Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.?] (Saint-Pétersbourg)
Date d'édition : 1913-02-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566919
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10050 Nombre total de vues : 10050
Description : 23 février 1913 23 février 1913
Description : 1913/02/23 (A4,T11,N69)- (A4,T11,N70). 1913/02/23 (A4,T11,N69)- (A4,T11,N70).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62480557
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18251
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/06/2013
115
670 millions de roubles. La somme totale des opéra-
tions d'escompte du 1er Janvier 1906 au 1er Juillet
1911, s'est élevée de 245 à 597 millions de roubles.
En cinq ans, par suite, le chiffre a plus que
doublé.
Il faut encore ajouter qu'au cours des dernières
années le crédit est devenu à meilleur compte. En
1906 le taux d'escompte atteignait jusqu'à 8°/o, en
1908 il égalait déjà 51/2, mais, dès la fin du mois
de Mars 1909, il se maintient presque sans fluc-
tuations au niveau de 4ll>>0/0 pour l'escompte offi-
cielle et de 5° o pour l'escompte privée.
Le développement des dépôts et des comptes
courants a suivi une progression simultanée: de 753
millions de roubles au 1er Janvier 1906, ils se sont
élevés, dans les Etablissements de Crédit, environ à
2 milliards au 1er Juillet 1911, et, dans les sociétés
de Crédit mutuel, de 191 millions à 461 millions de
roubles.
-. - -
Le mouvement des sociétés de crédit rural et
des sociétés de Crédit et d'épargne s'est dessiné d'une
manière encore plus décisive. Les chiffres essentiels,
qui se rapportent à cette situation, suffisent pour en
témoigner: vers la fin de 1903 on ne comptait en
Russie que 382 établissements de crédit de cette ca-
tégorie, alors qu'en Septembre 1908 le chiffre total
atteignait déjà 2.360, 4.506 vers le mois d'Août 1910,
et dépassait 5V'-J mille au 1er Mars 1912; au total
l'autorisation était accordée à plus de 7 mille établis-
sements de commencer leurs opérations. En 1903 le
nombre global de membres des sociétés de crédit
paysannes ne s'élevait qu'à.44 mille, vers le commen-
cement de 1909 il y en avait déjà près de un mil-
lion trois cent mille et près de trois millions en
Septembre 1911. Le nombre de sociétés de crédit et
d'épargne n'atteignait que 781 en 1903, mais déjà
1.476 sociétés fonctionnaient en 1909, et 2.436 au
lur Décembre 1911.
P. Poléjaelî
(à suivre)
Autour du Tricentenaire
De même que l'évolution d'un astre, le passage d'une
comète se répèrent et se reproduisent à intervalles fixes, le
souvenir de certains événements ayant contribué à la gran-
deur d'une nation se répètent de siècle en siècle.
La périodicité des uns est une joie pure que retrouve le
savant à leur contact; c'est une attente empreinte de respect
et d'émotion. La tradition des autres n'est pas moins salu-
taire à l'âme humaine. Dans les manifestations extérieures qui
sont un culte civique donnant au peuple l'occasion de puiser
une force nouvelle aux sources mêmes de la vie sociale, s'in-
crivent, en première page, au livre de l'Histoire, les dates
mémorables, les faits glorieux, qui. sont la richesse d'une
race.
L'anniversaire du 21 Février Mil3 n'est pas exclusivement
un hommage rendu dans tout l'Empire à la seule mémoire du
tsar Michel Féodorovitch, à l'élu des états de Moscou, à celui
qui traita avec la Suède, avec la Pologne et réorganisa l'empire,
C'est la glorification de trois cents ans de règne ininterrompu,
de trois siècles de prestige, de puissant labeur et de traditions.
Tous veulent avoir une part à cette fête commémorative.
Toute la nation veut contribuer à en rehausser le prestige
historique. Les villages, les villes, les capitales-elles sont
deux: Saint-Pétersbourg et Moscou — rivalisent d'activité et
d'initiative dans le domaine décoratif et somptuaire. Non
seulement le souci décoratif ,:est à l'ordre du jour, ornais ça et
là, la part de charité qu'il convient de faire aux épaves de la
vie a été largement escomptée.
Parmi les élans de générosité, il faut citer l'appel des
banques qui se proposent de réunir cinq millions de roubles,
pour être affectés à des œuvres de bienfaisance.
Une même somme sera employée à édifier, un musée na- 4 *
tional, tandis que d'autres initiatives s'occupent de la con-
truction d'une chapelle commémorative, sous le vocable de
la Vierge de Théodore. Cette chapelle qui sera une merveille
d'architecture byzantino-slave, sera terminée en Juillet.
De son côté, Kostroma se propose d'ériger un institut
pédagogique IIRomanoff", pour les membres du corps ensei-
gnant des deux sexes.
Dans le domaine des réjouissances, les premières à signaler
sont le bal de la Noblesse, le 23 Février, dans les salons de la
salle de l'Assemblée de la Noblesse.
Au théâtre Alexandre, une représentation de gala, d'une
pièce d'Ostrovsky et de Tchaeff. Toute la troupe y prendra
part, y compris K. A. Varlamoff, dont la santé gravement com-
promise s'améliore de jour en jour.
Parmi les innombrables bibelots qui naissent et seront
demain les reliques du passé, il faut citer un médaillon en
biscuit sorti des ateliers de la fabrique de Faïence Impériale.
Il représente, de face, les traits du Tsar Michel Fédorovitch et
le profil de S. M. l'Empereur Nicolas II. Entre les deux dates
1013—J913, rayonne la Chapka Moscovite surmontée de la croix.
En bas, s'éploie l'aigle bicéphale tenant dans ses serres le
sceptre et le globe.
Les timbres poste étaient tout indiqués pour la propo-
gande commémorative extra muros. Leur succès a été sans
précédent et à tous égards ils ont contribué à confirmer les
traditions artistiques de la Russie et à enrichir les collec-
tionneurs.
Les cartes postales, de leur côté, auront leur place dans
toute collection qui se respecte. Je citerai, parmi les plus
recherchées, celles de la Société de la Croix Rouge, représen-
tant, en couleurs, le vieux Kremlin, les appartements des tsars,
de vieilles églises, les portraits les plus célèbres des membres
de la famille des Romanoff. Puis, des faits historiques, mili-
taires et quelques reproductions de tableaux des musées na-
tionaux relatant des épisodes de la vie des empereurs et
impératrices russes.
* *
*
Au coin de la Perspective et de la rue des écuries, s'élève
un grand temple grec en bois. C'est là que se trouve exposé
le tableau historique "Ivan Soussanine" dû au pinceau du peintre
Jean Porfiroff.
Comme on 'le sait, Jean Soussanine sauva la vie du pre-
mier Romanoff des embûches des Polonais. Michel Féodoro-
vitch venait d'être élu tsar: les Polonais voulut ent s'en emparer.
Soussanine, obligé de guider un de leurs détachements, les
égara à dessein et paya de sa vie son dévouement. C'est cette
scène que le peintre a choisie pour glorifier son héros.
* *
*
Le régime des banques, des institutions de crédit, celui
de la comptabilité en partie double, le système de la Dette
Publique, des emprunts, n'existaient point sous les premiers
Romanoff. C'était alors l'équilibre du budget selon la proba-
bilité des rendements fonciers; c'était l'ère du bonheur sim-
pliste que les dures nécessités des temps ont peu à peu
670 millions de roubles. La somme totale des opéra-
tions d'escompte du 1er Janvier 1906 au 1er Juillet
1911, s'est élevée de 245 à 597 millions de roubles.
En cinq ans, par suite, le chiffre a plus que
doublé.
Il faut encore ajouter qu'au cours des dernières
années le crédit est devenu à meilleur compte. En
1906 le taux d'escompte atteignait jusqu'à 8°/o, en
1908 il égalait déjà 51/2, mais, dès la fin du mois
de Mars 1909, il se maintient presque sans fluc-
tuations au niveau de 4ll>>0/0 pour l'escompte offi-
cielle et de 5° o pour l'escompte privée.
Le développement des dépôts et des comptes
courants a suivi une progression simultanée: de 753
millions de roubles au 1er Janvier 1906, ils se sont
élevés, dans les Etablissements de Crédit, environ à
2 milliards au 1er Juillet 1911, et, dans les sociétés
de Crédit mutuel, de 191 millions à 461 millions de
roubles.
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Le mouvement des sociétés de crédit rural et
des sociétés de Crédit et d'épargne s'est dessiné d'une
manière encore plus décisive. Les chiffres essentiels,
qui se rapportent à cette situation, suffisent pour en
témoigner: vers la fin de 1903 on ne comptait en
Russie que 382 établissements de crédit de cette ca-
tégorie, alors qu'en Septembre 1908 le chiffre total
atteignait déjà 2.360, 4.506 vers le mois d'Août 1910,
et dépassait 5V'-J mille au 1er Mars 1912; au total
l'autorisation était accordée à plus de 7 mille établis-
sements de commencer leurs opérations. En 1903 le
nombre global de membres des sociétés de crédit
paysannes ne s'élevait qu'à.44 mille, vers le commen-
cement de 1909 il y en avait déjà près de un mil-
lion trois cent mille et près de trois millions en
Septembre 1911. Le nombre de sociétés de crédit et
d'épargne n'atteignait que 781 en 1903, mais déjà
1.476 sociétés fonctionnaient en 1909, et 2.436 au
lur Décembre 1911.
P. Poléjaelî
(à suivre)
Autour du Tricentenaire
De même que l'évolution d'un astre, le passage d'une
comète se répèrent et se reproduisent à intervalles fixes, le
souvenir de certains événements ayant contribué à la gran-
deur d'une nation se répètent de siècle en siècle.
La périodicité des uns est une joie pure que retrouve le
savant à leur contact; c'est une attente empreinte de respect
et d'émotion. La tradition des autres n'est pas moins salu-
taire à l'âme humaine. Dans les manifestations extérieures qui
sont un culte civique donnant au peuple l'occasion de puiser
une force nouvelle aux sources mêmes de la vie sociale, s'in-
crivent, en première page, au livre de l'Histoire, les dates
mémorables, les faits glorieux, qui. sont la richesse d'une
race.
L'anniversaire du 21 Février Mil3 n'est pas exclusivement
un hommage rendu dans tout l'Empire à la seule mémoire du
tsar Michel Féodorovitch, à l'élu des états de Moscou, à celui
qui traita avec la Suède, avec la Pologne et réorganisa l'empire,
C'est la glorification de trois cents ans de règne ininterrompu,
de trois siècles de prestige, de puissant labeur et de traditions.
Tous veulent avoir une part à cette fête commémorative.
Toute la nation veut contribuer à en rehausser le prestige
historique. Les villages, les villes, les capitales-elles sont
deux: Saint-Pétersbourg et Moscou — rivalisent d'activité et
d'initiative dans le domaine décoratif et somptuaire. Non
seulement le souci décoratif ,:est à l'ordre du jour, ornais ça et
là, la part de charité qu'il convient de faire aux épaves de la
vie a été largement escomptée.
Parmi les élans de générosité, il faut citer l'appel des
banques qui se proposent de réunir cinq millions de roubles,
pour être affectés à des œuvres de bienfaisance.
Une même somme sera employée à édifier, un musée na- 4 *
tional, tandis que d'autres initiatives s'occupent de la con-
truction d'une chapelle commémorative, sous le vocable de
la Vierge de Théodore. Cette chapelle qui sera une merveille
d'architecture byzantino-slave, sera terminée en Juillet.
De son côté, Kostroma se propose d'ériger un institut
pédagogique IIRomanoff", pour les membres du corps ensei-
gnant des deux sexes.
Dans le domaine des réjouissances, les premières à signaler
sont le bal de la Noblesse, le 23 Février, dans les salons de la
salle de l'Assemblée de la Noblesse.
Au théâtre Alexandre, une représentation de gala, d'une
pièce d'Ostrovsky et de Tchaeff. Toute la troupe y prendra
part, y compris K. A. Varlamoff, dont la santé gravement com-
promise s'améliore de jour en jour.
Parmi les innombrables bibelots qui naissent et seront
demain les reliques du passé, il faut citer un médaillon en
biscuit sorti des ateliers de la fabrique de Faïence Impériale.
Il représente, de face, les traits du Tsar Michel Fédorovitch et
le profil de S. M. l'Empereur Nicolas II. Entre les deux dates
1013—J913, rayonne la Chapka Moscovite surmontée de la croix.
En bas, s'éploie l'aigle bicéphale tenant dans ses serres le
sceptre et le globe.
Les timbres poste étaient tout indiqués pour la propo-
gande commémorative extra muros. Leur succès a été sans
précédent et à tous égards ils ont contribué à confirmer les
traditions artistiques de la Russie et à enrichir les collec-
tionneurs.
Les cartes postales, de leur côté, auront leur place dans
toute collection qui se respecte. Je citerai, parmi les plus
recherchées, celles de la Société de la Croix Rouge, représen-
tant, en couleurs, le vieux Kremlin, les appartements des tsars,
de vieilles églises, les portraits les plus célèbres des membres
de la famille des Romanoff. Puis, des faits historiques, mili-
taires et quelques reproductions de tableaux des musées na-
tionaux relatant des épisodes de la vie des empereurs et
impératrices russes.
* *
*
Au coin de la Perspective et de la rue des écuries, s'élève
un grand temple grec en bois. C'est là que se trouve exposé
le tableau historique "Ivan Soussanine" dû au pinceau du peintre
Jean Porfiroff.
Comme on 'le sait, Jean Soussanine sauva la vie du pre-
mier Romanoff des embûches des Polonais. Michel Féodoro-
vitch venait d'être élu tsar: les Polonais voulut ent s'en emparer.
Soussanine, obligé de guider un de leurs détachements, les
égara à dessein et paya de sa vie son dévouement. C'est cette
scène que le peintre a choisie pour glorifier son héros.
* *
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Le régime des banques, des institutions de crédit, celui
de la comptabilité en partie double, le système de la Dette
Publique, des emprunts, n'existaient point sous les premiers
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