Titre : Le Sans-culotte : journal révolutionnaire paraissant tous les dimanches
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1888-01-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328648024
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 383 Nombre total de vues : 383
Description : 22 janvier 1888 22 janvier 1888
Description : 1888/01/22 (A2,N13). 1888/01/22 (A2,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62449872
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90109
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
LA CONFESSION DE KAN OUI
Mon sang, moi, Kanoui f J'ai vidé simplement
J y vois rouge. Du sang It — dans ma belle existence
La bourse des badauds qui venaient follement
Me lit remettre en garde Au lieu de la potence
On m'a donné la croix puis bâclé souverain :
Bien mieux : Plus tard, mon nom salira votre airain 1
Qu'y puis-je ? Est ce ma faute f Est-ce pour me punir f
Ces palmes que tu vois, emblème académique
Ou de crasse ignorance - Oh n'en va pas rougir ! -
Votre Gouvernement sur ma veste impudique
Les a mises un jour, parce que, tu le sais,
Je fais ce que je puis pour déplaire aux Français.
J'attends bientôt encor - cela ne peut tarder —
L'ordre du. poireau vert, le Mérite agricole.
Tu souris ! En effet. Soit dit sans me vanter
Je suis bon laboureur, j'aime l'art vinicole :
Je prends dans le Maroc tous les juifs affamés
Et les transplante ici sous vos yeux alarmés
Ma culture prospère et détient l'avenir :
La juive pond toujours sous les cieux d'Algérie
Et le juif accablé, sur le point de mourir,
Veut augmenter encore sa triste bergerie.
Déjà vous succombez sous nos crocs venimeux
Qui savent vous broyer dans les coins ténébreux.
Eh ! je suis roi des juifs et roi de l'univers.
Je suis roi par le nom et roi par la puissance.
J'ordonne et je détiens les breuvages amers
Pour vous empoisonner au jour de la vengeance.
Israël vous déteste et vous en veut ù mort
Français, Chananéens ennemis du Veau d'or ?
(A suiore.) ZÉNO.
TTIII I mm —
CHACUN SON GOUT
Eh bien ! n'en voici un de goût.
C'est une religieuse do l'hôpital civil d'Oran,
chef du pavillon dix. Elle n'a peut-être pas mal
choisi, chacun son goût; elle a choisi un ma-
çon à son goût. Il y en a qui aiment les yeux
bleus, chacun son ¡;oût; elle, elle aime les yeux
noirs, c'est son goût.
Quoiqu'un peu malade elle l'aime tout de
même, chacun son goût; il a une mnkulic fleg-
matique qui est a son goût, et pour cette mala-
die elle lui donne du pouiet tous les jours à
son goût. Et son voisin de Ht, un pauvre Arabe
plus mort que vif, on lui donne un soupied qui
n'est pas de son goût.
Dans son cabinet elle s'enferme avec son
caprice avec une ruse à leur goût. Tous les
matins ils s'en vont à la messe par une obscu-
rité qui est à leur goût. Et le pauvre infirmier a
voulu dire quelque chose a leur dégoût; on lui
a fichu un coup de poing qui n'était pas de son
goût, mais pour qu'il ne dise rien, la sainte
religieuse lui a donné un joli tricot à son goût;
pour son goût il lui faudrait un infirmier aveu-
gle, afin qu'elle puisse faire à son goût.
Quand le jour viendrn-t-il où le malade sera
soigné à son goût, par d'autres sœurs laïques
qui seraient à notre goût, que ces saintes
nitouches dont, partout, de leurs Injustices l'on
;' a un vrai dégoût.
THÉÂTRE
L'Amour mouillé est une espèce d'opérette-
pantomime-bouffe en 3 actes du dernier gro-
tesque.
L'auteur a du certainement séjourner à
Charenton, et il faut réellement que le théâtre
municipal d'Oran soit tombé bien bas t pour
que la direction ose nous donner une pièce
pareille.
Je plains les pensionnaires de M. Bressolles,
ils n'avaient pas prévu — je le pense du moins
qu'ils rempliraient à Oran- le rôle de clotons.
NQUS devons cependant adresser des compli-
ments à Mlle Venture, « Catherine ».
Ce soir représentation extraordinaire au bé-
néfice de la mignonne Mlle SABIANI. Pour la
première fois à Oran, la Fauvette du Temple,
opéra-comique en 3 actes, pièce militaire se
passant en Algérie.
Lo salle sera certainement comble, et je pré-
vois dores et déjà une avalanche do fleurs et
de'.bouquets*
ROBKS-Pihrrr.
CORRESPONDANCE
( On nous écrit do Sidi-Brahlm :
Les habitants de Sidi-Brahim sont outrés du
sans gêne de Y Alcade du village qui en fait à sa
guise. Sans aller plus loin, on se demande
comment il se fait que le bois servant d'orne-
ment à la fête du 14 Juillet dernier n'est point
paru pour la fête patronale et de plus n'existe
pas en magasin. C'est ce que le Maire aura à
répondre à la prochnine séance car il sera in-
terpellé par un de nos braves et plus ancien
Conseiller Municipal.
UN SANS-CULOTTE.
A un journaliste Bel-Abbessien
Nous recevons d'un de nos abonnés de Sidi-
Bel-Abbès l'entrefilet ci-après, que nous insé-
rons en lui en laissant toute la responsabilité:
Votre correspondant Mephisto,a relaté en des
termes très modérés l'incident qui s'est produit
au théâtre entre quelques jeunes gens et M. M..
(Eugène pour les dames) gérant-rédacteur du
Sud Oranais. ,\
Tout en stigmatisant la conduite de M. M.,
je ne puis m'empêcher de faire remarquer qu'il
publiait, il y a encore quatre mois contre mon-
sieur V., un article violent d'où j'extrais la
phrase caractéristique suivante : « Quand à
« nous on n'a pas à nous reprocher les péca-
» dilles qui forment habituellement le cortège
» de la jeunesse. »
Si j'ai un conseil à donner à ce petit journa-
liste, petit par esprit et très grand par le pédan-
tisme c'est de ne pas toucher en quoi que ce
soit il la vie privée de ses adversaires politiques.
A bon entendeur, solut.
PIIATO.
Nous commencerons dans un de nos pro-
chains numéros la publication d'un article à
sensation, intitulé : Les Amours d'unfollicu-
laire et d'une cabotine.
Chronique thfiatrale de
Jeudi dernier a eu lieu, au théâtre, la repré-
sentation de la Fille du Tambour Major, donnée
au bénéfice de M. Moutclair, grand premier
comique.
L'éloge de cet artiste n'est plus à faire et le
public bel-abbéslen a manifestement montré
l'attachement qu'il a pour lui, en l'applaudis-
sant à outrance.
Beaucoup de bouquets ont été jetés sur la
scène.
Nous nous faisons jun plaisir de reproduire
ici les quelques strophes qui accompagnaient
le cadeau de deux ou trois jeunes gens, amis
de M. Monlolair.
Les voici:
A MONTCLAIR
Ses amis et admirateurs.
Si j'avais de Boileau, la verve étincelante
'Ou le style profond d'Hugo ou de Musset,
Je tirerais pour toi de ma Lyre vibrante
Plus d'un touchant sonnet.
Je dirais que, sans peur, au milieu des cabales
Que ton succès faisait déchaîner contre toi,
Tu restais dédaigneux, comme devant les balles
La grand'garde autrefois.
Tu te riais des coups que tes rivaux, à terre,
Cherchaient à te porter, en crachant leur venin
Et pour mieux te venger, tu captais ton parterre
Par ton esprit malin.
En te voyant joyeux, les plus durs à contraindre
Se ralliaieht à toi, aussi prompts que l'éclair
Et à l'instant, eux, qui ne savaient que se plaindre
Criaient : Vive Montclair !
Aujourd'hui, entouré de succès et de gloire,
Tu viens tout radieux, brave tambour-major,
Chasser de nos esprits l'humeur morose et noire,
Nous faire rire encor !.
Reçois donc, ô Montclair ! notre offrande modeste;
Reçois ! Et si plus tard tu reviens parmi nous,
Nous pourrons le prouver que de toi il nous reste
- Un souvenir bien doux.
Louis, ERNEST, PAUL, MAURICE.
Nous croyons nous faire l'interprète des sen-
timents de tous les habitués du théâtre, en
priant M. Pernet, notre sympathique impros-
sario, de donner une représentation au bénéfice
de Messieurs et Mesdames des chœurs.
Ces braves artistes font de leur mieux pour
tirer parti des rôles insignifiants qui leur sont
confiés, et c'est de toute justice qu'ils "soient
récompensés : d'ailleurs personne n'y verra
d'inconvénients.
Mme Martiny a bien, son bénéfice, elle est
cependant loin de valoir Mmes Guercy, Claire
et Morlet, dans les rôles qu'elle joue.
Nous pouvons affirmer qu'elle est désagréa-
ble dans tous les emplois qu'elle tient comme
première chanteuse, et elle n'égale sûrement
pas en grâce et en coquetterie les dames que
nous venons de nommer.
Nous espérons que M. Pernet, avec sa bonne
volonté habituelle, voudra bien nous donner
pleine satisfaction.
TRIBSOTIN.
_&.. ■
Thé&tre-Concert des Variétés
- ï
La représentation de mardi dernier était don-
née au bénéfice de Mme Thérèse Lafont.
Nous faisons des vœux, afin que cette artiste
reste encore parmi nuus.
Cette même soirée servait de débuts à
Milles Valenline Noël et Eve de Lavallière, deux
enfants charmantes qui nous arrivent d'Alger.
La direction a eu w main heureuse, et nous
la félicitons sincèrement d'avoir su s'attacher
deux aussi gentilles pensionnaires.
Mm* Noël a un répertoire des plus nouveaux
et des plus choisis et chante avec beaucoup de
goût.
M,, Eve de Lavallière, dit avec infiniment de
brio le monologue comique — pour ne pas dire
canaille — et se fait applaudir sous les travestis
les plus appétissants.
Nul doute que ces deux débutantes ne devien-
nent les bébés gâtés du public oranais.
De nouvelles attractions nous sont encore
promises et l'on fréquente de plus en plus là
salle des Variétés..
Iwan der Haddy. :
TLEMCEN.
Théâtre. — A l'heure ou paraîtront ces Il.
gnes, la nouvelle troupe théâtrale exclusive-
ment française sous la direction de M. Colubé
aura effectué ses débuts. Nous souhaitons la
bienvenue au directeur et à ses pensionnaires
et leur désirons un long succès.
Casino. — Le succès va toujours croissant
chez Fabresse.
L'infatigable Rey dont l'étoge n'est plus à fa Ita
est chaque soir rappelé à outrance, pour le,Fac-
teur de Barbizon surtout, qu'il exécute avec un
entrain tout-à-fait rural.
Mme Ray, aussi puissante de corps que.
M">e R0y) brille tou j ours du même éclat qu'au
d'esprit, oriUe toujours d\l méme éclat qu'au
premier jour et trouve toujours moyen de se
faire applaudir.
Mlle Fortencieuse Bergstallier mérite âne
mention spéciale, tant pour ses refrains exoti-
ques, que pour l'exhibition de son majestueux
maillot qui souvent émotionne certains specta-
teurs qui n'en peuvent pas d'avantage mais.
Nous n'étonnerons personne en disant que la
sémillante Anna (Regarde le bien) nous débite
ses chansonnettes avec une grâce exquise.
Mlle Daunay que les typos ont.paralt-il contra-
riée dans le dernier numéro en composant nous
ne ferons pas nos éloges, au lieu de nous ne
tairons pas, met toute sa bonne volonté pour
plaire au public. 11 .,
C'est M. Gonzaguaqut remplace M. Mlthbir
au fauteuil musical.
La direction ne pouvait faire un meilleur
choix.
Folies-Nouvelles. — La réouverture de ce
concert a eu lieu dimanche dernier. On s'atten-
dait à une avalanche de débuts aussi sérieux
que choisis. Hélas 1 malgré la réclame faite par
la presse Tlemcenienne pour faire mousser les
nouvelles débutuntes, malgré toute la peine
qu'on s'est donné pour faire chauffer le tableau-
réclame exposé toute la solréq au soleil sur la
pince de la Mairie, nous confessons avec té pu-
blic que ce n'est pas ce qu'pn avait rêvé.
Nous ne voulons pas dire que Mlle Aid^a soit
une artiste ordinaire, mais de là à escalader les
trois étoiles dont on. a eu, ta naïveté d'orner
son nom, il y a loin.
M. Michel le comique, n'a rien de commun
avec Paulus n'en déplaise au joyeux, disoii$en
passant que ce jeune homjne promène assez
convenablement la contre-basse au patron dans
la salle, c'est là d'ailleurs le succès qu'il a ob-
tenu dimanche soir.
Mlle Barbaroux est une' tyrolienne qu'on
écoute toujours avec plaisir. Mlle Yvonne (au-
trefois on l'appelait St-André) si elle ne s'arrête
pas, cette petite ira loin. continuez Made-
moiselle.
L'orchestre exclusivement composé de vio-
Ions ne saurait charmer tout le monde.
Cancans et potin. - Il paraît que Mlles
Rodriguezet Antonia viennent d'être nommées
inspectrices des pavés de la place Bugeaud.
Les habitués du Concert-Belleoue sont dans
la désolation, jugez donc : on leur a ravj
la Reine du tablier blanc, la belle L. si adrable avec son gilet à la Robespierre.
La direction offre un punch au feu de Ben-
gale le jour de la nouvelle réintégration au
bercail.
Qu'on se le téléphonlse.
C. Moi.
THÉA TRE NATIONAL D'ORAN
Spectacle du samedi
Au BÉNÉFICE DE Mlle SABIANI ,.-
I>a Fauvette du Temple, opéra co-
mique en trois actes.
Dernière Idole, comédie d'Alphonse Dan-
det.
: Le gérant : A. AGOSTINl.
Mon sang, moi, Kanoui f J'ai vidé simplement
J y vois rouge. Du sang It — dans ma belle existence
La bourse des badauds qui venaient follement
Me lit remettre en garde Au lieu de la potence
On m'a donné la croix puis bâclé souverain :
Bien mieux : Plus tard, mon nom salira votre airain 1
Qu'y puis-je ? Est ce ma faute f Est-ce pour me punir f
Ces palmes que tu vois, emblème académique
Ou de crasse ignorance - Oh n'en va pas rougir ! -
Votre Gouvernement sur ma veste impudique
Les a mises un jour, parce que, tu le sais,
Je fais ce que je puis pour déplaire aux Français.
J'attends bientôt encor - cela ne peut tarder —
L'ordre du. poireau vert, le Mérite agricole.
Tu souris ! En effet. Soit dit sans me vanter
Je suis bon laboureur, j'aime l'art vinicole :
Je prends dans le Maroc tous les juifs affamés
Et les transplante ici sous vos yeux alarmés
Ma culture prospère et détient l'avenir :
La juive pond toujours sous les cieux d'Algérie
Et le juif accablé, sur le point de mourir,
Veut augmenter encore sa triste bergerie.
Déjà vous succombez sous nos crocs venimeux
Qui savent vous broyer dans les coins ténébreux.
Eh ! je suis roi des juifs et roi de l'univers.
Je suis roi par le nom et roi par la puissance.
J'ordonne et je détiens les breuvages amers
Pour vous empoisonner au jour de la vengeance.
Israël vous déteste et vous en veut ù mort
Français, Chananéens ennemis du Veau d'or ?
(A suiore.) ZÉNO.
TTIII I mm —
CHACUN SON GOUT
Eh bien ! n'en voici un de goût.
C'est une religieuse do l'hôpital civil d'Oran,
chef du pavillon dix. Elle n'a peut-être pas mal
choisi, chacun son goût; elle a choisi un ma-
çon à son goût. Il y en a qui aiment les yeux
bleus, chacun son ¡;oût; elle, elle aime les yeux
noirs, c'est son goût.
Quoiqu'un peu malade elle l'aime tout de
même, chacun son goût; il a une mnkulic fleg-
matique qui est a son goût, et pour cette mala-
die elle lui donne du pouiet tous les jours à
son goût. Et son voisin de Ht, un pauvre Arabe
plus mort que vif, on lui donne un soupied qui
n'est pas de son goût.
Dans son cabinet elle s'enferme avec son
caprice avec une ruse à leur goût. Tous les
matins ils s'en vont à la messe par une obscu-
rité qui est à leur goût. Et le pauvre infirmier a
voulu dire quelque chose a leur dégoût; on lui
a fichu un coup de poing qui n'était pas de son
goût, mais pour qu'il ne dise rien, la sainte
religieuse lui a donné un joli tricot à son goût;
pour son goût il lui faudrait un infirmier aveu-
gle, afin qu'elle puisse faire à son goût.
Quand le jour viendrn-t-il où le malade sera
soigné à son goût, par d'autres sœurs laïques
qui seraient à notre goût, que ces saintes
nitouches dont, partout, de leurs Injustices l'on
;' a un vrai dégoût.
THÉÂTRE
L'Amour mouillé est une espèce d'opérette-
pantomime-bouffe en 3 actes du dernier gro-
tesque.
L'auteur a du certainement séjourner à
Charenton, et il faut réellement que le théâtre
municipal d'Oran soit tombé bien bas t pour
que la direction ose nous donner une pièce
pareille.
Je plains les pensionnaires de M. Bressolles,
ils n'avaient pas prévu — je le pense du moins
qu'ils rempliraient à Oran- le rôle de clotons.
NQUS devons cependant adresser des compli-
ments à Mlle Venture, « Catherine ».
Ce soir représentation extraordinaire au bé-
néfice de la mignonne Mlle SABIANI. Pour la
première fois à Oran, la Fauvette du Temple,
opéra-comique en 3 actes, pièce militaire se
passant en Algérie.
Lo salle sera certainement comble, et je pré-
vois dores et déjà une avalanche do fleurs et
de'.bouquets*
ROBKS-Pihrrr.
CORRESPONDANCE
( On nous écrit do Sidi-Brahlm :
Les habitants de Sidi-Brahim sont outrés du
sans gêne de Y Alcade du village qui en fait à sa
guise. Sans aller plus loin, on se demande
comment il se fait que le bois servant d'orne-
ment à la fête du 14 Juillet dernier n'est point
paru pour la fête patronale et de plus n'existe
pas en magasin. C'est ce que le Maire aura à
répondre à la prochnine séance car il sera in-
terpellé par un de nos braves et plus ancien
Conseiller Municipal.
UN SANS-CULOTTE.
A un journaliste Bel-Abbessien
Nous recevons d'un de nos abonnés de Sidi-
Bel-Abbès l'entrefilet ci-après, que nous insé-
rons en lui en laissant toute la responsabilité:
Votre correspondant Mephisto,a relaté en des
termes très modérés l'incident qui s'est produit
au théâtre entre quelques jeunes gens et M. M..
(Eugène pour les dames) gérant-rédacteur du
Sud Oranais. ,\
Tout en stigmatisant la conduite de M. M.,
je ne puis m'empêcher de faire remarquer qu'il
publiait, il y a encore quatre mois contre mon-
sieur V., un article violent d'où j'extrais la
phrase caractéristique suivante : « Quand à
« nous on n'a pas à nous reprocher les péca-
» dilles qui forment habituellement le cortège
» de la jeunesse. »
Si j'ai un conseil à donner à ce petit journa-
liste, petit par esprit et très grand par le pédan-
tisme c'est de ne pas toucher en quoi que ce
soit il la vie privée de ses adversaires politiques.
A bon entendeur, solut.
PIIATO.
Nous commencerons dans un de nos pro-
chains numéros la publication d'un article à
sensation, intitulé : Les Amours d'unfollicu-
laire et d'une cabotine.
Chronique thfiatrale de
Jeudi dernier a eu lieu, au théâtre, la repré-
sentation de la Fille du Tambour Major, donnée
au bénéfice de M. Moutclair, grand premier
comique.
L'éloge de cet artiste n'est plus à faire et le
public bel-abbéslen a manifestement montré
l'attachement qu'il a pour lui, en l'applaudis-
sant à outrance.
Beaucoup de bouquets ont été jetés sur la
scène.
Nous nous faisons jun plaisir de reproduire
ici les quelques strophes qui accompagnaient
le cadeau de deux ou trois jeunes gens, amis
de M. Monlolair.
Les voici:
A MONTCLAIR
Ses amis et admirateurs.
Si j'avais de Boileau, la verve étincelante
'Ou le style profond d'Hugo ou de Musset,
Je tirerais pour toi de ma Lyre vibrante
Plus d'un touchant sonnet.
Je dirais que, sans peur, au milieu des cabales
Que ton succès faisait déchaîner contre toi,
Tu restais dédaigneux, comme devant les balles
La grand'garde autrefois.
Tu te riais des coups que tes rivaux, à terre,
Cherchaient à te porter, en crachant leur venin
Et pour mieux te venger, tu captais ton parterre
Par ton esprit malin.
En te voyant joyeux, les plus durs à contraindre
Se ralliaieht à toi, aussi prompts que l'éclair
Et à l'instant, eux, qui ne savaient que se plaindre
Criaient : Vive Montclair !
Aujourd'hui, entouré de succès et de gloire,
Tu viens tout radieux, brave tambour-major,
Chasser de nos esprits l'humeur morose et noire,
Nous faire rire encor !.
Reçois donc, ô Montclair ! notre offrande modeste;
Reçois ! Et si plus tard tu reviens parmi nous,
Nous pourrons le prouver que de toi il nous reste
- Un souvenir bien doux.
Louis, ERNEST, PAUL, MAURICE.
Nous croyons nous faire l'interprète des sen-
timents de tous les habitués du théâtre, en
priant M. Pernet, notre sympathique impros-
sario, de donner une représentation au bénéfice
de Messieurs et Mesdames des chœurs.
Ces braves artistes font de leur mieux pour
tirer parti des rôles insignifiants qui leur sont
confiés, et c'est de toute justice qu'ils "soient
récompensés : d'ailleurs personne n'y verra
d'inconvénients.
Mme Martiny a bien, son bénéfice, elle est
cependant loin de valoir Mmes Guercy, Claire
et Morlet, dans les rôles qu'elle joue.
Nous pouvons affirmer qu'elle est désagréa-
ble dans tous les emplois qu'elle tient comme
première chanteuse, et elle n'égale sûrement
pas en grâce et en coquetterie les dames que
nous venons de nommer.
Nous espérons que M. Pernet, avec sa bonne
volonté habituelle, voudra bien nous donner
pleine satisfaction.
TRIBSOTIN.
_&.. ■
Thé&tre-Concert des Variétés
- ï
La représentation de mardi dernier était don-
née au bénéfice de Mme Thérèse Lafont.
Nous faisons des vœux, afin que cette artiste
reste encore parmi nuus.
Cette même soirée servait de débuts à
Milles Valenline Noël et Eve de Lavallière, deux
enfants charmantes qui nous arrivent d'Alger.
La direction a eu w main heureuse, et nous
la félicitons sincèrement d'avoir su s'attacher
deux aussi gentilles pensionnaires.
Mm* Noël a un répertoire des plus nouveaux
et des plus choisis et chante avec beaucoup de
goût.
M,, Eve de Lavallière, dit avec infiniment de
brio le monologue comique — pour ne pas dire
canaille — et se fait applaudir sous les travestis
les plus appétissants.
Nul doute que ces deux débutantes ne devien-
nent les bébés gâtés du public oranais.
De nouvelles attractions nous sont encore
promises et l'on fréquente de plus en plus là
salle des Variétés..
Iwan der Haddy. :
TLEMCEN.
Théâtre. — A l'heure ou paraîtront ces Il.
gnes, la nouvelle troupe théâtrale exclusive-
ment française sous la direction de M. Colubé
aura effectué ses débuts. Nous souhaitons la
bienvenue au directeur et à ses pensionnaires
et leur désirons un long succès.
Casino. — Le succès va toujours croissant
chez Fabresse.
L'infatigable Rey dont l'étoge n'est plus à fa Ita
est chaque soir rappelé à outrance, pour le,Fac-
teur de Barbizon surtout, qu'il exécute avec un
entrain tout-à-fait rural.
Mme Ray, aussi puissante de corps que.
M">e R0y) brille tou j ours du même éclat qu'au
d'esprit, oriUe toujours d\l méme éclat qu'au
premier jour et trouve toujours moyen de se
faire applaudir.
Mlle Fortencieuse Bergstallier mérite âne
mention spéciale, tant pour ses refrains exoti-
ques, que pour l'exhibition de son majestueux
maillot qui souvent émotionne certains specta-
teurs qui n'en peuvent pas d'avantage mais.
Nous n'étonnerons personne en disant que la
sémillante Anna (Regarde le bien) nous débite
ses chansonnettes avec une grâce exquise.
Mlle Daunay que les typos ont.paralt-il contra-
riée dans le dernier numéro en composant nous
ne ferons pas nos éloges, au lieu de nous ne
tairons pas, met toute sa bonne volonté pour
plaire au public. 11 .,
C'est M. Gonzaguaqut remplace M. Mlthbir
au fauteuil musical.
La direction ne pouvait faire un meilleur
choix.
Folies-Nouvelles. — La réouverture de ce
concert a eu lieu dimanche dernier. On s'atten-
dait à une avalanche de débuts aussi sérieux
que choisis. Hélas 1 malgré la réclame faite par
la presse Tlemcenienne pour faire mousser les
nouvelles débutuntes, malgré toute la peine
qu'on s'est donné pour faire chauffer le tableau-
réclame exposé toute la solréq au soleil sur la
pince de la Mairie, nous confessons avec té pu-
blic que ce n'est pas ce qu'pn avait rêvé.
Nous ne voulons pas dire que Mlle Aid^a soit
une artiste ordinaire, mais de là à escalader les
trois étoiles dont on. a eu, ta naïveté d'orner
son nom, il y a loin.
M. Michel le comique, n'a rien de commun
avec Paulus n'en déplaise au joyeux, disoii$en
passant que ce jeune homjne promène assez
convenablement la contre-basse au patron dans
la salle, c'est là d'ailleurs le succès qu'il a ob-
tenu dimanche soir.
Mlle Barbaroux est une' tyrolienne qu'on
écoute toujours avec plaisir. Mlle Yvonne (au-
trefois on l'appelait St-André) si elle ne s'arrête
pas, cette petite ira loin. continuez Made-
moiselle.
L'orchestre exclusivement composé de vio-
Ions ne saurait charmer tout le monde.
Cancans et potin. - Il paraît que Mlles
Rodriguezet Antonia viennent d'être nommées
inspectrices des pavés de la place Bugeaud.
Les habitués du Concert-Belleoue sont dans
la désolation, jugez donc : on leur a ravj
la Reine du tablier blanc, la belle L. si adrable avec son gilet à la Robespierre.
La direction offre un punch au feu de Ben-
gale le jour de la nouvelle réintégration au
bercail.
Qu'on se le téléphonlse.
C. Moi.
THÉA TRE NATIONAL D'ORAN
Spectacle du samedi
Au BÉNÉFICE DE Mlle SABIANI ,.-
I>a Fauvette du Temple, opéra co-
mique en trois actes.
Dernière Idole, comédie d'Alphonse Dan-
det.
: Le gérant : A. AGOSTINl.
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