II. LA DATE DES ACTES
Il a été souvent difficile de déterminer la date des actes publiés. Les
copies multiples d'un même acte prouvent, tout au moins, que les notaires
qui ont établi le Cartulaire ont exactement reproduit les dates que por-
taient les actes originaux et que les difficultés viennent de ceux-ci.
Les actes du xe siècle indiquent le nom du roi et, fréquemment mais
non sans quelques erreurs, l'année du règne. Un acte qui paraît rédigé
dans la région de Lézat est daté, d'ailleurs exactement, à la fois du règne
de Lothaire et de l'ère d'Espagne (n° 1523). Au xie siècle, ces mentions
deviennent beaucoup plus rares ou font même complètement défaut.
Dans les premières années du XIIe siècle, les scribes paraissent parfois
ignorer même le nom du roi régnant. Vers 1120, les indications chronolo-
giques deviennent plus précises et l'indication des lunaisons, des fériés,
des épactes et des concurrents contenue dans de nombreux actes du
XIIe siècle, s'avère le plus souvent exacte. Au XIIIe siècle, l'année de
l'Incarnation est couramment donnée ainsi que celle de la férié. Bien des
diversités doivent tenir, d'autre part, soit au lieu de la rédaction (le
Comminges conservant, semble-t-il, des traditions différentes du pays
toulousain), soit même à la personnalité du scribe. Des erreurs, sans être
fréquentes, sont toujours possibles et elles paraissent concerner le plus
souvent l'indication de la férié.
Le seul événement important qui ait retenu l'attention d'un scribe
est la prise de Jérusalem (n° 649). La mention du pape est très rare. Un
acte qui concerne la région de Saint-Béat donne le nom du roi d'Aragon
(no 1691). En revanche, les mentions concernant les rois de France, les
évêques de Toulouse et de Saint-Bertrand, les comtes du pays commingeois
et, à partir d'Alfonse-Jourdain, les comtes de Toulouse, sont fréquentes.
Ces mentions doivent être examinées ici car elles permettent souvent de
préciser une chronologie qui, au moins pour les xie et XIIe siècles, est
demeurée souvent fort mal connue. Une attention particulière doit être
portée à la liste des abbés de Lézat qui, elle aussi, comporte beaucoup
Il a été souvent difficile de déterminer la date des actes publiés. Les
copies multiples d'un même acte prouvent, tout au moins, que les notaires
qui ont établi le Cartulaire ont exactement reproduit les dates que por-
taient les actes originaux et que les difficultés viennent de ceux-ci.
Les actes du xe siècle indiquent le nom du roi et, fréquemment mais
non sans quelques erreurs, l'année du règne. Un acte qui paraît rédigé
dans la région de Lézat est daté, d'ailleurs exactement, à la fois du règne
de Lothaire et de l'ère d'Espagne (n° 1523). Au xie siècle, ces mentions
deviennent beaucoup plus rares ou font même complètement défaut.
Dans les premières années du XIIe siècle, les scribes paraissent parfois
ignorer même le nom du roi régnant. Vers 1120, les indications chronolo-
giques deviennent plus précises et l'indication des lunaisons, des fériés,
des épactes et des concurrents contenue dans de nombreux actes du
XIIe siècle, s'avère le plus souvent exacte. Au XIIIe siècle, l'année de
l'Incarnation est couramment donnée ainsi que celle de la férié. Bien des
diversités doivent tenir, d'autre part, soit au lieu de la rédaction (le
Comminges conservant, semble-t-il, des traditions différentes du pays
toulousain), soit même à la personnalité du scribe. Des erreurs, sans être
fréquentes, sont toujours possibles et elles paraissent concerner le plus
souvent l'indication de la férié.
Le seul événement important qui ait retenu l'attention d'un scribe
est la prise de Jérusalem (n° 649). La mention du pape est très rare. Un
acte qui concerne la région de Saint-Béat donne le nom du roi d'Aragon
(no 1691). En revanche, les mentions concernant les rois de France, les
évêques de Toulouse et de Saint-Bertrand, les comtes du pays commingeois
et, à partir d'Alfonse-Jourdain, les comtes de Toulouse, sont fréquentes.
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