Titre : Le Vétéran : bulletin de la Société nationale de retraites Les vétérans des armées de terre et de mer 1870-1871, fondée à Paris le 1er janvier 1893...
Auteur : Société nationale de retraites des vétérans des armées de terre et de mer (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-03-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328883771
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14633 Nombre total de vues : 14633
Description : 05 mars 1916 05 mars 1916
Description : 1916/03/05 (A19,N5). 1916/03/05 (A19,N5).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238575f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-65004
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
1. -- - - -.
Dix-Neuvième Année. — x. 5. ',1 Prix du Numéro : 91 (frnttmae
lplm*nolie 8 mars IBItt
: JOURNAL OFFICIEL BI-MENSUEL ;"
-, ';': DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DB RKTRAITHS :
LES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER 1870-1871
Fondée à Paria le 1* JasvftM 1898 :.,
Approuvée par Arrêté ministériel du 28 Ami 1. (N° 2004) ': ': ,.;
RÉDACTION, DIRECTION ET ADMINISTRATION
68, Rue Jean-Jacques-Rousseau, PARIS ( 1er Arr) -.
EFFECTIF DE LA SOCIÉTÉ : Inscrits 361.984 - Effectif à ce jour 210.991 - Fonds placés 37.661.231 fr. 95
LA GUERRE
l' Les opérations militaires qui se dérou-
lent au nord du camp retranché de Ver-
-'()un attirent l'attention du monde entier.
La formidable bataille engagée depuis
le 21 février dernier s'est continuée pres-
■ : que sans interruption. et nous -
pouvons dire qu'il en est résulté
des pertes considérables des deux
: côtés, tout en reconnaissant que
-celles des Allemands sont bien su-
périeures aux nôtres. -,
Après avoir violemment attaqué
le fort de Douaumont et l'avoir
bom'bardé pendant six jours con-
sécutifs sans avoir pu s'en empa-
Ter, lés Allemands, se voyant dans
< l'impossibilité de réaliser leur ob
jectif, ont modifié leur conception -
primitive, non pas dans un but
stratégique, mais par nécessité.
tactique.
Dans la première partie de la-
bataille, nous avons bien reculé
lentement, sous la poussée ad- -,
verse, de nos postes avancés de
.,: Brabant, Haumont, Bois des Cau-
res et Herbebois jusqu'aux posi-
- tions. principales de résistance à
la côte du Poivre, au plateau de
Douaumont et aux revers des cô-
i tes ; mais, depuis, nous nous
maintenons solidement dans ces
positions que les assauts furieux
de l'ennemi n'ont pu entamer jus-,
qu'à ce jour.
Le 26 février, l'état-major alle-
mand croyait bien la partie ga-
• gnée et si dans les ruines : du .-
,¡: vieux fort de Douaumont, quel-
ques centaines de Brandebour-
: geois sont entrés, ce n'était pas
suffisant pour permettre à l'en*
nemi de chanter victoire sur tous les
toits et d'abuser de la crédulité des
peuples.
L'arrêt de la ruée allemande par notre
artillerie et la vaillance de nos troupes,
l'hécatombe de cadavres qui s'amonce-
laient aux pieds et sur les pentes du fort
de Douaumont devaient forcément mo-
difier dans l'esprit de l'état-major enne-.
Photo Bert.
Général GERARD ',:
mi la continuation de la lutte d'après le
plan primitif.
C'est, après quinze jours de luttes
acharnées sur le front étroit des Hauts-
de-Meuse, que l'ennemi se décida à une
prise d'offensive de son infanterie sur
la rive gauche de la Meuse.
L'extension ainsi donnée à la bataille,
est une conséquence de notre résistance
acharnée. Les Allemands se sont
emparés du village de Forges, au
nord-ouest de Verdun et de celui
de Fresnes, au sud-est d'Haudio-
mont. ;
, -
-,' '-,:" * * ", ; : ,'
Il est difficile, à l'heure actuelle,
de pronostiquer le résultat défini.
tif de cette gigantesque bataille.
On ne vit jamais jusqu'ici une pa-
reille dépense de munitions. Les
Allemands ont usé de leurs gros
canons avec la môme prodigalité
., que s'il s'agissait d'artillerie lé-
gère. On calcule qu'en six heures,
80.000 obus des plus gros calibres
se sont abattus sur une bande de
terrain, longue d'un kilomètre et
large de cinq cents mètres envi-
ron. De vrais cyclones d'explosifs
balayaient lé terrain. Il s'agit, on
le comprend, d'une partie déci-
sive. ,',
,. Il ne faut pas oublier que, dans
la lutte terrible qui se poursuit,
chacun des adversaires fera des
efforts surhumains pour arracher
une victoire qui aura une réper-
cussion considérable sur. les. opé-
rations futures de la guerre. Cette
victoire ne saurait se faire atten-
dre. L'ennemi sera forcément
amené à modérer son élan comme
il le fit une première fois et cet
arrêt, suivant les conditions
d'épuisement dans lesquelles il
Dix-Neuvième Année. — x. 5. ',1 Prix du Numéro : 91 (frnttmae
lplm*nolie 8 mars IBItt
: JOURNAL OFFICIEL BI-MENSUEL ;"
-, ';': DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DB RKTRAITHS :
LES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER 1870-1871
Fondée à Paria le 1* JasvftM 1898 :.,
Approuvée par Arrêté ministériel du 28 Ami 1. (N° 2004) ': ': ,.;
RÉDACTION, DIRECTION ET ADMINISTRATION
68, Rue Jean-Jacques-Rousseau, PARIS ( 1er Arr) -.
EFFECTIF DE LA SOCIÉTÉ : Inscrits 361.984 - Effectif à ce jour 210.991 - Fonds placés 37.661.231 fr. 95
LA GUERRE
l' Les opérations militaires qui se dérou-
lent au nord du camp retranché de Ver-
-'()un attirent l'attention du monde entier.
La formidable bataille engagée depuis
le 21 février dernier s'est continuée pres-
■ : que sans interruption. et nous -
pouvons dire qu'il en est résulté
des pertes considérables des deux
: côtés, tout en reconnaissant que
-celles des Allemands sont bien su-
périeures aux nôtres. -,
Après avoir violemment attaqué
le fort de Douaumont et l'avoir
bom'bardé pendant six jours con-
sécutifs sans avoir pu s'en empa-
Ter, lés Allemands, se voyant dans
< l'impossibilité de réaliser leur ob
jectif, ont modifié leur conception -
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tactique.
Dans la première partie de la-
bataille, nous avons bien reculé
lentement, sous la poussée ad- -,
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.,: Brabant, Haumont, Bois des Cau-
res et Herbebois jusqu'aux posi-
- tions. principales de résistance à
la côte du Poivre, au plateau de
Douaumont et aux revers des cô-
i tes ; mais, depuis, nous nous
maintenons solidement dans ces
positions que les assauts furieux
de l'ennemi n'ont pu entamer jus-,
qu'à ce jour.
Le 26 février, l'état-major alle-
mand croyait bien la partie ga-
• gnée et si dans les ruines : du .-
,¡: vieux fort de Douaumont, quel-
ques centaines de Brandebour-
: geois sont entrés, ce n'était pas
suffisant pour permettre à l'en*
nemi de chanter victoire sur tous les
toits et d'abuser de la crédulité des
peuples.
L'arrêt de la ruée allemande par notre
artillerie et la vaillance de nos troupes,
l'hécatombe de cadavres qui s'amonce-
laient aux pieds et sur les pentes du fort
de Douaumont devaient forcément mo-
difier dans l'esprit de l'état-major enne-.
Photo Bert.
Général GERARD ',:
mi la continuation de la lutte d'après le
plan primitif.
C'est, après quinze jours de luttes
acharnées sur le front étroit des Hauts-
de-Meuse, que l'ennemi se décida à une
prise d'offensive de son infanterie sur
la rive gauche de la Meuse.
L'extension ainsi donnée à la bataille,
est une conséquence de notre résistance
acharnée. Les Allemands se sont
emparés du village de Forges, au
nord-ouest de Verdun et de celui
de Fresnes, au sud-est d'Haudio-
mont. ;
, -
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Il est difficile, à l'heure actuelle,
de pronostiquer le résultat défini.
tif de cette gigantesque bataille.
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reille dépense de munitions. Les
Allemands ont usé de leurs gros
canons avec la môme prodigalité
., que s'il s'agissait d'artillerie lé-
gère. On calcule qu'en six heures,
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se sont abattus sur une bande de
terrain, longue d'un kilomètre et
large de cinq cents mètres envi-
ron. De vrais cyclones d'explosifs
balayaient lé terrain. Il s'agit, on
le comprend, d'une partie déci-
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,. Il ne faut pas oublier que, dans
la lutte terrible qui se poursuit,
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