Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1922-09-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 03 septembre 1922 03 septembre 1922
Description : 1922/09/03 (Numéro 21780). 1922/09/03 (Numéro 21780).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k623462k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2008
3 — 9—22
Le jfexii; «Journal.
DERNIERES NOUVELLES
SERVICES TELEGRAPHIQUES ET TELEPHONIQUES SPECIAUX DU Petit Journal
.w
Ce qu'on dit à Berlin
de la décision
rendue par la C. D. R.
Berlin, 2 Septembre. — Une séance-du
Cabinet a eu«lieu ce matix^ au cours de la
quelle le i secrétaire d'Etat Schroeder a
rendu compte au gouvernement de ses
pourparlers de Paris avec la commission
des Réparations. Aucune décision n'a été
prise, le gouvernement attendant la venue
& Berlin de MM. Delacroix et Bemeimans,
pour discuter avec eux la question des ga
ranties. Des informations d'allure officieu
se parlant de ces pourparlers déclarent
qu'ils dureront au moins plusieurs jours,
les questions à discuter étant particulière
ment difficiles et épineuses. Elles affir
ment, en outre, que le gouvernement fera
tout ce qui est en son pouvoir pour trou
ver les garanties nécessaires à la couver
ture des bons du trésor.
Les chefs de partis ne se réuniront pas
avant la semaine prochaine. ■
Les délégués belges à Berlin
Bruxelles, 2 Septembre,On annonce
ici comme probable pour demain soir ls
départ-de M. Delacroix pour Berlin. Il
serait accompagné de M. Bemelmans.;
Leur séjour dans la capitale allemande
serait bref et l'on escompte leur retour
pour mardi. Tous les détails des pourpar
lers seraient, déjà, réglés avec M. Berg-
mann. ■■■,■■ ;
Les garanties allemandes
pour la Belgique
Berlin 2 Septembre. — Suivant le Jour
nal de Huit Heures du Soir la garantie
des grandes banques allemandes pour les
Bons du Trésor à délivrer à la Belgique
«n'est pas probable. D'un autre .côté, on
examine la question de savoir si lés Bons
' du Trésor ne pourraient pas "être garantis
par la signature du président de la Ban
que d'Empire. Il est vrai queile gouverne
ment d'Empire a déjà repoussé cette ga
rantie, mais la question pourrait être exa
minée, à nouveau. Dans tous les cas, les
financiers compétents d'Allemagne de
vront être consultée à ce sujet. — ( Havas.)
' * • - • ' • '
La réduction éventuelle
des charges allemandes
M. Klotz, député, président de la. sous-
commission chargée de suivre l'exécution
des traités de paix, a adressé à M. Poin-
caré, président du Conseil, la lettre, sui
vante : ' V " ' ' • : •...
Parts, le 1« ^Septembre 1922. ,
Monsieur le Président,
La sous-commission chargée par la com
mission des Finances de suivre l'exécution
des traités de paix ne désavouera pas, j'en
suis convaincu, son' président s il vous
adresse d'urgence une question sur le sens
que le gouvernement français donne à l'ali
néa b du paragraphe I de la motion adoptée
hier à l'unanimité, donc avec le concours du
délégué français.-par. la commission des -Ré--
iparatiops. Qùe, -signifient les " mots ' «raves
et imprévus : « La réduction éventuelle des
charge^ extérieures de. l'Allemagne • ». Il- nie,
semble nécessaire, sans attendre la rentrée
du Parlement, de dissiper toute équivoque à
ce sujet. - v." J
Recevez, etc.!,. .
M. Poincaré a répondu dans les termes
suivants :
Monsieur le Président,
Je - comprends que- vous ayez été surpris
par le paragraphe que vous avez relevé dans
la motion votée avant-hier par la commis
sion des Réparations.
Dès que le gouvernement l'a connu, il
a écrit à la délégation française pour lui
signaler les Inconvénients de cette rédac
tion équivoque. M. Dubois" m'a donné l'as
surance qu'il n'avait jamais envisagé la-ré
duction éventuelle* des charges extérieures
de l'Allemagne aux dépens des droits de la
France.
Quant .au gouvernement, il persiste, bien
entendu, dans la politique' qu'ia a ^maintes
fois exprimée publiquement, et notamment
à la tribune des deux Chambres. 11- ne
saurait admettre aucune • réduction de la
créance qu'il a vis-à-vis de l'Allemagne, et
il ne comprendrait une diminution des char
ges extérieures du Reich que dans un règle
ment général où seraient liquidées toutes les
dettes interalliées. . .
Recevez, etc...
LeReich escamote
l'autonomie de la Haute-Silésie
\ . -
Berlin, 2 Septembre. — On sait que le
dimanche $ septembre doit avoir, lieu,
dans la. partie de la Haiite-Silésie restée
allemande, un référendum sur le poirit de
savoir si ces territoires jouiront de l'auto
nomie dans le cadre du Reich, ou conti
nueront à former une province de. la
Prusse.
Avant le plébiscite prévu par le traité
de Versailles pour la répartition entre la
Pologne et l'Allemagne, le gouvernement
du Reich avait formellement - promis —
afin d'inciter les Silésiens à voter en fa
veur du Reich—: que la Haute-Silésie de
viendrait ùn Etat autonome jouissant des
mêmes prérogatives que les autres Etats
confédérés allemands.'
Or, cette promesse n'étant plus mainte,
nant d'aucune utilité, le gouvernement da
Reich et le cabinet prussien s'empressent
de n'en plus tenir compte, et, par tdus les
moyens, exercent une pression sur/les'
électeurs, afin que la Haute-Silésie non
attribuée à la Pologne reste prussienne.
Un appel lancé aujourd'hui par le Cabi
net d'Empire déclare qu'il a la plus en
tière confiance dans le ■ patriotisme des
hauts-silésiens, - et exprime sa certitude
que le référendum sera favorable à la
Prusse..
LE ROI DE SERBIE ,
REND VISITE AU PRESID ENT MASARYK
Prague, 2 Septembre. — Le président
Masaryk. a reçu, au château de Lana, la
visite du roi Alexandre avec qui il s'est
entretenu longuement : des questions poli
tiques internationales et des- relations de
la Yougoslavie avec la Tchéco-Slovaquie.
Accident d'aviation en Italie
Pise, 2 Septembre. — Deux lieutenants
aviateurs, faisant des essais en vue du
concoure de Notre-Dame-de-Lorette, ont
fait une chute. L'un a été tué, l'autre est
mourant. .
NOUVEL LES DE P ARTOUT
Les obsèques de notre regretté confrère Al
bert Goret, décédé à Paris, dans sa 55* année,
auront lieu demain, à 9 heures, en l'église
Saint-Jacques-du-Haut-Pas, où l'on se réunira.
— Plusieurs navires français ont moulUA dans
-f- f-ethl bey est -arrive & nome.
Ce qu'on pense à Londres
de la réponse
à la note Balfour
[DE NOTRE CORRESPONDANT!
Londres,' 2 Septembre. — Les milieux
britanniques, en voyant la « solution ».
adoptée'par la C. D. R., avaient, été iro
niquement favorables, car on y faisait re
marquer que le gouvernement français,
en refusant un moratorium et en accor
dant un délai, jouait agréablement 6ur les
mots. La réponse à la note Balfour/ par
certains passages assez sévères pour
l'Angleterre et très obligeants au contrai
re, pour les Etats-Unis, a modifié cette
première impression. Ces mêmes milieux
se sentent, en effet, maintenant atteints
dans leur amour-propre national. Ils font,
enfin remarquer que réclamer avec insis
tance une conférence interalliée est, de la
part du président.du Conseil français,
une attitude un peu imprévue, ce. projet
de conférence ayant été déjà discuté sur
^'initiative de Downing street.
Telle est l'atmosphère. •
Pour les faits, sir John Bradbury est
rentré, hier soir à Londres après un après-
midi passé aux Chequers où sir Robert
Hortne resto jusqu'à demain.
Quant à la date de la Conférence inter
alliée, je suis, à même de vous répéter
qu'on estime qu'elle ne saurait avoir de
chances de succès qu'après le retour.de la
mission britannique à Washington et que
cette commission n'est pas encore en
route.
Contrairement à ce qui a été dit, on
envisage un .conseil des ministres à une
date assez rapprochée.
En attendant, M. Lloyd George suit avec
une extrême attention la marche des évé
nements en Orient et les développements
de la situation en Allemagne. . . -..■
En outre, à moins d'imprévu, M. Hoyd
George est presque décidé à, se. rendre a
.Genève au Congrès de la Société des Na
tions. Il y prononcerait un discours d'en
semble qui sera certainement appelé à un
grand retentissement.
« Le compromis n'a pas résofa
la question », écrit le Sunday Tintes
Londres, 2 Septembre* — Dans eon édi-
torial, le. Sukday Times témoigne sa sa
tisfaction de voir les Etats-Unis plus en-
clins à s'intéresser au problème européen,
Ctest une intervention salutaire, déclare-
t-il, car l'Europe est enfermée dans une
impasse dont : elle ne saurait sortir sans
la clé que détiennent les Etats-Unie,
Le compromis .qu'a finalement accepté
M. Poincaré n'a aucunement ^résolu . la
question ; il en repousse la solution à six
mois et la seule satisfaction qu'il inspire,
c'est qu'il laisse subsister une apparence
d'entente, repousse pour le moment une
rupture définitive et donne un répit qui
permettra de réfléchir. \- _ ■
Entre temps, ajoute le Sunday Times, le
problèmep corrélatif des dettes interalliées
est descendu au niveau d'une querelle
d'usuriers, et de cela le gouvernement.bri
tannique n'a à s'en prendre qu'à lui-mê
me, La faute en est à la note Balfour. à
laquelle M. Poincaré a répondu suivie ton
le plus aigre que puisse prendre un do->
cument officiel.
Si la discussion se poursuit quelque
temps comme 1 cela, nous verrons bientôt
la France et l'Angleterre se chamailler
comme de mauvais voisins en justice de
paix. v
Peut-il, dit le Sunday Times, y avoir
'Tien de plus dégradant et de plus déstio
norant que les deux peuples qui pendant
quatre ans ont combattu et souffert en
semble, et qui- à présent menacent de s 'en
voyer des factures par ministère d'huis
siers. . .
'Le Sunday Times se "congratule de ce
que dans son discoure de jeudi le gou
verneur Cox nous ait rendu à tous le
service d'arracher la question à cette at
mosphère sordide et d'avoir rappelé au
monde, et en particulier à ses comp
.triotes; que l'Europe présente aux hom
mes d'Etat du monde lé problème-le plus
ardu qui se jsoit jamais posé. — H. D. D.
Un vapeur anglais coulé
Amsterdam, 2 Septembre; —Le Journal
du Commerce publie la dépêche suivante
de Flessingue :
Ce matin, à 5 heures, le vapeur hollan
dais Zuiderdyk, qui pénétrait dans l'Es
caut, au milieu au brouillard, est entré
en collision avec le vapeur anglais Esar-
dian, qui a été coulé.
Le service de pilotage de Flessingue a
envoyé immédiatement sur les lieux un
bateau qui a ramené à Flessingue onze
naufrages dont deux, blessés, ainsi qu'un
cadavre. Le capitaine, les officiers et le
pilote belge sont parmi les survivants.
Unpère tue sa fillette âgée de lOans
en lui coupant la gorge
IDP NOTRE CORRESPONDANT]
Clermont-Ferrand, 2 Septembre. — La
ville d'Issoire a été mise en émoi ce soir
par uu forfait qui ne peut être l'œuvre^
que d'un monstre ou d'un:fou. Un nommé
Cousin, âgé de 30 ans, originaire de Gan-
nat, a assassiné-sa fillette âgée de 10 ans,
en lui coupant la gorge. La malheureuse
enfant eut la tête presque détachée du-
tronc. L'assassin a été arrêté.
Voici, d'après la première enquête, com
ment ce drame affreux se serait déroulé :
Cousin, qu; habitait Gannat, plaidait en
divorce contre sa femme. Sa fillette avait
été envoyée en vacances à Issoire, chez
M. Rigaudias, tailleur. Aujourd'hui, le père
était venu voir son enfant ; il s'était, pro
mené avec elle durant l'après-midi ; il
lui avait même offert ides friandises et des
jouets. Vers 7 heures, il l'emmena du côté
du cimetière. Un habitant d'Issoire, M;
Vigier, qui travaillait non loin ; de là, en
tendit la fillette qui pleurait; il crut qu'elle
était maltraitée par la personne qui l'ac
compagnait et il accourut. Il vit alors Cou
sin jeter la fillette dans les orties et s'en
fuir ; M. Vigier écarta les herbes et Tin
spectacle affreux s'offrit à son regard :
l'enfant gisait, la gorge tranchée, baignant
dns une mare de sang ; elle était morte.
M. Vigier cria à des voisins de courir
après l 'assassin et de prévenir les gen
darmes. Cousin ne tarda pas à être pris
par ceux-ci. Il avait les mains rouges de
sang et semblait complètement . hébété. Le
misérable Aurait, paraît-il, tué sa fille
parce qu 'elle lui aurait dit :
— Ma mère ne voudra plus revenir avec
toi. » • "
Pendant qu'on emmenait l'assassin, à la
maison d'arrêt, la foule voulut le lyncher
et les gendarmes eurent toutes les peines
du monde à le préserver des tierces qu'on
lui lançait.
La Société des Nations
établit les principes
d'un désarmement général
[DE NOTRE CORRESPONDANT]
Genève, 2 Septembre. — C'est après-de
main que commencera à siéger Ja 3® as
semblée de la Société des Nations; Les dé
légués de. la plupart des puissances qui'
font partie'de la Société sont déjà arrivés.
En attendant, les commissions activent
leurs travaux pour permettre à l'assemblée
de se prononcer sur les importantes ques
tions qui lui seront soumises.
- Cet après-midi, la commission du dé-,
sarmement a- tenu une longue séance au
cours de'laquelle elle a examiné en dé
tail la'proposition de lord Esher. On sait
que cette proposition prévoit qu'un Etat
sera tenu de réduire ses armements quand
des garanties suffisantes de sécurité hji
seront données. M.. Branting, au nom du
gouvernement suédois a déclaré - qu'il, lui-,
était impossible d'accepter ce projeti Lord
Robert Cecil s'est fort étonné de ce re
fus.
La commission a entendu ensuite M.
■Jouhaux qui déclara que Je-projet Esher
ne satisfaisait pas les pacifistes' mais que
pour sa part, il acceptait ledit projet
parce qu'il estime que c'est le premier pas
vers le désarmement. , , ' :
La commission a adopté, le. projet de ré
solution de lord Robert Cecil qui est ainsi
conçu : . -, • "
10 Aucun projet .de réduction des .armements
ne pourra véritablement aboutir s'il n'est pas
général. .■■■■■■. - v.,-.
2» Dans l'état actuel du monde, la plupart
des gouvernements ne pourraient assumer'la
responsabilité de sérieuses réductions des ar
mements, à moins ct'e recevoir en échange une
garantie satisfaisante pour la sécurité de leur
pays.
3» Une telle garantie peut être fournie par
un accord défensif général de tous les pays
intéressés, accord qui engagerait ces der
niers en totalité ou en partie à porter assis
tance effective et immédiate, et-suivant, un
plan- établi d'avance, au cas où l'un d'eux se
rait attaqué, pourvu que l'obligation de venir
en aide a un G'es pays attaqués soit -limitée
aux pays qui- sont- situés dans-la' même partie
du globe. Cependant^ 'dans des oas ,où pour
des raisons historiques, géographiques ou.au-i
très, un pays court le risque d'être attaqué,
des mesures spéciales devront être prises
pour sa défense, en exécution éu plan précé
dent
4° Il reste entendu que l'ensemble des réso
lutions qui précèdent dépend d'une réduction
des armements suivant des bases établies vanee et pourvu qu'il soit créé, un organisme
efficace en-vue d'établir qu'une telle réduc
tion est réalisée et maintenue. .
Pour régulariser le trafic en Europe
La commission consultative des commu
nications et "du transit a terminé, ses tra
vaux. Elle a établi un plan d'action qui a
spécialement pour but de surveiller la mi
se en pratique des' 1 accords antérieurs,
tendant à'régulariser le traïic en Europe
d'une façon ' générale et particulièrement
en Europe centrale et orientale, ainsi
qu'en vue de collaborer au rétablissement
matériel des transports en . Europe par
l'entr'aide . internationale. . . >
L'assassinat de Mlle Niquet
•' m' 'II' 1 I " V V 1 --"
Gabriel C... se présente à l'instruction
Aucun des témoins ne le reconnaît
—■—- *.. . ,. / ■
Boulogne-sur-Mer, 2 Septembre. ■ — M.
Rozet, juge d'instruction, avait convnqué
comme témoine le ptfre et le frère de Ga
briel C..., ^de Fruges, soupçonné d'être
l'auteur de l'assassinat. de Mlle Niquet.
Un coup de théâtre se produisit. , Gabriel.
C..., que ses parents se sont obstinés jus
qu'à aujourd'hui.à tenir caché aux inves
tigations de la police, s'est présenté avec
eux dev.ant le juge d'instruction. Il a exhi
bé la pièce dont nous avons parlé,- signée
du père directeur et de deux moines du'
couvent du"Mont-des-Cats, certifiant qu'il
était en retraite du 19 au 24 -août' ;. rappe
lons que le crime a été commis le 2L En
outre, le père a montré une lettre que son
fils lui avait, écrite du monastère et ^ por
tant le cachet de la poste- du 20 août.
Enfin, cinq témoins qui avaient donné.
des signalements concordants de: l'hom
me en gris, ont été mis; en présence de
l'inculpe . ■
. Aucune de ces cinq personnes 'n'a re-'
connu en Gabriel C... celui "qui est ■ soup
çonné comme étant l'auteur du crime.
L'enquête continue.
Arrestation d on escroc à Saint-Nazaire
Salnt-Nazaire," 2 Septembre. — .Un voya
geur se donnant les allures :d'u'n grand per
sonnage, était ffescendu depuis quelques jours
en un grand hôtel. Il prétendit'être .venu pour
traiter de grosses affaires avec »le r camp n 9 -7
et menait joyeuse vie.
11 acheta hier des camions, automobiles, ;du
matériel et même une très-belle voifure.pour
son usage personnel;-Il payait en bons de ces
sion. ■ i
Malheureusement, ces boas devaient' être
frappés d'opposition, car hier, un mandat
d'arrêt décerné contre l'élégant homme- d'af
faires arrivait lancé par un juge d'instruction
d'e Paris. • i
Au commissaire de (police qui lîarrêta, l'es-
croo déclara se nommer Nilsen Stenaxel de
meurant rue Pergolèse, à Paris. . ' •
Les escroqueries de-cet indiVidti se monte
raient à plusieurs millions. -
A TR AVER S PARIS
Arrestation d'un faux médecin
« Bonjours docteur, vonlez-vchis venir avec nous,
pour donner des soins à un de nos amis T »
Cest sur ces mots aue deux inspecteurs de la
police «Judiciaire abordaient hier, matin, boulevard
de Cbaronne, un Individu correctement vêtu qui,
à la vue des deux • policiers < tenta, mais, en'vain,
d'enlever la rosette de la Légion d'honneur, qu'il
portait indûment & la boutonnière.. ' •
Cet Individu.nommé Auguste-Clovls Cussas. Âgé
ds 54 anç,- né-le 10 octobre. 1868. à Lyon, prépa
rateur en pharmacie, se donnait comme docteur'
en médecine, commandeur , de la Légion d'honneur.
Ayant subi cinq condamnations pour vols et es
croqueries, Cussas qui est l'objet de nombreuses
plaintes, était recherché ea vertu de quatre ^man
dats d'amener. . ..
Se présentant chez des concierges,, il s'inquiétait
des personnes malades, des mutilés entinstance ! de
réformé, les visitait et. se faisait payer ses or
donnances de 15 à 30 francs. Me vivant que d'es
croqueries. u s'assurait, a-t-il dit, une assez Jolie
matérielle. -
Cussas, qui a refuré d'Indiquer son domicile, pour
ne pas faire de la peine à son amie, a été envoyé
au Dépôt par M. Caron. commissaire adjoint à la
police judiciaire.
Accident moitel
A la "gare du boulevard de Port-Royal, hier ma
tin. à 1 h. 45, le ebauffeur Louis Beccavln, se ans,
demeurant 43. avenue du Parc-Montsouris. da ser
vice sur une locomotive, a été heurté à ; la téte
par une machine venant- en sens inverse. Trans
porté à l'hôpital Cochin, 11 y est décédé.
Est-ce Julot ?
' Le 7* district, poursuivant son enquête au sujet
de l'attaque de Mme Mahaut, ! 85, rue Duhesme,
« arrêté, hier matin, Lonls ; Patrac. lS. ans, mari
chand de chevaux, demeurant 47, boulevard LN«y.
Cet Individu est fortement' soupçonné .d'être.'
l'amant de la' jeune *jRaymonde Sailli, 'dont nous '
avons doané. .hler,: las véritable.-Identité. ; 'patràc à
été envoyé au Dépôt.
A Dublin, les rebelles
attaquent
le Palais de Justice
[1JE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER]
Londres, 2 Septembre. —. Urne fois de
plus • lès "extrémistes - irlandais ont semé
la terreur à Dublin.- Ils se sont attaqués
à plusieurs bâtiments officias, notam
ment au Calais de Justice et à l'Hôtel de
Ville. Pendant plusieurs heures, u.ne fu
sillade intense a tenu éveillés lés habitants
de la capitale .irlandaise: L'attaque "du Pa
lais de Justice a été menée .avec . audace,
les insurgés se servant de mitrailleuses et
en ayant posté sur les toits avoisinants.
Les troupes nationales n'ont- pu rétablir
l'ordre que très tard dans la nuit, après
avoir capturé quelques prisonniers dont
une femme armée d'un revolver. .
Quinze heures de lutte à Cork '
Les communications. télégraphiques
ayant pu être rétablies avec Cork, des dé
tails sont enfin parvenus sur la . bataille
qui s'est défoulée ces jours derniers au
tour de cette ville. .
C'est'ma.rdi soir que le combat a com-.
mencé par une attaque des insurgés près
de Vandry. Durant plus de quinze heu
res, les troupes nationalistes ont repoussé
les a6«quts répétés des; républicains. Ces
derniers ont peTdû, un grand nombue
d'hommes, dont, plusieurs leaders. L'un
d'euxj- un nommé Gibbs, était très connu
pour ses ^audacieux coups de main dans
le Sud de l'Irlande,
Les insurgés battent en retraite sur,
tout :lê front tout en continuant'dé guer-
royer. Ils cherchent à se concentrer à
nouveau pour une bataille rangée; maie
il > est peu . probable que les troupes- du
gQuvern«mént provisoire leur en laissent
le temps.
Une embuscade
Londres, 2 Septembre. — Ce matin, un
détachement de troupes .(régulières ma-,
nœuvrait, «sans armes, «sur une des pro
menades de Cork. Tout à coup, une moto
cyclette attachée à un sidecar, s'arrêta
sur le quai opposé du fleuve et les occu
pants: ouvrirent le feu av.ee une mitrail
leuse, pendant que des: tirailleurs, juchés
sur les toits tiraient sut les troupes. Un
soldat fut tyé sur, le coup; un autre reçut
des. blessures mortelles et mourut peu
après, .'onze autres furent 'blessés. Six de
ceV> derniers sont horriblement' mutilés
car leurs blessures sont produites ,par des
balles explosives. Pendant qu'on las trans
portait à l'hôpital de la Miséricorde, une
bombe fut jetée-sur le cortège 'et une fem
me eut une jambe emportée. — H.D.D.
Le meeting d'aviation de Rouen
remporte un gros succès
Rouen, 2 Septembre. — Malgré le mau
vais tempé qui a régné une grande partie
de la journée, le meeting d'aviatiou de
Rouen a remporté un gros succès.
■ Dans da matinée, • la plupart des avia
teurs, sont- arrivés par la voie des airs,
notamment Jean Gaudenherg, le capitaine
Weiss. Devillers; Lailemand, Carrier, Cau-
vin, tous, appartenant au 34» rég. d'avia
tion. Jean Casale, 1' « as » bien connu
est également arrivé. Douchy, empêché
de venir, sera remplacé pendant le mee-,
ting par Pitot, chef pilote de la maison
Levasseur. Sont également arrivés ,1e
Goliath, piloté par Dubois, et les avia
teurs Deuillot et Decerf.
v C'est à 2 h. 45 exactement que commen
cèrent les premiers ..vols, A ce moment,
Sadi Lecointe ar.iva de" Paris sur son
JJieuport 300 IIP ; il entrait à 15 h. 15,
après avoir fait plusieurs tours de piste.
Les avions de. bombardement Bréguet,.
du Bourget, exécutèrent ' quelques exer
cices.,.. ,,
Le lieutenant Choret s'envola, Accompa
gné de 6on , mécanicien, pour aller jeter
des fleurs sur le monument élevé aux
morts de Petit-Couronné, commune située
non loin du champ d'avjâtion.
P^u .après ce départ, on apprend que
Devillers â lancé un défi à Sàdi-Lecointe
poiir un match de vitesse qui se dispu
tera aujourd'hui sur une piste, de 1.500
mètres de tour, le match aura lieu" sur
dix tours, et Devillefe bénéficiera d'un
handicap d'un tour.
A 4 heures, s'est disputé un concours
d'atternssage, moteurs arrêtés, entre
Thoret çt Becquet. Thoret s'est, classé pre^
mier. ■ . . ■ -
Ce concours terininé, l'adjudant' Devil
lers et le lieutenant Carrier ont fait un
simulacre de combat aérien.
En raison du léger retard occasionné
par la pluie; - les ; organisateurs décident
de remplacer le handicap porté au pro
gramme par une exhibition de Sadi Le
cointe qui s'envole sur- son Nieuport et
parcourt, dis tours de piste avec d'impres
sionnants virages à la vitesse de 280 ki
lomètres à l'heure. .
Le lieutenant Thoret exécuta une des
cente en vol- plaùé - avec moteur coupé,
au «cours de laquelle, ' profitant du ■ vent,"
il -prit de la. hauteur par rapport l'al
titude à laquelle il) se trouvait lorequ'il
coupa son moteur.
Enfin, Casale, emmenant : Mlle Graby,
Î>rit la voie des airs et'la parachutiste le
ança d'une hauteur de 500 mètres et at
territ en-» dehors de l'aérodrome, à 400
mètres environ des tribunes.
Un tremblement de terre à Formose
■ ■■ ■ y.
Tokio, 2 Septembre. — Un grand trem
blement .de terre s'est produit ce matin,
à 3 heures 16, à Taïhoko (Eormose).
■ On signale des dégâts considérables. On
craint la perte de vies humaines. Les dé
tails manquent.
L'ENQUETE
sur* Je naufrage du « France »
• M. d'Estournelles de . Constant, sénateur,
adresse au ministre de la Marine la lettre
suivante :
. Monsieur 1e Ministre, .
. n est heureux que l'opluioo n'ait ' pas mis (ur
le compte de nos marins la responsabiiltA de 1»
perte de notre cuirassé France. Nos marins, une
fols de plus, ont. été sacrifiés à . nos erreurs gou
vernementales. La véritable cause de la catastro
phe n'est autre due celle aue J'ai vainement signa
lée tant de lois. & la Commission de: la Marine à
la Chambre et an Sénat ..
' Nous prétendons avoir, des escadres de naut bord
et, ponr avoir. les moyens' d'en payer l'énarmé
pris, nous économisons sur toutes les dépenses -es
sentielles à notre marine, notamment sur l'hy
drographie dont , nous étions tiers Jadis, fc .- Son
.droit,Les cartes de nos cotes. A pins forte raison
ceiles .de nos colonies, ne sont pas.,tenues'A jour
depuis longtemps, ce sont là des travaux non ap
parent et d'avenir -dont nos mliilstres 'd'un Jour
se " désintéressent. vEt. cuand nos vaissèanz tou
chent un rocher inconnu^ on s'étonne.-.
je, compte .vous poser, a la rentrée,' une - eue»-'
tlwn è-là.trtbmie-da SÊnaVsur ce sujet;
Veuillez agréer, etc.
H0NFLEUR EN FÊTE
pour l'historien Albert Sorel
"Aujourd'hui, Honfleur est en fête. Hon-
,fleur, ville charmante et lourde de passé,
et qui a vu naître tant.d'artistes et d'écri-
vains.^célèbre l'un de ses plus glorieux en
fants en dressant un monument a la mé
moire d'Albert Sorel, historien de grande
lignée classique, dont l'ouvrage capital,"
5
msmssmm
. - (Cl. Harlin^ue)
En haut, le monument
et en bas, le 'médaUlon d'Albert Sorel,
l'Europe et la Révolution française, a re
nouvelé l'aspect historique des .'formida
bles événements d'après 89. Car Albert So
rel ne s'est pas contenté d'accumuler des
faits il les a « pensés », il a découvert en^
tre eux" des relations profondes et. nouvel
les. Au" demeurant, Albert Sorel usait
d'une fort belle langue élégante et fèrme,
qui ne contribuera pas peu à préserver
son œuvre de l'oubli.
La présence de M. Poincaré aujourd'hui,
à. Honfleur, souligne l'importance, de cette
cérémonie.. Nous vivons à une époque où
l'on ne saurait mettré trop' d'empresse
ment à* honorer CliOj austère muse de
l'histoire, dont les leçons éclairent l'ave
nir pour qui sait .les interpréter.
Une première cérémonie a eu, lieu hier
soir dans les locaux'du vieux Honfleur,
cérémonie organisée par la Société nor
mande d'ethnographie et .d'art populaire.
M. Gabriel Hanotaux, membre de l'Aca
démie française, président du comité du
Vieux Honfleur, retenu par ses fonctions
de délégué à la Société des Nations, est
remplacé' par M. Maurice Donnay. On re
marque, dans 1'assistqn.ee les notabilités
de Honfleur et de la région, notamment
M. Gosselin, maire de Honfleur, les mem
bres du conseil du Vieiux .Honfleur- MM.
André I^bôri, Escoffier, Charles Hazard,
Haussoiilier. '
Des discours ont été prononoés par MM.
• Scheffer, André Lebon, F. Funck-Brenta-
no, Maurice Donnay. M. Emile Bourgeois
donna lecture du discours de M. Chuquet.
A la mémoire d'Albert Sorel, poème de
Mme Lucie ! Delarue-Mardrus, - fut égale
ment lu. ■;
L'abbé Lemire à l'exposition coloniale
. Marseille, 2 1 Septembre. L'abbé Lemire
d'éputé du. Nord 1 , a présidé aujourd'hui à l'èx-
position coloniale un concours^de-fruits orga
nisé par le commissariat agricole et horti
cole ; au banquet qui ; lui â été offert; le maire
d'Hazebrouck, dont-on connaît le^dévouement
à l'œuvre des Jardins dè-famille,-dont il inau
gurera demain un groupe à-.Marseille, a ipro-
noncé un discours véritablement émouvant et
tout-vibrant d'altruisme ; s'élevarit dans le -'do
maine, des hautes .spéculations,de -la pensée,
l'orateur a fait une évocation de la patrie
unifiée par la disparition de la lutte, des clas
ses, par l'affermissement de l'ordre social
dans l'établissement du bien-être de la famille
ouvrière, par un sage retour à-la terre avec
l'organisation du jardin familial dressé en
face du cabaret, et ce fut enfin en,:.termes éle
vés" la glorification-de la démocratie^française,
généreuse -et accueillante,'sous .l'égide de la
République. ... .., ,
- Les,paysans du terrpfr, provènçal venus.à
ces* agapes ont- fait- à l'oratéur" une'-ovation
impressionnante. < . ,
Un typographe tire sur sa maîtresse
et tente de se suicider -
Le, bruit de plusieurs'coups de revolver
mettait en "émoi, hier'soir,-vers dix'heu
res, les locataires d'un hôtel, 31, rue Pois
sonnière.
En hâte on .monta à'la, chambre dans
laquelle les coupe de feu avaient été tirés;
on y trouva un -homme et: une femme
grièvement blessés. '
Les personnages, furent rapidement
identifiés, et le drame reconstitue. L'hom
me était -un typographe nommé Pierre
Canton, demeurant 41, rue d'Aboukir ; la
femme, sa maîtresse, s'appelait 1 Simonne
Luteaudo, demeurant 141, rue d'Aboukir,
également.
Canton, pour des motîfs qui m'ont pas
encore été établis, avait tiré sur, sa mal
tresse, puis, croyant l'avoir tuée, avait
tenté de 6e suicider.
/Les blessés ont .été transportés à.-l'Hôtel»
Dieu où leur" état a été jugé extrêmement
grave,
Un ivrdgi.w blesse 6 »
un enfant dans un
grièvement
débit
Dans un débit de boissons, situé 85, rue
de l'Eglise, à Vaugirard,' hier soir, à 10
heures, un homme en état d'Ivresse et à
qui on refusait à boire sortit un revolver
et tira à plusieurs reprises sur un groupe
de consommateurs. Le fils du patron de
l'établissement, Gaston Comte, âgé de 11
ans, fut si grièvement blessé-qu'on dut le
transporter d'urgence à l'hôpital Bouci-
caut. Le meurtrier, Jean-Marie. Philippe,
37 ans, mécanicien, a'été arrêté peu après.
— M. Raymond Poincaré a reçu. hier après-
midi -M. Parmentier. directeur -du mouvement cé-
néral des- fonds au ministère des finances, et
.M. ■ de Lasleyrle. - ministre des. Finances.
—— Couiily-sur-Morin ; Les i, obsèques de ■ Mme
Biquet-Lemonnler. une actirlce oui eut ses heures
de-succès, déeédée à:-la maison 'de ratràlte de
Pont-aux-Dames. - ont eu- lleu hler à Coutlly , au
milieu ' d'une grande atfluence d'artistes cul
n 'avaient pas hésité à braver la- pluie. ' v
LA HOLLANDE ET If DANEMARK
vont ouvrir la série des fêteé
en l'honneur de Pasteur •
Le professeur Calmette nous dit ;
ce que sera le Centenaire
Nous allons entrer dans le cycle des dix
mois durant lesquels Vont se dérouler en',
France et à l'étranger les cérémonies or- .
ganisées en l'fionneur de l'un des plus
illustres savants, Louis ^Pasteur» dont on.
s'apprête à fêter un peu-partout le centèr"
naire. .■ ■. . . "
C'est au Danemark que revient Thon-f
neur d'être le premier dans l'organisation
de ces cérémonies comméinoratives.'
Nous avons vu hier M. le professeur. Cal'-',
mette, sous-directeur de l'Institut Pasteur,;,
qui. va partir à Copenhague, où il repré-',
sentera en cette occasion la science frati-
« aise , ■ • • '^*.1
— L'Académie Polytechnique danoise, nous r,
dit notre éminènl interlocuteur, m'a demandé ,,
de faire à Copenhague, les 14, J5 et 16 •septem
bre, trois conférences su# ila vie et l'œuvre -de-'
l'illustre maître.'.Mais ce'n'est pas tout: Le'-25
novembre auront lieu en- Hollande -une série'*
de conférences solennelles sur Pasteur. Elles
seront â'ojinôes d?ns .les- vieilles Universités .
d^Amsterdam, d'Utrecht. de Leyde et; de G . iot
ningue. Là encore, j'ai étu invité par le.pto-,
fesseur Van Logliem; qui est là-bas à la têtov
Ô.H- comité 'du Centenaire, à prendre la parole
au nom de, l'Institut que présida Pasteur.
» Vous savez enfin- qu'en novembre prochai it
auront lieu à ; Paris. iV .l'Institut Pasteur et ft
la Faculté,, des cérémonies• où les savaifis
■français rendront à la mémoire du i maîfre -i
l'hommage qu'il mérité. • . , . , s -
— Pasteur étant né en décembre ,l82i,
pourquoi les cérémonies officielles- ne se ;
dérouleront-elles, celles-là, -, qu'en -, juin
1923 V , ,
.—Pour cette raison que ■ Pasteur apparia- '.
nait à toutes : les - Académies du monde 'en- :
tier. Ces compagnies savantes ,ont mani- »
festé. le désir de, se faire représenter aux cé
rémonies du centenaire et 'vraiment nous ne
.pouvions pàs imposer à'des: savants de par- *
courir'des milliers, de kilomètres pour venir 1
chez. noijs pendant la .saison qui est" j'uis-, r
tement la plus inclëmente de Tannée'. ' Voil'à'^
pourquoi on a çlioisi le mois - de 'juin'. 5 V
Quel sera le programme exact de la' :
'célébration ?
— 1 Ce programme est encore à l'étude, •'
ruais je croîs pouvoir v.ous dire que le'Pré
sident de la République, plusieurs ministres >
accompagnés ■ d'une : suite . imposante de sa
vants de l'univers, se rendront, à • DOle -où*
PasteUr est né, h Artois où il.passa sa,.jeu-;
nesse, à Besançon où-il enseigna et enfin à
Strasbourg où se dressera sa statue en i'ace
de celle de Goethe. Cette inauguration coïn-
'.cidéra avec ' celle' de ■ l'Institut d'hygiène
■qu'on installe' actuellement' à. Strasbourg.'- * ;
L'ouverture de là chasse <
Voici les dernières statistiques qui nous par- '
•viennent sur les permis délivrés dans la ré
gion de,Paris. Du S Juillet au 2 septembre
1922, 11.027 permit à 100 francs valables'pour
tout le territoire ont'été distribués à'Paris, 1
contre 10.084 en 1921- et 1.113 permiê à-40 îr., '
valables pour; le département de-la;Seine-et'
les arrondissements limitrophes, contre .h143 :
en 192L Dans l'artondissement de Versailles,
il a été délivré 900 permis généraux, et 3.5&J
permis départementaux : ces chiffres sont , en ! '
augmentation sensible sur- cèux de • 1921. : A
Paris,- on a distribué, au total, dans d'annéeV
-cynégétique qui va du l" r juillet 1921 .au 30 '
juin itfâ2, 12.239 permis généraux et 1.421 pe'i'-'
mis 6'épartementaux. . ■ ■
■ Cela permet de supposer qtie les chas&eufls
seront nombreux, dans notr© région,à «faire-» -
aujourd'hui l'ouverture. , ' i
Nous leur souhaitons de trouver beaucoup
de gibier et, de fait, on annonce qu'en Seine*
et-Oise et en Seine-et-Marne notamment,, la
pins et lièvres abondent et il y a même 3és
shevreuils:
Et le gibier à plume î - *
On rencontrerai dit-on, : pas mal ,de cailles, a
Quant aux perdreaux, leurs compagnies sont',
paraît-il, nombreuses, mais les effectifs en
sont réduits, les pluies ayànf gêné: l'écMsion
des œufs. Les faisans ne seront « bons à Tuer.»
qu'en octobre, car ils n'ont pas encore; acquit
un développement suffisant. ^
UN MEETING DE POSTIERS EXTREMISTES" -
Sur l'appel de -la- Fédération extrémiste, des- R.T.T..
quelques centaines-de postiers assistaient hier soir
rue Grange-aux-BelIes, ù. un meeting en, faveur des.
facteurs frappés, pour leur participation-a'la eréve
de 24 heures. --■'■•■h
Dans l'ordre du Jour voté é l'Issue -de la -réu,- !
nlon, les assistants ont protesté. contre les sanc-,
tlona prises par l'administration s'engageant' "à
venir-en aide pécuniairement aux--employés • oui;'
en sont atteints. Les postiers extrémistes ont légale
ment réclamé la mise en liberté de MM; Lattignè",
et Peltler, de la Fédération ppstaje .« /unitaire"'»,'
arrêtés au cours des' grèves du Havre. '. ^ .
Autour des grèves du : Havre
Une mise au point ' 1
La grève du Havre qui est heureusement
term,inée a été marquée par un incident dont
le souvenir n'est pas encore, dissipé. !! -?'d-'
git de ^enterrement -de 'Lefèbyre, l'un -des-
trois manifestants'tués.Je 26 ao,ût .au cours
■des.émeutes. ■ - , ■ . » ' ■„
Nous avons reçu du. euré de . Saint-Léon, du
Havre, M. le chanoine Àuvray. la leflre' sui-'
vante, qui précise ' le'rôle -joué, d'ans ces», pé?.
nibles circonstances, par cet honoraMe ecçrey.
siastique : ' ' . - <
Au cours des pénibles événements qui.'.viennent-
de se dérouler au Havre, on n'a que trop parlé de
ma modeste lnterven:lon dans le douloureux conflit
entre la-police et les grévistes. J'étais: loin de sup
poser que cette intervention dût' tomber dans fia.
domaine public: ■; ■ . • v
•< Vous me permettrez toutefois de rectifier, un,ter-,
me dont vous vous server dans votre article - d'ail-.
leurs très bienveillant à mon égard. Vous; parlez de
«/ruse », que-l'aurais employée svls-â,-*ls,dçs grévis
tes. Certatns de vos confrères-parisions parlent 1 ^ 1 :-
lément de « pieux stratagème » ,ou de.. * subter
fuge gr$ce auxquels les grévistes auraient ! été -
bernés, k ' r.—
Je proteste au nom de la véntéefûes falts. Oiie-
telle attitude de ma-part eût-été.si,peu honnête et,,
répugne a tel point à mon caractère d'homme et de'-
prfltre, que vous voudrez'bien me faire l'honneu»'
do ne pas me l'attribuer. .... ' . , è
La vérité est que J'avais reçu de M. le commis
saire'central l'autorisation-de faire porter le corps
de la malheureuse' victime â l'église Saint-Léon, , sa
paroisse,.si Je ne pouvais obtenir qu'elle fût trans
portée à l'hôpital, Pasteur. Ma promesse formelle
donnée aux grévistes — dont Je dois. Ici signaler
l'attitude pleine de respect et de sympathie — que
le corps serait transporté à l'église Saint-Léon- et
non a l'hôpital, aurait; été réalisée si le. fourgon
des .pompes funèbres que j'avais fait immédiate
ment demander avait répondu aussitôt à mon ap
pel. Mon église était déjà ouverte pour recevoir.,le
corps. Mais les employés des, pompes funèbres, en
core en proie à l'émotion 'd'avoir été rudement
écondults par deux fois, la veille, n'acceptèrent de:
marcher qu'avec-le secours de .la-force armée. D'oii
retard considérable et, quand le corps fut mis dans
le fourgon; les autorités compétentes se substituant
& mol décidèrent soudain, après avoir obtenu l'as
sentiment l'hôpital et non plus mon église.
Personne, d'ailleurs, pas même les grévistes, ne
regrettera que les choses en eussent ainsi été dé
cidées. Tout le'monde .aujourd'hui, reste profondé-,
ment ému et reconnaissant de la dignité parfaite
qui accompagna les funérailles des trois victintè's'
réunies.
J'eus l'honneur de présider moi-même celles, «Je
mes deux infortunés paroissiens. Je ne saurais dire
assez le recueillement impressionnant, l'attitude res
pectueuse. Je pourrais dire même religieuse,-de ces ■
milliers d'hanwnes en présence desquels je -récitai
au cimetière les suprêmes prières.
NOUVEL LES JUD ICIAIRES
; Mme Euvrard est hors de cause I, 'enquête
ffu parquet de la Seine n'a relevé aucune char*
ge contre Min© Euvrard, à la suite de l'autop
sie du corps.de son premier.mari L'affaire
est donc classée Dans l'entourage, de Mme
Euvrard, on rend d'ailleurs hommage h sa
parfaite honorabilité.
La cambriolage de la bijouterie Lévy. No lis
avons raconté les circonstances dans lesquelles'
fut arrêté- en flagrant délit de cambriolage le'
dangereux malfaiteur .Zatine Baretti, qui tenta
de percer la muraille de la bijouterie Lévy, S,
boulevard Saint-Denis. 11 déclara alors être Polo
nais, • arrivé la veille'de Berlin.
Interrogé hier par M Lacomblez, luge d'lh&
traction, en présence de M* Campana, le. cambrio
leur a déclaré que son véritable nom ' est' -Sal*
vator Salenl, d'CTisiiJ'e Italienne. v
Le jfexii; «Journal.
DERNIERES NOUVELLES
SERVICES TELEGRAPHIQUES ET TELEPHONIQUES SPECIAUX DU Petit Journal
.w
Ce qu'on dit à Berlin
de la décision
rendue par la C. D. R.
Berlin, 2 Septembre. — Une séance-du
Cabinet a eu«lieu ce matix^ au cours de la
quelle le i secrétaire d'Etat Schroeder a
rendu compte au gouvernement de ses
pourparlers de Paris avec la commission
des Réparations. Aucune décision n'a été
prise, le gouvernement attendant la venue
& Berlin de MM. Delacroix et Bemeimans,
pour discuter avec eux la question des ga
ranties. Des informations d'allure officieu
se parlant de ces pourparlers déclarent
qu'ils dureront au moins plusieurs jours,
les questions à discuter étant particulière
ment difficiles et épineuses. Elles affir
ment, en outre, que le gouvernement fera
tout ce qui est en son pouvoir pour trou
ver les garanties nécessaires à la couver
ture des bons du trésor.
Les chefs de partis ne se réuniront pas
avant la semaine prochaine. ■
Les délégués belges à Berlin
Bruxelles, 2 Septembre,On annonce
ici comme probable pour demain soir ls
départ-de M. Delacroix pour Berlin. Il
serait accompagné de M. Bemelmans.;
Leur séjour dans la capitale allemande
serait bref et l'on escompte leur retour
pour mardi. Tous les détails des pourpar
lers seraient, déjà, réglés avec M. Berg-
mann. ■■■,■■ ;
Les garanties allemandes
pour la Belgique
Berlin 2 Septembre. — Suivant le Jour
nal de Huit Heures du Soir la garantie
des grandes banques allemandes pour les
Bons du Trésor à délivrer à la Belgique
«n'est pas probable. D'un autre .côté, on
examine la question de savoir si lés Bons
' du Trésor ne pourraient pas "être garantis
par la signature du président de la Ban
que d'Empire. Il est vrai queile gouverne
ment d'Empire a déjà repoussé cette ga
rantie, mais la question pourrait être exa
minée, à nouveau. Dans tous les cas, les
financiers compétents d'Allemagne de
vront être consultée à ce sujet. — ( Havas.)
' * • - • ' • '
La réduction éventuelle
des charges allemandes
M. Klotz, député, président de la. sous-
commission chargée de suivre l'exécution
des traités de paix, a adressé à M. Poin-
caré, président du Conseil, la lettre, sui
vante : ' V " ' ' • : •...
Parts, le 1« ^Septembre 1922. ,
Monsieur le Président,
La sous-commission chargée par la com
mission des Finances de suivre l'exécution
des traités de paix ne désavouera pas, j'en
suis convaincu, son' président s il vous
adresse d'urgence une question sur le sens
que le gouvernement français donne à l'ali
néa b du paragraphe I de la motion adoptée
hier à l'unanimité, donc avec le concours du
délégué français.-par. la commission des -Ré--
iparatiops. Qùe, -signifient les " mots ' «raves
et imprévus : « La réduction éventuelle des
charge^ extérieures de. l'Allemagne • ». Il- nie,
semble nécessaire, sans attendre la rentrée
du Parlement, de dissiper toute équivoque à
ce sujet. - v." J
Recevez, etc.!,. .
M. Poincaré a répondu dans les termes
suivants :
Monsieur le Président,
Je - comprends que- vous ayez été surpris
par le paragraphe que vous avez relevé dans
la motion votée avant-hier par la commis
sion des Réparations.
Dès que le gouvernement l'a connu, il
a écrit à la délégation française pour lui
signaler les Inconvénients de cette rédac
tion équivoque. M. Dubois" m'a donné l'as
surance qu'il n'avait jamais envisagé la-ré
duction éventuelle* des charges extérieures
de l'Allemagne aux dépens des droits de la
France.
Quant .au gouvernement, il persiste, bien
entendu, dans la politique' qu'ia a ^maintes
fois exprimée publiquement, et notamment
à la tribune des deux Chambres. 11- ne
saurait admettre aucune • réduction de la
créance qu'il a vis-à-vis de l'Allemagne, et
il ne comprendrait une diminution des char
ges extérieures du Reich que dans un règle
ment général où seraient liquidées toutes les
dettes interalliées. . .
Recevez, etc...
LeReich escamote
l'autonomie de la Haute-Silésie
\ . -
Berlin, 2 Septembre. — On sait que le
dimanche $ septembre doit avoir, lieu,
dans la. partie de la Haiite-Silésie restée
allemande, un référendum sur le poirit de
savoir si ces territoires jouiront de l'auto
nomie dans le cadre du Reich, ou conti
nueront à former une province de. la
Prusse.
Avant le plébiscite prévu par le traité
de Versailles pour la répartition entre la
Pologne et l'Allemagne, le gouvernement
du Reich avait formellement - promis —
afin d'inciter les Silésiens à voter en fa
veur du Reich—: que la Haute-Silésie de
viendrait ùn Etat autonome jouissant des
mêmes prérogatives que les autres Etats
confédérés allemands.'
Or, cette promesse n'étant plus mainte,
nant d'aucune utilité, le gouvernement da
Reich et le cabinet prussien s'empressent
de n'en plus tenir compte, et, par tdus les
moyens, exercent une pression sur/les'
électeurs, afin que la Haute-Silésie non
attribuée à la Pologne reste prussienne.
Un appel lancé aujourd'hui par le Cabi
net d'Empire déclare qu'il a la plus en
tière confiance dans le ■ patriotisme des
hauts-silésiens, - et exprime sa certitude
que le référendum sera favorable à la
Prusse..
LE ROI DE SERBIE ,
REND VISITE AU PRESID ENT MASARYK
Prague, 2 Septembre. — Le président
Masaryk. a reçu, au château de Lana, la
visite du roi Alexandre avec qui il s'est
entretenu longuement : des questions poli
tiques internationales et des- relations de
la Yougoslavie avec la Tchéco-Slovaquie.
Accident d'aviation en Italie
Pise, 2 Septembre. — Deux lieutenants
aviateurs, faisant des essais en vue du
concoure de Notre-Dame-de-Lorette, ont
fait une chute. L'un a été tué, l'autre est
mourant. .
NOUVEL LES DE P ARTOUT
Les obsèques de notre regretté confrère Al
bert Goret, décédé à Paris, dans sa 55* année,
auront lieu demain, à 9 heures, en l'église
Saint-Jacques-du-Haut-Pas, où l'on se réunira.
— Plusieurs navires français ont moulUA dans
-f- f-ethl bey est -arrive & nome.
Ce qu'on pense à Londres
de la réponse
à la note Balfour
[DE NOTRE CORRESPONDANT!
Londres,' 2 Septembre. — Les milieux
britanniques, en voyant la « solution ».
adoptée'par la C. D. R., avaient, été iro
niquement favorables, car on y faisait re
marquer que le gouvernement français,
en refusant un moratorium et en accor
dant un délai, jouait agréablement 6ur les
mots. La réponse à la note Balfour/ par
certains passages assez sévères pour
l'Angleterre et très obligeants au contrai
re, pour les Etats-Unis, a modifié cette
première impression. Ces mêmes milieux
se sentent, en effet, maintenant atteints
dans leur amour-propre national. Ils font,
enfin remarquer que réclamer avec insis
tance une conférence interalliée est, de la
part du président.du Conseil français,
une attitude un peu imprévue, ce. projet
de conférence ayant été déjà discuté sur
^'initiative de Downing street.
Telle est l'atmosphère. •
Pour les faits, sir John Bradbury est
rentré, hier soir à Londres après un après-
midi passé aux Chequers où sir Robert
Hortne resto jusqu'à demain.
Quant à la date de la Conférence inter
alliée, je suis, à même de vous répéter
qu'on estime qu'elle ne saurait avoir de
chances de succès qu'après le retour.de la
mission britannique à Washington et que
cette commission n'est pas encore en
route.
Contrairement à ce qui a été dit, on
envisage un .conseil des ministres à une
date assez rapprochée.
En attendant, M. Lloyd George suit avec
une extrême attention la marche des évé
nements en Orient et les développements
de la situation en Allemagne. . . -..■
En outre, à moins d'imprévu, M. Hoyd
George est presque décidé à, se. rendre a
.Genève au Congrès de la Société des Na
tions. Il y prononcerait un discours d'en
semble qui sera certainement appelé à un
grand retentissement.
« Le compromis n'a pas résofa
la question », écrit le Sunday Tintes
Londres, 2 Septembre* — Dans eon édi-
torial, le. Sukday Times témoigne sa sa
tisfaction de voir les Etats-Unis plus en-
clins à s'intéresser au problème européen,
Ctest une intervention salutaire, déclare-
t-il, car l'Europe est enfermée dans une
impasse dont : elle ne saurait sortir sans
la clé que détiennent les Etats-Unie,
Le compromis .qu'a finalement accepté
M. Poincaré n'a aucunement ^résolu . la
question ; il en repousse la solution à six
mois et la seule satisfaction qu'il inspire,
c'est qu'il laisse subsister une apparence
d'entente, repousse pour le moment une
rupture définitive et donne un répit qui
permettra de réfléchir. \- _ ■
Entre temps, ajoute le Sunday Times, le
problèmep corrélatif des dettes interalliées
est descendu au niveau d'une querelle
d'usuriers, et de cela le gouvernement.bri
tannique n'a à s'en prendre qu'à lui-mê
me, La faute en est à la note Balfour. à
laquelle M. Poincaré a répondu suivie ton
le plus aigre que puisse prendre un do->
cument officiel.
Si la discussion se poursuit quelque
temps comme 1 cela, nous verrons bientôt
la France et l'Angleterre se chamailler
comme de mauvais voisins en justice de
paix. v
Peut-il, dit le Sunday Times, y avoir
'Tien de plus dégradant et de plus déstio
norant que les deux peuples qui pendant
quatre ans ont combattu et souffert en
semble, et qui- à présent menacent de s 'en
voyer des factures par ministère d'huis
siers. . .
'Le Sunday Times se "congratule de ce
que dans son discoure de jeudi le gou
verneur Cox nous ait rendu à tous le
service d'arracher la question à cette at
mosphère sordide et d'avoir rappelé au
monde, et en particulier à ses comp
.triotes; que l'Europe présente aux hom
mes d'Etat du monde lé problème-le plus
ardu qui se jsoit jamais posé. — H. D. D.
Un vapeur anglais coulé
Amsterdam, 2 Septembre; —Le Journal
du Commerce publie la dépêche suivante
de Flessingue :
Ce matin, à 5 heures, le vapeur hollan
dais Zuiderdyk, qui pénétrait dans l'Es
caut, au milieu au brouillard, est entré
en collision avec le vapeur anglais Esar-
dian, qui a été coulé.
Le service de pilotage de Flessingue a
envoyé immédiatement sur les lieux un
bateau qui a ramené à Flessingue onze
naufrages dont deux, blessés, ainsi qu'un
cadavre. Le capitaine, les officiers et le
pilote belge sont parmi les survivants.
Unpère tue sa fillette âgée de lOans
en lui coupant la gorge
IDP NOTRE CORRESPONDANT]
Clermont-Ferrand, 2 Septembre. — La
ville d'Issoire a été mise en émoi ce soir
par uu forfait qui ne peut être l'œuvre^
que d'un monstre ou d'un:fou. Un nommé
Cousin, âgé de 30 ans, originaire de Gan-
nat, a assassiné-sa fillette âgée de 10 ans,
en lui coupant la gorge. La malheureuse
enfant eut la tête presque détachée du-
tronc. L'assassin a été arrêté.
Voici, d'après la première enquête, com
ment ce drame affreux se serait déroulé :
Cousin, qu; habitait Gannat, plaidait en
divorce contre sa femme. Sa fillette avait
été envoyée en vacances à Issoire, chez
M. Rigaudias, tailleur. Aujourd'hui, le père
était venu voir son enfant ; il s'était, pro
mené avec elle durant l'après-midi ; il
lui avait même offert ides friandises et des
jouets. Vers 7 heures, il l'emmena du côté
du cimetière. Un habitant d'Issoire, M;
Vigier, qui travaillait non loin ; de là, en
tendit la fillette qui pleurait; il crut qu'elle
était maltraitée par la personne qui l'ac
compagnait et il accourut. Il vit alors Cou
sin jeter la fillette dans les orties et s'en
fuir ; M. Vigier écarta les herbes et Tin
spectacle affreux s'offrit à son regard :
l'enfant gisait, la gorge tranchée, baignant
dns une mare de sang ; elle était morte.
M. Vigier cria à des voisins de courir
après l 'assassin et de prévenir les gen
darmes. Cousin ne tarda pas à être pris
par ceux-ci. Il avait les mains rouges de
sang et semblait complètement . hébété. Le
misérable Aurait, paraît-il, tué sa fille
parce qu 'elle lui aurait dit :
— Ma mère ne voudra plus revenir avec
toi. » • "
Pendant qu'on emmenait l'assassin, à la
maison d'arrêt, la foule voulut le lyncher
et les gendarmes eurent toutes les peines
du monde à le préserver des tierces qu'on
lui lançait.
La Société des Nations
établit les principes
d'un désarmement général
[DE NOTRE CORRESPONDANT]
Genève, 2 Septembre. — C'est après-de
main que commencera à siéger Ja 3® as
semblée de la Société des Nations; Les dé
légués de. la plupart des puissances qui'
font partie'de la Société sont déjà arrivés.
En attendant, les commissions activent
leurs travaux pour permettre à l'assemblée
de se prononcer sur les importantes ques
tions qui lui seront soumises.
- Cet après-midi, la commission du dé-,
sarmement a- tenu une longue séance au
cours de'laquelle elle a examiné en dé
tail la'proposition de lord Esher. On sait
que cette proposition prévoit qu'un Etat
sera tenu de réduire ses armements quand
des garanties suffisantes de sécurité hji
seront données. M.. Branting, au nom du
gouvernement suédois a déclaré - qu'il, lui-,
était impossible d'accepter ce projeti Lord
Robert Cecil s'est fort étonné de ce re
fus.
La commission a entendu ensuite M.
■Jouhaux qui déclara que Je-projet Esher
ne satisfaisait pas les pacifistes' mais que
pour sa part, il acceptait ledit projet
parce qu'il estime que c'est le premier pas
vers le désarmement. , , ' :
La commission a adopté, le. projet de ré
solution de lord Robert Cecil qui est ainsi
conçu : . -, • "
10 Aucun projet .de réduction des .armements
ne pourra véritablement aboutir s'il n'est pas
général. .■■■■■■. - v.,-.
2» Dans l'état actuel du monde, la plupart
des gouvernements ne pourraient assumer'la
responsabilité de sérieuses réductions des ar
mements, à moins ct'e recevoir en échange une
garantie satisfaisante pour la sécurité de leur
pays.
3» Une telle garantie peut être fournie par
un accord défensif général de tous les pays
intéressés, accord qui engagerait ces der
niers en totalité ou en partie à porter assis
tance effective et immédiate, et-suivant, un
plan- établi d'avance, au cas où l'un d'eux se
rait attaqué, pourvu que l'obligation de venir
en aide a un G'es pays attaqués soit -limitée
aux pays qui- sont- situés dans-la' même partie
du globe. Cependant^ 'dans des oas ,où pour
des raisons historiques, géographiques ou.au-i
très, un pays court le risque d'être attaqué,
des mesures spéciales devront être prises
pour sa défense, en exécution éu plan précé
dent
4° Il reste entendu que l'ensemble des réso
lutions qui précèdent dépend d'une réduction
des armements suivant des bases établies vanee et pourvu qu'il soit créé, un organisme
efficace en-vue d'établir qu'une telle réduc
tion est réalisée et maintenue. .
Pour régulariser le trafic en Europe
La commission consultative des commu
nications et "du transit a terminé, ses tra
vaux. Elle a établi un plan d'action qui a
spécialement pour but de surveiller la mi
se en pratique des' 1 accords antérieurs,
tendant à'régulariser le traïic en Europe
d'une façon ' générale et particulièrement
en Europe centrale et orientale, ainsi
qu'en vue de collaborer au rétablissement
matériel des transports en . Europe par
l'entr'aide . internationale. . . >
L'assassinat de Mlle Niquet
•' m' 'II' 1 I " V V 1 --"
Gabriel C... se présente à l'instruction
Aucun des témoins ne le reconnaît
—■—- *.. . ,. / ■
Boulogne-sur-Mer, 2 Septembre. ■ — M.
Rozet, juge d'instruction, avait convnqué
comme témoine le ptfre et le frère de Ga
briel C..., ^de Fruges, soupçonné d'être
l'auteur de l'assassinat. de Mlle Niquet.
Un coup de théâtre se produisit. , Gabriel.
C..., que ses parents se sont obstinés jus
qu'à aujourd'hui.à tenir caché aux inves
tigations de la police, s'est présenté avec
eux dev.ant le juge d'instruction. Il a exhi
bé la pièce dont nous avons parlé,- signée
du père directeur et de deux moines du'
couvent du"Mont-des-Cats, certifiant qu'il
était en retraite du 19 au 24 -août' ;. rappe
lons que le crime a été commis le 2L En
outre, le père a montré une lettre que son
fils lui avait, écrite du monastère et ^ por
tant le cachet de la poste- du 20 août.
Enfin, cinq témoins qui avaient donné.
des signalements concordants de: l'hom
me en gris, ont été mis; en présence de
l'inculpe . ■
. Aucune de ces cinq personnes 'n'a re-'
connu en Gabriel C... celui "qui est ■ soup
çonné comme étant l'auteur du crime.
L'enquête continue.
Arrestation d on escroc à Saint-Nazaire
Salnt-Nazaire," 2 Septembre. — .Un voya
geur se donnant les allures :d'u'n grand per
sonnage, était ffescendu depuis quelques jours
en un grand hôtel. Il prétendit'être .venu pour
traiter de grosses affaires avec »le r camp n 9 -7
et menait joyeuse vie.
11 acheta hier des camions, automobiles, ;du
matériel et même une très-belle voifure.pour
son usage personnel;-Il payait en bons de ces
sion. ■ i
Malheureusement, ces boas devaient' être
frappés d'opposition, car hier, un mandat
d'arrêt décerné contre l'élégant homme- d'af
faires arrivait lancé par un juge d'instruction
d'e Paris. • i
Au commissaire de (police qui lîarrêta, l'es-
croo déclara se nommer Nilsen Stenaxel de
meurant rue Pergolèse, à Paris. . ' •
Les escroqueries de-cet indiVidti se monte
raient à plusieurs millions. -
A TR AVER S PARIS
Arrestation d'un faux médecin
« Bonjours docteur, vonlez-vchis venir avec nous,
pour donner des soins à un de nos amis T »
Cest sur ces mots aue deux inspecteurs de la
police «Judiciaire abordaient hier, matin, boulevard
de Cbaronne, un Individu correctement vêtu qui,
à la vue des deux • policiers < tenta, mais, en'vain,
d'enlever la rosette de la Légion d'honneur, qu'il
portait indûment & la boutonnière.. ' •
Cet Individu.nommé Auguste-Clovls Cussas. Âgé
ds 54 anç,- né-le 10 octobre. 1868. à Lyon, prépa
rateur en pharmacie, se donnait comme docteur'
en médecine, commandeur , de la Légion d'honneur.
Ayant subi cinq condamnations pour vols et es
croqueries, Cussas qui est l'objet de nombreuses
plaintes, était recherché ea vertu de quatre ^man
dats d'amener. . ..
Se présentant chez des concierges,, il s'inquiétait
des personnes malades, des mutilés entinstance ! de
réformé, les visitait et. se faisait payer ses or
donnances de 15 à 30 francs. Me vivant que d'es
croqueries. u s'assurait, a-t-il dit, une assez Jolie
matérielle. -
Cussas, qui a refuré d'Indiquer son domicile, pour
ne pas faire de la peine à son amie, a été envoyé
au Dépôt par M. Caron. commissaire adjoint à la
police judiciaire.
Accident moitel
A la "gare du boulevard de Port-Royal, hier ma
tin. à 1 h. 45, le ebauffeur Louis Beccavln, se ans,
demeurant 43. avenue du Parc-Montsouris. da ser
vice sur une locomotive, a été heurté à ; la téte
par une machine venant- en sens inverse. Trans
porté à l'hôpital Cochin, 11 y est décédé.
Est-ce Julot ?
' Le 7* district, poursuivant son enquête au sujet
de l'attaque de Mme Mahaut, ! 85, rue Duhesme,
« arrêté, hier matin, Lonls ; Patrac. lS. ans, mari
chand de chevaux, demeurant 47, boulevard LN«y.
Cet Individu est fortement' soupçonné .d'être.'
l'amant de la' jeune *jRaymonde Sailli, 'dont nous '
avons doané. .hler,: las véritable.-Identité. ; 'patràc à
été envoyé au Dépôt.
A Dublin, les rebelles
attaquent
le Palais de Justice
[1JE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER]
Londres, 2 Septembre. —. Urne fois de
plus • lès "extrémistes - irlandais ont semé
la terreur à Dublin.- Ils se sont attaqués
à plusieurs bâtiments officias, notam
ment au Calais de Justice et à l'Hôtel de
Ville. Pendant plusieurs heures, u.ne fu
sillade intense a tenu éveillés lés habitants
de la capitale .irlandaise: L'attaque "du Pa
lais de Justice a été menée .avec . audace,
les insurgés se servant de mitrailleuses et
en ayant posté sur les toits avoisinants.
Les troupes nationales n'ont- pu rétablir
l'ordre que très tard dans la nuit, après
avoir capturé quelques prisonniers dont
une femme armée d'un revolver. .
Quinze heures de lutte à Cork '
Les communications. télégraphiques
ayant pu être rétablies avec Cork, des dé
tails sont enfin parvenus sur la . bataille
qui s'est défoulée ces jours derniers au
tour de cette ville. .
C'est'ma.rdi soir que le combat a com-.
mencé par une attaque des insurgés près
de Vandry. Durant plus de quinze heu
res, les troupes nationalistes ont repoussé
les a6«quts répétés des; républicains. Ces
derniers ont peTdû, un grand nombue
d'hommes, dont, plusieurs leaders. L'un
d'euxj- un nommé Gibbs, était très connu
pour ses ^audacieux coups de main dans
le Sud de l'Irlande,
Les insurgés battent en retraite sur,
tout :lê front tout en continuant'dé guer-
royer. Ils cherchent à se concentrer à
nouveau pour une bataille rangée; maie
il > est peu . probable que les troupes- du
gQuvern«mént provisoire leur en laissent
le temps.
Une embuscade
Londres, 2 Septembre. — Ce matin, un
détachement de troupes .(régulières ma-,
nœuvrait, «sans armes, «sur une des pro
menades de Cork. Tout à coup, une moto
cyclette attachée à un sidecar, s'arrêta
sur le quai opposé du fleuve et les occu
pants: ouvrirent le feu av.ee une mitrail
leuse, pendant que des: tirailleurs, juchés
sur les toits tiraient sut les troupes. Un
soldat fut tyé sur, le coup; un autre reçut
des. blessures mortelles et mourut peu
après, .'onze autres furent 'blessés. Six de
ceV> derniers sont horriblement' mutilés
car leurs blessures sont produites ,par des
balles explosives. Pendant qu'on las trans
portait à l'hôpital de la Miséricorde, une
bombe fut jetée-sur le cortège 'et une fem
me eut une jambe emportée. — H.D.D.
Le meeting d'aviation de Rouen
remporte un gros succès
Rouen, 2 Septembre. — Malgré le mau
vais tempé qui a régné une grande partie
de la journée, le meeting d'aviatiou de
Rouen a remporté un gros succès.
■ Dans da matinée, • la plupart des avia
teurs, sont- arrivés par la voie des airs,
notamment Jean Gaudenherg, le capitaine
Weiss. Devillers; Lailemand, Carrier, Cau-
vin, tous, appartenant au 34» rég. d'avia
tion. Jean Casale, 1' « as » bien connu
est également arrivé. Douchy, empêché
de venir, sera remplacé pendant le mee-,
ting par Pitot, chef pilote de la maison
Levasseur. Sont également arrivés ,1e
Goliath, piloté par Dubois, et les avia
teurs Deuillot et Decerf.
v C'est à 2 h. 45 exactement que commen
cèrent les premiers ..vols, A ce moment,
Sadi Lecointe ar.iva de" Paris sur son
JJieuport 300 IIP ; il entrait à 15 h. 15,
après avoir fait plusieurs tours de piste.
Les avions de. bombardement Bréguet,.
du Bourget, exécutèrent ' quelques exer
cices.,.. ,,
Le lieutenant Choret s'envola, Accompa
gné de 6on , mécanicien, pour aller jeter
des fleurs sur le monument élevé aux
morts de Petit-Couronné, commune située
non loin du champ d'avjâtion.
P^u .après ce départ, on apprend que
Devillers â lancé un défi à Sàdi-Lecointe
poiir un match de vitesse qui se dispu
tera aujourd'hui sur une piste, de 1.500
mètres de tour, le match aura lieu" sur
dix tours, et Devillefe bénéficiera d'un
handicap d'un tour.
A 4 heures, s'est disputé un concours
d'atternssage, moteurs arrêtés, entre
Thoret çt Becquet. Thoret s'est, classé pre^
mier. ■ . . ■ -
Ce concours terininé, l'adjudant' Devil
lers et le lieutenant Carrier ont fait un
simulacre de combat aérien.
En raison du léger retard occasionné
par la pluie; - les ; organisateurs décident
de remplacer le handicap porté au pro
gramme par une exhibition de Sadi Le
cointe qui s'envole sur- son Nieuport et
parcourt, dis tours de piste avec d'impres
sionnants virages à la vitesse de 280 ki
lomètres à l'heure. .
Le lieutenant Thoret exécuta une des
cente en vol- plaùé - avec moteur coupé,
au «cours de laquelle, ' profitant du ■ vent,"
il -prit de la. hauteur par rapport l'al
titude à laquelle il) se trouvait lorequ'il
coupa son moteur.
Enfin, Casale, emmenant : Mlle Graby,
Î>rit la voie des airs et'la parachutiste le
ança d'une hauteur de 500 mètres et at
territ en-» dehors de l'aérodrome, à 400
mètres environ des tribunes.
Un tremblement de terre à Formose
■ ■■ ■ y.
Tokio, 2 Septembre. — Un grand trem
blement .de terre s'est produit ce matin,
à 3 heures 16, à Taïhoko (Eormose).
■ On signale des dégâts considérables. On
craint la perte de vies humaines. Les dé
tails manquent.
L'ENQUETE
sur* Je naufrage du « France »
• M. d'Estournelles de . Constant, sénateur,
adresse au ministre de la Marine la lettre
suivante :
. Monsieur 1e Ministre, .
. n est heureux que l'opluioo n'ait ' pas mis (ur
le compte de nos marins la responsabiiltA de 1»
perte de notre cuirassé France. Nos marins, une
fols de plus, ont. été sacrifiés à . nos erreurs gou
vernementales. La véritable cause de la catastro
phe n'est autre due celle aue J'ai vainement signa
lée tant de lois. & la Commission de: la Marine à
la Chambre et an Sénat ..
' Nous prétendons avoir, des escadres de naut bord
et, ponr avoir. les moyens' d'en payer l'énarmé
pris, nous économisons sur toutes les dépenses -es
sentielles à notre marine, notamment sur l'hy
drographie dont , nous étions tiers Jadis, fc .- Son
.droit,Les cartes de nos cotes. A pins forte raison
ceiles .de nos colonies, ne sont pas.,tenues'A jour
depuis longtemps, ce sont là des travaux non ap
parent et d'avenir -dont nos mliilstres 'd'un Jour
se " désintéressent. vEt. cuand nos vaissèanz tou
chent un rocher inconnu^ on s'étonne.-.
je, compte .vous poser, a la rentrée,' une - eue»-'
tlwn è-là.trtbmie-da SÊnaVsur ce sujet;
Veuillez agréer, etc.
H0NFLEUR EN FÊTE
pour l'historien Albert Sorel
"Aujourd'hui, Honfleur est en fête. Hon-
,fleur, ville charmante et lourde de passé,
et qui a vu naître tant.d'artistes et d'écri-
vains.^célèbre l'un de ses plus glorieux en
fants en dressant un monument a la mé
moire d'Albert Sorel, historien de grande
lignée classique, dont l'ouvrage capital,"
5
msmssmm
. - (Cl. Harlin^ue)
En haut, le monument
et en bas, le 'médaUlon d'Albert Sorel,
l'Europe et la Révolution française, a re
nouvelé l'aspect historique des .'formida
bles événements d'après 89. Car Albert So
rel ne s'est pas contenté d'accumuler des
faits il les a « pensés », il a découvert en^
tre eux" des relations profondes et. nouvel
les. Au" demeurant, Albert Sorel usait
d'une fort belle langue élégante et fèrme,
qui ne contribuera pas peu à préserver
son œuvre de l'oubli.
La présence de M. Poincaré aujourd'hui,
à. Honfleur, souligne l'importance, de cette
cérémonie.. Nous vivons à une époque où
l'on ne saurait mettré trop' d'empresse
ment à* honorer CliOj austère muse de
l'histoire, dont les leçons éclairent l'ave
nir pour qui sait .les interpréter.
Une première cérémonie a eu, lieu hier
soir dans les locaux'du vieux Honfleur,
cérémonie organisée par la Société nor
mande d'ethnographie et .d'art populaire.
M. Gabriel Hanotaux, membre de l'Aca
démie française, président du comité du
Vieux Honfleur, retenu par ses fonctions
de délégué à la Société des Nations, est
remplacé' par M. Maurice Donnay. On re
marque, dans 1'assistqn.ee les notabilités
de Honfleur et de la région, notamment
M. Gosselin, maire de Honfleur, les mem
bres du conseil du Vieiux .Honfleur- MM.
André I^bôri, Escoffier, Charles Hazard,
Haussoiilier. '
Des discours ont été prononoés par MM.
• Scheffer, André Lebon, F. Funck-Brenta-
no, Maurice Donnay. M. Emile Bourgeois
donna lecture du discours de M. Chuquet.
A la mémoire d'Albert Sorel, poème de
Mme Lucie ! Delarue-Mardrus, - fut égale
ment lu. ■;
L'abbé Lemire à l'exposition coloniale
. Marseille, 2 1 Septembre. L'abbé Lemire
d'éputé du. Nord 1 , a présidé aujourd'hui à l'èx-
position coloniale un concours^de-fruits orga
nisé par le commissariat agricole et horti
cole ; au banquet qui ; lui â été offert; le maire
d'Hazebrouck, dont-on connaît le^dévouement
à l'œuvre des Jardins dè-famille,-dont il inau
gurera demain un groupe à-.Marseille, a ipro-
noncé un discours véritablement émouvant et
tout-vibrant d'altruisme ; s'élevarit dans le -'do
maine, des hautes .spéculations,de -la pensée,
l'orateur a fait une évocation de la patrie
unifiée par la disparition de la lutte, des clas
ses, par l'affermissement de l'ordre social
dans l'établissement du bien-être de la famille
ouvrière, par un sage retour à-la terre avec
l'organisation du jardin familial dressé en
face du cabaret, et ce fut enfin en,:.termes éle
vés" la glorification-de la démocratie^française,
généreuse -et accueillante,'sous .l'égide de la
République. ... .., ,
- Les,paysans du terrpfr, provènçal venus.à
ces* agapes ont- fait- à l'oratéur" une'-ovation
impressionnante. < . ,
Un typographe tire sur sa maîtresse
et tente de se suicider -
Le, bruit de plusieurs'coups de revolver
mettait en "émoi, hier'soir,-vers dix'heu
res, les locataires d'un hôtel, 31, rue Pois
sonnière.
En hâte on .monta à'la, chambre dans
laquelle les coupe de feu avaient été tirés;
on y trouva un -homme et: une femme
grièvement blessés. '
Les personnages, furent rapidement
identifiés, et le drame reconstitue. L'hom
me était -un typographe nommé Pierre
Canton, demeurant 41, rue d'Aboukir ; la
femme, sa maîtresse, s'appelait 1 Simonne
Luteaudo, demeurant 141, rue d'Aboukir,
également.
Canton, pour des motîfs qui m'ont pas
encore été établis, avait tiré sur, sa mal
tresse, puis, croyant l'avoir tuée, avait
tenté de 6e suicider.
/Les blessés ont .été transportés à.-l'Hôtel»
Dieu où leur" état a été jugé extrêmement
grave,
Un ivrdgi.w blesse 6 »
un enfant dans un
grièvement
débit
Dans un débit de boissons, situé 85, rue
de l'Eglise, à Vaugirard,' hier soir, à 10
heures, un homme en état d'Ivresse et à
qui on refusait à boire sortit un revolver
et tira à plusieurs reprises sur un groupe
de consommateurs. Le fils du patron de
l'établissement, Gaston Comte, âgé de 11
ans, fut si grièvement blessé-qu'on dut le
transporter d'urgence à l'hôpital Bouci-
caut. Le meurtrier, Jean-Marie. Philippe,
37 ans, mécanicien, a'été arrêté peu après.
— M. Raymond Poincaré a reçu. hier après-
midi -M. Parmentier. directeur -du mouvement cé-
néral des- fonds au ministère des finances, et
.M. ■ de Lasleyrle. - ministre des. Finances.
—— Couiily-sur-Morin ; Les i, obsèques de ■ Mme
Biquet-Lemonnler. une actirlce oui eut ses heures
de-succès, déeédée à:-la maison 'de ratràlte de
Pont-aux-Dames. - ont eu- lleu hler à Coutlly , au
milieu ' d'une grande atfluence d'artistes cul
n 'avaient pas hésité à braver la- pluie. ' v
LA HOLLANDE ET If DANEMARK
vont ouvrir la série des fêteé
en l'honneur de Pasteur •
Le professeur Calmette nous dit ;
ce que sera le Centenaire
Nous allons entrer dans le cycle des dix
mois durant lesquels Vont se dérouler en',
France et à l'étranger les cérémonies or- .
ganisées en l'fionneur de l'un des plus
illustres savants, Louis ^Pasteur» dont on.
s'apprête à fêter un peu-partout le centèr"
naire. .■ ■. . . "
C'est au Danemark que revient Thon-f
neur d'être le premier dans l'organisation
de ces cérémonies comméinoratives.'
Nous avons vu hier M. le professeur. Cal'-',
mette, sous-directeur de l'Institut Pasteur,;,
qui. va partir à Copenhague, où il repré-',
sentera en cette occasion la science frati-
« aise , ■ • • '^*.1
— L'Académie Polytechnique danoise, nous r,
dit notre éminènl interlocuteur, m'a demandé ,,
de faire à Copenhague, les 14, J5 et 16 •septem
bre, trois conférences su# ila vie et l'œuvre -de-'
l'illustre maître.'.Mais ce'n'est pas tout: Le'-25
novembre auront lieu en- Hollande -une série'*
de conférences solennelles sur Pasteur. Elles
seront â'ojinôes d?ns .les- vieilles Universités .
d^Amsterdam, d'Utrecht. de Leyde et; de G . iot
ningue. Là encore, j'ai étu invité par le.pto-,
fesseur Van Logliem; qui est là-bas à la têtov
Ô.H- comité 'du Centenaire, à prendre la parole
au nom de, l'Institut que présida Pasteur.
» Vous savez enfin- qu'en novembre prochai it
auront lieu à ; Paris. iV .l'Institut Pasteur et ft
la Faculté,, des cérémonies• où les savaifis
■français rendront à la mémoire du i maîfre -i
l'hommage qu'il mérité. • . , . , s -
— Pasteur étant né en décembre ,l82i,
pourquoi les cérémonies officielles- ne se ;
dérouleront-elles, celles-là, -, qu'en -, juin
1923 V , ,
.—Pour cette raison que ■ Pasteur apparia- '.
nait à toutes : les - Académies du monde 'en- :
tier. Ces compagnies savantes ,ont mani- »
festé. le désir de, se faire représenter aux cé
rémonies du centenaire et 'vraiment nous ne
.pouvions pàs imposer à'des: savants de par- *
courir'des milliers, de kilomètres pour venir 1
chez. noijs pendant la .saison qui est" j'uis-, r
tement la plus inclëmente de Tannée'. ' Voil'à'^
pourquoi on a çlioisi le mois - de 'juin'. 5 V
Quel sera le programme exact de la' :
'célébration ?
— 1 Ce programme est encore à l'étude, •'
ruais je croîs pouvoir v.ous dire que le'Pré
sident de la République, plusieurs ministres >
accompagnés ■ d'une : suite . imposante de sa
vants de l'univers, se rendront, à • DOle -où*
PasteUr est né, h Artois où il.passa sa,.jeu-;
nesse, à Besançon où-il enseigna et enfin à
Strasbourg où se dressera sa statue en i'ace
de celle de Goethe. Cette inauguration coïn-
'.cidéra avec ' celle' de ■ l'Institut d'hygiène
■qu'on installe' actuellement' à. Strasbourg.'- * ;
L'ouverture de là chasse <
Voici les dernières statistiques qui nous par- '
•viennent sur les permis délivrés dans la ré
gion de,Paris. Du S Juillet au 2 septembre
1922, 11.027 permit à 100 francs valables'pour
tout le territoire ont'été distribués à'Paris, 1
contre 10.084 en 1921- et 1.113 permiê à-40 îr., '
valables pour; le département de-la;Seine-et'
les arrondissements limitrophes, contre .h143 :
en 192L Dans l'artondissement de Versailles,
il a été délivré 900 permis généraux, et 3.5&J
permis départementaux : ces chiffres sont , en ! '
augmentation sensible sur- cèux de • 1921. : A
Paris,- on a distribué, au total, dans d'annéeV
-cynégétique qui va du l" r juillet 1921 .au 30 '
juin itfâ2, 12.239 permis généraux et 1.421 pe'i'-'
mis 6'épartementaux. . ■ ■
■ Cela permet de supposer qtie les chas&eufls
seront nombreux, dans notr© région,à «faire-» -
aujourd'hui l'ouverture. , ' i
Nous leur souhaitons de trouver beaucoup
de gibier et, de fait, on annonce qu'en Seine*
et-Oise et en Seine-et-Marne notamment,, la
pins et lièvres abondent et il y a même 3és
shevreuils:
Et le gibier à plume î - *
On rencontrerai dit-on, : pas mal ,de cailles, a
Quant aux perdreaux, leurs compagnies sont',
paraît-il, nombreuses, mais les effectifs en
sont réduits, les pluies ayànf gêné: l'écMsion
des œufs. Les faisans ne seront « bons à Tuer.»
qu'en octobre, car ils n'ont pas encore; acquit
un développement suffisant. ^
UN MEETING DE POSTIERS EXTREMISTES" -
Sur l'appel de -la- Fédération extrémiste, des- R.T.T..
quelques centaines-de postiers assistaient hier soir
rue Grange-aux-BelIes, ù. un meeting en, faveur des.
facteurs frappés, pour leur participation-a'la eréve
de 24 heures. --■'■•■h
Dans l'ordre du Jour voté é l'Issue -de la -réu,- !
nlon, les assistants ont protesté. contre les sanc-,
tlona prises par l'administration s'engageant' "à
venir-en aide pécuniairement aux--employés • oui;'
en sont atteints. Les postiers extrémistes ont légale
ment réclamé la mise en liberté de MM; Lattignè",
et Peltler, de la Fédération ppstaje .« /unitaire"'»,'
arrêtés au cours des' grèves du Havre. '. ^ .
Autour des grèves du : Havre
Une mise au point ' 1
La grève du Havre qui est heureusement
term,inée a été marquée par un incident dont
le souvenir n'est pas encore, dissipé. !! -?'d-'
git de ^enterrement -de 'Lefèbyre, l'un -des-
trois manifestants'tués.Je 26 ao,ût .au cours
■des.émeutes. ■ - , ■ . » ' ■„
Nous avons reçu du. euré de . Saint-Léon, du
Havre, M. le chanoine Àuvray. la leflre' sui-'
vante, qui précise ' le'rôle -joué, d'ans ces», pé?.
nibles circonstances, par cet honoraMe ecçrey.
siastique : ' ' . - <
Au cours des pénibles événements qui.'.viennent-
de se dérouler au Havre, on n'a que trop parlé de
ma modeste lnterven:lon dans le douloureux conflit
entre la-police et les grévistes. J'étais: loin de sup
poser que cette intervention dût' tomber dans fia.
domaine public: ■; ■ . • v
•< Vous me permettrez toutefois de rectifier, un,ter-,
me dont vous vous server dans votre article - d'ail-.
leurs très bienveillant à mon égard. Vous; parlez de
«/ruse », que-l'aurais employée svls-â,-*ls,dçs grévis
tes. Certatns de vos confrères-parisions parlent 1 ^ 1 :-
lément de « pieux stratagème » ,ou de.. * subter
fuge gr$ce auxquels les grévistes auraient ! été -
bernés, k ' r.—
Je proteste au nom de la véntéefûes falts. Oiie-
telle attitude de ma-part eût-été.si,peu honnête et,,
répugne a tel point à mon caractère d'homme et de'-
prfltre, que vous voudrez'bien me faire l'honneu»'
do ne pas me l'attribuer. .... ' . , è
La vérité est que J'avais reçu de M. le commis
saire'central l'autorisation-de faire porter le corps
de la malheureuse' victime â l'église Saint-Léon, , sa
paroisse,.si Je ne pouvais obtenir qu'elle fût trans
portée à l'hôpital, Pasteur. Ma promesse formelle
donnée aux grévistes — dont Je dois. Ici signaler
l'attitude pleine de respect et de sympathie — que
le corps serait transporté à l'église Saint-Léon- et
non a l'hôpital, aurait; été réalisée si le. fourgon
des .pompes funèbres que j'avais fait immédiate
ment demander avait répondu aussitôt à mon ap
pel. Mon église était déjà ouverte pour recevoir.,le
corps. Mais les employés des, pompes funèbres, en
core en proie à l'émotion 'd'avoir été rudement
écondults par deux fois, la veille, n'acceptèrent de:
marcher qu'avec-le secours de .la-force armée. D'oii
retard considérable et, quand le corps fut mis dans
le fourgon; les autorités compétentes se substituant
& mol décidèrent soudain, après avoir obtenu l'as
sentiment
Personne, d'ailleurs, pas même les grévistes, ne
regrettera que les choses en eussent ainsi été dé
cidées. Tout le'monde .aujourd'hui, reste profondé-,
ment ému et reconnaissant de la dignité parfaite
qui accompagna les funérailles des trois victintè's'
réunies.
J'eus l'honneur de présider moi-même celles, «Je
mes deux infortunés paroissiens. Je ne saurais dire
assez le recueillement impressionnant, l'attitude res
pectueuse. Je pourrais dire même religieuse,-de ces ■
milliers d'hanwnes en présence desquels je -récitai
au cimetière les suprêmes prières.
NOUVEL LES JUD ICIAIRES
; Mme Euvrard est hors de cause I, 'enquête
ffu parquet de la Seine n'a relevé aucune char*
ge contre Min© Euvrard, à la suite de l'autop
sie du corps.de son premier.mari L'affaire
est donc classée Dans l'entourage, de Mme
Euvrard, on rend d'ailleurs hommage h sa
parfaite honorabilité.
La cambriolage de la bijouterie Lévy. No lis
avons raconté les circonstances dans lesquelles'
fut arrêté- en flagrant délit de cambriolage le'
dangereux malfaiteur .Zatine Baretti, qui tenta
de percer la muraille de la bijouterie Lévy, S,
boulevard Saint-Denis. 11 déclara alors être Polo
nais, • arrivé la veille'de Berlin.
Interrogé hier par M Lacomblez, luge d'lh&
traction, en présence de M* Campana, le. cambrio
leur a déclaré que son véritable nom ' est' -Sal*
vator Salenl, d'CTisiiJ'e Italienne. v
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.49%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.49%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse Bibliographie de la presse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPNOUV"
- Auteurs similaires Bibliographie de la presse Bibliographie de la presse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPNOUV"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k623462k/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k623462k/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k623462k/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k623462k/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k623462k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k623462k
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k623462k/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest