Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1939-02-18
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 février 1939 18 février 1939
Description : 1939/02/18 (A3,N93). 1939/02/18 (A3,N93).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229977p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
UOranie
REDACTION - ADMINISTRATION
- PUBLICITE -
15, Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél. : 210-45
Désigné pour les Annonces légales
SAMEDI
18
FEVRIER 1939
3° Année. - N° 93
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populairet~!~~
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - Président : Jacques DORIOT
Il semble que certains
patrons préfèrent la lutte
des classes à la collabora-
tion avec leurs ouvriers
CONTRE CES PATRONS LE
P. P. F. SERA IMPITOYABLE
Les conséquences néfastes de
la grève du 30 novembre sont
loin d'être effacées. Si elles
n'ont pas été graves pour les
grévistes fonctionnaires, cumu-
lards et petits bourgeois mar-
xistes qui ont su passer à tra-
vers les mailles de la répression
— malgré leur jeu actif dans
la tentative de révolution du 30
novembre — beaucoup d'ou-
vriers pâtissent encore d'avoir
écouté les excitations de me-
neurs professionnels ou occa-
sionnels.
Nous comprenons très bien
qu'il faut enlever aux habitués
de l'agitation politique l'envie
de recommencer. Mais nous ne
comprenons pas que d'innocen-
tes victimes soient en butte à la
répression patronale.
Ce qui est bien plus grave
c'est que certains patrons, par
leurs agissements, ont l'air de
vouloir faire regretter la C.G.
T. ou le Parti communiste à ces
ouvriers qui, après une triste
expérience dont ils ont fait tous
les frais, ont ouvert les yeux
et opté pour l'ordre.
On se demande, en effet, si 1
certains patrons ne préfèrent
pas la lutte des classes à la col- Il
laboration, lutte d'où ils espè-
rent, naturellement, sortir vain-
queurs!
Contre ces patrons là, le P.P. J
par
Marcel GARAU
F. engage résolument le com-
bat.
Ceux qui regardent la classe
ouvrière uniquement comme
une matière dont on tire des
profits trouveront devant eux
les hommes du Parti Populaire
Français, les hommes de Do-
riot, pour leur dire halte là!
Nous connaissons en Oranie
des mauvais patrons. Il y en a
plus qu'on ne le pense géné-
ralement. Il y en a dans toutes
les branches. Il y en a dans la
métallurgie, dans le bâtiment,
dans le commerce, dans l'agri-
culture, dans les transports, etc.
Et beaucoup se disent « Natio-
naux ».
Les uns profitent du bon es-
prit de leurs ouvriers pour les
faire « patienter » outre mesu-
re; d'autres se montrent réso-
lument hostiles à toute amélio-
ration. Nous n'hésiterons pas à
les dénoncer devant l'opinion
publique.
Le marxisme a reculé, grâce
au bon sens des ouvriers! Ces
mêmes ouvriers sont aussi ca-
pables de faire échec à la ré-
gression sociale!
LA MORT
DE PIE XI
La mort d'un des plus grands
Papes de l'église vient de plonger
la chrétienté et le monde entier dans
la douleur.
En cette circonstance « L'Oranie
Populaire » s'associe aux témoigna-
ges qui de toutes les parties du
monde ont afflué vers le Vatican.
Du règne de Pie XI retenons sur-
tout qu'il fut celui d'un grand pro-
pagateur de la paix dans le monde.
Sa devise était « Fides intrepida »,
c'est cette Foi chrétienne intrépi-
de qu'il a opposée à l'assaut du ma-
térialisme de ce siècle, c'est cette
«fides intrepida» qui l'a soutenu
dans ses combats pour la Paix, paix
matérielle entre les peuples, paix
des cœurs, paix des âmes.
En 1937, ce grand Pape a solen-
nellement condamné le communis-
me dans les termes suivants :
Le communisme athée
s'est montré au début tel
qu'il était dans toute sa per-
versité. Mais, bien vite, il
s'est aperçu que de cette fa-
çon il éloignait les peuples.
Aussi a-t-il changé de tacti-
que et s'efforce-t-il d'attirer
les foules par toutes sortes
de tromperies en dissimulant
ses propres desseins sous des
== Le patron et l'ouvrier sont
solidaires. Quand un patron
est antisocial, il finit par y
avoir lutte; quand l'ouvrier
sabote son travail, il se jet-
te au chômage. C'est au syn-
dicaliste à reconnaître la né-
cessité de la collaboration,
dans le camp patronal cet
exemple sera suivi.
visées en elles-mêmes bon-
nes et attrayantes : la paix,
J'étude, l'action humanitaire
et même des promesses
d'adoucissement.
Par la suite il fut appelé égale-
ment à condamner certaines for-
mes de gouvernements trop en con-
tradiction avec l'idéal chrétien.
Les marxistes internationaux, avec
leur fourberie et leur audace habi-
tuelIes. ont tenté d'annexer ce Pape
en déformant sa pensée dans de
nombreuses circonstances.
Rappelons seulement pour leur
confusion que Pie XI a adressé à
plusieurs reprises, au généralissime
Franco, le témoignage de sa sympa-
thie pour lui et son mouvement.
Ce dernier fait, rapproché de la
condamnation du communisme de-
vrait suffire à faire taire les amis
des massacreurs de prêtres de Bar-
celone. des déterreurs de cadavres
d'Espagne rouge et à les rappeler au
sentiment de la pudeur la plus
élémentaire.
UN SCANDALE!
Des dizaines de
familles vivent
dans des gourbis
infects au village
Lamur
Le hasard d'une promenade
nous a amené, il y a deux jours,
au Village Lamur. Arrivé au
bout de la rue du Puits, un
spectacle effarant nous a stupé-
fié. Un campement d'une ving-
taine de tentes arabes s'élevait
dans un cloaque boueux et pes-
tilentiel.
Une marmaille en haillons, à
moitié nue prenait ses ébats
dans ce marais tandis que des
adultes essayaient de se ré-
chauffer à un timide feu allu-
mé avec quelques débris de
caisses.
Plus loin le même spectacle
en plus grand s'est offert à nou-
veau à nos yeux.
Ici des enfants, sur lesquels
on pouvait lire tous les stigma-
tes de la plus effroyable misère
physiologique, essayaient, ar-
més de bidons défoncés, d'irri-
guer et d'assécher le cloaque
putride où étaient élevées les
tentes rapiécées qui leur ser-
vaient d'habitat, tandis qu'une
pluie tenace rendait leurs ef-
forts vains.
Nous le disons bien haut, un
pareii spectacle à Oran, et mê-
me ailleurs, mais principale-
ment dans une grande ville mo-
derne, est une véritable honte,
un scandale intolérable.
Ah s'il s'agissait de réfugiés
espagnols! On aurait vite fait
de trouver les crédits nécessai-
res à l'amélioration du sort de
ces malheureux. Mais il ne
s'agit que de Musulmans, alors
c'est bien assez bon pour eux.
Ils ne sont pas électeurs, ils
n'ont pas d'amis députés, ils
n'ont pas à leur disposition la
presse marxiste.
On trouve des centaines de
millions pour les réfugiés es-
pagnols. Ne trouvera-t-on pas
les dix mille francs nécessaires
pour améliorer le sort des Fran-
çais musulmans des gourbis
mortels du village Lamur ?
Ne trouvera-t-on le ou les,
millions nécessaires pour assai-
nir ce quartier d'Oran et créer
un terre-plein salubre où les no-
mades et les miséreux puissent
poser leurs tentes en attendant
les constructions à bon marché
qui leur sont dues ?
N'hésitons pas à répondre :
Non. Il ne s'agit pas de réfugiés
espagnols, ou de Juifs échappés
des ghettos d'Europe.
Pour eux, soldats de la Fran-
ce et de l'Empire, il n'y a ni
comité d'Evian, ni Conseil des
ministres. Il n'y a que la misère,
la maladie et la mort. Il n'y a
pas de crédits.
NIALA.
« Je suis prêt à accepter n'importe quelle com-
mission d'enquête pour prouver que mon
parti est pauvre et que le vôtre est engraissé
par Moscou »
a déclaré Jacques DORIOT
en s'adressant aux communistes
de la PLAINE SAINT-DENIS
Fernand Grenier invité à cette réunion publique
et contradictoire s'était prudemment dégon-
flé selon la bonne habitude des appointés de
Staline.
LES RÉFUGIÉS ESPAGNOLS
ne doivent plus
rester en France
Depuis que des centaines de
milliers d'Espagnols ont passé
la frontière française, la presse
marxiste se livre quotidienne-
ment à un odieux chantage à la
pitié.
La France a fait son devoir,
très largement son devoir. Elle
a accueilli tous ceux qui lui de-
mandaient protection sans lési-
ner, sans s'occuper s'il s'agissait
de civils ou de militaires, de
braves gens fuyant devant la
guerre civile ou d'assassins, de
bandits ou de pillards se met-
tant à l'abri de la justice de
Franco.
Hélas! et il fallait le prévoir,
nous avons été bien mal récom-
pensés de notre générosité. Tout
le Roussillon vit dans la ter-
reur car nombreux sont ceux
qui, passés en France, cherchent
à se révolter contre notre auto-
rité.
D'un journal parisien, nous
tirons l'information suivante
qui montre sous son vrai jour
l'attitude de ces révolutionnai-
res.
Contre la frontière, on trou-
ve des soldats fuyards partout.,
Beaucoup ont réussi à dépasseï
Perpignan vivant en pleine
campagne autour des jardins
et couchant sur les bords des
rivières l'Algy et la Tet. La faim
étant mauvaise conseillère, leur
présence fait courir un gros ris-
que à la population des mas et
des fermes.
De nombreux renforts de
gardes mobiles continuent à dé-
barquer. Un régiment de spa-
his est arrivé à Argelès-sur-Mer.
Il était temps, car la révolte
commençait à gronder, le ras-
semblement a dû être sonné
plusieurs fois ces nuits derniè-
par NIA.LA
res par les clairons français et
c'est à coups de crosse qu'on est
devenu maître de l'agitation,
gardes mobiles et Ségénalais ne
s'en laissant pas imposer ni par
les meneurs qui, dans les camps
prêchaient la révolte, ni même
par le député communiste Mar-
ty et ses camarades essayant
d'entrer au camp des vaincus
pour les haranguer.
Dans les hôpitaux de Perpi-
gnan, les autorités militaires
ont réussi non sans difficultés
à se débarrasser des médecins
russëg et d'une doctoresse à qui
personne n'avait demandé leurs
diplômes, et notamment aussi
d'une Juive dont le seul travail
consistait à faire évacuer clan-
destinement certains blessés ou
soi-disant blessés sur Paris,
Beaucoup de pansements ne ser-
vaient qu'à éviter le camp de
concentration à certains et à
cacher des armes. Il fallait y
penser. Beaucoup ont vu leurs
ruses déjouées par nos méde-
cins et ont été chassés immédia-
tement des hôpitaux où ils oc-
cupaient les lits tandis que de
grands mutilés pourrissaient
par terre en Cerdagne et à
Prats- de-Mollo, faute de place.
Les médecins russes et la docto-
resse se sont maintenant instal-
lés à l'hôpital créé à Cerbère où
ils sont sous la protection du
maire, l'ex-marchand de canons
CruzeI.
(Lire la suite Page 4).
1 En marge de la tragédie espagnole 1
INCROYABLE
MAIS VRAI!
Nous pouvons lire dans « Paris-
Soir » du 7 février, sous le titre :
«Les Réfugiés en Fi-ance »':
140.000 sont déjà hospitalisés;
Femmes, enfants, vieillards. : en-
viron 150.000, dont 100.000 déjà
hospitalisés.
Soldats désarmés ou blessés : en-
viron 120.000 dont 40.000 déjà en-
trés.
Coût approximatif de l'héberge-
ment : 10 FRANCS PAR JOUR ET
PAR TETE.
Loin de nous la pensée de désap-
prouver l'acte généreux du gouver-
nement français, empreint de la plus
élémentaire humanité; cette hospi-
talité ne peut être refusée à tous
ces pauvres gens, qui souffrent du
froid, de la faim, et ont vécu des
heures horribles pendant cette dé-
route, fuyant l'épouvantable tour-
mente.
Mais, tout de même, je ne puis
m'empêcher de comparer la généro-
sité du gouvernement à l'égard des
Espagnols par rapports à l'indiffé-
rence qu'il témoigne lorsqu'il s'agit
de ses propres citoyens.
Comment peut-il être normal de
refuser l'allocation de chômage à un
ancien combattant, ayant fait cam-
PAR
A. FOURRÉ
Conseiller Municipal de Saint-Denis
pagne, pendant quarante mois, bles-
sé plusieurs fois, mais ayant com-
mis la faute d'avoir changé de dé-
partement en décembre 1936, ayant
trouvé du travail à cette date dans
la région parisienne, et depuis, dé-
bauché; celui-ci n'a pas droit aux
allocations de chômage ne résidant
pas depuis juillet 35, dans le dépar-
tement de la Seine; il devra se dé-
brouiller comme il pourra, mendier
son pain, mais il ne touchera rien.
Et, ce pupille de la nation, marié
père d'une petite fille, originaire des
Côtes-du-Nord, employé depuis 193(5
au chemin de fer (dépôt de la Cha-
pelle), et licencié par suite de sup-
pression d'emploi au mois d'octobre
dernier, impossibilité de le faire
admettre à bénéficier des allocations
de chômage, n'a 'pu vivre que
grâce aux secours en bon de pain
et bons de lait donnés par la Muni-
cipalité.
(Lire la suite Page 4).
[ Mari us DUBOIS
DMa-rlus DUBOIS
est-il un fou, un imbécile,
ou un saligqud ?
La lecture d'«Oran-Socialiste» et
des articles du député miraculeux
d'Oran est quelque chose à la fois
d'étonnant et de triste.
Le 4 février le barbu sinistre
écrit un papier intitulé ((Toujours
plus grand, toujours plus fort».
Marius nage dans la joie ((Croyez
Camarades, écrit-t-il, que les bon-
nes nouvelles me combent de joie».
Quelles sont donc ces nouvelles?
La preuve — qu'il dit — que ia
Fédération S. F. 1. O. progresse
et celle énorme, fantastique, émou-
vante que la Fédération d'Oranie
aura droit à 50 mandats dans les
Congrès et Conseils nationaux S.
F. L O..
Voilà qui va combler d'aise les
ouvriers qui pour avoir suivi le 30
novembre le même Dubois sont au-
joud'hui révoqués ou touchent des
salaires de débutants.
La gène ou la misère se sont ins-
tallées à leurs foyers. Qu'importe
la Fédération S. F. I. O. d'Oran
a cinquante mandats.
Quelle victoire, quelle jubilation.
Ils en oublieront de manger pen-
dant un mois.
«Nous fêterons ces 50 mandats
à Mostaganern» à notre Congrès dé-
clare Dubois ? Pourquoi don: à
Mostaganem? Pourquoi pas à Oran
à Eckmuhl, près du dépot des T.O?
Dubois aurait-il peur de l'enthou-
siasme débordant des employés des
T. O.?
Le 11 février Dubois se justi-
fiant de n'être pas rentré encore
à Oran écrit:
«J'espère qu'ils ont aussi compris
(les camarades) pourquoi je n'ai pu
encore quitter la capitale.
«Je savais que la question de
l'amnistie allait amener a la Cham-
bre un grand débat. M'auriez-vous
pardonné de fuir ce débat».
Quest-ce que cela peut bien faire
aux licenciés d'Orah que Dubois
ait crachouillé devant deux dou-
zaines de députés un discours que
personne n'a écouté. Ce qu'ils ne
lui pardonne pas c'est d'avoir fui
honteusement Oran au lendemain
de la grève générale, fui en avion
tellement il avait peur de la juste
colère des ouvriers qu'il avait trom-
pés.
((C'est avec toute ma foi de mi-
litant et de représentant des tra-
vailleurs, ajoute le barbu, que j'ai
poté des coups à l'adversaire qui
croit conserver bien longtemps en-
core une majorité chancelante au
Palais Bourbon.
« Quand je me suis adressé au
Président du Conseil en évoquant
la situation malheureuse des famil-
les de nos camarades frappés je l'ai
senti profondément ébranlé!!
Tu parles, Marius. Daladier est
monté à la tribune pour s'opposer
au projet de loi d'amnistie, il a mê-
me posé contre la question de con-
fiance, et il a obtenu une majorité
écrasante.
"Aujourd'hui la bataille continue»
dit encore Marius. Des batailles de
ce genre ne sont guère dangereu-
ses à mener et l'on comprend que
Dubois préfère rester à Paris.
Plus loin dans c(Oran-Socialiste»
on lit sur trois colonnes: «Le parti
socialiste au service des travailleurs
A la tribune de la chambre, Marius
Dubois défend avec tout son cœur
meurtri de militant ouvrier (sic) la
cause des révoqués du 30 novem-
bre)).
(Lire la suite Page 4).
L'ESCROQUERIE
! 1 au secours
par
J. TEULADE espagnol
Nous venons de 'recevoir des
information extrêmement précises
en et qui concerne les agisse-
ments de ceux qui avaient pour
mission, en Espagne républicaine
de distribuer aux malheureuses
victimes de la guerre civile "les
dons qui étaient faits avec géné-
rosité par les ouvriers français.
Tout le monde sait que depuis
deux ans et demi les ouvriers sont
constamment soumis à un « pillon
nage » en règle de la part des or-
ganisations communistes et parti-
culièrement de la succursale du
Parti Communiste qui a pris pour
nom « Secours Populaire de Fran-
ce ». C'est par dizaines de millions
depuis deux ans et demi que les
ouvriers ont versé des oboles, des
marchandises, des effets"; et, au-
jourd'hui, on nous apprend que
non seulement ces marchandise*!
n'étaient pas distribuées aux mal-
heureux, mais qu'elles étaient ven
duespa r les succursales communis
tes qui avaient installé leur mal-
faisance sur le territoire de la Hé
publique espagnole. A la premiè-
re annonce publiée dans la presse
qu'on revendait ces marchandises
nous avions pensé que c'était,
peut-être exagéré)! Dès l'abord,
nous n'avons pas voulu croire que
des gens étaient assez canaile pour
se tailler une fortune sur la misé
re du peuple. Nous sommes bien
aujourd'hui obligés de nous ren-
dre à J'évidence. Non seulement
les organisations communistes de
Catalogne revendaient les boîtes
de lait, paquets de cigarettes, les
vivres, les vêtements, mais encore
elles les vendaient aux plus of-
frants, et se taillaient ainsi «un
bénéfice net », puisque les mar-
chandises ne leur coûtaient rien.
En bon français, on appelle ça de
la carambouille.
à a
Quelles ont été les victimes de
escroquerie '? «Les ouvriers fran-
çais ayant cru à la bonne foi des
communistes.
Quels ont été les bénéficiaires ?
Les communistes espalgnojs e t
français qui étaient les agents dis
tributeut's de « la générosité du
peuple de notre pays ».
Les communistes ont profité du
sentiment des ouvriers français de
leur esprit de solidarité, pour les
tromper une fois de plus et pour
que leurs petits camarades puis-
sent se tailler une petite fortune
qui vont leur permettre, après s'ê-
trte sauvés comme « des lapins »,
de vivre en bon bourgeois sur le
territoire de la République Fran-
çaise.
Que vont penser de cela les mè-
res de famille qui se sont privées
pour venir en aide à plus malheu
reux qu'elles"?
m m
Un fait est particulièrement
douloureux. Il nous est rapporté,
par un homme dont l'honnêteté ne
peut être mise ne doute. Ce fonc-
tionnaire français nous a racon-
té le fait suivant :
A l'approche des troupes fran-
quistes de Barcelone,, une vérita-
ble panique s'était emparée d'une
multitude de femmes et d'enfants
Les vivres manquaient, ce fut l'oc-
casion pour les communistes qui
dirigeaient la succursale du Se-
cours Populaire à Barcelone de
vendre aux enchères des vivrel
et de se faire payer, non pas en
pesetes-papier d u 'gouvernement,
républicain, mais en bijoux : bou-
cles d'oreilles, épingles de cravate
ou alliances, que l'on contrôlait
scrupuleusement pour savoir si el-
les étaient en or.
Ce fait sans précédent, montre
qu'il y avait dans cette organisa-
tion de véritables escrocs. Il n'y
a pas de mots dans la langue
française pour flétrir un tel acte.
Et ce sont des gens qui préten-
dent guider le pueple et c'est au
nom d'une doctrine égajlitair^
qu'ils commettaient des actes sem-
blables ! Ceux qui ont fait cela;
sont 'jugés définitivement. Nous
espérons qu'il y a en France des
ouvriers qui ont été spoliés et vo-
lés par ces escrocs qui, un jour,
leur demanderont des comptes.
Que ces hommes du Secours dit
« Populaire de France » ne se
croient pas quittes parce que ce
sont leurs camarades de Barcelone
qui ont commis de tels actes. Ils
savaient, eux, ce 'qui se passait,
puisque beaucoup des leurs se
sont rendus jusqu'à ces derniers
temps dans les villes espagnoles
pour accompagner les convois.
Ces choses ne leur étaient pas é-
trangères, ou ils avaient des œil-
lères et ne voulaient pas voir.
= Aujourd'hui, l'heure du ras-
semblement syndical natio-
nal a sonné. Avant l'échec du
30 novembre, ce n'était qu'un
voeu. Après l'échec, il faut
le réaliser rapidement.
Nous répondrons la se-
maine prochaine à l'article :
« Pagaille au Pepeheff » du!
Polonais Miecsislas Kokoc-
sinsky, dit Michel Rouzé.
En attendant rassurons
cet avorton haineux, le P.P.
F. n'est pas mort, il est bien
vivant et le lui prouvera.
REDACTION - ADMINISTRATION
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15, Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél. : 210-45
Désigné pour les Annonces légales
SAMEDI
18
FEVRIER 1939
3° Année. - N° 93
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populairet~!~~
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - Président : Jacques DORIOT
Il semble que certains
patrons préfèrent la lutte
des classes à la collabora-
tion avec leurs ouvriers
CONTRE CES PATRONS LE
P. P. F. SERA IMPITOYABLE
Les conséquences néfastes de
la grève du 30 novembre sont
loin d'être effacées. Si elles
n'ont pas été graves pour les
grévistes fonctionnaires, cumu-
lards et petits bourgeois mar-
xistes qui ont su passer à tra-
vers les mailles de la répression
— malgré leur jeu actif dans
la tentative de révolution du 30
novembre — beaucoup d'ou-
vriers pâtissent encore d'avoir
écouté les excitations de me-
neurs professionnels ou occa-
sionnels.
Nous comprenons très bien
qu'il faut enlever aux habitués
de l'agitation politique l'envie
de recommencer. Mais nous ne
comprenons pas que d'innocen-
tes victimes soient en butte à la
répression patronale.
Ce qui est bien plus grave
c'est que certains patrons, par
leurs agissements, ont l'air de
vouloir faire regretter la C.G.
T. ou le Parti communiste à ces
ouvriers qui, après une triste
expérience dont ils ont fait tous
les frais, ont ouvert les yeux
et opté pour l'ordre.
On se demande, en effet, si 1
certains patrons ne préfèrent
pas la lutte des classes à la col- Il
laboration, lutte d'où ils espè-
rent, naturellement, sortir vain-
queurs!
Contre ces patrons là, le P.P. J
par
Marcel GARAU
F. engage résolument le com-
bat.
Ceux qui regardent la classe
ouvrière uniquement comme
une matière dont on tire des
profits trouveront devant eux
les hommes du Parti Populaire
Français, les hommes de Do-
riot, pour leur dire halte là!
Nous connaissons en Oranie
des mauvais patrons. Il y en a
plus qu'on ne le pense géné-
ralement. Il y en a dans toutes
les branches. Il y en a dans la
métallurgie, dans le bâtiment,
dans le commerce, dans l'agri-
culture, dans les transports, etc.
Et beaucoup se disent « Natio-
naux ».
Les uns profitent du bon es-
prit de leurs ouvriers pour les
faire « patienter » outre mesu-
re; d'autres se montrent réso-
lument hostiles à toute amélio-
ration. Nous n'hésiterons pas à
les dénoncer devant l'opinion
publique.
Le marxisme a reculé, grâce
au bon sens des ouvriers! Ces
mêmes ouvriers sont aussi ca-
pables de faire échec à la ré-
gression sociale!
LA MORT
DE PIE XI
La mort d'un des plus grands
Papes de l'église vient de plonger
la chrétienté et le monde entier dans
la douleur.
En cette circonstance « L'Oranie
Populaire » s'associe aux témoigna-
ges qui de toutes les parties du
monde ont afflué vers le Vatican.
Du règne de Pie XI retenons sur-
tout qu'il fut celui d'un grand pro-
pagateur de la paix dans le monde.
Sa devise était « Fides intrepida »,
c'est cette Foi chrétienne intrépi-
de qu'il a opposée à l'assaut du ma-
térialisme de ce siècle, c'est cette
«fides intrepida» qui l'a soutenu
dans ses combats pour la Paix, paix
matérielle entre les peuples, paix
des cœurs, paix des âmes.
En 1937, ce grand Pape a solen-
nellement condamné le communis-
me dans les termes suivants :
Le communisme athée
s'est montré au début tel
qu'il était dans toute sa per-
versité. Mais, bien vite, il
s'est aperçu que de cette fa-
çon il éloignait les peuples.
Aussi a-t-il changé de tacti-
que et s'efforce-t-il d'attirer
les foules par toutes sortes
de tromperies en dissimulant
ses propres desseins sous des
== Le patron et l'ouvrier sont
solidaires. Quand un patron
est antisocial, il finit par y
avoir lutte; quand l'ouvrier
sabote son travail, il se jet-
te au chômage. C'est au syn-
dicaliste à reconnaître la né-
cessité de la collaboration,
dans le camp patronal cet
exemple sera suivi.
visées en elles-mêmes bon-
nes et attrayantes : la paix,
J'étude, l'action humanitaire
et même des promesses
d'adoucissement.
Par la suite il fut appelé égale-
ment à condamner certaines for-
mes de gouvernements trop en con-
tradiction avec l'idéal chrétien.
Les marxistes internationaux, avec
leur fourberie et leur audace habi-
tuelIes. ont tenté d'annexer ce Pape
en déformant sa pensée dans de
nombreuses circonstances.
Rappelons seulement pour leur
confusion que Pie XI a adressé à
plusieurs reprises, au généralissime
Franco, le témoignage de sa sympa-
thie pour lui et son mouvement.
Ce dernier fait, rapproché de la
condamnation du communisme de-
vrait suffire à faire taire les amis
des massacreurs de prêtres de Bar-
celone. des déterreurs de cadavres
d'Espagne rouge et à les rappeler au
sentiment de la pudeur la plus
élémentaire.
UN SCANDALE!
Des dizaines de
familles vivent
dans des gourbis
infects au village
Lamur
Le hasard d'une promenade
nous a amené, il y a deux jours,
au Village Lamur. Arrivé au
bout de la rue du Puits, un
spectacle effarant nous a stupé-
fié. Un campement d'une ving-
taine de tentes arabes s'élevait
dans un cloaque boueux et pes-
tilentiel.
Une marmaille en haillons, à
moitié nue prenait ses ébats
dans ce marais tandis que des
adultes essayaient de se ré-
chauffer à un timide feu allu-
mé avec quelques débris de
caisses.
Plus loin le même spectacle
en plus grand s'est offert à nou-
veau à nos yeux.
Ici des enfants, sur lesquels
on pouvait lire tous les stigma-
tes de la plus effroyable misère
physiologique, essayaient, ar-
més de bidons défoncés, d'irri-
guer et d'assécher le cloaque
putride où étaient élevées les
tentes rapiécées qui leur ser-
vaient d'habitat, tandis qu'une
pluie tenace rendait leurs ef-
forts vains.
Nous le disons bien haut, un
pareii spectacle à Oran, et mê-
me ailleurs, mais principale-
ment dans une grande ville mo-
derne, est une véritable honte,
un scandale intolérable.
Ah s'il s'agissait de réfugiés
espagnols! On aurait vite fait
de trouver les crédits nécessai-
res à l'amélioration du sort de
ces malheureux. Mais il ne
s'agit que de Musulmans, alors
c'est bien assez bon pour eux.
Ils ne sont pas électeurs, ils
n'ont pas d'amis députés, ils
n'ont pas à leur disposition la
presse marxiste.
On trouve des centaines de
millions pour les réfugiés es-
pagnols. Ne trouvera-t-on pas
les dix mille francs nécessaires
pour améliorer le sort des Fran-
çais musulmans des gourbis
mortels du village Lamur ?
Ne trouvera-t-on le ou les,
millions nécessaires pour assai-
nir ce quartier d'Oran et créer
un terre-plein salubre où les no-
mades et les miséreux puissent
poser leurs tentes en attendant
les constructions à bon marché
qui leur sont dues ?
N'hésitons pas à répondre :
Non. Il ne s'agit pas de réfugiés
espagnols, ou de Juifs échappés
des ghettos d'Europe.
Pour eux, soldats de la Fran-
ce et de l'Empire, il n'y a ni
comité d'Evian, ni Conseil des
ministres. Il n'y a que la misère,
la maladie et la mort. Il n'y a
pas de crédits.
NIALA.
« Je suis prêt à accepter n'importe quelle com-
mission d'enquête pour prouver que mon
parti est pauvre et que le vôtre est engraissé
par Moscou »
a déclaré Jacques DORIOT
en s'adressant aux communistes
de la PLAINE SAINT-DENIS
Fernand Grenier invité à cette réunion publique
et contradictoire s'était prudemment dégon-
flé selon la bonne habitude des appointés de
Staline.
LES RÉFUGIÉS ESPAGNOLS
ne doivent plus
rester en France
Depuis que des centaines de
milliers d'Espagnols ont passé
la frontière française, la presse
marxiste se livre quotidienne-
ment à un odieux chantage à la
pitié.
La France a fait son devoir,
très largement son devoir. Elle
a accueilli tous ceux qui lui de-
mandaient protection sans lési-
ner, sans s'occuper s'il s'agissait
de civils ou de militaires, de
braves gens fuyant devant la
guerre civile ou d'assassins, de
bandits ou de pillards se met-
tant à l'abri de la justice de
Franco.
Hélas! et il fallait le prévoir,
nous avons été bien mal récom-
pensés de notre générosité. Tout
le Roussillon vit dans la ter-
reur car nombreux sont ceux
qui, passés en France, cherchent
à se révolter contre notre auto-
rité.
D'un journal parisien, nous
tirons l'information suivante
qui montre sous son vrai jour
l'attitude de ces révolutionnai-
res.
Contre la frontière, on trou-
ve des soldats fuyards partout.,
Beaucoup ont réussi à dépasseï
Perpignan vivant en pleine
campagne autour des jardins
et couchant sur les bords des
rivières l'Algy et la Tet. La faim
étant mauvaise conseillère, leur
présence fait courir un gros ris-
que à la population des mas et
des fermes.
De nombreux renforts de
gardes mobiles continuent à dé-
barquer. Un régiment de spa-
his est arrivé à Argelès-sur-Mer.
Il était temps, car la révolte
commençait à gronder, le ras-
semblement a dû être sonné
plusieurs fois ces nuits derniè-
par NIA.LA
res par les clairons français et
c'est à coups de crosse qu'on est
devenu maître de l'agitation,
gardes mobiles et Ségénalais ne
s'en laissant pas imposer ni par
les meneurs qui, dans les camps
prêchaient la révolte, ni même
par le député communiste Mar-
ty et ses camarades essayant
d'entrer au camp des vaincus
pour les haranguer.
Dans les hôpitaux de Perpi-
gnan, les autorités militaires
ont réussi non sans difficultés
à se débarrasser des médecins
russëg et d'une doctoresse à qui
personne n'avait demandé leurs
diplômes, et notamment aussi
d'une Juive dont le seul travail
consistait à faire évacuer clan-
destinement certains blessés ou
soi-disant blessés sur Paris,
Beaucoup de pansements ne ser-
vaient qu'à éviter le camp de
concentration à certains et à
cacher des armes. Il fallait y
penser. Beaucoup ont vu leurs
ruses déjouées par nos méde-
cins et ont été chassés immédia-
tement des hôpitaux où ils oc-
cupaient les lits tandis que de
grands mutilés pourrissaient
par terre en Cerdagne et à
Prats- de-Mollo, faute de place.
Les médecins russes et la docto-
resse se sont maintenant instal-
lés à l'hôpital créé à Cerbère où
ils sont sous la protection du
maire, l'ex-marchand de canons
CruzeI.
(Lire la suite Page 4).
1 En marge de la tragédie espagnole 1
INCROYABLE
MAIS VRAI!
Nous pouvons lire dans « Paris-
Soir » du 7 février, sous le titre :
«Les Réfugiés en Fi-ance »':
140.000 sont déjà hospitalisés;
Femmes, enfants, vieillards. : en-
viron 150.000, dont 100.000 déjà
hospitalisés.
Soldats désarmés ou blessés : en-
viron 120.000 dont 40.000 déjà en-
trés.
Coût approximatif de l'héberge-
ment : 10 FRANCS PAR JOUR ET
PAR TETE.
Loin de nous la pensée de désap-
prouver l'acte généreux du gouver-
nement français, empreint de la plus
élémentaire humanité; cette hospi-
talité ne peut être refusée à tous
ces pauvres gens, qui souffrent du
froid, de la faim, et ont vécu des
heures horribles pendant cette dé-
route, fuyant l'épouvantable tour-
mente.
Mais, tout de même, je ne puis
m'empêcher de comparer la généro-
sité du gouvernement à l'égard des
Espagnols par rapports à l'indiffé-
rence qu'il témoigne lorsqu'il s'agit
de ses propres citoyens.
Comment peut-il être normal de
refuser l'allocation de chômage à un
ancien combattant, ayant fait cam-
PAR
A. FOURRÉ
Conseiller Municipal de Saint-Denis
pagne, pendant quarante mois, bles-
sé plusieurs fois, mais ayant com-
mis la faute d'avoir changé de dé-
partement en décembre 1936, ayant
trouvé du travail à cette date dans
la région parisienne, et depuis, dé-
bauché; celui-ci n'a pas droit aux
allocations de chômage ne résidant
pas depuis juillet 35, dans le dépar-
tement de la Seine; il devra se dé-
brouiller comme il pourra, mendier
son pain, mais il ne touchera rien.
Et, ce pupille de la nation, marié
père d'une petite fille, originaire des
Côtes-du-Nord, employé depuis 193(5
au chemin de fer (dépôt de la Cha-
pelle), et licencié par suite de sup-
pression d'emploi au mois d'octobre
dernier, impossibilité de le faire
admettre à bénéficier des allocations
de chômage, n'a 'pu vivre que
grâce aux secours en bon de pain
et bons de lait donnés par la Muni-
cipalité.
(Lire la suite Page 4).
[ Mari us DUBOIS
DMa-rlus DUBOIS
est-il un fou, un imbécile,
ou un saligqud ?
La lecture d'«Oran-Socialiste» et
des articles du député miraculeux
d'Oran est quelque chose à la fois
d'étonnant et de triste.
Le 4 février le barbu sinistre
écrit un papier intitulé ((Toujours
plus grand, toujours plus fort».
Marius nage dans la joie ((Croyez
Camarades, écrit-t-il, que les bon-
nes nouvelles me combent de joie».
Quelles sont donc ces nouvelles?
La preuve — qu'il dit — que ia
Fédération S. F. 1. O. progresse
et celle énorme, fantastique, émou-
vante que la Fédération d'Oranie
aura droit à 50 mandats dans les
Congrès et Conseils nationaux S.
F. L O..
Voilà qui va combler d'aise les
ouvriers qui pour avoir suivi le 30
novembre le même Dubois sont au-
joud'hui révoqués ou touchent des
salaires de débutants.
La gène ou la misère se sont ins-
tallées à leurs foyers. Qu'importe
la Fédération S. F. I. O. d'Oran
a cinquante mandats.
Quelle victoire, quelle jubilation.
Ils en oublieront de manger pen-
dant un mois.
«Nous fêterons ces 50 mandats
à Mostaganern» à notre Congrès dé-
clare Dubois ? Pourquoi don: à
Mostaganem? Pourquoi pas à Oran
à Eckmuhl, près du dépot des T.O?
Dubois aurait-il peur de l'enthou-
siasme débordant des employés des
T. O.?
Le 11 février Dubois se justi-
fiant de n'être pas rentré encore
à Oran écrit:
«J'espère qu'ils ont aussi compris
(les camarades) pourquoi je n'ai pu
encore quitter la capitale.
«Je savais que la question de
l'amnistie allait amener a la Cham-
bre un grand débat. M'auriez-vous
pardonné de fuir ce débat».
Quest-ce que cela peut bien faire
aux licenciés d'Orah que Dubois
ait crachouillé devant deux dou-
zaines de députés un discours que
personne n'a écouté. Ce qu'ils ne
lui pardonne pas c'est d'avoir fui
honteusement Oran au lendemain
de la grève générale, fui en avion
tellement il avait peur de la juste
colère des ouvriers qu'il avait trom-
pés.
((C'est avec toute ma foi de mi-
litant et de représentant des tra-
vailleurs, ajoute le barbu, que j'ai
poté des coups à l'adversaire qui
croit conserver bien longtemps en-
core une majorité chancelante au
Palais Bourbon.
« Quand je me suis adressé au
Président du Conseil en évoquant
la situation malheureuse des famil-
les de nos camarades frappés je l'ai
senti profondément ébranlé!!
Tu parles, Marius. Daladier est
monté à la tribune pour s'opposer
au projet de loi d'amnistie, il a mê-
me posé contre la question de con-
fiance, et il a obtenu une majorité
écrasante.
"Aujourd'hui la bataille continue»
dit encore Marius. Des batailles de
ce genre ne sont guère dangereu-
ses à mener et l'on comprend que
Dubois préfère rester à Paris.
Plus loin dans c(Oran-Socialiste»
on lit sur trois colonnes: «Le parti
socialiste au service des travailleurs
A la tribune de la chambre, Marius
Dubois défend avec tout son cœur
meurtri de militant ouvrier (sic) la
cause des révoqués du 30 novem-
bre)).
(Lire la suite Page 4).
L'ESCROQUERIE
! 1 au secours
par
J. TEULADE espagnol
Nous venons de 'recevoir des
information extrêmement précises
en et qui concerne les agisse-
ments de ceux qui avaient pour
mission, en Espagne républicaine
de distribuer aux malheureuses
victimes de la guerre civile "les
dons qui étaient faits avec géné-
rosité par les ouvriers français.
Tout le monde sait que depuis
deux ans et demi les ouvriers sont
constamment soumis à un « pillon
nage » en règle de la part des or-
ganisations communistes et parti-
culièrement de la succursale du
Parti Communiste qui a pris pour
nom « Secours Populaire de Fran-
ce ». C'est par dizaines de millions
depuis deux ans et demi que les
ouvriers ont versé des oboles, des
marchandises, des effets"; et, au-
jourd'hui, on nous apprend que
non seulement ces marchandise*!
n'étaient pas distribuées aux mal-
heureux, mais qu'elles étaient ven
duespa r les succursales communis
tes qui avaient installé leur mal-
faisance sur le territoire de la Hé
publique espagnole. A la premiè-
re annonce publiée dans la presse
qu'on revendait ces marchandises
nous avions pensé que c'était,
peut-être exagéré)! Dès l'abord,
nous n'avons pas voulu croire que
des gens étaient assez canaile pour
se tailler une fortune sur la misé
re du peuple. Nous sommes bien
aujourd'hui obligés de nous ren-
dre à J'évidence. Non seulement
les organisations communistes de
Catalogne revendaient les boîtes
de lait, paquets de cigarettes, les
vivres, les vêtements, mais encore
elles les vendaient aux plus of-
frants, et se taillaient ainsi «un
bénéfice net », puisque les mar-
chandises ne leur coûtaient rien.
En bon français, on appelle ça de
la carambouille.
à a
Quelles ont été les victimes de
escroquerie '? «Les ouvriers fran-
çais ayant cru à la bonne foi des
communistes.
Quels ont été les bénéficiaires ?
Les communistes espalgnojs e t
français qui étaient les agents dis
tributeut's de « la générosité du
peuple de notre pays ».
Les communistes ont profité du
sentiment des ouvriers français de
leur esprit de solidarité, pour les
tromper une fois de plus et pour
que leurs petits camarades puis-
sent se tailler une petite fortune
qui vont leur permettre, après s'ê-
trte sauvés comme « des lapins »,
de vivre en bon bourgeois sur le
territoire de la République Fran-
çaise.
Que vont penser de cela les mè-
res de famille qui se sont privées
pour venir en aide à plus malheu
reux qu'elles"?
m m
Un fait est particulièrement
douloureux. Il nous est rapporté,
par un homme dont l'honnêteté ne
peut être mise ne doute. Ce fonc-
tionnaire français nous a racon-
té le fait suivant :
A l'approche des troupes fran-
quistes de Barcelone,, une vérita-
ble panique s'était emparée d'une
multitude de femmes et d'enfants
Les vivres manquaient, ce fut l'oc-
casion pour les communistes qui
dirigeaient la succursale du Se-
cours Populaire à Barcelone de
vendre aux enchères des vivrel
et de se faire payer, non pas en
pesetes-papier d u 'gouvernement,
républicain, mais en bijoux : bou-
cles d'oreilles, épingles de cravate
ou alliances, que l'on contrôlait
scrupuleusement pour savoir si el-
les étaient en or.
Ce fait sans précédent, montre
qu'il y avait dans cette organisa-
tion de véritables escrocs. Il n'y
a pas de mots dans la langue
française pour flétrir un tel acte.
Et ce sont des gens qui préten-
dent guider le pueple et c'est au
nom d'une doctrine égajlitair^
qu'ils commettaient des actes sem-
blables ! Ceux qui ont fait cela;
sont 'jugés définitivement. Nous
espérons qu'il y a en France des
ouvriers qui ont été spoliés et vo-
lés par ces escrocs qui, un jour,
leur demanderont des comptes.
Que ces hommes du Secours dit
« Populaire de France » ne se
croient pas quittes parce que ce
sont leurs camarades de Barcelone
qui ont commis de tels actes. Ils
savaient, eux, ce 'qui se passait,
puisque beaucoup des leurs se
sont rendus jusqu'à ces derniers
temps dans les villes espagnoles
pour accompagner les convois.
Ces choses ne leur étaient pas é-
trangères, ou ils avaient des œil-
lères et ne voulaient pas voir.
= Aujourd'hui, l'heure du ras-
semblement syndical natio-
nal a sonné. Avant l'échec du
30 novembre, ce n'était qu'un
voeu. Après l'échec, il faut
le réaliser rapidement.
Nous répondrons la se-
maine prochaine à l'article :
« Pagaille au Pepeheff » du!
Polonais Miecsislas Kokoc-
sinsky, dit Michel Rouzé.
En attendant rassurons
cet avorton haineux, le P.P.
F. n'est pas mort, il est bien
vivant et le lui prouvera.
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