Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1939-01-21
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 21 janvier 1939 21 janvier 1939
Description : 1939/01/21 (A3,N89). 1939/01/21 (A3,N89).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62299731
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
*W ''1.- .-. W
LOraLiiie
in00
REDACTION - ADMINISTRATION
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15, Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél. : 210-45
Désigné pour les Annonces légales
SAMEDI
21
JANVIER 1939
3° Année. - N° 89
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populaire
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANCAIS - Président: Jacques DORIOT
Un crime est commis
Une escroquerie éclate.
Vous pouvez être sûr de trouver parmi
les individus qui défrayent la chronique
scandaleuse des étrangers ou des na-
turalisés de fraîche date, et des juifs.
IL FAUT EPURER
1 NOTRE PAYS 1.
VERS UN SVNOflCALOSNIE NATDONAL
IL FAUT LIBERER LE PORT D'ORAN
de l'odieuse dictature que font pe-
ser les communistes sur les dockers
Le P. P. F. a pris la tête du mouvement
de libération des travailleurs du port
J. Teulade fait acclamer par des centaines d'entre
eux les doctrines et les mots d ordre du parti :
Depuis de nombreuses années les
dockers sentent peser sur leurs
épaules, cependant habituées à de
lourds fardeaux. la dictature mar-
xiste.
C'est en 1930, à l'avènement du
Front Populaire, que cette dictature
s'affirma complètement. Depuis cet-
te époque elle n'était même plus
marxiste, mais uniquement commu-
niste. Les dockers ont eu l'insigne
honneur, si l'on ose dire, d'avoir
un avant goût des méthodes stali-
niennes. Ils n'étaient plus des ou-
vriers libres, mais de simples ma-
chines à approuver les décisions
prises par le parti communiste, dé-
iis. que Torecilias était chargé
de leur faire appliquer pour Oran.
Les grèves politiques ont succédé
aux grèves politiques et cela sans
aucun avantage pour les dockers.
Mais, fait plus grave, fidèle à sa
doctrine internationaliste. les com-
munistes chassent peu à peu du port
d'Oran les Français musulmans ou
européens, pour y installer toute
une racaille rouge qui, fuyant Bar-
celone ou Valence, est venue à Oran
voler le pain des travailleurs de
chez nous.
De plus, procédant comme ils
l'ont fait à Alger. le nombre des
dockers syndiqués n'a cessé d'aug-
menter. Et peu à peu les dockers
professionnels ont été chassés du
port pour céder la place aux amis
communistes sans travail ou licen-
ciés qui, venus de toutes les pro-
fessions, ont pris les places des
hommes du métier. i
Hier et aujourd'hui encore, pour
quelque temps seulement, pour tra-
vailler sur les quais point n'est be-
soin d'être du métier. la carte du
parti communiste ou la qualité de
réfugié espagnol suffisent. Toreeil-
ias à ceux-hi trouve immédiatement
de l'embauche.
L'augmentation incessante d u
nombre des syndiqués a procuré, en
outre, à Torecilias et à sa bande,
une source importante de bénéfices
supplémentaires. (îrâcc aux travail-
leurs, ils peuvent mener la vie à
grand train sans beaucoup se fati-
guer. Ils profitent du travail des
autres et le cas échéant, les envoient
se faire casser la figure à leur pla-
ce.
Chaque semaine, en outre, des
sommes importantes sont prélevées
sur la paye des dockers. Elles sont
destinées en principe à secourir les
rouges d'Espagne. Depuis les révé-
lations d'« Oran-Socialiste », on sait
qu'elles servent à peu près unique-
ment à la propagande stalinienne.
Pendant ce temps, la misère s'ins-
talle chez les travailleurs musul-
mans chassés de leur travail par les
étrangers et les communistes. Pen-
dant ce temps, il y a en Algérie
d'immenses misères à soulager
avant de penser à celles des Espa-
gnols.
RESPONSABILITE
PATRONALE.
Il faut dire que les patrons d'Oran
ont été les premiers à faciliter la
tâche des communistes en cédant
sans arrêt, à leurs revendications,
en ne faisant pas respecter la liber-
té d'embauché, en acceptant la dic-
tature que les communistes ont fait
peser sur leurs entreprises.
Us prétendent avoir des excuses
et se retranchent derrière la caren-
ce des pouvoirs publics. « C'est un
problème de gouvernement » disent-
ils.
L'excuse est mauvaise, car si tous
les Français avaient suivi leur
exemple, Blum-Dormoy auraient été
remplacés par Cachin-Thorez, et
notre pays serait aujourd'hui une
colonie russe.
C'est parce que les Français n'ont
pas voulu accepter la dictature mar-
PAS UN ETRANGER NE DOIT TRAVAILLER
SUR LE PORT TANT QU'UN DOCKER
FRANÇAIS RESTERA EN CHOMAGE.
L'EMBAUCHE DOIT ETRE LIBRE. LES OU-
VRIERS DOIVENT RESTER MAITRES DE LEUR
SYNDICAT. ILS DOIVENT SUIVRE L'EXEMPLE
DES INSCRITS MARITIMES.
xiste que le pays est aujourd'hui
sur le chemin du redressement. Il
est regrettable que !es aeoniers ora-
nais n'aient pas suivi leur exemple.
Mieux, ce sont les inscrits mariti-
mes qui leur ont montré l'exem-
ple. Les marins ont fait ce que les
patrons d'Oran n'ont pas été capa-
bles de faire, ils ont brisé la dicta-
ture communiste.
LA CLE DE L'EMPIRE NE
DOIT PLUS RESTER
ENTRE LES MAINS DES
RUSSES.
Le problème des ports, le problè-
me de la marine est de tous les pro-
blèmes sociaux le plus important.
La Marine et les ports sont les
clés de l'Empire, jusqu'à ce jour
les communistes en étaient les dé-
tenteurs.
Les primeuristes algériens s'en
sont bien aperçus lors de la grève
de Marseille.
Les Algériens s'en sont aperçus
en 1936, en 1937 lorsque plus un
arrivage, plus une expédition ne
ne pouvaient être assurés normale-
ment.
Cette situation ne pouvait durer.
Aussi tout l'effort de notre Parti
s'est-il porté sur ces points vitaux
de notre Empire.
r Au Havre, à Marseille, à Bor-
deaux, à Rouen, à Nantes, etc. notre
action a été couronnée de succès.
90 des marins se ralliant aux
mots d'ordre du P.P.F. ont rejeté
la dictature communiste.
Partout, dans tous les ports de
France les dockers se sont groupés
en syndicats indépendants et lut-
tent victorieusement contre la C.
G.T.
Dans sa Conférence corporative,
dont nous donnerons le compte-
rendu la semaine prochaine. Jules
Teulade a particulièrement insisté
sur l'action que nous devions me-
ner sur le port.
La victoire que nous y rempor-
tirons sera la victoire de la France
contre les Russes qui veulent la co-
loniser en s'emparant de ses indus-
tries clés. Et pour nous dans l'Em-
pire, les principales industries clés
sont celles des transports mariti-
mes et des ports.
PREMIERE VICTOIRE D U
P.P.F. A ORAN.
Nous avons commencé à mener
sur le port d'Orap une action qui
a remporté déjà un brillant succès.
Mercredi, à l'appel de notre parti,
plusieurs centaines de dockers se
sont réunis à la Maison Jacques
Doriot.
M. Ferhat Abbas 1
CRÉE UN PARTI
MUSULMAN
- i
Le P.P.F. lui souhaite de ne pas
commettre, au départ, des erreurs
psychologiques irréparables.
Nous avons lu avec une vive at-
tention une petite brochure où M.
Ferhat Abbas annonce et explique
la création du «Parti de l'Union
populaire Franco-Musulmane» sous
les auspices de la Fédération des
Elus indépendants du département
de Constantine.
Cette initiative se recommande de
préoccupations louables et du souci
de l'intérêt général. Nous aurons
peut-être un jour à l'applaudir, si
comme on nous l'assure, cette ini-
tiative est dénuée de tout sectaris-
me buté et se base strictement sur
une compréhension objective rigou-
reuse.
Il est intéressant, en tous cas,
de constater qu'il se trouve parmi
nos élus certains qui n'entendent
pas limiter leur 'activité à pronon-
cer le « oui » traditionnel et à ob-
tenir des licences de cafés maures,
des places de caïd ou des permis de
port d'armes; mais qui comprennent
que les devoirs de leur charge les
appellent à jouer un rôle plus éle-
vé et plus noble.
Il y a, en effet, une lacune à
combler, une lacune qui, depuis
l'occupation, ne cesse de s'étendre
chaque jour.
Cette lacune, qui est la consé-
quence d'une incompréhension né-
faste qu'entretiennent jalousement
de basses considérations, risque, si
l'on n'y prenait garde, de faire écla-
ter le bloc et de rejeter brutale-
ment les éléments essentiels qui le
constituent aux deux pôles opposés.
(Lire la suite Page 3).
Cette réunion, dont nous donnons
ci-dessous le compte-rendu présente
un intérêt énorme.
En effet, la plupart de ceux qui
avaient répondu à notre appel n'ap-
partenaient pas à notre parti. Nos
orateurs n'en furent pas moins ac-
clamés, car ce que nous disons est
juste.
Et l'on a pu voir au cours de
cette réunion, un délégué musul-
man de la C.G.T., un des plus no-
toires, approuver nos orateurs, com-
battre les communistes avec vi-
gueur, et cependant faire l'éloge de
la C.G.T. et croire qu'elle pouvait
être libérée de l'emprise communis-
te.
Quelques provocateurs envoyés
par Torecilias n'osèrent pas trou-
bler la réunion, mais attaquèrent
lâchement rue de ReJizane, nos ca-
marades musulmans..
Ils furent sévèrement corrigés.
Ajoutons que les provocateurs de
Torecillas. au nombre d'uni5' dou-
zaine étaient tous nii; état ivisible
d'ébriété. ce qui permet de juger
les méthodes communistes.
La première victoire que nous
venons de remporter nous donne
le sont de poursuivre la lutte, dans
quelques temps, nous aurons d'au-
tres succès à annoncer.
LA REUNION.
La réunion est annoncée pour 17
heures 30. Dès 17 heures cependant
une centaine de dockers sont pré-
sents.
A 17 heures 30, lorsque la réunion
est ouverte, plus de 300 travailleurs
du port ont pris place dans le grand
local de la Maison Jacques Doriot.
et il ne cesse d'en arriver à chaque
instant. Les musulmans forment les
80 'A de l'auditoire.
La présidence de la réunion est
confiée à notre camarade Araez, ou-
vrier tourneur, qui donne immédia-
tement la parole à notre camarade
Abderhamane. secrétaire de la sous-
section du Village Xègre.
Jean MON DE VERT.
(Lire la suite Page 4).
Avis aux Trésoriers
et Secrétaires
du soctigns. -
ALBERT FILLIS AYANT
REMIS S A DEMISSION,
N'EST PLUS TRESORIER
FEDERAL DU P.P.F. EN
ORANIE.
Tous les trésoriers de l'In-
térieur sont donc priés de ne
plus virer de sommes au
compte-courant postal d'Al-
bert Fillis, mais d'adresser
leurs mandats directement à
la Fédération au nom de
notre CAMARADE HENRI
LOPEZ, TRESORIER-AD-
JOINT.
En aucun cas ils ne doi-
vent adresser de mandats au
nom du Parti" Populaire
Français, de grosses difficul-
tés étant faites pour leur
paiement lorsqu'ils sont ain-
si libellés.
Donc, toutes les sommes
concernant la Fédération
doivent être adressées au
nom d'Henri LOPEZ.
Toutes celles concernant le
journal doivent être adres-
sées au nom de « L'Oranie
Populaire ».
Les marxistes préparent
UNE NOUVELLE OFFENSIVE
Touchés dans leur œuvre vi-
ve, les marxistes préparent une
nouvelle offensive e n s'ap-
puyant, bien entendu, sur les
organisations ou ce qui en reste
de la C.G.T. bolchevisée. A pei-
ne le Président du Conseil
vient-il de terminer son inspec-
tion des moyens de défense de
notre Afrique du Nord, que les
communistes annoncent la ve-
nue en Algérie du porte-parole
de Staline, Monsieur Maurice
Thorez.
Puis c'est le pape confédéral,
Monsieur Léon Jouhaux, qui
veut tenter de se venger de la
perte de ses prébendes en ten-
tant de rassembler une fois de
plus les masses ouvrières sous
la houlette de la lutte des clas-
ses.
Le Parti de guerre relève la
tête, il fait donner tous ses lea-
ders, c'est pour lui une question
de vie ou de mort. Le devoir
de tous les nationaux c'est de
redoubler d'activité, c'est d'em-
pêcher qu'une fois de plus les
niasses ouvrières ne retombent
sous le joug des marxistes.
La meilleure façon d'empê-
cher que les ouvriers ne soient
mie fois de plus dupes des théo-
ries marxistes, la meilleure fa-
çon d'arracher les masses ou-
vrières aux démagogues c'est de
donner aux masses la certitude
que le peuple qui travaille, quel-
que soit sa condition sociale
n'est animé d'aucun esprit de re-
vanche.
Les craintes exprimées par
beaucoup d'ouvriers qui ont
quitté la C.G.T. sont légitimes,
certains patrons ne compren-
nent pas leur devoir social, il
est utile de lancer à ces derniers
lin avertissement qui ne doit
Par
Jules TEULADE
pas rester lettre morte, il faut
leur dire très loyalement, très
sincèrement que la France n'a
pas le droit de faire une nou-
velle expérience marxiste, mais
qu'au contraire elle a pour de-
voir, avec la collaboration de
toutes les forces du travail, de
mettre en pratique immédiate-
ment la collaboration sérieuse
et loyale dans chaque entrepri-
se entre les forces de produc-
tion. Les ouvriers qui appar-
tiennent au P.P.F. el qui furent
admirables de dévouement et
de courage dans la bataille con-
tre les marxistes, ceux qui n'ont
craint ni les injures, ni les
coups ont le droit de dire bien
haut qu'ils se sont battus pour
que le pays ne meure pas de
l'expérience marxiste et qu'ils
revendiquent le droit d'être trai-
tés en homme et non en paria.
La conférence des cadres de
nos Sections d'entreprises qui
s'est tenue dimanche dernier, a
examiné les problèmes que po-
se la nouvelle situation faite
aux ouvriers pour la dispari-
tion, dans de multiples entre-
prises, des organisations syndi-
cales bolchevisées, le mot d'or-
dre que la conférence a lancé
de constitution, d'organisations
de défense professionnelle ne
restera pas lettre morte. La con-
férence a examiné le plan de
pénétration à l'intérieur des in-
dustries vitales pour la colonie,
les ports, les chemins de fer,
les transports routiers, les in-
dustries maraîchères et wico-
les ont été à l'ordre du jour.
Le secrétariat corporatif fé-
déral et les cadres corporatifs
de l'intérieur sont sortis de 1.1
conférence avec des instructions
précises et des directives nettes.
le travail de pénétration, d'or-
ganisation, le recrutement dIt
été mis au point. Le secrétariai
corporatif a réparti à chacun Kv>
tâches qui lui incombent, n s
camarades sont sortis armés
pour la lutte contre les marxis-
tes.
Que personne ne s'y trompe,
la venue en Algérie des hom-
mes du parti de la guerre n'a
pas pour but la défense des in-
térêts des ouvriers, mais celui
de tenter à tout prix de jeter
notre pays dans un conflit ou
la civilisation française pourmit
sombrer au profit des marxis-
tes.
Les véritables intérêts des ou-
vriers se défendent sur le lieu
du travail avec la collaboration
de la technique et du patron-
nât compréhensifs, les agita-
tions politiques sont le contrai-
re de la défense des intérêts des
ouvriers.
Partout ou la lutte de classes
a été pratiquée les ouvriers ont
été victimes de la démagogie. le
monopole que s'étaient attribué
les marxistes pour la direction
des organisations syndicales
doit cesser, c'est dans le cadre
national que les ouvriers trou-
veront la possibilité de défen-
dre leurs intérêts vitaux, la
grande œuvre que doivent ac-
complir nos camarades est
maintenant mise en route; à
tous et à toutes nous lançons le
mot d'ordre suivant : La vic-
toire du P.P.F. c'est la conquête
des usines, des entreprises, des
ouvriers.
A LA REUNION DES CADRES DU PARTI
1.200 responsables ont crié
leur foi en Jacques DORIOT
Réunion admirable, et com-
bien réconfortante! Plus notre
Chef est attaqué, plus il trouve
de force en lui-même, plus il
en donne à ses compagnons fi-
dèles. Ils étaient tous là autour
de lui : Fossati, le messager de
l'Empire, Beugras, Barthélémy,
l'ange gardien des A. - Ma-
ritimes, Delhomme, le solide
Normand, Claude Popelin, que
nous voudrons voir un jour am-
bassadeur en Espagne, Chérier,
le défenseur de Buisson, tous
ceux de la province, tous ceux
dont l'effort têtu et dur est en
train de conformer la France à
l'image que Jacques Doriot a
tracée d'un trait magistral. Et
ceux qui n'étaient pas là, Si-
mon Sabiani, qui veille à la
Porte de l'Orient, Thurrotte,
qui a - arraché Bordeaux et le
Sud-Ouest au désordre et à l'in-
cendie, avaient envoyé des mes-
sages qui valaient une présence.
Et tous ceux de la région pari-
sienne, et les hommes de Saint-
Denis (quand je dis les hom-
mes, j'entends aussi les fem-
mes, qui sont un peu là!) Il y
avait tous les hommes de Do-
riot. Il y avait aussi des ab-
sents. Ce soir-là, ils avaient
vraiment tort.
Il y avait encore les intellec-
tuels, ces intellectuels P.P.F.
qui sont des hommes, qui ont
par leur talent et leurs œuvres
conquis le droit de se dévouer
àune cause juste et qui se gar-
deraient bien de gêner et de re-
tarder l'action du Chef par des
minauderies de coquette : Jac-
ques Boulenger, Paul Chack,
Bonardi. Il fallait voir leur joie
charmante lorsque Jacques Do-
riot déclara que le P.P.F. n'é-
tait pas un hôpital pour intel-
lectuels fatigués! Il fallait voir
leur enthousiasme lorsqu'il af-
firma qu'il voulait voir autour
de lui des hommes et non plus
des pantins tirés par des ficel-
les. Et il fallait voir l'enthou-
siasme visible des vrais mili-
tants devant le Chef du parti.
C'était cela le fond de l'histoi-
re: le P.P.F. est constitué pour
faire ou refaire des Français des
hommes.
Jacques Doriot nous rappela,
avec sa lucidité et son calme
habituels, mais avec une émo-
tion qui ne faisait qu'accentuer
cette lucidité et ce calme, que
nous avions fait un serment
(il est curieux de constater
combien nos contemporains ou-
blient aisément ce que c'est
qu'un serment) que nous ne
pouvions pas tout soudain,
pour plaire à quelques cama-
rades, nous engager dans le
parti de la guerre; que nous ne
pouvions pas non plus, pour
plaire à quelques autres, dou-
ter tout soudain de la France
et placer notre fatigue au-des-
sus de notre foi; et qu'enfin
nous ne pouvions pas, pour
plaire à quelques autres cama-
rades, devenir tout soudain
partisans de l'intervention en
Espagne. Si quelques désac-
cords ont éclaté au sein du Par-
ti, ils sont dus à certaines er-
reurs concernant la ligne géné-
rale d'un grand parti comme
le nôtre, et ils n'engagent te ne
mettent en cause que ceux qui
se sont trompés.
Il y a aussi des bruits (com-
me on disait au grand siècle),
des potins, des racontars, des
fautes, de discipline, ajoutons
quelques bassesses. Mais qu'im-
porte ? Qui d'entre nous y son-
gera dans un mois? Les chiens
aboient et la caravane passe,
dit un proverbe arabe. Notre
grande et solide caravane pas-
sera mercredi soir, elle a passé.
Nous avons entendu certains
contradicteurs. Ils étaient là.
bien en vue, offerts à tous. Ils
avaient du courage. Il faut ren-
dre hommage au courage mal-
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SAMEDI
21
JANVIER 1939
3° Année. - N° 89
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populaire
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANCAIS - Président: Jacques DORIOT
Un crime est commis
Une escroquerie éclate.
Vous pouvez être sûr de trouver parmi
les individus qui défrayent la chronique
scandaleuse des étrangers ou des na-
turalisés de fraîche date, et des juifs.
IL FAUT EPURER
1 NOTRE PAYS 1.
VERS UN SVNOflCALOSNIE NATDONAL
IL FAUT LIBERER LE PORT D'ORAN
de l'odieuse dictature que font pe-
ser les communistes sur les dockers
Le P. P. F. a pris la tête du mouvement
de libération des travailleurs du port
J. Teulade fait acclamer par des centaines d'entre
eux les doctrines et les mots d ordre du parti :
Depuis de nombreuses années les
dockers sentent peser sur leurs
épaules, cependant habituées à de
lourds fardeaux. la dictature mar-
xiste.
C'est en 1930, à l'avènement du
Front Populaire, que cette dictature
s'affirma complètement. Depuis cet-
te époque elle n'était même plus
marxiste, mais uniquement commu-
niste. Les dockers ont eu l'insigne
honneur, si l'on ose dire, d'avoir
un avant goût des méthodes stali-
niennes. Ils n'étaient plus des ou-
vriers libres, mais de simples ma-
chines à approuver les décisions
prises par le parti communiste, dé-
iis. que Torecilias était chargé
de leur faire appliquer pour Oran.
Les grèves politiques ont succédé
aux grèves politiques et cela sans
aucun avantage pour les dockers.
Mais, fait plus grave, fidèle à sa
doctrine internationaliste. les com-
munistes chassent peu à peu du port
d'Oran les Français musulmans ou
européens, pour y installer toute
une racaille rouge qui, fuyant Bar-
celone ou Valence, est venue à Oran
voler le pain des travailleurs de
chez nous.
De plus, procédant comme ils
l'ont fait à Alger. le nombre des
dockers syndiqués n'a cessé d'aug-
menter. Et peu à peu les dockers
professionnels ont été chassés du
port pour céder la place aux amis
communistes sans travail ou licen-
ciés qui, venus de toutes les pro-
fessions, ont pris les places des
hommes du métier. i
Hier et aujourd'hui encore, pour
quelque temps seulement, pour tra-
vailler sur les quais point n'est be-
soin d'être du métier. la carte du
parti communiste ou la qualité de
réfugié espagnol suffisent. Toreeil-
ias à ceux-hi trouve immédiatement
de l'embauche.
L'augmentation incessante d u
nombre des syndiqués a procuré, en
outre, à Torecilias et à sa bande,
une source importante de bénéfices
supplémentaires. (îrâcc aux travail-
leurs, ils peuvent mener la vie à
grand train sans beaucoup se fati-
guer. Ils profitent du travail des
autres et le cas échéant, les envoient
se faire casser la figure à leur pla-
ce.
Chaque semaine, en outre, des
sommes importantes sont prélevées
sur la paye des dockers. Elles sont
destinées en principe à secourir les
rouges d'Espagne. Depuis les révé-
lations d'« Oran-Socialiste », on sait
qu'elles servent à peu près unique-
ment à la propagande stalinienne.
Pendant ce temps, la misère s'ins-
talle chez les travailleurs musul-
mans chassés de leur travail par les
étrangers et les communistes. Pen-
dant ce temps, il y a en Algérie
d'immenses misères à soulager
avant de penser à celles des Espa-
gnols.
RESPONSABILITE
PATRONALE.
Il faut dire que les patrons d'Oran
ont été les premiers à faciliter la
tâche des communistes en cédant
sans arrêt, à leurs revendications,
en ne faisant pas respecter la liber-
té d'embauché, en acceptant la dic-
tature que les communistes ont fait
peser sur leurs entreprises.
Us prétendent avoir des excuses
et se retranchent derrière la caren-
ce des pouvoirs publics. « C'est un
problème de gouvernement » disent-
ils.
L'excuse est mauvaise, car si tous
les Français avaient suivi leur
exemple, Blum-Dormoy auraient été
remplacés par Cachin-Thorez, et
notre pays serait aujourd'hui une
colonie russe.
C'est parce que les Français n'ont
pas voulu accepter la dictature mar-
PAS UN ETRANGER NE DOIT TRAVAILLER
SUR LE PORT TANT QU'UN DOCKER
FRANÇAIS RESTERA EN CHOMAGE.
L'EMBAUCHE DOIT ETRE LIBRE. LES OU-
VRIERS DOIVENT RESTER MAITRES DE LEUR
SYNDICAT. ILS DOIVENT SUIVRE L'EXEMPLE
DES INSCRITS MARITIMES.
xiste que le pays est aujourd'hui
sur le chemin du redressement. Il
est regrettable que !es aeoniers ora-
nais n'aient pas suivi leur exemple.
Mieux, ce sont les inscrits mariti-
mes qui leur ont montré l'exem-
ple. Les marins ont fait ce que les
patrons d'Oran n'ont pas été capa-
bles de faire, ils ont brisé la dicta-
ture communiste.
LA CLE DE L'EMPIRE NE
DOIT PLUS RESTER
ENTRE LES MAINS DES
RUSSES.
Le problème des ports, le problè-
me de la marine est de tous les pro-
blèmes sociaux le plus important.
La Marine et les ports sont les
clés de l'Empire, jusqu'à ce jour
les communistes en étaient les dé-
tenteurs.
Les primeuristes algériens s'en
sont bien aperçus lors de la grève
de Marseille.
Les Algériens s'en sont aperçus
en 1936, en 1937 lorsque plus un
arrivage, plus une expédition ne
ne pouvaient être assurés normale-
ment.
Cette situation ne pouvait durer.
Aussi tout l'effort de notre Parti
s'est-il porté sur ces points vitaux
de notre Empire.
r Au Havre, à Marseille, à Bor-
deaux, à Rouen, à Nantes, etc. notre
action a été couronnée de succès.
90 des marins se ralliant aux
mots d'ordre du P.P.F. ont rejeté
la dictature communiste.
Partout, dans tous les ports de
France les dockers se sont groupés
en syndicats indépendants et lut-
tent victorieusement contre la C.
G.T.
Dans sa Conférence corporative,
dont nous donnerons le compte-
rendu la semaine prochaine. Jules
Teulade a particulièrement insisté
sur l'action que nous devions me-
ner sur le port.
La victoire que nous y rempor-
tirons sera la victoire de la France
contre les Russes qui veulent la co-
loniser en s'emparant de ses indus-
tries clés. Et pour nous dans l'Em-
pire, les principales industries clés
sont celles des transports mariti-
mes et des ports.
PREMIERE VICTOIRE D U
P.P.F. A ORAN.
Nous avons commencé à mener
sur le port d'Orap une action qui
a remporté déjà un brillant succès.
Mercredi, à l'appel de notre parti,
plusieurs centaines de dockers se
sont réunis à la Maison Jacques
Doriot.
M. Ferhat Abbas 1
CRÉE UN PARTI
MUSULMAN
- i
Le P.P.F. lui souhaite de ne pas
commettre, au départ, des erreurs
psychologiques irréparables.
Nous avons lu avec une vive at-
tention une petite brochure où M.
Ferhat Abbas annonce et explique
la création du «Parti de l'Union
populaire Franco-Musulmane» sous
les auspices de la Fédération des
Elus indépendants du département
de Constantine.
Cette initiative se recommande de
préoccupations louables et du souci
de l'intérêt général. Nous aurons
peut-être un jour à l'applaudir, si
comme on nous l'assure, cette ini-
tiative est dénuée de tout sectaris-
me buté et se base strictement sur
une compréhension objective rigou-
reuse.
Il est intéressant, en tous cas,
de constater qu'il se trouve parmi
nos élus certains qui n'entendent
pas limiter leur 'activité à pronon-
cer le « oui » traditionnel et à ob-
tenir des licences de cafés maures,
des places de caïd ou des permis de
port d'armes; mais qui comprennent
que les devoirs de leur charge les
appellent à jouer un rôle plus éle-
vé et plus noble.
Il y a, en effet, une lacune à
combler, une lacune qui, depuis
l'occupation, ne cesse de s'étendre
chaque jour.
Cette lacune, qui est la consé-
quence d'une incompréhension né-
faste qu'entretiennent jalousement
de basses considérations, risque, si
l'on n'y prenait garde, de faire écla-
ter le bloc et de rejeter brutale-
ment les éléments essentiels qui le
constituent aux deux pôles opposés.
(Lire la suite Page 3).
Cette réunion, dont nous donnons
ci-dessous le compte-rendu présente
un intérêt énorme.
En effet, la plupart de ceux qui
avaient répondu à notre appel n'ap-
partenaient pas à notre parti. Nos
orateurs n'en furent pas moins ac-
clamés, car ce que nous disons est
juste.
Et l'on a pu voir au cours de
cette réunion, un délégué musul-
man de la C.G.T., un des plus no-
toires, approuver nos orateurs, com-
battre les communistes avec vi-
gueur, et cependant faire l'éloge de
la C.G.T. et croire qu'elle pouvait
être libérée de l'emprise communis-
te.
Quelques provocateurs envoyés
par Torecilias n'osèrent pas trou-
bler la réunion, mais attaquèrent
lâchement rue de ReJizane, nos ca-
marades musulmans..
Ils furent sévèrement corrigés.
Ajoutons que les provocateurs de
Torecillas. au nombre d'uni5' dou-
zaine étaient tous nii; état ivisible
d'ébriété. ce qui permet de juger
les méthodes communistes.
La première victoire que nous
venons de remporter nous donne
le sont de poursuivre la lutte, dans
quelques temps, nous aurons d'au-
tres succès à annoncer.
LA REUNION.
La réunion est annoncée pour 17
heures 30. Dès 17 heures cependant
une centaine de dockers sont pré-
sents.
A 17 heures 30, lorsque la réunion
est ouverte, plus de 300 travailleurs
du port ont pris place dans le grand
local de la Maison Jacques Doriot.
et il ne cesse d'en arriver à chaque
instant. Les musulmans forment les
80 'A de l'auditoire.
La présidence de la réunion est
confiée à notre camarade Araez, ou-
vrier tourneur, qui donne immédia-
tement la parole à notre camarade
Abderhamane. secrétaire de la sous-
section du Village Xègre.
Jean MON DE VERT.
(Lire la suite Page 4).
Avis aux Trésoriers
et Secrétaires
du soctigns. -
ALBERT FILLIS AYANT
REMIS S A DEMISSION,
N'EST PLUS TRESORIER
FEDERAL DU P.P.F. EN
ORANIE.
Tous les trésoriers de l'In-
térieur sont donc priés de ne
plus virer de sommes au
compte-courant postal d'Al-
bert Fillis, mais d'adresser
leurs mandats directement à
la Fédération au nom de
notre CAMARADE HENRI
LOPEZ, TRESORIER-AD-
JOINT.
En aucun cas ils ne doi-
vent adresser de mandats au
nom du Parti" Populaire
Français, de grosses difficul-
tés étant faites pour leur
paiement lorsqu'ils sont ain-
si libellés.
Donc, toutes les sommes
concernant la Fédération
doivent être adressées au
nom d'Henri LOPEZ.
Toutes celles concernant le
journal doivent être adres-
sées au nom de « L'Oranie
Populaire ».
Les marxistes préparent
UNE NOUVELLE OFFENSIVE
Touchés dans leur œuvre vi-
ve, les marxistes préparent une
nouvelle offensive e n s'ap-
puyant, bien entendu, sur les
organisations ou ce qui en reste
de la C.G.T. bolchevisée. A pei-
ne le Président du Conseil
vient-il de terminer son inspec-
tion des moyens de défense de
notre Afrique du Nord, que les
communistes annoncent la ve-
nue en Algérie du porte-parole
de Staline, Monsieur Maurice
Thorez.
Puis c'est le pape confédéral,
Monsieur Léon Jouhaux, qui
veut tenter de se venger de la
perte de ses prébendes en ten-
tant de rassembler une fois de
plus les masses ouvrières sous
la houlette de la lutte des clas-
ses.
Le Parti de guerre relève la
tête, il fait donner tous ses lea-
ders, c'est pour lui une question
de vie ou de mort. Le devoir
de tous les nationaux c'est de
redoubler d'activité, c'est d'em-
pêcher qu'une fois de plus les
niasses ouvrières ne retombent
sous le joug des marxistes.
La meilleure façon d'empê-
cher que les ouvriers ne soient
mie fois de plus dupes des théo-
ries marxistes, la meilleure fa-
çon d'arracher les masses ou-
vrières aux démagogues c'est de
donner aux masses la certitude
que le peuple qui travaille, quel-
que soit sa condition sociale
n'est animé d'aucun esprit de re-
vanche.
Les craintes exprimées par
beaucoup d'ouvriers qui ont
quitté la C.G.T. sont légitimes,
certains patrons ne compren-
nent pas leur devoir social, il
est utile de lancer à ces derniers
lin avertissement qui ne doit
Par
Jules TEULADE
pas rester lettre morte, il faut
leur dire très loyalement, très
sincèrement que la France n'a
pas le droit de faire une nou-
velle expérience marxiste, mais
qu'au contraire elle a pour de-
voir, avec la collaboration de
toutes les forces du travail, de
mettre en pratique immédiate-
ment la collaboration sérieuse
et loyale dans chaque entrepri-
se entre les forces de produc-
tion. Les ouvriers qui appar-
tiennent au P.P.F. el qui furent
admirables de dévouement et
de courage dans la bataille con-
tre les marxistes, ceux qui n'ont
craint ni les injures, ni les
coups ont le droit de dire bien
haut qu'ils se sont battus pour
que le pays ne meure pas de
l'expérience marxiste et qu'ils
revendiquent le droit d'être trai-
tés en homme et non en paria.
La conférence des cadres de
nos Sections d'entreprises qui
s'est tenue dimanche dernier, a
examiné les problèmes que po-
se la nouvelle situation faite
aux ouvriers pour la dispari-
tion, dans de multiples entre-
prises, des organisations syndi-
cales bolchevisées, le mot d'or-
dre que la conférence a lancé
de constitution, d'organisations
de défense professionnelle ne
restera pas lettre morte. La con-
férence a examiné le plan de
pénétration à l'intérieur des in-
dustries vitales pour la colonie,
les ports, les chemins de fer,
les transports routiers, les in-
dustries maraîchères et wico-
les ont été à l'ordre du jour.
Le secrétariat corporatif fé-
déral et les cadres corporatifs
de l'intérieur sont sortis de 1.1
conférence avec des instructions
précises et des directives nettes.
le travail de pénétration, d'or-
ganisation, le recrutement dIt
été mis au point. Le secrétariai
corporatif a réparti à chacun Kv>
tâches qui lui incombent, n s
camarades sont sortis armés
pour la lutte contre les marxis-
tes.
Que personne ne s'y trompe,
la venue en Algérie des hom-
mes du parti de la guerre n'a
pas pour but la défense des in-
térêts des ouvriers, mais celui
de tenter à tout prix de jeter
notre pays dans un conflit ou
la civilisation française pourmit
sombrer au profit des marxis-
tes.
Les véritables intérêts des ou-
vriers se défendent sur le lieu
du travail avec la collaboration
de la technique et du patron-
nât compréhensifs, les agita-
tions politiques sont le contrai-
re de la défense des intérêts des
ouvriers.
Partout ou la lutte de classes
a été pratiquée les ouvriers ont
été victimes de la démagogie. le
monopole que s'étaient attribué
les marxistes pour la direction
des organisations syndicales
doit cesser, c'est dans le cadre
national que les ouvriers trou-
veront la possibilité de défen-
dre leurs intérêts vitaux, la
grande œuvre que doivent ac-
complir nos camarades est
maintenant mise en route; à
tous et à toutes nous lançons le
mot d'ordre suivant : La vic-
toire du P.P.F. c'est la conquête
des usines, des entreprises, des
ouvriers.
A LA REUNION DES CADRES DU PARTI
1.200 responsables ont crié
leur foi en Jacques DORIOT
Réunion admirable, et com-
bien réconfortante! Plus notre
Chef est attaqué, plus il trouve
de force en lui-même, plus il
en donne à ses compagnons fi-
dèles. Ils étaient tous là autour
de lui : Fossati, le messager de
l'Empire, Beugras, Barthélémy,
l'ange gardien des A. - Ma-
ritimes, Delhomme, le solide
Normand, Claude Popelin, que
nous voudrons voir un jour am-
bassadeur en Espagne, Chérier,
le défenseur de Buisson, tous
ceux de la province, tous ceux
dont l'effort têtu et dur est en
train de conformer la France à
l'image que Jacques Doriot a
tracée d'un trait magistral. Et
ceux qui n'étaient pas là, Si-
mon Sabiani, qui veille à la
Porte de l'Orient, Thurrotte,
qui a - arraché Bordeaux et le
Sud-Ouest au désordre et à l'in-
cendie, avaient envoyé des mes-
sages qui valaient une présence.
Et tous ceux de la région pari-
sienne, et les hommes de Saint-
Denis (quand je dis les hom-
mes, j'entends aussi les fem-
mes, qui sont un peu là!) Il y
avait tous les hommes de Do-
riot. Il y avait aussi des ab-
sents. Ce soir-là, ils avaient
vraiment tort.
Il y avait encore les intellec-
tuels, ces intellectuels P.P.F.
qui sont des hommes, qui ont
par leur talent et leurs œuvres
conquis le droit de se dévouer
àune cause juste et qui se gar-
deraient bien de gêner et de re-
tarder l'action du Chef par des
minauderies de coquette : Jac-
ques Boulenger, Paul Chack,
Bonardi. Il fallait voir leur joie
charmante lorsque Jacques Do-
riot déclara que le P.P.F. n'é-
tait pas un hôpital pour intel-
lectuels fatigués! Il fallait voir
leur enthousiasme lorsqu'il af-
firma qu'il voulait voir autour
de lui des hommes et non plus
des pantins tirés par des ficel-
les. Et il fallait voir l'enthou-
siasme visible des vrais mili-
tants devant le Chef du parti.
C'était cela le fond de l'histoi-
re: le P.P.F. est constitué pour
faire ou refaire des Français des
hommes.
Jacques Doriot nous rappela,
avec sa lucidité et son calme
habituels, mais avec une émo-
tion qui ne faisait qu'accentuer
cette lucidité et ce calme, que
nous avions fait un serment
(il est curieux de constater
combien nos contemporains ou-
blient aisément ce que c'est
qu'un serment) que nous ne
pouvions pas tout soudain,
pour plaire à quelques cama-
rades, nous engager dans le
parti de la guerre; que nous ne
pouvions pas non plus, pour
plaire à quelques autres, dou-
ter tout soudain de la France
et placer notre fatigue au-des-
sus de notre foi; et qu'enfin
nous ne pouvions pas, pour
plaire à quelques autres cama-
rades, devenir tout soudain
partisans de l'intervention en
Espagne. Si quelques désac-
cords ont éclaté au sein du Par-
ti, ils sont dus à certaines er-
reurs concernant la ligne géné-
rale d'un grand parti comme
le nôtre, et ils n'engagent te ne
mettent en cause que ceux qui
se sont trompés.
Il y a aussi des bruits (com-
me on disait au grand siècle),
des potins, des racontars, des
fautes, de discipline, ajoutons
quelques bassesses. Mais qu'im-
porte ? Qui d'entre nous y son-
gera dans un mois? Les chiens
aboient et la caravane passe,
dit un proverbe arabe. Notre
grande et solide caravane pas-
sera mercredi soir, elle a passé.
Nous avons entendu certains
contradicteurs. Ils étaient là.
bien en vue, offerts à tous. Ils
avaient du courage. Il faut ren-
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