Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-07-31
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 31 juillet 1937 31 juillet 1937
Description : 1937/07/31 (A1,N13). 1937/07/31 (A1,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229902z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1" Année. N° 13.
Samedi 31 Juillet 1937.
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, boulevard Galliéni
ORAN
iréi. s 210-46 - -
L'Oranie Six mois: 11 fr.
populaire
PRIX : 0 fr. 50
Ê G
- ABONNEMENTS
Trois mois : 6 fr.
Six mois ! 11 fr.
Un an : 20 fr.
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - PRESIDENT : Jaeques DORIOT
LE DANGER SE PRÉCISE
par Gaston VIDAL.
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
est à remarquer que les
faits ne démentent jamais
les avertissements du Chef
du Parti Populaire Fran-
çais.
Voici peu de temps,. Jacques
Doriot demandait aux Natio-
naux d'être plus que jamais
vigilants, le parti communiste
étant désireux de prendre le
pouvoir. On en était pourtant
encore à l'époque où, respec-
tueux des consignes de Staline,
les élus marxistes refusaient de
prendre officiellement part à
la direction des affaires de la
France..
Or, après avoir tenté de jeter
la perturbation par la grève de
l'hôtellerie, le parti communis-
te a réuni son Comité central
et Moscou ayant donné des ins-
tructions nouvelles, les extré-
mistes réclament la participa-
tion au pouvoir.
Reniement complet, le dicta-
teur rouge songe que mainte-
nant ses troupes en France sont
suffisamment disciplinées pour
élever ses lieutenants au grade
de dirigeants.
Nous n'avons aucune illusion
à nous faire sur le sort de notre
pays le jour où un ministère
socialo-communiste prendrait
le Pouvoir.
L'avertissement est grave; il
n'émane plus cette fois du chef
d'un parti national; il résulte
des décisions du Parti que nous
combattons parce qu'il veut
faire de la France la vassale
de l'U.R.S.S.
Tous les Français se décide-
ront-ils enfin à comprendre. Ce
serait le moment. Que faut-il
de plus pour être assuré du pé-
ril que nous courons ?
Tant que l'entente pour la
lutte n'existera pas entre les
antimarxistes, le danger ne
peut que s'accroître. Il dimi-
nuera au contraire et finira
par disparaître le jour où tou-
tes les forces anticommunistes
seront groupées et où il n'y au-
ra plus dispersion des efforts.
Il serait criminel de tenter
d'amenuiser le danger.
Il faut au contraire lui don-
ner sa réelle va!eur sans exa-
gération certes ; il n'est d'ail-
leurs pas utile de l'exagérer. Il
a par lui-même suffisamment
d'importance.
Pour nous, on ne pourra ja-
mais nous reprocher d'avoir
méconnu le péril. Maintes fois,
Jacques Doriot l'a dénoncé ;
maintes fois il a appelé les
Français à l'union.
Que chacun prenne ses res-
ponsabilités.
La coordination des efforts
se fera et la gloire de notre
Parti sera d'avoir entrepris la
campagne pour l'union.
Au cas où, par malheur, la
tentative échouerait, on ne
pourrait nous comprendre au
nombre de ceux qui auraient
permis qu'on assassine la
France. - ■
AU PARADIS
ROUGE DE
PERREGAUX
On paye les chômeurs
12 francs par jour.
mais ils gagnent
36 francs par quinzaine
Nous recevons avec prière d'insérer
Ah ! que les municipalités Front
populaire sont bien organisées. A
Oran le « fasciste » Lambert qui
donne à manger d'un bout de l'an-
née Ú. l'autre aux chômeurs est un
infâme buveur de la sueur des ou-
vriers. Un bol de sueur d'ouvrier,
un ! Servez tiède.
.4 Perrégaux, municipalité F. P.,
ça ne se passe pas comme cela, on
donne 12 francs par jour aux ôa-
vriers — 13 francs minimum à
Oran. Ces fascistes quand même!,
— et les ouvriers travaillent TROIS
jours par quinzaine. Gain net en
quinze jours : 36 francs. Le fascis-
me est enfoncé ! Vive le Front Po-
pulaire ! Vive Blum Léon ! Vivent
Thorez, Duclos, Staline! P.C.C.
La section stalinienne de Perrégaux
La terreur
dans les ateliers des C.F .A.
Il ne faut pas croire que tous les
ouvriers des C.F.A. à Perrégaux
sont des rouges convaincus. Non,
l'immense majorité est terrorisée
par une bande de meneurs qui font
régner à Perrégaux les méthodes
chères à Staline.
Les meetings se succèdent aux
meetings, malheur à celui qui n'y
assiste pas. Il est arrivé quelques
fois que des ouvriers qui en avaient
marre cherchent à s'échapper du
joug de Moscou. Ils n'assistaient par!
exemple pas à un meeting. Mal-
heur à eux, le lendemain à l'atelier
ils étaient victimes d'odieuses bri-
mades et l'exercice de leur profes-
sion leur était interdit.
A Perrégaux, le mouchardage
style Guépéou, fonctionne sur une
grande échelle. Tous ceux qui veu-
lent encore penser français en sa-
vent quelque chose.
Parmi tant d'autres, citons le cas
de l'employé Puix jeune qui fut
révoqué à la suite de moucharda-
ges parce qu'il avait refusé d'obéir
Le crime d'un lâche
-
donc d'un communiste
SIMON SABIANI
NOUS DIT COMMENT REVERTEGAT A ETE ASSASSINE
Simon Sabiani, on peut le voir
facilement, à condition toutefois de
ne pas avoir une trentaine de cama-
rades qui encombrent le couloir et
désirent tous l'entretenir : « Bien
que pour une minute, mais pour
quelque chose de très important. »
Je connaissais déjà la perma-
nence ancienne de la place Sadi-
Carnot. Je connais maintenant-le
siège de la très importante fédéra-
tion des Bouches-du-Rhône.
Je connaissais aussi Simon Sa-
biani, le propagandiste et l'ami de
bonnes et de rudes journées. Je
connais maintenant le chef politi-
que de milliers et de milliers de
militants.
C'est toujours le même homme
sans doute, affable pour ses amis,
impitoyable pour ses ennemis, mais
c'est aussi un homme qui sait que
tous ses actes, toutes ses paroles
sont épiées, surveillées par ses ad-
versaires. Et il n'en manque pas.
Cependant que nous parlons dans
son bureau de la rue Pavillon, des
perruches jacassent dans une gran-
de cage. En face de nous, un grand
portrait de Doriot à l'auteur duquel
il sera beaucoup pardonné comme
à tous les hommes de bonne vo-
lonté, semble s'intéresser à notre
conversation. Et moi je m'intéresse
un instant aux photos qui l'entou-
rent : le chef rendant compte de sa
gestion municipale, le 1er avril 1937,
au concierge de la mairie de Saint-
Denis.
Ces perruches, ces photographies,
cette alliance de la gaieté, de la
saine plaisanterie et de tout ce tra-
vail qui se traduit en ronds bleus
sur des cartes, en dossiers, en let-
tres, en coups de téléphone, tout
ça, c'est encore Sabiani et c'est
aussi l'esprit P.P.F.
— Vous avez eu Manchon, nous
aux injonctions des staliniens Ca-
lamel et Ouyc qui voulaient le for-
cer â lever le poing.
Nous aurons l'occasion de revenir
sur le scandale permanent de la
dictature moscovite à Perrégaux.
Tenons-nous en là pour aujour-
d'hui.
avons malheureusement Louis Re-
verlegat. Leurs noms seront main-
tenant liés dans nos mémoires, dans
nos cœurs, comme dans nos mani-
festations.
— On a mal compris, lui dis-je,
ce meurtre sans bagarres, cet assas-
sinat au coin d'une rue. Ce geste
nous a pâru dépasser la mesure du
meurtre politique.
« Le matin du 14 juillet, Louis
m'avait accompagné. Il portait le
drapeau d'une "de nos sections. Cet
honneur, il en était digne, tout sim-
plement parce que c'était un homme
ei un militant. Rue Pavillon, il y
eut une tentative d'attaque des com-
munistes. Cette attaque, elle fut re-
poussée. Mais Revertegat ne pris
pas dans cette action une part plus
grande que celle que nous prîmes
tous.
« Le soir, un ami avait raccom-
pagné Revertegat chez lui, avenue
d'Arène. Comme il y avait un grou-
pe d'hommes qui stationnaient sur
le trottoir, ils descendirent ensem-
ble d'auto. Personne ne broncha.
Alors notre ami repartit. Il avait
parcouru une courte distance lors-
qu'il entendit deux détonations. Il
crut d'abord qu'il ne s'agissait que
d'explosions brutales dues à l'é-
chappement d'une voiture, mais
aussitôt il vit des gens qui cou-
raient sur l'avenue.
« Il savait que Louis avait de
bonnes raisons de craindre pour sa
vie. Il revint immédiatement sur
ses pas.
« Parvenu à l'endroit où il l'avait
laissé, il rencontra les mêmes éner-
gumènes qui l'avaient inquiété tout
à l'heure.
Cette fois ils étaient rangés en
cercle. Ils entouraient un homme
qui gisait la face contre terre. Il se
précipita, retourna le malheureux.
C'était Revertegat. Alors il se rele-
va et demanda brutalement.
— Qui a tiré ?
« Personne ne répondit. Mais un
homme qui dissimulait à peine un
revolver dans sa main se détacha
du groupe, sans mot dire et traversa
la rue.
(Suite à la page 2)
COMME EN. ESPAGNE
Sommes-nous
à la veille
d'une
insurrection
communiste ?
Les assassinats
et les agressions qui
se multiplient
sur le territoire tendent
à le prouver
Il ne se passe plus de jours
qu'on ne nous annonce des assas-
sinats ou des agressions de natio-
naux, assassinats perpétrés avec
une audace déconcertante par les
communistes, audace née de la sû-
reté qu'ont les moscoutaires de ne
pas être poursuivis, ou que leur
affaire serg^étouffée dans toutes les
règles de l'art.
Après l'assassinat, à Marseille, de
notre camarade Revertégat, la se-
maine passée, nous a valu la mort
de deux membres du P.S.F., assas-
sinés dans des circonstances ana-
logues à celles de notre ami.
Pour l'un d'eux, les enquêteurs
se sont livrés à une comédie qui est
iffifigne - de la J ttsâce -frstaçafsëT'IT
est vrai que le chef de la Justice
est le super dévalué Vincent Au-
riol.
Contentons-nous, de rappeler les
agressions quotidiennes dont les
membres du P.P.F., du P.S.F. ou
simplement des ouvriers non cégé-
tistes sont victimes. La méthode
suivie pour l'accomplissement de
ces agressions prouve qu'il ne s'a-
git pas d'actes isolés, mais qu'elles
font partie d'un plan longuement
mûri et dont tous les détails ont été
fixés' à l'avance.
Nous devons à la lumière de ces
faits faire appel à la vigilance cons-
tante de tous les Français, à quel-
ques partis qu'ils appartiennent.
Nous leur demandons de se souve-
nir de l'exemple tragique de l'Es-
pagne sanglante.
Là-bas, cela avait commencé
comme chez nous. Vers la fin, il ne
se passait plus de jours que deux
ou trois assassinats de patriotes ne
soient commis. Ce fut la mort hor-
rible du chef remarquable qu'était
Calvo Sotello qui déclencha le
mouvement national.
N'attendons pas d'en être là en
France. Il faut que les Français
exigent des autorités que la vie hu-
maine soit respectée, que soient
instantanément mis à la raison tous
les responsables des crimes et de
la propagande criminelle qui en est
l'instigatrice.
Il est permis à Staline d'assassi-
ner tous ses compagnons, tous ses
ennemis. En France, P.P.F., P.S.F.
ou nationaux nous avons le droit
de vivre, nous ne devons pas servir
de cible aux Staliniens.
M. Chautemps a affirmé qu'il fe-
rait respecter l'ordre. Nous l'atten-
dons à l'œuvre, il a du travail sur
la planche.
Malheureusement les faits infir-
ment ses paroles. Jusqu'à mainte-
nant, les attentats de Marseille et
de Lille nous le prouvent, le Pré-
sident du Conseil ne fait que cou-
vrir de son autorité et de celle de
son Garde des Sceaux les assassins
à la solde de Moscou.
Lire pages 2
L'Asie s'unit
par Georges Roux.
Le Parti Communiste est
le parti de la guerre.
LES QUESTIONS MUSULMANES
LES DECLARATIONS DE M.
TALEB AHMED
LE CONGRÈS
MUSULMAN
AUX ORDRES
DE MOSCOU
Des paroles extrêmement sérieu-
ses ont été prononcées par M. Taleb
Ahmed à la séance de clôture du
Congrès musulman à Alger. Le dé-
légué de Tlemcen a dit notamment:
« Nous prendrons, encore une
fois les armes comme en 1914. La
France peut compter sur nous. Mais
ces mêmes armes nous les pren-
drons aussi, ici en Algérie, contre
tous ceux, à quelque race qu'ils,ap-
partiennent qui ont intérêt à main-
tenir longtemps encore les musul-
mans sous leur joug. »
De telles paroles, il faut en con-
venir, sont dites pour plaire davan-
tage aux maîtres communistes
qu'aux Français qui ont le souci de
maintenir l'ordre et la prospérité
dans l'immense empire colonial.
Quand M. Taleb emploie les ter-
mes de « joug » et d'oppresseurs
il ne peut faire naître dans l'esprit
Se ses auditeurs que "le désir de
secouer ce joug et de chasser ces
oppresseurs.
(Suite à la page 2)
PARTI POPULAIRE FRANÇAIS
Président : JACQUES DORIOT
Les Elections Cantonales
On a souvent fait le reproche justifié aux partis
antimarxistes de se préoccuper des élections au dernier
moment et sans préparation suffisante.
On leur a reproché également de ne pas défendre
leur chance dans des circonscriptions qui semblaient
acquises à l'adversaire.
Le PARTI POPULAIRE FRANÇAIS a décidé de
rompre avec ces errements, de fixer, dès à présent, sa
tactique pour les élections d'octobre et de ne laisser
la voie libre au communisme et à ses alliés dans aucune
circonscription de France et d'Algérie.
Il a décidé d'attacher une importance égale aux
élections aux Conseils généraux et aux Conseils d'ar-
rondissement.
Voici quels sont les points sur lesquels il attire, dès
maintenant, l'attention de tous les militants du P.P.F.
et celle. des partis nationaux :
1° Le P.P.F. présentera des candidats aux élections
cantonales. Les premières listes paraîtront prochaine-
ment dans l'« Emancipation Nationale » ;
a) Il entrera. en pourparlers avec les partis ainsi
qu'avec les conseillers généraux et d'arrondissement
sortants qui adhèrent au FRONT DE LA LIBERTE ;
b) Il soutiendra sans réserve, dès le premier tour
de scrutin, tous les candidats sortants adhérents au
FRONT DE LA LIBERTE ;
c) Il propose, pour les autres circonscriptions, la
candidature antimarxiste unique, dès le premier tour
de scrutin ;
2° Au cas où cette candidature unique ne serait pas
désignée par une entente préalable de tous les partis
intéressés, le P.P.F. présentera son candidat qui appli-
quera loyalement la discipline républicaine antimarxiste
au deuxième tour de scrutin s'il y a lieu.
Le PARTI POPULAIRE FRANÇAIS fait appel pour
cette campagne électorale à toutes les bonnes volontés
résolues à défendre la République, la liberté et la paix.
REPONSE
A LA « DEFENSE »
D'accord, M. Benslimane, on ne devrait avoir
à faire d'aumône à personne
M. Benslimane Mohammed, se-
crétaire général du Congrès Musul-
man de Philippeville, attaque vio-
lemment le P.P.F. dans la Défense,
hebdomadaire des droits et intérêts
des Musulmans algériens. En titre
de son article il écrit : « Nous ne
voulons pas d'aumônes ! Nous VOll-
lons la justice ! » Et M. Bensli-
inane ajoute :
Le P.P.F., pris soudain de com-
passion et de tendresse pour les
millions de Musulmans qui meurent
de faim, lance l'idée d'une grande
souscription de solidarité et s'a-
dresse — quelle plaisanterie — à
toutes les organisations politiques.
Disons tout de suite que le Gou-
vernement du Front Populaire n'a
pas attendu, pour donner aux « af-
famés » des milliers de quintaux de
blé, le réveil spontané du P.P.F.
(lisez: Pour Perdre la France),
dont le thème « On ne doit pas
mourir dej faim sous le drapeau tri-
colore », nous rappelle un dicton
arabe : « En se réveillant le matin,
il s'est trouvé-seul dans la rue ».
Certes, la famine ravage l'Afrique
du Nord.. Elle date non pas de. l'an
passé, mais depuis un demi-siècle.
Elle a des causes multiples et an-
ciennes. Elles sont voulues, mainte-
nues. pour des fins inavouées, mais
que le peuple connaît. Ces causes
sont avant tout d'ordre politique.
Si M. Benslimane s'était donné —
ne fut-ce que pendant une heure —
la peine de lire le programme du
P.P.F. en matière d'Empire, il ne
pourrait attaquer — à condition
qu'il soit de bonne foi, ce dont
nous ne doutons pas — notre parti.
Que nous reproche-t-il *? D'avoir
lancé l'idée d'une souscription pour
les affamés, c'était, il nous semble,
ce qu'il y avait de plus urgent à
faire. Il dit que le Gouvernement
de Front Populaire n'a pas attendu
le P.P.F. pour donner des milliers
de quintaux de blés aux indigènes
affamés. Le Gouvernement de
Front Populaire a fait ce qu'ont
fait tous les Gouvernements qui
l'ont précédé, ce qu'aurait fait n'im-
porte quel Gouvernement. Mais ces
milliers de quintaux de blés c'est
encore une aumône, M. le secré-
taire du Congrès Musulman de Phi-
lippeville.
M. Benslimane reconnaît que la
famine sévit en Afrique du Nord
depuis 50 ans. Est-ce la faute du
P.P.F., fondé il y a un an ? Est-ce
la faute de Doriot qui n'a pas qua-
rante ans ?
Vous dites que les causes sont
multiples et anciennes et vous vous
lancez à ce sujet dans une diatribe
haineuse contre le colonialisme,
entre vos lignes on lit des attaques
contre les colons et la France. Là
nous ne sommes pas d'accord avec
vous, mais nous sommes avec vous
quand vous attaquez les exploi-
teurs. Mais sont-ils vraiment très
nombreux '?
Oubliez-vous que la population
algérienne, qui est aujourd'hui de
sept millions d'habitants, était il y
a cent ans, d'à peine deux millions,?
Mais la question n'est pas là, il
faut trouver un remède à la situa-
tion actuelle.
Vous ne voulez pas qu'on fasse
d'aumône, nous sommes d'accord.
Au P.P.F. nous voulons que pas un
seul citoyen de notre Empire de
104 millions d'habitants, le plus ri-
che du monde, soit contraint pour
vivre d'accepter une aumône. Dans
la réorganisation que nous propo-
sons, tout travailleur aura sa vie
assurée, à quelque degré de l'é-
chelle sociale qu'il soit placé. Et
nous nous acharnerons en outre à
aplanir de plus en plus les diffé-
rences sociales. Nous y arriverons,
mais ce sera là un travail de lon-
gue haleine.
Nos journaux, nos orateurs, notre
programme, dit que le statut par-
ticulier des Musulmans ou des in-
digènes d'autres colonies ne sera
jamais pour nous un obstacle à
l'incorporation des indigènes sur
le même rang que les Français de
la Métropole dans l'Empire fran-
çais. Tout cela, avant de nous atta-
quer, M. Benslimane, vous auriez
dû le savoir.
Où M. Benslimane adopte
les propositions du P.P.F.
Mais que propose M. Benslimane?
Le remède consiste non pas à
organiser l'aumône sur une vaste
échelle dans toute l'Afrique du
Nord, en faisant appel à la charité
publique par des affiches bien soi-
gnées. Il consiste à créer, sur une
Samedi 31 Juillet 1937.
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, boulevard Galliéni
ORAN
iréi. s 210-46 - -
L'Oranie Six mois: 11 fr.
populaire
PRIX : 0 fr. 50
Ê G
- ABONNEMENTS
Trois mois : 6 fr.
Six mois ! 11 fr.
Un an : 20 fr.
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - PRESIDENT : Jaeques DORIOT
LE DANGER SE PRÉCISE
par Gaston VIDAL.
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
est à remarquer que les
faits ne démentent jamais
les avertissements du Chef
du Parti Populaire Fran-
çais.
Voici peu de temps,. Jacques
Doriot demandait aux Natio-
naux d'être plus que jamais
vigilants, le parti communiste
étant désireux de prendre le
pouvoir. On en était pourtant
encore à l'époque où, respec-
tueux des consignes de Staline,
les élus marxistes refusaient de
prendre officiellement part à
la direction des affaires de la
France..
Or, après avoir tenté de jeter
la perturbation par la grève de
l'hôtellerie, le parti communis-
te a réuni son Comité central
et Moscou ayant donné des ins-
tructions nouvelles, les extré-
mistes réclament la participa-
tion au pouvoir.
Reniement complet, le dicta-
teur rouge songe que mainte-
nant ses troupes en France sont
suffisamment disciplinées pour
élever ses lieutenants au grade
de dirigeants.
Nous n'avons aucune illusion
à nous faire sur le sort de notre
pays le jour où un ministère
socialo-communiste prendrait
le Pouvoir.
L'avertissement est grave; il
n'émane plus cette fois du chef
d'un parti national; il résulte
des décisions du Parti que nous
combattons parce qu'il veut
faire de la France la vassale
de l'U.R.S.S.
Tous les Français se décide-
ront-ils enfin à comprendre. Ce
serait le moment. Que faut-il
de plus pour être assuré du pé-
ril que nous courons ?
Tant que l'entente pour la
lutte n'existera pas entre les
antimarxistes, le danger ne
peut que s'accroître. Il dimi-
nuera au contraire et finira
par disparaître le jour où tou-
tes les forces anticommunistes
seront groupées et où il n'y au-
ra plus dispersion des efforts.
Il serait criminel de tenter
d'amenuiser le danger.
Il faut au contraire lui don-
ner sa réelle va!eur sans exa-
gération certes ; il n'est d'ail-
leurs pas utile de l'exagérer. Il
a par lui-même suffisamment
d'importance.
Pour nous, on ne pourra ja-
mais nous reprocher d'avoir
méconnu le péril. Maintes fois,
Jacques Doriot l'a dénoncé ;
maintes fois il a appelé les
Français à l'union.
Que chacun prenne ses res-
ponsabilités.
La coordination des efforts
se fera et la gloire de notre
Parti sera d'avoir entrepris la
campagne pour l'union.
Au cas où, par malheur, la
tentative échouerait, on ne
pourrait nous comprendre au
nombre de ceux qui auraient
permis qu'on assassine la
France. - ■
AU PARADIS
ROUGE DE
PERREGAUX
On paye les chômeurs
12 francs par jour.
mais ils gagnent
36 francs par quinzaine
Nous recevons avec prière d'insérer
Ah ! que les municipalités Front
populaire sont bien organisées. A
Oran le « fasciste » Lambert qui
donne à manger d'un bout de l'an-
née Ú. l'autre aux chômeurs est un
infâme buveur de la sueur des ou-
vriers. Un bol de sueur d'ouvrier,
un ! Servez tiède.
.4 Perrégaux, municipalité F. P.,
ça ne se passe pas comme cela, on
donne 12 francs par jour aux ôa-
vriers — 13 francs minimum à
Oran. Ces fascistes quand même!,
— et les ouvriers travaillent TROIS
jours par quinzaine. Gain net en
quinze jours : 36 francs. Le fascis-
me est enfoncé ! Vive le Front Po-
pulaire ! Vive Blum Léon ! Vivent
Thorez, Duclos, Staline! P.C.C.
La section stalinienne de Perrégaux
La terreur
dans les ateliers des C.F .A.
Il ne faut pas croire que tous les
ouvriers des C.F.A. à Perrégaux
sont des rouges convaincus. Non,
l'immense majorité est terrorisée
par une bande de meneurs qui font
régner à Perrégaux les méthodes
chères à Staline.
Les meetings se succèdent aux
meetings, malheur à celui qui n'y
assiste pas. Il est arrivé quelques
fois que des ouvriers qui en avaient
marre cherchent à s'échapper du
joug de Moscou. Ils n'assistaient par!
exemple pas à un meeting. Mal-
heur à eux, le lendemain à l'atelier
ils étaient victimes d'odieuses bri-
mades et l'exercice de leur profes-
sion leur était interdit.
A Perrégaux, le mouchardage
style Guépéou, fonctionne sur une
grande échelle. Tous ceux qui veu-
lent encore penser français en sa-
vent quelque chose.
Parmi tant d'autres, citons le cas
de l'employé Puix jeune qui fut
révoqué à la suite de moucharda-
ges parce qu'il avait refusé d'obéir
Le crime d'un lâche
-
donc d'un communiste
SIMON SABIANI
NOUS DIT COMMENT REVERTEGAT A ETE ASSASSINE
Simon Sabiani, on peut le voir
facilement, à condition toutefois de
ne pas avoir une trentaine de cama-
rades qui encombrent le couloir et
désirent tous l'entretenir : « Bien
que pour une minute, mais pour
quelque chose de très important. »
Je connaissais déjà la perma-
nence ancienne de la place Sadi-
Carnot. Je connais maintenant-le
siège de la très importante fédéra-
tion des Bouches-du-Rhône.
Je connaissais aussi Simon Sa-
biani, le propagandiste et l'ami de
bonnes et de rudes journées. Je
connais maintenant le chef politi-
que de milliers et de milliers de
militants.
C'est toujours le même homme
sans doute, affable pour ses amis,
impitoyable pour ses ennemis, mais
c'est aussi un homme qui sait que
tous ses actes, toutes ses paroles
sont épiées, surveillées par ses ad-
versaires. Et il n'en manque pas.
Cependant que nous parlons dans
son bureau de la rue Pavillon, des
perruches jacassent dans une gran-
de cage. En face de nous, un grand
portrait de Doriot à l'auteur duquel
il sera beaucoup pardonné comme
à tous les hommes de bonne vo-
lonté, semble s'intéresser à notre
conversation. Et moi je m'intéresse
un instant aux photos qui l'entou-
rent : le chef rendant compte de sa
gestion municipale, le 1er avril 1937,
au concierge de la mairie de Saint-
Denis.
Ces perruches, ces photographies,
cette alliance de la gaieté, de la
saine plaisanterie et de tout ce tra-
vail qui se traduit en ronds bleus
sur des cartes, en dossiers, en let-
tres, en coups de téléphone, tout
ça, c'est encore Sabiani et c'est
aussi l'esprit P.P.F.
— Vous avez eu Manchon, nous
aux injonctions des staliniens Ca-
lamel et Ouyc qui voulaient le for-
cer â lever le poing.
Nous aurons l'occasion de revenir
sur le scandale permanent de la
dictature moscovite à Perrégaux.
Tenons-nous en là pour aujour-
d'hui.
avons malheureusement Louis Re-
verlegat. Leurs noms seront main-
tenant liés dans nos mémoires, dans
nos cœurs, comme dans nos mani-
festations.
— On a mal compris, lui dis-je,
ce meurtre sans bagarres, cet assas-
sinat au coin d'une rue. Ce geste
nous a pâru dépasser la mesure du
meurtre politique.
« Le matin du 14 juillet, Louis
m'avait accompagné. Il portait le
drapeau d'une "de nos sections. Cet
honneur, il en était digne, tout sim-
plement parce que c'était un homme
ei un militant. Rue Pavillon, il y
eut une tentative d'attaque des com-
munistes. Cette attaque, elle fut re-
poussée. Mais Revertegat ne pris
pas dans cette action une part plus
grande que celle que nous prîmes
tous.
« Le soir, un ami avait raccom-
pagné Revertegat chez lui, avenue
d'Arène. Comme il y avait un grou-
pe d'hommes qui stationnaient sur
le trottoir, ils descendirent ensem-
ble d'auto. Personne ne broncha.
Alors notre ami repartit. Il avait
parcouru une courte distance lors-
qu'il entendit deux détonations. Il
crut d'abord qu'il ne s'agissait que
d'explosions brutales dues à l'é-
chappement d'une voiture, mais
aussitôt il vit des gens qui cou-
raient sur l'avenue.
« Il savait que Louis avait de
bonnes raisons de craindre pour sa
vie. Il revint immédiatement sur
ses pas.
« Parvenu à l'endroit où il l'avait
laissé, il rencontra les mêmes éner-
gumènes qui l'avaient inquiété tout
à l'heure.
Cette fois ils étaient rangés en
cercle. Ils entouraient un homme
qui gisait la face contre terre. Il se
précipita, retourna le malheureux.
C'était Revertegat. Alors il se rele-
va et demanda brutalement.
— Qui a tiré ?
« Personne ne répondit. Mais un
homme qui dissimulait à peine un
revolver dans sa main se détacha
du groupe, sans mot dire et traversa
la rue.
(Suite à la page 2)
COMME EN. ESPAGNE
Sommes-nous
à la veille
d'une
insurrection
communiste ?
Les assassinats
et les agressions qui
se multiplient
sur le territoire tendent
à le prouver
Il ne se passe plus de jours
qu'on ne nous annonce des assas-
sinats ou des agressions de natio-
naux, assassinats perpétrés avec
une audace déconcertante par les
communistes, audace née de la sû-
reté qu'ont les moscoutaires de ne
pas être poursuivis, ou que leur
affaire serg^étouffée dans toutes les
règles de l'art.
Après l'assassinat, à Marseille, de
notre camarade Revertégat, la se-
maine passée, nous a valu la mort
de deux membres du P.S.F., assas-
sinés dans des circonstances ana-
logues à celles de notre ami.
Pour l'un d'eux, les enquêteurs
se sont livrés à une comédie qui est
iffifigne - de la J ttsâce -frstaçafsëT'IT
est vrai que le chef de la Justice
est le super dévalué Vincent Au-
riol.
Contentons-nous, de rappeler les
agressions quotidiennes dont les
membres du P.P.F., du P.S.F. ou
simplement des ouvriers non cégé-
tistes sont victimes. La méthode
suivie pour l'accomplissement de
ces agressions prouve qu'il ne s'a-
git pas d'actes isolés, mais qu'elles
font partie d'un plan longuement
mûri et dont tous les détails ont été
fixés' à l'avance.
Nous devons à la lumière de ces
faits faire appel à la vigilance cons-
tante de tous les Français, à quel-
ques partis qu'ils appartiennent.
Nous leur demandons de se souve-
nir de l'exemple tragique de l'Es-
pagne sanglante.
Là-bas, cela avait commencé
comme chez nous. Vers la fin, il ne
se passait plus de jours que deux
ou trois assassinats de patriotes ne
soient commis. Ce fut la mort hor-
rible du chef remarquable qu'était
Calvo Sotello qui déclencha le
mouvement national.
N'attendons pas d'en être là en
France. Il faut que les Français
exigent des autorités que la vie hu-
maine soit respectée, que soient
instantanément mis à la raison tous
les responsables des crimes et de
la propagande criminelle qui en est
l'instigatrice.
Il est permis à Staline d'assassi-
ner tous ses compagnons, tous ses
ennemis. En France, P.P.F., P.S.F.
ou nationaux nous avons le droit
de vivre, nous ne devons pas servir
de cible aux Staliniens.
M. Chautemps a affirmé qu'il fe-
rait respecter l'ordre. Nous l'atten-
dons à l'œuvre, il a du travail sur
la planche.
Malheureusement les faits infir-
ment ses paroles. Jusqu'à mainte-
nant, les attentats de Marseille et
de Lille nous le prouvent, le Pré-
sident du Conseil ne fait que cou-
vrir de son autorité et de celle de
son Garde des Sceaux les assassins
à la solde de Moscou.
Lire pages 2
L'Asie s'unit
par Georges Roux.
Le Parti Communiste est
le parti de la guerre.
LES QUESTIONS MUSULMANES
LES DECLARATIONS DE M.
TALEB AHMED
LE CONGRÈS
MUSULMAN
AUX ORDRES
DE MOSCOU
Des paroles extrêmement sérieu-
ses ont été prononcées par M. Taleb
Ahmed à la séance de clôture du
Congrès musulman à Alger. Le dé-
légué de Tlemcen a dit notamment:
« Nous prendrons, encore une
fois les armes comme en 1914. La
France peut compter sur nous. Mais
ces mêmes armes nous les pren-
drons aussi, ici en Algérie, contre
tous ceux, à quelque race qu'ils,ap-
partiennent qui ont intérêt à main-
tenir longtemps encore les musul-
mans sous leur joug. »
De telles paroles, il faut en con-
venir, sont dites pour plaire davan-
tage aux maîtres communistes
qu'aux Français qui ont le souci de
maintenir l'ordre et la prospérité
dans l'immense empire colonial.
Quand M. Taleb emploie les ter-
mes de « joug » et d'oppresseurs
il ne peut faire naître dans l'esprit
Se ses auditeurs que "le désir de
secouer ce joug et de chasser ces
oppresseurs.
(Suite à la page 2)
PARTI POPULAIRE FRANÇAIS
Président : JACQUES DORIOT
Les Elections Cantonales
On a souvent fait le reproche justifié aux partis
antimarxistes de se préoccuper des élections au dernier
moment et sans préparation suffisante.
On leur a reproché également de ne pas défendre
leur chance dans des circonscriptions qui semblaient
acquises à l'adversaire.
Le PARTI POPULAIRE FRANÇAIS a décidé de
rompre avec ces errements, de fixer, dès à présent, sa
tactique pour les élections d'octobre et de ne laisser
la voie libre au communisme et à ses alliés dans aucune
circonscription de France et d'Algérie.
Il a décidé d'attacher une importance égale aux
élections aux Conseils généraux et aux Conseils d'ar-
rondissement.
Voici quels sont les points sur lesquels il attire, dès
maintenant, l'attention de tous les militants du P.P.F.
et celle. des partis nationaux :
1° Le P.P.F. présentera des candidats aux élections
cantonales. Les premières listes paraîtront prochaine-
ment dans l'« Emancipation Nationale » ;
a) Il entrera. en pourparlers avec les partis ainsi
qu'avec les conseillers généraux et d'arrondissement
sortants qui adhèrent au FRONT DE LA LIBERTE ;
b) Il soutiendra sans réserve, dès le premier tour
de scrutin, tous les candidats sortants adhérents au
FRONT DE LA LIBERTE ;
c) Il propose, pour les autres circonscriptions, la
candidature antimarxiste unique, dès le premier tour
de scrutin ;
2° Au cas où cette candidature unique ne serait pas
désignée par une entente préalable de tous les partis
intéressés, le P.P.F. présentera son candidat qui appli-
quera loyalement la discipline républicaine antimarxiste
au deuxième tour de scrutin s'il y a lieu.
Le PARTI POPULAIRE FRANÇAIS fait appel pour
cette campagne électorale à toutes les bonnes volontés
résolues à défendre la République, la liberté et la paix.
REPONSE
A LA « DEFENSE »
D'accord, M. Benslimane, on ne devrait avoir
à faire d'aumône à personne
M. Benslimane Mohammed, se-
crétaire général du Congrès Musul-
man de Philippeville, attaque vio-
lemment le P.P.F. dans la Défense,
hebdomadaire des droits et intérêts
des Musulmans algériens. En titre
de son article il écrit : « Nous ne
voulons pas d'aumônes ! Nous VOll-
lons la justice ! » Et M. Bensli-
inane ajoute :
Le P.P.F., pris soudain de com-
passion et de tendresse pour les
millions de Musulmans qui meurent
de faim, lance l'idée d'une grande
souscription de solidarité et s'a-
dresse — quelle plaisanterie — à
toutes les organisations politiques.
Disons tout de suite que le Gou-
vernement du Front Populaire n'a
pas attendu, pour donner aux « af-
famés » des milliers de quintaux de
blé, le réveil spontané du P.P.F.
(lisez: Pour Perdre la France),
dont le thème « On ne doit pas
mourir dej faim sous le drapeau tri-
colore », nous rappelle un dicton
arabe : « En se réveillant le matin,
il s'est trouvé-seul dans la rue ».
Certes, la famine ravage l'Afrique
du Nord.. Elle date non pas de. l'an
passé, mais depuis un demi-siècle.
Elle a des causes multiples et an-
ciennes. Elles sont voulues, mainte-
nues. pour des fins inavouées, mais
que le peuple connaît. Ces causes
sont avant tout d'ordre politique.
Si M. Benslimane s'était donné —
ne fut-ce que pendant une heure —
la peine de lire le programme du
P.P.F. en matière d'Empire, il ne
pourrait attaquer — à condition
qu'il soit de bonne foi, ce dont
nous ne doutons pas — notre parti.
Que nous reproche-t-il *? D'avoir
lancé l'idée d'une souscription pour
les affamés, c'était, il nous semble,
ce qu'il y avait de plus urgent à
faire. Il dit que le Gouvernement
de Front Populaire n'a pas attendu
le P.P.F. pour donner des milliers
de quintaux de blés aux indigènes
affamés. Le Gouvernement de
Front Populaire a fait ce qu'ont
fait tous les Gouvernements qui
l'ont précédé, ce qu'aurait fait n'im-
porte quel Gouvernement. Mais ces
milliers de quintaux de blés c'est
encore une aumône, M. le secré-
taire du Congrès Musulman de Phi-
lippeville.
M. Benslimane reconnaît que la
famine sévit en Afrique du Nord
depuis 50 ans. Est-ce la faute du
P.P.F., fondé il y a un an ? Est-ce
la faute de Doriot qui n'a pas qua-
rante ans ?
Vous dites que les causes sont
multiples et anciennes et vous vous
lancez à ce sujet dans une diatribe
haineuse contre le colonialisme,
entre vos lignes on lit des attaques
contre les colons et la France. Là
nous ne sommes pas d'accord avec
vous, mais nous sommes avec vous
quand vous attaquez les exploi-
teurs. Mais sont-ils vraiment très
nombreux '?
Oubliez-vous que la population
algérienne, qui est aujourd'hui de
sept millions d'habitants, était il y
a cent ans, d'à peine deux millions,?
Mais la question n'est pas là, il
faut trouver un remède à la situa-
tion actuelle.
Vous ne voulez pas qu'on fasse
d'aumône, nous sommes d'accord.
Au P.P.F. nous voulons que pas un
seul citoyen de notre Empire de
104 millions d'habitants, le plus ri-
che du monde, soit contraint pour
vivre d'accepter une aumône. Dans
la réorganisation que nous propo-
sons, tout travailleur aura sa vie
assurée, à quelque degré de l'é-
chelle sociale qu'il soit placé. Et
nous nous acharnerons en outre à
aplanir de plus en plus les diffé-
rences sociales. Nous y arriverons,
mais ce sera là un travail de lon-
gue haleine.
Nos journaux, nos orateurs, notre
programme, dit que le statut par-
ticulier des Musulmans ou des in-
digènes d'autres colonies ne sera
jamais pour nous un obstacle à
l'incorporation des indigènes sur
le même rang que les Français de
la Métropole dans l'Empire fran-
çais. Tout cela, avant de nous atta-
quer, M. Benslimane, vous auriez
dû le savoir.
Où M. Benslimane adopte
les propositions du P.P.F.
Mais que propose M. Benslimane?
Le remède consiste non pas à
organiser l'aumône sur une vaste
échelle dans toute l'Afrique du
Nord, en faisant appel à la charité
publique par des affiches bien soi-
gnées. Il consiste à créer, sur une
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