Titre : La Revanche du peuple : journal républicain socialiste / directeur politique : Laberdesque
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1901-02-17
Contributeur : Laberdesque, Étienne (1874-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32853616t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 février 1901 17 février 1901
Description : 1901/02/17 (A2,N15). 1901/02/17 (A2,N15).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6220250t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89299
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
La Jeune Armée
LE RAJEUNISSEMENT DES CADRES
(Suite)
Examinons cette sélection.
Elle existe pour les officiers qui,
tous, sortent des écoles, apiès y être
entrés par voie de concours.
Ces officiers sont affectés suivant
les armes aux variétés infioies de
l'organisme militaire, chacun y tra-
vaille selon ses. aptitudes selon ses
capacités, en un mot, chacun apporte
sa pierre à l'édifice.
Au dessus du corps d'officier, existe
un corps issu de la sélection. J'ai
nommé le corps des officiers géné-
raux qui se subdivisent en généraux
de brigade, de division, de corps
d'armée, d'armée, au sommet de
cette fraction apparaît le généralis-
sime.
Examinons le cocps d'officiers gé-
néraux.
On n'arrive an grade d'officier gé-
néral qu'au choix après une longue
durée de service, mais on y arrive
généralement âgé bien après cin-
quante ans, alors qu'on ne peut es-
pérer trouver chez des hommes de
cet âge, l'énergie, le caractère, la vi-
gueur physique qui sont indispensa-
bles aux entraîneurs de masses.
Avoir l'esprit toujours en éveil, être
le premier levé, le dernier couché
quand il se couche être un homme
de décision, rapide dans l'attaqua
plus' prompt encore à la riposte, tel
est le rôle du chef.
Il doit avoir, selon le mot de Bos-
sue t : c une âme guerrière toujours
maîtresse du corps qu'elle aime », et
doit aussi faire passer cette énergie
guerrière dans les cœurs, dans les
âmes de ceux qu'il conduit.
Si l'on examine la courbe des âges
des généraux appelés à exercer les
hauts commandements, on reste
frappé do constater que la moyenne
atteint et dépasse souvent l'âge de
soixante ans !. Regardez autour de
vous ! sont ce là des généraux jeu-
nes ? Non, incontestablement. O.,
de deux armées opposées, celle qui
aura les cadres les plus jeunes, les
généraux les plus jeunes, possédant
au suprême degré les qualités du
cœur alliées au caractère, à la vi-
gueur physique, à l'esprit d'entre-
prise, celle-là aura incontestablement
la supériorité. L'axiome : c Tant va-
lent les chefs, tant valent les trou-
piers », sera toujours vrai. C'est donc
dans les jeunes qu'il faut rechercher
les qualités militaires, les développer
les exhalter enfin 1
L'histoire qui se recommence tou-
jours fournit de nombreux exemples
de ce que nous avançons et l'évolu-
tion de la Patrie Française a par-
couru son cycle glorieux sous la
conduite de chefs jeunes aussi bien
avec Charles Martel, Jeanne d'Arc,
Turenne, Condé, Maurice de Saxe,
etc , etc., qu'avec les Moreau, Bona-
parte et Napoléon.
L'évolution des armées doit être
Intimement liée à celles des peuples
et de même que les jeunes nations
n'hésitent pas à substituer aux procé-
dés routiniers des moyens nouveaux
de même qu'elles apportent au déve-
loppement de leur commerce. de leur
bien être, des procédés inspirés par
le rajeunissement de même la France
doit rajeunir ses cadres et faire place
aux jeunes.
Ce rajeunissement se ferait en
temps de guerre par la force des
choses.
Tels officiers qui sont actuellement
capitaines ou offic ers supérieurs se-
ront les généraux du temps de guerre.
Pourquoi ne pas les pousser, pour-
quoi ne pas leur permettre de mettre
leur intelligence et leur énergie au
service de la Patrie?.
On répondra qu'on ne peut pu
sans léser gravement les services
passés, mettre à la retraite des géné
raux de soixante ans et qu'une fois
leurs places prises ceux qui les au-
ront remplacées feront comme eux ;
que les nécessités budgétaires s'op-
posent à une pareille réforme et que
en temps de guerre seulement que
l'on pourra juger les vrais chefs.
NOU3 objecterons à cela qu'une ar-
mée doit être l'instrument de la guerre
que cet instrument doit être confié à
des ouvriers d'élite et que c'est plutôt
chez les jeunes qu'on rencontre les
sujets d'élite.
Nous répondrons que les exellents
officiers du temps de pàix seront les
excellents officiers du temps de
guerre.
Nous dirons aussi que l'armée ne
doit pas être asservie a une question
de buget parce que le budget est fait
pour l'armée comme pour les autres
grands organes de la nation, et non
l'armée pour le budget 1 Nous dirons
enfin que le rajeunissement des chtL
s'impose parce qu'une nation qui
veut rester jeune qui veut conserver
son indépendance et son glorieux
passée, doit avoir des chef* jeunes,
pleins de cœur, de caractère, d'éner
gie physique et de confiance dacs
l'avenir.
Napoléon, a dit : « qu'une armée
devait changer ses méthodes tous les
dix ans », chez nous les méthodes
ce sont les chefs.
MARS XXX.
L'EOHËTETfi à Li IILABD
Décidément si Max Milano n'a
su grandir dans l'estime de tous
ceux qui professent des sentiments
loyaux et républicains, par contre
depuis son entrée dans la carrière
politique il a su réaliser des pro-
gt èg énormes dans l'art de l'assi-
miler.
Comprenant l'honnêteté à la fa
çon antijuive de ses fidèles com-
par ses et de l'ex conseiller Lanzel,
le failli aux 700,000 francs ; notre
illustre maire continue la série de
ses hauts faits d'exploitation fémi-
nime.
La nouvelle victime du très ga-
lant Régis est Mlles Bob. Walter
qui eut la naïveté de lui confier
25,000 francs de ses économies. Un
billet lui fut signé en mars 1900
et la somme devait être rembour-
sée avant la fin de la même année.
Il faut croire que les temps sont
durs et que notre socialiste anti-
juif, malgré ses 12,000 francs d'al-
location municipale et ses 900 francs
de frais de. représentation, s'en-
dête comme un bouclier, car Mlle
Bob Walter attendit vainement le
paiement de son effet. Lasse de sol-
liciter elle vient de mettre saisie
arrêt à la caisse municipale sur le
traitement de notre illustre maire.
C'est probablement pour suivre les
préceptes galants de ses nobles an-
cêtres savoyards (ou calabrais) que
Milano Régis exploite les femmes.
Pour mémoire nous citerons les
principales :
1- Mme Gabaude à laquelle il fit
ouvrir la Brasserie Antijuive pour
boulotter la recette ne se contentant
pas de licher à. la cave de la pa-
tronne.
2* Mlle Marie-Jeanne Brun à la-
quelle il souscrivit un billet de
25,000 francs payable le jour de son
mariage.
3- Mlle Bob Walter tapés pour la
somme rondette de 25,000 francs.
Nous négligeons le menu fretin
Dames du Souvenir et autres admi-
ratrices dont le tribut fut surtout
pécuniaire.
Malheureusement tout passe, tout
lasse, tout casse. La boutique Mi-
lanesque d'exploitation de la fcftiae
humaine DO fait plus ses frais.
L'huissier est venu saisir. A bien-
tôt la faillite.
1 UN REPUBLICAIN
A notre grande surprise M. Mélia,
que nous savons être un Républicain
éprouvé, dans le but de faire cesser
les attaques dirigées contre lui dans
l Antijuif donne à ce journal une
annonce.
Ce n'est pas ordinairement par
ces accoyeurs qu'on fait taire un
adversaire. Au contraire on contri-
bue à sa prospérité et à l'accroise-
ment de sa puissance.
La voie judiciaire était cependant
tout indiquée à M. Mélia pour con-
fondre et abattre ses calomniateurs,
il est regrettable qu'il n'ait pas su
faire son devoir.
LA RÉDACTION.
Le Socialisme de Six mille balles
DE MUSTAPHA
(Aléas Chase) et sa bande
Les conseillers municipaux de
Mustapha qui affirment journelle-
ment leurs idées socialistes ont agi
en crapules vis-à-vis d'un pauvre
chemi ot.
Voici les faits. Celui-ci à la suite
d'un accident avait subi l'année der-
nière l'amputation d'une jambe.
L'ancien Conseil municipal de Mus-
tapha prenant - en considération -- la
situation d'une malheureuse victime
dn travail, avait décidé de lui acheter I
une jambe de bois et l'avait comman- 1
du à M. Guérin, opticien, rue Bab-
Azoun, fournisseur de la commune
de Mustapha.
La semaine dernière M. Guérin,
après un an d'attente présente la fac-
ture au Conseil municipal de Musta-
pha. Chaze dit six mille balles et sa
bande refusent de payer, sous pré-
texte que ce n'est pas eux qui ont
commandé cette jambu de bois, et que
cette dépende et d'ailleurs inutile, vu
qu'une jambe de bois c'eat du luxe
ce dont un cheminot peut bien se
passer.
Ainsi braves cheminots, vous pou-
vez vous casser bras et jambes. Res-
ter estropiés et difformes toute votre
vie, M. Chaze ancien cheminot trou-
ve que c'est du luxe que de remplacer
un membre qui vous manque.
Je ne sais pas s'il penserait de
même le jour où on lui démontera une
épaule. C'est alors qu'il en réclamera
une en boia pour pouvoir épauler son
fusil.
VLAN.
BRAVO ESPAGNOL !
L Espagne pays ultia catholique,
fief des moines et des jésuites, ber-
ceau du fanatisme religieux, terre
natale des inquisiteurs du moyen
âge, a en ce moment, un superbe
mouvement de révolte contre tes
agissements de la prétraille qui la
conduit tous les jours à sa perte.
Depuis une semaine, la foule rugis-
sante, parcourt les rues des princi-
pales villes espagnoles, poussant
,des cris de mort contre les prêtres,
pourchassant à coup de pierre les
moines, qu'ils rencontrent, lapidant
les couvents et les incendiant même
A Satagosse, à Valence, à Gre-
nade, à Madrid la capitale, foyers
cléricaux, le peuple, à exaspéré par
les spoliations et les attentats de
toutes sortes, commis par les cléri.
caux, se réveille et prend sa Revan
che, ,
Et pendant que le peuple espagnol,
catholique, se soulève contre les
prétraille, et emploie pour t'en dé-
barasser le feu et le plomb nous
français qui sommes pour la plupart
pas religieux, comme remède au
mal clérical nous ne faisons que
voter des lois qui, ne porteront au-
cun préjudice au clergé. Si les socia-
listes et républicains veulent en
finir à tout jomais avec la dénomi-
nation cléricale, ils n'ont qu'à sui-
vre l'exemple de leurs frères espa
nois et attaquer, le fusil à la main,
tout les ensoutanés.
Et l'issue de la lutte vous sera
certainement favorable.
Car si en Espagne où le gouver-
nement est conservateur et parcon-
séquent allié des jésuites, les mesu.
res d ordies, très rigoureuses cepen-
dant, ont été inéfficaces à protéger
les cléricaux contre les violences de
la foule, en France, pays républi-
cain le peuple, n'ayant pas à crain-
dre une repression sanglante de la
part des gouvernants, peut facile-
ment et impunément, anéantir toute
lia cléricalfoulle.
Si les républicains et les socialis-
tes, employaient ces moyens radi-
caux on ne verrait plus des subbots
de la réaction entraver la marche de
l'idée républicaine.
Si le peuple sabrait toutes les tê-
tes de calotin, la France républi-
caine ne subirait pas l'affront de
voir un Régis, se déclarer républi
cain alorsqu il et le représentant des
jésuites.
Si les couvents et les séminaires
étaient la proie des flammes nous
n'aurions plus à la Chambre des
pertubatenrs, comme Lasiès, Firmin
Faure, Drumont et Morinaud qui
par leur obborition systématique
empêchent le vote des lois concer
nant l'amélioration du sort des
travailleurs.
Le jour qu'il n'y aura plus un ca-
lotin en France, le peuple libr e sera
heureux, et l'idéal républicain socia-
liste pourra enfin se réaliser.
BRAVO ESPANOLES
Espana pais ultra catolico, pos-
session de los monjes y jésultas,
cuna del fanatismo religioso, tiena
natal de los inquisidores de la édad
média, tiene en este momento un
hermoso movimento de levanta-
mento en contra las manobras de
la sotana que les conduce cada dia
à su perdida.
Desde una semana, el pueblo ra-
bloso, recorre las calles principales
vociferando gritoademuerte encon-
tra de los curas, persiguiendolos a
pedradas los monjes que encuen-
tran, y destrugendo, los oouventos
y quemando los cuando puede.
A Saragoza, Valencia, Grenada,
Madrid, centros clericales el pueblo
exasperado por los iobos, y los
atentados de todo genero cometida
por esas aver de rapina se subleva
y toma su Revancha de todos los
sufrimentos que ha padecido.
ÉCHOS
ON nous affirme que la raison pour
laquelle le consul italien refusait
de délivrer patente nette, est qu é-
tant allé au service de la salubrité
Municipal pour s'informer de 1 état
sanitaire de la Ville il fut accueilli
au cri de : A bas les Juifs ! et ne
au cri de: A bas les juifs et L
put obtenir d'autres renseignements.
Effrayé des ravages que le microbe
antijuif produit sur l'esprit humain,
il revint bien décidé à faire tout son
possible pour éviter la propagation
de cette maladie dangereuse en Ita-
lie.
Ce n'est que sur l'affirmatiod de
nos amis que le mal n'était pu con-
tagieux qu'il est revenu sur sa déci-
sion, mais ce n'a pas été sans peine.
On dit que le comitéde la Patrie
Française s'est décidé à donner
l'investiture à Max Régis, quand
celui-ci leur eut prouvé qu'il se fai-
sait adresser sa correspondance à
Barcelone chez les frères dea écoles
chrétiennes, calle del Condal, sous
le nom de baron de Mélier de La-
barthe. Excusez du peu.
LE général des Bourricots n'est pas
content des nouvelles qu'il re-
çoit de son ami le général des Jé-
suites, cela marche fort mal en Es-
pagne ou partout le peuple se sou-
lève contre les oppresseurs noirs.
A Madrid, à Valence, à Saragosse,
à Barcelone l'élan Républicain Ré-
volutionnaire est admirable et de-
vant lui les Jésuites et leurs com-
plices prennent la fuite.
Bravo les Espagnols et Vive la
Liberté.
POURQUOI la Dépêche qui se vante
t d être un journal d'informations
n'a t elle pas soufflé mot de la dé-
bacle Salières. Il est en effet bien
dur pour le parti antiiuif réaction-
tionnaire que le Tribunal de Com-
merce n'est en grande partie occupé
que par les affaires peu propres de
ses chefs.
Qs»-
VIANDE cachir. — Il nous parvient
Y que M. Poirier, conseiller mu-
nicipal antijuif, charcutier de pro-
fession, c'est à dire faiseur de co-
chonneries, a acheté, ces ours der-
niers, trente porcs à M. Rodolphe
Mantout.
Décidément M. Poirier vous n'ê-
tes guère intelligent, aller acheter
des cochons à un sale juif quand
vous en avez tant à l'Autel des Vi-
vres qui ne demandent pas mieux
que de se vendre ?
En bas les Juifs 1
mmmssmÊammmemmmBÊmstmmmrn -
m iiim/Kts Hins ;
J'ai vainement attendu les té-
moins des conseillers municipaux
que j'ai traités de lâches dans mon
dernier numéro. Celà ne m'égmne
pas de leur part. Ils sont les dignes
valets de leur maître en l'art de
flancher. Max Milano qui n'a ja-
mais eu le courage, lui qui se vante
d'en avoir tant de croiser le fer avec
moi.
LABERDESQUE.
Qui vivra verra.
Ouvrez l'œil et le bon.
ACCIDENT DE TRAIN
- Certain docteur de notre connais-
sance fuit il y quelque temps nous
supplie de ne point l'attaquer. Bons
garçons et prenant ses doléances en
considération nous le laissons tran-
quille. Voilà qu'aujourd hui ce M.
recommence ses taquineries et puai
par où il avait péché il s'est déman-
tibuié un bras lui qui en a tant dé-
mantibulé auv autres sans aucun
titre, vrai, lui permettant de le faire.
Ce que j'avance est tellement vrai
que je mets au défi ce docteur, de
bien vouloir nous donner un démen-
ti en nous montrant son parchemin
qui a l'endroit du nom se trouve
légèrement maquillé cela doit être
sans doute l'effet de la traversée,
Nous prions ce Monsieur de bien
vouloir rester tranquille, sans quoi
nous serons obligés @ de parler et
•tAri
TAMPJL
,,--,'. ,., - ..,,.
LE RAJEUNISSEMENT DES CADRES
(Suite)
Examinons cette sélection.
Elle existe pour les officiers qui,
tous, sortent des écoles, apiès y être
entrés par voie de concours.
Ces officiers sont affectés suivant
les armes aux variétés infioies de
l'organisme militaire, chacun y tra-
vaille selon ses. aptitudes selon ses
capacités, en un mot, chacun apporte
sa pierre à l'édifice.
Au dessus du corps d'officier, existe
un corps issu de la sélection. J'ai
nommé le corps des officiers géné-
raux qui se subdivisent en généraux
de brigade, de division, de corps
d'armée, d'armée, au sommet de
cette fraction apparaît le généralis-
sime.
Examinons le cocps d'officiers gé-
néraux.
On n'arrive an grade d'officier gé-
néral qu'au choix après une longue
durée de service, mais on y arrive
généralement âgé bien après cin-
quante ans, alors qu'on ne peut es-
pérer trouver chez des hommes de
cet âge, l'énergie, le caractère, la vi-
gueur physique qui sont indispensa-
bles aux entraîneurs de masses.
Avoir l'esprit toujours en éveil, être
le premier levé, le dernier couché
quand il se couche être un homme
de décision, rapide dans l'attaqua
plus' prompt encore à la riposte, tel
est le rôle du chef.
Il doit avoir, selon le mot de Bos-
sue t : c une âme guerrière toujours
maîtresse du corps qu'elle aime », et
doit aussi faire passer cette énergie
guerrière dans les cœurs, dans les
âmes de ceux qu'il conduit.
Si l'on examine la courbe des âges
des généraux appelés à exercer les
hauts commandements, on reste
frappé do constater que la moyenne
atteint et dépasse souvent l'âge de
soixante ans !. Regardez autour de
vous ! sont ce là des généraux jeu-
nes ? Non, incontestablement. O.,
de deux armées opposées, celle qui
aura les cadres les plus jeunes, les
généraux les plus jeunes, possédant
au suprême degré les qualités du
cœur alliées au caractère, à la vi-
gueur physique, à l'esprit d'entre-
prise, celle-là aura incontestablement
la supériorité. L'axiome : c Tant va-
lent les chefs, tant valent les trou-
piers », sera toujours vrai. C'est donc
dans les jeunes qu'il faut rechercher
les qualités militaires, les développer
les exhalter enfin 1
L'histoire qui se recommence tou-
jours fournit de nombreux exemples
de ce que nous avançons et l'évolu-
tion de la Patrie Française a par-
couru son cycle glorieux sous la
conduite de chefs jeunes aussi bien
avec Charles Martel, Jeanne d'Arc,
Turenne, Condé, Maurice de Saxe,
etc , etc., qu'avec les Moreau, Bona-
parte et Napoléon.
L'évolution des armées doit être
Intimement liée à celles des peuples
et de même que les jeunes nations
n'hésitent pas à substituer aux procé-
dés routiniers des moyens nouveaux
de même qu'elles apportent au déve-
loppement de leur commerce. de leur
bien être, des procédés inspirés par
le rajeunissement de même la France
doit rajeunir ses cadres et faire place
aux jeunes.
Ce rajeunissement se ferait en
temps de guerre par la force des
choses.
Tels officiers qui sont actuellement
capitaines ou offic ers supérieurs se-
ront les généraux du temps de guerre.
Pourquoi ne pas les pousser, pour-
quoi ne pas leur permettre de mettre
leur intelligence et leur énergie au
service de la Patrie?.
On répondra qu'on ne peut pu
sans léser gravement les services
passés, mettre à la retraite des géné
raux de soixante ans et qu'une fois
leurs places prises ceux qui les au-
ront remplacées feront comme eux ;
que les nécessités budgétaires s'op-
posent à une pareille réforme et que
en temps de guerre seulement que
l'on pourra juger les vrais chefs.
NOU3 objecterons à cela qu'une ar-
mée doit être l'instrument de la guerre
que cet instrument doit être confié à
des ouvriers d'élite et que c'est plutôt
chez les jeunes qu'on rencontre les
sujets d'élite.
Nous répondrons que les exellents
officiers du temps de pàix seront les
excellents officiers du temps de
guerre.
Nous dirons aussi que l'armée ne
doit pas être asservie a une question
de buget parce que le budget est fait
pour l'armée comme pour les autres
grands organes de la nation, et non
l'armée pour le budget 1 Nous dirons
enfin que le rajeunissement des chtL
s'impose parce qu'une nation qui
veut rester jeune qui veut conserver
son indépendance et son glorieux
passée, doit avoir des chef* jeunes,
pleins de cœur, de caractère, d'éner
gie physique et de confiance dacs
l'avenir.
Napoléon, a dit : « qu'une armée
devait changer ses méthodes tous les
dix ans », chez nous les méthodes
ce sont les chefs.
MARS XXX.
L'EOHËTETfi à Li IILABD
Décidément si Max Milano n'a
su grandir dans l'estime de tous
ceux qui professent des sentiments
loyaux et républicains, par contre
depuis son entrée dans la carrière
politique il a su réaliser des pro-
gt èg énormes dans l'art de l'assi-
miler.
Comprenant l'honnêteté à la fa
çon antijuive de ses fidèles com-
par ses et de l'ex conseiller Lanzel,
le failli aux 700,000 francs ; notre
illustre maire continue la série de
ses hauts faits d'exploitation fémi-
nime.
La nouvelle victime du très ga-
lant Régis est Mlles Bob. Walter
qui eut la naïveté de lui confier
25,000 francs de ses économies. Un
billet lui fut signé en mars 1900
et la somme devait être rembour-
sée avant la fin de la même année.
Il faut croire que les temps sont
durs et que notre socialiste anti-
juif, malgré ses 12,000 francs d'al-
location municipale et ses 900 francs
de frais de. représentation, s'en-
dête comme un bouclier, car Mlle
Bob Walter attendit vainement le
paiement de son effet. Lasse de sol-
liciter elle vient de mettre saisie
arrêt à la caisse municipale sur le
traitement de notre illustre maire.
C'est probablement pour suivre les
préceptes galants de ses nobles an-
cêtres savoyards (ou calabrais) que
Milano Régis exploite les femmes.
Pour mémoire nous citerons les
principales :
1- Mme Gabaude à laquelle il fit
ouvrir la Brasserie Antijuive pour
boulotter la recette ne se contentant
pas de licher à. la cave de la pa-
tronne.
2* Mlle Marie-Jeanne Brun à la-
quelle il souscrivit un billet de
25,000 francs payable le jour de son
mariage.
3- Mlle Bob Walter tapés pour la
somme rondette de 25,000 francs.
Nous négligeons le menu fretin
Dames du Souvenir et autres admi-
ratrices dont le tribut fut surtout
pécuniaire.
Malheureusement tout passe, tout
lasse, tout casse. La boutique Mi-
lanesque d'exploitation de la fcftiae
humaine DO fait plus ses frais.
L'huissier est venu saisir. A bien-
tôt la faillite.
1 UN REPUBLICAIN
A notre grande surprise M. Mélia,
que nous savons être un Républicain
éprouvé, dans le but de faire cesser
les attaques dirigées contre lui dans
l Antijuif donne à ce journal une
annonce.
Ce n'est pas ordinairement par
ces accoyeurs qu'on fait taire un
adversaire. Au contraire on contri-
bue à sa prospérité et à l'accroise-
ment de sa puissance.
La voie judiciaire était cependant
tout indiquée à M. Mélia pour con-
fondre et abattre ses calomniateurs,
il est regrettable qu'il n'ait pas su
faire son devoir.
LA RÉDACTION.
Le Socialisme de Six mille balles
DE MUSTAPHA
(Aléas Chase) et sa bande
Les conseillers municipaux de
Mustapha qui affirment journelle-
ment leurs idées socialistes ont agi
en crapules vis-à-vis d'un pauvre
chemi ot.
Voici les faits. Celui-ci à la suite
d'un accident avait subi l'année der-
nière l'amputation d'une jambe.
L'ancien Conseil municipal de Mus-
tapha prenant - en considération -- la
situation d'une malheureuse victime
dn travail, avait décidé de lui acheter I
une jambe de bois et l'avait comman- 1
du à M. Guérin, opticien, rue Bab-
Azoun, fournisseur de la commune
de Mustapha.
La semaine dernière M. Guérin,
après un an d'attente présente la fac-
ture au Conseil municipal de Musta-
pha. Chaze dit six mille balles et sa
bande refusent de payer, sous pré-
texte que ce n'est pas eux qui ont
commandé cette jambu de bois, et que
cette dépende et d'ailleurs inutile, vu
qu'une jambe de bois c'eat du luxe
ce dont un cheminot peut bien se
passer.
Ainsi braves cheminots, vous pou-
vez vous casser bras et jambes. Res-
ter estropiés et difformes toute votre
vie, M. Chaze ancien cheminot trou-
ve que c'est du luxe que de remplacer
un membre qui vous manque.
Je ne sais pas s'il penserait de
même le jour où on lui démontera une
épaule. C'est alors qu'il en réclamera
une en boia pour pouvoir épauler son
fusil.
VLAN.
BRAVO ESPAGNOL !
L Espagne pays ultia catholique,
fief des moines et des jésuites, ber-
ceau du fanatisme religieux, terre
natale des inquisiteurs du moyen
âge, a en ce moment, un superbe
mouvement de révolte contre tes
agissements de la prétraille qui la
conduit tous les jours à sa perte.
Depuis une semaine, la foule rugis-
sante, parcourt les rues des princi-
pales villes espagnoles, poussant
,des cris de mort contre les prêtres,
pourchassant à coup de pierre les
moines, qu'ils rencontrent, lapidant
les couvents et les incendiant même
A Satagosse, à Valence, à Gre-
nade, à Madrid la capitale, foyers
cléricaux, le peuple, à exaspéré par
les spoliations et les attentats de
toutes sortes, commis par les cléri.
caux, se réveille et prend sa Revan
che, ,
Et pendant que le peuple espagnol,
catholique, se soulève contre les
prétraille, et emploie pour t'en dé-
barasser le feu et le plomb nous
français qui sommes pour la plupart
pas religieux, comme remède au
mal clérical nous ne faisons que
voter des lois qui, ne porteront au-
cun préjudice au clergé. Si les socia-
listes et républicains veulent en
finir à tout jomais avec la dénomi-
nation cléricale, ils n'ont qu'à sui-
vre l'exemple de leurs frères espa
nois et attaquer, le fusil à la main,
tout les ensoutanés.
Et l'issue de la lutte vous sera
certainement favorable.
Car si en Espagne où le gouver-
nement est conservateur et parcon-
séquent allié des jésuites, les mesu.
res d ordies, très rigoureuses cepen-
dant, ont été inéfficaces à protéger
les cléricaux contre les violences de
la foule, en France, pays républi-
cain le peuple, n'ayant pas à crain-
dre une repression sanglante de la
part des gouvernants, peut facile-
ment et impunément, anéantir toute
lia cléricalfoulle.
Si les républicains et les socialis-
tes, employaient ces moyens radi-
caux on ne verrait plus des subbots
de la réaction entraver la marche de
l'idée républicaine.
Si le peuple sabrait toutes les tê-
tes de calotin, la France républi-
caine ne subirait pas l'affront de
voir un Régis, se déclarer républi
cain alorsqu il et le représentant des
jésuites.
Si les couvents et les séminaires
étaient la proie des flammes nous
n'aurions plus à la Chambre des
pertubatenrs, comme Lasiès, Firmin
Faure, Drumont et Morinaud qui
par leur obborition systématique
empêchent le vote des lois concer
nant l'amélioration du sort des
travailleurs.
Le jour qu'il n'y aura plus un ca-
lotin en France, le peuple libr e sera
heureux, et l'idéal républicain socia-
liste pourra enfin se réaliser.
BRAVO ESPANOLES
Espana pais ultra catolico, pos-
session de los monjes y jésultas,
cuna del fanatismo religioso, tiena
natal de los inquisidores de la édad
média, tiene en este momento un
hermoso movimento de levanta-
mento en contra las manobras de
la sotana que les conduce cada dia
à su perdida.
Desde una semana, el pueblo ra-
bloso, recorre las calles principales
vociferando gritoademuerte encon-
tra de los curas, persiguiendolos a
pedradas los monjes que encuen-
tran, y destrugendo, los oouventos
y quemando los cuando puede.
A Saragoza, Valencia, Grenada,
Madrid, centros clericales el pueblo
exasperado por los iobos, y los
atentados de todo genero cometida
por esas aver de rapina se subleva
y toma su Revancha de todos los
sufrimentos que ha padecido.
ÉCHOS
ON nous affirme que la raison pour
laquelle le consul italien refusait
de délivrer patente nette, est qu é-
tant allé au service de la salubrité
Municipal pour s'informer de 1 état
sanitaire de la Ville il fut accueilli
au cri de : A bas les Juifs ! et ne
au cri de: A bas les juifs et L
put obtenir d'autres renseignements.
Effrayé des ravages que le microbe
antijuif produit sur l'esprit humain,
il revint bien décidé à faire tout son
possible pour éviter la propagation
de cette maladie dangereuse en Ita-
lie.
Ce n'est que sur l'affirmatiod de
nos amis que le mal n'était pu con-
tagieux qu'il est revenu sur sa déci-
sion, mais ce n'a pas été sans peine.
On dit que le comitéde la Patrie
Française s'est décidé à donner
l'investiture à Max Régis, quand
celui-ci leur eut prouvé qu'il se fai-
sait adresser sa correspondance à
Barcelone chez les frères dea écoles
chrétiennes, calle del Condal, sous
le nom de baron de Mélier de La-
barthe. Excusez du peu.
LE général des Bourricots n'est pas
content des nouvelles qu'il re-
çoit de son ami le général des Jé-
suites, cela marche fort mal en Es-
pagne ou partout le peuple se sou-
lève contre les oppresseurs noirs.
A Madrid, à Valence, à Saragosse,
à Barcelone l'élan Républicain Ré-
volutionnaire est admirable et de-
vant lui les Jésuites et leurs com-
plices prennent la fuite.
Bravo les Espagnols et Vive la
Liberté.
POURQUOI la Dépêche qui se vante
t d être un journal d'informations
n'a t elle pas soufflé mot de la dé-
bacle Salières. Il est en effet bien
dur pour le parti antiiuif réaction-
tionnaire que le Tribunal de Com-
merce n'est en grande partie occupé
que par les affaires peu propres de
ses chefs.
Qs»-
VIANDE cachir. — Il nous parvient
Y que M. Poirier, conseiller mu-
nicipal antijuif, charcutier de pro-
fession, c'est à dire faiseur de co-
chonneries, a acheté, ces ours der-
niers, trente porcs à M. Rodolphe
Mantout.
Décidément M. Poirier vous n'ê-
tes guère intelligent, aller acheter
des cochons à un sale juif quand
vous en avez tant à l'Autel des Vi-
vres qui ne demandent pas mieux
que de se vendre ?
En bas les Juifs 1
mmmssmÊammmemmmBÊmstmmmrn -
m iiim/Kts Hins ;
J'ai vainement attendu les té-
moins des conseillers municipaux
que j'ai traités de lâches dans mon
dernier numéro. Celà ne m'égmne
pas de leur part. Ils sont les dignes
valets de leur maître en l'art de
flancher. Max Milano qui n'a ja-
mais eu le courage, lui qui se vante
d'en avoir tant de croiser le fer avec
moi.
LABERDESQUE.
Qui vivra verra.
Ouvrez l'œil et le bon.
ACCIDENT DE TRAIN
- Certain docteur de notre connais-
sance fuit il y quelque temps nous
supplie de ne point l'attaquer. Bons
garçons et prenant ses doléances en
considération nous le laissons tran-
quille. Voilà qu'aujourd hui ce M.
recommence ses taquineries et puai
par où il avait péché il s'est déman-
tibuié un bras lui qui en a tant dé-
mantibulé auv autres sans aucun
titre, vrai, lui permettant de le faire.
Ce que j'avance est tellement vrai
que je mets au défi ce docteur, de
bien vouloir nous donner un démen-
ti en nous montrant son parchemin
qui a l'endroit du nom se trouve
légèrement maquillé cela doit être
sans doute l'effet de la traversée,
Nous prions ce Monsieur de bien
vouloir rester tranquille, sans quoi
nous serons obligés @ de parler et
•tAri
TAMPJL
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