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LE VOYAGEUR,
heureusement, cette dernière ligne a eu à supporter, de son
côté, des dégâts considérables. Les ponts de Besons et de
Rouen ont été détruits par l'incendie. La station de Sot-
teville a été brûlée ; d'autres dégâts moins importans ont
été faits sur la ligne. Sans l'énergique intervention de la
garde nationale, les ponts d'Oissel et du Manoir auraient
été complètement détruits. On a été assez heureux pour
arrêter un commencement d'incendie.
La destruction du pont de Rouen sépare le chemin de
fer du Havre de celui de Rouen; cette solution de conti-
nuité est très-fâcheuse. Les efforts des deux compagnies
devront tendre à réparer ce désaslre avec toute la célérité
possible. On peut compter sur l'intérêt des deux compa-
gnies qui ont fait leurs preuves, pour abréger autant que
faire se pourra le temps nécessaire à la reconstruction de
cet ouvrage d'art. L'exploitation partielle au-delà de Mai-
sons est rétablie; dès ce matin une partie du matériel était
transportée dans cette dernire ioca'ité, notamment les wa-
gons de poste.
Chemin de fer du Nord.
La station de Saint Denis a été incendiée; le pont-canal
a été détruit.
Toules les stations comprises entre Saint-Denis et l'île
Adam ont été bûlées.
Voici des détails circonstanciés sur l'incendie de l'im-
portante gare de l'ontoise :
Dans la journée du 25 février, on était prévenu dans la
ville et les environs que des malfaiteurs se ruaient sur les
établissemens de la ligne du Nord. Le soir, d'immenses
lueurs, qui se propageaient rapidement de station en sta-
tion dans la vallée de Montmorency, annonçaient l'appro-
che de la bande incendiaire.
Vers dix heures, le 57" de ligne, arrivant de Paris, fut
rassemblé, et plusieurs compagnies, le colonel et le sous-
préfet en tète, ainsi qu'un détachement de gardes natio-
naux de la commune de Saint-Ouen, vinrent prendre posi-
tion dans la gare, à l'ouverture de la tranchée de Maubuis-
son, afin d'en défendre l'accès. Mais bientôt l'autorité se
retira sans laisser aucun ordre. Avant qu'on eût cherché
à connaître les forces des assaillans, la panique avait ga-
gné de proche en proche. A minuit, une quarantaine d'in-
dividus, sans armes, déjà ivres, survinrent ; ils envahirent
le café de la station et s'y firent servir à boire.
Deux heures se passèrent durant lesquelles on dut aller
jusqu'à la ville, à deux kilomètres de distance, pour leur
chercher des vivres. Puis ils incendièrent et dévastèrent
le bâtiment principal de la gare Seuls, quelques employés
que la prévision de cette catastrophe avaient fait déména-
ger la veille, opposèrent une énergique et vainc résistance.
Bientôt la bande s'accrut de quelques mauvais sujets des
environs. Le ravage s'étendit à la halle aux marchandises,
qui renfermait alors une quarantaine de wagons chargés
pour la plupart d'objets précieux. Au péril de leur vie, les
employés parvinrent à sauver de la malle de l'Inde d'im-
portantes valeurs qu'elle contenait. Les flammes, poussées
par un ouragan terrible, dévorèrent rapidement ces vastes
constructions en planches.Tout, jusqu'aux cendres, dispa-
rut du sol, qui resta jonché de débris en fer et fonte des
wagons. Plusieurs individus, mieux conseillés, s'étaient
empressés d'en débarrasser quelques-uns pour sauver leur
contenu ; le pillage eut lieu.
A neuf heures du matin de larges foyers existaient en-
core dans les chantiers de coke et de traverse. Une épaisse
fumée s'échappait des batimens dévastés. Le d sordre était
à son comb'e. Quelques jeunes gens des localités voisines
entretenaient les feux. Une foule considérable contemplait
avec émotion cette scène de vandalisme. Toute surveillan-
ce, tout secours avaient disparu. Enfin, à deux heures,
une colonne composé de 1,500 hommes du 57e de ligne,
d'une centaine de gardes nationaux avec leurs chefs et of-
ficiers supérieurs, tambours et musique t n tête, précédés
des autorités locales et escortés des deux tiers de la popu-
lation de Pontuise et Saint-Ouen, s'ébranla et vint cerner
et envahir cette gare anéantie. Plus de cinquante des mal-
faiteurs furent arrêtés.
On cite avec éloge la conduite de MM. Batardy, contrô-
leur de la gare de Paris; Galotte et Prévost, employés à
celle de Pontoise; Poreaux et Henri Chevillet, sapeurs-
pompiers de Saint-Ouen et de Pontoise.
La gare de l'Ile-Adam a également été anéantie. Quel-
ques malfaiteurs ont suffi pour la détruire de fond en com-
ble. Ils ont ensuite poussé vers celle de Beaumont. Une
simple démonstration les a fait rétrograder. Des habitans
de l'Ile-Adam en ont arrêté sans résistance une trentaine.
Des dommages plus considérables ont, dit-on, été éprou-
vés par la ligne du Nord, au delà d'Amiens ; plusieurs sta-
tions auraient été incendiées, et un pont sur l'Escaut aurait
été détruit.
DJS détails circonstanciés nous manquent pour les loca-
lités éloignées, mais ces détails ne tarderont pas à être con-
nus; les compagnies ont été invitées a faire un rapport sur
les dommages éprouvés sur leurs lignes.
On évalue à 10 millions ces honteux désastres, dont les
auteurs sont en partie entre les mains de la justice.
MWW*.» *3»* • r r -————. - » »t 404
* h.,""
ORGANISATION PROVISOIRE DES SERVICES. m
Chemin de fer de Paris au Havre. tuwlkl
AVIS.
Par suite de l'interruption sur la ligne du chemin de fer
de Paris à Rouen, le service est momentané ment organisé
de Paris au Havre comme suit : -~-~ -~~M~jt
., DÉPARTS DE MAISONS à I heure, matin.
~'
h te —1 |L,g] 2 » soir.
— » »
Trajet de Maisons à Rouen en 4 h. 23 m.
DÉPARTS DE ROUEN. 2 h. matin.
—— 8 » »
— 4 » soir.
— 8 » »
Trajet de Rouen au Havre en 2 h. 45 m.
DÉPARTS DU HAVRE 8 h. matin.
— » soir.
- 5 » »
10 » »
Trajet du Havre à Rouen en 2 h. 45 m.
DÉPARTS DE ROUEN 7 h. matin.
— » soir.
— 5 » »
— 10 » »
Trajet de Rouen à Maisons en 3 h. 44 m.
Les voyageurs avec leurs bagages devront être rendus
à la gare de la rue d'Amsterdam trois heures avant les dé-
parts de Maisons ; ils seront transportés par des omnibus de
la gare de Paris à la station de Maisons.
Chemin de fer du Nord. j
Depuis plusieurs jours, la circulation est complètement
rétablie sur le chemin de fer du Nord. Le service se fait
comme suit:
8 heures du matin. — Paris à Compiègne. - *
8 h. 30 minutes du matin.—Paris à Boulogne, Lille, Va-
lencieiines, Bruxelles.
12 heures du matin. — Paris à Boulogne, Lille, Valen-
ciennes.
J2 heures 13 minutes du matin. — Paris à Compiègne,
Lille, Valenciennes.
5 heures 15 minutes du soir. — Paris à Compiègne,
Lille, Valenciennes.
7 heures du soir. — Paris à Boulogne, Lille, Valencien-
nes.
8 h. du soir. — Paris à Lille, Valenciennes, Bruxelles.
8 heures 15 minutes du soir. — Paris à Pontoise, Va-
lenciennes, Bruxelles.
Les trains desserviront les stations intermédiaires d'a-
près le service antérieur, à l'exception des stations de
Saint-Denis, Enghien, Ermont,Franconville et Herblay,
dans lesquelles, par suite de la destruction des bâtimens,
tout service est provisoirement suspendu. m
.--o., -¡j.
Chemin de fer de Parts à Versailles (rive droite).
Par suite de la destruction du pont d'Asnières, le service
du chemin de fer de Paris à Versailles, par la rive droite,
est provisoirement modifié comme suit : ~;~, .~<~-<
REVUE DES THEATRES.
THEATRE DE LA NATION (Opéra'. — Un chant na-
tional d'un beau caractère a été exécuté au théâtre de la
Nation (grand Opéia). La musique est de M. Adolphe Vo-
gel, qui, en 1830, s'était fait connaître par une belle inspi-
ration dont on a conservé souvenir. Ce nouveau chant est
digne de son niné, et place M. Vogel parmi nos meilleurs
compositeurs. Les paroles sont de M. Hippolyte Lucas.
THEATRE DE LA REPUBLIQUE (Théâtre-Français),
— La réouverture a eu lieu parla reprise des Aristocra-
ties, de M. Etienne Arago. M. Brindeau a chanté la Mar
scillaise, sinon avec beaucoup de voix, du moins avec une
bonne volonté qui a fait excuser la faiblesse de ses moyens.
On répète les Vêpres Siciliennes. — Mlle Rachel doit ren-
trer dans les Horaces. On dit que la jeune tragédienne doit
déclamer la Marseillaise. Nous craignons que cette ten-
tative, en nous privant de l'admirable musique de ce chant
national, ne nous fasse regretter la voix de M. Brindeau.
OPELA-COMIQUE. — La réouverture de ce théâtre
s'est faite lundi dernier par Haydée, dont la représentation
a eu lieu au bénéfice des bless's.
Dans les entr'actes, Roger a chanté la Marseillaise, et
Hermann-Léon le Chant du Départ.
Mardi, on a donné la Suit de Noël et Gille ravisseur
Ce soir-là, c'est Audran qui a chanté la Marseillaise.
A la seconde représentation, Gille Ravisseur a obtenu
l'éclatante confirmation du brillant succès qui lui avait été
assuré dès le premier jour. Il nous tardait de Je constater,
et en payant aux artistes le tribut d'éloges auxquels ils ont
droit, de réparer le tort involontaire de notre collaborateur,
qui, par une inadvertance qu'il regrette vivement, a oublié,
dans le compte-rendu de la première représentation de
mentionner la part si importante qu'Hermann-Léon a
prise à l'excellente exécution de l'œuvre de Grisar. En effet,
Hermann-Léon est parfait dans le rôle de Crispin, qu'il
joue avec beaucoup de verve comique, et où il chante de la
manière la plus remarquable un grand air coupé à l'italien-
ne et le ravissant duo de la reconnaissance avec Gille.
Quant aux autres artistes, à Mocker surtout, à Sainte-Foy,
Grignon, Emon, et Mlle Lemercier, nous ne pouvons que
nous reférer à ce que nous avons déjà dit à leur sujet dans
notre dernier numéro.
L'OPÉRA-NATIONAL a joué pour sa réouverture Aline.
Le ballet des Vivandières du Brasseur de Preston, si Lien
réglé par Lerouge, est bien exécuté par lui et MMlles Ri-
chard et Auriol.
Le Vingt-quatre Février, chant p3triotique de M. AI-
boise, musique de M. Georges Bousquet, a été fort bien
chanté par Pauly. Cet acteur et Chenets ont enlevé le duo :
Amour sacré de la patrie.
— La semaine dernière, un artiste, qui, pendant quelque
temps, a fait partie du personnel de l'Opéra, le baryton
Ilennelle, a débuté dans le iôle du comte de Saldagne de
Gastibelza. Il s'en est tiré très avantageusement comme
acteur et comme chanteur, et a été parfaitement accueilli
par le public.
Le THÉATRE-HISTORIQUE joue son Monte-Cristo en
deux soirées.
— Monte-Cristo a été donné au profit des blessés. 11 y
avait du monde. Le succès interrompu par la révolution va
reprendre.
VARIÉTÉS.—Ce théâtre a rouvert un des premiers par
une représentation au bénéfice des blessés.
VAUDEVILLE. — Incessamment l'ouverture.
THÉATRE-MONTANSIER (Palais-Royal).-On aurait
désiré reprendre le Banc d'Huîtres ; mais Mlle Scriwaneck
a profilé, à ce qu'il paraît, de la révolution pour faire un
voyage en Angleterre. - .., -
PORTE-SAINT-MARTIN. — Ce - théâtre a donné, sa-
medi, une représentation gratuite du Chiffonnier. Cette
représentation a eu lieu à deux heures de l'après-midi, et
avait attiré une foule immense. L'altitude du public popu-
laire qui remplissait la salle a été calme et solennelle. Fré-
dérick a joué son rôle avec la verve splendide qui distin-
gue son vigoureux talent. Mlle Clarisse et Jemma ont con -
tribué puissamment à l'éclat de cette fête improvisée. La
Porte-Saint-Martin vient de représenter Guillaume Tell,
drame imité de Schiller. Le sujet est réellement de circons-
tance. , - ttt~ ~tt~M~~M a. t'.
LE VOYAGEUR,
heureusement, cette dernière ligne a eu à supporter, de son
côté, des dégâts considérables. Les ponts de Besons et de
Rouen ont été détruits par l'incendie. La station de Sot-
teville a été brûlée ; d'autres dégâts moins importans ont
été faits sur la ligne. Sans l'énergique intervention de la
garde nationale, les ponts d'Oissel et du Manoir auraient
été complètement détruits. On a été assez heureux pour
arrêter un commencement d'incendie.
La destruction du pont de Rouen sépare le chemin de
fer du Havre de celui de Rouen; cette solution de conti-
nuité est très-fâcheuse. Les efforts des deux compagnies
devront tendre à réparer ce désaslre avec toute la célérité
possible. On peut compter sur l'intérêt des deux compa-
gnies qui ont fait leurs preuves, pour abréger autant que
faire se pourra le temps nécessaire à la reconstruction de
cet ouvrage d'art. L'exploitation partielle au-delà de Mai-
sons est rétablie; dès ce matin une partie du matériel était
transportée dans cette dernire ioca'ité, notamment les wa-
gons de poste.
Chemin de fer du Nord.
La station de Saint Denis a été incendiée; le pont-canal
a été détruit.
Toules les stations comprises entre Saint-Denis et l'île
Adam ont été bûlées.
Voici des détails circonstanciés sur l'incendie de l'im-
portante gare de l'ontoise :
Dans la journée du 25 février, on était prévenu dans la
ville et les environs que des malfaiteurs se ruaient sur les
établissemens de la ligne du Nord. Le soir, d'immenses
lueurs, qui se propageaient rapidement de station en sta-
tion dans la vallée de Montmorency, annonçaient l'appro-
che de la bande incendiaire.
Vers dix heures, le 57" de ligne, arrivant de Paris, fut
rassemblé, et plusieurs compagnies, le colonel et le sous-
préfet en tète, ainsi qu'un détachement de gardes natio-
naux de la commune de Saint-Ouen, vinrent prendre posi-
tion dans la gare, à l'ouverture de la tranchée de Maubuis-
son, afin d'en défendre l'accès. Mais bientôt l'autorité se
retira sans laisser aucun ordre. Avant qu'on eût cherché
à connaître les forces des assaillans, la panique avait ga-
gné de proche en proche. A minuit, une quarantaine d'in-
dividus, sans armes, déjà ivres, survinrent ; ils envahirent
le café de la station et s'y firent servir à boire.
Deux heures se passèrent durant lesquelles on dut aller
jusqu'à la ville, à deux kilomètres de distance, pour leur
chercher des vivres. Puis ils incendièrent et dévastèrent
le bâtiment principal de la gare Seuls, quelques employés
que la prévision de cette catastrophe avaient fait déména-
ger la veille, opposèrent une énergique et vainc résistance.
Bientôt la bande s'accrut de quelques mauvais sujets des
environs. Le ravage s'étendit à la halle aux marchandises,
qui renfermait alors une quarantaine de wagons chargés
pour la plupart d'objets précieux. Au péril de leur vie, les
employés parvinrent à sauver de la malle de l'Inde d'im-
portantes valeurs qu'elle contenait. Les flammes, poussées
par un ouragan terrible, dévorèrent rapidement ces vastes
constructions en planches.Tout, jusqu'aux cendres, dispa-
rut du sol, qui resta jonché de débris en fer et fonte des
wagons. Plusieurs individus, mieux conseillés, s'étaient
empressés d'en débarrasser quelques-uns pour sauver leur
contenu ; le pillage eut lieu.
A neuf heures du matin de larges foyers existaient en-
core dans les chantiers de coke et de traverse. Une épaisse
fumée s'échappait des batimens dévastés. Le d sordre était
à son comb'e. Quelques jeunes gens des localités voisines
entretenaient les feux. Une foule considérable contemplait
avec émotion cette scène de vandalisme. Toute surveillan-
ce, tout secours avaient disparu. Enfin, à deux heures,
une colonne composé de 1,500 hommes du 57e de ligne,
d'une centaine de gardes nationaux avec leurs chefs et of-
ficiers supérieurs, tambours et musique t n tête, précédés
des autorités locales et escortés des deux tiers de la popu-
lation de Pontuise et Saint-Ouen, s'ébranla et vint cerner
et envahir cette gare anéantie. Plus de cinquante des mal-
faiteurs furent arrêtés.
On cite avec éloge la conduite de MM. Batardy, contrô-
leur de la gare de Paris; Galotte et Prévost, employés à
celle de Pontoise; Poreaux et Henri Chevillet, sapeurs-
pompiers de Saint-Ouen et de Pontoise.
La gare de l'Ile-Adam a également été anéantie. Quel-
ques malfaiteurs ont suffi pour la détruire de fond en com-
ble. Ils ont ensuite poussé vers celle de Beaumont. Une
simple démonstration les a fait rétrograder. Des habitans
de l'Ile-Adam en ont arrêté sans résistance une trentaine.
Des dommages plus considérables ont, dit-on, été éprou-
vés par la ligne du Nord, au delà d'Amiens ; plusieurs sta-
tions auraient été incendiées, et un pont sur l'Escaut aurait
été détruit.
DJS détails circonstanciés nous manquent pour les loca-
lités éloignées, mais ces détails ne tarderont pas à être con-
nus; les compagnies ont été invitées a faire un rapport sur
les dommages éprouvés sur leurs lignes.
On évalue à 10 millions ces honteux désastres, dont les
auteurs sont en partie entre les mains de la justice.
MWW*.» *3»* • r r -————. - » »t 404
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ORGANISATION PROVISOIRE DES SERVICES. m
Chemin de fer de Paris au Havre. tuwlkl
AVIS.
Par suite de l'interruption sur la ligne du chemin de fer
de Paris à Rouen, le service est momentané ment organisé
de Paris au Havre comme suit : -~-~ -~~M~jt
., DÉPARTS DE MAISONS à I heure, matin.
~'
h te —1 |L,g] 2 » soir.
— » »
Trajet de Maisons à Rouen en 4 h. 23 m.
DÉPARTS DE ROUEN. 2 h. matin.
—— 8 » »
— 4 » soir.
— 8 » »
Trajet de Rouen au Havre en 2 h. 45 m.
DÉPARTS DU HAVRE 8 h. matin.
— » soir.
- 5 » »
10 » »
Trajet du Havre à Rouen en 2 h. 45 m.
DÉPARTS DE ROUEN 7 h. matin.
— » soir.
— 5 » »
— 10 » »
Trajet de Rouen à Maisons en 3 h. 44 m.
Les voyageurs avec leurs bagages devront être rendus
à la gare de la rue d'Amsterdam trois heures avant les dé-
parts de Maisons ; ils seront transportés par des omnibus de
la gare de Paris à la station de Maisons.
Chemin de fer du Nord. j
Depuis plusieurs jours, la circulation est complètement
rétablie sur le chemin de fer du Nord. Le service se fait
comme suit:
8 heures du matin. — Paris à Compiègne. - *
8 h. 30 minutes du matin.—Paris à Boulogne, Lille, Va-
lencieiines, Bruxelles.
12 heures du matin. — Paris à Boulogne, Lille, Valen-
ciennes.
J2 heures 13 minutes du matin. — Paris à Compiègne,
Lille, Valenciennes.
5 heures 15 minutes du soir. — Paris à Compiègne,
Lille, Valenciennes.
7 heures du soir. — Paris à Boulogne, Lille, Valencien-
nes.
8 h. du soir. — Paris à Lille, Valenciennes, Bruxelles.
8 heures 15 minutes du soir. — Paris à Pontoise, Va-
lenciennes, Bruxelles.
Les trains desserviront les stations intermédiaires d'a-
près le service antérieur, à l'exception des stations de
Saint-Denis, Enghien, Ermont,Franconville et Herblay,
dans lesquelles, par suite de la destruction des bâtimens,
tout service est provisoirement suspendu. m
.--o., -¡j.
Chemin de fer de Parts à Versailles (rive droite).
Par suite de la destruction du pont d'Asnières, le service
du chemin de fer de Paris à Versailles, par la rive droite,
est provisoirement modifié comme suit : ~;~, .~<~-<
REVUE DES THEATRES.
THEATRE DE LA NATION (Opéra'. — Un chant na-
tional d'un beau caractère a été exécuté au théâtre de la
Nation (grand Opéia). La musique est de M. Adolphe Vo-
gel, qui, en 1830, s'était fait connaître par une belle inspi-
ration dont on a conservé souvenir. Ce nouveau chant est
digne de son niné, et place M. Vogel parmi nos meilleurs
compositeurs. Les paroles sont de M. Hippolyte Lucas.
THEATRE DE LA REPUBLIQUE (Théâtre-Français),
— La réouverture a eu lieu parla reprise des Aristocra-
ties, de M. Etienne Arago. M. Brindeau a chanté la Mar
scillaise, sinon avec beaucoup de voix, du moins avec une
bonne volonté qui a fait excuser la faiblesse de ses moyens.
On répète les Vêpres Siciliennes. — Mlle Rachel doit ren-
trer dans les Horaces. On dit que la jeune tragédienne doit
déclamer la Marseillaise. Nous craignons que cette ten-
tative, en nous privant de l'admirable musique de ce chant
national, ne nous fasse regretter la voix de M. Brindeau.
OPELA-COMIQUE. — La réouverture de ce théâtre
s'est faite lundi dernier par Haydée, dont la représentation
a eu lieu au bénéfice des bless's.
Dans les entr'actes, Roger a chanté la Marseillaise, et
Hermann-Léon le Chant du Départ.
Mardi, on a donné la Suit de Noël et Gille ravisseur
Ce soir-là, c'est Audran qui a chanté la Marseillaise.
A la seconde représentation, Gille Ravisseur a obtenu
l'éclatante confirmation du brillant succès qui lui avait été
assuré dès le premier jour. Il nous tardait de Je constater,
et en payant aux artistes le tribut d'éloges auxquels ils ont
droit, de réparer le tort involontaire de notre collaborateur,
qui, par une inadvertance qu'il regrette vivement, a oublié,
dans le compte-rendu de la première représentation de
mentionner la part si importante qu'Hermann-Léon a
prise à l'excellente exécution de l'œuvre de Grisar. En effet,
Hermann-Léon est parfait dans le rôle de Crispin, qu'il
joue avec beaucoup de verve comique, et où il chante de la
manière la plus remarquable un grand air coupé à l'italien-
ne et le ravissant duo de la reconnaissance avec Gille.
Quant aux autres artistes, à Mocker surtout, à Sainte-Foy,
Grignon, Emon, et Mlle Lemercier, nous ne pouvons que
nous reférer à ce que nous avons déjà dit à leur sujet dans
notre dernier numéro.
L'OPÉRA-NATIONAL a joué pour sa réouverture Aline.
Le ballet des Vivandières du Brasseur de Preston, si Lien
réglé par Lerouge, est bien exécuté par lui et MMlles Ri-
chard et Auriol.
Le Vingt-quatre Février, chant p3triotique de M. AI-
boise, musique de M. Georges Bousquet, a été fort bien
chanté par Pauly. Cet acteur et Chenets ont enlevé le duo :
Amour sacré de la patrie.
— La semaine dernière, un artiste, qui, pendant quelque
temps, a fait partie du personnel de l'Opéra, le baryton
Ilennelle, a débuté dans le iôle du comte de Saldagne de
Gastibelza. Il s'en est tiré très avantageusement comme
acteur et comme chanteur, et a été parfaitement accueilli
par le public.
Le THÉATRE-HISTORIQUE joue son Monte-Cristo en
deux soirées.
— Monte-Cristo a été donné au profit des blessés. 11 y
avait du monde. Le succès interrompu par la révolution va
reprendre.
VARIÉTÉS.—Ce théâtre a rouvert un des premiers par
une représentation au bénéfice des blessés.
VAUDEVILLE. — Incessamment l'ouverture.
THÉATRE-MONTANSIER (Palais-Royal).-On aurait
désiré reprendre le Banc d'Huîtres ; mais Mlle Scriwaneck
a profilé, à ce qu'il paraît, de la révolution pour faire un
voyage en Angleterre. - .., -
PORTE-SAINT-MARTIN. — Ce - théâtre a donné, sa-
medi, une représentation gratuite du Chiffonnier. Cette
représentation a eu lieu à deux heures de l'après-midi, et
avait attiré une foule immense. L'altitude du public popu-
laire qui remplissait la salle a été calme et solennelle. Fré-
dérick a joué son rôle avec la verve splendide qui distin-
gue son vigoureux talent. Mlle Clarisse et Jemma ont con -
tribué puissamment à l'éclat de cette fête improvisée. La
Porte-Saint-Martin vient de représenter Guillaume Tell,
drame imité de Schiller. Le sujet est réellement de circons-
tance. , - ttt~ ~tt~M~~M a. t'.
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