2 MAI 1922. — BULLETIN QUOTIDIEN DE PRESSE ETRANGERE. — N° 2043 4
des événements pourra nous offrir en dix
années. L'autre moyen de nous obliger à
refuser le pacte consiste à y affirmer à
nouveau, sans restrictions, le droit aux
soi-disant sanctions. Nous devons refuser
de nous laisser entraîner au son des pa-
roles pacifiques et des pastorales sur une
prairie où l'on veut nous charger de nou-
velles chaînes que l'on prétend être des
couronnes de fleurs.
Ici, l'Angleterre et la France se combattent
âprement et celui qui lit la presse de ces
deux pays retrouve, moins voilée, la même
animosité qui règne ici dans les deux
camps.
Chaque jour, le Temps déclare que la
France ne devrait pas rester à la confé-
rence et chaque jour il affirme, en traves-
tissant les faits, que Lloyd George ruine
Ici l'Europe et détruit l'alliance anglo-fran-
çaise. Bien que l'animosité, déjà profonde,
s'accentue sans cesse, il est clair que le
Temps présente faussement les intentions
de Lloyd George, et que Lloyd George sou-
haite toujours d'éviter la rupture. Il tire
dans les jambes eil les bras, mais non dans
les parties vitales.
Il ne fut jamais aussi difficile qu'à pré-
sent de prévoir l'avenir de la conférence,
car personne ne peut savoir à Gênes ce
que. Ni. Barthou dira, entendra, et décidera
à Paris.
Il est possible que le crack désiré par
tous les bons Chauvins de France se pro-
duise et il est également possible qu'un
compromis intervienne sur les affaires
russes et le pacte. Ce rt¡a.:ins optimistes
croient que Barthou , gagné par la person-
nalité de Lloyd George, et instruit par
l'isolement de la France, espère convaincre
Paris qu'une modification essentielle de la
politique est nécessaire. C'est là une con-
ception difficile à accepter. - Th. Wolff.
BERLINER TAGERLATT, 29. 4. soir.
M. LLOYD GEORGE ET L'OPINION BRI-
TANNIQUE. - Il es!! évident que la con-
férence de Gônro r* ^Vldent que la con-
férence de Gênes est dans une situation
critique. M. Lloyd George paraît labourer
le sable Les apôtres de la ha.ine, irépan,.
dus dans toute l'Europe ne le prouvent que
trop. dans touterEEuurmopnee ne le prouvent que
ses n-mc, « l'idéal d'une Europe pa-
cifique, il est assailli soit par les rouges
de la révolution soit par llels noirs de la
réaction. Ce damier rouge et noir est inca-
pable de produire la coul-eur blanche qui
est l'emblème de la Paix.
Le Premier a fourni son, explication des
événements qui menacent d'un échec 1a,
conférence de Gênes : « Le terrible mé-
lange de races grondant comme une chau-
dière en ébullition au centre de l'Europe » ;
l'Allemagne et la Russie en état de quasi
hostilité vis-à-vis du reste de l'Europe » ;
et puis, les militaristes à l'occident qui
s'imaginent « que l'on peut, par quelque
combinaison, tenir courbés dp f:1f'nn nor»_
combinaison tenir , courbés de façon per-
manente, ces grands peuples qui représen-
tent les deux tiers de l'Europe »- Le tableau
se termine par l'esquisse de la possibilité
Allemagne irrité affamé'e équipée par unp
Allemagne irritée ».
On peut naturel]^
Premier, dans sa prophétique vision, en
rapproche l'échéance d'un bon nombre d'an-
nées. Mais il est dans le vrai, en ce sens
que telles sont bien Les forces qui s'oppo-
sent à la réalisation de l'idéal britannique
d'une Europe pacifiée. Un tel apaisement
doit impliquer, comme M. Lloyd George le
voit avec une clarté suffisante, une récon-
ciliation politique et morale aussi bien
qu'une entente économique. Je ne crois
pas aux effets immédiats d'aucun accord
commercial avec d'Europe centrale ou la
Russie, mais je prévois pour l'avenir le
danger, menaçant à la fois pour la vie et
la prospérité, de toute politique divisant
l'Europe en deux camps politiques séparés.
Mais chaque pas fait par le Premier dans
la direction de l'unité de sentiment en Eu-
rope, hors de toute préoccupation d'affaires,
a été arrêté net par un rappel au texte
des résolutions de Cannes, par l'implacable
hostilité de la France à l'égard de la poli-
tique d'amélioration, et par l'attitude d'An-
glais qui sont des réactionnaires invétérés
ou qui placent un pacte avec la France au-
dessus de toute autre considération. Ajoutez
à ces éléments ces procédés diplomatiques
orientaux, fuyants et cauteleux, que la Rus-
sie bolcheviste, digne de son modèle, a
hérités de la Russie tsariste. Ajoutez encore
l'esprit de chicane maladroite que la Répu-
blique allemande a emprunté directement
aux Hohenzollern et le gâchis sera com-
plet.
Mais que va penser de tout cela l'opinion
britannique ? Va-t-elle faire retomber le
poids de l'échec sur les épaules d'un pre-
mier ministre qui a voulu la paix et n'a pu
l'obtenir, ou limiter la responsabilité à
ceux qui se nourrissent de haine et se com-
plaisent dans la guerre ? Je crois que le pu-
blic ne blâmera pas le Premier pour avoir
échoué dans la poursuite d'un idéal de
paix, auquel il aspire lui-même avec fer-
veur. Il reconnaîtra que M. Lloyd George
a été sincère dans l'effort considéra-
ble qu'il a fait pour rendre la paix à l'Eu-
rope, et que ce n'est pas sa faute s'il a été
vaincu par des puissances et des tendances
échappant par leur importance au contrôle
de toute personnalité isolée. L'électeur or-
dinaire ignore sans doute entièrement la
nature des attaques dirigées contre l'hon-
neur et l'intégrité personnelle du Premier
par des journaux chers et à tirage limité.
Il ne lit pas ces publications diffamatoires,
et avilissantes, et serait frappé d'horreur
Il ne lit pas ces publications diffamatoires,
et avilissantes, et serait frappé d'horreur
s'il apprenait que ce genre de balivernes
était présenté, aux lecteurs de Paris, de
Berlin et de Rome, comme l'expression die
l'opinion de l'Angleterre sur son premier
ministre au cours d'une grande crise euro-
péenne.
Le Sunday Express a assez souvent dif-
féré de M. Lloyd George en politique inté-
rieure — et en politique extérieure. Le Sun-
day Express considérait que ses tendances
philhelléniques — pour lesquelles on cher-
che maintenant de tardives excuses — s'op.
posaient à la réalisation de ses propres
idées d'un Orient pacifique.
Mais, autant que je puis le savoir, le
Sunday Express n'a jamais diminué la po-
sition de M. Lloyd George comme représen-
tant de la Grande-Bretagne aux yeux du
monde, même en manifestant son habituelle
indépendance, en matière de politique natio-
nale.
Mon avis personnel est que le pays sou-
tiendra M. Lloyd George dans sa politique
de Gênes, non pour ce qu'il a accompli,
mais parce qu'il a tenté de faire triompher
la cause du droit.
Les obstaclesi à l'expression de notre dé-
sir national d'une paix européenne et d'un
arrangement sont toujours venus de
France. Les attaques de la presse pari-
sienne contre M. Lloyd George seraient
presque incroyables si on ne les avait pas
lues. Les journaux de Paris qui publient ces
attaques et les journaux de Londres qui les
reproduisent sont, et réellement doivent
être, totalement ignorants de l'effet produit
sur la grande masse du public anglais par
ces publications. Elles présentent le premier
ministre anglais sous l'aspect d'un dicta-
teur.
Nos amis français ne comprennent pas
que ces attaques aboutissent simplement à
raffermir chez nous la situation de M.
Lloyd George. La Grande-Bretagne restera
derrière son premier ministre. — Lord
Beaverbrook.
SUNDAY EXPRESS, 30.4.
LE TRAITE GERMANO-RUSSE. — La
faiblesse même n'est pas sans force, sur-
tout quand les forts ne peuvent se passer
des faibles et encore davantage quand les
forts se trouvent moins forts du fait
que des intérêts antagonistes les divisent,
leur enlevant tout pouvoir de régir les
faibles 'e.t. surtout quand les forts, pré-
sumant trop de leur force, se condui-
sent de manière à unir les faibles en
une défense commune contre des attaques
menaçantes. C'est ce dernier résultat qui
vient, d'être obtenu grâce à la « clarté fran-
çaise » et à la politique « ferme et définie »
de Poincaré ; grâce aussi aux oscillations
de Lloyd George, partagé entre des points
de vue commandés par des intérêts con-
tradictoires. Si donc les forts avaient été
aussi forts qu'ils voulaient bien s'en don-
ner l'air et que tant de gens avaient béné-
volement supposé, ils auraient pu former
un solide front unique en face du groupe-
ment des faibles. Mais en dépit de bien des
discours, ils ne manifestent vraiment au-
cun enthousiasme pour les actes héroï-
ques.
Certes, il est vrai que tout acte politique
Certes, il est vrai que tout acte politique
du genre du traité de Rapallo n'est d'une
certaine manière qu'un coup dans un jeu
d'écheaa et qu'aussi ses conséquences peu-
vent se voir modifiée par le coup sui-
vant, Mais il n'est pas moins vrai que
tout coup de ce genre exerce une influence
déterminée sur l'issue du jeu. Il serait donc
puéril de s'imaginer qu'on puisse simple-
ment ignorer le traité russo-allemand, 1 ef-
facer, comme s'il n'avait jamais existé. On
ne pourra tout simplement plus jamais s'en
débarrasser. Il est devenu un facteur nou-
veau qui rejette les débats de la conférence
dans un autre plan que celui où s'était dé-
battu le marchandage impuissant de toutes
les conférences précédentes. Grâce au traité
/)~ Hn~aH.~ ~n ffll; viiînt r'I'iHrllC> mis avant
de Rapallo, ce qui vient d'être mis avant
tout au premier plan, c'est ce principe ap-
prouvé par tous les ouvriers organisés
d'Europe : la fin des ruineuses extorsions
des réparations, l'effort pour reprendre sur
des bases nouvelles le travail productif en
collaboration internationale.
SOCIAL DEMOKRATEN [de Stocholm], 21.4
des événements pourra nous offrir en dix
années. L'autre moyen de nous obliger à
refuser le pacte consiste à y affirmer à
nouveau, sans restrictions, le droit aux
soi-disant sanctions. Nous devons refuser
de nous laisser entraîner au son des pa-
roles pacifiques et des pastorales sur une
prairie où l'on veut nous charger de nou-
velles chaînes que l'on prétend être des
couronnes de fleurs.
Ici, l'Angleterre et la France se combattent
âprement et celui qui lit la presse de ces
deux pays retrouve, moins voilée, la même
animosité qui règne ici dans les deux
camps.
Chaque jour, le Temps déclare que la
France ne devrait pas rester à la confé-
rence et chaque jour il affirme, en traves-
tissant les faits, que Lloyd George ruine
Ici l'Europe et détruit l'alliance anglo-fran-
çaise. Bien que l'animosité, déjà profonde,
s'accentue sans cesse, il est clair que le
Temps présente faussement les intentions
de Lloyd George, et que Lloyd George sou-
haite toujours d'éviter la rupture. Il tire
dans les jambes eil les bras, mais non dans
les parties vitales.
Il ne fut jamais aussi difficile qu'à pré-
sent de prévoir l'avenir de la conférence,
car personne ne peut savoir à Gênes ce
que. Ni. Barthou dira, entendra, et décidera
à Paris.
Il est possible que le crack désiré par
tous les bons Chauvins de France se pro-
duise et il est également possible qu'un
compromis intervienne sur les affaires
russes et le pacte. Ce rt¡a.:ins optimistes
croient que Barthou , gagné par la person-
nalité de Lloyd George, et instruit par
l'isolement de la France, espère convaincre
Paris qu'une modification essentielle de la
politique est nécessaire. C'est là une con-
ception difficile à accepter. - Th. Wolff.
BERLINER TAGERLATT, 29. 4. soir.
M. LLOYD GEORGE ET L'OPINION BRI-
TANNIQUE. - Il es!! évident que la con-
férence de Gônro r* ^Vldent que la con-
férence de Gênes est dans une situation
critique. M. Lloyd George paraît labourer
le sable Les apôtres de la ha.ine, irépan,.
dus dans toute l'Europe ne le prouvent que
trop. dans touterEEuurmopnee ne le prouvent que
ses n-mc, « l'idéal d'une Europe pa-
cifique, il est assailli soit par les rouges
de la révolution soit par llels noirs de la
réaction. Ce damier rouge et noir est inca-
pable de produire la coul-eur blanche qui
est l'emblème de la Paix.
Le Premier a fourni son, explication des
événements qui menacent d'un échec 1a,
conférence de Gênes : « Le terrible mé-
lange de races grondant comme une chau-
dière en ébullition au centre de l'Europe » ;
l'Allemagne et la Russie en état de quasi
hostilité vis-à-vis du reste de l'Europe » ;
et puis, les militaristes à l'occident qui
s'imaginent « que l'on peut, par quelque
combinaison, tenir courbés dp f:1f'nn nor»_
combinaison tenir , courbés de façon per-
manente, ces grands peuples qui représen-
tent les deux tiers de l'Europe »- Le tableau
se termine par l'esquisse de la possibilité
Allemagne irrité affamé'e équipée par unp
Allemagne irritée ».
On peut naturel]^
Premier, dans sa prophétique vision, en
rapproche l'échéance d'un bon nombre d'an-
nées. Mais il est dans le vrai, en ce sens
que telles sont bien Les forces qui s'oppo-
sent à la réalisation de l'idéal britannique
d'une Europe pacifiée. Un tel apaisement
doit impliquer, comme M. Lloyd George le
voit avec une clarté suffisante, une récon-
ciliation politique et morale aussi bien
qu'une entente économique. Je ne crois
pas aux effets immédiats d'aucun accord
commercial avec d'Europe centrale ou la
Russie, mais je prévois pour l'avenir le
danger, menaçant à la fois pour la vie et
la prospérité, de toute politique divisant
l'Europe en deux camps politiques séparés.
Mais chaque pas fait par le Premier dans
la direction de l'unité de sentiment en Eu-
rope, hors de toute préoccupation d'affaires,
a été arrêté net par un rappel au texte
des résolutions de Cannes, par l'implacable
hostilité de la France à l'égard de la poli-
tique d'amélioration, et par l'attitude d'An-
glais qui sont des réactionnaires invétérés
ou qui placent un pacte avec la France au-
dessus de toute autre considération. Ajoutez
à ces éléments ces procédés diplomatiques
orientaux, fuyants et cauteleux, que la Rus-
sie bolcheviste, digne de son modèle, a
hérités de la Russie tsariste. Ajoutez encore
l'esprit de chicane maladroite que la Répu-
blique allemande a emprunté directement
aux Hohenzollern et le gâchis sera com-
plet.
Mais que va penser de tout cela l'opinion
britannique ? Va-t-elle faire retomber le
poids de l'échec sur les épaules d'un pre-
mier ministre qui a voulu la paix et n'a pu
l'obtenir, ou limiter la responsabilité à
ceux qui se nourrissent de haine et se com-
plaisent dans la guerre ? Je crois que le pu-
blic ne blâmera pas le Premier pour avoir
échoué dans la poursuite d'un idéal de
paix, auquel il aspire lui-même avec fer-
veur. Il reconnaîtra que M. Lloyd George
a été sincère dans l'effort considéra-
ble qu'il a fait pour rendre la paix à l'Eu-
rope, et que ce n'est pas sa faute s'il a été
vaincu par des puissances et des tendances
échappant par leur importance au contrôle
de toute personnalité isolée. L'électeur or-
dinaire ignore sans doute entièrement la
nature des attaques dirigées contre l'hon-
neur et l'intégrité personnelle du Premier
par des journaux chers et à tirage limité.
Il ne lit pas ces publications diffamatoires,
et avilissantes, et serait frappé d'horreur
Il ne lit pas ces publications diffamatoires,
et avilissantes, et serait frappé d'horreur
s'il apprenait que ce genre de balivernes
était présenté, aux lecteurs de Paris, de
Berlin et de Rome, comme l'expression die
l'opinion de l'Angleterre sur son premier
ministre au cours d'une grande crise euro-
péenne.
Le Sunday Express a assez souvent dif-
féré de M. Lloyd George en politique inté-
rieure — et en politique extérieure. Le Sun-
day Express considérait que ses tendances
philhelléniques — pour lesquelles on cher-
che maintenant de tardives excuses — s'op.
posaient à la réalisation de ses propres
idées d'un Orient pacifique.
Mais, autant que je puis le savoir, le
Sunday Express n'a jamais diminué la po-
sition de M. Lloyd George comme représen-
tant de la Grande-Bretagne aux yeux du
monde, même en manifestant son habituelle
indépendance, en matière de politique natio-
nale.
Mon avis personnel est que le pays sou-
tiendra M. Lloyd George dans sa politique
de Gênes, non pour ce qu'il a accompli,
mais parce qu'il a tenté de faire triompher
la cause du droit.
Les obstaclesi à l'expression de notre dé-
sir national d'une paix européenne et d'un
arrangement sont toujours venus de
France. Les attaques de la presse pari-
sienne contre M. Lloyd George seraient
presque incroyables si on ne les avait pas
lues. Les journaux de Paris qui publient ces
attaques et les journaux de Londres qui les
reproduisent sont, et réellement doivent
être, totalement ignorants de l'effet produit
sur la grande masse du public anglais par
ces publications. Elles présentent le premier
ministre anglais sous l'aspect d'un dicta-
teur.
Nos amis français ne comprennent pas
que ces attaques aboutissent simplement à
raffermir chez nous la situation de M.
Lloyd George. La Grande-Bretagne restera
derrière son premier ministre. — Lord
Beaverbrook.
SUNDAY EXPRESS, 30.4.
LE TRAITE GERMANO-RUSSE. — La
faiblesse même n'est pas sans force, sur-
tout quand les forts ne peuvent se passer
des faibles et encore davantage quand les
forts se trouvent moins forts du fait
que des intérêts antagonistes les divisent,
leur enlevant tout pouvoir de régir les
faibles 'e.t. surtout quand les forts, pré-
sumant trop de leur force, se condui-
sent de manière à unir les faibles en
une défense commune contre des attaques
menaçantes. C'est ce dernier résultat qui
vient, d'être obtenu grâce à la « clarté fran-
çaise » et à la politique « ferme et définie »
de Poincaré ; grâce aussi aux oscillations
de Lloyd George, partagé entre des points
de vue commandés par des intérêts con-
tradictoires. Si donc les forts avaient été
aussi forts qu'ils voulaient bien s'en don-
ner l'air et que tant de gens avaient béné-
volement supposé, ils auraient pu former
un solide front unique en face du groupe-
ment des faibles. Mais en dépit de bien des
discours, ils ne manifestent vraiment au-
cun enthousiasme pour les actes héroï-
ques.
Certes, il est vrai que tout acte politique
Certes, il est vrai que tout acte politique
du genre du traité de Rapallo n'est d'une
certaine manière qu'un coup dans un jeu
d'écheaa et qu'aussi ses conséquences peu-
vent se voir modifiée par le coup sui-
vant, Mais il n'est pas moins vrai que
tout coup de ce genre exerce une influence
déterminée sur l'issue du jeu. Il serait donc
puéril de s'imaginer qu'on puisse simple-
ment ignorer le traité russo-allemand, 1 ef-
facer, comme s'il n'avait jamais existé. On
ne pourra tout simplement plus jamais s'en
débarrasser. Il est devenu un facteur nou-
veau qui rejette les débats de la conférence
dans un autre plan que celui où s'était dé-
battu le marchandage impuissant de toutes
les conférences précédentes. Grâce au traité
/)~ Hn~aH.~ ~n ffll; viiînt r'I'iHrllC> mis avant
de Rapallo, ce qui vient d'être mis avant
tout au premier plan, c'est ce principe ap-
prouvé par tous les ouvriers organisés
d'Europe : la fin des ruineuses extorsions
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