Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-03-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 15 mars 1919 15 mars 1919
Description : 1919/03/15 (T11,N1097). 1919/03/15 (T11,N1097).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6216687t
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
"STÈRES
~i. DES
VS IlTRANGERES
tr DE LA GUERRE
----- ,
LYNo 1097
Samedi 15 mars 1919.
bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
GESTIONS ÉCONOMIQUES
SALAIRES ,
"IJNl'-ILS ,e. <-- LES SALAIRES D'AUJOURD'HUI
SONT-ILS SUFFISANT ? [sous ce titre] : * Une
ITOîrtie de I^a rfse bourgeoise et des bro-
Chures particulières de nos écrivains regar-
da Séchauffores nos écrivainsde S'écllrne sQn. devoir principal l'obligation
de s ~'on n- à propos des salaires élevés
ii. l'on noj- 6 aux travailleurs : à l'en
U b ri^ra^ attribuer à ces salaires
dans le prix des entrées alimentaires et
v. de première nécessité. Le
b« e tout t 0,gribouillage est clair : sau-
vegarder à tout Prix le profit sacré de ceux
qui possèdent.
es S sont-ils donc aussi élevés en
orSe Plaît à l'écrire ? Qu'il y
teurs gr 1 les ouvriers quelques travail
Venons aSSement payés, nous n'en discon
ons as, î„ ^ls 'c'est l'exception pure. Il
va tlut iste de même de ces préten-
tions soi-disant « exorbitantes ». Gardons-
4ou exorbitantes ». Gardons-
nous de généraliser les cas exceptionnels f
des Car'Poratin ?11^ ont élevé, pour leurs mem-
W, tarif des salaires, mais les nou-
VP!Ux tarife ne laissent pas d'être cons-
la III fiés-
J+ maip fG partie de la classe ouvrière
trie, es diverse s branrches de notre indus-
Qa vie éfiar au renchérissement actuel de
Pille l'h mêmes proportions. Quand on
Pr, ^^eurp 1
f 1 à 1 mark 20, on n'ira pas
onvPn Paie un salaire « élevé » ;
car er'^ri, an
er, 11, j()Urd'hu.i un père de famille
Qui v5 on R Bnifants et qui gagne de 48 à
ri, RrksPar semaine aura du mal à se
tien
^oi.!ilr 'u.i-mJA f'vî6 et à subvenir à l'entre-
î 11 sera dans l'obligation
uVoir ser les plus dures privations pour
I^in°lr en sornme toucher les deux bouts.
Si encore la Prix de 1 mark et au-dessus
heure, dont nous venons de pairler, se don-
S-m f^ers Mais il est loin
Pa. tQbre d gle générale. Dans un grand
Pis,0ns' les mieux payés
totwre lles ouv.' iers sont les seuls à toucher
Q,llt testé mune bonne part, aux tarifs
nt"Suërrp r*a,?s l'industrie textile on
trouv6 à. eHcorp aui°urd'hui des ouvriers
raisn«
^l-dessf» pfennigs l'heure et
, derni essous. On nous, a signalé ces
ernier une fabrique de la localité
fée Q uelle
Naf, °uvrières étaient rémuné-
rSisnn 6 0,18 pfennigs l'heure !.
^i >llemem
*om t4vailîûnJ • es ouvriers et employés
Ini Cou 1 ent Pour Un prix si minime,
eux-mêmes de leur triste
sort, mais il semble que le Gouvernement
et qUe le Gouvernement
INh^is W' de Qn CÔté, tenter quelque chose
vvoter une loi fixant le tarif minimum des
salaires en d'autres termes, réglementant
les SaIQires ou tout ernplo eur serait obli-
gé de payer à ses ouvriers. Que Cette ré-
OU à chaque profes-
u tra? CfU'ellft propre à chaque pr-ofes-
sion ou qu'elle soit subordonnée à l'âge
C 6T^ là. un détail d'impor.
aIre. L'essentiel serait que ces
tarifs minima répondissent aux conditions
de la vie d'aujourd'hui et permissent à
l'ouvrier de pourvoir à sa subsistance et à
celle des siens sans trop de peine.
Cette action pourrait se faire sentir dès
aujourd'hui, si on arrivait à obtenir que
le tarif des salaires, établi pour la localité
par les offices supérieurs d'assurances en
vertu de la législation sociale, fussent con-
sidérés comme formant l'extrême limite in-
férieure du salaire à verser aux ouvriers.
Je ne prétends pas que ces salaires soient
suffisants, mais cette mesure constituerait
toujours, en attendant mieux le premier
pas vers l'introduction du tarif minimum
légal ; avant tout, elle permettrait de ve-
nir à l'aide des ouvriers et ouvrières qui,
aujourd'hui encore, touchent des salaires
de famine.
Dans la ville de Chemnitz le tarif des
salaires est le suivant : A
Pour personnes du sexe masculin au-
dessus de 21 ans 6 marks : de 16 à 21,
450 ; de 14 à 16, 2,50 ; au dessous de 14. 1.
Pour personnes du sexe féminin au-des-
sus de 21. 4 marks ; de 16 à 21, 3 ; de
14 à 16, 2,50 ; au-dessous de 14. 1.
Ces prix ne sont vraiment pas trop éle-
vés et rien ne s'oppose à ce que les chefs
d'entreprises qui sont encore récalcitrants
puissent les payer. Les exploitations qui
refuseraient d'appliquer des tarifs si ré-
duits n'ont aucun droit à l'existence et on
doit les fermer. Quant à ces patrons qui
battent monnaie de leurs semblables et
spéculent sur leur détresse pour se dé-
rober au travail, il faudrait les mettre dans
la nécessité de gagner leur pain à la sueur
de leur front en les forçant à venir de nou-
veau offrir leurs services comme ouvriers
sur le marché général du travail. (C.
Baum).
Volkstimme. 5.3.
FINANCES
Un impôt mondial sur les matières pre-
mières. — OPINION SUISSE : Au point de
vue politique, ce projet représente pour la
Suisse une injustice. Notre pays s'est don-
né, il y a plusieurs siècles, une constitution
fédérale qui était le gage d'une neutralité
sans fin. La Suisse offre déjà depuis plu-
sieurs siècles toutes les garanties de paix
que la Ligue des Nations recherche en ce
moment pour l'ensemble des nations. Pour
cette raison des motifs politiques ne peu-
vent justifier une pareille charge pour la
Suisse.
Economiquement, la dette de guerre s'é-
levant à près de 400 fr. par citoyen suisse,
représente pour notre pays, pauvre en ma-
tières premières, une charge particulière-
ment lourde ; car nulle compensation n'est
possible ; nous devrons acquitter notre
dette par notre propre travail. Mais les
conditions géographiques rendent notre
travail extraordinairement difficile. Notre
population vit presque pour les deux tiers
de l'exportation des produits de son indus-
trie ; celle-ci doit amener les matières pre-
mières et le combustible dans notre pays,
donc ne les obtient que grevés de frais de
transport élevés, et les mêmes frais doivent
être payés à nouveau lors de l'exportation.
Les concurrents étrangers n'ont pas à
compter avec les mêmes circonstances ; ils
trouvent les matières premières et le com-
bustible sur les lieux de fabrication et
peuvent livrer les produits manufacturés
à la consommation par des voies plus
courtes. Des frais de transport élevés élè-
vent aussi le prix de notre subsistance que
nous devons importer en quantités consi-
dérables ; la vie deviendra donc plus
chère dans notre pays privé d'accès à la
mer que dans les pays ayant une marine.
Seule l'application extraordinaire de notre
population a permis la prospérité économi-
que de notre pays. Si nous avons encore à
compter avec l'impôt mondial sur les ma-
tières premières, notre production subira
un renchérissement considérable. Il en
sera évidemment de même dans les autres
pays industriels ; on doit cependant remar-
quer que la Suisse étant le pays d'Europe
qui exporte le plus sera plus gravement
atteinte que les autres nations. Nous n'a-
vens pas la possibilité de compenser dans
une certaine mesure l'exportaition par la
consommation intérieure comme pourront
le faire les Etats exportant moins, afin de
renforcer leur aptitude à la concurrence.
Notre production serait donc plus sérieu-
sement mise en danger par un impôt mon-
dial sur les matières premières que celle
de l'une de ces dernières nations. La
Suisse serait la plus gravement atteinte.
Il est impossible qu'une semblable injus-
tice ait été projetée à Paris.
De plus, certaines des puissances ayant
pris part à la guerre ont obtenu des avan-
tages économiques qui peut-être paieront
presque l'intérêt de leurs dépenses de guer-
re ; d'autres ont détruit un monopole, ce
qui représente de même une amélioration
de leurs conditions économiques. La Suis-
se, par contre, se trouve uniquement en
face d'une nouvelle charge qui l'écrasera
si nous devons encore amortir indirecte-
ment une part des dépenses de guerre de
l'étranger.
National Zeitung [de Bâlel. 4.3.
RAVITAILLEMENT
La rupture de Spa. — Les négociations
à Spa ont pris une tournure qu'il était
aisé de prévoir du jour où il est apparu
que l'armistice était une arme de guerre
dirigée contre l'Allemagne et non un ins-
trument de paix. Il est fantastique qu'au
bout de cinq mois de suspension d'hostili-
lités on discute encore les conditions du
régime transitoire entre la paix et la guer-
re. En fait, on cherche par un renouvel-
lement de l'armistice à rendre de plus en
plus rigoureuse notre situation, bref à nous
anéantir. Le procédé employé pour parve-
nir à la rupture des pourparlers est ty-
pique et il éclaire absolument la question.
Au début, on nous promet le ravitaillement
« dans la mesure reconnue nécessaire» com-
me contre-partie du maintien du blocus
Il était de la plus élémentaire humanité
d'écouter nos plaintes. Qu'a-t-on fait pour
assurer notre subsistance ? Rien et encore
à ce rien a-t-on ajouté des exigences par-
ticulières : on a tiré parti de l'exécution
des clauses de livraison du matériel de
~i. DES
VS IlTRANGERES
tr DE LA GUERRE
----- ,
LYNo 1097
Samedi 15 mars 1919.
bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
GESTIONS ÉCONOMIQUES
SALAIRES ,
"IJNl'-ILS ,e. <-- LES SALAIRES D'AUJOURD'HUI
SONT-ILS SUFFISANT ? [sous ce titre] : * Une
ITOîrtie de I^a rfse bourgeoise et des bro-
Chures particulières de nos écrivains regar-
da Séchauffores nos écrivains
de s ~'on n- à propos des salaires élevés
ii. l'on noj- 6 aux travailleurs : à l'en
U b ri^ra^ attribuer à ces salaires
dans le prix des entrées alimentaires et
v. de première nécessité. Le
b« e tout t 0,gribouillage est clair : sau-
vegarder à tout Prix le profit sacré de ceux
qui possèdent.
es S sont-ils donc aussi élevés en
orSe Plaît à l'écrire ? Qu'il y
teurs gr 1 les ouvriers quelques travail
Venons aSSement payés, nous n'en discon
ons as, î„ ^ls 'c'est l'exception pure. Il
va tlut iste de même de ces préten-
tions soi-disant « exorbitantes ». Gardons-
4ou exorbitantes ». Gardons-
nous de généraliser les cas exceptionnels f
des Car'Poratin ?11^ ont élevé, pour leurs mem-
W, tarif des salaires, mais les nou-
VP!Ux tarife ne laissent pas d'être cons-
la III fiés-
J+ maip fG partie de la classe ouvrière
trie, es diverse s branrches de notre indus-
Qa vie éfiar au renchérissement actuel de
Pr, ^^eurp 1
f 1 à 1 mark 20, on n'ira pas
onvPn Paie un salaire « élevé » ;
car er'^ri, an
er, 11, j()Urd'hu.i un père de famille
Qui v5 on R Bnifants et qui gagne de 48 à
ri, RrksPar semaine aura du mal à se
tien
^oi.!ilr 'u.i-mJA f'vî6 et à subvenir à l'entre-
î 11 sera dans l'obligation
uVoir ser les plus dures privations pour
I^in°lr en sornme toucher les deux bouts.
Si encore la Prix de 1 mark et au-dessus
heure, dont nous venons de pairler, se don-
S-m f^ers Mais il est loin
Pa. tQbre d gle générale. Dans un grand
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Q,llt testé m
nt"Suërrp r*a,?s l'industrie textile on
trouv6 à. eHcorp aui°urd'hui des ouvriers
raisn«
^l-dessf» pfennigs l'heure et
, derni essous. On nous, a signalé ces
ernier une fabrique de la localité
fée Q uelle
Naf, °uvrières étaient rémuné-
rSisnn 6 0,18 pfennigs l'heure !.
^i >llemem
*om t4vailîûnJ • es ouvriers et employés
Ini Cou 1 ent Pour Un prix si minime,
eux-mêmes de leur triste
sort, mais il semble que le Gouvernement
et qUe le Gouvernement
INh^is W' de Qn CÔté, tenter quelque chose
v
salaires en d'autres termes, réglementant
les SaIQires ou tout ernplo eur serait obli-
gé de payer à ses ouvriers. Que Cette ré-
OU à chaque profes-
u tra? CfU'ellft propre à chaque pr-ofes-
sion ou qu'elle soit subordonnée à l'âge
C 6T^ là. un détail d'impor.
aIre. L'essentiel serait que ces
tarifs minima répondissent aux conditions
de la vie d'aujourd'hui et permissent à
l'ouvrier de pourvoir à sa subsistance et à
celle des siens sans trop de peine.
Cette action pourrait se faire sentir dès
aujourd'hui, si on arrivait à obtenir que
le tarif des salaires, établi pour la localité
par les offices supérieurs d'assurances en
vertu de la législation sociale, fussent con-
sidérés comme formant l'extrême limite in-
férieure du salaire à verser aux ouvriers.
Je ne prétends pas que ces salaires soient
suffisants, mais cette mesure constituerait
toujours, en attendant mieux le premier
pas vers l'introduction du tarif minimum
légal ; avant tout, elle permettrait de ve-
nir à l'aide des ouvriers et ouvrières qui,
aujourd'hui encore, touchent des salaires
de famine.
Dans la ville de Chemnitz le tarif des
salaires est le suivant : A
Pour personnes du sexe masculin au-
dessus de 21 ans 6 marks : de 16 à 21,
450 ; de 14 à 16, 2,50 ; au dessous de 14. 1.
Pour personnes du sexe féminin au-des-
sus de 21. 4 marks ; de 16 à 21, 3 ; de
14 à 16, 2,50 ; au-dessous de 14. 1.
Ces prix ne sont vraiment pas trop éle-
vés et rien ne s'oppose à ce que les chefs
d'entreprises qui sont encore récalcitrants
puissent les payer. Les exploitations qui
refuseraient d'appliquer des tarifs si ré-
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doit les fermer. Quant à ces patrons qui
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spéculent sur leur détresse pour se dé-
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la nécessité de gagner leur pain à la sueur
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Volkstimme. 5.3.
FINANCES
Un impôt mondial sur les matières pre-
mières. — OPINION SUISSE : Au point de
vue politique, ce projet représente pour la
Suisse une injustice. Notre pays s'est don-
né, il y a plusieurs siècles, une constitution
fédérale qui était le gage d'une neutralité
sans fin. La Suisse offre déjà depuis plu-
sieurs siècles toutes les garanties de paix
que la Ligue des Nations recherche en ce
moment pour l'ensemble des nations. Pour
cette raison des motifs politiques ne peu-
vent justifier une pareille charge pour la
Suisse.
Economiquement, la dette de guerre s'é-
levant à près de 400 fr. par citoyen suisse,
représente pour notre pays, pauvre en ma-
tières premières, une charge particulière-
ment lourde ; car nulle compensation n'est
possible ; nous devrons acquitter notre
dette par notre propre travail. Mais les
conditions géographiques rendent notre
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population vit presque pour les deux tiers
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donc ne les obtient que grevés de frais de
transport élevés, et les mêmes frais doivent
être payés à nouveau lors de l'exportation.
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compter avec les mêmes circonstances ; ils
trouvent les matières premières et le com-
bustible sur les lieux de fabrication et
peuvent livrer les produits manufacturés
à la consommation par des voies plus
courtes. Des frais de transport élevés élè-
vent aussi le prix de notre subsistance que
nous devons importer en quantités consi-
dérables ; la vie deviendra donc plus
chère dans notre pays privé d'accès à la
mer que dans les pays ayant une marine.
Seule l'application extraordinaire de notre
population a permis la prospérité économi-
que de notre pays. Si nous avons encore à
compter avec l'impôt mondial sur les ma-
tières premières, notre production subira
un renchérissement considérable. Il en
sera évidemment de même dans les autres
pays industriels ; on doit cependant remar-
quer que la Suisse étant le pays d'Europe
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une certaine mesure l'exportaition par la
consommation intérieure comme pourront
le faire les Etats exportant moins, afin de
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Notre production serait donc plus sérieu-
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dial sur les matières premières que celle
de l'une de ces dernières nations. La
Suisse serait la plus gravement atteinte.
Il est impossible qu'une semblable injus-
tice ait été projetée à Paris.
De plus, certaines des puissances ayant
pris part à la guerre ont obtenu des avan-
tages économiques qui peut-être paieront
presque l'intérêt de leurs dépenses de guer-
re ; d'autres ont détruit un monopole, ce
qui représente de même une amélioration
de leurs conditions économiques. La Suis-
se, par contre, se trouve uniquement en
face d'une nouvelle charge qui l'écrasera
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ment une part des dépenses de guerre de
l'étranger.
National Zeitung [de Bâlel. 4.3.
RAVITAILLEMENT
La rupture de Spa. — Les négociations
à Spa ont pris une tournure qu'il était
aisé de prévoir du jour où il est apparu
que l'armistice était une arme de guerre
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trument de paix. Il est fantastique qu'au
bout de cinq mois de suspension d'hostili-
lités on discute encore les conditions du
régime transitoire entre la paix et la guer-
re. En fait, on cherche par un renouvel-
lement de l'armistice à rendre de plus en
plus rigoureuse notre situation, bref à nous
anéantir. Le procédé employé pour parve-
nir à la rupture des pourparlers est ty-
pique et il éclaire absolument la question.
Au début, on nous promet le ravitaillement
« dans la mesure reconnue nécessaire» com-
me contre-partie du maintien du blocus
Il était de la plus élémentaire humanité
d'écouter nos plaintes. Qu'a-t-on fait pour
assurer notre subsistance ? Rien et encore
à ce rien a-t-on ajouté des exigences par-
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