Titre : Le Railway : chronique des chemins de fer et de l'industrie
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1846-03-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32847608z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 mars 1846 12 mars 1846
Description : 1846/03/12 (A2,N42). 1846/03/12 (A2,N42).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6211974p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3362
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
LE RAILWAY
Il est bon de remarquer, en outre, que la ligne de Fri-
bourg à Bàle, sur le produit de laquelle le gouverne-
ment fonde avec raison le plus d'espérances, n'est pas
encore achevée. Néanmoins, ces chemins de fer ont pro-
duit, outre l'intérêt à 3 112 pour cent prélevé par l'Elut,
un excédant de recettes de 1,017,876 fr. Ce qui porte
l'intérêt à 5 pour cent.. Ajoutons que de Manheim à-Kehl
et à Fribourg, les chemins de fer ont transporté, depuis
le 1 er août 1845, jour de l'ouverture do la ligne de Kehl
a Fribourg, jitaqt au 31 décembre(cinq mois), 57,636,000
kilog. de niarcliundisjs, qui ont produit une somme de
707,944 fr. On suit combien le commerce local est res-
treint dans le duché de Bade, combien l'industrie nais-
sante de nos voisins est insignifiante; celle énorme
masse de marchandises ne restait donc pas dans le pays.
En effet, ainsi que le fait observer un journal de Col-
mar, il résulte des renseignemens recueillis à ce sujet que
plus des trois quarts de ces marchundises partaient en
transit de Manheim. Un fait digne de remarque, c'est
qu'avant l'ouverture de la ligne de Fribourg, la plupart
de ces marchandises étaient versées sur la rive gauche
du Rhin,-à Kehl, pour être dirigées de Strasbourg sur
Bàle, par le chemin de fer français ; mais depuis que le
chemin de fer se prolonge de Kehl à Fribourg, une fai-
ble partie seulement est livrée à Strasbourg, et le reste
continue la ligne de fer jusqu'à Fr bourg. Un pareil fait
est grave et appelle toute l'attention de l'administration
et de la compagnie du chemin de fer de Strasbourg à
Bàle. *
Physionomie de la Bourse.
Lundi dernier, la bourse était sous le coup d'une pa-
nique. La rente baissait, les chemins baissaient. Le
même mouvement a continué mardi, et si la rente était
mieux tenue, hier, les chemins ne jouissaient pas d'une
faveur égale. En résumé, depuis samedi, la baisse a été
de 30 fr. sur St-Germain, de 23 fr. 50 c. sur Versailles
(rive droite), de 2 fr. 50 c. sur Strasbourg à Bâle, de
25 fr. sur Orléans, de 30 fr. sur Paris à Rouen, de
3 fr. 75 c. sur Paris à Strasbourg, de 15 fr. sur le Nord,
de 5 fr. sur Tours à Nantes, de 7 fr. 50 c. sur Boulogne
à Amiens, de 2 fr. 50 c. sur Orléans à Bordeaux, de
22 fr. 50 c. sur Orléans à Vierzon, de 2 fr. 50 c. sur
Dieppe à Fécamp. Avignon à Marseille n'a pas été coté
hier lit] comptant, et la rive gauche est stationnaire.
Hors parquet les Lyon sont également en baisse. On
les cote à 621 fr. 25 c. à l'émission.
La baisse des chemins, en présence de l'augmenta-
tion constante des recettes, est due seulement à la posi-
tion de la place et aux nouvelles politiques. Les recettes
de Rouen,que nous donnons plus loin,témoignent d'une
augmentation constante, et prouvent que les placemens
sur les bonnes lignes de chemins de fer deviennent de
plus en plus avantageux.
Les éventualités sont toujours délaissées. Les Bor-
deaux a Cette et les Caen jouissent seuls de quelque fa-
veur La compagnie du Nord-Ouest (Paris à Caen),
Vient d'émettre ses titres, qui recevront un excellent ac-
cueil.
On nous demande des nouvelles du procès Pépin. Ce
procès est toujours pendant devant les arbitres, qui de-
vront prononcer en connaissance de cause, car ils au-
ront en le temps de s'éclairer. En attendant, les lettres
sont encore achetées avec une assez forte prime.
Faits Divers.
, La première assemblée générale des actionnaires du
chemin de fer de Dieppe et Fécamp aura lieu le 25 avril
prochain. - -~~ -- -------- -_:.-----.--
-Le Courrier de Saint-Etienne, en revenant sur
la douloureuse catastrophe du chemin de fer, insiste
vivement pour que l'administration supérieure impose
aux compagnies l'accomplissement des obligations qui
leur sont imposées, dans l'intérêt de la sûreté publique.
Il annonce que la direction du chemin de fer de Saint-
Etienne se propose de mettre en circulation des dili-
gences et des wagons d'une construction qui est de na-
ture à compromettre ta vie des voyageurs, et il ajoute
que plusieurs conducteurs ont déclaré qu'ils préféraient
quitter leur service plutôt que de voyager dans de sem-
blables voitures. Nous aimons à penser que ces crain-
tes sont exagérées, et que la compagnie du chemin de
fer s'empressera de rassurer le public. Quoi qu'il en
soit, l'administration est prévenue, et el e
fera sans doute exécuter la loi, no'amment en ce qui
concerne l'obligation de clore toute la ligne de la voie de
fer. Ces travaux de clôture si indispensables devraient
être aujourd'hui terminés, et nous ne croyuns même
pas qu'ils soient encore commencés. C'est une déplo-
rable habitude de l'administration, que d'attendre que le
mal se soit déclaré pour songer aux précautions qui
eussent pu le prévenir. Le danger qui résulte du défaut
de clôture du chemin est de chaque jour, de chaque mo-
ment, et il est temps en fin d'exécuter à cet égard la loi
du 15 juillet 1845. Cette loi, par son article 21, prononce
aussi une pénalité contre les infractions commises par
les compagnies aux règlemens pris dans l'intérêt de la
sûreté publique. Celle loi est à peine promulguée, et il
semble que, par une déplorable tolérance, elle soit déjà
tombée eu désuétude.
—Le Mercure de Souabe renferme la lettre suivante,
datée de Coire (Suisse), le 5 mars:
Le grand conseil du canton des Grisons vient d'ac-
corder la concession d'un chemin de fer. Ainsi se trouve
posé la première pierre de l'édifice grandiose ayant pour
objet de joindre la Méditerranée, à partir de Gènes, avec
le lac de Constance ; car le gouvernement Sarde et les
grands conseils des cantons du Tessin et de Saint-Gaii
ont donné leur consentement a cette entreprise. Il est
question d'établir un embranchement ar le Vocarbberg,
à Lindau.
— Les actionnaires du chemin de fer de la Loire,
d'Andrezieux à Roanne), p opriétaires de dix actions
au moins, s ni convoqués en assemblée générale an-
nuelle le 29 mars 1846, à midi précis, ruc Taranné, 12,
à Paris. Ils sont invités à présenter les titres au siège
de l'administration, trois jours au moins avant celui de
la réunion.
— On avait annoncé il tort que le projet d'études du
chemin de Marsei le à Toulon avait été rejeté par l'ad-
ministration des pon's et chaussées, après un avis dé-
favorable donné par le conseil général : nous apprenons
qu'a la suite d'un long et scrupuleux examen, il a été
décidé que cet avant-projet serait modifié, mais non re-
fait en entier. L'administration a dû en même temps en-
voyer aux préfets des Bouches-du-Rhône et du Var les
instructions nécessaires pour commencer les enquêtes.
Le préfet des Bouches-du-Rhùne n'a pas perdu de
temps, car un arrêté en date du 2 mars ordonne l'ou-
verlurc d'une enquête sur l'avant-projet du chemin de
fer de Marseille à Toulon; elie s'ouvrira le G mars et
durera jusqu'au 18 avril.
Un registre sera ouvert au bureau des travaux publics,
à la préfecture, pour recevoir les observations auxquelles
ce projet pourrait donner lieu, ci les pièces qui y sont
relatives seront déposées au bureau, pour être commu-
niquées tous les jours, excepté les dimanches et fêles,
aux personnes qui désireront en prendre connaissance,
mais seulement aux heures où le bureau est habituel
ment ouverl au public.
Les conseils municipaux des communes intéressées
et la chambre de commerce de Marseille sont autorisés
à délibérer sur le projet et à transmettre leurs délibéra-
tions à la préfecture dans le délai fixé par l'enquête.
Une commission est chargée d'examiner les observa-
tions et de recueillir les renseignemens qu'elle jugera
nécessaires, et de donner son avis sur le projet.
Eile se compose de MM. Firino, receveur général
des finances à Marseille, président; Louis Benet, pro-
priétaire et constructeur, à la Ciotat; Broquier père,
propriétaire a Aubagne ; Jules Bonnet, juge de paix,
propriétaire à Aubagne; Catelin, ancien olficier de ma-
rine, à Marseille; Gabriel Chauvin, négociant à Mar-
seille; Denis Clerc, négociant à Marseille; Lebas, com-
mandant du génie, à Marseille;Maurel, avocat, proprié-
taire à Aubagne ; Porlalis, propriétaire et maire à la Cio-
tat.
Ce chemin, qui se reliera à la gare de celui de Mar-
seille à Avignon, aboutira a Toulon, comme nous l'u-
vons déjà dit, au pied des fortifications de Castineau.
Les études d'un embranchement de Toulon à llyères
sont commencées.
On sait que cet embranchement, qui est de moins de
20 kilomètres, pourra êtr concédée directement.
— On écrit de Q dmper : ol
« Dès que les lignes de Paris à Rennes et à Nantes
ont été classées et adoptées, nous avons dû naturelle-
ment nous occuper de celle qui devrait un jour lier ces
deux villes à notre port le plus important, le port de
Brest; et l'étude que nous avions faite du pays et de ses
intérêts ne nous permettait pas de songer aux lignes
proposées, pas plus qu'à celle demandée par la chambre
de commerce de Morlaix. H nous semblait, en effet, que
la ville de Redon était le point de jonction naturel et in-
dispensable; Redon est un point important etpeuLito
un entrepôt pour une partie de la Bretagne s
de commerce du p'.us fort tonnage y ont
par mer, et commercialement, son port s/o de
liaison entre Nantes et Rennes. ta -, --
» Prenant donc Redon pour point de p
Vannes et arrivant à Hennebon, par Linguidie ou Lan-
dévant, nous joignions Lorient par un embranchement ;
puis, reliant Qaimperlé à Quimper, et atteignant Brest
par Landernau, nous donnions à cette ligne une im-
portance immense et une alimentation incontestable:
deux chefs-lieux de département, deux chefs-lieux d'ar-
rondissement, un grand port, plusieurs villes importan-
tes parleur commerce et leur richesse se trouvaient sur
son parcours, et, pour points extrêmes, elle avait un
port déjà florissant, joignant Rennes à Nantes el leur
servant d'entrepôt, et Brest, le plus beau port de l'Eu-
rope.»
— Une course d'exploration a eu lieu dimanch ; der-
nier, sur une partie du chemin de fer de Paris à Sceaux,
par le conseil d'administration, présidé par M. le vicomte
de Bondy, pair de France Le voyage a eu lieu sur une lo-
comotive à train articulé, dans le système de M. Arnoux.
On sait que ce chemin a été autorisé dans le but spécial
de faire l'essai des voilures articulées, qui sont destinées a
s'adapter aux courbes d'un petit rayon. Les locomoti-
ves elles-mêmes seront à train articulé comme les voi-
tures. Celle sur laquelle le conseil d'administration est
parti a été lancée à grande vitess e dans des courbes
dont le rayon maximum est de 270 mètres, et le royci"
minimum de ~83. Le voyage s'est effectué sans secousse
L'efficacité et la sûreté du système Arnoux ont ainsi re-
çu une fois de plus la sanction de l'expérience. On se
rappelle qu'il avait été déjà mis en activité pendant
toute une saison dans un grand enclos, à Saint Mandé,
il y a quelques années..
— L'a semblée générale des actionnaires du chemin
de fer de Montpellier à Nimes a eu lieu le 2 de ce mois,
au siège de la société, sous la présidence de M. Caseing,
président du tribunal de commercede Ni ries. La réunion
était nombreuse.M. Agénor Molines, l'un des directeurs
gérans, a donné communication à l'assemblée des opé-
rations de l'entreprise et présenté les comptes des re-
cettes et des dépenses pour l'année 1845, qui ont été
approuvés. Les résultats produits jusqu'à ce jour sont
très satisfaisans et font bien augurer pour la suite de
l'exploitation. On a procédé ensuite au renouvellement
du quart des membres du conseil d'administration qui
ont été réélus à l'unanimité.
— La compagnie des embranchemens et lignes de
jonction des chemins de fer se propose d'établir entre
Saint-Quentin et Reims, par La Fère et Laon, un che-
min de fer dont elle compte demander la concession di-
recte au ministre des travaux publics aussitôt que Ls
éludes et travaux préliminaires relatifs à ce chemin se-
ront terminés. Celte compagnie vient de réclamer le
concours de l'administration municipale de Laon pour
faciliter le succès de l'entreprise, et des ingénieurs arri-
veront très prochainement pour préparer l'avant-projet
qui doit accompagner la demande en concession.
- Un traité vient d'êlre passé par le chemin de fer de
Bordeaux, avec l'administration des Messageries royales
pour le transport de ses voitures jusqu'à Tours. La re-
cette annuelle résultant de ce transport est évaluée à
803,000 fr. Le service public commencera dès le lende-
main de l'inauguration ; il comprendra quatre convois
dans chaque sens à l'époque où le chemin de fer d'Qr-
léans commencera son service d'été, c'est-à-dire le
1er avril prochain.
— Le conseil d'administration du chemin de fer d'An-
vers à Gand, par Saint-Nicolas et Lockeren, informe
les porteurs d'actions que les versemens ultérieurs se-
ront exigibles les 1er avril, 1er juin, 1er août et )" octo-
bre de l'année courante. Chaque dixième demandé est
de 50 fr. par action.
— L'une des meilleures maisons de Paris, la maison
Béchet père et fils, et Dethomas, qui existe depuis vingt
ans, vient, au renouvellement de sa Société, de se
constituer au capital de vingt millions, et de fondre en
une seule Société les opérations de ses trois maisons de
Paris, de Bordeaux et du Havre. Elle fait aux capitalistes
sérieux un appel qui ne peut manquer d'être entendu,
car, outre un intérêt.de 4 p. 010, elle offre aux action-
naires un dividende qui ne peut manquer d'être impor-
tant, si nous en jugeons par l'extension qu'ont prise
dans ces derniers iemps les banques Gouin et Ganne-
ron. MM. Béchet et Dethomas s'intéressent personnel-'
lement pour deux millions dans cette affaire dont ils res-
tent, les gérans. La Caisse commerciale parait devoir
opérer sur une grande échelle ; ses relations sont déjà
immenses, et elle offrira, pour l'escompte, un utile se-
cours au commerce de Paris. Nous engageons nos lec-
Murs a consulter les-statuts de cette nouvelle Société.
J i1' aux annonces.)
? - M. l'inspecteur divisionuairc Mallet, chargé, par
~C/e ministre des travaux publics, d'inspecter en An-
A4
Il est bon de remarquer, en outre, que la ligne de Fri-
bourg à Bàle, sur le produit de laquelle le gouverne-
ment fonde avec raison le plus d'espérances, n'est pas
encore achevée. Néanmoins, ces chemins de fer ont pro-
duit, outre l'intérêt à 3 112 pour cent prélevé par l'Elut,
un excédant de recettes de 1,017,876 fr. Ce qui porte
l'intérêt à 5 pour cent.. Ajoutons que de Manheim à-Kehl
et à Fribourg, les chemins de fer ont transporté, depuis
le 1 er août 1845, jour de l'ouverture do la ligne de Kehl
a Fribourg, jitaqt au 31 décembre(cinq mois), 57,636,000
kilog. de niarcliundisjs, qui ont produit une somme de
707,944 fr. On suit combien le commerce local est res-
treint dans le duché de Bade, combien l'industrie nais-
sante de nos voisins est insignifiante; celle énorme
masse de marchandises ne restait donc pas dans le pays.
En effet, ainsi que le fait observer un journal de Col-
mar, il résulte des renseignemens recueillis à ce sujet que
plus des trois quarts de ces marchundises partaient en
transit de Manheim. Un fait digne de remarque, c'est
qu'avant l'ouverture de la ligne de Fribourg, la plupart
de ces marchandises étaient versées sur la rive gauche
du Rhin,-à Kehl, pour être dirigées de Strasbourg sur
Bàle, par le chemin de fer français ; mais depuis que le
chemin de fer se prolonge de Kehl à Fribourg, une fai-
ble partie seulement est livrée à Strasbourg, et le reste
continue la ligne de fer jusqu'à Fr bourg. Un pareil fait
est grave et appelle toute l'attention de l'administration
et de la compagnie du chemin de fer de Strasbourg à
Bàle. *
Physionomie de la Bourse.
Lundi dernier, la bourse était sous le coup d'une pa-
nique. La rente baissait, les chemins baissaient. Le
même mouvement a continué mardi, et si la rente était
mieux tenue, hier, les chemins ne jouissaient pas d'une
faveur égale. En résumé, depuis samedi, la baisse a été
de 30 fr. sur St-Germain, de 23 fr. 50 c. sur Versailles
(rive droite), de 2 fr. 50 c. sur Strasbourg à Bâle, de
25 fr. sur Orléans, de 30 fr. sur Paris à Rouen, de
3 fr. 75 c. sur Paris à Strasbourg, de 15 fr. sur le Nord,
de 5 fr. sur Tours à Nantes, de 7 fr. 50 c. sur Boulogne
à Amiens, de 2 fr. 50 c. sur Orléans à Bordeaux, de
22 fr. 50 c. sur Orléans à Vierzon, de 2 fr. 50 c. sur
Dieppe à Fécamp. Avignon à Marseille n'a pas été coté
hier lit] comptant, et la rive gauche est stationnaire.
Hors parquet les Lyon sont également en baisse. On
les cote à 621 fr. 25 c. à l'émission.
La baisse des chemins, en présence de l'augmenta-
tion constante des recettes, est due seulement à la posi-
tion de la place et aux nouvelles politiques. Les recettes
de Rouen,que nous donnons plus loin,témoignent d'une
augmentation constante, et prouvent que les placemens
sur les bonnes lignes de chemins de fer deviennent de
plus en plus avantageux.
Les éventualités sont toujours délaissées. Les Bor-
deaux a Cette et les Caen jouissent seuls de quelque fa-
veur La compagnie du Nord-Ouest (Paris à Caen),
Vient d'émettre ses titres, qui recevront un excellent ac-
cueil.
On nous demande des nouvelles du procès Pépin. Ce
procès est toujours pendant devant les arbitres, qui de-
vront prononcer en connaissance de cause, car ils au-
ront en le temps de s'éclairer. En attendant, les lettres
sont encore achetées avec une assez forte prime.
Faits Divers.
, La première assemblée générale des actionnaires du
chemin de fer de Dieppe et Fécamp aura lieu le 25 avril
prochain. - -~~ -- -------- -_:.-----.--
-Le Courrier de Saint-Etienne, en revenant sur
la douloureuse catastrophe du chemin de fer, insiste
vivement pour que l'administration supérieure impose
aux compagnies l'accomplissement des obligations qui
leur sont imposées, dans l'intérêt de la sûreté publique.
Il annonce que la direction du chemin de fer de Saint-
Etienne se propose de mettre en circulation des dili-
gences et des wagons d'une construction qui est de na-
ture à compromettre ta vie des voyageurs, et il ajoute
que plusieurs conducteurs ont déclaré qu'ils préféraient
quitter leur service plutôt que de voyager dans de sem-
blables voitures. Nous aimons à penser que ces crain-
tes sont exagérées, et que la compagnie du chemin de
fer s'empressera de rassurer le public. Quoi qu'il en
soit, l'administration est prévenue, et el e
fera sans doute exécuter la loi, no'amment en ce qui
concerne l'obligation de clore toute la ligne de la voie de
fer. Ces travaux de clôture si indispensables devraient
être aujourd'hui terminés, et nous ne croyuns même
pas qu'ils soient encore commencés. C'est une déplo-
rable habitude de l'administration, que d'attendre que le
mal se soit déclaré pour songer aux précautions qui
eussent pu le prévenir. Le danger qui résulte du défaut
de clôture du chemin est de chaque jour, de chaque mo-
ment, et il est temps en fin d'exécuter à cet égard la loi
du 15 juillet 1845. Cette loi, par son article 21, prononce
aussi une pénalité contre les infractions commises par
les compagnies aux règlemens pris dans l'intérêt de la
sûreté publique. Celle loi est à peine promulguée, et il
semble que, par une déplorable tolérance, elle soit déjà
tombée eu désuétude.
—Le Mercure de Souabe renferme la lettre suivante,
datée de Coire (Suisse), le 5 mars:
Le grand conseil du canton des Grisons vient d'ac-
corder la concession d'un chemin de fer. Ainsi se trouve
posé la première pierre de l'édifice grandiose ayant pour
objet de joindre la Méditerranée, à partir de Gènes, avec
le lac de Constance ; car le gouvernement Sarde et les
grands conseils des cantons du Tessin et de Saint-Gaii
ont donné leur consentement a cette entreprise. Il est
question d'établir un embranchement ar le Vocarbberg,
à Lindau.
— Les actionnaires du chemin de fer de la Loire,
d'Andrezieux à Roanne), p opriétaires de dix actions
au moins, s ni convoqués en assemblée générale an-
nuelle le 29 mars 1846, à midi précis, ruc Taranné, 12,
à Paris. Ils sont invités à présenter les titres au siège
de l'administration, trois jours au moins avant celui de
la réunion.
— On avait annoncé il tort que le projet d'études du
chemin de Marsei le à Toulon avait été rejeté par l'ad-
ministration des pon's et chaussées, après un avis dé-
favorable donné par le conseil général : nous apprenons
qu'a la suite d'un long et scrupuleux examen, il a été
décidé que cet avant-projet serait modifié, mais non re-
fait en entier. L'administration a dû en même temps en-
voyer aux préfets des Bouches-du-Rhône et du Var les
instructions nécessaires pour commencer les enquêtes.
Le préfet des Bouches-du-Rhùne n'a pas perdu de
temps, car un arrêté en date du 2 mars ordonne l'ou-
verlurc d'une enquête sur l'avant-projet du chemin de
fer de Marseille à Toulon; elie s'ouvrira le G mars et
durera jusqu'au 18 avril.
Un registre sera ouvert au bureau des travaux publics,
à la préfecture, pour recevoir les observations auxquelles
ce projet pourrait donner lieu, ci les pièces qui y sont
relatives seront déposées au bureau, pour être commu-
niquées tous les jours, excepté les dimanches et fêles,
aux personnes qui désireront en prendre connaissance,
mais seulement aux heures où le bureau est habituel
ment ouverl au public.
Les conseils municipaux des communes intéressées
et la chambre de commerce de Marseille sont autorisés
à délibérer sur le projet et à transmettre leurs délibéra-
tions à la préfecture dans le délai fixé par l'enquête.
Une commission est chargée d'examiner les observa-
tions et de recueillir les renseignemens qu'elle jugera
nécessaires, et de donner son avis sur le projet.
Eile se compose de MM. Firino, receveur général
des finances à Marseille, président; Louis Benet, pro-
priétaire et constructeur, à la Ciotat; Broquier père,
propriétaire a Aubagne ; Jules Bonnet, juge de paix,
propriétaire à Aubagne; Catelin, ancien olficier de ma-
rine, à Marseille; Gabriel Chauvin, négociant à Mar-
seille; Denis Clerc, négociant à Marseille; Lebas, com-
mandant du génie, à Marseille;Maurel, avocat, proprié-
taire à Aubagne ; Porlalis, propriétaire et maire à la Cio-
tat.
Ce chemin, qui se reliera à la gare de celui de Mar-
seille à Avignon, aboutira a Toulon, comme nous l'u-
vons déjà dit, au pied des fortifications de Castineau.
Les études d'un embranchement de Toulon à llyères
sont commencées.
On sait que cet embranchement, qui est de moins de
20 kilomètres, pourra êtr concédée directement.
— On écrit de Q dmper : ol
« Dès que les lignes de Paris à Rennes et à Nantes
ont été classées et adoptées, nous avons dû naturelle-
ment nous occuper de celle qui devrait un jour lier ces
deux villes à notre port le plus important, le port de
Brest; et l'étude que nous avions faite du pays et de ses
intérêts ne nous permettait pas de songer aux lignes
proposées, pas plus qu'à celle demandée par la chambre
de commerce de Morlaix. H nous semblait, en effet, que
la ville de Redon était le point de jonction naturel et in-
dispensable; Redon est un point important etpeuLito
un entrepôt pour une partie de la Bretagne s
de commerce du p'.us fort tonnage y ont
par mer, et commercialement, son port s/o de
liaison entre Nantes et Rennes. ta -, --
» Prenant donc Redon pour point de p
Vannes et arrivant à Hennebon, par Linguidie ou Lan-
dévant, nous joignions Lorient par un embranchement ;
puis, reliant Qaimperlé à Quimper, et atteignant Brest
par Landernau, nous donnions à cette ligne une im-
portance immense et une alimentation incontestable:
deux chefs-lieux de département, deux chefs-lieux d'ar-
rondissement, un grand port, plusieurs villes importan-
tes parleur commerce et leur richesse se trouvaient sur
son parcours, et, pour points extrêmes, elle avait un
port déjà florissant, joignant Rennes à Nantes el leur
servant d'entrepôt, et Brest, le plus beau port de l'Eu-
rope.»
— Une course d'exploration a eu lieu dimanch ; der-
nier, sur une partie du chemin de fer de Paris à Sceaux,
par le conseil d'administration, présidé par M. le vicomte
de Bondy, pair de France Le voyage a eu lieu sur une lo-
comotive à train articulé, dans le système de M. Arnoux.
On sait que ce chemin a été autorisé dans le but spécial
de faire l'essai des voilures articulées, qui sont destinées a
s'adapter aux courbes d'un petit rayon. Les locomoti-
ves elles-mêmes seront à train articulé comme les voi-
tures. Celle sur laquelle le conseil d'administration est
parti a été lancée à grande vitess e dans des courbes
dont le rayon maximum est de 270 mètres, et le royci"
minimum de ~83. Le voyage s'est effectué sans secousse
L'efficacité et la sûreté du système Arnoux ont ainsi re-
çu une fois de plus la sanction de l'expérience. On se
rappelle qu'il avait été déjà mis en activité pendant
toute une saison dans un grand enclos, à Saint Mandé,
il y a quelques années..
— L'a semblée générale des actionnaires du chemin
de fer de Montpellier à Nimes a eu lieu le 2 de ce mois,
au siège de la société, sous la présidence de M. Caseing,
président du tribunal de commercede Ni ries. La réunion
était nombreuse.M. Agénor Molines, l'un des directeurs
gérans, a donné communication à l'assemblée des opé-
rations de l'entreprise et présenté les comptes des re-
cettes et des dépenses pour l'année 1845, qui ont été
approuvés. Les résultats produits jusqu'à ce jour sont
très satisfaisans et font bien augurer pour la suite de
l'exploitation. On a procédé ensuite au renouvellement
du quart des membres du conseil d'administration qui
ont été réélus à l'unanimité.
— La compagnie des embranchemens et lignes de
jonction des chemins de fer se propose d'établir entre
Saint-Quentin et Reims, par La Fère et Laon, un che-
min de fer dont elle compte demander la concession di-
recte au ministre des travaux publics aussitôt que Ls
éludes et travaux préliminaires relatifs à ce chemin se-
ront terminés. Celte compagnie vient de réclamer le
concours de l'administration municipale de Laon pour
faciliter le succès de l'entreprise, et des ingénieurs arri-
veront très prochainement pour préparer l'avant-projet
qui doit accompagner la demande en concession.
- Un traité vient d'êlre passé par le chemin de fer de
Bordeaux, avec l'administration des Messageries royales
pour le transport de ses voitures jusqu'à Tours. La re-
cette annuelle résultant de ce transport est évaluée à
803,000 fr. Le service public commencera dès le lende-
main de l'inauguration ; il comprendra quatre convois
dans chaque sens à l'époque où le chemin de fer d'Qr-
léans commencera son service d'été, c'est-à-dire le
1er avril prochain.
— Le conseil d'administration du chemin de fer d'An-
vers à Gand, par Saint-Nicolas et Lockeren, informe
les porteurs d'actions que les versemens ultérieurs se-
ront exigibles les 1er avril, 1er juin, 1er août et )" octo-
bre de l'année courante. Chaque dixième demandé est
de 50 fr. par action.
— L'une des meilleures maisons de Paris, la maison
Béchet père et fils, et Dethomas, qui existe depuis vingt
ans, vient, au renouvellement de sa Société, de se
constituer au capital de vingt millions, et de fondre en
une seule Société les opérations de ses trois maisons de
Paris, de Bordeaux et du Havre. Elle fait aux capitalistes
sérieux un appel qui ne peut manquer d'être entendu,
car, outre un intérêt.de 4 p. 010, elle offre aux action-
naires un dividende qui ne peut manquer d'être impor-
tant, si nous en jugeons par l'extension qu'ont prise
dans ces derniers iemps les banques Gouin et Ganne-
ron. MM. Béchet et Dethomas s'intéressent personnel-'
lement pour deux millions dans cette affaire dont ils res-
tent, les gérans. La Caisse commerciale parait devoir
opérer sur une grande échelle ; ses relations sont déjà
immenses, et elle offrira, pour l'escompte, un utile se-
cours au commerce de Paris. Nous engageons nos lec-
Murs a consulter les-statuts de cette nouvelle Société.
J i1' aux annonces.)
? - M. l'inspecteur divisionuairc Mallet, chargé, par
~C/e ministre des travaux publics, d'inspecter en An-
A4
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