Titre : L'ambassadeur : comédie-vaudeville / par MM. Scribe et Mélesville...
Auteur : Scribe, Eugène (1791-1861). Auteur du texte
Auteur : Mélesville (1787-1865). Auteur du texte
Éditeur : N. Tresse (Paris)
Date d'édition : 1856
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb313403507
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 8 p. : fig. ; in-4 8 p. : fig. ; in-4
Format : Nombre total de vues : 12 Nombre total de vues : 12
Description : Collection : France dramatique illustrée ; 49e... Collection : France dramatique illustrée ; 49e livraison
Description : Collection numérique : Des diplomates : activité,... Collection numérique : Des diplomates : activité, récits et portraits
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Description : Opéras-comiques Opéras-comiques
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6208384w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-YTH-106
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/03/2012
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Boulevard Saint-Martin, i-2.
49* Livraison.
FRANCE DRAMATIQUE ILLUSTRÉE
CHAQUE PIÈOE : 20 CENTIMES.
N. TRESSE, ÉDITEUR
Palais-Royal, galerie de Chartres, n»9 2 et t.
L'AMBASSADEUR
COMÈDIE-Y AUDE VILLE
PAR
MM. SCRIBE ET MÉLESVILLE
REPRÉSENTÉE, POUR LA PREMIÈRE FOIS, A PARIS, SUR LE THÉÂTRE DU GYMNASE DRAMATIQUE, LE 10 JUILLET 1826.
DISTRIBUTION DE LA PIÈCE.
LE COMTE D'ARÀNZA, envoyé d'Espagne à Naples. M. DORUEUIL.
JULIETTE, sa fille Mlle ADELINE".
FRÉDÉRIC DE CERNAY, jeune Français. M. BÉBBNGKR.
SAINT-JEAN, valet français attaché au comte d'Aranza.. M. NUMA.
ZANETTA, jeune Napolitaine M'^DÉJAZET.
La scène se passe à Naples, dans l'hôtel du comte d'Aranza.
Le théâtre représente un salon richement meublé;
une table près de la cheminée, à droite de l'acteur.
A droite et à gauche, des portes qui conduisent
aux appartements du comte et de sa fille.-Au fond,
deux fenêtres et une porte donnant sur le jardin.
SCÈNE PREMIÈRE.
LE COMTE, JULIETTE.
LE COMTE. Eh bien ! ma chère Juliette, tu ne
parais pas enchantée de notre nouvelle habita-
tion?
JULIETTE. Non, mon père. et je vous avoue
que je ne puis m'empêcher de regretter ce joli
hôtel de la rue de Tolède, si élégant, si com-
mode. C'était là un logement digne du comte
d'Aranza, de l'envoyé d'Espagne.
LE COMTE. Il était trop petit, et puis un
quartier bruyant. un air épais et malsain.
JULIETTE. Qu'est-ce que vous dites donc,
mon père?. le plus beau quartier de Naples,
près de tous les spectacles et des magasins de
modes. un air excellent.
LE COMTE, souriant. Il ne peut valoir celui
que l'on respire ici. dans un faubourg écarté,
aux portes de la ville. ce beau jardin. le
Vésuve en face de nous. c'est bien le meilleur
pour ta santé.
JULIETTE. Est-ce aussi pour ma santé. que
vous n'allez plus dans le monde?. que vous
refusez toutes les invitations de bals et de con-
certs. et que vous me condamnez à une re-
traite absolue. moi qui voulais écrire mon
voyage à Naples?
AIR de l'Artiste.
Comment puis-je connaître
Ce séjour séduisant,
Lorsque de ma fenêtre.
Je le vois seulement?
LE COMTE.
C'est conforme aux usages.
Que d'écrivains fameux,
Qui font tous leurs voyages
Sans sortir de chez eux!
JULIETTE. Oui, oui; voilà comme vous êtes
toujours. Vous plaisantez quand vous ne
voulez pas répondre. je vous dirai, mon
père, que c'est là de la diplomatie.
LE COMTE. Tu veux que je te parle sérieuse-
ment. Eh bien! ma chère Juliette, lors-
qu'une mission temporaire me força de partir
pour Naples, je ne pus me résoudre à me sé-
parer de ma fille unique; je la retirai du cou-
vent, et en arrivant ici, je cédai à un petit
mouvement d'orgueil paternel bien excusable.
je te menai partout; j'étais heureux de tes
triomphes, des éloges que l'on te prodiguait.
peu à peu le cercle des admirateurs s'est aug-
menté au point d'alarmer ma prudence. nous
avions vraiment à nous deux trop de succès.
j'ai remarqué que l'on nous suivait à la sortie
des promenades, que l'on épiait nos démar-
ches.
JULIETTE, un peu embarrassée. Quoi. mon
père. vous croyez !.
LE COMTE. Oui. et c'était, je crois, pour toi
seule, car quelque agréable que soit la vue
d'un ambassadeur, ils ne sont pas assez rare
pour produire sensation. or. tu connais me
intentions à ton égard.
AIR de la Robe et les Bottes.
Si jamais je choisis un gendre,
Je veux qu'il vive en Espagne. avec moi;
D'après cela tu dois comprendre
Qu'un étranger n'aura jamais ta foi.
A ma patrie est mon premier hommage;
Mon pays doit avant tout l'emporter;
Et des trésors, que je crois mon ouvrage,
Je veux au moins qu'il puisse profiter.
Voilà pourquoi je ne reçois chez moi que des
compatriotes. voilà pourquoi j'ai supprimé
les spectacles et les promenades. Il y a dans
ce moment, à Naples, beaucoup de Français
fort aimables, fort séduisants. de jeunes mi-
litaires. de jeunes poëtes qui viennent sous
le ciel napolitain chercher des inspirations.
tu aurais pu te préparer des chagrins. faire
un choix.
JULIETTE, troublée. Ah ! mon père !.
LE COMTE. Eh bien ! chère enfant. te voilà
tout émue! qu'as-tu donc?. Juliette, est-ce
que mes précautions auraient été prises trop
tard?.
JULIETTE, baissantles yeux. J'en ai peur!
LE COMTE, effrayé. Ah! mon Dieu ! tu as dis-
tingué quelqu'un ?
JULIETTE, hésitant. Je le crois. une jeune
homme qui nous suivait partout : vous l'avez
sans doute remarqué?.
1 185G •
'Th.
106
Boulevard Saint-Martin, i-2.
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FRANCE DRAMATIQUE ILLUSTRÉE
CHAQUE PIÈOE : 20 CENTIMES.
N. TRESSE, ÉDITEUR
Palais-Royal, galerie de Chartres, n»9 2 et t.
L'AMBASSADEUR
COMÈDIE-Y AUDE VILLE
PAR
MM. SCRIBE ET MÉLESVILLE
REPRÉSENTÉE, POUR LA PREMIÈRE FOIS, A PARIS, SUR LE THÉÂTRE DU GYMNASE DRAMATIQUE, LE 10 JUILLET 1826.
DISTRIBUTION DE LA PIÈCE.
LE COMTE D'ARÀNZA, envoyé d'Espagne à Naples. M. DORUEUIL.
JULIETTE, sa fille Mlle ADELINE".
FRÉDÉRIC DE CERNAY, jeune Français. M. BÉBBNGKR.
SAINT-JEAN, valet français attaché au comte d'Aranza.. M. NUMA.
ZANETTA, jeune Napolitaine M'^DÉJAZET.
La scène se passe à Naples, dans l'hôtel du comte d'Aranza.
Le théâtre représente un salon richement meublé;
une table près de la cheminée, à droite de l'acteur.
A droite et à gauche, des portes qui conduisent
aux appartements du comte et de sa fille.-Au fond,
deux fenêtres et une porte donnant sur le jardin.
SCÈNE PREMIÈRE.
LE COMTE, JULIETTE.
LE COMTE. Eh bien ! ma chère Juliette, tu ne
parais pas enchantée de notre nouvelle habita-
tion?
JULIETTE. Non, mon père. et je vous avoue
que je ne puis m'empêcher de regretter ce joli
hôtel de la rue de Tolède, si élégant, si com-
mode. C'était là un logement digne du comte
d'Aranza, de l'envoyé d'Espagne.
LE COMTE. Il était trop petit, et puis un
quartier bruyant. un air épais et malsain.
JULIETTE. Qu'est-ce que vous dites donc,
mon père?. le plus beau quartier de Naples,
près de tous les spectacles et des magasins de
modes. un air excellent.
LE COMTE, souriant. Il ne peut valoir celui
que l'on respire ici. dans un faubourg écarté,
aux portes de la ville. ce beau jardin. le
Vésuve en face de nous. c'est bien le meilleur
pour ta santé.
JULIETTE. Est-ce aussi pour ma santé. que
vous n'allez plus dans le monde?. que vous
refusez toutes les invitations de bals et de con-
certs. et que vous me condamnez à une re-
traite absolue. moi qui voulais écrire mon
voyage à Naples?
AIR de l'Artiste.
Comment puis-je connaître
Ce séjour séduisant,
Lorsque de ma fenêtre.
Je le vois seulement?
LE COMTE.
C'est conforme aux usages.
Que d'écrivains fameux,
Qui font tous leurs voyages
Sans sortir de chez eux!
JULIETTE. Oui, oui; voilà comme vous êtes
toujours. Vous plaisantez quand vous ne
voulez pas répondre. je vous dirai, mon
père, que c'est là de la diplomatie.
LE COMTE. Tu veux que je te parle sérieuse-
ment. Eh bien! ma chère Juliette, lors-
qu'une mission temporaire me força de partir
pour Naples, je ne pus me résoudre à me sé-
parer de ma fille unique; je la retirai du cou-
vent, et en arrivant ici, je cédai à un petit
mouvement d'orgueil paternel bien excusable.
je te menai partout; j'étais heureux de tes
triomphes, des éloges que l'on te prodiguait.
peu à peu le cercle des admirateurs s'est aug-
menté au point d'alarmer ma prudence. nous
avions vraiment à nous deux trop de succès.
j'ai remarqué que l'on nous suivait à la sortie
des promenades, que l'on épiait nos démar-
ches.
JULIETTE, un peu embarrassée. Quoi. mon
père. vous croyez !.
LE COMTE. Oui. et c'était, je crois, pour toi
seule, car quelque agréable que soit la vue
d'un ambassadeur, ils ne sont pas assez rare
pour produire sensation. or. tu connais me
intentions à ton égard.
AIR de la Robe et les Bottes.
Si jamais je choisis un gendre,
Je veux qu'il vive en Espagne. avec moi;
D'après cela tu dois comprendre
Qu'un étranger n'aura jamais ta foi.
A ma patrie est mon premier hommage;
Mon pays doit avant tout l'emporter;
Et des trésors, que je crois mon ouvrage,
Je veux au moins qu'il puisse profiter.
Voilà pourquoi je ne reçois chez moi que des
compatriotes. voilà pourquoi j'ai supprimé
les spectacles et les promenades. Il y a dans
ce moment, à Naples, beaucoup de Français
fort aimables, fort séduisants. de jeunes mi-
litaires. de jeunes poëtes qui viennent sous
le ciel napolitain chercher des inspirations.
tu aurais pu te préparer des chagrins. faire
un choix.
JULIETTE, troublée. Ah ! mon père !.
LE COMTE. Eh bien ! chère enfant. te voilà
tout émue! qu'as-tu donc?. Juliette, est-ce
que mes précautions auraient été prises trop
tard?.
JULIETTE, baissantles yeux. J'en ai peur!
LE COMTE, effrayé. Ah! mon Dieu ! tu as dis-
tingué quelqu'un ?
JULIETTE, hésitant. Je le crois. une jeune
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sans doute remarqué?.
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