Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1862 01 octobre 1862
Description : 1862/10/01 (A7,N151). 1862/10/01 (A7,N151).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203305q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2012
308 L'ISTHME DE SUEZ,
Trieste de la délicate mission de me transporter en
Egypte pour m'y rendre compte par mes propres
yeux « de l'état des travaux entrepris dans le but
» d'effectuer une communication entre la mer Rouge
» et la Méditerranée, et faire connaltre les espérances
» que l'on peut fonder sur la réussite de cette entre-
» prise gigantesque dans un délai plus ou moins
» éloigné, o j'ai cru de mon devoir de remplir le
mandat qui m'était confié, et par obéissance à la dé-
libération solennelle prise à cette occasion, et par
amour pour mon pays appelé à profiter des grands
avantages commerciaux qui doivent résulter de l'heu-
reuse réussite de cette entreprise.
» Le 28 décembre dernier je quittai Trieste pour
Alexandrie, avec MM. de Lesseps, Revoltella et Ni-
colich, capitaine - inspecteur de la Société impé-
riale et royale du Lloyd autrichien. Dans cette der-
nière ville plusieurs personnes se réunirent à nous
pour entreprendre l'excursion de l'isthme ; les unes
avaient en vue les intérêts généraux de la Compa-
gnie, les autres poursuivaient un but scientifique,
ou étaient de simples actionnaires.
» Les études et les observations faites pendant le
voyage s'étendent à tous les travaux en projet et
exécutés conformément à la proposition approuvée
par la commission internationale, ou suivant les
quelques modifications relevées au moment de ma
présence sur les lieux. Les travaux projetés ou en
cours d'exécution comprennent deux sections princi-
pales, que je devrai traiter séparément pour la plus
facile exposition de mon sujet, savoir :
» 1° Le canal d'eau douce, travail indispensable
pour opérer le percement de l'isthme ;
» 2° Le canal maritime avec les lacs Amers et le
lac Timsah placés sur son passage, et la formation
des deux ports de Suez et de Port-Saïd.
Canal d'eau douce.
(Par les raisons que nous avons indiquées ci-dessus,
nous jugeons inutile la reproduction de cette partie
du rapport.)
Canal maritime.
« Suez et Port-Saïd sont les deux points extrêmes
du canal maritime ; les points intermédiaires, en pro-
cédant de la mer Rouge vers la Méditerranée, sont les
lacs Amers, ceux de Timsah et de Ballah, et le lac
Menzaleh.
"Prenant, pour parcourir dans ce rapport toute la ligne
de l'isthme, Suez comme point de départ, je ferai ob-
server que la citadelle de cette ville est construite dans
le désert, quoique sur le bord de la mer. Les gros na-
vires sont forcés de rester à l'ancre à 2 ou 3 milles de
la plage, à cause des nombreux bancs de sable qui
encombrent le golfe. Dans cet endroit on trouve à peine
une profondeur de 9 à 10 mètres d'eau. Sur la rive occi-
dentale du golfe s'élève la montagne d'Attaka, qui au-
rait pu fournir la pierre calcaire nécessaire à la cons-
truction d'un port. La rive orientale s'étend en une
plaine basse exclusivement sablonneuse jusqu'au pied
des montagnes de l'Arabie déserte. Au nord du golfe et
en suivant cette direction, la mer Rouge s'avance quel-
quefois à plus de 12 kilomètres de Suez, inonde le dé-
sert sur une largeur de 3 kilomètres environ, baignant
sur la partie occidentale les berges de l'ancien canal,
plusieurs fois cité, de Nécos. Far le retrait des hautes
marées et par suite de la rapide évaporation produite
par un soleil brûlant, cette superficie entière est recou-
verte de cristaux de sel.
» L'embouchure du canal maritime dans le golfe de
Suez, telle qu'elle a été adoptée par la commission in-
ternationale, s'approche plus de la rive orientale que
le tracé, tel qu'il est représenté dans le plan joint à
notre rapport, afin de mettre à profit la voie d'eau qui
s'y trouve, diminuant ainsi la quantité d'excavation
sous-marine à exécuter, économisant du temps et de
la dépense, et raccourcissant les digues, qui seraient
de 2,000 mètres pour celle de l'est et de 1,800 mètres
pour celle de l'ouest. La largeur du canal entre les
digues et jusqu'à Suez était fixée à 100 mètres à la
ligne d'eau.
» Les travaux exécutés jusqu'à ce jour dans le golfe
de Suez se réduisent à la vérification des qualités des ter-
rains superficiels et sous-marins ; à la fixation des points
déterminant l'axe du canal futur, aux sondages détail-
lés du tirant d'eau autour du golfe ; à la construction
d'une tête de môle sur pilotis avec petite bâtisse super-
posée, dans laquelle a été placé un maréographe pour
une série d'observations exactes et d'études relative-
ment aux marées, et à la construction d'une habitation
grossière au pied de la montagne d'Attaka, pour l'usage
des travailleurs et pour la garde des outils, avec ar-
rangement destiné à tirer profit des quantités de pierres
existant sur les lieux pour la construction des digues.
» En ce qui concerne la vérification de la qualité des
terrains, entre les divers sondages au-dessous du niveau
des eaux pratiqués jusqu'ici, la Compagnie des Messa-
geries impériales faisait excaver, sur un banc de sable
au sud-est de l'hôtel de Suez, un puits revêtu par des
caissons de pierres hermétiquement fermés, afin de le
garantir des infiltrations marines.
» Au moment de notre passage, la fouille était par-
venue à J2 mètres de profondeur au-dessous du niveau
moyen de la marée, et j'y ai reconnu les différentes
couches suivantes :
» Un banc interrompu de 20 centimètres d'épaisseur
environ, composé, à la superficie, de sable de quartz
qui tend à se pétrifier, en se mélangeant avec des dé-
bris et des détritus de coquillages. Ensuite une couche
de sable, couleur gris-bleu et de 2 mètres d'épaisseur,
pénétrable à l'eau. En effet, les infiltrations traversant
cette couche nécessitaient l'action continue d'une ma-
chine hydraulique pour tenir le puits à sec, et per-
mettre aux ouvriers de continuer leur travail. Suit une
couche de sable argileuse de 50 centimètres d'épais-
seur, qui repose sur un banc d'argile épais de 4 mètres.
Ce dernier était séparé du plâtre en masse plastique par
Trieste de la délicate mission de me transporter en
Egypte pour m'y rendre compte par mes propres
yeux « de l'état des travaux entrepris dans le but
» d'effectuer une communication entre la mer Rouge
» et la Méditerranée, et faire connaltre les espérances
» que l'on peut fonder sur la réussite de cette entre-
» prise gigantesque dans un délai plus ou moins
» éloigné, o j'ai cru de mon devoir de remplir le
mandat qui m'était confié, et par obéissance à la dé-
libération solennelle prise à cette occasion, et par
amour pour mon pays appelé à profiter des grands
avantages commerciaux qui doivent résulter de l'heu-
reuse réussite de cette entreprise.
» Le 28 décembre dernier je quittai Trieste pour
Alexandrie, avec MM. de Lesseps, Revoltella et Ni-
colich, capitaine - inspecteur de la Société impé-
riale et royale du Lloyd autrichien. Dans cette der-
nière ville plusieurs personnes se réunirent à nous
pour entreprendre l'excursion de l'isthme ; les unes
avaient en vue les intérêts généraux de la Compa-
gnie, les autres poursuivaient un but scientifique,
ou étaient de simples actionnaires.
» Les études et les observations faites pendant le
voyage s'étendent à tous les travaux en projet et
exécutés conformément à la proposition approuvée
par la commission internationale, ou suivant les
quelques modifications relevées au moment de ma
présence sur les lieux. Les travaux projetés ou en
cours d'exécution comprennent deux sections princi-
pales, que je devrai traiter séparément pour la plus
facile exposition de mon sujet, savoir :
» 1° Le canal d'eau douce, travail indispensable
pour opérer le percement de l'isthme ;
» 2° Le canal maritime avec les lacs Amers et le
lac Timsah placés sur son passage, et la formation
des deux ports de Suez et de Port-Saïd.
Canal d'eau douce.
(Par les raisons que nous avons indiquées ci-dessus,
nous jugeons inutile la reproduction de cette partie
du rapport.)
Canal maritime.
« Suez et Port-Saïd sont les deux points extrêmes
du canal maritime ; les points intermédiaires, en pro-
cédant de la mer Rouge vers la Méditerranée, sont les
lacs Amers, ceux de Timsah et de Ballah, et le lac
Menzaleh.
"Prenant, pour parcourir dans ce rapport toute la ligne
de l'isthme, Suez comme point de départ, je ferai ob-
server que la citadelle de cette ville est construite dans
le désert, quoique sur le bord de la mer. Les gros na-
vires sont forcés de rester à l'ancre à 2 ou 3 milles de
la plage, à cause des nombreux bancs de sable qui
encombrent le golfe. Dans cet endroit on trouve à peine
une profondeur de 9 à 10 mètres d'eau. Sur la rive occi-
dentale du golfe s'élève la montagne d'Attaka, qui au-
rait pu fournir la pierre calcaire nécessaire à la cons-
truction d'un port. La rive orientale s'étend en une
plaine basse exclusivement sablonneuse jusqu'au pied
des montagnes de l'Arabie déserte. Au nord du golfe et
en suivant cette direction, la mer Rouge s'avance quel-
quefois à plus de 12 kilomètres de Suez, inonde le dé-
sert sur une largeur de 3 kilomètres environ, baignant
sur la partie occidentale les berges de l'ancien canal,
plusieurs fois cité, de Nécos. Far le retrait des hautes
marées et par suite de la rapide évaporation produite
par un soleil brûlant, cette superficie entière est recou-
verte de cristaux de sel.
» L'embouchure du canal maritime dans le golfe de
Suez, telle qu'elle a été adoptée par la commission in-
ternationale, s'approche plus de la rive orientale que
le tracé, tel qu'il est représenté dans le plan joint à
notre rapport, afin de mettre à profit la voie d'eau qui
s'y trouve, diminuant ainsi la quantité d'excavation
sous-marine à exécuter, économisant du temps et de
la dépense, et raccourcissant les digues, qui seraient
de 2,000 mètres pour celle de l'est et de 1,800 mètres
pour celle de l'ouest. La largeur du canal entre les
digues et jusqu'à Suez était fixée à 100 mètres à la
ligne d'eau.
» Les travaux exécutés jusqu'à ce jour dans le golfe
de Suez se réduisent à la vérification des qualités des ter-
rains superficiels et sous-marins ; à la fixation des points
déterminant l'axe du canal futur, aux sondages détail-
lés du tirant d'eau autour du golfe ; à la construction
d'une tête de môle sur pilotis avec petite bâtisse super-
posée, dans laquelle a été placé un maréographe pour
une série d'observations exactes et d'études relative-
ment aux marées, et à la construction d'une habitation
grossière au pied de la montagne d'Attaka, pour l'usage
des travailleurs et pour la garde des outils, avec ar-
rangement destiné à tirer profit des quantités de pierres
existant sur les lieux pour la construction des digues.
» En ce qui concerne la vérification de la qualité des
terrains, entre les divers sondages au-dessous du niveau
des eaux pratiqués jusqu'ici, la Compagnie des Messa-
geries impériales faisait excaver, sur un banc de sable
au sud-est de l'hôtel de Suez, un puits revêtu par des
caissons de pierres hermétiquement fermés, afin de le
garantir des infiltrations marines.
» Au moment de notre passage, la fouille était par-
venue à J2 mètres de profondeur au-dessous du niveau
moyen de la marée, et j'y ai reconnu les différentes
couches suivantes :
» Un banc interrompu de 20 centimètres d'épaisseur
environ, composé, à la superficie, de sable de quartz
qui tend à se pétrifier, en se mélangeant avec des dé-
bris et des détritus de coquillages. Ensuite une couche
de sable, couleur gris-bleu et de 2 mètres d'épaisseur,
pénétrable à l'eau. En effet, les infiltrations traversant
cette couche nécessitaient l'action continue d'une ma-
chine hydraulique pour tenir le puits à sec, et per-
mettre aux ouvriers de continuer leur travail. Suit une
couche de sable argileuse de 50 centimètres d'épais-
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