Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1861 01 décembre 1861
Description : 1861/12/01 (A6,N131). 1861/12/01 (A6,N131).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032840
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
3'70 L'ISTHME DE SUEZ,
M. le comte de Chambord était en Égypte. Il se
proposait avant son départ de visiter les travaux du
canal.
ERNEST DESPLACES.
NOUVEAUX ARGUMENTS ANGLAIS EN FAVEUR DU CANAL DE
SUEZ.
Le Moniteur et plusieurs autres de nos journaux
ont signalé avec éloges une mesure qui vient d'être
prise par l'administration de lord Canning, gouver-
neur général des Indes britanniques. Pour bien en
comprendre la portée, il faut se rappeler que se
regardant comme substituée aux droits des anciens
maîtres du pays, la Compagnie des Indes s'était in-
vestie de toute la propriété du sol, se bornant en
principe à en laisser la jouissance aux grands ou
petits tenanciers indigènes, à charge d'une rente
annuelle. Cet état de choses excluait par conséquent
les Européens du droit de posséder des propriétés
territoriales. On sait que depuis peu d'années les
droits de la Compagnie ont passé au gouvernement
de la reine, dont le gouverneur général des Indes est
devenu sans intermédiaire le représentant et l'agent
direct. Lord Canning vient de se décider à rompre
avec les vieilles coutumes indiennes, et de prendre
une décision qui, en fait, institue dans ces vastes
contrées la propriété individuelle. Un acte promul-
gué <1 Calcutta prescrit et règle la vente des innom-
brables terres incultes dont l'Inde est couverte, et
autorise dans certaines proportions le rachat des ren-
tes sur les terres déjà cultivées.
Cette résolution a été reçue avec le contentement le
plus vif à Calcutta et à Londres, et on en présage les
meilleurs résultats pour l'avenir et la prospérité de
l'Inde. On pourra juger de l'émotion, presque de l'en-
thousiasme qu'a suscités dans l'Inde cet événement par
une lettre qu'écrit à ce sujet de Calcutta, le 23 octobre,
le correspondant du Times, et que ce journal publie
dans son numéro du 28 novembre.
Nous reproduisons ces détails parce qu'ils sont
doublement intéressants pour nos lecteurs, d'abord
au point de vue des renseignements qu'ils donnent
sur l'importance et les conditions de la mesure elle-
même, et ensuite pour les avantages qu'elle promet
à la grande entreprise à laquelle ils sont associés.
Si, eu effet, la production de l'Inde se développe dans
la proportion que l'Angleterre veut donner à la ferti-
lité naturelle de ces contrées, en y appelant l'intelli-
gence et les capitaux européens, en y établissant un
vaste réseau de chemins de fer, en y créant de nou-
velles routes, de nouveaux canaux d'irrigation, quel'e
magnifique perspective pour le canal de Suez, qui
verra passer par ses eaux tout cet accroissement
de richesses ! Mais comment, en outre, serait-il possi-
ble à l'Angleterre de se refuser plus longtemps à
l'évidence des avantages que lui offre le trajet par
l'isthme, lui évitant une double traversée de la Ugine,
le contour dangereux par le cap de Bonne-Espérance,
et lui ménageant un raccourcissement de 3,000 lieues
sur la longueur du voyage actuel? L'exécution du ca-
nal de Suez est désormais et plus que jamais l'in-
dispensable complément, le couronnement obligé
de la politique que le gouvernement anglais prétend
suivre dans les Indes. Nous ne connaissons point «n
faveur du canal de plus puissant plaidoyer que le
tableau qu'on va lire, et nous n'avons plus qu'à
citer la correspondance du Times dont ces réflexions
ne sont qu'un très-faible commentaire.
FLECRY.
« Calcutta, 23 octobre.
« S'il était, au mois de mars de l'année courante, des
hommes disposés à murmurer parce que lord
avait été invité à prolonger le terme de sa vice-royauté;
si beaucoup grondaient, si un plus grand nombre dou-
taient, et si quelques-uns disaient tout haut qu'il fallait
encore sacrifier une année, je puis vous assucer avec
toute vérité que ces hommes appartiennent maintenant
à une ère passée. Il n'en reste plus un seul. Ceux qui
doutaient et murmuraient sont convertis jusqu'à se
déclarer les fermes admirateurs et soutiens de la der-
nière phase de la politique Canning. En cela ils ont été
conquis, non par de grandes phrases ni par de bruyantes
professions de foi, mais par l'irrésistible logique des
faits. »
» Soit que nous considérions l'adoption du plus sage
des principes, quoiqu'il fût opposé à la politique tradi-
tionnelle de notre défunte Cour des directeurs, c'est-à-
dire la reconnaissance de la noblesse indienne comme
les chefs réels du peuple de l'Inde; — le grand progrès
matériel accompli dans la création des routes et dans
la facilité des communications avec les districts ruraux,
mesures qui tendent, plus que toute autre chose, au dé-
veloppement des ressources du pays; — ou l'acte qui les
couronne et par lequel, pour la première fois dans l'his-
toire de l'Inde, toutes ces ressources sont mises à la
portée du capital, de l'habileté et de l'industrie des
Européens; - que nous considérions l'un ou l'autre de ces
grands actes, ou que nous les examinions tous en dé-
tail, nous serons forcés d'admettre que cette dernière
année de la vice-royauté de lord Canning a effec-
tué, pour la prospérité et le bien-être de l'Inde, pour
stimuler son industrie, pour développer ses ressources
et pour contenter sa population, plus que n'ont fait tous
les actes de tous les gouvernements qui l'ont précédé 1 Ja-
mais les perspectives de l'Inde n'ont été si brillantes;
jamais aucun gouverneur général n'a laissé un tel héri-
tage à son successeur ; jamais, depuis que l'Inde est en
nos mains les affaires n'ont été en si bonne marche
pour le développement des richesses sans bornes qu'elle
possède, et qui viennent pour la première fois d'être
rendues accessibles à tous.
» La plus récente manifestation de la politique de lord
M. le comte de Chambord était en Égypte. Il se
proposait avant son départ de visiter les travaux du
canal.
ERNEST DESPLACES.
NOUVEAUX ARGUMENTS ANGLAIS EN FAVEUR DU CANAL DE
SUEZ.
Le Moniteur et plusieurs autres de nos journaux
ont signalé avec éloges une mesure qui vient d'être
prise par l'administration de lord Canning, gouver-
neur général des Indes britanniques. Pour bien en
comprendre la portée, il faut se rappeler que se
regardant comme substituée aux droits des anciens
maîtres du pays, la Compagnie des Indes s'était in-
vestie de toute la propriété du sol, se bornant en
principe à en laisser la jouissance aux grands ou
petits tenanciers indigènes, à charge d'une rente
annuelle. Cet état de choses excluait par conséquent
les Européens du droit de posséder des propriétés
territoriales. On sait que depuis peu d'années les
droits de la Compagnie ont passé au gouvernement
de la reine, dont le gouverneur général des Indes est
devenu sans intermédiaire le représentant et l'agent
direct. Lord Canning vient de se décider à rompre
avec les vieilles coutumes indiennes, et de prendre
une décision qui, en fait, institue dans ces vastes
contrées la propriété individuelle. Un acte promul-
gué <1 Calcutta prescrit et règle la vente des innom-
brables terres incultes dont l'Inde est couverte, et
autorise dans certaines proportions le rachat des ren-
tes sur les terres déjà cultivées.
Cette résolution a été reçue avec le contentement le
plus vif à Calcutta et à Londres, et on en présage les
meilleurs résultats pour l'avenir et la prospérité de
l'Inde. On pourra juger de l'émotion, presque de l'en-
thousiasme qu'a suscités dans l'Inde cet événement par
une lettre qu'écrit à ce sujet de Calcutta, le 23 octobre,
le correspondant du Times, et que ce journal publie
dans son numéro du 28 novembre.
Nous reproduisons ces détails parce qu'ils sont
doublement intéressants pour nos lecteurs, d'abord
au point de vue des renseignements qu'ils donnent
sur l'importance et les conditions de la mesure elle-
même, et ensuite pour les avantages qu'elle promet
à la grande entreprise à laquelle ils sont associés.
Si, eu effet, la production de l'Inde se développe dans
la proportion que l'Angleterre veut donner à la ferti-
lité naturelle de ces contrées, en y appelant l'intelli-
gence et les capitaux européens, en y établissant un
vaste réseau de chemins de fer, en y créant de nou-
velles routes, de nouveaux canaux d'irrigation, quel'e
magnifique perspective pour le canal de Suez, qui
verra passer par ses eaux tout cet accroissement
de richesses ! Mais comment, en outre, serait-il possi-
ble à l'Angleterre de se refuser plus longtemps à
l'évidence des avantages que lui offre le trajet par
l'isthme, lui évitant une double traversée de la Ugine,
le contour dangereux par le cap de Bonne-Espérance,
et lui ménageant un raccourcissement de 3,000 lieues
sur la longueur du voyage actuel? L'exécution du ca-
nal de Suez est désormais et plus que jamais l'in-
dispensable complément, le couronnement obligé
de la politique que le gouvernement anglais prétend
suivre dans les Indes. Nous ne connaissons point «n
faveur du canal de plus puissant plaidoyer que le
tableau qu'on va lire, et nous n'avons plus qu'à
citer la correspondance du Times dont ces réflexions
ne sont qu'un très-faible commentaire.
FLECRY.
« Calcutta, 23 octobre.
« S'il était, au mois de mars de l'année courante, des
hommes disposés à murmurer parce que lord
avait été invité à prolonger le terme de sa vice-royauté;
si beaucoup grondaient, si un plus grand nombre dou-
taient, et si quelques-uns disaient tout haut qu'il fallait
encore sacrifier une année, je puis vous assucer avec
toute vérité que ces hommes appartiennent maintenant
à une ère passée. Il n'en reste plus un seul. Ceux qui
doutaient et murmuraient sont convertis jusqu'à se
déclarer les fermes admirateurs et soutiens de la der-
nière phase de la politique Canning. En cela ils ont été
conquis, non par de grandes phrases ni par de bruyantes
professions de foi, mais par l'irrésistible logique des
faits. »
» Soit que nous considérions l'adoption du plus sage
des principes, quoiqu'il fût opposé à la politique tradi-
tionnelle de notre défunte Cour des directeurs, c'est-à-
dire la reconnaissance de la noblesse indienne comme
les chefs réels du peuple de l'Inde; — le grand progrès
matériel accompli dans la création des routes et dans
la facilité des communications avec les districts ruraux,
mesures qui tendent, plus que toute autre chose, au dé-
veloppement des ressources du pays; — ou l'acte qui les
couronne et par lequel, pour la première fois dans l'his-
toire de l'Inde, toutes ces ressources sont mises à la
portée du capital, de l'habileté et de l'industrie des
Européens; - que nous considérions l'un ou l'autre de ces
grands actes, ou que nous les examinions tous en dé-
tail, nous serons forcés d'admettre que cette dernière
année de la vice-royauté de lord Canning a effec-
tué, pour la prospérité et le bien-être de l'Inde, pour
stimuler son industrie, pour développer ses ressources
et pour contenter sa population, plus que n'ont fait tous
les actes de tous les gouvernements qui l'ont précédé 1 Ja-
mais les perspectives de l'Inde n'ont été si brillantes;
jamais aucun gouverneur général n'a laissé un tel héri-
tage à son successeur ; jamais, depuis que l'Inde est en
nos mains les affaires n'ont été en si bonne marche
pour le développement des richesses sans bornes qu'elle
possède, et qui viennent pour la première fois d'être
rendues accessibles à tous.
» La plus récente manifestation de la politique de lord
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