Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 octobre 1861 15 octobre 1861
Description : 1861/10/15 (A6,N128). 1861/10/15 (A6,N128).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203281r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 327
portations et exportations comprises, avec une supério-
rité notable des premières sur les secondes).
» Le mouvement de ses ports signale l'arrivée et le
départ de plus de 40 mille navires, forts d'environ
quatre millions de tonneaux.
» Il y a peu de mois que l'unité politique a fait tom-
ber en Italie ces barrières des douanes, ces visites fis-
cales, ces entraves de toutes sortes qui, tout en favo-
risant la contrebande, empêchaient l'échange entre les
provinces italiennes des produits italiens, et a substitué
la liberté à ces précautions soupçonneuses avec les-
quelles les différents gouvernements de la Péninsule
cherchaient à arrêter le développement du bien-être
matériel, craignant qu'il ne fût accompagné de progrès
intellectuels et moraux.
» Mais aujourd'hui les producteurs italiens peuvent
compter sur un marché intérieur de vingt-trois mil-
lions de consommateurs, et les manufactures s'étant ra-
nimées par la liberté dont jouit l'introduction des ma-
tières premières et par l'établissement d'institutions de
crédit, oa peut avec raison espérer voir bientôt le com-
merce italien prendre, grâce au développement des rou-
tes et des chemins de fer, un accroissement qui lui per-
mettra d'exporter avec avantage sur les marchés étran-
gers.
» Le gouvernement du roi, convaincu que l'état flo-
rissant du commerce et de l'industrie est un des meil-
leurs moyens pour fonder l'ordre dans la liberté, est
décidé à faire tous ses efforts pour activer les produc-
tions et le trafic du nouveau royaume.
» Il est donc nécessaire de donner des encourage-
ments de toutes sortes à nos nationaux qui vont à l'é-
tranger ouvrir par leur travail et leurs relations un
débouché à notre commerce ainsi qu'à nos produits. »
LA CULTURE DU COTON EN ÉGYPTE.
Nos lecteurs connaissent déjà la mission confiée par
la Cotton supply Association de Manchester à l'un
de ses membres, M. Haywood, auquel le gouverne-
ment anglais a associé le docteur Forbes comme dé-
légué chargé de le représenter. Nous avons dit que
cette mission avait pour objet d'étudier les ressources
cotonnières de l'Égypte tout en traversant ce pays
afin de se rendre aux Indes où elle devait re-
chercher le meilleur moyen de développer la pro-
duction du coton de façon à affranchir les ma-
nufactures anglaises de la dépendance où les tient
la production américaine. Nous avons reproduit la
relation très-intéressante de l'entrevue que les deux
envoyés britanniques ont eue avec Son Altesse le vice-
roi. Aujourd'hui nous trouvons dans le Manchester
Guardian une nouvelle communication de M. Hay-
wood t relative à l'inspection qu'il venait d'opérer
dans les différents districts à coton de l'Egypte. Nous
croyons devoir la reproduire aussi, non que nous en
partagions toutes les idées et que parfois l'écri-
vain ne nous semble pas se laisser aller plus aux
entraînements de son imagination qu'aux possibilités
de la pratique, mais sa note n'en contient pas moins
des détails très-curieux et très-dignes d'intérêt sur le
présent et l'avenir d'un pays à la prospérité duquel
la Compagnie universelle du canal maritime de Suez
est si intimement associée.
FLEURY.
liA S. A. Mohammed Saïd-Pacha, vice-roi d'Égypte et de ses
dépendances. )
« Le Caire, 9 août 1861.
» Altesse ! Ayant été invité par Votre Altesse à lui
rapporter mes impressions après ma visite dans plu-
sieurs districts à coton de ses États, j'ai été excessive-
ment frappé des vastes ressources, tant pour le sol que
pour le travail, qu'offre la culture du coton en Égypte.
» 11 a été parfaitement évident pour moi;que, dans cha-
cun de ces districts, d'immenses étendues de terrain
restent entièrement improductifs, ou que la culture y
est assez peu développée pour qu'un emploi très-modéré
de capitaux combinés avec une meilleure direction,
puisse les rendre capables de fournir une provision de
coton suffisante aux principaux marchés de l'Europe.
» J'ai pris note également des informations que j'ai
recueillies à la fois des grands propriétaires et des
fellahs au-dessous d'eux (simples fermiers), qu'une plus
grande quantité de terre est, cette année, consacrée à
la culture que dans toute autre période, depuis que le
coton est produit en Égypte.
» L'apparence de la récolte est presque partout bonne
et présente les plus belles promesses. Un des plus
beaux champs, d'une étendue d'environ 400 acres que
j'ai traversé et qui forme une portion du domaine de
Muthalef dans la province de Rhoda, m'a paru surpas-
ser tout ce que j'ai vu ailleurs. La plante a 3 pieds et
demi à 5 pieds de haut, et se soutient bien. Je suis in-
formé que le produit de ce domaine est, en coton net,
de 300 à 400 livres par acre (l'acre contient 40 ares).
» Dans les derniers temps, un système de classifica-
tion du coton a été pratiqué dans ce domaine et sur
ceux de quelques autres grands cultivateurs. Il a eu
les meilleurs effets. Le coton est principalement re-
cueilli par les enfants, auxquels on apprend à le diviser
en trois qualités. Ces enfants sont payés en raison de
leur habileté, et le propriétaire réalise pour son coton
plusieurs dollars par cantar (mesure égyptienne) de
plus que la majorité des autres producteurs. Ceci est
une chose de la dernière importance. Lorsque le système
sera généralement adopté par les petits cultivateurs, il
leur offrira de grands avantages en même temps qu'il
stimulera une production plus perfectionnée.
» Il n'est pas de sol au monde capable de surpasser
portations et exportations comprises, avec une supério-
rité notable des premières sur les secondes).
» Le mouvement de ses ports signale l'arrivée et le
départ de plus de 40 mille navires, forts d'environ
quatre millions de tonneaux.
» Il y a peu de mois que l'unité politique a fait tom-
ber en Italie ces barrières des douanes, ces visites fis-
cales, ces entraves de toutes sortes qui, tout en favo-
risant la contrebande, empêchaient l'échange entre les
provinces italiennes des produits italiens, et a substitué
la liberté à ces précautions soupçonneuses avec les-
quelles les différents gouvernements de la Péninsule
cherchaient à arrêter le développement du bien-être
matériel, craignant qu'il ne fût accompagné de progrès
intellectuels et moraux.
» Mais aujourd'hui les producteurs italiens peuvent
compter sur un marché intérieur de vingt-trois mil-
lions de consommateurs, et les manufactures s'étant ra-
nimées par la liberté dont jouit l'introduction des ma-
tières premières et par l'établissement d'institutions de
crédit, oa peut avec raison espérer voir bientôt le com-
merce italien prendre, grâce au développement des rou-
tes et des chemins de fer, un accroissement qui lui per-
mettra d'exporter avec avantage sur les marchés étran-
gers.
» Le gouvernement du roi, convaincu que l'état flo-
rissant du commerce et de l'industrie est un des meil-
leurs moyens pour fonder l'ordre dans la liberté, est
décidé à faire tous ses efforts pour activer les produc-
tions et le trafic du nouveau royaume.
» Il est donc nécessaire de donner des encourage-
ments de toutes sortes à nos nationaux qui vont à l'é-
tranger ouvrir par leur travail et leurs relations un
débouché à notre commerce ainsi qu'à nos produits. »
LA CULTURE DU COTON EN ÉGYPTE.
Nos lecteurs connaissent déjà la mission confiée par
la Cotton supply Association de Manchester à l'un
de ses membres, M. Haywood, auquel le gouverne-
ment anglais a associé le docteur Forbes comme dé-
légué chargé de le représenter. Nous avons dit que
cette mission avait pour objet d'étudier les ressources
cotonnières de l'Égypte tout en traversant ce pays
afin de se rendre aux Indes où elle devait re-
chercher le meilleur moyen de développer la pro-
duction du coton de façon à affranchir les ma-
nufactures anglaises de la dépendance où les tient
la production américaine. Nous avons reproduit la
relation très-intéressante de l'entrevue que les deux
envoyés britanniques ont eue avec Son Altesse le vice-
roi. Aujourd'hui nous trouvons dans le Manchester
Guardian une nouvelle communication de M. Hay-
wood t relative à l'inspection qu'il venait d'opérer
dans les différents districts à coton de l'Egypte. Nous
croyons devoir la reproduire aussi, non que nous en
partagions toutes les idées et que parfois l'écri-
vain ne nous semble pas se laisser aller plus aux
entraînements de son imagination qu'aux possibilités
de la pratique, mais sa note n'en contient pas moins
des détails très-curieux et très-dignes d'intérêt sur le
présent et l'avenir d'un pays à la prospérité duquel
la Compagnie universelle du canal maritime de Suez
est si intimement associée.
FLEURY.
liA S. A. Mohammed Saïd-Pacha, vice-roi d'Égypte et de ses
dépendances. )
« Le Caire, 9 août 1861.
» Altesse ! Ayant été invité par Votre Altesse à lui
rapporter mes impressions après ma visite dans plu-
sieurs districts à coton de ses États, j'ai été excessive-
ment frappé des vastes ressources, tant pour le sol que
pour le travail, qu'offre la culture du coton en Égypte.
» 11 a été parfaitement évident pour moi;que, dans cha-
cun de ces districts, d'immenses étendues de terrain
restent entièrement improductifs, ou que la culture y
est assez peu développée pour qu'un emploi très-modéré
de capitaux combinés avec une meilleure direction,
puisse les rendre capables de fournir une provision de
coton suffisante aux principaux marchés de l'Europe.
» J'ai pris note également des informations que j'ai
recueillies à la fois des grands propriétaires et des
fellahs au-dessous d'eux (simples fermiers), qu'une plus
grande quantité de terre est, cette année, consacrée à
la culture que dans toute autre période, depuis que le
coton est produit en Égypte.
» L'apparence de la récolte est presque partout bonne
et présente les plus belles promesses. Un des plus
beaux champs, d'une étendue d'environ 400 acres que
j'ai traversé et qui forme une portion du domaine de
Muthalef dans la province de Rhoda, m'a paru surpas-
ser tout ce que j'ai vu ailleurs. La plante a 3 pieds et
demi à 5 pieds de haut, et se soutient bien. Je suis in-
formé que le produit de ce domaine est, en coton net,
de 300 à 400 livres par acre (l'acre contient 40 ares).
» Dans les derniers temps, un système de classifica-
tion du coton a été pratiqué dans ce domaine et sur
ceux de quelques autres grands cultivateurs. Il a eu
les meilleurs effets. Le coton est principalement re-
cueilli par les enfants, auxquels on apprend à le diviser
en trois qualités. Ces enfants sont payés en raison de
leur habileté, et le propriétaire réalise pour son coton
plusieurs dollars par cantar (mesure égyptienne) de
plus que la majorité des autres producteurs. Ceci est
une chose de la dernière importance. Lorsque le système
sera généralement adopté par les petits cultivateurs, il
leur offrira de grands avantages en même temps qu'il
stimulera une production plus perfectionnée.
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