Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1863 01 avril 1863
Description : 1863/04/01 (A8,N163). 1863/04/01 (A8,N163).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203242n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
98 L'ISTHME DE SUEZ,
pagnie universelle du Canal maritime de Suez aura
lieu le 15 mai prochain.
» Un vif intérêt s'attache à cette réunion, où l'Europe
apprendra officiellement que la jonction des deux mers,
cette généreuse chimère, est un fait à peu près ac-
compli, et que cette magnifique entreprise entrera pro-
chainement dans la phase de produit, après avoir tra-
versé et vaincu tant d'obstacles qu'on prétendait
infranchissables. »
CONCLUSION DU RÈGLEMENT FINANCIER
Avec le gouvernement égyptien.
Un télégramme d'Alexandrie nous apporte som-
mairement une nouvelle d'une haute importance
pour le présent et l'avenir de la Compagnie univer-
selle.
On se rappelle qu'à la dernière assemblée générale
le président-fondateur avait proposé à la sanction de
cette assemblée un projet de traité à soumettre à
S. A. Mohammed-Saïd, et qui avait pour objet de ré-
gler définitivement le mode de paiement de la somme
d'actions souscrites par le gouvernement égyptien.
Les divers voyages de ce prince dans le cours de
la dernière année, l'état de sa santé après son re-
tour en Egypte, et, enfin, sa mort imprévue ont
fait que, malgré ses bonnes dispositions constantes,
cet arrangement ou tout autre conforme aux intérêts
de la Compagnie n'est pas arrivé à terme.
Aujourd'hui, nous pouvons annoncer, sans hésita-
tion, qu'un arrangement est conclu et signé; qu'il
dètermine le mode de paiement des sommes sous-
crites par le gouvernement égytien jusqu'à concur-
rence des appels de fonds opérés jusqu'à ce jour,
c'est-à-dire jusqu'à concurrence de 300 francs par
action, ce qui ajoute aux fonds de la Compagnie ac-
tuellement disponibles une somme de 52 millions.
Nous ne connaissons pas encore les termes de cette
convention dont le texte arrivera probablement à
Paris par le premier courrier. Nous savons seulement
par le télégramme d'Alexandrie, qu'il est des plus
satisfaisants pour la Compagnie. Nous pensons pou-
voir en donner le détail dans notre prochain numéro.
Nous connaissions déjà les intentions nobles et
loyales de S. A. Ismaïl à l'égard du canal de Suez,
et nos informations ne nous laissaient aucun doute
sur la prochaine solution de cette affaire.
Par cet acte, certes, se trouve amplement justifié
tout ce que nous avons avancé sur la sollicitude de
Son Altesse pour une entreprise qui doit tant ajouter
à la prospérité, à la civilisation et à la grandeur de son
pays.
C'est ainsi que le gouvernement d'Ismaïl réalise,
chaque jour, les espérances que la France et le monde
avaient fondées sur son avènement.
ERNEST DESPLACES.
PROLONGATION DU CANAL D'EAU DOUCE PAR LE VICE-ROI.
Nous avons déjà fait connaitre que pour assurer
en tout temps l'alimentation du canal d'eau douce,
exécuté ou en cours d'exécution de Raz-el-Ouady à
Suez, la Compagnie universelle avait résolu de relier
ce canal au Nil par un canal direct ayant sa prise
d'eau au Caire, travail auquel elle était autorisée
par son acte de concession, et qui est compris dans
les devis de la commission internationale.
C'était là un ouvrage considérable, une forte dé-
pense que les revenus auraient sans doute compen-
sée, mais qui avait l'inconvénient de mettre les in-
térêts de la Compagnie en contact avec ceux des
propriétaires des nombreuses terres cultivées bordant
le long parcours de ce nouveau canal.
Après avoir heureusement terminé la négociation
relative au paiement des actions souscrites par le
gouvernement égyptien, le zèle infatigable du pré-
sident-fondateur a conclu avec le vice-roi sur cette
prolongation du canal d'eau douce un arrangement
non moins heureux et non moins favorable.
D'après nos informations particulières, voici les
principales conditions qu'il contient :
S. A. le vice-roi, se substituant aux droits et obli-
gations de la Compagnie, se charge elle-même d'exé-
cuter la prolongation du canal d'eau douce depuis
le Caire jusqu'au canal de l'Ouady, au point de jonc-
tion qui sera déterminé par les ingénieurs de la
Compagnie.
Ce canal sera construit suivant le programme de
la commission internationale, dans les dimensions,
d'après le tracé et sur les plans qui seront arrêtés
par le directeur général des travaux de la Compa-
gnie, et approuvés par Son Altesse.
L'exécution des travaux sera suivie et contrôlée
par les ingénieurs de la Compagnie.
Le canal devra être construit de façon à assurer
l'alimentation du canal allant de l'Ouady à Suez
d'une manière complète et permanente, et il devra
être terminé avant le mois de mars 1864.
Il sera soumis à toutes les servitudes qui devaient
être attachées à ce canal, s'il eût été construit par la
Compagnie elle-même, c'est-à dire qu'il sera cons-
tamment entretenu en bon état, de manière à lour-
nir la quantité d'eau nécessaire en toute saison à
l'alimentation des canaux de la Compagnie, alimenta-
pagnie universelle du Canal maritime de Suez aura
lieu le 15 mai prochain.
» Un vif intérêt s'attache à cette réunion, où l'Europe
apprendra officiellement que la jonction des deux mers,
cette généreuse chimère, est un fait à peu près ac-
compli, et que cette magnifique entreprise entrera pro-
chainement dans la phase de produit, après avoir tra-
versé et vaincu tant d'obstacles qu'on prétendait
infranchissables. »
CONCLUSION DU RÈGLEMENT FINANCIER
Avec le gouvernement égyptien.
Un télégramme d'Alexandrie nous apporte som-
mairement une nouvelle d'une haute importance
pour le présent et l'avenir de la Compagnie univer-
selle.
On se rappelle qu'à la dernière assemblée générale
le président-fondateur avait proposé à la sanction de
cette assemblée un projet de traité à soumettre à
S. A. Mohammed-Saïd, et qui avait pour objet de ré-
gler définitivement le mode de paiement de la somme
d'actions souscrites par le gouvernement égyptien.
Les divers voyages de ce prince dans le cours de
la dernière année, l'état de sa santé après son re-
tour en Egypte, et, enfin, sa mort imprévue ont
fait que, malgré ses bonnes dispositions constantes,
cet arrangement ou tout autre conforme aux intérêts
de la Compagnie n'est pas arrivé à terme.
Aujourd'hui, nous pouvons annoncer, sans hésita-
tion, qu'un arrangement est conclu et signé; qu'il
dètermine le mode de paiement des sommes sous-
crites par le gouvernement égytien jusqu'à concur-
rence des appels de fonds opérés jusqu'à ce jour,
c'est-à-dire jusqu'à concurrence de 300 francs par
action, ce qui ajoute aux fonds de la Compagnie ac-
tuellement disponibles une somme de 52 millions.
Nous ne connaissons pas encore les termes de cette
convention dont le texte arrivera probablement à
Paris par le premier courrier. Nous savons seulement
par le télégramme d'Alexandrie, qu'il est des plus
satisfaisants pour la Compagnie. Nous pensons pou-
voir en donner le détail dans notre prochain numéro.
Nous connaissions déjà les intentions nobles et
loyales de S. A. Ismaïl à l'égard du canal de Suez,
et nos informations ne nous laissaient aucun doute
sur la prochaine solution de cette affaire.
Par cet acte, certes, se trouve amplement justifié
tout ce que nous avons avancé sur la sollicitude de
Son Altesse pour une entreprise qui doit tant ajouter
à la prospérité, à la civilisation et à la grandeur de son
pays.
C'est ainsi que le gouvernement d'Ismaïl réalise,
chaque jour, les espérances que la France et le monde
avaient fondées sur son avènement.
ERNEST DESPLACES.
PROLONGATION DU CANAL D'EAU DOUCE PAR LE VICE-ROI.
Nous avons déjà fait connaitre que pour assurer
en tout temps l'alimentation du canal d'eau douce,
exécuté ou en cours d'exécution de Raz-el-Ouady à
Suez, la Compagnie universelle avait résolu de relier
ce canal au Nil par un canal direct ayant sa prise
d'eau au Caire, travail auquel elle était autorisée
par son acte de concession, et qui est compris dans
les devis de la commission internationale.
C'était là un ouvrage considérable, une forte dé-
pense que les revenus auraient sans doute compen-
sée, mais qui avait l'inconvénient de mettre les in-
térêts de la Compagnie en contact avec ceux des
propriétaires des nombreuses terres cultivées bordant
le long parcours de ce nouveau canal.
Après avoir heureusement terminé la négociation
relative au paiement des actions souscrites par le
gouvernement égyptien, le zèle infatigable du pré-
sident-fondateur a conclu avec le vice-roi sur cette
prolongation du canal d'eau douce un arrangement
non moins heureux et non moins favorable.
D'après nos informations particulières, voici les
principales conditions qu'il contient :
S. A. le vice-roi, se substituant aux droits et obli-
gations de la Compagnie, se charge elle-même d'exé-
cuter la prolongation du canal d'eau douce depuis
le Caire jusqu'au canal de l'Ouady, au point de jonc-
tion qui sera déterminé par les ingénieurs de la
Compagnie.
Ce canal sera construit suivant le programme de
la commission internationale, dans les dimensions,
d'après le tracé et sur les plans qui seront arrêtés
par le directeur général des travaux de la Compa-
gnie, et approuvés par Son Altesse.
L'exécution des travaux sera suivie et contrôlée
par les ingénieurs de la Compagnie.
Le canal devra être construit de façon à assurer
l'alimentation du canal allant de l'Ouady à Suez
d'une manière complète et permanente, et il devra
être terminé avant le mois de mars 1864.
Il sera soumis à toutes les servitudes qui devaient
être attachées à ce canal, s'il eût été construit par la
Compagnie elle-même, c'est-à dire qu'il sera cons-
tamment entretenu en bon état, de manière à lour-
nir la quantité d'eau nécessaire en toute saison à
l'alimentation des canaux de la Compagnie, alimenta-
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