Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1858 25 mars 1858
Description : 1858/03/25 (A3,N43). 1858/03/25 (A3,N43).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203089c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
JEUDI 25 MARS, JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 13? -
l'auteur de l'article que nous résumons prétend que
l'économie même de temps et de capitaux dans le com-
merce avec l'Inde et la Chine ferait beaucoup de tort à
1 l'Angleterre; car sesnavires pouvant faire, après le per-
cement de l'isthme, deux voyages au lieu d'un dans le
temps qu'ils y mettent aujourd'hui, les armateurs anglais
n'auraient plus qu'à brûler un tiers au moins de leurs
navires et à congédier un tiers de leurs matelots, ce qui
entraînerait naturellement aussi l'affaiblissement de la
marine militaire, chose très-funeste pour la position de
l'Angleterre. Voyez quel désastre ! Il est vrai que quelques
lignes plus loin le même auteur emploie l'argument
contraire, et qu'il affirme « qu'il est très-douteux que les
» navires trouvent quelque avantage à'prendre la route
» de Suez au lieu de celle du Cap, et que le chemin de
» fer d'Alexandrie à Suez suffit pour les cas urgents. »
Nos lecteurs sauront eux-mêmes répondre aux objec-
tions de la Nouvelle Gazette de Priisse, et nous nous
bornons de notre côté à une seule observation. On ne
comprend pas trop pourquoi des journaux allemands,
persuadés d'ailleurs que la plus grande partie du com-
merce avec l'Asie suivra à l'avenir la route de l'Alle-
magne et de la France, évidemment au grand profit de
ces deux pays, s'obstinent à prendre tant de soin des
intérêts commerciaux et politiques de l'Angleterre.
Qu'ils laissent donc cette sollicitude à l'Angleterre elle-
même et aux commerçants ou armateurs de ce pays,
qui se connaissent certainement mieux que les journaux
allemands à leurs propres intérêts, bien que le corres-
pondant de la Nouvelle Gazette de Prusse prétende
très-modestement que la classe commerçante entière de
l'Angleterre s'est trompée dans ses appréciations, et que
c'est lui seul avec lord Palmerston qui a raison.
Heureusement nous savons que les journaux qui
tiennent un langage pareil à celui que nous venons d'a-
nalyser ne sont que des exceptions fort rares en Alle-
magne, et que le gros dé la presse se trouve de notre
côté. Ainsi nous trouvons dans la Gazette des Postes de
Francfort du 9 mars une réponse énergique à un article
de la Gazette universelle allemande de Leipzig, qui
avait adopté le même système que la Nouvelle Gazette de
Prusse. Cette réponse, datée de Vienne, le 6 mars, est
conçue en ces termes :
« Après le discours si explicite et si lucide du baron
» de Czœrnig sur teutes les questions qui se rattachent au
» percement de l'isthme de Suez, je n'aurais pas cru qu'il
» pût encore partir de Vienne une correspondance sur cette
» affaire telle que je l'ai trouvée dans la Gazette universelle
» allemande de Leipzig. L'auteur s'efforce de défendre le
» point de vue de lord Palmerston, qui n'est aucunement celui
o des armateurs, commerçants et industriels de l'Angleterre.
» La crainte que les marines militaires étrangères puissent
» menacer plus facilement la domination anglaise dans l'Inde
» nest pas fondée. Est-ce que l'on ne pourrait pas établir des
» forts aux embouchures du canal et le fermer aux bâtiments
» de guerre comme les Dardanelles et le Bosphore? Le canal
» de Suez ne peut-il pas être déclaré neutre par la ratification
de la Porte suivie d'un traité international, comme cela a
') eu lieu pour le canal qui devait unir l'océan Atlantique et
» l'océan Pacifique? Les Anglais peuvent-ils donc fermer la
a route du Cap aux autres nations? Les Portugais, lesHollan-
» dais et les Français l'avaient suivie avant les Anglais et
» s'étaient établis dans l'Inde avant eux. Cètte priorité ne leur
» a servi à rien ; aussitôt que l'Angleterre devint la première
» puissance maritime, elle chassa ses rivaux et conquit l'Inde
» entière. Si elle conserve le premier rang parmi les puissances
» maritimes, aucune autre ne lui disputera ses possessions; mais
» si une autre devenait plus forte sur les mers, l'Inde serait
» perdue avec ou sans le canal de Suez. Le canal rendrait les
» entreprises hostiles excessivement difficiles si l'Angleterre
» faisait de Périm un second Malte.
» Mais on dit aussi que le canal amènerait des dangers pour
a la Turquie et que l'Egypte se séparerait d'elle pour tou-
» jours. Abstraction faite de ce qu'il y a des traités qui garan-
» tissent l'intégrité de la Turquie, n'est-il pas ridicule de pré-
» tendre qu'un fossé de 350 pieds de large peut arrêter la
» marche d'une armée turque? Le niveau calmç et invariable
» du canal n'oppose aucun obstacle à l'établissement d'un
pont de bateaux; et en outré la Porte dispose d'une flotte
de beaucoup supérieure à celle de l'Égypte, de sorte que
» rien ne l'empêcherait d'attaquer ce pays par terre et par
» mer. Si la Porte dans tous les cas trouvait avantage à mener
» une route militaire jusqu'au canal, le canal serait aussi
» pour elle un rempart contre des attaques dans le genre de
Il celles que Méhémet-Ali avait entreprises, au lieu de porter
» atteinte à sa suprématie en Egypte. Ce ne sont pas ces
» dangers imaginaires, mais la déférence envers l'ancien
» ministère anglais qui a été cause de l'hésitation de la Porte;
» cette hésitation cessera avec la pression exercée sur elle.
» Espérons que le nouveau Ministère anglais aura des vues
» plus justes et qu'en assurant ses intérêts par un traité, il
» ne préparera plus d'obstacles à l'intérêt de l'humanité. Le
» canal peut devenir alors un moyen puissant pour fortifier
» la puissance anglaise dans l'Inde, au lieu de lui être dan-
» gereux. Si enfin le correspondant de la Gazette universelle
Il allemande va jusqu'à mettre en doute les avantages que le
» commerce autrichien tirera de cette entreprise, il ne fait
« que donner à entendre qu'il ne comprend rien à la chose,
» et qu'il ferait bien d'aller d'abord à Trieste pour s'informer
un peu mieux. Il appelle « une agitation artificielle » ce
» que tant de gouvernements éclairés et le commerce entier
» de tous les pays cherchent à défendre et à favoriser. Cette
» voix isolée est la voix d'une prétention ridicule qui se plaît
a à contredire ce que les meilleures autorités ont mis hors de
n doute par des preuves irrécusables. Il est déplorable que de
» pareilles billevesées s'écrivent de Vienne; aucun homme
» intelligent en Autriche n'a de telles pensées; et au dehors, il
« faut ignorer l'extrême intérêt que tous nos commerçants
» prennent au canal de Suez pour soutenir une pareille thèse.
» Avec un tel adversaire il n'.y a pas à discuter; aussi bien
» sommes nous sûr qu'il ne fera pas de prosélytes en Alle-
» magne avec ces grossières erreurs, et tout ce qu'il y gagnera
» ce sera d'être le but de toutes les moqueries, récompense
» qui lui est garantie par ses correspondances dans la Gazette
Il Universelle de Leipzig. »
Nous ne voyons pas trop ce qu'on peut répondre à
cette argumentation vigoureuse; et nous félicitons la
Gazette des Postes de Francfort du correspondant qu'elle
a à Vienne. Il est impossible de raisonner à la fois avec
plus de justesse et de fermeté.
Mais il faut se rappeler que la Nouvelle Gazette de
Prusse, dans les singulières objections qu'elle débite,
n'est que l'écho de l'Ost-Deutsche Post et du Journal
l'auteur de l'article que nous résumons prétend que
l'économie même de temps et de capitaux dans le com-
merce avec l'Inde et la Chine ferait beaucoup de tort à
1 l'Angleterre; car sesnavires pouvant faire, après le per-
cement de l'isthme, deux voyages au lieu d'un dans le
temps qu'ils y mettent aujourd'hui, les armateurs anglais
n'auraient plus qu'à brûler un tiers au moins de leurs
navires et à congédier un tiers de leurs matelots, ce qui
entraînerait naturellement aussi l'affaiblissement de la
marine militaire, chose très-funeste pour la position de
l'Angleterre. Voyez quel désastre ! Il est vrai que quelques
lignes plus loin le même auteur emploie l'argument
contraire, et qu'il affirme « qu'il est très-douteux que les
» navires trouvent quelque avantage à'prendre la route
» de Suez au lieu de celle du Cap, et que le chemin de
» fer d'Alexandrie à Suez suffit pour les cas urgents. »
Nos lecteurs sauront eux-mêmes répondre aux objec-
tions de la Nouvelle Gazette de Priisse, et nous nous
bornons de notre côté à une seule observation. On ne
comprend pas trop pourquoi des journaux allemands,
persuadés d'ailleurs que la plus grande partie du com-
merce avec l'Asie suivra à l'avenir la route de l'Alle-
magne et de la France, évidemment au grand profit de
ces deux pays, s'obstinent à prendre tant de soin des
intérêts commerciaux et politiques de l'Angleterre.
Qu'ils laissent donc cette sollicitude à l'Angleterre elle-
même et aux commerçants ou armateurs de ce pays,
qui se connaissent certainement mieux que les journaux
allemands à leurs propres intérêts, bien que le corres-
pondant de la Nouvelle Gazette de Prusse prétende
très-modestement que la classe commerçante entière de
l'Angleterre s'est trompée dans ses appréciations, et que
c'est lui seul avec lord Palmerston qui a raison.
Heureusement nous savons que les journaux qui
tiennent un langage pareil à celui que nous venons d'a-
nalyser ne sont que des exceptions fort rares en Alle-
magne, et que le gros dé la presse se trouve de notre
côté. Ainsi nous trouvons dans la Gazette des Postes de
Francfort du 9 mars une réponse énergique à un article
de la Gazette universelle allemande de Leipzig, qui
avait adopté le même système que la Nouvelle Gazette de
Prusse. Cette réponse, datée de Vienne, le 6 mars, est
conçue en ces termes :
« Après le discours si explicite et si lucide du baron
» de Czœrnig sur teutes les questions qui se rattachent au
» percement de l'isthme de Suez, je n'aurais pas cru qu'il
» pût encore partir de Vienne une correspondance sur cette
» affaire telle que je l'ai trouvée dans la Gazette universelle
» allemande de Leipzig. L'auteur s'efforce de défendre le
» point de vue de lord Palmerston, qui n'est aucunement celui
o des armateurs, commerçants et industriels de l'Angleterre.
» La crainte que les marines militaires étrangères puissent
» menacer plus facilement la domination anglaise dans l'Inde
» nest pas fondée. Est-ce que l'on ne pourrait pas établir des
» forts aux embouchures du canal et le fermer aux bâtiments
» de guerre comme les Dardanelles et le Bosphore? Le canal
» de Suez ne peut-il pas être déclaré neutre par la ratification
de la Porte suivie d'un traité international, comme cela a
') eu lieu pour le canal qui devait unir l'océan Atlantique et
» l'océan Pacifique? Les Anglais peuvent-ils donc fermer la
a route du Cap aux autres nations? Les Portugais, lesHollan-
» dais et les Français l'avaient suivie avant les Anglais et
» s'étaient établis dans l'Inde avant eux. Cètte priorité ne leur
» a servi à rien ; aussitôt que l'Angleterre devint la première
» puissance maritime, elle chassa ses rivaux et conquit l'Inde
» entière. Si elle conserve le premier rang parmi les puissances
» maritimes, aucune autre ne lui disputera ses possessions; mais
» si une autre devenait plus forte sur les mers, l'Inde serait
» perdue avec ou sans le canal de Suez. Le canal rendrait les
» entreprises hostiles excessivement difficiles si l'Angleterre
» faisait de Périm un second Malte.
» Mais on dit aussi que le canal amènerait des dangers pour
a la Turquie et que l'Egypte se séparerait d'elle pour tou-
» jours. Abstraction faite de ce qu'il y a des traités qui garan-
» tissent l'intégrité de la Turquie, n'est-il pas ridicule de pré-
» tendre qu'un fossé de 350 pieds de large peut arrêter la
» marche d'une armée turque? Le niveau calmç et invariable
» du canal n'oppose aucun obstacle à l'établissement d'un
pont de bateaux; et en outré la Porte dispose d'une flotte
de beaucoup supérieure à celle de l'Égypte, de sorte que
» rien ne l'empêcherait d'attaquer ce pays par terre et par
» mer. Si la Porte dans tous les cas trouvait avantage à mener
» une route militaire jusqu'au canal, le canal serait aussi
» pour elle un rempart contre des attaques dans le genre de
Il celles que Méhémet-Ali avait entreprises, au lieu de porter
» atteinte à sa suprématie en Egypte. Ce ne sont pas ces
» dangers imaginaires, mais la déférence envers l'ancien
» ministère anglais qui a été cause de l'hésitation de la Porte;
» cette hésitation cessera avec la pression exercée sur elle.
» Espérons que le nouveau Ministère anglais aura des vues
» plus justes et qu'en assurant ses intérêts par un traité, il
» ne préparera plus d'obstacles à l'intérêt de l'humanité. Le
» canal peut devenir alors un moyen puissant pour fortifier
» la puissance anglaise dans l'Inde, au lieu de lui être dan-
» gereux. Si enfin le correspondant de la Gazette universelle
Il allemande va jusqu'à mettre en doute les avantages que le
» commerce autrichien tirera de cette entreprise, il ne fait
« que donner à entendre qu'il ne comprend rien à la chose,
» et qu'il ferait bien d'aller d'abord à Trieste pour s'informer
un peu mieux. Il appelle « une agitation artificielle » ce
» que tant de gouvernements éclairés et le commerce entier
» de tous les pays cherchent à défendre et à favoriser. Cette
» voix isolée est la voix d'une prétention ridicule qui se plaît
a à contredire ce que les meilleures autorités ont mis hors de
n doute par des preuves irrécusables. Il est déplorable que de
» pareilles billevesées s'écrivent de Vienne; aucun homme
» intelligent en Autriche n'a de telles pensées; et au dehors, il
« faut ignorer l'extrême intérêt que tous nos commerçants
» prennent au canal de Suez pour soutenir une pareille thèse.
» Avec un tel adversaire il n'.y a pas à discuter; aussi bien
» sommes nous sûr qu'il ne fera pas de prosélytes en Alle-
» magne avec ces grossières erreurs, et tout ce qu'il y gagnera
» ce sera d'être le but de toutes les moqueries, récompense
» qui lui est garantie par ses correspondances dans la Gazette
Il Universelle de Leipzig. »
Nous ne voyons pas trop ce qu'on peut répondre à
cette argumentation vigoureuse; et nous félicitons la
Gazette des Postes de Francfort du correspondant qu'elle
a à Vienne. Il est impossible de raisonner à la fois avec
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