Presse et revues
8 pages
Titre : La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts
Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)
Date d'édition : 1889-09-28
Contributeur : Houssaye, Edouard (1829-18..?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34421972m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 20550 Nombre total de vues : 20550
Description : 28 septembre 1889 28 septembre 1889
Description : 1889/09/28 (A1889,N31). 1889/09/28 (A1889,N31).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62002508
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-11793
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
SW LA CHRONIQUE DES ARTS
Le Violon Harmonique, par M. Eug, Sauzay,
professeur au Conservatoire. Paris, Didot, 1889,
1 vol.
Le violon passe, avec raison d'ailleurs, pour
l'instrument mélodique par excellence ; sa voix
expressive, souple, tendre, énergique au besoin,
le mpt au niveau des plus grands chanteurs,
quand il résonne sous les doigts d'un artiste vé-
ritable.
L'auteur de l'Etude sur le Quatuor et la Musi-
que d'accompagnement vient nous le révéler sous
un aspect ordinairement négligé, l'aspect har-
monique. On sait bien que les violonistes prati-
quent la double corde, mais on ne se doute pas
en général que le violon est l'un des iustruments
les mieux doués qui existent pour l'émission des
intervalles harmoniques de deux sens (1) La richesse
de son timbre permet d'accentuer, mieux peut-
être que partout ailleurs la différence entre les
coneonnances et les dissonances, de fortifier chez
l'auditeur et l'exécutant le sentiment raisonné du
juste et de l'injuste. Quoi de plus beau -et de
plus rare -qu'une tierce jouée juste en doubles
cordes sur un violon! Quoi de pluslhorrible qu'une
tierce fausse ! Aussi, comme le remarque avec
beaucoup de raison M. Sauzay, une harmonie
très correcte, évitant les octaves et .les quintes
de suite, est-elle plus indispensable pour le violon
que pour le pidoo, par exemple.
Les vieux maîtres n'ont jamais manqué à cette
règle : Bach, Corelli, Tartini, ViotLi, écrivent pour
le violon comme ils écriraient pour des voix.
Dans l'acrobatie moderne des Paganini, des Vieux-
temps, etc., la double corde n'est qu'un tour de
force destiné à surprendre l'oreille bien plus qu'à
la charmer; les intervalles prohibés s'y rencon-
trent en foule.
M. Sauzay joint à son étude historique et
esthétique un cours d'harmonie à l'usage des vio-
lonistes. Nous y remarquons des règles intéres-
santes sur le terzo suono (son de Tartini) qui
vient toujours s'ajouter à un intervalle en doubles
cordes, mais avec une faible intensité. Il complète
l'harmonie sans qu'on s'aperçoive, en quelque
sorte, de sa présence.
Dans cette étude si sérieuse et à de nombreux
égards si nouvelle sur son art, comme dans ses
ouvrages précédents, M. Sauzay a mis la grâce
exquise et cet esprit toujours jeune qui en font
l'un des plus fins lettrés de notre temps. A noter
surtout les chapitres sur l'idée et le but, sur le
violon raconté par lui-même, sur l'improvisa-
tion, etc.
G. G.
Publications nouvelles de la maison
Quantin
La Porcelaine tendre de Sèvres, par EDOUARD
GARNIER. — Livraison I. (format grand in in-4°
colombier), contenant une notice historique et
ctnq grandes planches en couleur.
La Porcelaine tendre de Sèvres, par Edouard
Garnier, sera un monument définitif élevé à la
gloire d'une des plus merveilleuses industries dont
ait le droit de s'énorgueillir un pays. Les ama-
teurs, les fabricants et les artistes y trouveront à
profusion de splendides modèles de formes et de
tons. L'auteur que nous n'avons pas à présenter
aux lecteurs de la Gazette, est en même temps
qu'un écrivain érudit, un aquarelliste de grand
talent; il a su donner à ces reproductions en
couleur l'éclat, la vivacité, le coloris des origi-
naux.
L'ouvrage sera publié en dix livraisons (coûtant
20 fr. chacune) et formera un volume grand in-4s
colombier de 50 planches contenant plus de 250
motifs reproduits en aquarelle.
La première livraison qui vient de paraître,
renferme une notice historique des plus intéres-
santes, relatant les origines de la fabrication de la
porceldine en Europe, l'historique de la manu-
facture de Vincennes et de la manufacture de
Sèvres, les procédés de fabrication et décoration
de la porcelaine tendre ainsi qu'un tableau des
marques et monogrammes des peintres, décora-
leurs et doreurs de la manufacture de Sèvres de
1753 à 1800; les 5 planches de cette livraison
comportent 20 sujets très variés, parmi lesquels
un plateau au chiffre de Mme du Barry, différents
vases de la période révolutionnaire appartenant
au Musée Carnavalet, plusieurs modèles de jardi-
nières des collections Edouard André, marquis
de Vogué, Alphonse de Rothschild, etc.
La Lutherie et les Luthiers par ANTOINE VIDAL
— Un beau volume in-8° avec 30 planches de
gravures. Paris, maison Quantin, 7, rue Saint-
Benoît. — Prix broché : 25 fr.
Ce livre s'adresse surtout aux amateurs de l'art
instrumental. Après avoir fait le résumé de l'his-
toire du violon et de ses dérivés, l'auteur parle
de l'art de la lutherie : l'Italie, l'Angleterre,
l'Allemagne, la France, etc., sont passées en re-
vue, et les œuvres des luthiers de tous ces pays,
appréciés avec une compétence consciencieuse
et impartiale.
Une suite de gravures donne l'image fidèle
d'instruments précieux et d'une collection d'éti-
quettes de luthiers, documents inédits pour la
plupart, et tous reproduits sur les originaux eux-
mêmes.
Le Tour du Monde (1498e livraison). — Voyage
dans le Chaco boréal, par M. A. Thouar. — 1886-
1887. — Texte et dessins Inédits. — Dix gravures
de Riou.
Journal de la Jeunesse (877° livraison), — Texte
par Mme C. Colomb, Maurice Daubin, Henri Meyer
et le Dr F. David. — Illustrations de : Myrbach,
Weber, Sahib, etc.
Bureaux à la librairie Hachette et Cie, 79, bou-
levard Saint-Germain, à Paris.
(1) La disposition des cordes ne permet pas d'émettre
plus de deux sons, autrement que par arpèges. Il existe
cependant, dans la méthode de Baillot, un exemple très
•curieux d'une harmonie à quatre parties plaquées sur
le violon. On est obligé, pour l'exécuter, de dévisser le
bout de l'archet, d'en passer la baguelte sous les cordes
et le crin par-dessus. On obtient alors, en jouant à
quatre parties, une sonorité magnifique, comparable à
•celte de l'orgue.
Le Violon Harmonique, par M. Eug, Sauzay,
professeur au Conservatoire. Paris, Didot, 1889,
1 vol.
Le violon passe, avec raison d'ailleurs, pour
l'instrument mélodique par excellence ; sa voix
expressive, souple, tendre, énergique au besoin,
le mpt au niveau des plus grands chanteurs,
quand il résonne sous les doigts d'un artiste vé-
ritable.
L'auteur de l'Etude sur le Quatuor et la Musi-
que d'accompagnement vient nous le révéler sous
un aspect ordinairement négligé, l'aspect har-
monique. On sait bien que les violonistes prati-
quent la double corde, mais on ne se doute pas
en général que le violon est l'un des iustruments
les mieux doués qui existent pour l'émission des
intervalles harmoniques de deux sens (1) La richesse
de son timbre permet d'accentuer, mieux peut-
être que partout ailleurs la différence entre les
coneonnances et les dissonances, de fortifier chez
l'auditeur et l'exécutant le sentiment raisonné du
juste et de l'injuste. Quoi de plus beau -et de
plus rare -qu'une tierce jouée juste en doubles
cordes sur un violon! Quoi de pluslhorrible qu'une
tierce fausse ! Aussi, comme le remarque avec
beaucoup de raison M. Sauzay, une harmonie
très correcte, évitant les octaves et .les quintes
de suite, est-elle plus indispensable pour le violon
que pour le pidoo, par exemple.
Les vieux maîtres n'ont jamais manqué à cette
règle : Bach, Corelli, Tartini, ViotLi, écrivent pour
le violon comme ils écriraient pour des voix.
Dans l'acrobatie moderne des Paganini, des Vieux-
temps, etc., la double corde n'est qu'un tour de
force destiné à surprendre l'oreille bien plus qu'à
la charmer; les intervalles prohibés s'y rencon-
trent en foule.
M. Sauzay joint à son étude historique et
esthétique un cours d'harmonie à l'usage des vio-
lonistes. Nous y remarquons des règles intéres-
santes sur le terzo suono (son de Tartini) qui
vient toujours s'ajouter à un intervalle en doubles
cordes, mais avec une faible intensité. Il complète
l'harmonie sans qu'on s'aperçoive, en quelque
sorte, de sa présence.
Dans cette étude si sérieuse et à de nombreux
égards si nouvelle sur son art, comme dans ses
ouvrages précédents, M. Sauzay a mis la grâce
exquise et cet esprit toujours jeune qui en font
l'un des plus fins lettrés de notre temps. A noter
surtout les chapitres sur l'idée et le but, sur le
violon raconté par lui-même, sur l'improvisa-
tion, etc.
G. G.
Publications nouvelles de la maison
Quantin
La Porcelaine tendre de Sèvres, par EDOUARD
GARNIER. — Livraison I. (format grand in in-4°
colombier), contenant une notice historique et
ctnq grandes planches en couleur.
La Porcelaine tendre de Sèvres, par Edouard
Garnier, sera un monument définitif élevé à la
gloire d'une des plus merveilleuses industries dont
ait le droit de s'énorgueillir un pays. Les ama-
teurs, les fabricants et les artistes y trouveront à
profusion de splendides modèles de formes et de
tons. L'auteur que nous n'avons pas à présenter
aux lecteurs de la Gazette, est en même temps
qu'un écrivain érudit, un aquarelliste de grand
talent; il a su donner à ces reproductions en
couleur l'éclat, la vivacité, le coloris des origi-
naux.
L'ouvrage sera publié en dix livraisons (coûtant
20 fr. chacune) et formera un volume grand in-4s
colombier de 50 planches contenant plus de 250
motifs reproduits en aquarelle.
La première livraison qui vient de paraître,
renferme une notice historique des plus intéres-
santes, relatant les origines de la fabrication de la
porceldine en Europe, l'historique de la manu-
facture de Vincennes et de la manufacture de
Sèvres, les procédés de fabrication et décoration
de la porcelaine tendre ainsi qu'un tableau des
marques et monogrammes des peintres, décora-
leurs et doreurs de la manufacture de Sèvres de
1753 à 1800; les 5 planches de cette livraison
comportent 20 sujets très variés, parmi lesquels
un plateau au chiffre de Mme du Barry, différents
vases de la période révolutionnaire appartenant
au Musée Carnavalet, plusieurs modèles de jardi-
nières des collections Edouard André, marquis
de Vogué, Alphonse de Rothschild, etc.
La Lutherie et les Luthiers par ANTOINE VIDAL
— Un beau volume in-8° avec 30 planches de
gravures. Paris, maison Quantin, 7, rue Saint-
Benoît. — Prix broché : 25 fr.
Ce livre s'adresse surtout aux amateurs de l'art
instrumental. Après avoir fait le résumé de l'his-
toire du violon et de ses dérivés, l'auteur parle
de l'art de la lutherie : l'Italie, l'Angleterre,
l'Allemagne, la France, etc., sont passées en re-
vue, et les œuvres des luthiers de tous ces pays,
appréciés avec une compétence consciencieuse
et impartiale.
Une suite de gravures donne l'image fidèle
d'instruments précieux et d'une collection d'éti-
quettes de luthiers, documents inédits pour la
plupart, et tous reproduits sur les originaux eux-
mêmes.
Le Tour du Monde (1498e livraison). — Voyage
dans le Chaco boréal, par M. A. Thouar. — 1886-
1887. — Texte et dessins Inédits. — Dix gravures
de Riou.
Journal de la Jeunesse (877° livraison), — Texte
par Mme C. Colomb, Maurice Daubin, Henri Meyer
et le Dr F. David. — Illustrations de : Myrbach,
Weber, Sahib, etc.
Bureaux à la librairie Hachette et Cie, 79, bou-
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(1) La disposition des cordes ne permet pas d'émettre
plus de deux sons, autrement que par arpèges. Il existe
cependant, dans la méthode de Baillot, un exemple très
•curieux d'une harmonie à quatre parties plaquées sur
le violon. On est obligé, pour l'exécuter, de dévisser le
bout de l'archet, d'en passer la baguelte sous les cordes
et le crin par-dessus. On obtient alors, en jouant à
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