Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1907-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 janvier 1907 10 janvier 1907
Description : 1907/01/10 (Numéro 16085). 1907/01/10 (Numéro 16085).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k617768n
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/10/2008
I
ira fait qui, sans doute, ne lui aurait pas
Rapporté beaucoup, s'est vu saisir, cé qui
aggrave son cas, des pièces d'identité qui
constituent "des faux.
Ces pièces, une carte photographique de
rédacteur au ministère de la guerre, une
lettre de commission du même ministère,
iin livret militaire qù les laits les plus hé
roïques, «des campagnes nombreuses sont
portés à l'actif de Chaudron, auraient été,
il l'a affirmé du moins, fabriquées par l'un
de ses amis, employé au service de> archi
ves du ministère. . . .
En attendant que ce point soit éclairci,
le faux agent a été envoyé au dépôt.
BLESSÉS EN ALLANT AU FEU. — Une échel
le d'incendie, Que l 'on conduisait mardi soir
rue Le Buat, où un commencement d'incendie
venait de se déclarer, s'est renversée avenue
Gambetta. Le caporal Rousseau et le sapeur
Larnbie, projetés à terre, ont été blessés aux
genoux •; le prepiier, est soigne à la caserne
Ménilmontant, le second a été admis a linnr-
merie régiment aire.
TOMBÉ DE TRAMWAY. — Hier soir, vers
huit heures, en voulant, rue du Temple, mon-
ter dans un tramway en marche, un ébéniste,
M. Letrouvé, est tombé, sur .le sol et s est
grièvement blessé. Il a été transporté à 1 Hô
tel-Dieu.
PAR LÀ FENÊTRE. -- Un jeune garçon de
.douze ans, Julien Vavasseur, .est tombe, hier
soir, par la fenêtre du logement habité par
ses parents, au troisième étage, 15, Passage
de Ménilmontant. Il est soigné à 1 hûpua.1
Saint-Louis.
UN MARI JALOUX. - Un maçon, Paul
Làffont, âgé de quarante < ans, se querellait
' ètvec sa femme, de quinze ans plus Jeune que
lui. hier vers midi, avenue des Gobelins. Ji
lui reprochait de parler trop souvent à un de
ses voisins. Comme -sa femme lui déclarait
cru'il n'y avait ciueun mal à ce qu elle répondit
au voisin, le maçon lui tira deux coups de re
volver presque à bout portant. Une seule halle
atteignit la jeune femme à, l'épaule. Elle a été
transportée à l'hôpital Cochin. Son état est
satisfaisant. Le mari jaloux a été consigne a
la disposition de la justice.
THÊ chambard
t.tu Tvrmrr.T.Tr. rm remedB do la
OOHSTIPftTlOW
L'accident d'automobile d'Hejrieux
— Montpellier, 9 Janvier
Ce matin ont eu lieu les obsèques de
Blanche Ivola, la malheureuse compagne
du docteur Marqués, qui a été l'une des vic
times du terrible accident d'automobile sur
venu à Heyrieux. . . .. .
M. Ivola, son frère, qui est employé dans
nno grande société de la ville, conduisait
lê deuil, accompagné d'un pasteur protes
tant et du chef de service de l'administra
tion qui l'emploie.
Le corbillard, qui disparaissait sous de
nombreuses couronnes, a été dirigé sur
Cournonterral, distant de Montpellier de
, onze kilomètre^
Tragique conséquence
(Dépêche de l'Agence Fourriier)
• , Lyon, 9 Janvier.
Le père du • jaune apprenti mécanicien,
Victor Robert, l'une des victimes du ter
rible accidînt d'automobile d'Heyrieux,
fient de mourir subitement.
Il avait assisté, hier, à Oullins, où il
était gérant de brasserie, aux obsèques de
son fils ; il est mort, aujourd'hui, d'un
transport au cerveau provoqué. par la
gïande douleur qu'il a éprouvée.
LE MAUVAIS TEMPS
■ ■ WV' ' i
Chambéry, 9 Janvier.
Par suite* de l 'abondance exceptionnelle
des neiges sur les hautes régions de la
Savoie, un village de la Maurienne, Val-
loires, situé près de Saint-Michel-de-Mau-
rienne, se trouve absolument isolé depuis
un mois. La .disette, commençait à s'y faire
sentir. •
■ -Après plusieurs journées de travail, une
caravane a pu faire passer quelques mu
lets .qui; surmontait de grandes difficultés,
ont réussi à transporter quelques vivres
dans la commune.
Le Petit Journal
JEUDI ÏO JANVIER 1907
AUTOURJDE PARIS
Senvias bpéçum du Petit Jonrna)
. < ... "VM»"™" - *
Angerville. — Au hameau d'Ouestreville,
ùn éboulement a enseveli,un carrier, Henri
Baunier, âgé de trente-quatre ans.
Malgré les efforts de ses camarades,
Baunier était mort lorsqu'on le dégagea ;
la victime laissé une veuve et trois jeunes
enfants. ,
Magny-en-Vexin. — Il y a trois jours,
une ménagère d'Arthies, Mme Dupont,
âgée de trente-six ans, a quitté sans motif
le domicile conjugal, emmenant ses trois
enfants, Maurice, Adèle et Roger, âgés de
douze, quatre et deux ans. Malgré toutes
les recherches, on n'a pu retrouver les tra
ces des disparus et l'on craint que Mme
Dupont né se soit tuée avec ses enfants.
Saint-Remy-l'Honoré. — En vertu d'une
commission rogatoire du parquet de Char
tres. on a interrogé, hier, Mme Juliette
Soyer, une des victimes dfe la catastrophe
d'Epernon, Depuis le 14 octobre, Mme
Soyer est toujours dans un état fort
grave. On a dû la placer dans un appa
reil, car elle a une fracture du bassin ; en
outre, elle est atteinte d'une phlébite à la
jambe droite et ses blessures à. la tête ne
sont pas encore guéries.
Courbevoie.— Des mariniers ont retiré hier fle
la Seine.au quai de Courbevoie/le corps d'un
homfne d'une quarantaine d'années, convena
blement vêtu et qui n'avait séjourné que peu
de temps dans l'eau. Cet homme, dont on n'a
pu établir l'identité, est brun avec quelques
cheveux gris ; la première phalange de l'in
dex de la main droite manque ; un œil est
crevé ; la dentition est belle. Le corps a été
envoyé à la Morgue afin d'y être examiné.
iloinvilIe-le-Pont. — Un nommé Jean Résole,
âgé de soixante-cinq ans, demeurant rue
Etienne-Marcel, à Bagnolet, s'est jeté, hier,
dans le canal de Joinville. Quand on l'a re
tiré, il avait cessé de vivre. - •
Mantes. — On a retiré de la Seine, à Porche-
ville, au Giboin, le cadavre d'un enfant nou
veau-né, qui avait séjourné plusieurs ,JourB
dans l'eau.
Orsay. — Un infirmier de l'hospice d'Orsay,
Eugène Quintin, âgé de vingt-six ans, a été
trouvé pendu dans le bois des Huchepies.
Saint-Denis. — Un ouvrier sans travail, Jo
seph Hubert, ftgé de quarante-huit ans, s'é-
tant vu refuser à boire, hier matiti, dans un
débit de la rue du Saulger, se vengea en
brisant avec ses poings les carreaux de la
devanture. Arrêté, Hubert, qui s'était griève
ment blessé aux deux mains, a été transporté
à l'bopital de Saint-Denis;
_ - 1 * — »
Cira du Petit Jonrnâ
BULLETIN DU TRAVAIL
. Les boulangers viennois. —■ Le syndicat des
ouvriers boulangers viennois tiendra son as
semblée générale aujourd'hui, â 5 heures de
l'après-midi, à son siège social, 37, rue La
martine.
Les.conducteurs de voitures automobiles —
La chambre syndicale des conducteurs de voi
tures automobiles se réunira en assemblée
générale lundi, à 9 heures, du soir, salle .Wa-
gram.
*#-——
EOUESE DU TEAVAIL
La manifestation du 20 janvier. — Ce soir,
dans la grande salle de la Bourse du Travail,
l'Union des syndicats de la Seine se réunira
pour discuter sur l'organisation de la mani
festation du 20 janvier en faveur du repos
hebdomadaire.
réunions
Aujourd'hui jeudi 10 janvier.— Dans l'a
près-midi : Union des syndicats, Salle Bondy.
— Dans la soirée : syndicat du Métropolitain,
salle Bondy ; ouvriers chapeliers, salle dès
conférences ; placiers en fleurs et plumes,
salle du bas, côté droit ; ouvriers poseurs-
granitiers, salle du l 6r étage ; cantonniers dé
partementaux, salle du S" étage ; ouvriers
granitiers, salle du 3 e étage ; ouvriers laye-
tierg-emballeurs, salle du 4° étage ; jardiniers,
salle du' 5* étage ; ouvriers de l'industrie du
bijou, salle de grève ; ouvriers fumistes du
bâtiment, salle 12 de l'annexe, rue Jean-Jac
ques-Rousseau.
mims mm
Matinées d'aujourd'hui t
Comédie-Française (1 h- 1/2), En tour,de
Ninon, Tartuffe, l'Anglais tel qu'on le parle.
Odéon (1 h. 1/2), le Jeu de t amour et du ha
sard. Conférence de M. Maurice Donnay.
Châtelet (2 heures), Pif I Pat I Pouf / ■ "
Gaité (2 heures), le Dépit amoureux, le Ma
lade imaginaire.
1 Porte-Saint-Martin (2 heures), les Cloches de
Corneville.
Sarah-Bernhardt (2 heures), la Vierge
d'Avila. y- ... : " "•
Théâtre Déjazet (2 heures), la Fille de Domi
nique, les Brebis ae Panurçje, Maman Sabou-
leux, la Corde sensible.
WV
Ce soir, au théâtre-Antoine (8 h. 1/2), le
Bluff, pièce jn trois actes, de M. ■ Georges
Thurner ; la Petite dame du seçond, fantaisie
en quatre tableaux, de MM. A. Mycho «t pin
cent Hyspa, • ,
WV . •' . . " ... •
La Comédie-Française honorera Molière,
mardi prochain 15 janvier, en donnant l'Ecole
des femmes et te Malade imaginaire, suivi de
lâ traditionnelle-cérémonie. • • ,
L'à-propos d'usage, commandé ■ ain6i que
nous l'avons dit à M. Trébor et-qui a: pour ti
tre : l'Impromptu du barbier, est distribué
comme il suit :
MM. Brunot, Molière ; Siblot, M. de Vipey-
rac ; Joliet, Lucas ; Mlle Dussanne, Marinette.
' 1 wv . .
Mlle Lucy Vauthrin, la charmante Jeune
ca/itatrice de l'Opéra-Comique, vient d'être
assez sérieusement malade.
Elle a été subitement prise d'un violent ac
cès de lièvre que des injections hypodermi
ques de sérum ont heureusement dissipé.
. . • 1 WV '
Au Gymnase, le prochain Samedi de Ma
dame (de .5 à 6 heures), comprendra une confé
rence de M. Léo Claretie'sur le * Repos heb
domadaire », avec des auditions des chanson
niers Fursy et Teulet, de l'amusant tourlourou
Polin et d'excellents artistes tels que Mines de
Miramon, Montavon, Aubel et MM. Janvier»
Luguet et Gaston Secretan. <
Rappelons que le tarif des placés s'éche-
lonne de 0 fr. 50 à 2 fr. 50.
....... w\)
Mme de Royaumont; plus connue du mohdé
artistique sous le nom de Pauline Savari, est
morte, hier, à Auteuil ;-elle aurait eu aujour-
d hui exactement quarante-huit ans, étant née
à Viarmes le 10 janvier 1859.
Grande et belle femme, elle avait, avec beau»
coup d énergie, abordé diverses carrières. Elle
fut journaliste, romancière, artiste lyrique,
auteur dramatique (Divorce impérial), etc.
Très bonne, elle consacra beaucoup de'son
temps à des. œuvres de charité et à l'amélio
ration de la condition des femmes.
. rw»> j,.-.
La Société amicale des contrôleurs de théâ
tres de Paris tiehdra, dimanche prochain, à
10 h. 1/2 du matin, au café de la Terrasse, 30,
boulevard Bonne-Nouvelle; une assemblée gé
nérale, à laquelle. sont convoqués tous les so
ciétaires ainsi que les camarades qui ont solli
cité leur inscription au cours de ces quatre
derniers moisi - •*
De Monte,-Carlo :
La Sniegôurka (Flocon de ne^e), ballet en
trois actes, de M. Hen, d'après Ostronski, mu
sique de M. Louis N&vici, vient d'être l'occa
sion, pour Mlle Trouhanowa, d'îin nouveau et
très grand succès. La célèbre danseuse russe
y est admirable, aussi parfaite dans les scènes
mimées que dans les danses de style et de ca
ractère, où son charme, sa virtuosité et son
prestige lui ont valu d'unanimes applaudisse
ments.
M. Clustine, un danseur 'de style impecca
ble et d'une rare maîtrise, fut, lui'aussi, très
applaudi.
Mlles Bertrand, Carrère, Char, Fabris et
Ly Symons, premières danseuses, ont rivalisé
de légèreté et de grâce..
Les décors de M: Visconti ont été admirés.
^Excellente interprétation musicale sous la
direction de M, Louiq Via. '
**
DANS LES ÉTABLISSEMENTS
—-—WV" 1 . "
Matinées d'aujourd'hui r
.Nouveau-Cirque, Olympia. Partsiana, Hippo
drome, Médrano, cirque d^iiver. ' '' '
Les danses de La Sylphe. ' '
Soit qu'elle paraisse dans le palais des Pan
tins sous les voiles' lamés d'argent d'une oda
lisque, soit qu'elle danse du bout de ses pieds
menus sur une étroite table de caîé, ainsi
qu'elle le fait dans le décôr d'un restaurant de
nuit, La Sylphe, l'extraordinaire ballerine en-
fagée par M. Paul Ruez pour la Revue des
olies Bergére, stupéfie et charme, tout à la
fois, par son inimaginable virtuosité^ et la
grâce de ses déhanohements.
: La Rampe.' >
LES SPORTS
COURSES i| NICE
; (Dépêche de notre envoyé spécial)
Nice, 9 Janvier.
. La deuxième journée de, la réunion
niçoise n'a pas .été moins favorisée que la
première sous le rapport du temps. Au
jourd'hui encore le soleil n'a cessé de bril
ler d'un vif éclat dans un ciel sans nuages
et la température était d'une douceur prin-
tanière. Dans ces conditions l'assistance
.ne pouvait manquer d'être nombreuse et
élégante au Var ; il y avait même plus de
monde que lundi. . -
Le programme de la 1 journée, dù reste,
avec le-pria: du Grand Cercle de Nice
comme numéro important, était, des plus
attrayants.
Le steeple-chase à réclamer qui ouvrait
la -journée &> été gagné assez facilement
par Avril II, battant Caton II et Souvenir
Impérial. , Le Vainqueur s'était constam
ment tenu en tête du lot avec Souvenir'Im
périal et Le Dauphin. Ce dernier a faibli
dans la ligne droite et zi'a-pas figuré à l'ar
rivée.
Avril II, qui était à vendre pour 2,000 fr.,
a été réclamé pour 5,833 fr. • par son pro
priétaire. . ■ \
Vexcellente Fragilité a gagné le prix du
Grand Cercle de Nice avec la plûs grande
aisance, après avoir mené d'un tra.iri sou
tenu du départ à l'arrivée. Journaliste qui
l'avait suivie sajis la menacer a pu conser
ver la seconde place devant Lapis Lazuli
et Condé II. La course n'a été marquée que
par une chute, heureusement anodine, celle
de Capoulié, sur la, fin Le Météore a gâgné très facilement le
prix des Orangers, qui teirminé la journée,
battant Pois Rouges et Magon/Dans la li
gne droite le poulain était venu çh contact
avec Pois' Rouges. Une réclamation basée
sur ce fait n'a pas été admise partes com
missaires.
.;.Prix, des Lauriers (steeple-chàse), 3,000
francs, 3,900 mètres-, —. l" Avril II, à
H. Rigaud (figgott) ; 2 e , Gaton II, JVL
C. Vagliano (F. Burgoyne) ; 3«, Souvenir
Impérial, à Mme Denis' (G. Parfrement).
Non placés : Le Dauphin, Volubilis, Calli-
pyge, Playful Johnny, Argenlieu (dérobé).
Deux .longueurs et demie, trois quarts de
longueur. 1 '
Prix des. Citronniers (haies), 4,000 francs,
3,000 mètres, — 1", Chi lo Sa, à M. F. Cha-
-pard (Piggott) î 2°, Kââ, à d'Okhuysen
(G. .Parfrement) ; 3 e Orangerie, à M. C.. Va-
gliaûo (F. Burgôyne). Non placés : Quélus
Ârmidè 'lV, Be Good. Trois longueurs; une
courte encolure. . :
Prix du Grand Cercle, de Nice (steeple»
chase),". 15,000 francs, 3,400 mètres-
Fragilité, à. M. C.. Vagliano (F. bup *
goyne) ; 2°, Journaliste,, à M. E. Fischhof
(A. Carter) ; 3 e , Lapis Lazuli, à M. C. Va
gliano. (L. Turneir). ; i 6 , Condé II, à M. J:
Lieux (Doux). Non placés i Le Sphinx, Cré-
mant, Vieux Jeu, Nopal, Gutlisan, La Va-
leuse, Capoulié (tombé). Trois quarts de
longueur» cinq longueurs, deux longueurs
et demie. . . . , ,.
Prix des Orangers (haïes), 4,000 francs,
S,000 mèitres. — 1 er , Le Météore, à M. G,-G.
Kousnetzoff . (Piggott) ; &«, Pois Rouges, à
M. G,.Vagliano (L. Turaèr) ; 3", Magon, à
M. Ch. Liénart (H. Holt). Non placés : Po
liorcète, Neuil, Praogins. Une longueur et
demie, huit longueurs.
RESULTATS DU PARI MtfTÙE£
Pelouse et pesage unifiés '
. CHEVAUX X 5fr.
l"c. Avril II....« G 64 50
•••••• t..•• 10 50
i " - Catoïi-nr,..'iv.'.....i,.ii'-.-'.■ -j 50
Souvenir Impérial..., .P 0 50
. Ci Chi lo Sa,...,, .......,,.G17 »
. — ♦"•M P 10 »
Kâa P 14 50
3« c. Ecurie-C.;Vagliano* »»..G 16 50
fragilité ..P 9 50
Journaliste P s s
Lapis Lazuli. P 15 50
4 e C., Le Météol-e.......;...........G 21 50
*— ,........(......«a..P 10 50
Pois Rouges.'.................P : 8 »
L a M orlaïe .
AÉROSTATION
i, Le dirigeable de la Vaulx. — Le comte
Henry de La Vaulx a fait, hier, deux nouvel
les sorties à bord de spû ballon dirigeable, à
Sartrouville.
A 2 h. 15,1e ballon a exécuté pendant un
quart d'hçure de nombreuses évolutions à
une altitude moyenne de 200 mètres, vers
Sartrouville «t-Montesson, puis il est revenu
parfaitement, à son point de départ.
. A S h. 39. un second départ a été fait et les
évolutions ont duré dix minutes, à la même
altitude. Le pilote est venu atterrir seul et
par les seuls moyens du bord devant l'équipé
de manœuvres qui l'attendait.
Le lest disponible était de 75 kilos.
CROSS-COUNTRY
Un cross militaire. 1— Lé ministre de la
guerré vient d'autoriser l'Udion des, sociétés
française de Sports athlétiques^à organiser à
Paris —• à une date qui sera fixée prochaine
ment -"- un championnat militaire de cross-
country. *
Cette épreuve ne réunira que quelques équi
pes, des épreuves éliminatoires devant avoir
lieu dans le ressort de chaque corps d'armée.
Pour lui conserver un caractère exclusivement
sportif, elle sera disputée le matin dans les
environs de Paris.
Un cross-country International. — Notre
confrère les Sports fera disputer le 10 février
prochain son troisième cross-couhtry interna
tional. Dix catégories seront créées : 1° U. S.'F.
S. A.; 2? Sociétés de préparation militaire 5
3° Patronages laïques ; 4° F. C..A. F.; 5° F. G.
S. P. F.; 6° Gymnastes <; 7° Indépendants ; 8°
Professionnels ; 9° Tout-Petits ; 10° Vétérans,
Les engagements (1 fr.) sont reçus aux Sports,
20, rue Saint-Marc.
FOOTBALL RUGBY
Le Challenge d'Eure-et-Loir. — Le Velo Sport
Chartrain vient de fonder un nouveau chal
lenge qui sera disputé uniquement entre les
équipes secondes des clubs du département
d'Eure-et-Loir, sous les règlements de l'U. S.
FSA»
AUTOMOBILISMË
L'exposition de Madrid. — L'exposition d'au
tomobiles aura lieu à Madrid au mois de mai.
Elle coïncidèra avec les fêtes annuelles de la
capitale:
Un. comité d'orgaKfsation. s'est constitué sous
la présidence d'honneur du fcoi.
Nouvelles maritimes
(Dépêches 'de nos correépondatits)
■■■■■ PAQUEBOTS
. lignes du sud-amériqdb •
LISBONNE. 1— L'Atlantique (M. M.)v-allant
au Brésil et à. la Plata, est parti le 8, à & heu
res du soir.
LE HAVRE. — Lë Colonia (Ch. R.) est arrivé
le 6, venant du Brésil.
>♦—— Le Caravellas (Chi R.) est parti le 7, à
destination du Brésil. < : /
MONTEVIDEO. — L'Amiral-Baudin {Ch. R.),
venant de Ténériffe, est, arrivé le 7.
SAINT-VINGENT. — Le Corrientes (Ch. R.)
est parti le 6, pour 'le Brésil.
lignes de t'exïrême-ûrienî
HAIPHONQ. >- L'Amiral-de-Ketsaint (Ch. R.)
est parti le 6 pour Tourane. '
LE HA VRE. — h'Amiral-Olry (Ch. R.) est ar
rivé le 6, venant de l'Indo-Chine.
PAUILLAC. — L'Amîral-Magon (Ch. R.) est
parti le 5 pour l'Indo-Chine.
lignes de l'afrique occidentale \ '
DUNKERQVE. — Le Co'rdoba (Ch. R.) est
parti le 5 pour la Côte Occidentale d'Afrique.
GRA.ND43ASSAM. -—'Le Campana (Ch. R.)
est parti le 5 pour Port-Bouët. ....
—- L'Europe (Ch. R.) est parti le 7 pour Coi
tondu.
-— Le Colùmbiâ (Ch. R.) est parti lè 7 pour
le Nord.
LONDRES. — L'Amiral-Aube (Ch. R.), ve
nant de Ténériffe, est arrivé lé 8,' 'allant à
Hulli au Ilavre et à Dunkerque.
MARSEILLE. —, L'Espagne (T. M.), allant
de Gênés à la Plata, est arrivée ce matin avec
635 passagers, dont 619 émigrahts en transit.
Ce paquebot repartira demain. v
BARCELONE. — Le Poitou (T. M.), allant
de Marseille,à la Plata, est parti le 8.
BUENOS-AIRES. — L'Italie (T. M.) est partie
pour Marseille le 8. ^
■ SAINT-VINCENT. — Le Mont-Rose (T. M.),
allant de BuenoS 'Aires à. .Marseille, est parti
le 7.
w- Le Carolina (Ch. R.) est parti le 8 pour
lè Havre. •• ' - • ■ ' - '= >
lignes de la réunion et de madagascar
MARSEILLE. — Le Melbourne, courrier de
Madagascar, partira demain matin avec -78
passagers..: . .
lignes de l australie , - (
MELBOURNE. —: La Chine ( C. Pén.),.allaîit
de Sydney à Marseille, est partie le 8.
COLOMBO. —; L'Orient, allant de Marseille
à Brlsbane, est parti le 8 . • > ■ >
état de la mer
Le vent est faible de l'Ouest sur la Manche,
de l'Est sur nos cotes de l'Océan, du Nord en
Provence.
LES TRIBUNAUX
/ , ■- , " ' "lA/i V
m KARI VENGEUR
cour d'assises de u seins
Audience du 9 janvier■ 190
; Là femme de Claude le trompait, mais en
même temps trahissait Ja patrie. Et c'est
pMtÔt l'espionne que la femme-adultère
qu'il conseillait,- dé faire disparaître dans ,
sa fameuse apostrophe : « Tue-la 1». Mais
aurait-il -admis que l'ivrognerie était une
irréductible tara, méritant la.mort AU-
rait-il été aussi sévère que Çrignon, 1 ou
vrier tonnelier qui compa .raissait, hier, de
vant la oour d'assises de la Seine I .
Mme Grignon rentrait' chaque soir au
logis complètement ivre. Le' mari désespé
rait de la corriger. Un jour, c'était le 5 sep
tembre dernier, on vint annobcer à- Gri
gnon que sa femme était malade. Il
comprit ce que cela voulait dire. Il accou
rut, furieux. L'ivrognesse était couchée sur
le palier. Le mari prit alors une corde à
linge, l'enroula autour du cou de la
malheureuse, la suspendit à la rampe, et
s'en alla à.son travail, ; ,
• Une heure après, il se constituait prison
nier et on trouvait la malheureuse asphy
xiée pair la strangulation, ,
Grignon était pourtant un brave homîne.
A l'audience, il a déclaré qu'il ne pouvait
plus supporter le dénuement où sa femme
laissait, sas quatre malheureux enfànts.
Après plaidoirie de M 8 N. Chatenet, le
jury a admis la thèse de DumaS, Quand
une femme est ivïognesse, on «n'est pas cou
pablé de la tuer ! , . - .
, Grignon a été acquitté /,
x ■ •/ '
L'ASSISTANCE PUBLIQUE
C0 YTRB E. GAILHARD
M. Mesureur, directeur de' l'Assistance .
publique, se présentait, hier, luwnême^ de
vant le conseil dé préfecture pour récla
mer de l'Opéra le droit des pauvres sur les
représentations de gala qui furent don
nées le 2 mai et' le 15 octobre 1905 en l'hon
neur d'Edouard VII, roi d'Angleterre, et
d'Alphonse XIII, roi d'Espagne. .
Il prétendait que,, ces représentations de
gala ayant été payées par une subvention
de .l'Etat, devaient être assimilées à dea '
représentations publiques, et que, par
conséquent, les pauvres avaient leur part
dans l'indemnité de l'Etat.
' M° Poincaré, avocat de la direction de
l'Opéra, a répondu que cette prétention
était inadmissible. Les deux galas' consti
tuaient des spectacles privés, gratuits, .
faits sur invitations et échappant par
conséquent à toute perception du droit des
pauvres. .. ,
Le commissaire du gouvernement a
conclu en faveur de i'Opéra et l'affaire a>
été miçe en délibéré, ;
x..
L'ACADÉMIE GAGNE SOS PROCÈS
''Nos lecteurs se rappellent qui'à huitaine
dernière, devant la cour de Paris, Mlle Gé-
neau, infirmière de l'asile de Ville-Evrard,
demandait il'infirmation du jugement du
tribunal de Pontoise, déclai'-ant valide le
testament de Mlle James, en faveut de l'A
cadémie, et nhl le testament de la même
Mlle James, en faveur de Mlle Géneau.
Hier, la Coùr a, débputé Mlle Géneau de son
appel. ,
L'Académie. Française entrera donc en
possession de la fortune de la pensionnaire
de Ville-Evrard. ,..
■ .-' >a . ■ ..
. LE FRANÇAIS TEL QU'OS LB PAÉLS
Les ballerines'anglaises, qui font la gloi
re et la grâce de nos muBic-haUs, sont
moins pudiques dans leur langage quai
dans leurs gestçs. Et elles savent sur le
bout du-doigt l'art... de réprimander en
termes de langue verte les gens dont elles
sont mécontentes. . '
C 'est ainsi que Mlle Lawler « avait eu
des mots » avec son' habilleuse, Mlle
Evrard; L'habilleuse traduisait la danseuse
devant le juge de paix du neuvième arron-
Lfi Petit Journal dans les DgpartemeMs
(Télégrammes de nos correspondania spéôiàttx.) — Mercredi 9 Janvier.
BÊTHUNE. — Trois bataillons du 43° régi
ment d'infanterie vont venir au stand de la
garnison de Béthune^ sur le champ de tir ae
la Beuvrière; pour y iaire diver3 exercices de
tir ; deux compagnies à la fois demeureront a
Béthune pendant trois jours les officiers se
ront logés dans des maisons particulières et
leg soldats dans les casernes de la ville ; les
premières' Compagnies sont attendues le lo a,
Béthune. •
brest. — Un ouvrier du port de guerre,
•nommé Jean lezequel, ^gé de vingt ans, a
tenté, la nuit dernière,,de se suicider en se je
tant du haut du Pont National sur le boule
vard de la Marine ; dans sa chute, d une hau-
' teùr' de 20 mètres, il s'est fracturé plusieurs
" membres ; il a été 'transporté à l'hôpital mari»
time dans un état désespéré.
calais . — Une rixe a éclaté sur le champ
de îoire de la place de la République entre un
.groupe de spectateurs sortant d'une arène de
lutteurs et les hercules de l'établissement fo
rain ; elle avait été motivée par la réclamation
d'un des visiteurs à qui, ^paraît-il, on avait
refusé de rendre de la monnaie alors qu'il pré
tendait ayoir donné une pièce de 2 francs pour
payer, un. droit d'entrée de 20 centimes ; des
coups de revolver furent tirés sur la foule par
le directeur de la bafraque ; plusieurs specta
teurs furent blessés 'et uft> nommé Gaston Du»
quenoy, âgé de vingt-neuf ans, tulliste, eut la
jambe brisée par un coup de pied qu'un lut
teur lui avait porté. Un autre fut mordu cruel
lement au nez par un hercule.
CARCASSONNE. — Le feu s'est déclaré hier
matin h l'Hôtel-Dieu, au premier étage du bâ
timent attenant à. la chapelle, au-aessus de
l'ancienne morgue ; il s'est communiqué à la
toiture par un tuyau de poêle ; le personnel
de rhôpital et les sapeurs-pompiers se sont
rendus maîtres de l'incendie avant qu'il ne
prit de grandes proportions.
GHATELLERAULT. 1- Le jeune fils du baron
de Bony, demeurant chez ses parents, au
château de la Fontaine, commune des Ormes,
s'aipusait avec son chien à faire, la chasse
aux rats, dans un grenier, lorsqu'il vint à pas
ser sur un fagot de paille qui fermait l'orifice
d'un abat-foin ; le fagot xéda et l'enfant tom
ba d'une hauteur de quatre mètres sur le
dallage en ciment de l'écurie ; l'enfaht, resté
sans connaissance pendant plusieurs heures,
reçut les soins d'un médecin de Châtellerault,
qui n'a pu encore se prononcer sur son état,
lequel reste très grave.
COMPI è CN ë . — Cette nuit, un brigadier
du 5? régiment de' dragons nommé Léon Des-
cloquemant, se trouvant en" retard, a sauté
le mur pour rentrer â la caserne, mais il est
tombé sur la tête d'une hauteur de quatre
mètres et son casque lui a fracturé le crâne.
Descloquemant, engagé volontaire pour trois
ans, était originaire de Rieulay (Nord). 11 a
été transporté à l'hôpital, où sa famille, pré?
venue, a pu le voir ce soir.
condom. — A Nogaro, une panique s'étant
produite à la foire au bétail, plusieurs person
nes ont été blessées ; M. Légiise, propriétaire^
a eu un œil crevé et un bras cassé ; quelques
étalages de forains ont été saccagés. •
COSNE. — M. Conte, âgé de cinquante-six
ans, charpentier, demeurant rue Saint-Agnan,
revenait, hier soir, par le train de dix heures,
de Paris, où il était allô passer quelques jours
auprès de ses enfants ; en descendant du
train, il se sentit subitement indisposé ; sa
femme, qui l'attendait, le Ht monter dans une
voiture où il s'affaissa et rendit aussitôt le
dernier soupir. • .
dijon. — M. Guyard, entrepreneur , des fra>
vaux du gymnase municipal, rue Brulard, était
monté sur une pierre d'un vieux puits, lors
que cette pierre, mal scellée, se détacha et
M. Guyard-fut précipité dans le puits, d'une
profondeur de quinze mètres, et contenant
quatre mètres d'eau ; quand on le retira, il
était évanoui et on eut beaucoup de peine a le
faire revenir à lui.
, is -sUR -riLLE (Côte-d'Or). — Un employé
de-la Compagnie du chemin de fer de l'Est,
nommé Scliuler, âg§, de cinquante-huit ans, a
été surpris, en traversant les voies près de la
gare d'Is-sur-Tille," par un train de,marchan
dises allant dans la direction de Chalindrey ;
tamponné par la locomotive, le malheureux-a
,été relevé dans un état épouvantable et il est
mort quelques Uistânta plus tard. >,
LANGRES. -r Cette nuit, à une heure, en
traînée par la charge des wagons d'un train
de marchandises "qu'elle conduisait sur une
vole de garage de la gare dè Langres, la loco
motive a renversé le butoir placé a l'extrémité
de la voie et elle a été précipitée, d'une hau
teur de trois mètres, au bas du remblai sur
lequel la voie est située ; les wagons sont heu
reusement restés sur les rails, les chaînes d'at
telage s'étant rompues derrière la machine et
le mécanicien et le chauffeur en opt été quittes
pour de légères contusions ; cet accident étant
survenu en dehors des voies principales, la
circulation des trains n'a pas été entravée.
MARSEILLE. — Un employé du cheiuin de
fer, nommé Jules Bérard, âgé de vingt-cinq
ans, demeurant boulevard de la Paix, a-tenté
de se suicider dans des conditions atroces ;
après s'être littéralement criblé poitrine
de coups de revolver, lé malheureux, qui n'a
vait pu s'atteindre mortellement a voulu se
couper la • gorge aveo un rasoir, maiis ses
forces l'ont abandonné et il n'a réussi qu'à
se faire d'horribles entailles ; il a été trans
porté à l'H,ôtel-Dieu.
PLOËRMEL. — De l'enquête h laquelle s'est
livré le parquet, qui s'était rendu hier au vil-
500 mètres du village, il résulte que cette
jeune fille a été étranglée ; le médecindégiste
a, en effet, conclu, après autopsie, que la vic
time a succombé à une suffocation produite
par une violente 1 pression sur le cou _; elle
portait une ecchymose profonde à la joue ;
l'enquête se .poursuit activement. ... . ,
rodez. — -Deux enfants de huit et dit ans,
en visite chez leur oncle," M. Louis Rouquette,
propriétaire à Roùcadou, commune de Co.m-
bret, trouvèrent dans la maison un fusil à
piston avec lequel ils se mirent à jouer. Sou
dain un coup partit et la charge entière, fai
sant balle, atteignit dans le,dos la jeune Ida.
Rouquette, âgée de quinze ané ; la Jeune fille
a eu le poumon 1 gauche perforé et a succombé
quelques'instants après.
sedan. — Un vol de 750 francs en pièces
d'or vient d'être commis dans un bureau de la
gare de Douzy:; pareil fait s'était déjà.produit
il y a quelques mois, à la gare- - voisine de
Pouru-Brévilly ; la gendarmerie a ouvert upe
^nquête. M victQr d u j 30 ] Si mécanicien au
; parc d'artillerie, a été mordu par un chien
reconnu enragé ; il a été envoyé à l'institut
PastêuT / •
TOURCOING. — En revenant, en pleine huit,
de Neuville-en-Ferrain, Henri Delespaut, âgé
de quarante-cinq ans ; son fils Louis, âgé de
dix-huit ans, et Samuel Phalempin, furent at
taqués par une dizaine d'apaches. qui les/ter
rassèrent, les blessèrent à coups de couteau
et à coups de matraque et leur enlevèrent
leurs chapeaux, leurs .foulards. et l'argent
qu'ils portaient sur eux.
tours. — M. Bourre, propriétaire à Am-
boise, revenait de la gaire avec un tombereau
chargé quand son cheval s'emballa ! il tomba
et se brisa la colonne vertébrale ; la voiture
lui passa sur les deux jambes qui furent écra
sées ; il est mort presque sur le coup •; il était
âgé de trente-deux ans-et laisse une veuve et
cinq enfants..' • ' •- M ■
vannes , — Hier après-midi, le soldat Piep.
re Micha'rd, âgé de-dix-neuf ans, parisien, ar
murier au 116» régiment d'infanterie, engagé
volontaire, revenant de permission, s'est jeté
dans l'avant-port. Son cadavre n'a été re
trouvé que ce matin, à la marée basse.
vervins. — Le docteur Dupuy, maire de
Vervins et conseiller général de l'Aisne de
puis plus de vingt ans, ancien député, cheva
lier de 4a Légion d'honneur, vient de mourir
subitement, à l'âge de cinquante-huit ans, en
revenant de visiter un malade.
Il s'était présenté aux dernières élections
sénatoriales dans l'Aisne, mais sa liste, sur
laquelle il arrivait premier, fut battue.
FEUILLETON du Petit Journal du 10 Janvier 1907
—39—
(1)
LES CRIES D'UN iÉROS
deuxième PARTIE
I (Suite)
' : Combat dans la Clairière
— Non. Ça n"est plus assez loin pour moi
J& Tunisie.. c'est trop civilisé !... On ne
peut §eulement pas se promener tout. nu
sans être arrêté à dix pas de chez soi !...
Tunis c'est un faubourg de Paris... Ici,
oui ça commence à s'éloigner. Il n'y a pas
de-tickets d'omnibus.
— Eh bien, si vous aviez été en Tunisie
vous sauriez ce. que c'est que le vent, et
vous ne vous plaindriez pas du petit coup
de mistral qui de temps à autre nous visite.
* -ir-Robin va nous conter ..une blague, af
firma le botaniste Rivaud.
— Alors je me tais. '
-4 Mais non;" allez toujours... Vbus rem
placez avantageusement les conférences de
l'Odéon et les discours académiques.
On se mit à rire, d'autant plus que per
sonne dans l'auditoire n'avait jamais as
sisté à une conférence de l'Odéon, ni écou-
~té un discours d'académicien.
- Robin raconta :
— J'étais en Tunisie avec un bataillon de
zéphyrs. ' '
— Ce n'est pas-'étonnant "si vous aviez
du vent[ interrompit l'adjudant.
— 4 Nous étions campés près d'un mara
bout qui se- tro' (I) Traduction et reoroducticm interdites.
Zehili.. Ce marabout est très élevé. Il y
vente toujours mais il y a une cause de la
présence naturelle du vent sur ce lieu saint
Jadis, il y a bien longtemps, un saint ma
rabout très renommé dans la contrée, vi
vait, paraît-il, dans une intimité cordiale
avec le vent. Tous les deux s'aimaient tel
lement qu'ils s'étaient promis de ne pas se
quitter.
Un jour qu'ils étaient venus se reposer
en cet endroit, après avoir prêché la guer
re sainte chez les tribus voisines, le mara
bout dit à son ami :
— J'ai à prier, ne bouge pas et attends-
moi. Je revièndrai bientôt " . ;
■ Mais tout à coup, le marabout disparut,
emporte au Paradis de Mahomet sur un
nuage d'or, soulevé par de jeunes vierges,
et le vent esclave de sa parole attend tou
jours le retour, de son ami,
— Mince alors, s'écria Papin, il en a
une constance le vent... Une mouquère n'at
tendrait pas aussi longtemps. '
Rivaud ajouta :
. —■ Je connaissais bien la perfidie pro
verbiale de l'onde consacrée ' par le génie
de Shakespeare; mais je n'avais jamais
entendu parler de la probité du Vent que ie
croyais changeant . •
— Cher ami, répliqua Robin, on- s'ins
truit toujours en voyageant !,.. si' vous
aviez été en Tunisie bavarde* avec les
Arabes, vous sauriez aussi par eux que le
tonnerre, c'est un ange dont la tête est sept
cent mille fois plus grosse que la terre...
Elle se perd dans les nuages.
Quant à la terre* elle est plate et portée
par un taureau qui la soutient sur une
seule corne. Tous les cent ans, le pauvre
animal change de corne, car il est très^fa-
tigué.
■ •".On le .serait à moins, opina l'un de
ceux qui écoutaient.
— Ce n 'est pas tout, continua le'^docteur.
Le taureau a ses pieds sur un poisson qui
nage dans l'eau. Quant à l'eau, c'est très
simple, elle se porte toute seule.
— Alors elle se porte bien, dit Rivaud,
car elle n'a pas besoin de docteur.
-f- Et la lune, vous ne savez pas ce que
c'est ï demanda Robin sans relever la plai
santerie de son ami. < ;
— Non, répondit l'adjudant 1
— C'est une négresse pendue en punii
tion d'un grave forfait ! ! !
— Cela ne vaut pas ce que j'ai enten
du dire par un cardinal célèbre, bon vi
vant, héros d'aventuras piquantes, ojjina
Rivau-d. .. ,, ,. .
— Pas de personnalité, dit Kergor, à du
rai sérieux et rompant le silence, qu'il gar
dait toujours dans ces réunions'où chacun
s'efforçait; de passer le temps en jtarlaiH
un peu du passé et'souvènt de la-jpatrie ab
sente.
— Soyez tranquille^., je né dirai pas si
c'est Jacques, Pierre ou Mathieu...
— Et puis, il n'y a pas de journaliste, ré
pliqua Robin t Donc pas d'indiscrétions à
craindre... Seulement je doute du cardinal.
Il n'existe pas.
— En chair et" en os !... J'assistais à un
dîner où- se trouvait le cardinal, bonne
fourchette >et de gaiB propos. ' Je vous en
rêpords ! .... Le hasard de la conversât!*>n
fit qur l'on parla de la lune, comme le U «-
teur vient de nous en parler^ et le cardinal
nous râconfa — notez qu'il y avait des da
mes : Un jour, le soleil alla trouver le bbh
Di *iu et lui dit :
: - Seigneur, je m'ennuie tout seul. Par
tout je. vois les gens qui vivent par doux
Je voudrais faire comme eux et mé marier
— Qu'à cela ne tienne, lui répond'.f le
Sonneur. Je te marie avec la lune, ■
> e soleil s'en alla très satisfait,-. mais
après quelques mois de.- mariage» 41 re ritit
se plaindre au bon Dieu et lui demanda h
divc rcer.
— Pourquoi cela ? interrogea le Seigneur.
Tu, n'es pas-satisfait de ta femme ?" •
~ Non, par exemple répondit" le soleil
avec conviction, et vous -pouvez en juger
vous-même. Chaque fois que je me couche;
la lune se lève, elle change de quartier tou
tes les semaines, et malgré cela elle est cha^
que mois... dans l'état que vous savez, Sei
gneur ! C'est intolérable. Je n'en veux plus.'
Il y eut sous la tente de joyeux éclats da
rire et l'on se sépara, en se serrant la main
comme le faisaient chaque soir les chefs et
les subordonnés, quelles fatigues commu
nes, les dangers journaliers, le dévouement
réciproque, l'éloignement du pays natal
rendaient amis. , • ,
Et chaque, fois que le docteur Robin en
trouvait l'.occasion,' il s'efforçait ainsi d'à*
mûser, d'égayer ses compagnons, persuadé
qu'il était que le meilleur des remèdes dans
bien des cas, c'est la bonne humeur et la
gaieté...
Après huit jours de repos, le capitaine-
Morian donna l'ordre du retour et cette fois
la route 1 fut relativement facile à parcou
rir. Les,vivres abondîiient :■
Les indigènes opéraient en ce moment'
le brûlage des hautes herbes, la vue s'éten
dait à l'infini. On découvrait de. vastes ho
rizons, tandis qu'à l'aller on voyait à pei
ne à quelques pas devant soi. ......
^ t'incendie des hautes herbes est un epgcf
facle des plus curieux, très, impressionnant,
car il embrasse généralement d'immenses
espaces, dont l'étendue semble illimitée.
• Au-dessus, de cet océan de flammes; on
aperçoit, planant dans l'azur, des bandes
d'oiseaux de proie au plumage sombre. ■
Puis soudain ils s'abattent 1 dans la fumée
noire; plongeant rapidement au fond de la
fournaise, dans une éclàircie subitement
entrevue, et remontent plus rapidement en
core; tenant dans leurs serre» des reptiles
♦'pu quelques petits rongeurs à demi calci-
: nés. ' ' ■ ■
La marche était -aisée sur les herbes
'courtes qui le lendemain repoussaient .dé
jà, piquant d'aiguilles vertes la berrô grise.
Dix jours suffirent pour revenir à'Ban-
gui, point terminus de la première partie
de l'expédition. • i - • : : ,
Si la mort de Crampel était vengée, il res
tait l'exploration du Tchad et le retour par
le Sahara.'
Avant de repartir, il fallait donc donner
à la mission un repos indispensable, se ra-
■ vitailler en vivres et en marchandises,com
pléter les Tapports, les croquis, les dessins,
classer les documents de toute nature, et
1 les collections de plantes rassemblées par
: Rivaud, qui, s'il n'avait pas fait beaucoup
de bruit, avait en revanche fait beaucoup
:de bè'sogne.'
; Lorsque les Eurôpéens aperçurent les ca-
; ses de Bangui, leur cœur battit fort.
C'est que là, pour la première fois depuis
> leur départ de France, c'est-à-dire depuis
plus de neuf mois, ils allaient recevoir des
nouvelles de la patrie lointaine.,., et des
! êtres aimés»
Seul Kergor n'attendait rien.
Qui pouvait en effet lui écrire ? Hermann
était mort...publié et maudit !... En proie
à ces pensééïrsombres, il ]pleura.
Morian comprit ce qui se passait dans
cette âmp torturée par le remords. Il' serra
la main d'Hermann et furtivement, à' l'o
reille, .lui dit ; .
" — Vos larmes et votre blessure aont une
expiation.
Fernande, pardonnera-t-elle jamais ? *
Morian-tressaillit à ce nom et une légère
rougèur colora ses joues bronzées.
Puis, plongeant son regard loyal dans
!les yeux de son compagnon, il allait répli-
"quer par qiiôlques paroles réconfortantes,
lorsque tout le personnel blanc du poste
accourut,.acclamant les voyageurs, ■*
■ : v... ,. jj ' <■..
Lettres de France «t pour la France
Les habitants de Bangui furfent doulou
reusement impressionnés ' en revoyant lea
membres de la mission.
Morian, le capitaine Tiens pas debout,
était devenu diaphane ; Kergor, affaibli
par le sang perdu, avait la tête enveloppée
d'un bandage qui cachait l'énorme plaie à
peine fermée ; Berton, tremblant de fièvre,
n'était plus que l'ombre de lui-même, et le
dévoué docteur Robin, par son visage blê
me, ses traits tirés, attestait les fatigues en*
durées. Quant à Rivaud. une récente atta
que - de dysenterie venait de le terrasser,
Des poignées de mains s'échangèrent,
avec émotion de part et d'autre. Puis les
Sénégalais débarquèrent à leur tour, mai*
gres à faire pitié.
. Cependant ils défilèrent la tête haute,
l'œil fier, déguenillés ■ et superbes, -caden-
çant le pas de leurs jambes nues, devant
le poste émerveillé, conduits par le brave
Papin, qui, lui, paraissait aussi dispos qu'à
son départ à Dakar.
Us regagnèrent leur campement de l'ar
rivée, et Morian .apprit du chef de poste
que son expédition contre les Tourgous
avait eu un grand retentissement dans tou
te la région du Haut-Oubanghi .et que les
populations paisibles de la'rivière qui vi
vaient dans l'appréhension continuelle dé
l'envahissement des pillards musulmans,
ne cachaient pas leur joie.
C'était un important résultat.
. Bientôt, les lettres furent remises â leurs
destinataires et Morian commença devant
Kergor le dépouillement du volumineux
courrier qu'on venait de lui apporter;
Théodore CAStt#
ILa suite â demain.)
ira fait qui, sans doute, ne lui aurait pas
Rapporté beaucoup, s'est vu saisir, cé qui
aggrave son cas, des pièces d'identité qui
constituent "des faux.
Ces pièces, une carte photographique de
rédacteur au ministère de la guerre, une
lettre de commission du même ministère,
iin livret militaire qù les laits les plus hé
roïques, «des campagnes nombreuses sont
portés à l'actif de Chaudron, auraient été,
il l'a affirmé du moins, fabriquées par l'un
de ses amis, employé au service de> archi
ves du ministère. . . .
En attendant que ce point soit éclairci,
le faux agent a été envoyé au dépôt.
BLESSÉS EN ALLANT AU FEU. — Une échel
le d'incendie, Que l 'on conduisait mardi soir
rue Le Buat, où un commencement d'incendie
venait de se déclarer, s'est renversée avenue
Gambetta. Le caporal Rousseau et le sapeur
Larnbie, projetés à terre, ont été blessés aux
genoux •; le prepiier, est soigne à la caserne
Ménilmontant, le second a été admis a linnr-
merie régiment aire.
TOMBÉ DE TRAMWAY. — Hier soir, vers
huit heures, en voulant, rue du Temple, mon-
ter dans un tramway en marche, un ébéniste,
M. Letrouvé, est tombé, sur .le sol et s est
grièvement blessé. Il a été transporté à 1 Hô
tel-Dieu.
PAR LÀ FENÊTRE. -- Un jeune garçon de
.douze ans, Julien Vavasseur, .est tombe, hier
soir, par la fenêtre du logement habité par
ses parents, au troisième étage, 15, Passage
de Ménilmontant. Il est soigné à 1 hûpua.1
Saint-Louis.
UN MARI JALOUX. - Un maçon, Paul
Làffont, âgé de quarante < ans, se querellait
' ètvec sa femme, de quinze ans plus Jeune que
lui. hier vers midi, avenue des Gobelins. Ji
lui reprochait de parler trop souvent à un de
ses voisins. Comme -sa femme lui déclarait
cru'il n'y avait ciueun mal à ce qu elle répondit
au voisin, le maçon lui tira deux coups de re
volver presque à bout portant. Une seule halle
atteignit la jeune femme à, l'épaule. Elle a été
transportée à l'hôpital Cochin. Son état est
satisfaisant. Le mari jaloux a été consigne a
la disposition de la justice.
THÊ chambard
t.tu Tvrmrr.T.Tr. rm remedB do la
OOHSTIPftTlOW
L'accident d'automobile d'Hejrieux
— Montpellier, 9 Janvier
Ce matin ont eu lieu les obsèques de
Blanche Ivola, la malheureuse compagne
du docteur Marqués, qui a été l'une des vic
times du terrible accident d'automobile sur
venu à Heyrieux. . . .. .
M. Ivola, son frère, qui est employé dans
nno grande société de la ville, conduisait
lê deuil, accompagné d'un pasteur protes
tant et du chef de service de l'administra
tion qui l'emploie.
Le corbillard, qui disparaissait sous de
nombreuses couronnes, a été dirigé sur
Cournonterral, distant de Montpellier de
, onze kilomètre^
Tragique conséquence
(Dépêche de l'Agence Fourriier)
• , Lyon, 9 Janvier.
Le père du • jaune apprenti mécanicien,
Victor Robert, l'une des victimes du ter
rible accidînt d'automobile d'Heyrieux,
fient de mourir subitement.
Il avait assisté, hier, à Oullins, où il
était gérant de brasserie, aux obsèques de
son fils ; il est mort, aujourd'hui, d'un
transport au cerveau provoqué. par la
gïande douleur qu'il a éprouvée.
LE MAUVAIS TEMPS
■ ■ WV' ' i
Chambéry, 9 Janvier.
Par suite* de l 'abondance exceptionnelle
des neiges sur les hautes régions de la
Savoie, un village de la Maurienne, Val-
loires, situé près de Saint-Michel-de-Mau-
rienne, se trouve absolument isolé depuis
un mois. La .disette, commençait à s'y faire
sentir. •
■ -Après plusieurs journées de travail, une
caravane a pu faire passer quelques mu
lets .qui; surmontait de grandes difficultés,
ont réussi à transporter quelques vivres
dans la commune.
Le Petit Journal
JEUDI ÏO JANVIER 1907
AUTOURJDE PARIS
Senvias bpéçum du Petit Jonrna)
. < ... "VM»"™" - *
Angerville. — Au hameau d'Ouestreville,
ùn éboulement a enseveli,un carrier, Henri
Baunier, âgé de trente-quatre ans.
Malgré les efforts de ses camarades,
Baunier était mort lorsqu'on le dégagea ;
la victime laissé une veuve et trois jeunes
enfants. ,
Magny-en-Vexin. — Il y a trois jours,
une ménagère d'Arthies, Mme Dupont,
âgée de trente-six ans, a quitté sans motif
le domicile conjugal, emmenant ses trois
enfants, Maurice, Adèle et Roger, âgés de
douze, quatre et deux ans. Malgré toutes
les recherches, on n'a pu retrouver les tra
ces des disparus et l'on craint que Mme
Dupont né se soit tuée avec ses enfants.
Saint-Remy-l'Honoré. — En vertu d'une
commission rogatoire du parquet de Char
tres. on a interrogé, hier, Mme Juliette
Soyer, une des victimes dfe la catastrophe
d'Epernon, Depuis le 14 octobre, Mme
Soyer est toujours dans un état fort
grave. On a dû la placer dans un appa
reil, car elle a une fracture du bassin ; en
outre, elle est atteinte d'une phlébite à la
jambe droite et ses blessures à. la tête ne
sont pas encore guéries.
Courbevoie.— Des mariniers ont retiré hier fle
la Seine.au quai de Courbevoie/le corps d'un
homfne d'une quarantaine d'années, convena
blement vêtu et qui n'avait séjourné que peu
de temps dans l'eau. Cet homme, dont on n'a
pu établir l'identité, est brun avec quelques
cheveux gris ; la première phalange de l'in
dex de la main droite manque ; un œil est
crevé ; la dentition est belle. Le corps a été
envoyé à la Morgue afin d'y être examiné.
iloinvilIe-le-Pont. — Un nommé Jean Résole,
âgé de soixante-cinq ans, demeurant rue
Etienne-Marcel, à Bagnolet, s'est jeté, hier,
dans le canal de Joinville. Quand on l'a re
tiré, il avait cessé de vivre. - •
Mantes. — On a retiré de la Seine, à Porche-
ville, au Giboin, le cadavre d'un enfant nou
veau-né, qui avait séjourné plusieurs ,JourB
dans l'eau.
Orsay. — Un infirmier de l'hospice d'Orsay,
Eugène Quintin, âgé de vingt-six ans, a été
trouvé pendu dans le bois des Huchepies.
Saint-Denis. — Un ouvrier sans travail, Jo
seph Hubert, ftgé de quarante-huit ans, s'é-
tant vu refuser à boire, hier matiti, dans un
débit de la rue du Saulger, se vengea en
brisant avec ses poings les carreaux de la
devanture. Arrêté, Hubert, qui s'était griève
ment blessé aux deux mains, a été transporté
à l'bopital de Saint-Denis;
_ - 1 * — »
Cira du Petit Jonrnâ
BULLETIN DU TRAVAIL
. Les boulangers viennois. —■ Le syndicat des
ouvriers boulangers viennois tiendra son as
semblée générale aujourd'hui, â 5 heures de
l'après-midi, à son siège social, 37, rue La
martine.
Les.conducteurs de voitures automobiles —
La chambre syndicale des conducteurs de voi
tures automobiles se réunira en assemblée
générale lundi, à 9 heures, du soir, salle .Wa-
gram.
*#-——
EOUESE DU TEAVAIL
La manifestation du 20 janvier. — Ce soir,
dans la grande salle de la Bourse du Travail,
l'Union des syndicats de la Seine se réunira
pour discuter sur l'organisation de la mani
festation du 20 janvier en faveur du repos
hebdomadaire.
réunions
Aujourd'hui jeudi 10 janvier.— Dans l'a
près-midi : Union des syndicats, Salle Bondy.
— Dans la soirée : syndicat du Métropolitain,
salle Bondy ; ouvriers chapeliers, salle dès
conférences ; placiers en fleurs et plumes,
salle du bas, côté droit ; ouvriers poseurs-
granitiers, salle du l 6r étage ; cantonniers dé
partementaux, salle du S" étage ; ouvriers
granitiers, salle du 3 e étage ; ouvriers laye-
tierg-emballeurs, salle du 4° étage ; jardiniers,
salle du' 5* étage ; ouvriers de l'industrie du
bijou, salle de grève ; ouvriers fumistes du
bâtiment, salle 12 de l'annexe, rue Jean-Jac
ques-Rousseau.
mims mm
Matinées d'aujourd'hui t
Comédie-Française (1 h- 1/2), En tour,de
Ninon, Tartuffe, l'Anglais tel qu'on le parle.
Odéon (1 h. 1/2), le Jeu de t amour et du ha
sard. Conférence de M. Maurice Donnay.
Châtelet (2 heures), Pif I Pat I Pouf / ■ "
Gaité (2 heures), le Dépit amoureux, le Ma
lade imaginaire.
1 Porte-Saint-Martin (2 heures), les Cloches de
Corneville.
Sarah-Bernhardt (2 heures), la Vierge
d'Avila. y- ... : " "•
Théâtre Déjazet (2 heures), la Fille de Domi
nique, les Brebis ae Panurçje, Maman Sabou-
leux, la Corde sensible.
WV
Ce soir, au théâtre-Antoine (8 h. 1/2), le
Bluff, pièce jn trois actes, de M. ■ Georges
Thurner ; la Petite dame du seçond, fantaisie
en quatre tableaux, de MM. A. Mycho «t pin
cent Hyspa, • ,
WV . •' . . " ... •
La Comédie-Française honorera Molière,
mardi prochain 15 janvier, en donnant l'Ecole
des femmes et te Malade imaginaire, suivi de
lâ traditionnelle-cérémonie. • • ,
L'à-propos d'usage, commandé ■ ain6i que
nous l'avons dit à M. Trébor et-qui a: pour ti
tre : l'Impromptu du barbier, est distribué
comme il suit :
MM. Brunot, Molière ; Siblot, M. de Vipey-
rac ; Joliet, Lucas ; Mlle Dussanne, Marinette.
' 1 wv . .
Mlle Lucy Vauthrin, la charmante Jeune
ca/itatrice de l'Opéra-Comique, vient d'être
assez sérieusement malade.
Elle a été subitement prise d'un violent ac
cès de lièvre que des injections hypodermi
ques de sérum ont heureusement dissipé.
. . • 1 WV '
Au Gymnase, le prochain Samedi de Ma
dame (de .5 à 6 heures), comprendra une confé
rence de M. Léo Claretie'sur le * Repos heb
domadaire », avec des auditions des chanson
niers Fursy et Teulet, de l'amusant tourlourou
Polin et d'excellents artistes tels que Mines de
Miramon, Montavon, Aubel et MM. Janvier»
Luguet et Gaston Secretan. <
Rappelons que le tarif des placés s'éche-
lonne de 0 fr. 50 à 2 fr. 50.
....... w\)
Mme de Royaumont; plus connue du mohdé
artistique sous le nom de Pauline Savari, est
morte, hier, à Auteuil ;-elle aurait eu aujour-
d hui exactement quarante-huit ans, étant née
à Viarmes le 10 janvier 1859.
Grande et belle femme, elle avait, avec beau»
coup d énergie, abordé diverses carrières. Elle
fut journaliste, romancière, artiste lyrique,
auteur dramatique (Divorce impérial), etc.
Très bonne, elle consacra beaucoup de'son
temps à des. œuvres de charité et à l'amélio
ration de la condition des femmes.
. rw»> j,.-.
La Société amicale des contrôleurs de théâ
tres de Paris tiehdra, dimanche prochain, à
10 h. 1/2 du matin, au café de la Terrasse, 30,
boulevard Bonne-Nouvelle; une assemblée gé
nérale, à laquelle. sont convoqués tous les so
ciétaires ainsi que les camarades qui ont solli
cité leur inscription au cours de ces quatre
derniers moisi - •*
De Monte,-Carlo :
La Sniegôurka (Flocon de ne^e), ballet en
trois actes, de M. Hen, d'après Ostronski, mu
sique de M. Louis N&vici, vient d'être l'occa
sion, pour Mlle Trouhanowa, d'îin nouveau et
très grand succès. La célèbre danseuse russe
y est admirable, aussi parfaite dans les scènes
mimées que dans les danses de style et de ca
ractère, où son charme, sa virtuosité et son
prestige lui ont valu d'unanimes applaudisse
ments.
M. Clustine, un danseur 'de style impecca
ble et d'une rare maîtrise, fut, lui'aussi, très
applaudi.
Mlles Bertrand, Carrère, Char, Fabris et
Ly Symons, premières danseuses, ont rivalisé
de légèreté et de grâce..
Les décors de M: Visconti ont été admirés.
^Excellente interprétation musicale sous la
direction de M, Louiq Via. '
**
DANS LES ÉTABLISSEMENTS
—-—WV" 1 . "
Matinées d'aujourd'hui r
.Nouveau-Cirque, Olympia. Partsiana, Hippo
drome, Médrano, cirque d^iiver. ' '' '
Les danses de La Sylphe. ' '
Soit qu'elle paraisse dans le palais des Pan
tins sous les voiles' lamés d'argent d'une oda
lisque, soit qu'elle danse du bout de ses pieds
menus sur une étroite table de caîé, ainsi
qu'elle le fait dans le décôr d'un restaurant de
nuit, La Sylphe, l'extraordinaire ballerine en-
fagée par M. Paul Ruez pour la Revue des
olies Bergére, stupéfie et charme, tout à la
fois, par son inimaginable virtuosité^ et la
grâce de ses déhanohements.
: La Rampe.' >
LES SPORTS
COURSES i| NICE
; (Dépêche de notre envoyé spécial)
Nice, 9 Janvier.
. La deuxième journée de, la réunion
niçoise n'a pas .été moins favorisée que la
première sous le rapport du temps. Au
jourd'hui encore le soleil n'a cessé de bril
ler d'un vif éclat dans un ciel sans nuages
et la température était d'une douceur prin-
tanière. Dans ces conditions l'assistance
.ne pouvait manquer d'être nombreuse et
élégante au Var ; il y avait même plus de
monde que lundi. . -
Le programme de la 1 journée, dù reste,
avec le-pria: du Grand Cercle de Nice
comme numéro important, était, des plus
attrayants.
Le steeple-chase à réclamer qui ouvrait
la -journée &> été gagné assez facilement
par Avril II, battant Caton II et Souvenir
Impérial. , Le Vainqueur s'était constam
ment tenu en tête du lot avec Souvenir'Im
périal et Le Dauphin. Ce dernier a faibli
dans la ligne droite et zi'a-pas figuré à l'ar
rivée.
Avril II, qui était à vendre pour 2,000 fr.,
a été réclamé pour 5,833 fr. • par son pro
priétaire. . ■ \
Vexcellente Fragilité a gagné le prix du
Grand Cercle de Nice avec la plûs grande
aisance, après avoir mené d'un tra.iri sou
tenu du départ à l'arrivée. Journaliste qui
l'avait suivie sajis la menacer a pu conser
ver la seconde place devant Lapis Lazuli
et Condé II. La course n'a été marquée que
par une chute, heureusement anodine, celle
de Capoulié, sur la, fin
prix des Orangers, qui teirminé la journée,
battant Pois Rouges et Magon/Dans la li
gne droite le poulain était venu çh contact
avec Pois' Rouges. Une réclamation basée
sur ce fait n'a pas été admise partes com
missaires.
.;.Prix, des Lauriers (steeple-chàse), 3,000
francs, 3,900 mètres-, —. l" Avril II, à
H. Rigaud (figgott) ; 2 e , Gaton II, JVL
C. Vagliano (F. Burgoyne) ; 3«, Souvenir
Impérial, à Mme Denis' (G. Parfrement).
Non placés : Le Dauphin, Volubilis, Calli-
pyge, Playful Johnny, Argenlieu (dérobé).
Deux .longueurs et demie, trois quarts de
longueur. 1 '
Prix des. Citronniers (haies), 4,000 francs,
3,000 mètres, — 1", Chi lo Sa, à M. F. Cha-
-pard (Piggott) î 2°, Kââ, à d'Okhuysen
(G. .Parfrement) ; 3 e Orangerie, à M. C.. Va-
gliaûo (F. Burgôyne). Non placés : Quélus
Ârmidè 'lV, Be Good. Trois longueurs; une
courte encolure. . :
Prix du Grand Cercle, de Nice (steeple»
chase),". 15,000 francs, 3,400 mètres-
Fragilité, à. M. C.. Vagliano (F. bup *
goyne) ; 2°, Journaliste,, à M. E. Fischhof
(A. Carter) ; 3 e , Lapis Lazuli, à M. C. Va
gliano. (L. Turneir). ; i 6 , Condé II, à M. J:
Lieux (Doux). Non placés i Le Sphinx, Cré-
mant, Vieux Jeu, Nopal, Gutlisan, La Va-
leuse, Capoulié (tombé). Trois quarts de
longueur» cinq longueurs, deux longueurs
et demie. . . . , ,.
Prix des Orangers (haïes), 4,000 francs,
S,000 mèitres. — 1 er , Le Météore, à M. G,-G.
Kousnetzoff . (Piggott) ; &«, Pois Rouges, à
M. G,.Vagliano (L. Turaèr) ; 3", Magon, à
M. Ch. Liénart (H. Holt). Non placés : Po
liorcète, Neuil, Praogins. Une longueur et
demie, huit longueurs.
RESULTATS DU PARI MtfTÙE£
Pelouse et pesage unifiés '
. CHEVAUX X 5fr.
l"c. Avril II....« G 64 50
•••••• t..•• 10 50
i " - Catoïi-nr,..'iv.'.....i,.ii'-.-'.■ -j 50
Souvenir Impérial..., .P 0 50
. Ci Chi lo Sa,...,, .......,,.G17 »
. — ♦"•M P 10 »
Kâa P 14 50
3« c. Ecurie-C.;Vagliano* »»..G 16 50
fragilité ..P 9 50
Journaliste P s s
Lapis Lazuli. P 15 50
4 e C., Le Météol-e.......;...........G 21 50
*— ,........(......«a..P 10 50
Pois Rouges.'.................P : 8 »
L a M orlaïe .
AÉROSTATION
i, Le dirigeable de la Vaulx. — Le comte
Henry de La Vaulx a fait, hier, deux nouvel
les sorties à bord de spû ballon dirigeable, à
Sartrouville.
A 2 h. 15,1e ballon a exécuté pendant un
quart d'hçure de nombreuses évolutions à
une altitude moyenne de 200 mètres, vers
Sartrouville «t-Montesson, puis il est revenu
parfaitement, à son point de départ.
. A S h. 39. un second départ a été fait et les
évolutions ont duré dix minutes, à la même
altitude. Le pilote est venu atterrir seul et
par les seuls moyens du bord devant l'équipé
de manœuvres qui l'attendait.
Le lest disponible était de 75 kilos.
CROSS-COUNTRY
Un cross militaire. 1— Lé ministre de la
guerré vient d'autoriser l'Udion des, sociétés
française de Sports athlétiques^à organiser à
Paris —• à une date qui sera fixée prochaine
ment -"- un championnat militaire de cross-
country. *
Cette épreuve ne réunira que quelques équi
pes, des épreuves éliminatoires devant avoir
lieu dans le ressort de chaque corps d'armée.
Pour lui conserver un caractère exclusivement
sportif, elle sera disputée le matin dans les
environs de Paris.
Un cross-country International. — Notre
confrère les Sports fera disputer le 10 février
prochain son troisième cross-couhtry interna
tional. Dix catégories seront créées : 1° U. S.'F.
S. A.; 2? Sociétés de préparation militaire 5
3° Patronages laïques ; 4° F. C..A. F.; 5° F. G.
S. P. F.; 6° Gymnastes <; 7° Indépendants ; 8°
Professionnels ; 9° Tout-Petits ; 10° Vétérans,
Les engagements (1 fr.) sont reçus aux Sports,
20, rue Saint-Marc.
FOOTBALL RUGBY
Le Challenge d'Eure-et-Loir. — Le Velo Sport
Chartrain vient de fonder un nouveau chal
lenge qui sera disputé uniquement entre les
équipes secondes des clubs du département
d'Eure-et-Loir, sous les règlements de l'U. S.
FSA»
AUTOMOBILISMË
L'exposition de Madrid. — L'exposition d'au
tomobiles aura lieu à Madrid au mois de mai.
Elle coïncidèra avec les fêtes annuelles de la
capitale:
Un. comité d'orgaKfsation. s'est constitué sous
la présidence d'honneur du fcoi.
Nouvelles maritimes
(Dépêches 'de nos correépondatits)
■■■■■ PAQUEBOTS
. lignes du sud-amériqdb •
LISBONNE. 1— L'Atlantique (M. M.)v-allant
au Brésil et à. la Plata, est parti le 8, à & heu
res du soir.
LE HAVRE. — Lë Colonia (Ch. R.) est arrivé
le 6, venant du Brésil.
>♦—— Le Caravellas (Chi R.) est parti le 7, à
destination du Brésil. < : /
MONTEVIDEO. — L'Amiral-Baudin {Ch. R.),
venant de Ténériffe, est, arrivé le 7.
SAINT-VINGENT. — Le Corrientes (Ch. R.)
est parti le 6, pour 'le Brésil.
lignes de t'exïrême-ûrienî
HAIPHONQ. >- L'Amiral-de-Ketsaint (Ch. R.)
est parti le 6 pour Tourane. '
LE HA VRE. — h'Amiral-Olry (Ch. R.) est ar
rivé le 6, venant de l'Indo-Chine.
PAUILLAC. — L'Amîral-Magon (Ch. R.) est
parti le 5 pour l'Indo-Chine.
lignes de l'afrique occidentale \ '
DUNKERQVE. — Le Co'rdoba (Ch. R.) est
parti le 5 pour la Côte Occidentale d'Afrique.
GRA.ND43ASSAM. -—'Le Campana (Ch. R.)
est parti le 5 pour Port-Bouët. ....
—- L'Europe (Ch. R.) est parti le 7 pour Coi
tondu.
-— Le Colùmbiâ (Ch. R.) est parti lè 7 pour
le Nord.
LONDRES. — L'Amiral-Aube (Ch. R.), ve
nant de Ténériffe, est arrivé lé 8,' 'allant à
Hulli au Ilavre et à Dunkerque.
MARSEILLE. —, L'Espagne (T. M.), allant
de Gênés à la Plata, est arrivée ce matin avec
635 passagers, dont 619 émigrahts en transit.
Ce paquebot repartira demain. v
BARCELONE. — Le Poitou (T. M.), allant
de Marseille,à la Plata, est parti le 8.
BUENOS-AIRES. — L'Italie (T. M.) est partie
pour Marseille le 8. ^
■ SAINT-VINCENT. — Le Mont-Rose (T. M.),
allant de BuenoS 'Aires à. .Marseille, est parti
le 7.
w- Le Carolina (Ch. R.) est parti le 8 pour
lè Havre. •• ' - • ■ ' - '= >
lignes de la réunion et de madagascar
MARSEILLE. — Le Melbourne, courrier de
Madagascar, partira demain matin avec -78
passagers..: . .
lignes de l australie , - (
MELBOURNE. —: La Chine ( C. Pén.),.allaîit
de Sydney à Marseille, est partie le 8.
COLOMBO. —; L'Orient, allant de Marseille
à Brlsbane, est parti le 8 . • > ■ >
état de la mer
Le vent est faible de l'Ouest sur la Manche,
de l'Est sur nos cotes de l'Océan, du Nord en
Provence.
LES TRIBUNAUX
/ , ■- , " ' "lA/i V
m KARI VENGEUR
cour d'assises de u seins
Audience du 9 janvier■ 190
; Là femme de Claude le trompait, mais en
même temps trahissait Ja patrie. Et c'est
pMtÔt l'espionne que la femme-adultère
qu'il conseillait,- dé faire disparaître dans ,
sa fameuse apostrophe : « Tue-la 1». Mais
aurait-il -admis que l'ivrognerie était une
irréductible tara, méritant la.mort AU-
rait-il été aussi sévère que Çrignon, 1 ou
vrier tonnelier qui compa .raissait, hier, de
vant la oour d'assises de la Seine I .
Mme Grignon rentrait' chaque soir au
logis complètement ivre. Le' mari désespé
rait de la corriger. Un jour, c'était le 5 sep
tembre dernier, on vint annobcer à- Gri
gnon que sa femme était malade. Il
comprit ce que cela voulait dire. Il accou
rut, furieux. L'ivrognesse était couchée sur
le palier. Le mari prit alors une corde à
linge, l'enroula autour du cou de la
malheureuse, la suspendit à la rampe, et
s'en alla à.son travail, ; ,
• Une heure après, il se constituait prison
nier et on trouvait la malheureuse asphy
xiée pair la strangulation, ,
Grignon était pourtant un brave homîne.
A l'audience, il a déclaré qu'il ne pouvait
plus supporter le dénuement où sa femme
laissait, sas quatre malheureux enfànts.
Après plaidoirie de M 8 N. Chatenet, le
jury a admis la thèse de DumaS, Quand
une femme est ivïognesse, on «n'est pas cou
pablé de la tuer ! , . - .
, Grignon a été acquitté /,
x ■ •/ '
L'ASSISTANCE PUBLIQUE
C0 YTRB E. GAILHARD
M. Mesureur, directeur de' l'Assistance .
publique, se présentait, hier, luwnême^ de
vant le conseil dé préfecture pour récla
mer de l'Opéra le droit des pauvres sur les
représentations de gala qui furent don
nées le 2 mai et' le 15 octobre 1905 en l'hon
neur d'Edouard VII, roi d'Angleterre, et
d'Alphonse XIII, roi d'Espagne. .
Il prétendait que,, ces représentations de
gala ayant été payées par une subvention
de .l'Etat, devaient être assimilées à dea '
représentations publiques, et que, par
conséquent, les pauvres avaient leur part
dans l'indemnité de l'Etat.
' M° Poincaré, avocat de la direction de
l'Opéra, a répondu que cette prétention
était inadmissible. Les deux galas' consti
tuaient des spectacles privés, gratuits, .
faits sur invitations et échappant par
conséquent à toute perception du droit des
pauvres. .. ,
Le commissaire du gouvernement a
conclu en faveur de i'Opéra et l'affaire a>
été miçe en délibéré, ;
x..
L'ACADÉMIE GAGNE SOS PROCÈS
''Nos lecteurs se rappellent qui'à huitaine
dernière, devant la cour de Paris, Mlle Gé-
neau, infirmière de l'asile de Ville-Evrard,
demandait il'infirmation du jugement du
tribunal de Pontoise, déclai'-ant valide le
testament de Mlle James, en faveut de l'A
cadémie, et nhl le testament de la même
Mlle James, en faveur de Mlle Géneau.
Hier, la Coùr a, débputé Mlle Géneau de son
appel. ,
L'Académie. Française entrera donc en
possession de la fortune de la pensionnaire
de Ville-Evrard. ,..
■ .-' >a . ■ ..
. LE FRANÇAIS TEL QU'OS LB PAÉLS
Les ballerines'anglaises, qui font la gloi
re et la grâce de nos muBic-haUs, sont
moins pudiques dans leur langage quai
dans leurs gestçs. Et elles savent sur le
bout du-doigt l'art... de réprimander en
termes de langue verte les gens dont elles
sont mécontentes. . '
C 'est ainsi que Mlle Lawler « avait eu
des mots » avec son' habilleuse, Mlle
Evrard; L'habilleuse traduisait la danseuse
devant le juge de paix du neuvième arron-
Lfi Petit Journal dans les DgpartemeMs
(Télégrammes de nos correspondania spéôiàttx.) — Mercredi 9 Janvier.
BÊTHUNE. — Trois bataillons du 43° régi
ment d'infanterie vont venir au stand de la
garnison de Béthune^ sur le champ de tir ae
la Beuvrière; pour y iaire diver3 exercices de
tir ; deux compagnies à la fois demeureront a
Béthune pendant trois jours les officiers se
ront logés dans des maisons particulières et
leg soldats dans les casernes de la ville ; les
premières' Compagnies sont attendues le lo a,
Béthune. •
brest. — Un ouvrier du port de guerre,
•nommé Jean lezequel, ^gé de vingt ans, a
tenté, la nuit dernière,,de se suicider en se je
tant du haut du Pont National sur le boule
vard de la Marine ; dans sa chute, d une hau-
' teùr' de 20 mètres, il s'est fracturé plusieurs
" membres ; il a été 'transporté à l'hôpital mari»
time dans un état désespéré.
calais . — Une rixe a éclaté sur le champ
de îoire de la place de la République entre un
.groupe de spectateurs sortant d'une arène de
lutteurs et les hercules de l'établissement fo
rain ; elle avait été motivée par la réclamation
d'un des visiteurs à qui, ^paraît-il, on avait
refusé de rendre de la monnaie alors qu'il pré
tendait ayoir donné une pièce de 2 francs pour
payer, un. droit d'entrée de 20 centimes ; des
coups de revolver furent tirés sur la foule par
le directeur de la bafraque ; plusieurs specta
teurs furent blessés 'et uft> nommé Gaston Du»
quenoy, âgé de vingt-neuf ans, tulliste, eut la
jambe brisée par un coup de pied qu'un lut
teur lui avait porté. Un autre fut mordu cruel
lement au nez par un hercule.
CARCASSONNE. — Le feu s'est déclaré hier
matin h l'Hôtel-Dieu, au premier étage du bâ
timent attenant à. la chapelle, au-aessus de
l'ancienne morgue ; il s'est communiqué à la
toiture par un tuyau de poêle ; le personnel
de rhôpital et les sapeurs-pompiers se sont
rendus maîtres de l'incendie avant qu'il ne
prit de grandes proportions.
GHATELLERAULT. 1- Le jeune fils du baron
de Bony, demeurant chez ses parents, au
château de la Fontaine, commune des Ormes,
s'aipusait avec son chien à faire, la chasse
aux rats, dans un grenier, lorsqu'il vint à pas
ser sur un fagot de paille qui fermait l'orifice
d'un abat-foin ; le fagot xéda et l'enfant tom
ba d'une hauteur de quatre mètres sur le
dallage en ciment de l'écurie ; l'enfaht, resté
sans connaissance pendant plusieurs heures,
reçut les soins d'un médecin de Châtellerault,
qui n'a pu encore se prononcer sur son état,
lequel reste très grave.
COMPI è CN ë . — Cette nuit, un brigadier
du 5? régiment de' dragons nommé Léon Des-
cloquemant, se trouvant en" retard, a sauté
le mur pour rentrer â la caserne, mais il est
tombé sur la tête d'une hauteur de quatre
mètres et son casque lui a fracturé le crâne.
Descloquemant, engagé volontaire pour trois
ans, était originaire de Rieulay (Nord). 11 a
été transporté à l'hôpital, où sa famille, pré?
venue, a pu le voir ce soir.
condom. — A Nogaro, une panique s'étant
produite à la foire au bétail, plusieurs person
nes ont été blessées ; M. Légiise, propriétaire^
a eu un œil crevé et un bras cassé ; quelques
étalages de forains ont été saccagés. •
COSNE. — M. Conte, âgé de cinquante-six
ans, charpentier, demeurant rue Saint-Agnan,
revenait, hier soir, par le train de dix heures,
de Paris, où il était allô passer quelques jours
auprès de ses enfants ; en descendant du
train, il se sentit subitement indisposé ; sa
femme, qui l'attendait, le Ht monter dans une
voiture où il s'affaissa et rendit aussitôt le
dernier soupir. • .
dijon. — M. Guyard, entrepreneur , des fra>
vaux du gymnase municipal, rue Brulard, était
monté sur une pierre d'un vieux puits, lors
que cette pierre, mal scellée, se détacha et
M. Guyard-fut précipité dans le puits, d'une
profondeur de quinze mètres, et contenant
quatre mètres d'eau ; quand on le retira, il
était évanoui et on eut beaucoup de peine a le
faire revenir à lui.
, is -sUR -riLLE (Côte-d'Or). — Un employé
de-la Compagnie du chemin de fer de l'Est,
nommé Scliuler, âg§, de cinquante-huit ans, a
été surpris, en traversant les voies près de la
gare d'Is-sur-Tille," par un train de,marchan
dises allant dans la direction de Chalindrey ;
tamponné par la locomotive, le malheureux-a
,été relevé dans un état épouvantable et il est
mort quelques Uistânta plus tard. >,
LANGRES. -r Cette nuit, à une heure, en
traînée par la charge des wagons d'un train
de marchandises "qu'elle conduisait sur une
vole de garage de la gare dè Langres, la loco
motive a renversé le butoir placé a l'extrémité
de la voie et elle a été précipitée, d'une hau
teur de trois mètres, au bas du remblai sur
lequel la voie est située ; les wagons sont heu
reusement restés sur les rails, les chaînes d'at
telage s'étant rompues derrière la machine et
le mécanicien et le chauffeur en opt été quittes
pour de légères contusions ; cet accident étant
survenu en dehors des voies principales, la
circulation des trains n'a pas été entravée.
MARSEILLE. — Un employé du cheiuin de
fer, nommé Jules Bérard, âgé de vingt-cinq
ans, demeurant boulevard de la Paix, a-tenté
de se suicider dans des conditions atroces ;
après s'être littéralement criblé poitrine
de coups de revolver, lé malheureux, qui n'a
vait pu s'atteindre mortellement a voulu se
couper la • gorge aveo un rasoir, maiis ses
forces l'ont abandonné et il n'a réussi qu'à
se faire d'horribles entailles ; il a été trans
porté à l'H,ôtel-Dieu.
PLOËRMEL. — De l'enquête h laquelle s'est
livré le parquet, qui s'était rendu hier au vil-
500 mètres du village, il résulte que cette
jeune fille a été étranglée ; le médecindégiste
a, en effet, conclu, après autopsie, que la vic
time a succombé à une suffocation produite
par une violente 1 pression sur le cou _; elle
portait une ecchymose profonde à la joue ;
l'enquête se .poursuit activement. ... . ,
rodez. — -Deux enfants de huit et dit ans,
en visite chez leur oncle," M. Louis Rouquette,
propriétaire à Roùcadou, commune de Co.m-
bret, trouvèrent dans la maison un fusil à
piston avec lequel ils se mirent à jouer. Sou
dain un coup partit et la charge entière, fai
sant balle, atteignit dans le,dos la jeune Ida.
Rouquette, âgée de quinze ané ; la Jeune fille
a eu le poumon 1 gauche perforé et a succombé
quelques'instants après.
sedan. — Un vol de 750 francs en pièces
d'or vient d'être commis dans un bureau de la
gare de Douzy:; pareil fait s'était déjà.produit
il y a quelques mois, à la gare- - voisine de
Pouru-Brévilly ; la gendarmerie a ouvert upe
^nquête. M victQr d u j 30 ] Si mécanicien au
; parc d'artillerie, a été mordu par un chien
reconnu enragé ; il a été envoyé à l'institut
PastêuT / •
TOURCOING. — En revenant, en pleine huit,
de Neuville-en-Ferrain, Henri Delespaut, âgé
de quarante-cinq ans ; son fils Louis, âgé de
dix-huit ans, et Samuel Phalempin, furent at
taqués par une dizaine d'apaches. qui les/ter
rassèrent, les blessèrent à coups de couteau
et à coups de matraque et leur enlevèrent
leurs chapeaux, leurs .foulards. et l'argent
qu'ils portaient sur eux.
tours. — M. Bourre, propriétaire à Am-
boise, revenait de la gaire avec un tombereau
chargé quand son cheval s'emballa ! il tomba
et se brisa la colonne vertébrale ; la voiture
lui passa sur les deux jambes qui furent écra
sées ; il est mort presque sur le coup •; il était
âgé de trente-deux ans-et laisse une veuve et
cinq enfants..' • ' •- M ■
vannes , — Hier après-midi, le soldat Piep.
re Micha'rd, âgé de-dix-neuf ans, parisien, ar
murier au 116» régiment d'infanterie, engagé
volontaire, revenant de permission, s'est jeté
dans l'avant-port. Son cadavre n'a été re
trouvé que ce matin, à la marée basse.
vervins. — Le docteur Dupuy, maire de
Vervins et conseiller général de l'Aisne de
puis plus de vingt ans, ancien député, cheva
lier de 4a Légion d'honneur, vient de mourir
subitement, à l'âge de cinquante-huit ans, en
revenant de visiter un malade.
Il s'était présenté aux dernières élections
sénatoriales dans l'Aisne, mais sa liste, sur
laquelle il arrivait premier, fut battue.
FEUILLETON du Petit Journal du 10 Janvier 1907
—39—
(1)
LES CRIES D'UN iÉROS
deuxième PARTIE
I (Suite)
' : Combat dans la Clairière
— Non. Ça n"est plus assez loin pour moi
J& Tunisie.. c'est trop civilisé !... On ne
peut §eulement pas se promener tout. nu
sans être arrêté à dix pas de chez soi !...
Tunis c'est un faubourg de Paris... Ici,
oui ça commence à s'éloigner. Il n'y a pas
de-tickets d'omnibus.
— Eh bien, si vous aviez été en Tunisie
vous sauriez ce. que c'est que le vent, et
vous ne vous plaindriez pas du petit coup
de mistral qui de temps à autre nous visite.
* -ir-Robin va nous conter ..une blague, af
firma le botaniste Rivaud.
— Alors je me tais. '
-4 Mais non;" allez toujours... Vbus rem
placez avantageusement les conférences de
l'Odéon et les discours académiques.
On se mit à rire, d'autant plus que per
sonne dans l'auditoire n'avait jamais as
sisté à une conférence de l'Odéon, ni écou-
~té un discours d'académicien.
- Robin raconta :
— J'étais en Tunisie avec un bataillon de
zéphyrs. ' '
— Ce n'est pas-'étonnant "si vous aviez
du vent[ interrompit l'adjudant.
— 4 Nous étions campés près d'un mara
bout qui se- tro
Zehili.. Ce marabout est très élevé. Il y
vente toujours mais il y a une cause de la
présence naturelle du vent sur ce lieu saint
Jadis, il y a bien longtemps, un saint ma
rabout très renommé dans la contrée, vi
vait, paraît-il, dans une intimité cordiale
avec le vent. Tous les deux s'aimaient tel
lement qu'ils s'étaient promis de ne pas se
quitter.
Un jour qu'ils étaient venus se reposer
en cet endroit, après avoir prêché la guer
re sainte chez les tribus voisines, le mara
bout dit à son ami :
— J'ai à prier, ne bouge pas et attends-
moi. Je revièndrai bientôt " . ;
■ Mais tout à coup, le marabout disparut,
emporte au Paradis de Mahomet sur un
nuage d'or, soulevé par de jeunes vierges,
et le vent esclave de sa parole attend tou
jours le retour, de son ami,
— Mince alors, s'écria Papin, il en a
une constance le vent... Une mouquère n'at
tendrait pas aussi longtemps. '
Rivaud ajouta :
. —■ Je connaissais bien la perfidie pro
verbiale de l'onde consacrée ' par le génie
de Shakespeare; mais je n'avais jamais
entendu parler de la probité du Vent que ie
croyais changeant . •
— Cher ami, répliqua Robin, on- s'ins
truit toujours en voyageant !,.. si' vous
aviez été en Tunisie bavarde* avec les
Arabes, vous sauriez aussi par eux que le
tonnerre, c'est un ange dont la tête est sept
cent mille fois plus grosse que la terre...
Elle se perd dans les nuages.
Quant à la terre* elle est plate et portée
par un taureau qui la soutient sur une
seule corne. Tous les cent ans, le pauvre
animal change de corne, car il est très^fa-
tigué.
■ •".On le .serait à moins, opina l'un de
ceux qui écoutaient.
— Ce n 'est pas tout, continua le'^docteur.
Le taureau a ses pieds sur un poisson qui
nage dans l'eau. Quant à l'eau, c'est très
simple, elle se porte toute seule.
— Alors elle se porte bien, dit Rivaud,
car elle n'a pas besoin de docteur.
-f- Et la lune, vous ne savez pas ce que
c'est ï demanda Robin sans relever la plai
santerie de son ami. < ;
— Non, répondit l'adjudant 1
— C'est une négresse pendue en punii
tion d'un grave forfait ! ! !
— Cela ne vaut pas ce que j'ai enten
du dire par un cardinal célèbre, bon vi
vant, héros d'aventuras piquantes, ojjina
Rivau-d. .. ,, ,. .
— Pas de personnalité, dit Kergor, à du
rai sérieux et rompant le silence, qu'il gar
dait toujours dans ces réunions'où chacun
s'efforçait; de passer le temps en jtarlaiH
un peu du passé et'souvènt de la-jpatrie ab
sente.
— Soyez tranquille^., je né dirai pas si
c'est Jacques, Pierre ou Mathieu...
— Et puis, il n'y a pas de journaliste, ré
pliqua Robin t Donc pas d'indiscrétions à
craindre... Seulement je doute du cardinal.
Il n'existe pas.
— En chair et" en os !... J'assistais à un
dîner où- se trouvait le cardinal, bonne
fourchette >et de gaiB propos. ' Je vous en
rêpords ! .... Le hasard de la conversât!*>n
fit qur l'on parla de la lune, comme le U «-
teur vient de nous en parler^ et le cardinal
nous râconfa — notez qu'il y avait des da
mes : Un jour, le soleil alla trouver le bbh
Di *iu et lui dit :
: - Seigneur, je m'ennuie tout seul. Par
tout je. vois les gens qui vivent par doux
Je voudrais faire comme eux et mé marier
— Qu'à cela ne tienne, lui répond'.f le
Sonneur. Je te marie avec la lune, ■
> e soleil s'en alla très satisfait,-. mais
après quelques mois de.- mariage» 41 re ritit
se plaindre au bon Dieu et lui demanda h
divc rcer.
— Pourquoi cela ? interrogea le Seigneur.
Tu, n'es pas-satisfait de ta femme ?" •
~ Non, par exemple répondit" le soleil
avec conviction, et vous -pouvez en juger
vous-même. Chaque fois que je me couche;
la lune se lève, elle change de quartier tou
tes les semaines, et malgré cela elle est cha^
que mois... dans l'état que vous savez, Sei
gneur ! C'est intolérable. Je n'en veux plus.'
Il y eut sous la tente de joyeux éclats da
rire et l'on se sépara, en se serrant la main
comme le faisaient chaque soir les chefs et
les subordonnés, quelles fatigues commu
nes, les dangers journaliers, le dévouement
réciproque, l'éloignement du pays natal
rendaient amis. , • ,
Et chaque, fois que le docteur Robin en
trouvait l'.occasion,' il s'efforçait ainsi d'à*
mûser, d'égayer ses compagnons, persuadé
qu'il était que le meilleur des remèdes dans
bien des cas, c'est la bonne humeur et la
gaieté...
Après huit jours de repos, le capitaine-
Morian donna l'ordre du retour et cette fois
la route 1 fut relativement facile à parcou
rir. Les,vivres abondîiient :■
Les indigènes opéraient en ce moment'
le brûlage des hautes herbes, la vue s'éten
dait à l'infini. On découvrait de. vastes ho
rizons, tandis qu'à l'aller on voyait à pei
ne à quelques pas devant soi. ......
^ t'incendie des hautes herbes est un epgcf
facle des plus curieux, très, impressionnant,
car il embrasse généralement d'immenses
espaces, dont l'étendue semble illimitée.
• Au-dessus, de cet océan de flammes; on
aperçoit, planant dans l'azur, des bandes
d'oiseaux de proie au plumage sombre. ■
Puis soudain ils s'abattent 1 dans la fumée
noire; plongeant rapidement au fond de la
fournaise, dans une éclàircie subitement
entrevue, et remontent plus rapidement en
core; tenant dans leurs serre» des reptiles
♦'pu quelques petits rongeurs à demi calci-
: nés. ' ' ■ ■
La marche était -aisée sur les herbes
'courtes qui le lendemain repoussaient .dé
jà, piquant d'aiguilles vertes la berrô grise.
Dix jours suffirent pour revenir à'Ban-
gui, point terminus de la première partie
de l'expédition. • i - • : : ,
Si la mort de Crampel était vengée, il res
tait l'exploration du Tchad et le retour par
le Sahara.'
Avant de repartir, il fallait donc donner
à la mission un repos indispensable, se ra-
■ vitailler en vivres et en marchandises,com
pléter les Tapports, les croquis, les dessins,
classer les documents de toute nature, et
1 les collections de plantes rassemblées par
: Rivaud, qui, s'il n'avait pas fait beaucoup
de bruit, avait en revanche fait beaucoup
:de bè'sogne.'
; Lorsque les Eurôpéens aperçurent les ca-
; ses de Bangui, leur cœur battit fort.
C'est que là, pour la première fois depuis
> leur départ de France, c'est-à-dire depuis
plus de neuf mois, ils allaient recevoir des
nouvelles de la patrie lointaine.,., et des
! êtres aimés»
Seul Kergor n'attendait rien.
Qui pouvait en effet lui écrire ? Hermann
était mort...publié et maudit !... En proie
à ces pensééïrsombres, il ]pleura.
Morian comprit ce qui se passait dans
cette âmp torturée par le remords. Il' serra
la main d'Hermann et furtivement, à' l'o
reille, .lui dit ; .
" — Vos larmes et votre blessure aont une
expiation.
Fernande, pardonnera-t-elle jamais ? *
Morian-tressaillit à ce nom et une légère
rougèur colora ses joues bronzées.
Puis, plongeant son regard loyal dans
!les yeux de son compagnon, il allait répli-
"quer par qiiôlques paroles réconfortantes,
lorsque tout le personnel blanc du poste
accourut,.acclamant les voyageurs, ■*
■ : v... ,. jj ' <■..
Lettres de France «t pour la France
Les habitants de Bangui furfent doulou
reusement impressionnés ' en revoyant lea
membres de la mission.
Morian, le capitaine Tiens pas debout,
était devenu diaphane ; Kergor, affaibli
par le sang perdu, avait la tête enveloppée
d'un bandage qui cachait l'énorme plaie à
peine fermée ; Berton, tremblant de fièvre,
n'était plus que l'ombre de lui-même, et le
dévoué docteur Robin, par son visage blê
me, ses traits tirés, attestait les fatigues en*
durées. Quant à Rivaud. une récente atta
que - de dysenterie venait de le terrasser,
Des poignées de mains s'échangèrent,
avec émotion de part et d'autre. Puis les
Sénégalais débarquèrent à leur tour, mai*
gres à faire pitié.
. Cependant ils défilèrent la tête haute,
l'œil fier, déguenillés ■ et superbes, -caden-
çant le pas de leurs jambes nues, devant
le poste émerveillé, conduits par le brave
Papin, qui, lui, paraissait aussi dispos qu'à
son départ à Dakar.
Us regagnèrent leur campement de l'ar
rivée, et Morian .apprit du chef de poste
que son expédition contre les Tourgous
avait eu un grand retentissement dans tou
te la région du Haut-Oubanghi .et que les
populations paisibles de la'rivière qui vi
vaient dans l'appréhension continuelle dé
l'envahissement des pillards musulmans,
ne cachaient pas leur joie.
C'était un important résultat.
. Bientôt, les lettres furent remises â leurs
destinataires et Morian commença devant
Kergor le dépouillement du volumineux
courrier qu'on venait de lui apporter;
Théodore CAStt#
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