Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1905-01-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 janvier 1905 23 janvier 1905
Description : 1905/01/23 (Numéro 15368). 1905/01/23 (Numéro 15368).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k617051g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/10/2008
LâÇetittToiifnal
DERNIÈRES NOUVELLES
23 JAHVIER 1903 (4 lieures du matin)
Services talégrapïxIqriB £t têlephoniqTiB spéciaux '
du 3?etit Journal
L'ÉMEUTE
> ■ J)E ...
Saint-Pétersbourg
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
. SaintrPétersbourgv 82 Janvier, 11 h. 15 soir.
■Ùi$ communiqué officiel vient d'être
fait. Il est dit dans ce document , que
lés frotjpeè :ont fait usage de leurs
firmesj parcè qu'elles étaient en mau
vaise posture. Ç aurait été comme un
ca& de force majeure.
J'ai été témoin d'une décharge d'ar
mes, sur la place de l'Amirauté, là où
l'ai fàilli moi-même être fusillé. La
sommation s été faite, si lointaine, que
peu de personnes l'entendirent. Des
enfants jouaient avec leurs nounous,
sur dés.tâs de neige...-
L'équipage (Tua auguste personnage
a été,■ ce, soir, à huit heures et demie,
arrêté-devant l'Hôtel de France par
une vingtaine de persoxmes apparte-
nàût à jai meilleure société; qui lui
dirent :
— Sortez de votre traîneau ! Assas
sin! Mettez-yous à genoux ! Deman
dez pardon!
Le personnage auguste, n'obéit, pas à
cette injonction ; il reçut alors des cra
chats au visage. L'équipage fila, sous
léh'htiëeà. ' 1 , ,
Ce soir, des ouvriers ont pris posses
sion d'une fabrique de douilles d'obus.
Ils se sont emparés de tubes de dy
namite. V '•
' > B iîzascy. •
■■■■■'■ Sàint-Pétersbourg 1 , 22 Janvier, minuit. "
'40-,000 grévistes armés s'avancent de
KolpinOj Sltué à.15 milles de Pétèrsbourg,
contre là capitale.
i h. 40 matin.
On dit que le grand-
duc Serge aurait été
victime d'un attentat.
L'émeute reprend à
Wassili- Ostrow, où
l'artillerie tire contre
les barricades.
: Buzanoy,
... v . : 2 heures 50 matin.
Les fusillades continuent toujours. Il
semble que la troupe ait perdu complète
ment la tête. V _ I
A deux heures du matin, je frète à prix
d'or-une Voituye qui me conduit à Was-
silifOstrofT En "traversant la. --Néva., je
vois des signaux lumineux.: J'entends 'le
choc: sourd dô détonations lointaines..
Partout des soldats bivouaquent autour
dé feux. Le froid, est de dix-sept dogrés.
Voici WaSsili-Ostroff. Les barricades
sont • illuminées de feux allumés par les
grévistes. : - 1 1 ' .
Jè ne pëulv plus avancer. -Uû sinistre
appel de trompettes* indique, de faire feu,
et; vôici t que les salves succèdent aux
• salves ; puis, c a la ; baïonnette, un bâtai'llôn
d'infanterie .escaladé lés traîneaux en
tassés. C'est iine tuerie générale. ..
. Epilogue :,Une. centaine 4®malheu
reux gisent à terre.
Cinquante prisonniers blessés passent
devant moi.. .
Un ofûcifer me met. le revolver sous le
nez, m!e disant de partir. Je réponds, en
russe : ' "
y Je suis le correspondait du Petit
Journal. J'ai besoin de savoir ce qui se
passe ici!.
.L'officier a bien envie de me tuer, mais
Ja lm affirme que cela m'est égal, r
Je te viens à. Saint-Pëtersboiirg où;
lans . ^es. rues désertes, galopent des
voitures d'ambulance pleines de blessés.
La neige tombe- Des cosaques dorment
sur leurs selles. Des passants filent vite.
Toutes les taches brunes équivoques,
les morts ëtenilus, disparaissent squs.la
blancheur qui brille au clair de luné.
.. . .» ■■■■■■ BUZANCY. i
.'-"t./.- X ' !.
Àu palais du grand-duô Alexis
(Dépêche de l'Agence Savas)
." Minuit. 1
La foule a brisé à coups de pierres et
avec 1 les âutres objets qu'elle avait sous
la main les vitres du palais du grand-duc
Dans la tentative faite pour atteindre
Tsarkoié-Sélo, les grévistes ont été arrê
tés par des détachements d'infanterie et
de cavalerie qui avaient avec eux une
batterie d'artillerie ; un grand nombre
dîouvriers furent tués ou blessés.
Sur plusieurs-points, les troupes on'
tiré sans sommation préalable.
1ÉPÊCHES DU « NEW-YORK-HERALD»
(tous droits réservés)
. Saint-Pétersbourg 1 , 22 Janvier, soir.
' Pétersbourg est en état de siège. ,
. Là troupe fusille le peuple, qui saccage
les immeubles.
i ' ■ (New-York Herald)
U GRAND-DUC NICOLAS
Cannes, 22 Janvier. .
'Lé{fi'àud-d0C Nicolas Michaïlovitch est parti
ce soir pour Paris d'où, après un court séjour,
il rentrera .â Saint-Pétersbourg. .
Le grafld-duc a été salué sur. le quai de la
gare par la duchesse Cécile de Mecklembourg,le
grand-duc Michel Michaïlovitch et un grand
UQt&bre de notabilités de la colonie russe.
. .PERTE D'UN SLOOP DE PÊCHE
Dunkerque, 22 Janvier, soir.
En renflouant le grand cargo-boat anglais
âfonarcfc, qui se rendait d'Australie à Londres,
tid Dunkerque, avec 10,000 tonneaux de laine
et de nickel, un des remorqueurs sauveteurs,
VArmine, a coupé en deux le sloop pêcheur
Eugénie, 1 . cûoajé par le patron Pichoa et ses
trois fils, -
Le bateau a coulé aussitôt, mais l'équipage a
été sauvé par le remorqueur. . ,
LEGS A UN HOSPICE D'AGEN
Agon, 22 Janvier. .
M. Courbet, anciôn avocat, qui vivait très mo
destement, à Àgen, dans uns vieille maison de
la rue Cajarc, vient de mourir, laissant la plus
i grande partie de -sa fortune à l'hospice Saint-
acques d'Agen. •> .
L'importance du legs paraît être, d'après l'es
timation du notaire, M" - de Lacvivier, de
800,000 francs à un million.
La nouvelle a été annoncée au maire d'Agen
ce soir, £U théâtre, pendant un'entr'acte.
CHAUFFEURS TUÉS EN COURSE ,
New-York, 22 Janvier.
Les courses automobiles de Fiorida Beach
ont été marquées par un terrible accident.
M. Franck Croker et son chauffeur ont été
tués.' ' . ■ . . ■• '
Les détails manquent
TREïïBLEIEHTS DE TERRE ET INONDATIONS
en Qrèee
: Athènes, 21 Janvier.
Les tremblements de terre se sont répétés en
Thessalie. .
Toutes les maisons d'un village se sont effon
drées. H y a plusieurs tués et blessés;
Les pluies diluviennes de ces derniers jours
amènent dès dégâts dans diverses parties de
la Grèce, notamment à Sparte, à la suite de dé
bordements de l'Euro tas.
Dans.les autres districts, les communications
sont interrompues.
LA CRISE MINISTÉRIELLE
LE MINISTÈRE ROUVIER
M. Rouvier semble avoir réussi k constituer
le nouveau cabinet, comme il en avait reçu
mission du président de la République.
Ce cabinet comprendrait, avec M. Rouvier,
qui serait président du conseil et ministre des
finances, MM. Delcassé, Berteaux, Poincaré,
Etienne*! Thomson, Jean Dupuy, Dubief,
Bienvenu Martin, Ruau et, pour le portefeuille
de la justice, qui avait été tout d'abord attribué
à M. Sarrien, spit-M. Cruppi, M. Guyot-Dessai-
gne ou M. Trouillot. ,
Ceci: dit,. entrons dans le détail des démar
ches qui ont été faites hier.
Dans la matinée, M. Rouvier s'est rendu chez
M. Sarrien, auquel il avait demandé, la veille,
sa collaboration,ainsique nous l'avons annoncé,
mais qui ne lui avait pas donné de réponse dé
finitive.
M. Sarrien^ dans cette seconde entrevue, a
décliné l'ollre qui lui avait été faite, tout en dé
clarant à M, Rouvier que son concours, à la
Chambre, lui'était, acquis. On dit que M. Sar
rien n'a pas voulu accepter le portefeuille de là
justice qui lui était réservé parce que l'affaire
du commandant en retraite Bégnicourt lui pa
raissait gênante. .. '
De retour au ministère des finances, M. Rou-v
vier a été avisé.d'autre part, du refus de M. An-,
tonin Dubost, qu'il avait, pressenti la veille.
M. Antonin Oubost explique les raisons de son.
refus par la note suivante, qu'il a communiquée
& l'Agence Bavas :
• M. Antonin Dubost a définitivement décliné-
l'offre qui lui. a été .faite par M. Rouvier de faire
partie de la combinaison.ministérielle.
M. Antonin Dubost a expliqué que depuis plu
sieurs années il défend une politique financière
et administrative qu'il croit indispensable pour
rétablir nos finances et leur donner toute l'élas
ticité et toute la force dont elles ont besoin.; Il
est convaincu que la nécessité de cette politique
apparaîtra do mieux en mieux, au fur et à me
sure que les événements se dérouleront. Il a.
demandé la permission de se réserver pour ce
moment-là, tout en assurant. M. Rouvier de
son concours le plus entier au Sénat.
Malgré ces deux refus, M. Rouvier, "après
avoir. conféré avec M. Etienne, décidait 1 de
continuer ses pourparlers. }
Dans l'après-midi, il recevait^lku miijist^re
des finances, M. Poincaré, qui acceptait'd'en
trer dans sa combinaison.
11 se rendait aussitôt après au ministère de la
guerre et offrait à M: Berteaux de conserver.;
son portefeuille. . .
M. Berteaux acceptait en principe et promet
tait de lui' apporter, i la fin de la journée, sa
réponse définitive.
.'•Vers cinq heures, de nouvelles conférences
-avaient lieu, au ministère des finances, avec
M. Thomson, M. Jean Dupuy, M. Ruau, qui
acceptaient de faire partie du nouveau cabinet.
Bientôt arrivaient, en outre, sur convocations;
spéciales, M. Dubief, président de l'extrême-'
gauche, radicale socialiste de la Chambre, M.,
Berteaux et M; Bienvenu Martin, aveclequel Mi
Rouvier s^était déjà entretenu la veille.
Tous acceptaient définitivement de constituer
le nouveau cabinet avec M^ Rouvier comme
président du conseil.'Et là-dessus' une discus
sion s'engageait au sujet du programme; politi
que que le ministère présenterait aux Cham
bres et de l'attribution des portefeuilles. !
: Le programme politique n'a pas été arrêté
définitivement et fera encore l'objet de discus
sions aujourd'hui; mais il parait devoir être
.conforme aux indications que nous avons
donaées hier.
En présence du refus de M. Sarrien d'ac
cepter le ministère de la justice» les attributions
de portefeuilles n'ont pas encore été,définitive
ment fixées.
11 paraît' cependant probable que le nouveau
cabinet sera ainsi constitué:
Présidence du conseil
et Finances.......
Affaires étrangères..
Intérieur
MM.
ROUVIER
DELCASSÉ
ETIENNE
Guerre BERTEAUX
Marine.
Instruction publique.
Commerce. .. .........
Travaux publics
Agriculture
Colonies........
ront pour décider définitivement au sujet des
diverses questions qui ne sont pas encore
complètement réglées.
Si aucun accroc , ne survient au dernier
moment, le nouveau ministère pourrait être
constitué cet après-midi et les décrets ! de
nomination paraître demain matin au Journal
Officiel. . , , ■.
ARMÉE ET MARINE
THOMSON
POINCARÉ
DUBIEF
J ean DUPUY ou RUAU
RUAU ou J ean DUPUY
BIENVENU MARTIN
Au cours de la conférence, on prononça,
pour le portefeuille de la justice, les noms de
MM. Guyot-Dessaigne, Cruppi ou Trouillot.
On décida, d'autre part, en principe, la créa
tion de deux secrétariats d'Etat : un aux beaux-
arts, qui reviendrait à M.Dujardin-Boaumetz, et
un autre aux finances, pour M. Merlou.
Pour le sous-secrétariat d'Etat des postes et
télégraphes qui existe déjà, on a mis en avant
les noms de M. Clémente! et dé M. Lauraine.
Quoi qu'il en soit, à huit heures du soir, M.
Rouvier faisait communiquer . officiellement
la note suivante .
M. Rouvier a.continué aujourd'hui les pour
parlers officieux..qu'il avait commencés hier en
vue de là formation d'un cabinet.
Il se rendra demain, .dans le courant de la
matinée, auprès de M. le président do la Répu
blique. -
En raison des impressions recueillies par M.
Rouvier, on peut prévoir, qu'il acceptera la
mission^de'constituer le nouveau cabinet.
C'est à dix heures, ce matin, que M. Rouvier
ira à l'Elysée.
A onze heures, au ministère des finances,
M. ïlQuviev et ses cvllaborateurs ge réuni-
inie. ! ■ ■■ !!.•::
s et ouvriers mili-
■s militaires.^
Les corps désignés ci-après disposaient à la
'date du ,1 er janvier dernier de deux places 90
moins de sous-officiers rengagés : . ; //
31% tT, 77*. 82?, 145' d'infanterie. . • i ,
11* bataillon de chasseurs'à pied. / /
3' bataillon d'infanterie légère d'Afrique. 1 1
6* régiment de cuirassiers; w" ' ' . ; v i
17* et 27* régiments d'artillerie.
6* et 7* bataillons d'artillerie à pied.' '■ i
V, 3', 4% £>• régiments du génie.
4», 8v 16" sections de commis '
taires d'administration.
13*. et 24* sections d'infirmiers
r LES CROIX CIVILES DE LA BARIHE '.
Les propositions de décorations de.la Lé^on
d'honneur du ministère de la mariné, données,
au titre.civil, sont revenues hier de la grande-
chancellerie de la,Légion d'honneur, ou elles,
avaient été'retenues quelques jours, les titres
invoqués par M. Pelletan,« pour quelques ; can
didats, ayant donné lieu à des négociations
aussi longues que délicates.
Les décrets ont été envoyés dans la. journée
à l'Elysée pour être .soumis à la 'signature, ûi)
préisident de là République. . i ; : ^
ECOLE KLlTAïaÈ DE L'ARTILLERIE ,
ET DU GÉNIE DE VERSAILLES 1
■ Les examens oraux des sous-offici'ers d'ar-i
tillerie coloniale candidats à l'Eçole militaire de
l'artillerie et du génie de Versailles commencent
aujourd'hui à Lorient.
La commission chargée d'examiner las futurs
sous-lieutenants a la composition .suivante :
Président : le colonel Gossot, président de;
la commission d'expériences de Gavres. '
Membres : Les chefs d'escadron 1 Bcrnardy,
du 1" régiment d'artillerie coloniale, â Lorlént;
Gide, de là direction d'artillerie navalo de-Lo
rient ; les capitaines Jacquin, de la: même di
rection; Dumont, Nicalse, Garriier, du l" régir-
ment, à Lorient. • ; . . '
. Fle capitaine Joalland et le lieutenant Cartron,
ÉLECTION Dtî 22 JANVIER
Cbambre des députés
^ , . CORSE ' .
. Arrondissement d'Ajaacia
Inscrits: 24.184 — Votants : 9.637
MM. Forcioli, ancien député et an- ; . [.
■■■■' cien sénateur de Constan-
tine, radical, minist. ELU 8.137 voix
4. docteurPetrini,socialiste...: 1.400
Voix perdues 100 -r
Siège vacant par suite de l'entrée de M.,Em
manuel Arène au Sénat, qui avait été réélu
député d'Ajaccio, sans concurrent, en avril 19^2.
anonyme du Petit Journal
CAPITAL î VÏKGT-CINO BUilOHS"
AVIS AUX ACTIONNAIRES
Le Conseil d'administration de la;Société
anonyme - du Pe.tit Journal a décidé la
distribution d'un acompte de S francs, ce
qui portera à 20 fraiics les acomptes dis
tribués sur l'exercice -19.04. , .
Cet acompte sera payé en échange du
coupon n° 93, sous déduction des impôts,
à la Caisse sociale du Petit Journal
61, rue Lafayette, à Paris, à partir du
1 er février prochain, de dix heures à midi
èt de deux heures à quatre heures.
Le montant net sera de ;
4 fr. 80 par action nominative ; '
4fr."60 par action au porteur.
ÉCHOS DE PARTOUT
■, - K y. I I II -
Le contrat d'qcquisition du domaine dè
Bagatelle a été signé, hier matin, par-
devant notaires. Les parties contractantes
étaient, comme nous l'avons dit, IJT. de
Selvès, préfet de la Seine, agissant au
nom de . la ville de Paris, et sir'John
Murrey Scott, le propriétaire.
L'acquisition de Bagatelle coûte à la
Ville la.. . bagatelle de six millions et demi.
.. • • , ; ...
S'ils défendent avec éûergie leur palais
du quai Conti contre les entreprises du
Métropolitain» nos académiciens peuvent
constater qu'ils ne sont guère payés de 1
retout :.helas ! le palais de l'Institut, de
France, lui, ne les defend même ,pas
contre les intempéries !
Les jnembresde l'Académie des sciences
morales et politiques se sont, en èff'et,
leur dernière séance, aperçus queiagrande
salle dans laquelle ils tiennentleur séance
hebdomadaire ne leur oll'rait plàs aucune
protection contre les courants d'air; La
toiture en est même si délabrée que c'est
tout juste si nos graves moralistes ne sont
pas obligés de siéger... sous leurs para
pluies. . ., , . ;
Aussi a-t-on fait prévenir M. Leblanc,
inspecteur des bâtiments civils, qui èst
accouru et qui a promis de prompts tra- ,
vaux de réparation. : .
■ ' .. ■ . J
M. Bouvard va convoquer le jury du
concours de façades de la rue Réaumùr.
Ce jury, vient, en effet, d'être complété,
les concurrents ayant élu, pour en faire
partie, MM. Pascal et Moyaux, membres
de l'Institut, et désigné comme jurés
supplémentaires MM. Guadet, architecte
de l'hôtel des Postes, et Raulin. >
Les âutres membres du jury sont, avec
MM. Bouvard et Vigneulles,. architecte
voyeren chefdelaviile de Paris, MM. Ché-
rioux, Poiry, Quentin-Bauchart, Sohier
et Turpt, çonsèillers municipaux- >.
Il y à exactement à examiner vingt mai
sons présentées par quatorze concurrents.
Qui l'eût dit? On. a patiné hier; et
ferme encore, sans bruit , commet sans
accident, sur le lac d'Enghiea.
Les eaux sont, eu effet, assez basses,"
*et les imateurs, à la condition de ne pas
s'aventurer au milieu du lac, ont pu évo
luer ea toute sécurité et mettre en fuite
des bandes assez nombreuses de canards
sauvajes qui s'étaient abattus sur. les
lacs oi ils se croyaient en sécurité.
Les patineurs n'ont pas eu la même
chance au bois» de Boulogne; non plus
qu'au Dois de Vincennes ou à Versailles.
. ...'
Le Jlusée de l'armée recevait derniè
rement une curieuse photographié de
Meissoaier, en uniforme d'officier peintre
de l'ét£t-major impérial pendant la guerre
d'Italie.
Nous avons trouvé hier, dans une col-,
lectior d'autographes, uije lettre plus
curieuse encore de cet artiste, lettre se
rapportant aussi à la campagne de 1859."
Elle est datée de Poissy et Meissoniery.
annonce son départ pour l'armée d'Italie.
Puis il ajoute :
1 -r.il,y a quinze Jours que je, devrais y être.
On m'attendait tous lès jours pour commencer,
mais enfin, ennuyé de m'attendre en vain,
fqmpereur s'est décidé à faire quelque chose.
Ja ne lui en veux pas, puisque cela lui a réussi,
mais cela meJorce à. partir. , - : • ■
Ce qu'il y a de ^.us amusant, c'est que
Meissonier, .qui croyait , peut-être lui-
même à ce qu'il écrivait, avait, paraît-il,
tout à fait convaincu de l'importance de
sa mission l'ami auquel la lettre était
adressée. ,
\*ït
Le public se pMnt parfois des lenteurs
dp la poste en France et pense que. cela
se passe beaucoup mieux ailleurs. Que
dira-t-il alors, de Taventur,e de certaine
carte postale italienne qui a mis près de
seize ans à parvenir k son destinataire ?
C'est le 22 juin 1889 que M. Pantarini,
de Vicenze,' adressait cette carte à M.Te-
mitto, de 1 Trévise. Quel chemin a-t-elle
suivi', à quelles pérégrinations s'est-elle
trouvée condamnée, oii ne le sait pas ;«
mais le fait certain, c'est qu'elle est arri
vée hier, seulement à destination.
Et notez'que Vicenze est à quelques
dizaines de kilomètres de Trévise.
• , ' _
: Le peintre Détaillé a pris possession,
samedi, du fauteuil présidentiel de l'Aca
démie'des beaux-arts, qu'il n'avait pu
venir occupér; le samedi précédent, par
suite de la mort de sa mère
Il a reçu les témoignages unanimes de
sympathie de ses - collègues qui, après
cette installation, ont écouté avec intérêt
une lecture amusante de M. Guiffrey,
directeur de la manufacture des Gobelins,
sur Qa réception de Greuze à l'Académie
des/beaux-arts.
On n'avait pas épargné, à l'illustre
artiste, les railleries" courtoises qui de
nos jours encore, accueillent parfois,
sous là coupole, les récipiendaires.
M. Carolus Duran, de son côté, s'est
longuement entretenu avec les membres
de la commission de réformes de la villa
Médicis.
A L'OFFICIEL
A moins qu'il n'y ait des châteaux d'Espagne
même en Amérique ! ' .
. Brigandage
Dornacli, 21 Janvier. .
L'encaisseur de . la Société locale de secours
en cas de maladie avait fait quelques encaisse-;
ment dans la matihée et s'en revenait à Dor-
nach, lorsque, chemin faisant, il îut assailli par
plusieurs chemineaux qui le dépouillèrent
après l'avoir menacé avec un revolver.
Ï L^ gendarmerie possède un signalement
exact des audacieux malfaiteurs.
TIRAGE
•■■■ • '■ ! DU • ' ' V
2?etrt Journal
U NI M l L- L- ION
SOIXANTE-QUATRE MILLE
deux, ftent cinquante exemplaires!
(1,064,250)
La
fl» tir aa eauon ia Paris
Le Journal officiel publie ce matin :
Instruction publique, — Décret modifiant
le décret du 26 novembre 1897 relatif à l'orga
nisation centrale du ministère de l'instruction
publique et des beaux-arts.
■ i Travaux publics^ — Décret aux termes du-
qûel M. Fournol; cheriu'"cSBînèT du" ministre
des travaux publics, est nommé directeur hono
raire au ministère des travaux publics.
Commerce. — Arrêté du ministre du com
merce nommant membres de la commission
Instituée au ministère du commerce et de l'in
dustrie à l'effet d'étudier les mesures à prendre
en vuè de'la préparation, en 1907, de l'exposi
tion internationale de l'automobile et des sports:
1 MM. Breton, Janet, Doloncle, Ghauvière, dé
putés; Lefèvre, "Weber, Bscudier, conseillers
municipaux; Fournol, Lehideux, Vernimann,
Ilammond, Martin, du. Gard; Yedrine, Duvigneàu
de 'Lànneau, de Dion, de Knyff, Pierre Laffltte'
et Desgranges.
Ont été nommés, en outre, un certain nom
bre de-sècrétàires.
: Agriculture. — Décrets et arrêtés portant
nominations d'officiers et de chevaliers dans
l'ordre du Mérite agricole.
Guerre.--Décision aux termes de laquelle.
M. Desormaux, capitaine au 11 e fégiment d'in- .
fanterie, est mis hors cadres et nommé, à nn
emploi de son gradé au recrutement do
Péronne. '
,v, — " v
Guerre, Marine, Colonies. — Chaque
samedi, les intéressés trouveront dans le
Petit Journfll militaire, maritime, colonial la
liste complète des .nominations, mutations et
distinctions honorifiques concernant la Guerre,
la Marine et . le personnel colonial parues au
Journal officiel pêçdant la semaine.
ÉTR AN GER
(Dépêches de nos oorrespoukuts et des agences)
EN ESPAGNE
UNE
MESURE DE CLÉMENCE
. ' . Madrid,'21 Janvier.
Le roi, à l'occasion: de sa fête, accorde une
amnistie dans laquelle sont compris ies députés
qui étaient l'objet da poursuites.
Cette amnistie fait disparaître une grosse dif
ficulté politique.
L'ARCHIDUC FRÉDÉRIC A MADRID
• Madrid, 21 Janvier.'
. Le roi et l'arcliiduc Frédéric ont assisté au
jourd'hui, au Camp de Carabancel,à des manœu
vres d'artillerie gue la pluie a forcé d'inter
rompre. r ... •
Le roi a signé nn décreLconférant la 'grand'-
croix du Mérite^ilitaire à l'archiduc.
Ce dernier a visité cet après-midi tous les
ambassadeurs. '
jLire le Petit Journal illustré de la Jeunesse
COURRIER DUS AGE-LORRAINE
1 {Dépêches de nos correspondants) '
Les grèves
Rosheim, 21 Janvier.
Le grèves textiles dé Rosheim viennent de
prendre fin. Patrons et ouvriers se sont arran
gés à l'amiable. *
Les grèves ont duré six semaines.
ïïa héritage de sept millions et demi:
, Haguenau, 21 Janvier.
Uest.encore des oncles d'Amérique, même
dès gi-ands-oiicles ! Les autorités des Etats-Unis
recherchent les descendants ou les personnes
apparentées à trois frères Kiente, originaires
de Runzenheim.
li a été facile aux autorités d'aboutir dans
leurs investigations, car les Kientz pullulent
dans la région. Mais.comme il s'agit d un héri
tage colossal, — six millions de marks, environ
7,500,000 francs, — tout lo monde ea aura.
La distribution solennelle des récompenses
aux lauréats dcs-concours de la Société de tir.
au canon de Paris avait attiré hier après-midi,
dans la Grande Salle des Fêtes du Petit Journal,
21, rue Cadet, une affluence considérable. >
Toujours suivies sont, d'ailleurs, les réunions
de la Société, l'une de celles qui font le plus
pour l'éducation militaire du pays, l'un de ces
groupements dont on ne saurait trop encoura
ger la patriotique initiative. .
L'intéressante cérémonie d'hier, àl'occasion de
laquëllenotre vaste salle avait reçu une magnifi
que: parure de trophées d'armes et de drapeaux
tricolores, était présidée par le colonel en re
traite Weber, président par intérim de la so
ciété, qui avait à ses côtés'MM. Rabany, repré
sentant le président du conseil; le chef
d'escadron Largouet, représentant le ministre
de la guerre ; le capitaine Bernheim, représen
tant le gouverneur militaire de Paris ; le chef
d'escadron d'artillerie Delmotte, représentant
le général commandant la 19* brigade d'artil
lerie, et de nombreux officiers heureux de se
trouver réunis en une solennité patriotique.
Après le compte rendu, dans lequel le chef
d'escadron Ledru a exposé la situation pros
père de la Société, ont été proclamés les noms
des lauréats parmi lesquels nous citerons le
capitaine Roux ; les lieutenants Naudin et
Masteau; les sous-officiers Pellerin, Maillet,'
Labetoulle, Baudeau ; les brigadiers et canon-
nièrs Henri, Léonard, Nauzeret,Pasquier, Rivet,
Thiémann et Thiénot. ;
Une matinée artistique a suivi, fort réussie;
dans laquelleles attractions étaientnombreuses,
etqui a permis d'applaudir.Mme Emile Bourgeois,
de l'Opéra-Comiaue ; Mlle Roch, de la Comédie-
Française; Mme Montrais, M. Emile Bourgeois,
MM. Godeau et Bullier, accompagnés sur le
piano Gaveau.
Le public a fait un accueil particulièrement
enthousiaste aux superbes' vues Pathé du
Cinématographe du Petit Journal, qui ont
contribué à l'éclat de cette représentation au
cours de.'laquelle la'musique de l'école d'artil
lerie, dirigée par son habile chef, M. Blin s'est
fait entendre.
papeterie' incewdiëe
A Ballanconrt (Seine-et-Oîse). — L'alarme
dans la nuit. — Immense brasier, -r-
Vingt pompes en batterie. — Dégâts
considérables. — 11 n'y aura pas de
chômage.
; . (De notre'envoyé spécial)
Là son déchirant d'une sirène d'alarme ré-
veillait,, la nuit dernière, un peu avant minuit,
les habitants de la commune de Ballancourt,
sur la ligne de Paris à Montargis, et, en même
tpmps, tous les habitants des. nombreuses et
charmantes localités voisines. ,
Un immense incendie venait d'éclater dans- la
papeterie dè Pàllëau (Société des papetéries de
Ballancourt), dont les bâtiments 'et construc
tions secondaires s'élèvent en bordure de la
commune, entre la rue d'Essonnes et la jolie
rivière de qui cette rue tire son nom.
. Et c'était le signal d'alarme de l'usine qui ve
nait do jeter l'émoi dans la,campagne endormie.
De toutes parts, aussitôt, des secours s'orga
nisèrent.
Tandis que de Corbeil, et des papeteries d'Es
sonnes, distantes de près de quatorze kilomè
tres, des pompes à vapeur, vivement attelées,
étaient emmenées au galop des chevaux,de tous
les villages voisins partaient des pompes à bras,
que tiraient avec courage, de braves pompiers
volontaires, parmi lesquels beaucoup d'ouvriers
de l'usine.
Pendant ce temps, dans la papeterie, où le
sinistre avait éclaté alors, que les équipes d'où-
vriers de nuit travaillaient comme de coutume,'
on luttait vaillamment contre le feu. Quatre
pompes à turbines et une pompe à bras étaient
mises en batterie par les ouvriers.
Mais le feu, dont la cause est attribuée à un
court-circuit et. qui s'était déclaré dans un
hangar où l'on entassait les papiers do fabrica
tion imparfaite, faisait rage.
En dépit des efforts des sauveteurs, il gagnait
du terrain. Successivement, d'autres hangars
prirent feu, puis les flammes gagnèrènt l'ate
lier des coupeusçs et celui des papiers peinls.
Cette situation critique coïncida avec l'arrivée
des pompiers de Corbeil, sous la direction du
capitaine Martin et dn lieutenant Mathieu ; des
pompes d'Essonnes,, sous la direction de M.Cau-
dron, ingénieur ; des secours apportés par le
Î'iersonnel de la poudrerie du Bouchet etpar
es communes de Mennecy, de Moulin-
Calant, etc. ■
L'arrivée de ces secours empêcha l'incendie
dè prendre les proportions d'un désastre irré
parable. '
En effet,, sous les jets de plus de vingt pom
pes qui prenaient , leur eau directement dans
l'Essonnes, les tlammes durent enfin reculer et
furent ensuite localisées, de telle sorte qu'on
put considérer comme étant hors de danger le
bâtiment principal où les machines fabriquent
laplle. ; :
Néanmoins, sur une surface dé sept à huit
cents métrés carrés, le feu- continuait à dévo
rer des monceaux de ballots de matières pre
mières, et aussi de papier fabriqué et prêt i
être livré. • , >.
De l'immense brasier s'élevaient des flammeâ
gigantesques, au milieu desquelles éclataient dë
façon constante des sortes .de bombes qui fai
saient explosion sous l'action du/feu et en
voyaient aux alentours les débris de, leur
contenu : bois, chiffons, papiers.
Ce ne fut qu'aux premières lueurs du jour
que la force de l'incendie parut enfin diminuer,
Mais, à ce moment, de toutes les constructions
incendiées, des dépôts do marchandises, d'une
rame de vingt-sept wagons non encore déchar
gés, il ne restait plus qu'un monceau do cendres
incandescentes d'où rayonnait une si effrayante
chaleur que les pompiers ne pouvaient s'ap
procher. ■ ,.
Il n'y avait, à cette heure, pas moins de nulle
mètres de tuyaux déroulés pour le service des
pompes, qui fuient alors employées & noyer les
décombres.
Le directeur de l'usine, M. Beurret, était ac
couru au premier signal, ainsi que M. Kieffer,
maire de Ballancourt. " ; "
Le service d'ordre avait été assuré par la gen
darmerie de- la commune et des environs, et
aussi par les'artilleurs employés à la poudrière
du Bouchet, qui est presque contiguë à l'usine.
La pompe à vapeur .des papeteries d'Essonnes.
envoyée par le directèur, M. Darblay, était toute
neuve ; pour son baptême du feu, elle a mer
veilleusement fonctionné, et, bien après que la
pompe de Corbeil était partie, elle noyait en
coré les papiers qui continuaient à flamber,
ainsi qu'un tas énorme de confetti multicolores
que le jçt. d'çan dispersait au. vent à demi
brûlés. • .
. La papeterie de Palleau occupait, trois cent
trente personnes environ, dont une cinquiin-, "
taine de femmes. 11 était à craindre qtie l'incfen-
die ne causât: 1er chômage de la,plupart d!es ou
vriers; aussi, durant toute la, journée d'hier, ces
braves gens sont-ils venus à plusieurs reprises,,,"
souvent, de, très loin, se renseigner; stlr- les
suites du sinistre. . : ■
Nous croyons savoir que du fait même que-la
fabrique proprement dite,n'a pas été brûlée et
que la plupart des machines qu'elle renferme,
ont pu être, remises en marche, dès hier, midi, '
M. Beurret s'est fait fott d'occuper tons les ou
vriers, au déblaiement d'abord,.à d'autres tra - ;
vaux ènsuite, jusqu'au complet rétablissement
de l'ordre normal. >
Les dégâts causés dans la papeterie . par les
flammes n'ont pas encore été évalués; approxj- ,
mativement, ils semblent devoir"être supérieurs
un million.
Disons en terminant que le zèle des pom-'
piers volontaires qui ont concouru à: l'extinc
tion du sinistre a été. au-dessus de tout éloge., '
En arrivant, hier matin, surv les lieux du
sinistre, .nous avonspu nous en rendre compte n
par nous même: tous les sauveteurs .avaient^
passé là unp nuit des plus fatigantes et-coiiru
maints dangers; aucun pourtant ne parlait, dp "
se reposer et chacun continuait, grelottant sous
ses vêtements trempés, à faire, très simplement,
son devoir. - •
Raisonnement irréfutable. —Pour détruire
à jamais l'anémie et la chlorose, il faut augmen
ter graduellement la force du sang .- c'est ce rôle
qui assure le premier rang au Fer Bravais.
l 'Institut popaiaîre fl'ensBlpement commercial
Le . banquet annuel .de l'Institut populajfe
d'enseignement commercial a réuni, hier soir, -
de nombreux convives chez.Véfour.
En prenant la parolè au desser.t, ' lé difec-
teur, M. Yvon, a défini le but. que l'Institut -,
populaire s'est assigné et qu'il a atteint': aug
menter le bagage de connaissances des jeunes
gens en les faisant bénéficier de l'eneignement
des langues étrangères et de la comptabilité,
sans omettre les cours de violon, èt de mando
line. Les encouragements donnés a cette œu
vre par les pouvoirs publics prouvent que . les
services qu'elle a rendus ont été légitimement
appréciés.
Le représentant du ministre de l'instruction
publique et M. Mossot, conseillér municipal,
ont félicité les Professeurs de leur, zèle désin
téressé, et M. Prêt, censeur des études, a porté
un toast en vers qui a été fort applaudi.
Une soirée artistique agréable et un bal
animé ont complété cette fête.
LES T RIBU NAUX
A ffaires a ltostroctioh
Le falsificateur de billets de .banque. —
Le faux comte Leonidas de Coïdan, qui a fal
sifié des billets de banque par le .procédé; quq .
nous avons expliqué lors de son arrestation, a
été interrogé par M. Joliot, juge d'instruc
tion. On lui a demandé comment lui était- ve
nue l'idée ingénieuse qu'il a eue de faire - f diX-"
huit billets avec dix-sept en les séparant en
deux parties et en les recollant ensuite.
11 s'est contenté de répondre que le moyei$
lui était apparu comme ça, subitement, en ayant
en main, un jour, un billet de banque raccôm-.
modé.., . , .. "V
L'instruction est sur le point d'être close.
LA DISSOLUTI ON DES C ONGREGATIONS
(Dépêche de notre correspondant)
■ Moulins, 22 Janvier. ' '
Le commissaire de police de Moulins et un
commissaire spécial venu de Vichy ont procédé
simultanément,., hier, & .des perquisitions au
pensionnat Saint-Gilles et à l'école libre de la
rue de l'Oiseau, dirigés par d'anciens frères da
la doctrine chrétienne sécularisés.
La justice présumait que les professeurs de
ces établissements avaient conservé des rela
tions avec la congrégation et que leur séculari
sation n'était que fictive. Mais les perquisitions,
qui n'ont pas . duré moins de six heure v'spni'
restées absolument négatives. . -
• ' -—
LES OBSÈQUES
. 'db ■■■
LOUISE MICHEL
. : -. -j
Les obsèques . de Louise Michel, célébrées,
hier matin, à Paris, ont provoqué,,de la garé
de Lyon, où le. corps était, arrivé de.Marseille
la veille, jusqu'au petit cimetière de Levallois-
Perret, un grand mouvement de curiosité;
Le cercueil de celle qu'on appelait « la vierge
rouge » a été reçu, à; neuf- heures,, par M.
Gérault-Richard,député;puis,une heure après,
sur le quai de Bercy, où le public n'était pas
admis, en présence seulement des parents et
des amis intimes de Louise Michel, il a été-placé
sur un modeste corbillard et recouvert d r uri'
drap rouge.
' "Dé nombreuses' couronnes d'immortelles
jaunes et de fleurs rouges, portant, des inscrip
tions diverses, servirent à décorer un char.^ qui
outfit la marche du cortège. • ^ •' -, -
; Derrière le cercueil, venaient : Mme Char
lotte Vauvelle, l'amie dévouée'de Louise Michel;
des représentants des groupes socialistes et de
nombreuses délégations précédées de banniè
res; les anciens-combattants de la Commune;
des groupements de révolutionnaires dusses,
polonais, italiens, espagnols, etc.
Au tailieù d'un énorme déploiement de cava
lerie et de gardes municipaux à pied, le corbil
lard descendit la, rampe de la gare d'arrivée
et gagna le boulevard Diderot, où M. Lépine, en
personne, dirigeait le service d'ordre.
Le préfet de police interdit rigoureusement
la présence, dans le cortège, des drapeaux
rouges ne portant pas'd'inscriptions, ainsi que
celle des drapeaux noirs. '
Le ! cortège traversa bientôt la place de la
Nation, encombrée, elle aussi; de curieux et de
forces de police, et > suivit l'avenue Philippe-
Auguste pour gagner, par les boulevards exté
rieurs, les rues de Rome et Saussure, la porte
d'Àsnières. ■' : -
A diverses reprises, dés cris et des. chants'
révolutionnaires ont retenti et quelques^ inci
dents âe sont produits.
lin face du cimetière du Père-Lachaise, un
officier de paix s'est précipité surun drapeau noir,
portant cette inscription: «Souvenir à' Louise »
et s'en est emparé. Les agents, ■ en même
temps, ont arraché des mains d'un manilestant
un drapeau rouge qui vçnait d'être,déployé.
Un peu plus loin; au coin du boulevard dé la
Villette et de la rue Secrétan, un autre officier
de paix voulut s'emparer d'une, grande cou
ronne d'immortelles ornée d'un. ruban rouge.
Mais-ceux qui la portaient, plutôt que de la
laisser prendre, la mirent eu miettes.
Tout cela n'alla pas sans d'assez, fortes bous-
dùladès; il s'en produisit aussi une rue de
Rome. ■ ~ >
A la porte d'Asnières,'le cortège se grossit
des délégations de Levallois-Perret, et' une fan
fare prit la tête du convoi,. jouant des airs
funèbres: - \
Arrivé devant le cimetière, dont les portes
étaient fermées,' le cercueil fut placé sur. un
catafalque rouge. Le maire',de Levallois et
quelques autres orateurs prirent tour à tour la
parole, puis les délégations défilèrent. L'inhu
mation n'eut lieu qu'après ce défilé, en pré
sence d'un petit nombre de personnes'seu
lement.
La tombe où a été descendu le cercueil est
celle où reposait déjà depuis vingt ans la mère
de Louise Michel. • .
Au çours de la traversée de Paris et à Le-
DERNIÈRES NOUVELLES
23 JAHVIER 1903 (4 lieures du matin)
Services talégrapïxIqriB £t têlephoniqTiB spéciaux '
du 3?etit Journal
L'ÉMEUTE
> ■ J)E ...
Saint-Pétersbourg
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
. SaintrPétersbourgv 82 Janvier, 11 h. 15 soir.
■Ùi$ communiqué officiel vient d'être
fait. Il est dit dans ce document , que
lés frotjpeè :ont fait usage de leurs
firmesj parcè qu'elles étaient en mau
vaise posture. Ç aurait été comme un
ca& de force majeure.
J'ai été témoin d'une décharge d'ar
mes, sur la place de l'Amirauté, là où
l'ai fàilli moi-même être fusillé. La
sommation s été faite, si lointaine, que
peu de personnes l'entendirent. Des
enfants jouaient avec leurs nounous,
sur dés.tâs de neige...-
L'équipage (Tua auguste personnage
a été,■ ce, soir, à huit heures et demie,
arrêté-devant l'Hôtel de France par
une vingtaine de persoxmes apparte-
nàût à jai meilleure société; qui lui
dirent :
— Sortez de votre traîneau ! Assas
sin! Mettez-yous à genoux ! Deman
dez pardon!
Le personnage auguste, n'obéit, pas à
cette injonction ; il reçut alors des cra
chats au visage. L'équipage fila, sous
léh'htiëeà. ' 1 , ,
Ce soir, des ouvriers ont pris posses
sion d'une fabrique de douilles d'obus.
Ils se sont emparés de tubes de dy
namite. V '•
' > B iîzascy. •
■■■■■'■ Sàint-Pétersbourg 1 , 22 Janvier, minuit. "
'40-,000 grévistes armés s'avancent de
KolpinOj Sltué à.15 milles de Pétèrsbourg,
contre là capitale.
i h. 40 matin.
On dit que le grand-
duc Serge aurait été
victime d'un attentat.
L'émeute reprend à
Wassili- Ostrow, où
l'artillerie tire contre
les barricades.
: Buzanoy,
... v . : 2 heures 50 matin.
Les fusillades continuent toujours. Il
semble que la troupe ait perdu complète
ment la tête. V _ I
A deux heures du matin, je frète à prix
d'or-une Voituye qui me conduit à Was-
silifOstrofT En "traversant la. --Néva., je
vois des signaux lumineux.: J'entends 'le
choc: sourd dô détonations lointaines..
Partout des soldats bivouaquent autour
dé feux. Le froid, est de dix-sept dogrés.
Voici WaSsili-Ostroff. Les barricades
sont • illuminées de feux allumés par les
grévistes. : - 1 1 ' .
Jè ne pëulv plus avancer. -Uû sinistre
appel de trompettes* indique, de faire feu,
et; vôici t que les salves succèdent aux
• salves ; puis, c a la ; baïonnette, un bâtai'llôn
d'infanterie .escaladé lés traîneaux en
tassés. C'est iine tuerie générale. ..
. Epilogue :,Une. centaine 4®malheu
reux gisent à terre.
Cinquante prisonniers blessés passent
devant moi.. .
Un ofûcifer me met. le revolver sous le
nez, m!e disant de partir. Je réponds, en
russe : ' "
y Je suis le correspondait du Petit
Journal. J'ai besoin de savoir ce qui se
passe ici!.
.L'officier a bien envie de me tuer, mais
Ja lm affirme que cela m'est égal, r
Je te viens à. Saint-Pëtersboiirg où;
lans . ^es. rues désertes, galopent des
voitures d'ambulance pleines de blessés.
La neige tombe- Des cosaques dorment
sur leurs selles. Des passants filent vite.
Toutes les taches brunes équivoques,
les morts ëtenilus, disparaissent squs.la
blancheur qui brille au clair de luné.
.. . .» ■■■■■■ BUZANCY. i
.'-"t./.- X ' !.
Àu palais du grand-duô Alexis
(Dépêche de l'Agence Savas)
." Minuit. 1
La foule a brisé à coups de pierres et
avec 1 les âutres objets qu'elle avait sous
la main les vitres du palais du grand-duc
Dans la tentative faite pour atteindre
Tsarkoié-Sélo, les grévistes ont été arrê
tés par des détachements d'infanterie et
de cavalerie qui avaient avec eux une
batterie d'artillerie ; un grand nombre
dîouvriers furent tués ou blessés.
Sur plusieurs-points, les troupes on'
tiré sans sommation préalable.
1ÉPÊCHES DU « NEW-YORK-HERALD»
(tous droits réservés)
. Saint-Pétersbourg 1 , 22 Janvier, soir.
' Pétersbourg est en état de siège. ,
. Là troupe fusille le peuple, qui saccage
les immeubles.
i ' ■ (New-York Herald)
U GRAND-DUC NICOLAS
Cannes, 22 Janvier. .
'Lé{fi'àud-d0C Nicolas Michaïlovitch est parti
ce soir pour Paris d'où, après un court séjour,
il rentrera .â Saint-Pétersbourg. .
Le grafld-duc a été salué sur. le quai de la
gare par la duchesse Cécile de Mecklembourg,le
grand-duc Michel Michaïlovitch et un grand
UQt&bre de notabilités de la colonie russe.
. .PERTE D'UN SLOOP DE PÊCHE
Dunkerque, 22 Janvier, soir.
En renflouant le grand cargo-boat anglais
âfonarcfc, qui se rendait d'Australie à Londres,
tid Dunkerque, avec 10,000 tonneaux de laine
et de nickel, un des remorqueurs sauveteurs,
VArmine, a coupé en deux le sloop pêcheur
Eugénie, 1 . cûoajé par le patron Pichoa et ses
trois fils, -
Le bateau a coulé aussitôt, mais l'équipage a
été sauvé par le remorqueur. . ,
LEGS A UN HOSPICE D'AGEN
Agon, 22 Janvier. .
M. Courbet, anciôn avocat, qui vivait très mo
destement, à Àgen, dans uns vieille maison de
la rue Cajarc, vient de mourir, laissant la plus
i grande partie de -sa fortune à l'hospice Saint-
acques d'Agen. •> .
L'importance du legs paraît être, d'après l'es
timation du notaire, M" - de Lacvivier, de
800,000 francs à un million.
La nouvelle a été annoncée au maire d'Agen
ce soir, £U théâtre, pendant un'entr'acte.
CHAUFFEURS TUÉS EN COURSE ,
New-York, 22 Janvier.
Les courses automobiles de Fiorida Beach
ont été marquées par un terrible accident.
M. Franck Croker et son chauffeur ont été
tués.' ' . ■ . . ■• '
Les détails manquent
TREïïBLEIEHTS DE TERRE ET INONDATIONS
en Qrèee
: Athènes, 21 Janvier.
Les tremblements de terre se sont répétés en
Thessalie. .
Toutes les maisons d'un village se sont effon
drées. H y a plusieurs tués et blessés;
Les pluies diluviennes de ces derniers jours
amènent dès dégâts dans diverses parties de
la Grèce, notamment à Sparte, à la suite de dé
bordements de l'Euro tas.
Dans.les autres districts, les communications
sont interrompues.
LA CRISE MINISTÉRIELLE
LE MINISTÈRE ROUVIER
M. Rouvier semble avoir réussi k constituer
le nouveau cabinet, comme il en avait reçu
mission du président de la République.
Ce cabinet comprendrait, avec M. Rouvier,
qui serait président du conseil et ministre des
finances, MM. Delcassé, Berteaux, Poincaré,
Etienne*! Thomson, Jean Dupuy, Dubief,
Bienvenu Martin, Ruau et, pour le portefeuille
de la justice, qui avait été tout d'abord attribué
à M. Sarrien, spit-M. Cruppi, M. Guyot-Dessai-
gne ou M. Trouillot. ,
Ceci: dit,. entrons dans le détail des démar
ches qui ont été faites hier.
Dans la matinée, M. Rouvier s'est rendu chez
M. Sarrien, auquel il avait demandé, la veille,
sa collaboration,ainsique nous l'avons annoncé,
mais qui ne lui avait pas donné de réponse dé
finitive.
M. Sarrien^ dans cette seconde entrevue, a
décliné l'ollre qui lui avait été faite, tout en dé
clarant à M, Rouvier que son concours, à la
Chambre, lui'était, acquis. On dit que M. Sar
rien n'a pas voulu accepter le portefeuille de là
justice qui lui était réservé parce que l'affaire
du commandant en retraite Bégnicourt lui pa
raissait gênante. .. '
De retour au ministère des finances, M. Rou-v
vier a été avisé.d'autre part, du refus de M. An-,
tonin Dubost, qu'il avait, pressenti la veille.
M. Antonin Oubost explique les raisons de son.
refus par la note suivante, qu'il a communiquée
& l'Agence Bavas :
• M. Antonin Dubost a définitivement décliné-
l'offre qui lui. a été .faite par M. Rouvier de faire
partie de la combinaison.ministérielle.
M. Antonin Dubost a expliqué que depuis plu
sieurs années il défend une politique financière
et administrative qu'il croit indispensable pour
rétablir nos finances et leur donner toute l'élas
ticité et toute la force dont elles ont besoin.; Il
est convaincu que la nécessité de cette politique
apparaîtra do mieux en mieux, au fur et à me
sure que les événements se dérouleront. Il a.
demandé la permission de se réserver pour ce
moment-là, tout en assurant. M. Rouvier de
son concours le plus entier au Sénat.
Malgré ces deux refus, M. Rouvier, "après
avoir. conféré avec M. Etienne, décidait 1 de
continuer ses pourparlers. }
Dans l'après-midi, il recevait^lku miijist^re
des finances, M. Poincaré, qui acceptait'd'en
trer dans sa combinaison.
11 se rendait aussitôt après au ministère de la
guerre et offrait à M: Berteaux de conserver.;
son portefeuille. . .
M. Berteaux acceptait en principe et promet
tait de lui' apporter, i la fin de la journée, sa
réponse définitive.
.'•Vers cinq heures, de nouvelles conférences
-avaient lieu, au ministère des finances, avec
M. Thomson, M. Jean Dupuy, M. Ruau, qui
acceptaient de faire partie du nouveau cabinet.
Bientôt arrivaient, en outre, sur convocations;
spéciales, M. Dubief, président de l'extrême-'
gauche, radicale socialiste de la Chambre, M.,
Berteaux et M; Bienvenu Martin, aveclequel Mi
Rouvier s^était déjà entretenu la veille.
Tous acceptaient définitivement de constituer
le nouveau cabinet avec M^ Rouvier comme
président du conseil.'Et là-dessus' une discus
sion s'engageait au sujet du programme; politi
que que le ministère présenterait aux Cham
bres et de l'attribution des portefeuilles. !
: Le programme politique n'a pas été arrêté
définitivement et fera encore l'objet de discus
sions aujourd'hui; mais il parait devoir être
.conforme aux indications que nous avons
donaées hier.
En présence du refus de M. Sarrien d'ac
cepter le ministère de la justice» les attributions
de portefeuilles n'ont pas encore été,définitive
ment fixées.
11 paraît' cependant probable que le nouveau
cabinet sera ainsi constitué:
Présidence du conseil
et Finances.......
Affaires étrangères..
Intérieur
MM.
ROUVIER
DELCASSÉ
ETIENNE
Guerre BERTEAUX
Marine.
Instruction publique.
Commerce. .. .........
Travaux publics
Agriculture
Colonies........
ront pour décider définitivement au sujet des
diverses questions qui ne sont pas encore
complètement réglées.
Si aucun accroc , ne survient au dernier
moment, le nouveau ministère pourrait être
constitué cet après-midi et les décrets ! de
nomination paraître demain matin au Journal
Officiel. . , , ■.
ARMÉE ET MARINE
THOMSON
POINCARÉ
DUBIEF
J ean DUPUY ou RUAU
RUAU ou J ean DUPUY
BIENVENU MARTIN
Au cours de la conférence, on prononça,
pour le portefeuille de la justice, les noms de
MM. Guyot-Dessaigne, Cruppi ou Trouillot.
On décida, d'autre part, en principe, la créa
tion de deux secrétariats d'Etat : un aux beaux-
arts, qui reviendrait à M.Dujardin-Boaumetz, et
un autre aux finances, pour M. Merlou.
Pour le sous-secrétariat d'Etat des postes et
télégraphes qui existe déjà, on a mis en avant
les noms de M. Clémente! et dé M. Lauraine.
Quoi qu'il en soit, à huit heures du soir, M.
Rouvier faisait communiquer . officiellement
la note suivante .
M. Rouvier a.continué aujourd'hui les pour
parlers officieux..qu'il avait commencés hier en
vue de là formation d'un cabinet.
Il se rendra demain, .dans le courant de la
matinée, auprès de M. le président do la Répu
blique. -
En raison des impressions recueillies par M.
Rouvier, on peut prévoir, qu'il acceptera la
mission^de'constituer le nouveau cabinet.
C'est à dix heures, ce matin, que M. Rouvier
ira à l'Elysée.
A onze heures, au ministère des finances,
M. ïlQuviev et ses cvllaborateurs ge réuni-
inie. ! ■ ■■ !!.•::
s et ouvriers mili-
■s militaires.^
Les corps désignés ci-après disposaient à la
'date du ,1 er janvier dernier de deux places 90
moins de sous-officiers rengagés : . ; //
31% tT, 77*. 82?, 145' d'infanterie. . • i ,
11* bataillon de chasseurs'à pied. / /
3' bataillon d'infanterie légère d'Afrique. 1 1
6* régiment de cuirassiers; w" ' ' . ; v i
17* et 27* régiments d'artillerie.
6* et 7* bataillons d'artillerie à pied.' '■ i
V, 3', 4% £>• régiments du génie.
4», 8v 16" sections de commis '
taires d'administration.
13*. et 24* sections d'infirmiers
r LES CROIX CIVILES DE LA BARIHE '.
Les propositions de décorations de.la Lé^on
d'honneur du ministère de la mariné, données,
au titre.civil, sont revenues hier de la grande-
chancellerie de la,Légion d'honneur, ou elles,
avaient été'retenues quelques jours, les titres
invoqués par M. Pelletan,« pour quelques ; can
didats, ayant donné lieu à des négociations
aussi longues que délicates.
Les décrets ont été envoyés dans la. journée
à l'Elysée pour être .soumis à la 'signature, ûi)
préisident de là République. . i ; : ^
ECOLE KLlTAïaÈ DE L'ARTILLERIE ,
ET DU GÉNIE DE VERSAILLES 1
■ Les examens oraux des sous-offici'ers d'ar-i
tillerie coloniale candidats à l'Eçole militaire de
l'artillerie et du génie de Versailles commencent
aujourd'hui à Lorient.
La commission chargée d'examiner las futurs
sous-lieutenants a la composition .suivante :
Président : le colonel Gossot, président de;
la commission d'expériences de Gavres. '
Membres : Les chefs d'escadron 1 Bcrnardy,
du 1" régiment d'artillerie coloniale, â Lorlént;
Gide, de là direction d'artillerie navalo de-Lo
rient ; les capitaines Jacquin, de la: même di
rection; Dumont, Nicalse, Garriier, du l" régir-
ment, à Lorient. • ; . . '
. Fle capitaine Joalland et le lieutenant Cartron,
ÉLECTION Dtî 22 JANVIER
Cbambre des députés
^ , . CORSE ' .
. Arrondissement d'Ajaacia
Inscrits: 24.184 — Votants : 9.637
MM. Forcioli, ancien député et an- ; . [.
■■■■' cien sénateur de Constan-
tine, radical, minist. ELU 8.137 voix
4. docteurPetrini,socialiste...: 1.400
Voix perdues 100 -r
Siège vacant par suite de l'entrée de M.,Em
manuel Arène au Sénat, qui avait été réélu
député d'Ajaccio, sans concurrent, en avril 19^2.
anonyme du Petit Journal
CAPITAL î VÏKGT-CINO BUilOHS"
AVIS AUX ACTIONNAIRES
Le Conseil d'administration de la;Société
anonyme - du Pe.tit Journal a décidé la
distribution d'un acompte de S francs, ce
qui portera à 20 fraiics les acomptes dis
tribués sur l'exercice -19.04. , .
Cet acompte sera payé en échange du
coupon n° 93, sous déduction des impôts,
à la Caisse sociale du Petit Journal
61, rue Lafayette, à Paris, à partir du
1 er février prochain, de dix heures à midi
èt de deux heures à quatre heures.
Le montant net sera de ;
4 fr. 80 par action nominative ; '
4fr."60 par action au porteur.
ÉCHOS DE PARTOUT
■, - K y. I I II -
Le contrat d'qcquisition du domaine dè
Bagatelle a été signé, hier matin, par-
devant notaires. Les parties contractantes
étaient, comme nous l'avons dit, IJT. de
Selvès, préfet de la Seine, agissant au
nom de . la ville de Paris, et sir'John
Murrey Scott, le propriétaire.
L'acquisition de Bagatelle coûte à la
Ville la.. . bagatelle de six millions et demi.
.. • • , ; ...
S'ils défendent avec éûergie leur palais
du quai Conti contre les entreprises du
Métropolitain» nos académiciens peuvent
constater qu'ils ne sont guère payés de 1
retout :.helas ! le palais de l'Institut, de
France, lui, ne les defend même ,pas
contre les intempéries !
Les jnembresde l'Académie des sciences
morales et politiques se sont, en èff'et,
leur dernière séance, aperçus queiagrande
salle dans laquelle ils tiennentleur séance
hebdomadaire ne leur oll'rait plàs aucune
protection contre les courants d'air; La
toiture en est même si délabrée que c'est
tout juste si nos graves moralistes ne sont
pas obligés de siéger... sous leurs para
pluies. . ., , . ;
Aussi a-t-on fait prévenir M. Leblanc,
inspecteur des bâtiments civils, qui èst
accouru et qui a promis de prompts tra- ,
vaux de réparation. : .
■ ' .. ■ . J
M. Bouvard va convoquer le jury du
concours de façades de la rue Réaumùr.
Ce jury, vient, en effet, d'être complété,
les concurrents ayant élu, pour en faire
partie, MM. Pascal et Moyaux, membres
de l'Institut, et désigné comme jurés
supplémentaires MM. Guadet, architecte
de l'hôtel des Postes, et Raulin. >
Les âutres membres du jury sont, avec
MM. Bouvard et Vigneulles,. architecte
voyeren chefdelaviile de Paris, MM. Ché-
rioux, Poiry, Quentin-Bauchart, Sohier
et Turpt, çonsèillers municipaux- >.
Il y à exactement à examiner vingt mai
sons présentées par quatorze concurrents.
Qui l'eût dit? On. a patiné hier; et
ferme encore, sans bruit , commet sans
accident, sur le lac d'Enghiea.
Les eaux sont, eu effet, assez basses,"
*et les imateurs, à la condition de ne pas
s'aventurer au milieu du lac, ont pu évo
luer ea toute sécurité et mettre en fuite
des bandes assez nombreuses de canards
sauvajes qui s'étaient abattus sur. les
lacs oi ils se croyaient en sécurité.
Les patineurs n'ont pas eu la même
chance au bois» de Boulogne; non plus
qu'au Dois de Vincennes ou à Versailles.
. ...'
Le Jlusée de l'armée recevait derniè
rement une curieuse photographié de
Meissoaier, en uniforme d'officier peintre
de l'ét£t-major impérial pendant la guerre
d'Italie.
Nous avons trouvé hier, dans une col-,
lectior d'autographes, uije lettre plus
curieuse encore de cet artiste, lettre se
rapportant aussi à la campagne de 1859."
Elle est datée de Poissy et Meissoniery.
annonce son départ pour l'armée d'Italie.
Puis il ajoute :
1 -r.il,y a quinze Jours que je, devrais y être.
On m'attendait tous lès jours pour commencer,
mais enfin, ennuyé de m'attendre en vain,
fqmpereur s'est décidé à faire quelque chose.
Ja ne lui en veux pas, puisque cela lui a réussi,
mais cela meJorce à. partir. , - : • ■
Ce qu'il y a de ^.us amusant, c'est que
Meissonier, .qui croyait , peut-être lui-
même à ce qu'il écrivait, avait, paraît-il,
tout à fait convaincu de l'importance de
sa mission l'ami auquel la lettre était
adressée. ,
\*ït
Le public se pMnt parfois des lenteurs
dp la poste en France et pense que. cela
se passe beaucoup mieux ailleurs. Que
dira-t-il alors, de Taventur,e de certaine
carte postale italienne qui a mis près de
seize ans à parvenir k son destinataire ?
C'est le 22 juin 1889 que M. Pantarini,
de Vicenze,' adressait cette carte à M.Te-
mitto, de 1 Trévise. Quel chemin a-t-elle
suivi', à quelles pérégrinations s'est-elle
trouvée condamnée, oii ne le sait pas ;«
mais le fait certain, c'est qu'elle est arri
vée hier, seulement à destination.
Et notez'que Vicenze est à quelques
dizaines de kilomètres de Trévise.
• , ' _
: Le peintre Détaillé a pris possession,
samedi, du fauteuil présidentiel de l'Aca
démie'des beaux-arts, qu'il n'avait pu
venir occupér; le samedi précédent, par
suite de la mort de sa mère
Il a reçu les témoignages unanimes de
sympathie de ses - collègues qui, après
cette installation, ont écouté avec intérêt
une lecture amusante de M. Guiffrey,
directeur de la manufacture des Gobelins,
sur Qa réception de Greuze à l'Académie
des/beaux-arts.
On n'avait pas épargné, à l'illustre
artiste, les railleries" courtoises qui de
nos jours encore, accueillent parfois,
sous là coupole, les récipiendaires.
M. Carolus Duran, de son côté, s'est
longuement entretenu avec les membres
de la commission de réformes de la villa
Médicis.
A L'OFFICIEL
A moins qu'il n'y ait des châteaux d'Espagne
même en Amérique ! ' .
. Brigandage
Dornacli, 21 Janvier. .
L'encaisseur de . la Société locale de secours
en cas de maladie avait fait quelques encaisse-;
ment dans la matihée et s'en revenait à Dor-
nach, lorsque, chemin faisant, il îut assailli par
plusieurs chemineaux qui le dépouillèrent
après l'avoir menacé avec un revolver.
Ï L^ gendarmerie possède un signalement
exact des audacieux malfaiteurs.
TIRAGE
•■■■ • '■ ! DU • ' ' V
2?etrt Journal
U NI M l L- L- ION
SOIXANTE-QUATRE MILLE
deux, ftent cinquante exemplaires!
(1,064,250)
La
fl» tir aa eauon ia Paris
Le Journal officiel publie ce matin :
Instruction publique, — Décret modifiant
le décret du 26 novembre 1897 relatif à l'orga
nisation centrale du ministère de l'instruction
publique et des beaux-arts.
■ i Travaux publics^ — Décret aux termes du-
qûel M. Fournol; cheriu'"cSBînèT du" ministre
des travaux publics, est nommé directeur hono
raire au ministère des travaux publics.
Commerce. — Arrêté du ministre du com
merce nommant membres de la commission
Instituée au ministère du commerce et de l'in
dustrie à l'effet d'étudier les mesures à prendre
en vuè de'la préparation, en 1907, de l'exposi
tion internationale de l'automobile et des sports:
1 MM. Breton, Janet, Doloncle, Ghauvière, dé
putés; Lefèvre, "Weber, Bscudier, conseillers
municipaux; Fournol, Lehideux, Vernimann,
Ilammond, Martin, du. Gard; Yedrine, Duvigneàu
de 'Lànneau, de Dion, de Knyff, Pierre Laffltte'
et Desgranges.
Ont été nommés, en outre, un certain nom
bre de-sècrétàires.
: Agriculture. — Décrets et arrêtés portant
nominations d'officiers et de chevaliers dans
l'ordre du Mérite agricole.
Guerre.--Décision aux termes de laquelle.
M. Desormaux, capitaine au 11 e fégiment d'in- .
fanterie, est mis hors cadres et nommé, à nn
emploi de son gradé au recrutement do
Péronne. '
,v, — " v
Guerre, Marine, Colonies. — Chaque
samedi, les intéressés trouveront dans le
Petit Journfll militaire, maritime, colonial la
liste complète des .nominations, mutations et
distinctions honorifiques concernant la Guerre,
la Marine et . le personnel colonial parues au
Journal officiel pêçdant la semaine.
ÉTR AN GER
(Dépêches de nos oorrespoukuts et des agences)
EN ESPAGNE
UNE
MESURE DE CLÉMENCE
. ' . Madrid,'21 Janvier.
Le roi, à l'occasion: de sa fête, accorde une
amnistie dans laquelle sont compris ies députés
qui étaient l'objet da poursuites.
Cette amnistie fait disparaître une grosse dif
ficulté politique.
L'ARCHIDUC FRÉDÉRIC A MADRID
• Madrid, 21 Janvier.'
. Le roi et l'arcliiduc Frédéric ont assisté au
jourd'hui, au Camp de Carabancel,à des manœu
vres d'artillerie gue la pluie a forcé d'inter
rompre. r ... •
Le roi a signé nn décreLconférant la 'grand'-
croix du Mérite^ilitaire à l'archiduc.
Ce dernier a visité cet après-midi tous les
ambassadeurs. '
jLire le Petit Journal illustré de la Jeunesse
COURRIER DUS AGE-LORRAINE
1 {Dépêches de nos correspondants) '
Les grèves
Rosheim, 21 Janvier.
Le grèves textiles dé Rosheim viennent de
prendre fin. Patrons et ouvriers se sont arran
gés à l'amiable. *
Les grèves ont duré six semaines.
ïïa héritage de sept millions et demi:
, Haguenau, 21 Janvier.
Uest.encore des oncles d'Amérique, même
dès gi-ands-oiicles ! Les autorités des Etats-Unis
recherchent les descendants ou les personnes
apparentées à trois frères Kiente, originaires
de Runzenheim.
li a été facile aux autorités d'aboutir dans
leurs investigations, car les Kientz pullulent
dans la région. Mais.comme il s'agit d un héri
tage colossal, — six millions de marks, environ
7,500,000 francs, — tout lo monde ea aura.
La distribution solennelle des récompenses
aux lauréats dcs-concours de la Société de tir.
au canon de Paris avait attiré hier après-midi,
dans la Grande Salle des Fêtes du Petit Journal,
21, rue Cadet, une affluence considérable. >
Toujours suivies sont, d'ailleurs, les réunions
de la Société, l'une de celles qui font le plus
pour l'éducation militaire du pays, l'un de ces
groupements dont on ne saurait trop encoura
ger la patriotique initiative. .
L'intéressante cérémonie d'hier, àl'occasion de
laquëllenotre vaste salle avait reçu une magnifi
que: parure de trophées d'armes et de drapeaux
tricolores, était présidée par le colonel en re
traite Weber, président par intérim de la so
ciété, qui avait à ses côtés'MM. Rabany, repré
sentant le président du conseil; le chef
d'escadron Largouet, représentant le ministre
de la guerre ; le capitaine Bernheim, représen
tant le gouverneur militaire de Paris ; le chef
d'escadron d'artillerie Delmotte, représentant
le général commandant la 19* brigade d'artil
lerie, et de nombreux officiers heureux de se
trouver réunis en une solennité patriotique.
Après le compte rendu, dans lequel le chef
d'escadron Ledru a exposé la situation pros
père de la Société, ont été proclamés les noms
des lauréats parmi lesquels nous citerons le
capitaine Roux ; les lieutenants Naudin et
Masteau; les sous-officiers Pellerin, Maillet,'
Labetoulle, Baudeau ; les brigadiers et canon-
nièrs Henri, Léonard, Nauzeret,Pasquier, Rivet,
Thiémann et Thiénot. ;
Une matinée artistique a suivi, fort réussie;
dans laquelleles attractions étaientnombreuses,
etqui a permis d'applaudir.Mme Emile Bourgeois,
de l'Opéra-Comiaue ; Mlle Roch, de la Comédie-
Française; Mme Montrais, M. Emile Bourgeois,
MM. Godeau et Bullier, accompagnés sur le
piano Gaveau.
Le public a fait un accueil particulièrement
enthousiaste aux superbes' vues Pathé du
Cinématographe du Petit Journal, qui ont
contribué à l'éclat de cette représentation au
cours de.'laquelle la'musique de l'école d'artil
lerie, dirigée par son habile chef, M. Blin s'est
fait entendre.
papeterie' incewdiëe
A Ballanconrt (Seine-et-Oîse). — L'alarme
dans la nuit. — Immense brasier, -r-
Vingt pompes en batterie. — Dégâts
considérables. — 11 n'y aura pas de
chômage.
; . (De notre'envoyé spécial)
Là son déchirant d'une sirène d'alarme ré-
veillait,, la nuit dernière, un peu avant minuit,
les habitants de la commune de Ballancourt,
sur la ligne de Paris à Montargis, et, en même
tpmps, tous les habitants des. nombreuses et
charmantes localités voisines. ,
Un immense incendie venait d'éclater dans- la
papeterie dè Pàllëau (Société des papetéries de
Ballancourt), dont les bâtiments 'et construc
tions secondaires s'élèvent en bordure de la
commune, entre la rue d'Essonnes et la jolie
rivière de qui cette rue tire son nom.
. Et c'était le signal d'alarme de l'usine qui ve
nait do jeter l'émoi dans la,campagne endormie.
De toutes parts, aussitôt, des secours s'orga
nisèrent.
Tandis que de Corbeil, et des papeteries d'Es
sonnes, distantes de près de quatorze kilomè
tres, des pompes à vapeur, vivement attelées,
étaient emmenées au galop des chevaux,de tous
les villages voisins partaient des pompes à bras,
que tiraient avec courage, de braves pompiers
volontaires, parmi lesquels beaucoup d'ouvriers
de l'usine.
Pendant ce temps, dans la papeterie, où le
sinistre avait éclaté alors, que les équipes d'où-
vriers de nuit travaillaient comme de coutume,'
on luttait vaillamment contre le feu. Quatre
pompes à turbines et une pompe à bras étaient
mises en batterie par les ouvriers.
Mais le feu, dont la cause est attribuée à un
court-circuit et. qui s'était déclaré dans un
hangar où l'on entassait les papiers do fabrica
tion imparfaite, faisait rage.
En dépit des efforts des sauveteurs, il gagnait
du terrain. Successivement, d'autres hangars
prirent feu, puis les flammes gagnèrènt l'ate
lier des coupeusçs et celui des papiers peinls.
Cette situation critique coïncida avec l'arrivée
des pompiers de Corbeil, sous la direction du
capitaine Martin et dn lieutenant Mathieu ; des
pompes d'Essonnes,, sous la direction de M.Cau-
dron, ingénieur ; des secours apportés par le
Î'iersonnel de la poudrerie du Bouchet etpar
es communes de Mennecy, de Moulin-
Calant, etc. ■
L'arrivée de ces secours empêcha l'incendie
dè prendre les proportions d'un désastre irré
parable. '
En effet,, sous les jets de plus de vingt pom
pes qui prenaient , leur eau directement dans
l'Essonnes, les tlammes durent enfin reculer et
furent ensuite localisées, de telle sorte qu'on
put considérer comme étant hors de danger le
bâtiment principal où les machines fabriquent
laplle. ; :
Néanmoins, sur une surface dé sept à huit
cents métrés carrés, le feu- continuait à dévo
rer des monceaux de ballots de matières pre
mières, et aussi de papier fabriqué et prêt i
être livré. • , >.
De l'immense brasier s'élevaient des flammeâ
gigantesques, au milieu desquelles éclataient dë
façon constante des sortes .de bombes qui fai
saient explosion sous l'action du/feu et en
voyaient aux alentours les débris de, leur
contenu : bois, chiffons, papiers.
Ce ne fut qu'aux premières lueurs du jour
que la force de l'incendie parut enfin diminuer,
Mais, à ce moment, de toutes les constructions
incendiées, des dépôts do marchandises, d'une
rame de vingt-sept wagons non encore déchar
gés, il ne restait plus qu'un monceau do cendres
incandescentes d'où rayonnait une si effrayante
chaleur que les pompiers ne pouvaient s'ap
procher. ■ ,.
Il n'y avait, à cette heure, pas moins de nulle
mètres de tuyaux déroulés pour le service des
pompes, qui fuient alors employées & noyer les
décombres.
Le directeur de l'usine, M. Beurret, était ac
couru au premier signal, ainsi que M. Kieffer,
maire de Ballancourt. " ; "
Le service d'ordre avait été assuré par la gen
darmerie de- la commune et des environs, et
aussi par les'artilleurs employés à la poudrière
du Bouchet, qui est presque contiguë à l'usine.
La pompe à vapeur .des papeteries d'Essonnes.
envoyée par le directèur, M. Darblay, était toute
neuve ; pour son baptême du feu, elle a mer
veilleusement fonctionné, et, bien après que la
pompe de Corbeil était partie, elle noyait en
coré les papiers qui continuaient à flamber,
ainsi qu'un tas énorme de confetti multicolores
que le jçt. d'çan dispersait au. vent à demi
brûlés. • .
. La papeterie de Palleau occupait, trois cent
trente personnes environ, dont une cinquiin-, "
taine de femmes. 11 était à craindre qtie l'incfen-
die ne causât: 1er chômage de la,plupart d!es ou
vriers; aussi, durant toute la, journée d'hier, ces
braves gens sont-ils venus à plusieurs reprises,,,"
souvent, de, très loin, se renseigner; stlr- les
suites du sinistre. . : ■
Nous croyons savoir que du fait même que-la
fabrique proprement dite,n'a pas été brûlée et
que la plupart des machines qu'elle renferme,
ont pu être, remises en marche, dès hier, midi, '
M. Beurret s'est fait fott d'occuper tons les ou
vriers, au déblaiement d'abord,.à d'autres tra - ;
vaux ènsuite, jusqu'au complet rétablissement
de l'ordre normal. >
Les dégâts causés dans la papeterie . par les
flammes n'ont pas encore été évalués; approxj- ,
mativement, ils semblent devoir"être supérieurs
un million.
Disons en terminant que le zèle des pom-'
piers volontaires qui ont concouru à: l'extinc
tion du sinistre a été. au-dessus de tout éloge., '
En arrivant, hier matin, surv les lieux du
sinistre, .nous avonspu nous en rendre compte n
par nous même: tous les sauveteurs .avaient^
passé là unp nuit des plus fatigantes et-coiiru
maints dangers; aucun pourtant ne parlait, dp "
se reposer et chacun continuait, grelottant sous
ses vêtements trempés, à faire, très simplement,
son devoir. - •
Raisonnement irréfutable. —Pour détruire
à jamais l'anémie et la chlorose, il faut augmen
ter graduellement la force du sang .- c'est ce rôle
qui assure le premier rang au Fer Bravais.
l 'Institut popaiaîre fl'ensBlpement commercial
Le . banquet annuel .de l'Institut populajfe
d'enseignement commercial a réuni, hier soir, -
de nombreux convives chez.Véfour.
En prenant la parolè au desser.t, ' lé difec-
teur, M. Yvon, a défini le but. que l'Institut -,
populaire s'est assigné et qu'il a atteint': aug
menter le bagage de connaissances des jeunes
gens en les faisant bénéficier de l'eneignement
des langues étrangères et de la comptabilité,
sans omettre les cours de violon, èt de mando
line. Les encouragements donnés a cette œu
vre par les pouvoirs publics prouvent que . les
services qu'elle a rendus ont été légitimement
appréciés.
Le représentant du ministre de l'instruction
publique et M. Mossot, conseillér municipal,
ont félicité les Professeurs de leur, zèle désin
téressé, et M. Prêt, censeur des études, a porté
un toast en vers qui a été fort applaudi.
Une soirée artistique agréable et un bal
animé ont complété cette fête.
LES T RIBU NAUX
A ffaires a ltostroctioh
Le falsificateur de billets de .banque. —
Le faux comte Leonidas de Coïdan, qui a fal
sifié des billets de banque par le .procédé; quq .
nous avons expliqué lors de son arrestation, a
été interrogé par M. Joliot, juge d'instruc
tion. On lui a demandé comment lui était- ve
nue l'idée ingénieuse qu'il a eue de faire - f diX-"
huit billets avec dix-sept en les séparant en
deux parties et en les recollant ensuite.
11 s'est contenté de répondre que le moyei$
lui était apparu comme ça, subitement, en ayant
en main, un jour, un billet de banque raccôm-.
modé.., . , .. "V
L'instruction est sur le point d'être close.
LA DISSOLUTI ON DES C ONGREGATIONS
(Dépêche de notre correspondant)
■ Moulins, 22 Janvier. ' '
Le commissaire de police de Moulins et un
commissaire spécial venu de Vichy ont procédé
simultanément,., hier, & .des perquisitions au
pensionnat Saint-Gilles et à l'école libre de la
rue de l'Oiseau, dirigés par d'anciens frères da
la doctrine chrétienne sécularisés.
La justice présumait que les professeurs de
ces établissements avaient conservé des rela
tions avec la congrégation et que leur séculari
sation n'était que fictive. Mais les perquisitions,
qui n'ont pas . duré moins de six heure v'spni'
restées absolument négatives. . -
• ' -—
LES OBSÈQUES
. 'db ■■■
LOUISE MICHEL
. : -. -j
Les obsèques . de Louise Michel, célébrées,
hier matin, à Paris, ont provoqué,,de la garé
de Lyon, où le. corps était, arrivé de.Marseille
la veille, jusqu'au petit cimetière de Levallois-
Perret, un grand mouvement de curiosité;
Le cercueil de celle qu'on appelait « la vierge
rouge » a été reçu, à; neuf- heures,, par M.
Gérault-Richard,député;puis,une heure après,
sur le quai de Bercy, où le public n'était pas
admis, en présence seulement des parents et
des amis intimes de Louise Michel, il a été-placé
sur un modeste corbillard et recouvert d r uri'
drap rouge.
' "Dé nombreuses' couronnes d'immortelles
jaunes et de fleurs rouges, portant, des inscrip
tions diverses, servirent à décorer un char.^ qui
outfit la marche du cortège. • ^ •' -, -
; Derrière le cercueil, venaient : Mme Char
lotte Vauvelle, l'amie dévouée'de Louise Michel;
des représentants des groupes socialistes et de
nombreuses délégations précédées de banniè
res; les anciens-combattants de la Commune;
des groupements de révolutionnaires dusses,
polonais, italiens, espagnols, etc.
Au tailieù d'un énorme déploiement de cava
lerie et de gardes municipaux à pied, le corbil
lard descendit la, rampe de la gare d'arrivée
et gagna le boulevard Diderot, où M. Lépine, en
personne, dirigeait le service d'ordre.
Le préfet de police interdit rigoureusement
la présence, dans le cortège, des drapeaux
rouges ne portant pas'd'inscriptions, ainsi que
celle des drapeaux noirs. '
Le ! cortège traversa bientôt la place de la
Nation, encombrée, elle aussi; de curieux et de
forces de police, et > suivit l'avenue Philippe-
Auguste pour gagner, par les boulevards exté
rieurs, les rues de Rome et Saussure, la porte
d'Àsnières. ■' : -
A diverses reprises, dés cris et des. chants'
révolutionnaires ont retenti et quelques^ inci
dents âe sont produits.
lin face du cimetière du Père-Lachaise, un
officier de paix s'est précipité surun drapeau noir,
portant cette inscription: «Souvenir à' Louise »
et s'en est emparé. Les agents, ■ en même
temps, ont arraché des mains d'un manilestant
un drapeau rouge qui vçnait d'être,déployé.
Un peu plus loin; au coin du boulevard dé la
Villette et de la rue Secrétan, un autre officier
de paix voulut s'emparer d'une, grande cou
ronne d'immortelles ornée d'un. ruban rouge.
Mais-ceux qui la portaient, plutôt que de la
laisser prendre, la mirent eu miettes.
Tout cela n'alla pas sans d'assez, fortes bous-
dùladès; il s'en produisit aussi une rue de
Rome. ■ ~ >
A la porte d'Asnières,'le cortège se grossit
des délégations de Levallois-Perret, et' une fan
fare prit la tête du convoi,. jouant des airs
funèbres: - \
Arrivé devant le cimetière, dont les portes
étaient fermées,' le cercueil fut placé sur. un
catafalque rouge. Le maire',de Levallois et
quelques autres orateurs prirent tour à tour la
parole, puis les délégations défilèrent. L'inhu
mation n'eut lieu qu'après ce défilé, en pré
sence d'un petit nombre de personnes'seu
lement.
La tombe où a été descendu le cercueil est
celle où reposait déjà depuis vingt ans la mère
de Louise Michel. • .
Au çours de la traversée de Paris et à Le-
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