Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 31 octobre 1903 31 octobre 1903
Description : 1903/10/31 (T6,N314). 1903/10/31 (T6,N314).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61552536
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
690
REVUE MUNICIPALE
pale d'habitation est la seule taxe atteignant la
totalité des contribuables, la seule taxe inévitable
puisque le fait d'être logé est un fait fatal. La
réduction de la taxe est d'un tiers de son mon-
tant actuel ; le dégrèvement produira des effets
appréciables. Un loyer de 500 fr. frappé actuel-
de 31 fr. 50 ne supportera plus que 21 fr. ; éco-
nomie de 10 fr. 50 qui n'est pas à dédaigner.
Pan. — Police des chiens. — Un cas de rage
ayant été constaté récemment, le maire de la
ville de Pau, sur la demande du Préfet, a rappelé
à ses administrés les dispositions suivantes de
l'arrêté préfectoral du 25 juin 1896, que le ser-
vice de la police a reçu l'ordre de faire observer
strictement :
Art. 1e1'. — Il est interdit de laisser circuler
sur la .voie publique les chiens, à moins qu'ils
ne soient muselés ou tenus en laisse. Ils devront,
même dans ces deux cas, avoir un collier portant
gravés sur une plaque de métal, le nom et
l'adresse du propriétaire.
Art. 2. — Les chiens trouvés errants sur la
voie publique, même munis de colliers, seront
saisis, puis abattus dans les conditions spécifiées
par les articles 10 de la loi du 21 juillet 1881 ;
51, 52 et 54 du décret du 22 juin 1882.
Art. 3. — Les chiens de berger, de bouvier et
de chasse peuvent circuler librement, mais
seulement pour l'usage auquel ils sont employés
pourvu qu'ils portent un collier indiquant le
nom et l'adresse du propriétaire.
ETRANGER
ANGLETERRE
Battersea. — Vente de lait modifié et stéri-
lisé par la municipalité en vue de combattre la
mortalité infantile ; Heureux effets de la muni-
cipalisalion. — La municipalité de cet impor-
tant bourg londonnien s'est résolue à entrepren -
dre en grand la modification et la stér.lisation
du lait de vache et à vendre ce lait à bas prix
dans des bouteilles cachetées, afin de combattre
le haut taux de la mortalité infantile qui se mani-
festait dans les quartiers pauvres du bourg. Cette
méthode, rappelle le docteur Mac-Cleary, chef du
service sanitaire de Battersea, esi due à M. le
docteur Léon Dufour, de Fécamp (1894), et fut
introduite pour la première fois en Angleterre
en 1899, par la corporation de St-Helen.
Le lait est fourni par un laitier de l'endroit ; il
arrive au dépôt municipal de Battersea aux
premières heures du matin. Il est garanti con-
tenir au moins 3,25 pour cent de matières
grasses et n'avoir reçu l'adjonction d'aucun
« conservateur » chimique. Les fermes où il a été
recueilli sont accessibles, à toute heure, à l'ins-
pection des fonctionnaires municipaux.
Au dépôt, le lait est modifié par l'addition
d'eau, de crème, dé lactose et d'un peu de sel
dans des proportions différentes, suivant l'âge
des bébés auxquels il est destiné ; il est alors
mis en bouteilles qu'on cacheté et qu'on place
dans le stérilisateur. Une injection de vapeur
dans ce récipient porte la température du lait à
ioo° ; c;tte température est maintenue pendant
5 à 10 minutes. On laisse alors le lait se refroidir.
Le lait modifié et stérilisé est livré au public
dans des paniers en fil métallique qui renferment
le nombre de bouteilles nécessaire pour la con-
sommation de 24 heures.
Ajoutons, puisque nous parlons de Battersea,
que,d'après une déclaration récentede son repré-
sentant ouvrier au Parlement, M. John Burns,
ce bourg montre le taux de mortalité le plus bas
delà métropole, la plus grande fréquentation de
bains municipaux et des bibliothèques publiques
par les femmes et les enfants qu'on enregistre
dans le rayon londonnais et le moindre pour-
centage d'ivrognerie et de crimes de toute la
métropole ; Battersea est devenu, suivant le cri
enthousiaste de John Burns, « le modèle de
beauté » de Londres, grâce à son esprit accentué
de municipalisation.
BELGIQUE
Anvers. — Arrêté de police au sujet de la
circulation des automobiles. — De récents acci-
dents graves ayant été causés par des conduc-
teurs d'automobiles, de motocycleset de moto-
cyclettes, le bourgmestre, pour sauvegarder la
sécurité des passants dans certaines rues où le
danger est plus grand, a précisé comme suit
la vitesse qui sera permise à ces moteurs :
« Les automobiles, les motocycles et moto-
cyclettes ne pourront rouler aux endroits susin-
diqués, qu'à une vitesse ne dépassant pas
celle des piétons au pas, c'est-à-dire 5 kilo-
mètres à l'heure.
« Les conducteurs qui contreviendront à cette
disposition, seront passibles d'une amende d'un
à vingt-cinq francs et d'un emprisonnement
d'un à sept jours, séparément ou cumulative-
ment. »
Toutefois le Conseil communal a demandé
que cet arrêté fût étendu à tous les véhicules,
comme mesure temporaire. Il a été ainsi con-
venu.
REVUE MUNICIPALE
pale d'habitation est la seule taxe atteignant la
totalité des contribuables, la seule taxe inévitable
puisque le fait d'être logé est un fait fatal. La
réduction de la taxe est d'un tiers de son mon-
tant actuel ; le dégrèvement produira des effets
appréciables. Un loyer de 500 fr. frappé actuel-
de 31 fr. 50 ne supportera plus que 21 fr. ; éco-
nomie de 10 fr. 50 qui n'est pas à dédaigner.
Pan. — Police des chiens. — Un cas de rage
ayant été constaté récemment, le maire de la
ville de Pau, sur la demande du Préfet, a rappelé
à ses administrés les dispositions suivantes de
l'arrêté préfectoral du 25 juin 1896, que le ser-
vice de la police a reçu l'ordre de faire observer
strictement :
Art. 1e1'. — Il est interdit de laisser circuler
sur la .voie publique les chiens, à moins qu'ils
ne soient muselés ou tenus en laisse. Ils devront,
même dans ces deux cas, avoir un collier portant
gravés sur une plaque de métal, le nom et
l'adresse du propriétaire.
Art. 2. — Les chiens trouvés errants sur la
voie publique, même munis de colliers, seront
saisis, puis abattus dans les conditions spécifiées
par les articles 10 de la loi du 21 juillet 1881 ;
51, 52 et 54 du décret du 22 juin 1882.
Art. 3. — Les chiens de berger, de bouvier et
de chasse peuvent circuler librement, mais
seulement pour l'usage auquel ils sont employés
pourvu qu'ils portent un collier indiquant le
nom et l'adresse du propriétaire.
ETRANGER
ANGLETERRE
Battersea. — Vente de lait modifié et stéri-
lisé par la municipalité en vue de combattre la
mortalité infantile ; Heureux effets de la muni-
cipalisalion. — La municipalité de cet impor-
tant bourg londonnien s'est résolue à entrepren -
dre en grand la modification et la stér.lisation
du lait de vache et à vendre ce lait à bas prix
dans des bouteilles cachetées, afin de combattre
le haut taux de la mortalité infantile qui se mani-
festait dans les quartiers pauvres du bourg. Cette
méthode, rappelle le docteur Mac-Cleary, chef du
service sanitaire de Battersea, esi due à M. le
docteur Léon Dufour, de Fécamp (1894), et fut
introduite pour la première fois en Angleterre
en 1899, par la corporation de St-Helen.
Le lait est fourni par un laitier de l'endroit ; il
arrive au dépôt municipal de Battersea aux
premières heures du matin. Il est garanti con-
tenir au moins 3,25 pour cent de matières
grasses et n'avoir reçu l'adjonction d'aucun
« conservateur » chimique. Les fermes où il a été
recueilli sont accessibles, à toute heure, à l'ins-
pection des fonctionnaires municipaux.
Au dépôt, le lait est modifié par l'addition
d'eau, de crème, dé lactose et d'un peu de sel
dans des proportions différentes, suivant l'âge
des bébés auxquels il est destiné ; il est alors
mis en bouteilles qu'on cacheté et qu'on place
dans le stérilisateur. Une injection de vapeur
dans ce récipient porte la température du lait à
ioo° ; c;tte température est maintenue pendant
5 à 10 minutes. On laisse alors le lait se refroidir.
Le lait modifié et stérilisé est livré au public
dans des paniers en fil métallique qui renferment
le nombre de bouteilles nécessaire pour la con-
sommation de 24 heures.
Ajoutons, puisque nous parlons de Battersea,
que,d'après une déclaration récentede son repré-
sentant ouvrier au Parlement, M. John Burns,
ce bourg montre le taux de mortalité le plus bas
delà métropole, la plus grande fréquentation de
bains municipaux et des bibliothèques publiques
par les femmes et les enfants qu'on enregistre
dans le rayon londonnais et le moindre pour-
centage d'ivrognerie et de crimes de toute la
métropole ; Battersea est devenu, suivant le cri
enthousiaste de John Burns, « le modèle de
beauté » de Londres, grâce à son esprit accentué
de municipalisation.
BELGIQUE
Anvers. — Arrêté de police au sujet de la
circulation des automobiles. — De récents acci-
dents graves ayant été causés par des conduc-
teurs d'automobiles, de motocycleset de moto-
cyclettes, le bourgmestre, pour sauvegarder la
sécurité des passants dans certaines rues où le
danger est plus grand, a précisé comme suit
la vitesse qui sera permise à ces moteurs :
« Les automobiles, les motocycles et moto-
cyclettes ne pourront rouler aux endroits susin-
diqués, qu'à une vitesse ne dépassant pas
celle des piétons au pas, c'est-à-dire 5 kilo-
mètres à l'heure.
« Les conducteurs qui contreviendront à cette
disposition, seront passibles d'une amende d'un
à vingt-cinq francs et d'un emprisonnement
d'un à sept jours, séparément ou cumulative-
ment. »
Toutefois le Conseil communal a demandé
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