Presse et revues
16 pages
Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 18 juillet 1903 18 juillet 1903
Description : 1903/07/18 (T6,N299). 1903/07/18 (T6,N299).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6155238h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
REVUE MUNICIPALE
Recueil d'Etudes sur les Questions édilitaires
Directeur: Albert MONTHEUIL
NUMÉRO 299
TOME VI
SAMEDI 18 JUILLET 1903
Los Installations électriques
DE LAUSANNE A SAINT-MAURICE
Un vieux dictionnaire, édité en 1816, nous
renseigne ainsi sur la ville de Lausanne :
« Grande et ancienne ville de la république
helvétique, chef-lieu du canton de "Vaud, ci-
devant soumise à Berne depuis 1536, près
du lac. Léman, à douze lieues nord-est de
Genève, autant environ sud-ouest de Fribourg,
dix-sept, sud-ouest de Berne. Cette ville est
bâtie sur trois collines, et contient environ
7.000 habitants. Les rues sont étroites et
montueuses, mais on y jouit de la vue de
tout le lac... Les étrangers y affluent; l'air
y est pur et sain, etc.. »
Aujourd'hui, la population de Lausanne
s'élève à 42.000 habitants, et elle tend de plus
en plus à augmenter, grâce à sa situation
privilégiée. Mais ce sont surtout ses faubourgs
qui se développent ; les étrangers recherchent
les sites merveilleux de sa banlieue pour y
installer leurs cottages ou leurs villas, et la
Ville a dû étendre un réseau de tramways pour
faciliter les communications entre les riverains
du lac de Genève.
Nous puisons dans un travail fort intéres-
sant de M. A. de Montmollin, Chef du Service
de l'Electricité à Lausanne, les renseignements
suivants sur les installations électriques de la
commune.
En 1897, dit M. de Montmollin, les autorités
communales firent élaborer un programme de
concours en vue de doter la ville d'une puis-
sance suffisant à ses besoins aduels et futurs.
Le problème était d'autant plus intéressant
qu'il consistait à transporter de Saint-Maurice
qui est situé à 56 kilomètres de Lausanne à la
station transformatrice de cette dernière ville,
"ne puissance de 5.000 chevaux en première
période et de 10.000 chevaux en seconde
période. La tension à adopter pour le courant
sur celle étendue de 56 kilomètres, devait être
de 20.000 à 30.000 volts au moins.
La première solution se présentant à l'esprit
consistait à adopter le courant triphasé. Cepen-
dant les génératrices auraient difficilement pu
produire direclement la tension exigée ; il
fallait donc, ou bien se contenter de 15.000
volts, ou bien prévoir des transformateurs
élévateurs de tension d'une puissance de 3.000
• kilowatts environ. Si l'on adoptait 13.000 volts,
la ligne de transport devenait 1res coûteuse :
si par contre on installait des transformateurs
élévateurs, ceux-ci grevaient aussi l'installation -
de frais importants. Quant à la ligne elle-
même, la distance relativement forte à prévoir
entre les fils augmentait les effets d'induction
et avait une influence fâcheuse sur la quantité
de cuivre à employer. A l'arrivée à Lausanne,
il fallait installer une seconde série de trans-
formateurs réducteurs, car l'on ne connaissait
pas d'exemples de câbles souterrains garantis
pour une différence de potentiel aussi considé-
rable. La tension secondaire de ces transfor-
mateurs devait en outre être réglable à volonté.
Il fallait don.- transformer le courant deux fois
à Lausanne même, premièrement de 20.000 ou
30.000 volts à 3.0!0 par exemple puis à 125
volts dans les transformateurs de quartiers. .De
plus il devenait nécessaire d'installer des trans-
formateurs mécaniques pour le courant continu
à fournir aux tramways, et de nouvelles géné-
ratrices à atteler aux machines à vapeur de
réserve.
Le transport par courant continu série parais-
sait devoir mieux convenir aux circonstances
particulières de cette installation. Avec ce
système, la puissance que l'on peut transporter
dans un conducteur de section donnée, n'es!
limitée que par la tension que peut supporter
une ligne aérienne sans avaries aux isolateurs
: ou sans production d'effluves entre les conduc-
teurs. L'induction ne jouant aucun rôle, ceux-
ci peuvent être à une dislance quelconque l'un
Recueil d'Etudes sur les Questions édilitaires
Directeur: Albert MONTHEUIL
NUMÉRO 299
TOME VI
SAMEDI 18 JUILLET 1903
Los Installations électriques
DE LAUSANNE A SAINT-MAURICE
Un vieux dictionnaire, édité en 1816, nous
renseigne ainsi sur la ville de Lausanne :
« Grande et ancienne ville de la république
helvétique, chef-lieu du canton de "Vaud, ci-
devant soumise à Berne depuis 1536, près
du lac. Léman, à douze lieues nord-est de
Genève, autant environ sud-ouest de Fribourg,
dix-sept, sud-ouest de Berne. Cette ville est
bâtie sur trois collines, et contient environ
7.000 habitants. Les rues sont étroites et
montueuses, mais on y jouit de la vue de
tout le lac... Les étrangers y affluent; l'air
y est pur et sain, etc.. »
Aujourd'hui, la population de Lausanne
s'élève à 42.000 habitants, et elle tend de plus
en plus à augmenter, grâce à sa situation
privilégiée. Mais ce sont surtout ses faubourgs
qui se développent ; les étrangers recherchent
les sites merveilleux de sa banlieue pour y
installer leurs cottages ou leurs villas, et la
Ville a dû étendre un réseau de tramways pour
faciliter les communications entre les riverains
du lac de Genève.
Nous puisons dans un travail fort intéres-
sant de M. A. de Montmollin, Chef du Service
de l'Electricité à Lausanne, les renseignements
suivants sur les installations électriques de la
commune.
En 1897, dit M. de Montmollin, les autorités
communales firent élaborer un programme de
concours en vue de doter la ville d'une puis-
sance suffisant à ses besoins aduels et futurs.
Le problème était d'autant plus intéressant
qu'il consistait à transporter de Saint-Maurice
qui est situé à 56 kilomètres de Lausanne à la
station transformatrice de cette dernière ville,
"ne puissance de 5.000 chevaux en première
période et de 10.000 chevaux en seconde
période. La tension à adopter pour le courant
sur celle étendue de 56 kilomètres, devait être
de 20.000 à 30.000 volts au moins.
La première solution se présentant à l'esprit
consistait à adopter le courant triphasé. Cepen-
dant les génératrices auraient difficilement pu
produire direclement la tension exigée ; il
fallait donc, ou bien se contenter de 15.000
volts, ou bien prévoir des transformateurs
élévateurs de tension d'une puissance de 3.000
• kilowatts environ. Si l'on adoptait 13.000 volts,
la ligne de transport devenait 1res coûteuse :
si par contre on installait des transformateurs
élévateurs, ceux-ci grevaient aussi l'installation -
de frais importants. Quant à la ligne elle-
même, la distance relativement forte à prévoir
entre les fils augmentait les effets d'induction
et avait une influence fâcheuse sur la quantité
de cuivre à employer. A l'arrivée à Lausanne,
il fallait installer une seconde série de trans-
formateurs réducteurs, car l'on ne connaissait
pas d'exemples de câbles souterrains garantis
pour une différence de potentiel aussi considé-
rable. La tension secondaire de ces transfor-
mateurs devait en outre être réglable à volonté.
Il fallait don.- transformer le courant deux fois
à Lausanne même, premièrement de 20.000 ou
30.000 volts à 3.0!0 par exemple puis à 125
volts dans les transformateurs de quartiers. .De
plus il devenait nécessaire d'installer des trans-
formateurs mécaniques pour le courant continu
à fournir aux tramways, et de nouvelles géné-
ratrices à atteler aux machines à vapeur de
réserve.
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sait devoir mieux convenir aux circonstances
particulières de cette installation. Avec ce
système, la puissance que l'on peut transporter
dans un conducteur de section donnée, n'es!
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