Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger

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16 pages

Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger

Auteur : Association communale de France. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-03-14

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309

Description : 14 mars 1903 14 mars 1903

Description : 1903/03/14 (T6,N281). 1903/03/14 (T6,N281).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6155220t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/12/2010

REVUE MUNICIPALE

161

...nrAttead,u .que la prostitution libre est incontes- i
tjiijement moins cynique, moins ignominieuse,
moins écrasante pour les femme dont le retour
aune vie régulière est possible;

Attendu que la réglementation paralyse l'ins-
tinct qui doit pousser l'individu à se défendre
lui-même de la contagion ;

Attendu que des faits récents ont encore
démontré l'impossibilité d'une surveillance effec-
tive et d'un contrôle sérieux ;

ARRÊTONS CE QUI SUIT :

Article .i» L'autorisation accordée à la nommée
X... le 1.7 Avril 1893 est rapportée.

Article 2. La maison de tolérance sera immé-
diatement fermée ; les pensionnaires quitteront
Salins dans la journée et recevront, en cas de
besoin des bons de chemin de fer pouT regagner
leur pays.

ÉTRANGER

ALLEMAGNE

Cologne. — L'exploitation des deux théâtres
municipaux coûte à la Ville, d'après un calcula-
teur de l'endroit, quelque chose comme 380 000
marks (475.000 francs) par an. L'acquisition de
l'ancien et du nouveau théâtre de la ville s'est
montée, en effet, à 6 millions de marks. En cal-
culant à s 7° les intérêts et l'amortissement de
ce capital et à 2 1/2 •/„ les dépenses de l'entretien
et des assurances, on arrive à une charge
annuelle- de 450.000 marks. Or les recettes
n'étant en moyenne, y compris la location des
deux restaurants, que de 70.000 marks, le déficit
est bien de 380.000 marks.

L'ancien théâtre de la ville contient 1677 pla-
ces, lé nouveau 1806, soit ensemble 3483 places.
Il y a chaque année 250 représentations, pendant
lesquelles les salles ne sont qu'à demi garnies.

ITALIE

Gallipoli..-— Municipalisation du service
pharmaceutique. — Les communes de Reggio-
d'Emilie, de Molinella et de San-Venanzio ont,
depuis quelque temps, installé une pharmacie
communale destinée exclusivement à la distribu-
tion des médicaments aux indigents ayant obtenu
la gratuité de la médication.

La commune de Gallipoli est allée plus loin
dans cette voie. Elle vient d'instituer une phar-
macie municipale, munie d'un service de nuit,
et à laquelle est annexé un dispensaire médico-
chirurgical. Cette pharmacie, dirigé par un phar-
macien et un aide diplômés, est administrée par
•une Commission de surveillance, nommée par le
Conseil. Un tarif de faveur est établi pour les
pauvres de la commune et pour l'hôpital du lieu-

Catane. — Le pain Municipai. — En
Octobre dernier, les patrons boulangers de
Catane refusèrent d'accepter la taxe du pain
qu'avait édictée la municipalité et; après lu
avoir signifié leur refus par huissier, se mirent en
grève. Là-dessus, la Junte Municipale'prit une
décision d'urgence mettant à la disposition de la
la Commune les fours de la ville et décidant de
faire confectionner le pain sous la direction et
pour le compte de la Municipalité. C'est ainsi
que la commune de Catane devint soudainement
Entrepreneur de la panification de la ville.

Le pain fut vendu aux prix fixés par la' taxe
non acceptée des boulangers, et 1 la qualité de
toutes les sortes fut ' améliorée. Avant de faire
ratifier son initiative par le Conseil; la Junte
soumit la question au référendum des Electeurs
communaux. Le vote populaire fut, en immense
majorité, favorable à la mesure prise par la
Junte. Le Conseil ensuite approuva la mesure
à l'unanimité. Le pain municipal depuis ce
temps a encore diminué ses prix de vente.-

Voici, en regard, les prix du pain avant et après
la municipalisation :

Sous le régime des boulangers, Ie" qualité,
O fr. 42 le kilo ; taxe combattue, o fr. 40 ; sous le
régime municipal, o fr. 35.

Sous le régime des boulangers, 2e qualité,
o fr. 36 le kilo ; taxe combattue, o fr. 32 ; sous le
régime municipal o fr. 28.

Sous le régime dés boulangers. 3* qualité:
o fr. 28 le kilo ; taxé combattue, o fr. 26 ; sous le
régime municipal, o fr. 22.

Le petit pain d'un sou qui ne pesait jadis que
143 grammes, en pèse aujourd'hui 156; et,
depuis le 1" janvier 1903, l'entreprise de panifi-
cation municipale met en vente dé plus' petits
pains, pesant 62 grammes, au prix de 2 cen-
times.

La "situation des ouvriers boulangers a en
même temps été quelque peu améliorée et la
Municipalité espère faire mieux encore en leur
faveur.

' D'un compte- sommaire établi pour les 4 pre-
miers mois de cette entreprise municipale il sem-
ble, qu'elle se solde déjà par un bénéfice précu-
niaire d'environ 6.000 francs.

Rimlnl. — Déficit donné par l'établissement
municipal - des bains. — Il y a environ deux ans
la ville de Rimini municipalisait l'Etablissement
des Bains qu'elle organisait somptueusement,
Les recettes n'ont pas répondu aux espérances
et le dernier exercice accuse encore un déficit de
6.000 francs. Devant ce résultat la Commission
administrative propose au Conseil de renoncer
à l'entreprise des bains.

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