Titre : Le Jardin des lettres : revue mensuelle de tous les livres français & du mouvement intellectuel contemporain / [gérant R. Hanin]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32795393k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1212 Nombre total de vues : 1212
Description : 01 septembre 1936 01 septembre 1936
Description : 1936/09/01 (N60)-1936/10/31. 1936/09/01 (N60)-1936/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6152125m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-74707
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2011
I« LE JARDIN
Dernières Nouvelles (Suite).
présente Les Évadés de l'An 4000 (Fr. 12 »). Lé livre
inaugure brillamment une série de romans où, sans exclure
un souci de littérature, l'anticipation, le merveilleux
scientifique et l'humour se mêleront pour remettre en
faveur, en le renouvelant, le genre divertissant et passion-
nant illustré par Jules VERNE et WELLS.
T ES trois premiers contes de ce savoureux recueil,
Fenêtre sur le Passé (Fr. 15 »), de M. Fernand
FLEURET, sont des traductions ou des adaptations de jeu-
nesse. Les Contes qui suivent, où l'auteur s'est complu à
louer sur différents claviers, sont de son invention person-
nelle, et si variés de forme et de fond, que M. André THÉRIVE
en écrit justement : « M. Fernand FLEURET plane en quelque
sorte sur les siècles et les peuples, comme un oiseau qui peut
changer à son gré de domicile et de climat, traverser les
mers, aller voir le soleil où il se trouve, et les fleurs où est
leur printemps. » Et son livre est un parfait régal littéraire,
car c'est aux « épris du noble langage et des gracieuses
vérités que le moraliste s'adresse dans ces plaisantes et
gaillardes fables d'esprit ».
I—lEURES émerveillées des candeurs et des audaces, des
espérances sans bornes et des chagrins également
excessifs, c'est le tableau que nous présente Mlle Yvette
PROST dans Le Temps des Promesses (Fr. 12 ») :
amours trop pressées qui brûlent parfois à jamais le coeur,
rêves insensés dont on retombe brisé... toutes les. promesses
fascinantes qui ne se réaliseront pas; l'histoire de trois êtres
en leur printemps, soulevés par une trop vive imagination,
poussés par une trop violente sensibilité, qui vivent tous
les enchantements et tous les tourments de leur âge. Un
livre pathétique aux accents nouveaux..
P)E Mme DELLY, un nouveau roman : La Jeune Fille
emmurée (Fr. 12 »). Le titre pourrait faire sup-
poser que l'oeuvre n'appartient pas au genre où l'auteur de
tant de livres a grand succès, La Petite Chanoinesse, Miisi,
La Chatte blanche, Coeurs ennemis. Ma Robe couleur du Temps,
hier Un Marquis de Carabas, a conquis l'immense public
féminin. Il n'en est rien; car il s'agit dans ce roman « très
jeune fille >< et très émouvant d'une enfant de dix-huit ans
que l'extrême rigueur d'une grand-mère condamne à vivre
dans une sorte de geôle morale dont l'amour seul lui ouvrira
les portes.
P>REMIER ronian d'un écrivain qui a su remarquablement
mettre à profit ses expériences de journaliste, La
Défaite du Matin (Fr. 15 ») de Paul BRINGUIER, com-
pagnon de l'équipage d'aviateurs qui pour la première fois,
en 1933, a franchi l'Atlantique Sud de l'Ouest à l'Est, est
le récit empoignant des luttes contre le temps, la mer, la
nuit, la mécanique, la matière aveugle, contre les défail-
lances humaines.
T~\ANS son nouvel ouvrage M. Maurice DEKOBRA nous
conte deux longues et fort attachantes histoires.
D'abord. Le Fou de Bassan, qui donne son titre au volume,
récit très dramatiquement conduit d'un effroyable épisode
de la Révolution russe prolongé dans l'exil à Paris : la ven-
geance, qui semble inspirée par l'hallucinante imagination
d'un POE, d'une mère dont la fille a été abattue à coups de
revolver dans une prison bolchevique, et dont M. Maurice
DEKOBRA nous distille l'horreur avec son art coutumier.
Après ces pages d'épouvante, La Rose qui saigne, autre
histoire post-révolutionnaire, est l'aventure touchante, dans
le cadre du music-hall, d'une très jeune exilée russe et
d'un danseur espagnol devenu son compagnon de travail.
(Fr. 12 ».)
T*\ANS Florence au temps des Médicis (Fr. 20 »),
M. Gonzague TRUC a voulu nous présenter d'abord
une ville qui, si elle n'a pas joué dans l'histoire politique un .
rôle considérable, est capable par un privilège partagé
entre Rome, elle et Paris d'inspirer un véritable amour :
une ville, aussi, qui plus qu'aucune autre a contenu toutes
les passions humaines et qui a, dans l'évolution de la
spiritualité européenne, assumé à une heure décisive la
charge d'être, à l'image d'Athènes, une édueâtrice. M. Gon-
zague TRUC nous présente donc la cité des Médicis au
temps où elle fut le plus ardemment elle-même. Cosme le
Vieux et Laurent le Magnifique sont au centre du tableau
et, en les ramenant sur la scène, en leur redonnant les
couleurs delà vie.l'auteur explique ces « acteurs sublimes ».
L'image de l'antique Florence se superpose ici à la nou-
velle, mais non pour la diminuer — bien au contraire pour
la rendre plus attachante et plus émouvante.
("~"RAND historien qui comprend le passé et le fait com-
prendre parce qu'il connaît admirablement le présent,
M. Raymond RECOULY nous raconte dans François-
Joseph (Fr. 15 »), l'histoire d'un règne désastreux, celle
d'un empire sombrant dans une catastrophe universelle,
par une longue suite d'erreurs et de. maladresses, de fai-
blesses et de coups de tête, d'incompréhensions. Un fan-
tôme d'empereur conduisant aveuglément ses Etats à la
ruine et ses peuples au désastre.
A PRES son magistral portrait de Fouché et ses grandes
■^ études sur la Révolution et l'Empire, M. Louis MA-
DELIN, de l'Académie française, fait aujourd'hui revivredans
son nouvel ouvragé. Le Crépuscule de la Monarchie.
Louis XVI et Marie-Antoinette (Fr. 18 »), les événements
qui ont lentement amené la chute de la vieille monarchie
française et déclenché l'une des plus formidables tempêtes
qui ait jamais ébranlé le monde. Dans ces belles et fortes
pages qui furent « parlées » a la Société des Conférences à
Paris, cette année même, avant d'être réunies en volume,
l'illustre historien n'a pas voulu, bien entendu, reprendre
un à un les faits de la période pré-révolutionnaire, mais
nous faire suivre la .désagrégation de la nation sous les
règnes de Louis XV et de Louis XVI et rechercher les causes
majeures du grand bouleversement politique et social qu une
trop sommaire convention historique date de 1789. Sur le
rôle de Louis XV, M. Louis MADELIN fait table rase de
certains dénigrements injustes pour noter ses essais de
réforme qui n'échouèrent que parce que déjà trop tardifs.
Le pouvoir central se révélait trop incohérent, la conscience
nationale était trop troublée, l'ordre établi trop attaqué par
une bourgeoisie consciente de sa puissance, pour que le cours
des choses pût désormais être changé. Et, malgré leurs
bonnes intentions du début, ce n'était, certes, pas Louis XVI
et Marie-Antoinette si différents l'un de l'autre au centre
d'une Cour pervertie, qui pouvaient réaliser le miracle
d'un redressement, ni assurer au pays 1" « économie d'une
révolution ». Ici, M. Louis MADELIN trace en admirable
psychologue les portraits des derniers souverains, de Turgot,
de Necker, de Calorine et de Briehne. Leçon d'histoire
politique enseignée en face des faits et des hommes eux-
mêmes, et dont la méditation reste éternellement profitable.
Dernières Nouvelles (Suite).
présente Les Évadés de l'An 4000 (Fr. 12 »). Lé livre
inaugure brillamment une série de romans où, sans exclure
un souci de littérature, l'anticipation, le merveilleux
scientifique et l'humour se mêleront pour remettre en
faveur, en le renouvelant, le genre divertissant et passion-
nant illustré par Jules VERNE et WELLS.
T ES trois premiers contes de ce savoureux recueil,
Fenêtre sur le Passé (Fr. 15 »), de M. Fernand
FLEURET, sont des traductions ou des adaptations de jeu-
nesse. Les Contes qui suivent, où l'auteur s'est complu à
louer sur différents claviers, sont de son invention person-
nelle, et si variés de forme et de fond, que M. André THÉRIVE
en écrit justement : « M. Fernand FLEURET plane en quelque
sorte sur les siècles et les peuples, comme un oiseau qui peut
changer à son gré de domicile et de climat, traverser les
mers, aller voir le soleil où il se trouve, et les fleurs où est
leur printemps. » Et son livre est un parfait régal littéraire,
car c'est aux « épris du noble langage et des gracieuses
vérités que le moraliste s'adresse dans ces plaisantes et
gaillardes fables d'esprit ».
I—lEURES émerveillées des candeurs et des audaces, des
espérances sans bornes et des chagrins également
excessifs, c'est le tableau que nous présente Mlle Yvette
PROST dans Le Temps des Promesses (Fr. 12 ») :
amours trop pressées qui brûlent parfois à jamais le coeur,
rêves insensés dont on retombe brisé... toutes les. promesses
fascinantes qui ne se réaliseront pas; l'histoire de trois êtres
en leur printemps, soulevés par une trop vive imagination,
poussés par une trop violente sensibilité, qui vivent tous
les enchantements et tous les tourments de leur âge. Un
livre pathétique aux accents nouveaux..
P)E Mme DELLY, un nouveau roman : La Jeune Fille
emmurée (Fr. 12 »). Le titre pourrait faire sup-
poser que l'oeuvre n'appartient pas au genre où l'auteur de
tant de livres a grand succès, La Petite Chanoinesse, Miisi,
La Chatte blanche, Coeurs ennemis. Ma Robe couleur du Temps,
hier Un Marquis de Carabas, a conquis l'immense public
féminin. Il n'en est rien; car il s'agit dans ce roman « très
jeune fille >< et très émouvant d'une enfant de dix-huit ans
que l'extrême rigueur d'une grand-mère condamne à vivre
dans une sorte de geôle morale dont l'amour seul lui ouvrira
les portes.
P>REMIER ronian d'un écrivain qui a su remarquablement
mettre à profit ses expériences de journaliste, La
Défaite du Matin (Fr. 15 ») de Paul BRINGUIER, com-
pagnon de l'équipage d'aviateurs qui pour la première fois,
en 1933, a franchi l'Atlantique Sud de l'Ouest à l'Est, est
le récit empoignant des luttes contre le temps, la mer, la
nuit, la mécanique, la matière aveugle, contre les défail-
lances humaines.
T~\ANS son nouvel ouvrage M. Maurice DEKOBRA nous
conte deux longues et fort attachantes histoires.
D'abord. Le Fou de Bassan, qui donne son titre au volume,
récit très dramatiquement conduit d'un effroyable épisode
de la Révolution russe prolongé dans l'exil à Paris : la ven-
geance, qui semble inspirée par l'hallucinante imagination
d'un POE, d'une mère dont la fille a été abattue à coups de
revolver dans une prison bolchevique, et dont M. Maurice
DEKOBRA nous distille l'horreur avec son art coutumier.
Après ces pages d'épouvante, La Rose qui saigne, autre
histoire post-révolutionnaire, est l'aventure touchante, dans
le cadre du music-hall, d'une très jeune exilée russe et
d'un danseur espagnol devenu son compagnon de travail.
(Fr. 12 ».)
T*\ANS Florence au temps des Médicis (Fr. 20 »),
M. Gonzague TRUC a voulu nous présenter d'abord
une ville qui, si elle n'a pas joué dans l'histoire politique un .
rôle considérable, est capable par un privilège partagé
entre Rome, elle et Paris d'inspirer un véritable amour :
une ville, aussi, qui plus qu'aucune autre a contenu toutes
les passions humaines et qui a, dans l'évolution de la
spiritualité européenne, assumé à une heure décisive la
charge d'être, à l'image d'Athènes, une édueâtrice. M. Gon-
zague TRUC nous présente donc la cité des Médicis au
temps où elle fut le plus ardemment elle-même. Cosme le
Vieux et Laurent le Magnifique sont au centre du tableau
et, en les ramenant sur la scène, en leur redonnant les
couleurs delà vie.l'auteur explique ces « acteurs sublimes ».
L'image de l'antique Florence se superpose ici à la nou-
velle, mais non pour la diminuer — bien au contraire pour
la rendre plus attachante et plus émouvante.
("~"RAND historien qui comprend le passé et le fait com-
prendre parce qu'il connaît admirablement le présent,
M. Raymond RECOULY nous raconte dans François-
Joseph (Fr. 15 »), l'histoire d'un règne désastreux, celle
d'un empire sombrant dans une catastrophe universelle,
par une longue suite d'erreurs et de. maladresses, de fai-
blesses et de coups de tête, d'incompréhensions. Un fan-
tôme d'empereur conduisant aveuglément ses Etats à la
ruine et ses peuples au désastre.
A PRES son magistral portrait de Fouché et ses grandes
■^ études sur la Révolution et l'Empire, M. Louis MA-
DELIN, de l'Académie française, fait aujourd'hui revivredans
son nouvel ouvragé. Le Crépuscule de la Monarchie.
Louis XVI et Marie-Antoinette (Fr. 18 »), les événements
qui ont lentement amené la chute de la vieille monarchie
française et déclenché l'une des plus formidables tempêtes
qui ait jamais ébranlé le monde. Dans ces belles et fortes
pages qui furent « parlées » a la Société des Conférences à
Paris, cette année même, avant d'être réunies en volume,
l'illustre historien n'a pas voulu, bien entendu, reprendre
un à un les faits de la période pré-révolutionnaire, mais
nous faire suivre la .désagrégation de la nation sous les
règnes de Louis XV et de Louis XVI et rechercher les causes
majeures du grand bouleversement politique et social qu une
trop sommaire convention historique date de 1789. Sur le
rôle de Louis XV, M. Louis MADELIN fait table rase de
certains dénigrements injustes pour noter ses essais de
réforme qui n'échouèrent que parce que déjà trop tardifs.
Le pouvoir central se révélait trop incohérent, la conscience
nationale était trop troublée, l'ordre établi trop attaqué par
une bourgeoisie consciente de sa puissance, pour que le cours
des choses pût désormais être changé. Et, malgré leurs
bonnes intentions du début, ce n'était, certes, pas Louis XVI
et Marie-Antoinette si différents l'un de l'autre au centre
d'une Cour pervertie, qui pouvaient réaliser le miracle
d'un redressement, ni assurer au pays 1" « économie d'une
révolution ». Ici, M. Louis MADELIN trace en admirable
psychologue les portraits des derniers souverains, de Turgot,
de Necker, de Calorine et de Briehne. Leçon d'histoire
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