Titre : L'Avenir d'Arcachon : organe des intérêts politiques, industriels et maritimes de la contrée ["puis" Journal des intérêts balnéaires, industriels et maritimes de la contrée. Organe spécial d'ostréiculture]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1916-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327080521
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 9681 Nombre total de vues : 9681
Description : 31 décembre 1916 31 décembre 1916
Description : 1916/12/31 (A59,N3325). 1916/12/31 (A59,N3325).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6147879v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11512
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
59' Année. N" 3325.
Le Numéro : 1{) Centimes
Dimanche 31 Décembre 1916^
CAMION
Journal des Intérêts Balnéaires, Industriels et Ostréicoles de la Contrée
Ï=»A.T=S.A
SA-P-JT IL.3E I3I3VI^VlNJGr-IE2
"WwW
ABONNEMENTS
Pour la Saison
Arcachon et le département de la Gironde, l'année ... 8 (r.
Pour les autres départements de France 10 [r,
Pour les pays étrangers i 2 /r.
ï^éâactitm et ïiui]KHu flu Journal :
RUE ALBERT 1« DE BELGIQUE
IDE X A. a HEURES
BUREAU de L'IMPRIMERIE: 12, Avenue Régnauld,
INbtR LIONS
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25 c
SOc.
Les insertions sont reçuet aux Bureaux du Journal el dans
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A Llî E HT G HIC H E
Ancien Député de Bordeaux
prêtent? ses meilleurs souhaits à tous les
souscripteurs, abonnés el lecteurs Je
" L'AVENIR D'ARCACHON ".
Persistante Incurie
En Installant le camp de prépa-
ration des troupes noires dans un
endroit humide comme le Cour-
neatt, on a commis une lourde
faute ; mais tout le monde, n'est-ce
pas, peut se tromper, même les
ofllciers d'administration de la 18°
région : crini\i luimitmint est.
S'il est humain de se tromper, il
y a, comme dit le proverbe, quel"
que chose de diabolique dans le
l'ait de persévérer dans l'erreur!
pereeverctre dicibolicuin,
Or, Mi Diagno, député du Séné-
gal, a protesté depuis longtemps
auprès du ministre de la guerre
et en particulier auprès de la direc-
tion des troupes coloniales, sur les
conditions dans lesquelles on avait
créé ce camp du Courncau, sans
l'appréciation el sans le concours
du service de santé colonial cpii
aurait pu indiquer si cet cmplaee- i
ment était bien OU mal choisi.
Peine perdue,
la commission du budget a signalé
au Gouvernement que ce camp du
Courneau, étant installé dans de
mauvaises conditions, la mortalité i
v était très forte. Avertissement
inutile.
M. Let'as, en sa qualité île prési-
dent île la commission des pen-
sions, a également signalé à l'at-
tention du service de santé militai* !
re la situation malheureuse du
camp du Courneau. On n'en a tenu
aucun compte.
Enfin, le 9 Décembre dernier, M,
Diagne, du haut de la tribune, a
demandé au ministre de la guerre
de se décider à l'aire évacuer le
camp du Courncau et de l'amener
tous les tirailleurs noirs à Saint*
Raphaël.
Trois semaines se sont déjà écou-
lées depuis cette dernière Interven-
tion et l'autorité militaire n'a en-
core pris aucune mesure.
Dans ce camp insalubre où des
hommes venus de pays secs et
chauds contractent, par suite de
l'humidité, des lièvres pernicieu-
ses
(Censuré)
Les malades encombrent l'hôpi-
tal de Saint-Elmc, à Arcachon.
(C«niHT<)
( i 7 lignes censurées)
Je ne veux pas insister davanta-
ge sur ce triste sujet. Si je me suis
décidé à écrire ce pénible article,
ce n'est pas pour me livrer à de
vaines critiques, mais pour appe- ;
1er l'attention du nouveau minis-
tre de la guerre sur l'urgente né-
cessité d'évacuer le camp du Cour-
neau.
(Censuré)
Albert CHICHE.
Ancien député de Bordeaux, >
INFORMATIONS j
Noël. — Les cérémonies de Noël
ont attiré dans nos églises une énor-
me affluence, A Notre-Dame d'Arca-
chou, on n'avait pas allum»* le gaz
pour 1(1 messe de minuit, mais des
cierges à profusion ; beaucoup de
fidèles tenaient une bougie à lu main.
I.a niailri.se a chanté de vieux Noël.s. '
Il y a eu un tics grand nombre de
communions. Deux aveugles de
guerre avaient été placés dans le
choeur.L'église était magnifiquement
ornée par les soins de .M le cure
Bonnet qui possède aulanl de gont
(pie de talent,
Au Moulleau. La chapelle du
i Moulleau était, elle aussi, 1res bien
I décorée. On aime a y entendre les
vieux Noël.s chantes en langue bas- '
que par M. l'abbé de Vivié, Aussi
! cette jolie chapelle était elle trop peti*
| te pour contenir la foule accourue ;
1 Lundi, dans l'après-midi, une partie
a élé obligée de rester devant la porte
ou elle se consolait en contemplant
le magnifique panorama qui se dé-
roule devant la coquette église.
I
* *
Décès. M. le pasteur Ulysse
! Bourdin est décédé;) Arcachon, villa
| Xino, le 21 Décembre, dans sa 87'
année. Nous adressons a sa fille cl
à son gendre, madame Edgard Mo-
nod el M. le pasteur Monod, nos res-
pectueuses condoléances.
Baignade. — Le jour de Noël, à
là heures, quatre poilus, de Paris,
se baignaient (oui nus sur la plage
des Ahatilles, tant était douce la
température.Ils nous ont dit qu'ayant
l'habitude de prendre part à la cour-
se de Noël en traversant la Seine a
la nage, ils trouvaient l'eau du bassin
relativement chaude.
Vols. — Pendant la ntlil de Di-
manche à Lundi, ou a volé, cours
Desbicy, près du passage à niveau,
une certaine quantité de linges qui
avaient élé mis à sécher dans des
jardins alleu; nt à dcschàlels. Ces
vols sont attribués à des bohémiens
qui parcourent noire ville en men-
diant ; on a grand tort d'y tolérer
leur présence, car ils constituent un
danger pour la sécurité publique.De
jcunrs bohémiennes pénètrent BU-
ducicuscmcnt dans les maisons pour
demander L'aumône ou pour offrir
des objets quelconques et insultent
les gens qui refusent de donner ou
d'acheter. Nous prions M le commis-
saire de police de mettre un ternie à
cet élat de choses.
*
» «
Pauvre coq. — lue brave femme
possédait un superbe coq auquel elle
tenait beaucoup. Ou l'a obligée à le
tuer parce que-son chant matinal
empêchait de dormir un nouveau
riche, un industriel qui gagne des
sommes énormes dans la confection
des obus. La guerre est une bien
belle chose pour ceux qui eu profi-
tent ; ils désirent qu'elle dure tou-
jours.
Chiens et lapins. Dans la mô-
me nuit, des chiens ont dévoré six
lapins appartenant à madame Cas*
tels, i ue Al bel I 1', ce qui prouve une
fois de plus qu'il y a trop de gens
qui, avant des chiens, ne les nour-
rissent pas el les laissent vagabonder
sans muselière) en dépit des arrêtés
municipaux.
Place des Pair.tiers. — On se
plaint que la barrière du kiosque de
la place «Us Palmiers soit fermée au
moyen d 'une chai ne. Les gamins en-
jambent facilement la balustrade el
les dames, surprises par une averse,
ne peuvent pas se réfugier dans le
kiosque. Voyons, M. le maire, un
peu de galanterie, s'il vousplait.
03,: Causerie horticole
Amis lecteurs, je ne sais ou vous
éles ni ce que vous faites en ce mo-
ment, et cela ne me regarde pas.
Quant ;i moi, je suis installé dans
ma série où je partage avec mes
plantes la douce chaleur qui \ régne.
Impossible de promener, puisqu'il*
plcui constamment. Legrandorga
nisateur est vraiment trop prodigue
d'eau, Kermez les vannes; de grâce,
n'en jetez plus ; nous demandons
une armistice de quelques jours.
Ces pluies persistantes ont pour
conséquence l'appauvrissement de
\ nos terres sablonneuses ; elles exer-
: cent sur la végétation des influences
! huileuses.
Lorsque la terre est saturée d'eau,
■ l'air n'y pénètre plus el la nitrifica*
j lion est arrêtée ; la quantité d'azote
i assimilable, résultant de la nilrilica-
lion, esl à peu près nulle.
Les fumiers enfouis ou étendus
sur les gazons n'ont pu subir l'aclion
microbienne qui transforme leur
azote en nitrate.
Lu outre le lavage prolongé des
sables enlève les nitrates qui s'y
trouvaient el les entraîne à des pro-
fondeurs inaccessibles aux racines.
Aussi, dés le retour du beau temps,
il sera nécessaire de l'aire des fumu-
res au nitrate ou avec des engrais du
commerce, car le sol se trouvera
considérablement appauvri.
II. Q,
Madame 4e Ttièbes
A Arcachon
La célèbre voyante est arrivée à
Arcachon au commencement de la
semaine pour s'y reposer pendant
quelques jours. Ayant appris qu'elle
était descendue à l'hôtel Régina, je
m'y suis rendu Lundi à 11 heures;
c'est l'heure de la digestion, celle où
les gens sont le mieux disposés, à
condition qu'ils possèdent un bon
estomac el que le déjeuner ait été
satisfaisant Or je sais (pic les menus
de l'hôtelHégina sont toujours soi-
gnés et rien ne peut faire supposer
que madame de Thèbes manque
d'estomac.
Le maître d'hôtel, en réponse à
mes questions, me dit qu'elle se
trouvait dans un petit salon dont il
nie monlra la porte.
J'entrai sans frapper ; elle était
assise devant une table, plongée dans
la lecture des journaux.
<■ Oh : pardon madame, m'éeriai-ie
en feignant un grand élonnement.
Comment ! c'est vous, madame de
Thcbes, vous ici. Oh 1 quelle agréa-
ble surprise. Permettez moi de vous
adresser mes bien sincères compli-
ments ; vous ave/ liés exactement
prophétisé les événements qui ont
eu lieu depuis le commencement de
la guerre. Aussi ai-je une confiance
absolue ci vos prédictions, et, si
j'osais. . . »
i Vous pouvez oser, monsieur, ré-
pondit-elle avec un sourire aimable ; I
je vous reconnais ; vous êtes le direc-
leur de l Avenir a Arcachon] votre
journal a toujours ele 1res gracieux '
pour moi. »
n Eh bien! madame, puisque vous
avez la bonté de m'encourager, je
désirerais connaître le résultat des
prochaines élections municipales à
Arcachon. »
« Rien de plus facile, dit-elle en
tirant de la poche droite de sa robe
un jeu de cartes qui ne la quitte ja-
mais : c'est pour moi la chose la plus
facile du monde. »
Elle prit un roi qu'elle posa sur la
table, le ventre en l'air, comme un
poisson mort.
« Ça, fit-elle, c'est le roi d'Arca-
chon, le maire, le bourgmestre, ap-
pelez le comme vous voudrez. »
Elle posa à côté un valet.
« Celui-ci, ajonta-t-ellc, c'est Hec-
tor, un vaillant poilu actuellement
sur le front ; c'est lui qui se présen-
tera pour détrôner le roi. Maintenant,
fermez les yeux el tirez une carte
pour le roi. . . Oh ! vous avez tiré un
trois ; c'est mauvais pou r le roi d'Ar-
cachon.»
Elle posa le trois sur le roi.
« Maintenant,continua-t-elle, lirez
une carie pour son adversaire. . •
C'est un dix ! Le roi d'Arcachon se-
ra vaincu. »
» Pourriez vous, Madame, lui de-
niandai-je, nie dire le nom du futur
vainqueur, »
« l'ignore son nom, répondit-elle;
mais la carte dix indique (pièce nom
se compose de dix lettres. »
Je pris congé de l'illustre voyante
après l'a voir cordialement remerciée,
et, descendant l'avenue Victor Hugo,
je cherchais à deviner le nom du fu-
tur maire d'Arcachon.
« Est-ce que par hasard ce serait
le maître de ce logis? me demandai-
je en passant devant le chalet Rip.
Voyons: une, deux, trois, quatre,
cinq, six, sept. Non, son nom ne
renferme que sept lettres. Ah ! tant
mieux. »
.Madame de Thèbes, qui avait quit-
té Arcachon Mardi, est morte subite-
ment en arrivant à Meung-sur-Loire
où elle possédait une petite propriété.
Sa mort est la seule qu'elle n'avait
pas prévue.
Albert CHICHE
♦
Gujan-Mestras
Contre Arcachon
Un vent belliqueux souille sur
notre bassin ; on redoute un contlit
cuire Gujan-Mestras et Arcachon ;
déjà les flottes se préparent,
Pourquoi ce conllit? Pour deux
motifs.
D'abord la commune d'Arcachon
a émis la prétention de déverser ses
ordures sur le territoire de la com-
mune de Gujan-Mestras, Celle-ci a
trouvé la chose inconvenante et abu-
sive; elle s'est révoltée contre cette in-
tolérable prétention,et lorsque les voi-
tures rouges de MM. Dccam ctLescu-
rat sont arrivées chargées de produits
peu odorants, elles se sont heurtées
a des (ils de fer barbelés et à des
tranchées au fond desquelles le mai-
re et le garde champêtre veillaient,
un fusil à la main.
Les conducteurs des voitures rou-
ges après avoir vainement essayé de
chasser l'ennemi par une abondante
émission de gaz asphyxiants, ont été
obligés de rebrousser chemin et de
rentrer à Arcachon avec leur mar-
chandise.
Alors notre industriel s'est pourvu
devant le conseil d'hygiène qui lui a
donné gain de cause ; la commune
récalcitrante s'est vue condamnée à
recevoir les produits arcachonnais.
Poursuivant sa victoire jusqu'au
bout, notre industriel vient d'assi-
gner la susdite commune en paiement
d'une forte indemnité pour avoir
Interrompu pendant un certain temps
le cours de ses opérations.
A cette cause d'irritation s'en
ajoute une autre : notre insatiable
commune veut obtenir le transfert
à Arcachon du bureau de l'enregis-
trement à La Teste.
Mardi soir, le conseil municipal de
Gujan-Mestras s'est réuni pour pro-
tester avec énergie. Certains édiles
ont invoqué l'exemple de la Conven-
tion ; ils ont juré de se faire tuer
plutôt que de permettre au percep-
teur d'éinigrer à Arcachon. Ce pau-
vre percepteur, tiré à droite et à gau-
che, risque fort d'être écartelé.
Les choses en sont là ; comme
vous le voyez, une guerre est immi-
nente entre les deux communes. Les
arcachonnais ont pleine confiance
Le Numéro : 1{) Centimes
Dimanche 31 Décembre 1916^
CAMION
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Ï=»A.T=S.A
SA-P-JT IL.3E I3I3VI^VlNJGr-IE2
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Arcachon et le département de la Gironde, l'année ... 8 (r.
Pour les autres départements de France 10 [r,
Pour les pays étrangers i 2 /r.
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En Installant le camp de prépa-
ration des troupes noires dans un
endroit humide comme le Cour-
neatt, on a commis une lourde
faute ; mais tout le monde, n'est-ce
pas, peut se tromper, même les
ofllciers d'administration de la 18°
région : crini\i luimitmint est.
S'il est humain de se tromper, il
y a, comme dit le proverbe, quel"
que chose de diabolique dans le
l'ait de persévérer dans l'erreur!
pereeverctre dicibolicuin,
Or, Mi Diagno, député du Séné-
gal, a protesté depuis longtemps
auprès du ministre de la guerre
et en particulier auprès de la direc-
tion des troupes coloniales, sur les
conditions dans lesquelles on avait
créé ce camp du Courncau, sans
l'appréciation el sans le concours
du service de santé colonial cpii
aurait pu indiquer si cet cmplaee- i
ment était bien OU mal choisi.
Peine perdue,
la commission du budget a signalé
au Gouvernement que ce camp du
Courneau, étant installé dans de
mauvaises conditions, la mortalité i
v était très forte. Avertissement
inutile.
M. Let'as, en sa qualité île prési-
dent île la commission des pen-
sions, a également signalé à l'at-
tention du service de santé militai* !
re la situation malheureuse du
camp du Courneau. On n'en a tenu
aucun compte.
Enfin, le 9 Décembre dernier, M,
Diagne, du haut de la tribune, a
demandé au ministre de la guerre
de se décider à l'aire évacuer le
camp du Courncau et de l'amener
tous les tirailleurs noirs à Saint*
Raphaël.
Trois semaines se sont déjà écou-
lées depuis cette dernière Interven-
tion et l'autorité militaire n'a en-
core pris aucune mesure.
Dans ce camp insalubre où des
hommes venus de pays secs et
chauds contractent, par suite de
l'humidité, des lièvres pernicieu-
ses
(Censuré)
Les malades encombrent l'hôpi-
tal de Saint-Elmc, à Arcachon.
(C«niHT<)
( i 7 lignes censurées)
Je ne veux pas insister davanta-
ge sur ce triste sujet. Si je me suis
décidé à écrire ce pénible article,
ce n'est pas pour me livrer à de
vaines critiques, mais pour appe- ;
1er l'attention du nouveau minis-
tre de la guerre sur l'urgente né-
cessité d'évacuer le camp du Cour-
neau.
(Censuré)
Albert CHICHE.
Ancien député de Bordeaux, >
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Noël. — Les cérémonies de Noël
ont attiré dans nos églises une énor-
me affluence, A Notre-Dame d'Arca-
chou, on n'avait pas allum»* le gaz
pour 1(1 messe de minuit, mais des
cierges à profusion ; beaucoup de
fidèles tenaient une bougie à lu main.
I.a niailri.se a chanté de vieux Noël.s. '
Il y a eu un tics grand nombre de
communions. Deux aveugles de
guerre avaient été placés dans le
choeur.L'église était magnifiquement
ornée par les soins de .M le cure
Bonnet qui possède aulanl de gont
(pie de talent,
Au Moulleau. La chapelle du
i Moulleau était, elle aussi, 1res bien
I décorée. On aime a y entendre les
vieux Noël.s chantes en langue bas- '
que par M. l'abbé de Vivié, Aussi
! cette jolie chapelle était elle trop peti*
| te pour contenir la foule accourue ;
1 Lundi, dans l'après-midi, une partie
a élé obligée de rester devant la porte
ou elle se consolait en contemplant
le magnifique panorama qui se dé-
roule devant la coquette église.
I
* *
Décès. M. le pasteur Ulysse
! Bourdin est décédé;) Arcachon, villa
| Xino, le 21 Décembre, dans sa 87'
année. Nous adressons a sa fille cl
à son gendre, madame Edgard Mo-
nod el M. le pasteur Monod, nos res-
pectueuses condoléances.
Baignade. — Le jour de Noël, à
là heures, quatre poilus, de Paris,
se baignaient (oui nus sur la plage
des Ahatilles, tant était douce la
température.Ils nous ont dit qu'ayant
l'habitude de prendre part à la cour-
se de Noël en traversant la Seine a
la nage, ils trouvaient l'eau du bassin
relativement chaude.
Vols. — Pendant la ntlil de Di-
manche à Lundi, ou a volé, cours
Desbicy, près du passage à niveau,
une certaine quantité de linges qui
avaient élé mis à sécher dans des
jardins alleu; nt à dcschàlels. Ces
vols sont attribués à des bohémiens
qui parcourent noire ville en men-
diant ; on a grand tort d'y tolérer
leur présence, car ils constituent un
danger pour la sécurité publique.De
jcunrs bohémiennes pénètrent BU-
ducicuscmcnt dans les maisons pour
demander L'aumône ou pour offrir
des objets quelconques et insultent
les gens qui refusent de donner ou
d'acheter. Nous prions M le commis-
saire de police de mettre un ternie à
cet élat de choses.
*
» «
Pauvre coq. — lue brave femme
possédait un superbe coq auquel elle
tenait beaucoup. Ou l'a obligée à le
tuer parce que-son chant matinal
empêchait de dormir un nouveau
riche, un industriel qui gagne des
sommes énormes dans la confection
des obus. La guerre est une bien
belle chose pour ceux qui eu profi-
tent ; ils désirent qu'elle dure tou-
jours.
Chiens et lapins. Dans la mô-
me nuit, des chiens ont dévoré six
lapins appartenant à madame Cas*
tels, i ue Al bel I 1', ce qui prouve une
fois de plus qu'il y a trop de gens
qui, avant des chiens, ne les nour-
rissent pas el les laissent vagabonder
sans muselière) en dépit des arrêtés
municipaux.
Place des Pair.tiers. — On se
plaint que la barrière du kiosque de
la place «Us Palmiers soit fermée au
moyen d 'une chai ne. Les gamins en-
jambent facilement la balustrade el
les dames, surprises par une averse,
ne peuvent pas se réfugier dans le
kiosque. Voyons, M. le maire, un
peu de galanterie, s'il vousplait.
03,: Causerie horticole
Amis lecteurs, je ne sais ou vous
éles ni ce que vous faites en ce mo-
ment, et cela ne me regarde pas.
Quant ;i moi, je suis installé dans
ma série où je partage avec mes
plantes la douce chaleur qui \ régne.
Impossible de promener, puisqu'il*
plcui constamment. Legrandorga
nisateur est vraiment trop prodigue
d'eau, Kermez les vannes; de grâce,
n'en jetez plus ; nous demandons
une armistice de quelques jours.
Ces pluies persistantes ont pour
conséquence l'appauvrissement de
\ nos terres sablonneuses ; elles exer-
: cent sur la végétation des influences
! huileuses.
Lorsque la terre est saturée d'eau,
■ l'air n'y pénètre plus el la nitrifica*
j lion est arrêtée ; la quantité d'azote
i assimilable, résultant de la nilrilica-
lion, esl à peu près nulle.
Les fumiers enfouis ou étendus
sur les gazons n'ont pu subir l'aclion
microbienne qui transforme leur
azote en nitrate.
Lu outre le lavage prolongé des
sables enlève les nitrates qui s'y
trouvaient el les entraîne à des pro-
fondeurs inaccessibles aux racines.
Aussi, dés le retour du beau temps,
il sera nécessaire de l'aire des fumu-
res au nitrate ou avec des engrais du
commerce, car le sol se trouvera
considérablement appauvri.
II. Q,
Madame 4e Ttièbes
A Arcachon
La célèbre voyante est arrivée à
Arcachon au commencement de la
semaine pour s'y reposer pendant
quelques jours. Ayant appris qu'elle
était descendue à l'hôtel Régina, je
m'y suis rendu Lundi à 11 heures;
c'est l'heure de la digestion, celle où
les gens sont le mieux disposés, à
condition qu'ils possèdent un bon
estomac el que le déjeuner ait été
satisfaisant Or je sais (pic les menus
de l'hôtelHégina sont toujours soi-
gnés et rien ne peut faire supposer
que madame de Thèbes manque
d'estomac.
Le maître d'hôtel, en réponse à
mes questions, me dit qu'elle se
trouvait dans un petit salon dont il
nie monlra la porte.
J'entrai sans frapper ; elle était
assise devant une table, plongée dans
la lecture des journaux.
<■ Oh : pardon madame, m'éeriai-ie
en feignant un grand élonnement.
Comment ! c'est vous, madame de
Thcbes, vous ici. Oh 1 quelle agréa-
ble surprise. Permettez moi de vous
adresser mes bien sincères compli-
ments ; vous ave/ liés exactement
prophétisé les événements qui ont
eu lieu depuis le commencement de
la guerre. Aussi ai-je une confiance
absolue ci vos prédictions, et, si
j'osais. . . »
i Vous pouvez oser, monsieur, ré-
pondit-elle avec un sourire aimable ; I
je vous reconnais ; vous êtes le direc-
leur de l Avenir a Arcachon] votre
journal a toujours ele 1res gracieux '
pour moi. »
n Eh bien! madame, puisque vous
avez la bonté de m'encourager, je
désirerais connaître le résultat des
prochaines élections municipales à
Arcachon. »
« Rien de plus facile, dit-elle en
tirant de la poche droite de sa robe
un jeu de cartes qui ne la quitte ja-
mais : c'est pour moi la chose la plus
facile du monde. »
Elle prit un roi qu'elle posa sur la
table, le ventre en l'air, comme un
poisson mort.
« Ça, fit-elle, c'est le roi d'Arca-
chon, le maire, le bourgmestre, ap-
pelez le comme vous voudrez. »
Elle posa à côté un valet.
« Celui-ci, ajonta-t-ellc, c'est Hec-
tor, un vaillant poilu actuellement
sur le front ; c'est lui qui se présen-
tera pour détrôner le roi. Maintenant,
fermez les yeux el tirez une carte
pour le roi. . . Oh ! vous avez tiré un
trois ; c'est mauvais pou r le roi d'Ar-
cachon.»
Elle posa le trois sur le roi.
« Maintenant,continua-t-elle, lirez
une carie pour son adversaire. . •
C'est un dix ! Le roi d'Arcachon se-
ra vaincu. »
» Pourriez vous, Madame, lui de-
niandai-je, nie dire le nom du futur
vainqueur, »
« l'ignore son nom, répondit-elle;
mais la carte dix indique (pièce nom
se compose de dix lettres. »
Je pris congé de l'illustre voyante
après l'a voir cordialement remerciée,
et, descendant l'avenue Victor Hugo,
je cherchais à deviner le nom du fu-
tur maire d'Arcachon.
« Est-ce que par hasard ce serait
le maître de ce logis? me demandai-
je en passant devant le chalet Rip.
Voyons: une, deux, trois, quatre,
cinq, six, sept. Non, son nom ne
renferme que sept lettres. Ah ! tant
mieux. »
.Madame de Thèbes, qui avait quit-
té Arcachon Mardi, est morte subite-
ment en arrivant à Meung-sur-Loire
où elle possédait une petite propriété.
Sa mort est la seule qu'elle n'avait
pas prévue.
Albert CHICHE
♦
Gujan-Mestras
Contre Arcachon
Un vent belliqueux souille sur
notre bassin ; on redoute un contlit
cuire Gujan-Mestras et Arcachon ;
déjà les flottes se préparent,
Pourquoi ce conllit? Pour deux
motifs.
D'abord la commune d'Arcachon
a émis la prétention de déverser ses
ordures sur le territoire de la com-
mune de Gujan-Mestras, Celle-ci a
trouvé la chose inconvenante et abu-
sive; elle s'est révoltée contre cette in-
tolérable prétention,et lorsque les voi-
tures rouges de MM. Dccam ctLescu-
rat sont arrivées chargées de produits
peu odorants, elles se sont heurtées
a des (ils de fer barbelés et à des
tranchées au fond desquelles le mai-
re et le garde champêtre veillaient,
un fusil à la main.
Les conducteurs des voitures rou-
ges après avoir vainement essayé de
chasser l'ennemi par une abondante
émission de gaz asphyxiants, ont été
obligés de rebrousser chemin et de
rentrer à Arcachon avec leur mar-
chandise.
Alors notre industriel s'est pourvu
devant le conseil d'hygiène qui lui a
donné gain de cause ; la commune
récalcitrante s'est vue condamnée à
recevoir les produits arcachonnais.
Poursuivant sa victoire jusqu'au
bout, notre industriel vient d'assi-
gner la susdite commune en paiement
d'une forte indemnité pour avoir
Interrompu pendant un certain temps
le cours de ses opérations.
A cette cause d'irritation s'en
ajoute une autre : notre insatiable
commune veut obtenir le transfert
à Arcachon du bureau de l'enregis-
trement
Mardi soir, le conseil municipal de
Gujan-Mestras s'est réuni pour pro-
tester avec énergie. Certains édiles
ont invoqué l'exemple de la Conven-
tion ; ils ont juré de se faire tuer
plutôt que de permettre au percep-
teur d'éinigrer à Arcachon. Ce pau-
vre percepteur, tiré à droite et à gau-
che, risque fort d'être écartelé.
Les choses en sont là ; comme
vous le voyez, une guerre est immi-
nente entre les deux communes. Les
arcachonnais ont pleine confiance
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