Titre : L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-12-18
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 décembre 1911 18 décembre 1911
Description : 1911/12/18 (A4,N322). 1911/12/18 (A4,N322).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-15178
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
18 ~. 12 i- ïf
L'AÉRO «
i- 3~—
AÉRONAUTIQUE
Le dirigeable est-il utile?
De temps en temps, un écho paru dans-
les journaux français apprend l'exploit
nouveau d'un dirigeable étranger. Certes,
ceia est important, mais devant les proues-
ses quotidiennes des aviateurs, peu de per-
sonnes prêtent attention à un tait très im-
portant cependant, si l'on considère la dô-
ï'ensê nationale.
Quelle utilité le dirigeable peut-il ren-
dre ? Est-il nécessaire de cone-acrer du
.temps et.de l'argent à l'étude de ces en-
gins? C'est ce que nous avons voulu de-
mander a M. le comte de la Vaulx, vice-
président -de l'Aé. ,C. F;, vice-préfcident de
la, conimissidn des'ballons dirigeables, et à
M. Surcoût membre délégué de ta com-
mission -apbrtive aéronautique, ànenibre de,
la commission des ballons. dirigeables.
M., le comte de ta Vaulx répondit :
■ M ■ —.., La pxesse française donne actuelle-
ment une espèce de douche glacée aux di-
rigeables, ces engins chers-, ne pouvant pas
inonler, devant être démolis par les aéro-
planes, etc., à de que l'on: dit: En France, ■
qii a poussé avec juste raison, l'étude de.
l'aéroplane, mais on a négligé le dirigea-r
ble. En Allemagne,, on a beaucoup étudié
l'aéroplane, « malgré .lé» apparences »,
mais on étudia aussi avec persévérance et
acharnement; ta construction des aéronefs.
Certes, les dirigeables allemands •: furent
souvent détruits -aocidentaltament, mais ils
sortent; souvent et nousjilémes détruisons
de nombreux aéroplancsi puisque les pilo-
tes sortent fréquemment.
j ' « Pendant 'que nous délaissions le diri-
geable', souyeut à oontrë-coëur, parce que
'nous manquions de fencouragement de
' J'opiniori; publique et dès Crédits nécessaires.
l'Allemagne augmentait son escadre, créait
dés stations sur tout son .territoire (à ta
fin de l'an- dernier, elle possédait trente,
■-hangars, dont douze pour deux et trois
-engins),' multipliait ses usines à hydrogène,
■augmentait aussi le nombre de ses diri-
geables. ■-.;■
j '« bh critiqua beaucoup le Zeppelin (pas
'd'atterrissage possible sans avoir un lac.
' pas . de vitesse, pas de hauteur, prix - de
revient très élevé, etc.). Au début, Cela était,
vrai, mais Zeppelin persévéra et il mit sur
pied un type que j e considère presque
comme; étant le, meilleur, dirigeable mili-
taire du monde entier. Ce dirigeable, je l'ai
vu très bien atterrir sur terre, sans guide-
K»pe, à Oos, près de Baden-Baden, après
qu'il eût atteint, eh circuit fermé,, une vi-
tesse propre de .70 kilomètres, à l'heure, ce
qui est presque la vitesse de beaucoup d«
biplans. Le cube élevé- de cet engin permet
d'emporter beaucoup de provisions, pouvant
être remplacées, en campagne, par des mu-
nitions et des explosifs "puissants. Il .peut
tenir l'air quinze à vingt heures. Quand ce
ballon ira au-dessus des places fortes ou
des corps d'armée, ce sera un grand dan-
ger pour l'ennemi ; en plus de cela, on. peut
établir un poste de télégraphie sans fil. Il
sera ainsi facile à un Zentfclin de venir
au-dessus de ta France, d'y répandre des
explosifs el de renseigner l'Allemagne sur
tout ce qui se fait ici. Ainsi le dirigeable
devient une arme offensive et de rensei-
gnements. ;, .
«Un autre avantage du Zeppelin est
son cloisonnement; il se compose de 18 sec-
tions, dans chacune se trouve un ballon,
indépendant, Si ainsi un projectile crève
l'un dos ballonnets, il en résulte une perte
dé gaz dans la section dégonflée, porto, fa-
cilement compensée par l'abandon de lest,
ce qui permet au navire aérien de rega-
gner un port ami. {Vexperiencè fut {aile ;
un Zeppelin parcourut 200 kilomètres pour
atterrir sur le lac de Constance, après avoir
eu Vavant déloncè par un arbre.)
« Cette construction permet d'imaginer
entre deux ballonnets l'existence d'une che
minée communiquant entre la nacelle ct le
haut.du ballon, au-dessus une tourelle: Des
artilleurs pourraient ainsi monter sur la
plateforme, et à l'aide de mitrailleuses, se
défendre contre les aéroplanes et les autres
dirigeables.
« Ainsi donc, il est indispensable d'étu-
dier les dirigeables; ne négligeons pas de
pousser à fond l'utilisation de l'aéroplane.
Objectera-t-on les dépenses que cela occa-
sionnera ? Les autres nations ne regardent
pas à faire ces sacrifices, la France se
doit donc de ne pas se laisser devancer.
Ce sera le seul argument en faveur de ma
thèse. »
M. Surcoût, lui aussi, est partisan du
dirigeable ; il voit son rôle dans la guerre
future. C'est ainsi qu'il nous l'a décrit :
« J'estime qu'en France on commet une
lourde faute en sacrifiant le dirigeable a
l'aéroplane. Lé dirigeable est capable de
faire, au point de vue militairo, des choses :
qui sont impossibles à l'aéroplane. Les
{lùissamces qui nous entourent, Allemagne,
Italie, Russie, Autriche, etc., cherchent à
construire des dirigeables cubant beau-
coup, capables d'avoir un très, grand rayon
d'action, d'aller très vile et d'emporter des
poids morts relativement considérables.
Ces engins pourront évidemment monter
très haut, seront de redoutables adversai-
res pour la puissance qui n'en posséderait
pas.
Supposez qu^une ville, une place forte
quelconque est assaillie brusauement par
dix ou douze de ces engins, ayant à bord
deux ou trois mille kilos de matières ex-
plosibles, s'élevant d'autant plus haut qu'ils
en auront jeté davantage, qu'adviendra-t-il
de cette place forte ? Quel sera alors l'état
moral des troupes chargées de la défendre?
Ajoutons à cela, personne ne le conteste,
que pour la reconnaissance slraténiaue.
c'est-à-dire, celle h graind rayon d'action,
aucun engin aérien ne peut remplacer le
dirigeable. On a donc grand tort en Fran-
ce de négliger ce moyen excellent de défen-
se. Nos voisins immédiats, les puissances
européennes ont compris le grand intérêt
de cet engin, très au courant de la ques-
tion, ils consacrent tous leurs efforts fi-
nanciers et àntellectuels, à renforcer leurs
escadres de dirigeables.
Cela n'enlève pas, à l'aéroplane, l'utilité
qu'il doit avoir; pour les reconnaissances
tactiques, c'est-à-dire celles faites sous le
feu de l'ennemi, il est l'engin indiqué ; s'il
s'agit, au contraire, de reconnaissances
stratégiques, les raids récents l'ont démon-
tré amplement, le dirigeable est également
l'engin indiqué et le seul. Considérant l'at-
taque, je dirai encore que c'est lui qui est
désigné. »
Les puissances étrangères ont dernière-
ment tenté des expériences d'invisibilité,
les croyez-vous utiles ?
-- « Le grand avantage du dirigeable est
Uc pouvoir voyager ta nuit très facilement,
l'aéroplane n'en est pas encore ta. Or, la
nuit, le dirigeable est toujours invisible.Lors
de l'expérience nocturne dernièrement ten-
tée, tas habitants de Verdun ne purent, pas
apercevoir Y « Adjudant-Jlean» malgré ta
Rutesoncc des projecteurs qui le cncrchaicnt.
falheureusement, le jour, le dirigeable sera
toujours visible, seule ta hauteur pont em-
pêcher de le distinguer. Or, le dirigeable at-
teint déjà les hautes altitudes et il monte
beaucoup plus rapidement que l'aéroplane. »
HENRI RRGNAUW,
Le concours militaire anglais
COMPARAISONS
Les journaux anglais, à la suite de ta
parution du règlement du concours mili-
taire d'aviation font la comparaison entre
les conditions du concours qu'organise le
« War Office » et celles des épreuves mili-
taires disputées en France.
Le concours militaire d'aviation vint à
■lem-ps.-'- :.'.."'■
Les prix offerts. par le « War Office »
sont au total insignifiants et les conditions
du concours très sévères. Dans le récent
concours français, le total dès prix s'élevait
à plus d'un million. Le « War Office »' ne
donnera que 80 à 100.000 francs.
La maison gagnante dans ce concours a
reçu 800.000 francs, tandis que la firme an-
glaise gagnante n'en touchera que 125.000.
Pour avoir quelque- Chance^ dans ce cpii-
cours, 1a (maison devra posséder une gran^
de expérience, Elle devra avoir d'excellents
ingénieurs, exécuter des travaux très soi-
gnés et avoir- des aviateurs très entraî-
nés. -
IL existe actuellement très peu de com-
mandés d'aéroplanes, aussi;uhe maison qui
entreprend les coûteuses expériences né-
cessaires pour la misé au point de ces
aéroplanes, doit-elle se préparer, a suppor-
ter un gros déficit si elle ne peut vendre
ses. : appareils au ministère de la Guerre.
•Même si cette maison" remporte les pre-
miers prix, ceux-ci ne seront pas assez
importants pour rembourser les débours
nécessités pour ce concours. Ce ne sont
point là des offres tentantes. .
Notre 'armée et- notre: marine doivent
avoir les meilleurs, aéroplanes. Leur va-
leur militaire est universellement connue.
Le ministère allemand de ta Guerre va
dépenser 38.000.000 de Jrahcs pour son
armée aérienne et la France: voteraT'année
prochaine 17,000.000 de fAncs.
. Il existe un autre pomt d'une, extrême :
importance. L!industrie aéronautique doit
être développée, en Angleterre, sur ..une
échelle .suffisante pour fournir aux besoins
d'une guerre...
En temps de paix, nous pouvons achetée
nos aéroplanes à l'étranger; en tempo de
guerre, cela.ne nous serai pas permis, pas
plus que nous ne pourrions acheter dés
navires et des sousimarins.
Encore ne serait-ol pas suffisant, en
supposant qu'un appareil étranger sorte
vainqueur de ce concours, d'acheter cet
appareil et d'essayer de le fabriquer, en
Angleterre,? .-■;''
Les aéroplanes construits en Angleterre
sur les modèles des meilleurs appareffls
français n'ont jamais parfaitement volé,
KpianA, (tu oontraire, les -mêmes engîns
ont remporté en France de très vifs suc-
cès.
Aussi bien, si nous adoptons des appa-
reils étrangers et que nous désirions ob-
tenir d'excellents résultats, nous devrons
également employer les meilleurs mécani-
ciens étrangers.
Lo règlement (suite)
Nous donnons aujourd'hui la suite du rè-
glement du Concours militaire «nglais, l'a-
bondance dés matières noue ayant empê-
ché de le publier en entier hier.
Toutes les pièces de l'eérpptane devront
être interchangeables.- Les pièces sembla-
bles entre elles et avec les pièces de re-
change en btock.
Le constructeur devra fournir les détails
suivants qui seront vérifiés sur des essais
officiels.
a) La force et îa vitesse données eu banc
par le moteur pendant un essai de six heu-
res.
b) Le poids du moteur et le mode de re-
froidissement.
c) La vitesse de vol pour laquelle l'appa-
reil est établi. .
d) L'angle du vol plané.
e) Poids de l'appareil complet.
f) Consommation d'ostence..
g) Consommation d'huile.
h) Contenance des réservoirs.
Le moteur devra pouvoir être mis en
marche par le pilote seul.
Autres qualités désirables :
Effort demandé au pilote aussi faible que
possible.-
Variation de vitesse, permettant atterris-
sage et observations à petites vitesses si
nécessaires, tout en réservant une plus
grande vitesse pour travail par grand vent.
■L'appareil devra être bon planeur, avec
une grande variété d'ançles de descente,
permettant le choix d'atterrissage en cas
d'arrêt du moteur.
Le temps et ta nombre d'hommes néces-
saires pour le démontage et l'emballage et
le-remontage le moindre possible, el celte
considération entrera en ligne de compte.
Le temps- employé pour le montage sera
complé jusqu'au, moment du départ en vol
diminuant le temps emnlové pour la mise
en manche du moteur s'il y a des difficul-
tés d'e ce chef. .
On tiendra compte die ta stabilité et de la
bonne construction pour le service par un
mauvais lemps, par vent de 40 kilomètres,
à" 19 mètres du'.soi *sans risques pour le pi-
lote. La stabilité en vol est considérée do
haute importance.
;La caisse d'emballage pour le transport
par chemin de fer devra être facilement
démontable ct démontée, et devra occuper
le moins d'espace possible.
Seule véritable ÉCOLE DE
PRÉPARATION militaire.
70, me Jesn-Jacqnes-lVmsseau a Issy-les-
Moulineaux. .— TiSlopli. 76. — Biplan ot
monoplan. — Visitez, vous jugerez.
U£%éro partout
FRiaus
Toiûon. 17 décembre 1911. —• Comme sui-
te à ta dépêche du 7 novembre dernier, M.
Delcassé, ministre de la, marine, informe
les autorités maritimes du port de Toulon
que le ministre des finances a consenti à
I affectation au département de ta marine,
en vue de l'installation d'un aérodrome na-
val, des terrains domaniaux situés sur le
bord de la, mer à Fréjus et qu'il n. autorisé
l'occupation immédiate desdits lorrains.
En conséquence, M. le ministre do ta
marine prie, le vice-amiral Marin Darbel,
préfet maritime de se concerter avec ta di-
rection générale des Domaines pour qu'une
bande qe terrain contiguè au rivage, de
500 mètres de long, a partir de l'extrémité
sud-est, boulevard de Fréjus à la mer, el
comprenant en profondeur toute ta surfa-
ce qui est. ta propriété de 'l'Klot, fiojt mise
d'ores et. déjà h la disposition dos services
de ta marine.
L'étude définitive des terrains doma-
niaux nécessaires pour la réalisation du
projet sera dé.-» rincée au cours de l'étude
1 do cette affaire.
Contre le record de durée
avec 4 passagers
L'aviateur Alfred Lanser tentera de bat-
tre, cette semaine, si le temps le permet,
le record du monde de la durée avec quatre
passagers, détenu par Busson en 17 m.
28 s. i/5, le 10 mars, à Bétheny.
Après le; record avec trois passagers;
Lanser espère bien s'adjuger un nouveau
record.
» ■, • i, i « m » ■ - .;■."
A lamêmofre du lieutenant LantEieaume
■Auxerre,-.ï7 décembre. —Un service reli-
gieux a été célébré ce matin a Auxerre, au
temple protesta..t, à la mémoire du lieute-
nant Lantlieausne, mort mercredi dernier
à Melun- ,
Une assistance nombreuse assistait à ce
.service solennel, parmi laquelle on remar-
quait Mme Vve Lantheaurne. le comman-
dant en retraite Wolff et le capitaine Wolff,
oncles du défunt.
Le général,Màrquet, commandant la dix-
fc-eptièmé brigade d'infanterie, le colonel
La.colte. une délégation d'officiers du 4° dé
ligne, M. Cazanave, chef du cabinet: de M.
: Ma'rt.y, préfet de l'Yonne, une délégation
de la municioalité auxerrôisè et 'diverses
notabilités de la'mile étaient venais an-
port er un dernier hommage au. lieutenant
Lantheaume. !i
LaBelg1queachète^alauYilieaeB^uxel^es, \
Lé gouvernement belge est décidé à^aç- ;
quérir lé dirigeable Villë-de-Briixéllcsï.cona- ,-
truit par les ateliers Astral pour, lequel, on
demande ta somme dé 250;000i francs. ;<
Le gouvernement achèterait.lé dirigeable
sanslui"imposer,aucune épreuve ni de au- '
réè ni'd'altitude.
L'épreuve imposée l'année dernière, par
le gouvernement, était le tour des forts de
la Meuse.
Pour former dss aviateurs
. Je. lis dans VÂéro. d'aujourd'hui une lettre
signée - Rondeau, étudiaM en droit, dont
j'approuve d'ailleurs pleinement les idées.
. Mais il oublie que tout ce qu'il demande
a déjà été tenta', 'sans résultats très extraor-
dinaires, malheureusement. ' .
Il parle d'une ligue à fonder, d'une sous-
cription nationale à ouvrir : tout cela a
été fait et n'a pas donné les 100 millions
qu'il tfèotamc. :
Si les foules ont paru se passionner pour
ta navigation aérienne, avouons qu'elles
l'ont fait platoniqucment. En effet, les lo-
comotions aériennes ne sont pas « populari-
sées » et peu de personnes peuvent dire
qu elles ont tait un voyage aérien en bal-
lon où en aéroplane, et c'est de là que vient
tout le mal. ,
On no peut comprendre qu'à l'heure ac-
tuelle les vieux préjugés contre la prattquo
des ascensions subsistent toujours.
•Cependant, nous avons en France -de»
'sociétés Tiui'lamméht pour' vulgariser Vaéronàutlque.
M .Rondeau demande qu'ilsoit brgatflB»
des ascensions à prix modérés et môme
gratuites, mais tout cela existe déjà ; n'a- ,
vons-nous pas l'Aéronautique-Club de Fran-
ce qui offre à ses sociétaires des ascension»
en ballons et en aéroplanes absolument
gratuites, ce qui ne les empêche pas d'en
faire d'autres à prix très réduit.
Les vocations hésitantes peuvent donc
trouver facilement leur voie grâce à> une
modique cotisation. On ne peut prétendre
à la gratuité complète, car rien- ne se fait
sons frais et ce n'est naturellement pas le
gouvernement qui psut les couvrir.
Mais si au heu des 800 membres que
l'Aéronautique-Club comprend, il y en
avait 10.000, ne croi.ra.it-on pas qu'une telle
puissance ne pourrait, en multipliant les
voyages aériens, trouver les pilotes de la
future lîolte d'avions.
On demande de tous côtés des miUiers
d'aéroplanes, mais qu'en tarait-on si un
ncmfcre correspondant de pilotes n'est pas
formé ? On met quinze jours pour cons-
truire un avion et des mois pour faire un
pilote.
Et puisqu'il faut toujours regarder du
côté de l'Est, sait-on qu'en Allemagne l'édu.
cation aéronautique a été encouragée par
tous les moyens ; ainsi la consommation
de gaz pour le gonflement des ballons, qui
était de 200.000 mètres cubes il y a 5 ans,
atteint aujourd'hui 3.000.000 de mètres !
Ce n'est qu'un exemple entre mille,
mais il est capable de nous donner de sé-
rieuses craintes pour .l'avenir lorsque l'a-
viation aura pris chez nos voisins tout
son développement. .
A tout cela, je ne vois qu'un remède . ta
pratique des locomotions aériennes par
tous.
Vous avez dit. uni jour dans l'Aéro, ce
aue je ne puis croc rénéler aujourd'hui par-
ce que c'est encore vrai :
H Adhérez donc a l'Aéronautique-Club do
France. D'ailleurs, on vous en donne pour
votre argent en écha.n,gc do votre cotisa-
tion. On a droit, à des ascensions gra-
tuites, suivant un tour de roulement,
droit. ' à la réduction du prix du. gaz,
droit a des ascensions à prix réduit.
En outre, des .réunions, cours, conférences,
fêles, font, très largement, retrouver la dé-
pense. La carte de membre de l'Aêronauli-
quc-Cluh donne aussi droit d'accès au
champ de manoeuvres d'Issy-les-Mouli-
neaux.
« Adhérez à l'A.-C D. F. ipour qu'il soit
grand et puissant, pour que la France
(puisse trouver dans ses enfants les pilotes
dont, elle aura besoin an jour du -danger.»
Agréez, monsieur le directeur, l'assuran-
ce de mes meilleurs sentiments.
Un membre de l.'Ac'rnnauJ.îqu/i-Club
de FriHicc.
DILAUNAT-BCLUmU 1910
15 HP, 0 cyellndres pWton landsulM de Felber.
OCCASION EXCRPTIONNELLE
à enlOTer de suite h 1'
111TA-D1I ATP 77to.a*.Gr»nnè-Armée.
Al) HF I /Uj/Ujfj Téléphone; 055-28.,«ft
TORPEDO 10(1
LORRAINE-1METIUCH lô HP, carrosserie
de Boulogne, av«c phares, lanternes, capote,
pare-ftri«e, etc.
ADTO-PALACE 77 ^SASSâr6-
Gaget est guéri I
Charleville, 17 décembre. — Lors du Cir-
cuit Européén,r-aviateur Gaget fit, on s'en
souvient, orne chute à Villiers-Aviation,
■ près de Mézières.
Après un long traitement,,Gaget vient de
sortir complètement rétabli, et se rendra
demain près de sa mère à Lyon, où il con"'
tinuem sa convalescence.
: ' ■ A ■ l'occasion de son rétablissement, T Aé-
ro-Club des Ardennes lui à offert un dîner
dMùel,..assistaient toutes- les notabilités
siponives et citadines. ',.'■■
Tâbutëau fait des prodiges
Hier après-midi, à Villacoublay, profilant
d'un temps favorable, Maurice Tabuleau dé-
cidait, d'essayer un nouveau Morane, à très
faible surface portante et à moteur Gnônta
.50 HP.
Au cours d'un premier essai, le hardi pi-
lote couvrit les 10 kilomètres en S ninutes
11 secondes, soit à une vitesse de 115 ki-
lomètres' 500 à l'heure.
Encouragé par de tels résultats, Tabuteau
voulut faire mieux encore; il décida de
changer l'hélice et de tenter une deuxième
éproil-ve de vitesse.
Cette fois, les 10 kilomètres furent abat-
tus, en -4 minutes 57 a, ce qui, calcul fadt,
donne une Vitesse de 121 kilomètres à
-riieiirc. A sa descente de l'appareil, 'Jjabu-
téau fut chaudement félicité par Léon Mo-
rano_.-et par plusieurs personnalités, aéro-
nautiques, dont Weym-ann. qui venaient
d être témoins de cetta magnifique envolée.
—— ■—:———-—♦.«>-»-—..- ' ,'-- i-. ;—;—__ '
Sur les Aérodromes
",'kM :'-■■''■•■■• 'V ' ' •'■•••':■■* -,,--■ ■'■:■■■ ■ •■■
ETAMT-ES. ~. Ecole Farman : ChewlJiard
vole à 1,500 mètres au-dessus d'Etampes et
•revient atterrir en vol plané en spirale.
L_aprôs-midi, il exécute plusieurs vols très
réussis. Les quatre officiers grecs, qui sont
attendus, doivent arriver ces jours-ci pour
commencer;leur apprentissage.
MpURMEioN. —•' Védrines jèunci sur mo-
noplan Copm, fait un beau vol de deux
heures, au cours du.quel il a précédé avec
succès-au lancement de projectiles (des pom-
mes), dont quatre sur six ont atteint le but
Visé. Revillard et Lecomte font de beaux
vols.
PAU. — Deneau, sur Blériot-Gnôme, part
pour Tarbes, où il va faire des exhibitions.
Gobé met au point le Nieuport avec lequel
il tentera le Critérium v de l'Aéro-Chifi de
France, que. détient actuellement, Fourny.
_ IssY-LKS-MouLtNEA«x. — L'aviateur Ma-
hieu sort, à dix heures du matin, pour ten-
ter la deuxième épreuve du brev«t supé-
rieur militaire, contrôlé par M. Delacourt,
de TAéGF,
Portant vent debout, il mît 1 h. 30 pour
aller à Efampes ; par contre, en 26 mi-
nutes, le hardi pilote était de retour au
champ, dlssy, où, descendant d'une hauteur
de 1,000 piètres, il atterrissait, après un
vol plané impeccable,
JBcoto Atgouet.•■— Sur Blériot-Anzoni, Hu-
«ohlJtat'-»*»-trè» beau»
VOls. ■'■-'•'.' :'-■■''"-
^ Mlle Paumier, sur biplan Paumier, réus-
sit de très belles envolées, emmenant sou
.frôro comme passager,
Labouret, sur biplan Aslra, fait plusieurs
belles sorties. Le capitaine Roussel, sur
monoplan Canard, continue la mise au
point de son appareil.
Ct«b Fronçais des Aviateurs : Les élève»»
de l'école sont très en progrès et sous h»
direction de M. Delacourt, président, il»
continuent très activement leur entraîne-
ment.
Ecole P,orïs-'A»fatfon : Les élèves font do
fréquentes sorties sous ta conduite de leur
chef pilote Maurice Cayc.
i i n ^>»«» . .i i.
Un record d'hydro-aéroplane
On cable de New-York que M. Hug Ro-
binson, lors d'un récent fessai sur un hydro-
aéroplane Curtiss d'un type nouveau, muni
d'un .moteur de 7a HP, a atteint une vitesse
de 74 milles, soit plus de 119 kilomètres à
l'heure.
Cela constitue le record de vitesse pour
les appareils de ce genre, mais rien ne dit
qu'il s'agit d'essai officiel.
AUTOMOBILE
La course de côte
de Goraetz-le-Châtel
Victoires d'Alcyon, '; Peugeot, Griffon,
Triumph et ïndian dans les motos ; du
Mototri Contai et de Zenith dans
les tricars ; de ")a Ponette et
Bedelia dans les voiturettes
La course organisée htar par l'Autocycle»
Club de France, sur ta *,côte de Gomez-le-
■Cfiàtel, a obtenu un kninense succès.'Le
tetaps était beau, mais, la routé, fort dé-
trempée, par les pluies récentes,: n'était guè-
re favorable à la'vitesse"; Cela n' apas em-
poché Moorhouse de grimper la côte à une
vitesse de 105 ki!. 800. ni Canal, sur une
légère. Alcyon, d'atteindre: 72 kilomètres à
l'heure. Dacier et Grapp'eron, tous deux
également sur Alcyon, ont, serré de près
lèiir co-equipiér. ' " 1
Peugeot, avec Péan et La'eroix, triomphe
en troisième catégorie, alors que Minnies,
sur Triunjpii, Moorhouse iur In'diah, et
Brunet, sur Griffon, se classent en tété de
leur catégorie. ■ .
Rivierre, sur mototri Contai; Barnes, sur
Zénith, Royer et Sàhdford, tous deux sur
René Gillét,: et' Vallée-Picaud se :d4stinguent
en-tricars. ' ,,
C'est. Bourbeau, sur Bedelia^ qui fait le
meilleur temps des voiturettes. montant à
66 kîl. 600, tandis que Granva.u!d,'v sur une
petite Pohettê (4 cyl. de 65 mm.), fait du
54-kil. 500 de moyenne, ce qui est remar-
quable. , ,. .
MM.. Debailly, président de l'Autocycle-
Club dé France, donnait les ..départs. ; Ba-
zin et Carpe chronoinélraient : Bardin et
.Pi'az'oHès étaient chargés du '"plombage des
machines et de 'ta•■vérification de la cylin-
drée. MM. Chéilus,-Ch.-PlazOîîès, Buissard,
Ch: .Migâult, CompaiXi remplissaient les au-
tres-fonctions officielles.
Remercions M. Lefrançois, qui a bien
voulu faciliter notre lâche en nous condui-
sant à Gometz dans sa rapide Unie, et pas-
sons aux résultats :
Motocyclettes
Première catéqorie
I. Griffon (Brunet) 3 m. 0 s. 1/5.
Deuxième catégorie
1. Alcyon (Canale) 40 s. (moyenne : 72 ki.
lomètres à l'heure).
2. Alcyon fDaicier) 43 Î5/5,
3. Alcyon (Grapperon) 48 s. 2/5.
À. Peugeot (Lacroix) 55's. "
5. Motorctle Terrot (X.) 5ô s. 4/5.
0. Motorette Terrot (X.) 57 s. 1/5.
7. Magnat Debon (Chartier-Desvnrennes)
1 m. 4 s. 3/5.
8. N. S. U. (Poulain) 1 m. 8 s. 2/5.
. 9. Lurquin Coudert (Kamcrmand) 1 m.
13 s. 1/5.
Troisième catégorie
1. Peugeot (Péan) 47 s. (moyenne : 61 ki-
lomètres 280 à l'heure).
2. Peugeot (Lacroix) '48 s. 1/5.
3. N. S. U. (BcMul) 54 s. 1/5.
4. Motosocoche (X.) 56 s. 1/5.
'Quatrième catégorie
. 1. Triumph (Minnies) 32 s. 3/5 (moyen-
ne : 78 kilomètres 200 à l'heure).
:' a-Rùdge fGilson),84-•&;-• ■ ' ' ■■■■:■■ ■. ^v- -,
3. Triumph (Gabriel) 39 s. 3/5.
4. Rudge (Spencer) 43 s. 4/5.
0. Motosacoche (X.) 45 s. 3/5.
G. N. S. U. (ClossJ 46 s. 2/5.
Cinquième catégorie
i. iMatchless (Bashall) 28 s. 1/5.
2. Indien (Moorhouse) 28 s. 2/5.
3. Zenith (Barnes) 30 s. 2/5.
4. Triumph (Mn-nies) 31 s. 3/5.
0. Peugeot (Péan) 32 s. 2/5.
tt. Rudge (Gilson) 34 s.
7. Griffon CNans) 37 s. 2/5.
8. René Gijlel (Théry) 39 s. 2/5.
9. Rudge (Spencer) 43 s. 1/5. -
9. René Gillct (Meuriot) 43 s. 1/5.
II. Bradbury (Cooper) 43 s. 2/5.
Amateurs
1. Moorhouse, 28 s. 3/5 (moyenne : 105
kilomètres 250).
2. Basil ail, 33 s.
3. Guillou, 35 s. 1/5.
4. Lacour, 41 s. 3/5.
5. De Vay, 1 m. 8 s.
6. Tickenheinricli, 1 m. 8 s. 1/5.
7. Gcdda, 2 m. 20 s. 3/5.
Tricars
Première catégorie
î. Mototri Contai (Rivière) 1 m. 53 s.
2. Mototri Contai (Dubois) 2 m. 3 s.
Deuxième catégorie'
1. Zénith (Barnes), 42 s- 2/5.
g. René Giîlet (Rayer), 49 s-.
3. René Gillct (Sandford), 1 m. 11 e.
'Amateurs
1. Vallée-Picaud, 1 m. 17 s. 1/u-
Voiturettes
Première catégorie (monocyl. de 901
1. La Ponette (Dupré), l'on. 26 s. 1/5.
"2". Cohendet (Peltier), 1 m. 34 s. 3/5.
3. Guerry Bourguignon (Guerry), 1 m. •
40 secondes.
4. Hontéix (Lassez), 1 m. 48 g. 4/5.
0. La Trotteuse (X), 2 m. 36 s. 1/5.
Deuxième catégorie (4 cyl. de 65 mïri.)
1. La Ponette (Granvaud), 53 recoiides, '
Moyenne : 54 kil. 500 à l'heure.
2. Ronteix (Fort), 2 m. 2 s.
3. Ronteix (Lepage), 2 m. 14 s. 1/5.
. Troisième catégorie (libre)
1. Bedelia (Bourbeau)v 44 s- 175. •Moyen:,
ne : 66 kil. 600 à l'heure.
2. Lurquin-Coudert (Coudert), 3 m< 23 MM
condes 3/5. ' " >
—■ '•; . -..' . ' ; ' *•"*' '.' '. ; ' i ■
Le Congrès de la Fédération
des À. C. régionaux de France à Paris
Le Comité de la Fédération des SutOmo'
bile Clubs Régionaux de France informe iea
clubs affiliés que le congrès des Automobi-
les Clubs affiliés se réunira, à l'Automobile
Club de France, aujourd'hui lundi 18 ■ et
demain mardi 19 décembre.
Lundi 18 décembre, 10 heures du matin.:
'Première séance, exposa et discussion des
rapports.
3 heures, après-midi : Deuxième séance,
exposé et discussion des rapports.
Mardi 19 décentre, 10 heures du matin :
Assemblée générale de la Fédération (Salon
de l'entresol)., à l'Automobile .Club da
France. '
Midi, déjeuner à l'hôtel Continental.
3 heures, après-midi : Trois;ème Séance
du Congrès, vote des résolutions.-
Correspondants et délégués des, clubs. —
■M, Singher, président deTAC de la Sarthe.
Primes aux bonnes communes, aux cah.
: tonniers et aux gardes barrières. — M4
Durand, secrétaire, général de l'AG de la'
Sarthe.
Amélioration des routes. — M. Durand.
Encouragement à donner aux cantonniers'
— M..Durand. . < .
Code de ta route; nouvelle réglementation
de ta circulation sur ta route. — Doctetif
Tanquerey, président de'l'ÀC des Côtes-du^
Nord.
Rôle de l'Automobile Qub régional. —
M. Bandon. vice-président de TAC de Pi-
cardie. '
Amélioration des roules. M. Prisse,
membre du Comité de TAC de l'Oise.
Octrois des villes.— M. Lanncluc-Samson,
président de PAC Bordelais.
Passages à niveau. — Docteur Gendron
président de l'AC Armoricain.
Plaques indicatrices de direction. — M.
Franchomme, président de l'AC du Nord.
Facilités pour les automobilistes étran-
gers. — Le prince Pierre d'Arenberg.
Le moteur à explosions dans i'agricul'
turè. •— Lo prince Pierre d'Arenberg, prési-
dent de la Fédération.
;-vUnification- des -^règlements -municlpan*
relatifs à la circulation automobile. M.
Vergund.
^etutoettarter,
MET EN MARCHE OU SIÈGE
Salon de l'Aviotion- Galerie A. Stand 17.
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à la construction des aéroplanes et des dirigeables jj
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■* 4M 3 CATÉGORIE 40*
er
Sans commentaires îlî Cette Catégorie Étant réservée
aus Machines conformes auz descriptions du Catalogue
m$Zm AUTÔÏTËLO ""SUSSÏ*
L'AÉRO «
i- 3~—
AÉRONAUTIQUE
Le dirigeable est-il utile?
De temps en temps, un écho paru dans-
les journaux français apprend l'exploit
nouveau d'un dirigeable étranger. Certes,
ceia est important, mais devant les proues-
ses quotidiennes des aviateurs, peu de per-
sonnes prêtent attention à un tait très im-
portant cependant, si l'on considère la dô-
ï'ensê nationale.
Quelle utilité le dirigeable peut-il ren-
dre ? Est-il nécessaire de cone-acrer du
.temps et.de l'argent à l'étude de ces en-
gins? C'est ce que nous avons voulu de-
mander a M. le comte de la Vaulx, vice-
président -de l'Aé. ,C. F;, vice-préfcident de
la, conimissidn des'ballons dirigeables, et à
M. Surcoût membre délégué de ta com-
mission -apbrtive aéronautique, ànenibre de,
la commission des ballons. dirigeables.
M., le comte de ta Vaulx répondit :
■ M ■ —.., La pxesse française donne actuelle-
ment une espèce de douche glacée aux di-
rigeables, ces engins chers-, ne pouvant pas
inonler, devant être démolis par les aéro-
planes, etc., à de que l'on: dit: En France, ■
qii a poussé avec juste raison, l'étude de.
l'aéroplane, mais on a négligé le dirigea-r
ble. En Allemagne,, on a beaucoup étudié
l'aéroplane, « malgré .lé» apparences »,
mais on étudia aussi avec persévérance et
acharnement; ta construction des aéronefs.
Certes, les dirigeables allemands •: furent
souvent détruits -aocidentaltament, mais ils
sortent; souvent et nousjilémes détruisons
de nombreux aéroplancsi puisque les pilo-
tes sortent fréquemment.
j ' « Pendant 'que nous délaissions le diri-
geable', souyeut à oontrë-coëur, parce que
'nous manquions de fencouragement de
' J'opiniori; publique et dès Crédits nécessaires.
l'Allemagne augmentait son escadre, créait
dés stations sur tout son .territoire (à ta
fin de l'an- dernier, elle possédait trente,
■-hangars, dont douze pour deux et trois
-engins),' multipliait ses usines à hydrogène,
■augmentait aussi le nombre de ses diri-
geables. ■-.;■
j '« bh critiqua beaucoup le Zeppelin (pas
'd'atterrissage possible sans avoir un lac.
' pas . de vitesse, pas de hauteur, prix - de
revient très élevé, etc.). Au début, Cela était,
vrai, mais Zeppelin persévéra et il mit sur
pied un type que j e considère presque
comme; étant le, meilleur, dirigeable mili-
taire du monde entier. Ce dirigeable, je l'ai
vu très bien atterrir sur terre, sans guide-
K»pe, à Oos, près de Baden-Baden, après
qu'il eût atteint, eh circuit fermé,, une vi-
tesse propre de .70 kilomètres, à l'heure, ce
qui est presque la vitesse de beaucoup d«
biplans. Le cube élevé- de cet engin permet
d'emporter beaucoup de provisions, pouvant
être remplacées, en campagne, par des mu-
nitions et des explosifs "puissants. Il .peut
tenir l'air quinze à vingt heures. Quand ce
ballon ira au-dessus des places fortes ou
des corps d'armée, ce sera un grand dan-
ger pour l'ennemi ; en plus de cela, on. peut
établir un poste de télégraphie sans fil. Il
sera ainsi facile à un Zentfclin de venir
au-dessus de ta France, d'y répandre des
explosifs el de renseigner l'Allemagne sur
tout ce qui se fait ici. Ainsi le dirigeable
devient une arme offensive et de rensei-
gnements. ;, .
«Un autre avantage du Zeppelin est
son cloisonnement; il se compose de 18 sec-
tions, dans chacune se trouve un ballon,
indépendant, Si ainsi un projectile crève
l'un dos ballonnets, il en résulte une perte
dé gaz dans la section dégonflée, porto, fa-
cilement compensée par l'abandon de lest,
ce qui permet au navire aérien de rega-
gner un port ami. {Vexperiencè fut {aile ;
un Zeppelin parcourut 200 kilomètres pour
atterrir sur le lac de Constance, après avoir
eu Vavant déloncè par un arbre.)
« Cette construction permet d'imaginer
entre deux ballonnets l'existence d'une che
minée communiquant entre la nacelle ct le
haut.du ballon, au-dessus une tourelle: Des
artilleurs pourraient ainsi monter sur la
plateforme, et à l'aide de mitrailleuses, se
défendre contre les aéroplanes et les autres
dirigeables.
« Ainsi donc, il est indispensable d'étu-
dier les dirigeables; ne négligeons pas de
pousser à fond l'utilisation de l'aéroplane.
Objectera-t-on les dépenses que cela occa-
sionnera ? Les autres nations ne regardent
pas à faire ces sacrifices, la France se
doit donc de ne pas se laisser devancer.
Ce sera le seul argument en faveur de ma
thèse. »
M. Surcoût, lui aussi, est partisan du
dirigeable ; il voit son rôle dans la guerre
future. C'est ainsi qu'il nous l'a décrit :
« J'estime qu'en France on commet une
lourde faute en sacrifiant le dirigeable a
l'aéroplane. Lé dirigeable est capable de
faire, au point de vue militairo, des choses :
qui sont impossibles à l'aéroplane. Les
{lùissamces qui nous entourent, Allemagne,
Italie, Russie, Autriche, etc., cherchent à
construire des dirigeables cubant beau-
coup, capables d'avoir un très, grand rayon
d'action, d'aller très vile et d'emporter des
poids morts relativement considérables.
Ces engins pourront évidemment monter
très haut, seront de redoutables adversai-
res pour la puissance qui n'en posséderait
pas.
Supposez qu^une ville, une place forte
quelconque est assaillie brusauement par
dix ou douze de ces engins, ayant à bord
deux ou trois mille kilos de matières ex-
plosibles, s'élevant d'autant plus haut qu'ils
en auront jeté davantage, qu'adviendra-t-il
de cette place forte ? Quel sera alors l'état
moral des troupes chargées de la défendre?
Ajoutons à cela, personne ne le conteste,
que pour la reconnaissance slraténiaue.
c'est-à-dire, celle h graind rayon d'action,
aucun engin aérien ne peut remplacer le
dirigeable. On a donc grand tort en Fran-
ce de négliger ce moyen excellent de défen-
se. Nos voisins immédiats, les puissances
européennes ont compris le grand intérêt
de cet engin, très au courant de la ques-
tion, ils consacrent tous leurs efforts fi-
nanciers et àntellectuels, à renforcer leurs
escadres de dirigeables.
Cela n'enlève pas, à l'aéroplane, l'utilité
qu'il doit avoir; pour les reconnaissances
tactiques, c'est-à-dire celles faites sous le
feu de l'ennemi, il est l'engin indiqué ; s'il
s'agit, au contraire, de reconnaissances
stratégiques, les raids récents l'ont démon-
tré amplement, le dirigeable est également
l'engin indiqué et le seul. Considérant l'at-
taque, je dirai encore que c'est lui qui est
désigné. »
Les puissances étrangères ont dernière-
ment tenté des expériences d'invisibilité,
les croyez-vous utiles ?
-- « Le grand avantage du dirigeable est
Uc pouvoir voyager ta nuit très facilement,
l'aéroplane n'en est pas encore ta. Or, la
nuit, le dirigeable est toujours invisible.Lors
de l'expérience nocturne dernièrement ten-
tée, tas habitants de Verdun ne purent, pas
apercevoir Y « Adjudant-Jlean» malgré ta
Rutesoncc des projecteurs qui le cncrchaicnt.
falheureusement, le jour, le dirigeable sera
toujours visible, seule ta hauteur pont em-
pêcher de le distinguer. Or, le dirigeable at-
teint déjà les hautes altitudes et il monte
beaucoup plus rapidement que l'aéroplane. »
HENRI RRGNAUW,
Le concours militaire anglais
COMPARAISONS
Les journaux anglais, à la suite de ta
parution du règlement du concours mili-
taire d'aviation font la comparaison entre
les conditions du concours qu'organise le
« War Office » et celles des épreuves mili-
taires disputées en France.
Le concours militaire d'aviation vint à
■lem-ps.-'- :.'.."'■
Les prix offerts. par le « War Office »
sont au total insignifiants et les conditions
du concours très sévères. Dans le récent
concours français, le total dès prix s'élevait
à plus d'un million. Le « War Office »' ne
donnera que 80 à 100.000 francs.
La maison gagnante dans ce concours a
reçu 800.000 francs, tandis que la firme an-
glaise gagnante n'en touchera que 125.000.
Pour avoir quelque- Chance^ dans ce cpii-
cours, 1a (maison devra posséder une gran^
de expérience, Elle devra avoir d'excellents
ingénieurs, exécuter des travaux très soi-
gnés et avoir- des aviateurs très entraî-
nés. -
IL existe actuellement très peu de com-
mandés d'aéroplanes, aussi;uhe maison qui
entreprend les coûteuses expériences né-
cessaires pour la misé au point de ces
aéroplanes, doit-elle se préparer, a suppor-
ter un gros déficit si elle ne peut vendre
ses. : appareils au ministère de la Guerre.
•Même si cette maison" remporte les pre-
miers prix, ceux-ci ne seront pas assez
importants pour rembourser les débours
nécessités pour ce concours. Ce ne sont
point là des offres tentantes. .
Notre 'armée et- notre: marine doivent
avoir les meilleurs, aéroplanes. Leur va-
leur militaire est universellement connue.
Le ministère allemand de ta Guerre va
dépenser 38.000.000 de Jrahcs pour son
armée aérienne et la France: voteraT'année
prochaine 17,000.000 de fAncs.
. Il existe un autre pomt d'une, extrême :
importance. L!industrie aéronautique doit
être développée, en Angleterre, sur ..une
échelle .suffisante pour fournir aux besoins
d'une guerre...
En temps de paix, nous pouvons achetée
nos aéroplanes à l'étranger; en tempo de
guerre, cela.ne nous serai pas permis, pas
plus que nous ne pourrions acheter dés
navires et des sousimarins.
Encore ne serait-ol pas suffisant, en
supposant qu'un appareil étranger sorte
vainqueur de ce concours, d'acheter cet
appareil et d'essayer de le fabriquer, en
Angleterre,? .-■;''
Les aéroplanes construits en Angleterre
sur les modèles des meilleurs appareffls
français n'ont jamais parfaitement volé,
KpianA, (tu oontraire, les -mêmes engîns
ont remporté en France de très vifs suc-
cès.
Aussi bien, si nous adoptons des appa-
reils étrangers et que nous désirions ob-
tenir d'excellents résultats, nous devrons
également employer les meilleurs mécani-
ciens étrangers.
Lo règlement (suite)
Nous donnons aujourd'hui la suite du rè-
glement du Concours militaire «nglais, l'a-
bondance dés matières noue ayant empê-
ché de le publier en entier hier.
Toutes les pièces de l'eérpptane devront
être interchangeables.- Les pièces sembla-
bles entre elles et avec les pièces de re-
change en btock.
Le constructeur devra fournir les détails
suivants qui seront vérifiés sur des essais
officiels.
a) La force et îa vitesse données eu banc
par le moteur pendant un essai de six heu-
res.
b) Le poids du moteur et le mode de re-
froidissement.
c) La vitesse de vol pour laquelle l'appa-
reil est établi. .
d) L'angle du vol plané.
e) Poids de l'appareil complet.
f) Consommation d'ostence..
g) Consommation d'huile.
h) Contenance des réservoirs.
Le moteur devra pouvoir être mis en
marche par le pilote seul.
Autres qualités désirables :
Effort demandé au pilote aussi faible que
possible.-
Variation de vitesse, permettant atterris-
sage et observations à petites vitesses si
nécessaires, tout en réservant une plus
grande vitesse pour travail par grand vent.
■L'appareil devra être bon planeur, avec
une grande variété d'ançles de descente,
permettant le choix d'atterrissage en cas
d'arrêt du moteur.
Le temps et ta nombre d'hommes néces-
saires pour le démontage et l'emballage et
le-remontage le moindre possible, el celte
considération entrera en ligne de compte.
Le temps- employé pour le montage sera
complé jusqu'au, moment du départ en vol
diminuant le temps emnlové pour la mise
en manche du moteur s'il y a des difficul-
tés d'e ce chef. .
On tiendra compte die ta stabilité et de la
bonne construction pour le service par un
mauvais lemps, par vent de 40 kilomètres,
à" 19 mètres du'.soi *sans risques pour le pi-
lote. La stabilité en vol est considérée do
haute importance.
;La caisse d'emballage pour le transport
par chemin de fer devra être facilement
démontable ct démontée, et devra occuper
le moins d'espace possible.
Seule véritable ÉCOLE DE
PRÉPARATION militaire.
70, me Jesn-Jacqnes-lVmsseau a Issy-les-
Moulineaux. .— TiSlopli. 76. — Biplan ot
monoplan. — Visitez, vous jugerez.
U£%éro partout
FRiaus
Toiûon. 17 décembre 1911. —• Comme sui-
te à ta dépêche du 7 novembre dernier, M.
Delcassé, ministre de la, marine, informe
les autorités maritimes du port de Toulon
que le ministre des finances a consenti à
I affectation au département de ta marine,
en vue de l'installation d'un aérodrome na-
val, des terrains domaniaux situés sur le
bord de la, mer à Fréjus et qu'il n. autorisé
l'occupation immédiate desdits lorrains.
En conséquence, M. le ministre do ta
marine prie, le vice-amiral Marin Darbel,
préfet maritime de se concerter avec ta di-
rection générale des Domaines pour qu'une
bande qe terrain contiguè au rivage, de
500 mètres de long, a partir de l'extrémité
sud-est, boulevard de Fréjus à la mer, el
comprenant en profondeur toute ta surfa-
ce qui est. ta propriété de 'l'Klot, fiojt mise
d'ores et. déjà h la disposition dos services
de ta marine.
L'étude définitive des terrains doma-
niaux nécessaires pour la réalisation du
projet sera dé.-» rincée au cours de l'étude
1 do cette affaire.
Contre le record de durée
avec 4 passagers
L'aviateur Alfred Lanser tentera de bat-
tre, cette semaine, si le temps le permet,
le record du monde de la durée avec quatre
passagers, détenu par Busson en 17 m.
28 s. i/5, le 10 mars, à Bétheny.
Après le; record avec trois passagers;
Lanser espère bien s'adjuger un nouveau
record.
» ■, • i, i « m » ■ - .;■."
A lamêmofre du lieutenant LantEieaume
■Auxerre,-.ï7 décembre. —Un service reli-
gieux a été célébré ce matin a Auxerre, au
temple protesta..t, à la mémoire du lieute-
nant Lantlieausne, mort mercredi dernier
à Melun- ,
Une assistance nombreuse assistait à ce
.service solennel, parmi laquelle on remar-
quait Mme Vve Lantheaurne. le comman-
dant en retraite Wolff et le capitaine Wolff,
oncles du défunt.
Le général,Màrquet, commandant la dix-
fc-eptièmé brigade d'infanterie, le colonel
La.colte. une délégation d'officiers du 4° dé
ligne, M. Cazanave, chef du cabinet: de M.
: Ma'rt.y, préfet de l'Yonne, une délégation
de la municioalité auxerrôisè et 'diverses
notabilités de la'mile étaient venais an-
port er un dernier hommage au. lieutenant
Lantheaume. !i
LaBelg1queachète^alauYilieaeB^uxel^es, \
Lé gouvernement belge est décidé à^aç- ;
quérir lé dirigeable Villë-de-Briixéllcsï.cona- ,-
truit par les ateliers Astral pour, lequel, on
demande ta somme dé 250;000i francs. ;<
Le gouvernement achèterait.lé dirigeable
sanslui"imposer,aucune épreuve ni de au- '
réè ni'd'altitude.
L'épreuve imposée l'année dernière, par
le gouvernement, était le tour des forts de
la Meuse.
Pour former dss aviateurs
. Je. lis dans VÂéro. d'aujourd'hui une lettre
signée - Rondeau, étudiaM en droit, dont
j'approuve d'ailleurs pleinement les idées.
. Mais il oublie que tout ce qu'il demande
a déjà été tenta', 'sans résultats très extraor-
dinaires, malheureusement. ' .
Il parle d'une ligue à fonder, d'une sous-
cription nationale à ouvrir : tout cela a
été fait et n'a pas donné les 100 millions
qu'il tfèotamc. :
Si les foules ont paru se passionner pour
ta navigation aérienne, avouons qu'elles
l'ont fait platoniqucment. En effet, les lo-
comotions aériennes ne sont pas « populari-
sées » et peu de personnes peuvent dire
qu elles ont tait un voyage aérien en bal-
lon où en aéroplane, et c'est de là que vient
tout le mal. ,
On no peut comprendre qu'à l'heure ac-
tuelle les vieux préjugés contre la prattquo
des ascensions subsistent toujours.
•Cependant, nous avons en France -de»
'sociétés Tiui'
M .Rondeau demande qu'ilsoit brgatflB»
des ascensions à prix modérés et môme
gratuites, mais tout cela existe déjà ; n'a- ,
vons-nous pas l'Aéronautique-Club de Fran-
ce qui offre à ses sociétaires des ascension»
en ballons et en aéroplanes absolument
gratuites, ce qui ne les empêche pas d'en
faire d'autres à prix très réduit.
Les vocations hésitantes peuvent donc
trouver facilement leur voie grâce à> une
modique cotisation. On ne peut prétendre
à la gratuité complète, car rien- ne se fait
sons frais et ce n'est naturellement pas le
gouvernement qui psut les couvrir.
Mais si au heu des 800 membres que
l'Aéronautique-Club comprend, il y en
avait 10.000, ne croi.ra.it-on pas qu'une telle
puissance ne pourrait, en multipliant les
voyages aériens, trouver les pilotes de la
future lîolte d'avions.
On demande de tous côtés des miUiers
d'aéroplanes, mais qu'en tarait-on si un
ncmfcre correspondant de pilotes n'est pas
formé ? On met quinze jours pour cons-
truire un avion et des mois pour faire un
pilote.
Et puisqu'il faut toujours regarder du
côté de l'Est, sait-on qu'en Allemagne l'édu.
cation aéronautique a été encouragée par
tous les moyens ; ainsi la consommation
de gaz pour le gonflement des ballons, qui
était de 200.000 mètres cubes il y a 5 ans,
atteint aujourd'hui 3.000.000 de mètres !
Ce n'est qu'un exemple entre mille,
mais il est capable de nous donner de sé-
rieuses craintes pour .l'avenir lorsque l'a-
viation aura pris chez nos voisins tout
son développement. .
A tout cela, je ne vois qu'un remède . ta
pratique des locomotions aériennes par
tous.
Vous avez dit. uni jour dans l'Aéro, ce
aue je ne puis croc rénéler aujourd'hui par-
ce que c'est encore vrai :
H Adhérez donc a l'Aéronautique-Club do
France. D'ailleurs, on vous en donne pour
votre argent en écha.n,gc do votre cotisa-
tion. On a droit, à des ascensions gra-
tuites, suivant un tour de roulement,
droit. ' à la réduction du prix du. gaz,
droit a des ascensions à prix réduit.
En outre, des .réunions, cours, conférences,
fêles, font, très largement, retrouver la dé-
pense. La carte de membre de l'Aêronauli-
quc-Cluh donne aussi droit d'accès au
champ de manoeuvres d'Issy-les-Mouli-
neaux.
« Adhérez à l'A.-C D. F. ipour qu'il soit
grand et puissant, pour que la France
(puisse trouver dans ses enfants les pilotes
dont, elle aura besoin an jour du -danger.»
Agréez, monsieur le directeur, l'assuran-
ce de mes meilleurs sentiments.
Un membre de l.'Ac'rnnauJ.îqu/i-Club
de FriHicc.
DILAUNAT-BCLUmU 1910
15 HP, 0 cyellndres pWton landsulM de Felber.
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pare-ftri«e, etc.
ADTO-PALACE 77 ^SASSâr6-
Gaget est guéri I
Charleville, 17 décembre. — Lors du Cir-
cuit Européén,r-aviateur Gaget fit, on s'en
souvient, orne chute à Villiers-Aviation,
■ près de Mézières.
Après un long traitement,,Gaget vient de
sortir complètement rétabli, et se rendra
demain près de sa mère à Lyon, où il con"'
tinuem sa convalescence.
: ' ■ A ■ l'occasion de son rétablissement, T Aé-
ro-Club des Ardennes lui à offert un dîner
dMùel,..assistaient toutes- les notabilités
siponives et citadines. ',.'■■
Tâbutëau fait des prodiges
Hier après-midi, à Villacoublay, profilant
d'un temps favorable, Maurice Tabuleau dé-
cidait, d'essayer un nouveau Morane, à très
faible surface portante et à moteur Gnônta
.50 HP.
Au cours d'un premier essai, le hardi pi-
lote couvrit les 10 kilomètres en S ninutes
11 secondes, soit à une vitesse de 115 ki-
lomètres' 500 à l'heure.
Encouragé par de tels résultats, Tabuteau
voulut faire mieux encore; il décida de
changer l'hélice et de tenter une deuxième
éproil-ve de vitesse.
Cette fois, les 10 kilomètres furent abat-
tus, en -4 minutes 57 a, ce qui, calcul fadt,
donne une Vitesse de 121 kilomètres à
-riieiirc. A sa descente de l'appareil, 'Jjabu-
téau fut chaudement félicité par Léon Mo-
rano_.-et par plusieurs personnalités, aéro-
nautiques, dont Weym-ann. qui venaient
d être témoins de cetta magnifique envolée.
—— ■—:———-—♦.«>-»-—..- ' ,'-- i-. ;—;—__ '
Sur les Aérodromes
",'kM :'-■■''■•■■• 'V ' ' •'■•••':■■* -,,--■ ■'■:■■■ ■ •■■
ETAMT-ES. ~. Ecole Farman : ChewlJiard
vole à 1,500 mètres au-dessus d'Etampes et
•revient atterrir en vol plané en spirale.
L_aprôs-midi, il exécute plusieurs vols très
réussis. Les quatre officiers grecs, qui sont
attendus, doivent arriver ces jours-ci pour
commencer;leur apprentissage.
MpURMEioN. —•' Védrines jèunci sur mo-
noplan Copm, fait un beau vol de deux
heures, au cours du.quel il a précédé avec
succès-au lancement de projectiles (des pom-
mes), dont quatre sur six ont atteint le but
Visé. Revillard et Lecomte font de beaux
vols.
PAU. — Deneau, sur Blériot-Gnôme, part
pour Tarbes, où il va faire des exhibitions.
Gobé met au point le Nieuport avec lequel
il tentera le Critérium v de l'Aéro-Chifi de
France, que. détient actuellement, Fourny.
_ IssY-LKS-MouLtNEA«x. — L'aviateur Ma-
hieu sort, à dix heures du matin, pour ten-
ter la deuxième épreuve du brev«t supé-
rieur militaire, contrôlé par M. Delacourt,
de TAéGF,
Portant vent debout, il mît 1 h. 30 pour
aller à Efampes ; par contre, en 26 mi-
nutes, le hardi pilote était de retour au
champ, dlssy, où, descendant d'une hauteur
de 1,000 piètres, il atterrissait, après un
vol plané impeccable,
JBcoto Atgouet.•■— Sur Blériot-Anzoni, Hu-
«ohlJtat'-»*»-
VOls. ■'■-'•'.' :'-■■''"-
^ Mlle Paumier, sur biplan Paumier, réus-
sit de très belles envolées, emmenant sou
.frôro comme passager,
Labouret, sur biplan Aslra, fait plusieurs
belles sorties. Le capitaine Roussel, sur
monoplan Canard, continue la mise au
point de son appareil.
Ct«b Fronçais des Aviateurs : Les élève»»
de l'école sont très en progrès et sous h»
direction de M. Delacourt, président, il»
continuent très activement leur entraîne-
ment.
Ecole P,orïs-'A»fatfon : Les élèves font do
fréquentes sorties sous ta conduite de leur
chef pilote Maurice Cayc.
i i n ^>»«» . .i i.
Un record d'hydro-aéroplane
On cable de New-York que M. Hug Ro-
binson, lors d'un récent fessai sur un hydro-
aéroplane Curtiss d'un type nouveau, muni
d'un .moteur de 7a HP, a atteint une vitesse
de 74 milles, soit plus de 119 kilomètres à
l'heure.
Cela constitue le record de vitesse pour
les appareils de ce genre, mais rien ne dit
qu'il s'agit d'essai officiel.
AUTOMOBILE
La course de côte
de Goraetz-le-Châtel
Victoires d'Alcyon, '; Peugeot, Griffon,
Triumph et ïndian dans les motos ; du
Mototri Contai et de Zenith dans
les tricars ; de ")a Ponette et
Bedelia dans les voiturettes
La course organisée htar par l'Autocycle»
Club de France, sur ta *,côte de Gomez-le-
■Cfiàtel, a obtenu un kninense succès.'Le
tetaps était beau, mais, la routé, fort dé-
trempée, par les pluies récentes,: n'était guè-
re favorable à la'vitesse"; Cela n' apas em-
poché Moorhouse de grimper la côte à une
vitesse de 105 ki!. 800. ni Canal, sur une
légère. Alcyon, d'atteindre: 72 kilomètres à
l'heure. Dacier et Grapp'eron, tous deux
également sur Alcyon, ont, serré de près
lèiir co-equipiér. ' " 1
Peugeot, avec Péan et La'eroix, triomphe
en troisième catégorie, alors que Minnies,
sur Triunjpii, Moorhouse iur In'diah, et
Brunet, sur Griffon, se classent en tété de
leur catégorie. ■ .
Rivierre, sur mototri Contai; Barnes, sur
Zénith, Royer et Sàhdford, tous deux sur
René Gillét,: et' Vallée-Picaud se :d4stinguent
en-tricars. ' ,,
C'est. Bourbeau, sur Bedelia^ qui fait le
meilleur temps des voiturettes. montant à
66 kîl. 600, tandis que Granva.u!d,'v sur une
petite Pohettê (4 cyl. de 65 mm.), fait du
54-kil. 500 de moyenne, ce qui est remar-
quable. , ,. .
MM.. Debailly, président de l'Autocycle-
Club dé France, donnait les ..départs. ; Ba-
zin et Carpe chronoinélraient : Bardin et
.Pi'az'oHès étaient chargés du '"plombage des
machines et de 'ta•■vérification de la cylin-
drée. MM. Chéilus,-Ch.-PlazOîîès, Buissard,
Ch: .Migâult, CompaiXi remplissaient les au-
tres-fonctions officielles.
Remercions M. Lefrançois, qui a bien
voulu faciliter notre lâche en nous condui-
sant à Gometz dans sa rapide Unie, et pas-
sons aux résultats :
Motocyclettes
Première catéqorie
I. Griffon (Brunet) 3 m. 0 s. 1/5.
Deuxième catégorie
1. Alcyon (Canale) 40 s. (moyenne : 72 ki.
lomètres à l'heure).
2. Alcyon fDaicier) 43 Î5/5,
3. Alcyon (Grapperon) 48 s. 2/5.
À. Peugeot (Lacroix) 55's. "
5. Motorctle Terrot (X.) 5ô s. 4/5.
0. Motorette Terrot (X.) 57 s. 1/5.
7. Magnat Debon (Chartier-Desvnrennes)
1 m. 4 s. 3/5.
8. N. S. U. (Poulain) 1 m. 8 s. 2/5.
. 9. Lurquin Coudert (Kamcrmand) 1 m.
13 s. 1/5.
Troisième catégorie
1. Peugeot (Péan) 47 s. (moyenne : 61 ki-
lomètres 280 à l'heure).
2. Peugeot (Lacroix) '48 s. 1/5.
3. N. S. U. (BcMul) 54 s. 1/5.
4. Motosocoche (X.) 56 s. 1/5.
'Quatrième catégorie
. 1. Triumph (Minnies) 32 s. 3/5 (moyen-
ne : 78 kilomètres 200 à l'heure).
:' a-Rùdge fGilson),84-•&;-• ■ ' ' ■■■■:■■ ■. ^v- -,
3. Triumph (Gabriel) 39 s. 3/5.
4. Rudge (Spencer) 43 s. 4/5.
0. Motosacoche (X.) 45 s. 3/5.
G. N. S. U. (ClossJ 46 s. 2/5.
Cinquième catégorie
i. iMatchless (Bashall) 28 s. 1/5.
2. Indien (Moorhouse) 28 s. 2/5.
3. Zenith (Barnes) 30 s. 2/5.
4. Triumph (Mn-nies) 31 s. 3/5.
0. Peugeot (Péan) 32 s. 2/5.
tt. Rudge (Gilson) 34 s.
7. Griffon CNans) 37 s. 2/5.
8. René Gijlel (Théry) 39 s. 2/5.
9. Rudge (Spencer) 43 s. 1/5. -
9. René Gillct (Meuriot) 43 s. 1/5.
II. Bradbury (Cooper) 43 s. 2/5.
Amateurs
1. Moorhouse, 28 s. 3/5 (moyenne : 105
kilomètres 250).
2. Basil ail, 33 s.
3. Guillou, 35 s. 1/5.
4. Lacour, 41 s. 3/5.
5. De Vay, 1 m. 8 s.
6. Tickenheinricli, 1 m. 8 s. 1/5.
7. Gcdda, 2 m. 20 s. 3/5.
Tricars
Première catégorie
î. Mototri Contai (Rivière) 1 m. 53 s.
2. Mototri Contai (Dubois) 2 m. 3 s.
Deuxième catégorie'
1. Zénith (Barnes), 42 s- 2/5.
g. René Giîlet (Rayer), 49 s-.
3. René Gillct (Sandford), 1 m. 11 e.
'Amateurs
1. Vallée-Picaud, 1 m. 17 s. 1/u-
Voiturettes
Première catégorie (monocyl. de 901
1. La Ponette (Dupré), l'on. 26 s. 1/5.
"2". Cohendet (Peltier), 1 m. 34 s. 3/5.
3. Guerry Bourguignon (Guerry), 1 m. •
40 secondes.
4. Hontéix (Lassez), 1 m. 48 g. 4/5.
0. La Trotteuse (X), 2 m. 36 s. 1/5.
Deuxième catégorie (4 cyl. de 65 mïri.)
1. La Ponette (Granvaud), 53 recoiides, '
Moyenne : 54 kil. 500 à l'heure.
2. Ronteix (Fort), 2 m. 2 s.
3. Ronteix (Lepage), 2 m. 14 s. 1/5.
. Troisième catégorie (libre)
1. Bedelia (Bourbeau)v 44 s- 175. •Moyen:,
ne : 66 kil. 600 à l'heure.
2. Lurquin-Coudert (Coudert), 3 m< 23 MM
condes 3/5. ' " >
—■ '•; . -..' . ' ; ' *•"*' '.' '. ; ' i ■
Le Congrès de la Fédération
des À. C. régionaux de France à Paris
Le Comité de la Fédération des SutOmo'
bile Clubs Régionaux de France informe iea
clubs affiliés que le congrès des Automobi-
les Clubs affiliés se réunira, à l'Automobile
Club de France, aujourd'hui lundi 18 ■ et
demain mardi 19 décembre.
Lundi 18 décembre, 10 heures du matin.:
'Première séance, exposa et discussion des
rapports.
3 heures, après-midi : Deuxième séance,
exposé et discussion des rapports.
Mardi 19 décentre, 10 heures du matin :
Assemblée générale de la Fédération (Salon
de l'entresol)., à l'Automobile .Club da
France. '
Midi, déjeuner à l'hôtel Continental.
3 heures, après-midi : Trois;ème Séance
du Congrès, vote des résolutions.-
Correspondants et délégués des, clubs. —
■M, Singher, président deTAC de la Sarthe.
Primes aux bonnes communes, aux cah.
: tonniers et aux gardes barrières. — M4
Durand, secrétaire, général de l'AG de la'
Sarthe.
Amélioration des routes. — M. Durand.
Encouragement à donner aux cantonniers'
— M..Durand. . < .
Code de ta route; nouvelle réglementation
de ta circulation sur ta route. — Doctetif
Tanquerey, président de'l'ÀC des Côtes-du^
Nord.
Rôle de l'Automobile Qub régional. —
M. Bandon. vice-président de TAC de Pi-
cardie. '
Amélioration des roules. M. Prisse,
membre du Comité de TAC de l'Oise.
Octrois des villes.— M. Lanncluc-Samson,
président de PAC Bordelais.
Passages à niveau. — Docteur Gendron
président de l'AC Armoricain.
Plaques indicatrices de direction. — M.
Franchomme, président de l'AC du Nord.
Facilités pour les automobilistes étran-
gers. — Le prince Pierre d'Arenberg.
Le moteur à explosions dans i'agricul'
turè. •— Lo prince Pierre d'Arenberg, prési-
dent de la Fédération.
;-vUnification- des -^règlements -municlpan*
relatifs à la circulation automobile. M.
Vergund.
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