Titre : L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-11-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32682874k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4708 Nombre total de vues : 4708
Description : 18 novembre 1911 18 novembre 1911
Description : 1911/11/18 (A4,N292). 1911/11/18 (A4,N292).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6144535q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-15178
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
QUOTIDIEN = e PAGES. - S CENTIMES.
}£ QUATRIÈME ANNÉE— N« 992.—Samedi 18 Novembre 1911
i ^
..y
QUOTIDIEN SPORTM MIITTÉMÏM
m\mmm^*mvmimttM'::*
ISMEm TOUS SPORTS
DIRECTEUR :
ROCtER SUE
RÉDACTION, ADMINISTRATION
S3, Boulevard, «les Italiens* — I^AJRXS
TÉLÉPHONES 1 3EJ»*S-<3-* , Adresse . > «FR01V4T,
Après minuit : 126-55 ! Interurbain HE S'5'' I télégraphique « J*-MU n"i,*1J
ABONNEMENT D'UN AN :
FRANCE SOfp., — ÉTRANGER (Union postale) 38 fr.
ABONNEMENTS DE SIX MOIS:
FRANCE 12 fr. — ÉTRANGER (Union poBtale) 20 fr.
REDACTEUR EN CHEF
FAFIOTTE
ta: conséquence immédiate, du concours,
c'ést d'abord que le gouvernement va
avoir à solder la note. Tous les journaux
ont détaillé complaisammént les gains des
vainqueurs et il en est resté dans l'esprit
du -publicde payer des appareils à. de tels prix, en
araison du (précèdent que cela crée. Mais
on peut répondre qu'au contraire, le con-
cours militaire, est pour l'Etat une très
heureuse opération financière. Car on ou-
blie trop volontiers de faire le total de ce
oui iè: .été: de^penéê par l'ensemble des cb»-
iÉuïT^fltS-' ■••^ti#.^:M8'-''ïitueJ^^iin^^"^éii.!lïè
eux seulement soient récompensés. ,'.-,-
Négligeons les douzaines d'appareils' qui
lie sont pas Sortis de l'atelier et ne comp-
tons que lès trente appareils environ ac-
ceptés' au concours. Gès engins, pourvus
rur la plupart de moteurs coûtant de 20
25,000 francs* représentant des mois
d'étude et de mise au point, sont revenus
au minimum à 50,000 francs chacun. To-
tal si million et demi Or, r*Etat doit
payer, :
11 Nieuport ..,>».;^»>•.: 780.000 fr,
6 Deperdussin at\ït.>,.- 240.000 fr.
3 Farman ',.'.'<:-.;..«..» 160.000 fr.
Total j;;-i.iiu. 1.18O.O00 fr.
G'ost-à-dire près de 320,000 francs de
moins que le prix de revient.
En effet, pour arriver à construire par
lui-même des engins comparables au Nieu-
port, il est juste de supposer que l'Aéro-
nautique militaire aurait dû faire au moins
autant d'essais que tous nos constructeurs
l'éuhis et,' par conséquent, dépenser au
moins-autant. De phis, on ne serait arrivé
aumémë résultat final qu'au bout d'études
suivies' ety par conséquent, très longues.
Aurcontraire, sur le vu àa règlement, pu-
■Mi'éM y- è/ un- «ni une foule d!ingéhieurs
^ï^^t^letirs^ijerebjès selon des voie»
du^wn^et^'t^rl^ni^-^^'^^-ï'- -'^.V-V •'-:■";•""'
Il^éiuï'féliéiter bleh Mut %; général Ro-
quëéï âtavolr - imposé: des: -épreuves'irjur
«rbiént d#6itttnitès, pour faire lutter lés différents sys-
tèmes*; échelonnées, \jo\\r éliminer la mal»
ohahcè ; et, ce qui est encore plus habile,
que «es épreuves soient les; moins onéreu-
ses pour l'Etat, tout eiv étant les plue
certaineSi
•%-
■ Quant eu résultat positif du concours;
e'est une simple affaire d'interprétation. 11
est évident que puisqu'on discutait déjà si
ôprement avant et pendant le concours sur
la profondeur du labourage, sur le rem-
placement des passagers par le lest équi-
valent, pour gagner sur la résistance à
l'avancement, etc., tous ceux qui ne .sont
pas classés crient maintenant a l'insanité
dès résultats et, parmi les vainqueurs,
iWeymann seul a son éternel sourire, les
autres se considèrent comme le vainqueur
moral»
♦%
'A3nsî,Sav«ry a rèuee! toutes les épreuves
M a fait un voyage sans histoires avec un
moteur d'automobile à peine allégé, le
4 cylindres 70 HP Labor de 100 m/m d'alé-
sage. U a donc de beaucoup, enlevé le plus
de poids utile par cheml. Comme le mo-
teur est l'un des moins, coûteux on peul y
yow l'appareil rêvé pour la guerre ?
De son coté, Maurice Farman estime oue
pour un appareil de guerre la régularité
et là sécurité priment tout. Or deux appa-
reils se classent sur deux engagés. Deux
BUT deux, oela fait ptas que un sur un
comme Nneuport, au sens de la probabilité
mathématique.
En outre, tes deux Maurice Farman ont
fait le parcours dans le môme temps à
5 minutes près. Et au lieu de revenir j.ar
le train, Rénaux et sa femme, accompa-
gnés de Senouquc, passager par destina-
tion, sont revenus en sportsmen, par la
voie des airs. Donc ce qui était peut-être
un raid sportif plus ou moins dangereux
pour d'autres, n'était pour le Maurice Far-
jnan de série qu'une promenade a p'-ne
comparable aux étapes du Circuit Euro-
péen.
Lui aussi est donc en droit do se consi-
'dérer comme te vrai gagnant moral.
*%
Quant à Henry Farman, y a réalisé 'l'ap-
pareil à la fois le plus léger et le pL>s
grand. Et il se classo le premier des bi-
plans. N'est-il pas en droit de considérer
que la .clavette qui laissa échapper unroues de Gougenheim peut influencer peut-
être sur le résultat sportif du concours,
mais pas sur les conséquences commer-
ciales. '
Paricra-t-on du succès de Deperdussin ?
Nous disons succès, car nous ne croyons
pas que l'on doive attacher d'importance à
l'erreur de Prévost qui s'est trompé de
3 mètres sur 800 kilomètres ce qui no re-
présente que... un cent-millième.
Le plus remarquable dans le succès de
Prévost, c'est que son appareil est, h très
peu près de série. On a simplement changé
le 50 HP par un 100.
Bréguet a sacrifié des centaines do mille
francs pour préparer le concours. Or, il y
a un an il était le seul capable d'oser s'on-
§ag«r : il a réalisé les éliminatoires, il v a
mois !!
Tout le mondo le croyait tenant certain
avant le concours et son équipe était vrai-
ment la plus formidable.
Seulement, six moteurs différents ongen-
drent six catégories d'onnuis différents. Le
jAnvre Moineau a eu 'beau se déplumer, il
ne reste à Bréguet que le désagréable sou-
venir d'avoir tenu le premier un résultat
certain, d'avoir collectionné ; toutes les
chances possibles et de se voir finalement
souffler le succès par des concurrents
inattendjUs.
Au reste le Bréguet a ses qualités ; les
officiers aiment ses dispositifs pratiques et
bien étudiés ; et, quoiqu'il ne soit-pas pri-
mé au concours, il est bien certain que
l'armée aussi bien que les particuliers M
garderont la haute estime en laquelle le ;
tiennent les techniciens.
■'.'■V:*'*- ■'
Faut-il parler de Voisin ?
Avoir établi des engins très habilement
résolus, - avec des , dispositifs nouveaux,
orientés -tout à fait spécialement en vue du
Concours; .Avoir des -essais de vitesse et
: de charge autorisant tous les espoirs, puis
se battre pendant un mois avec■< des mo-
teurs rétifs, voilà le ;role éternel de Gabriel
•Voisin,, .notre^j^pài^iàite:;-';*hàm^ion(.':jlu;;,
. monde; déVikïdévèihe:.:;:;-^%**-^"»f'*";;■ ;:?;.»■ -i
Il n'en est pas moins indubitable que
pour atterrir dans dés terres vraiment la-
bourées, c?est le dispositif des Canards qui
est assurément le plus sûr et le plus fa-
cile à. mener. Ceci n'est pas à dédaigner,
car tous les aviateurs n'ont pas la virtuo-
stié d'un Weymann ou d'un Prévost.
Quant aux concurrents malheureux, n'ont-
ils pas le droit de prétendre que le résul-
tat véritable a été faussé par l'esprit du
règlement ?
Après avoir été tant doifois' à la victoire,
est-il possible aux Blériot, Borel-Morane,
Hanriot, de se voir éliminés sans crier à
l'injustice du sort '? Croit-on que le résul-
tat du Concours aura fait baisser d'un point
ces appareils bien connus dans l'estime de
l'aviation militaire, et en cessera-t-elle les
achats ?
Au fait, Voilà.bien le secret du- tout du
Concours, et c'est d'une... stratégie com-
merciale... si habile de-la part du général
Roques, qu'on n'y songe que lorsque fout
est terminé.
Le général a obligé les constructeurs a
travailler en leur promettant d'énormes
primes, et une publicité mondiale. Il leur a
demandé deè choses fantastiques, de façon
à être sûr de ne pas avoir de simples ap-
pareils .de série. Mais il ne.é'ëst engagé à:
^p^t,tKTODt^..a'»j)p»retl»->H;nfroiw^^»éwér^
le .prix élevé de chaque àppareili ooligé à;
ne pas lésiner pour tous les perfectionne-
ments.
'Enfin, l'obligation de livrer l'appareil
type garantit runiformité des suivants.
Le général Roques savait parfaitement
quon atteindrait de beaux résultats et que
cela obligerait le gouvernement à acheter,
non pas vingt, mais des centaines d'aéro-
planes.
„v&5 C général Roques, devait être — et a été -
une exposition d'aéroplanes en vol, présen-
tée de telle façon que les qualités de cha-
cun s y précisent nettement, tout en lais-
sant paraître les dehors d'une manifesta-
non sportive ou d'un encouragement au
progrès Et tout compte fait, oela coule
moins à l'Etat que l'achat de deux dirigea-
?i«WtUr,>attcric dc- 75' °" tneme que
le tiers de l augmentation annuelle que se
sont octroyée un tour nos députés!
Maintenant, ce n'est plus le règlement
lui-même qu'il faut admirer, c'est l'habileté
commerciale qu'il cachait.
Mon général, si vous étiez commerçant,
vous seriez vite millionnaire «...
C'est, pour nous, une grande joie que de
voir, parmi les protagonistes de l'Aviation
militaire, un homme qui défend avec la
môme perspicacité les intérêts dc la France
comme il en défendrait, au besoin, le soh
A. ODIER.
Troisième Exposition Internationale
h Locomotion Atone
On commence déjà à s'intéresser à la
Troisième Exposition de Locomotion Aé-
rienne, qui ouvrira ses portes dans moins
d'un mois. Interrogé sur ce que feia:t-m
les aménagements intérieurs d-j Grand
Palais, M. Granet, le secrétaire générai de
l'Exposition, nous a fourni quelques expli-
cations :,
« Depuis quelques jours le Grand PaKTis
est un véritable atelier résonne de multiples coups de martiaux;
on fait disparaître le Salon du Mobilier
pour y installer à la place le Salon de
1 Aéronaul.qu Nous on son -s 'ne..re
à la ressante do rinstallationr mais, dans une
quinzaine do jourst 1 7 .a déjà quelque
chose do fait.
— La décoration s^i-t elle !a même qu»
celle des années précédentes ?
— Si vous vous en rappelez, retournez,
vous et rendez-vous compte par vous-mê-
me I »
Sur les murs du bureau de M. Granet s'éta
lent en effet les projets d'aménagement du
Grand Palais.
— Vous pouvez voir, poursuit M. Granet;
les hautes colonnes rastralcs qui sont re-
lises par des portiques et forment le fond
de la décoration; c'est devant elles que se
trouveront placés les stands. Les noms des
constructeurs s'étaleront en caractères
flamboyants sur des étondards de soie aux
teintes chatoyantes. Des couleurs rouge,
verte et autres feront ressortir davantage
les appareils exposas, qui sont par eux-
mêmes naturellement mats.
« Les illuminations seront particulière-
ment brillantes. Onze grands la.-îros, dont
cinq dans la coupole inonderont le grand
hall de mille feux élincelanfs.
« On a fait, cette année, conclut, M. Gra-
net, un très grand effort pour le Salon, et
l'on peut prévoir que jamais il n'aura été
aussi réussi. »
MAX BRUYÈRE.,
lie nouveau moiow lititaife IléFiof
M. Louis Blériot vient de sortir, un nriu-,
vel appareil militaire,, à deux places, type '
21, dont il: livre en ce moment sept exenv',
plaires-à l'armée: française, appareils qui
ont été reçus avec primes pour suppléments
de charges utiles enlevés, économie de
combustible, etc.
Voici une photographie prisé, montrant
let' caractéristiques de ce nouvel engin.de:
guerre...:. :'■.... . ,..•'"'•■
Moteur Gnome 7 cylindres 70 HP rotatif.
Longueur totale : 8 m. 240. •
Envergure : 1.1 m.
Voilure : doux ailes principales.
- Surface portante■■:".25 ma. .'..
Gouvernails : direction, un gouvernail à:
.'arrière : montée et descente, un gouver-
nail horizontal disposé à l'arrière de, l'em-:
nennage.
? Poids à vide; : 330: kilogrammes.
•Contenance du réservoir essence : sous
le siège, 78 litres ;; réserve normale, 35 lt.
ires ; au total, 103 litres.
Contenance du^ réservoir huile, 35 litres.
Durée dé. marche : 3 heures environ.
Vitesse dépassant 90 kilomètres à l'heure.
Cet apareil, spécialement étudié pour les;
besoins militaires, â ses deux place» 1 côte
:àv;jjtttèl abritées upatr; un. capot
"LMTjrgnries do eohduttï de la'ppàféïï Mpt'
disposas de: façon & permettre à l'tuY"6u^;
l'autre des aviateurs de diriger la marche.
.A cet effet, deux pédales sont disposées
en face du conducteur occasionnel et ac-
tionnant le gouvernail de direction en con-
nexion avec la commande habituelle, l'ex-
périence a démontré que la cloche qù''cbm-;
mande le gauchissërinsnt ainsi que la nion-
tée. "et la descente peut être très facilement
manceuvrôs par l'un ou par l'autre des oc-;
ciipants sansdianger de place. Une barre'
taobile, placée en travers du fuselage, porte
les iihstruments nécessaires à là conduite,;
t*ls que : porte-carte, boussole, altimètre,
pwte-bloc-notes, etc.; ces instruments peu-
vent coulisêr ! sur cette barre et être intér-
Vei'tia dans' leurs positions iiespeclivës au
gr,ù' des occupants.
La partie arrière ,du fuselage est complè-
tement garnie de tOile et les côtés latéraux
pro3ênien,t uhé; forme affinée vers l'arrière.
Cette particuilarité a pour but de diminuer
la résistance àe la.queue aux coups de. vent
latéraux et de l'équilibrer en quelque sorte
avec' les surfaces avant soumises aux mô-
mes: coups de vent,, la forme générale de
Tàpparall est ainsi très gracieuse.
Le gouvernail de profondeur est disposé
à l'arrière dé cet empennage et un peu en
■avant se -trouve le gouvernajiil. de direction
disposé seulement à la partie supérieure
du'fuselage». . é ^ .' , «»
Unptttiin. d'atterrissage, en bois souple et
trèsvbasi; complet^ l'arriere^de lappareil.
inclmaMït Afèrs^l^rflerë;*w iquivftïigmerïte
Tihcldertce des' ailés potant la résistance a
l'avancement et freiner sur l'air à l'atter-
rissage qui se fait ainsi tout normalement
et sur >un parcours relativement faible.
L'aviation_à la guerre
Les aviateurs volontaires et la Turquie
La guerre italo-turque a provoqué dans
les milieux d'aviateurs un très vif intérêt,
et de nombreux pilotes Offrirent leurs ser-
vices au gouvernement italien. Celui-ci re-
fusa, n'acceptant que les volontaires de na-
tionalité italienne.
Depuis, comme le gouvernement turc fait
actuellement l'acquisition de plusieurs aéro-
planes, de construction française, nos har-
dis et aventureux pilotes pensèrent qu il
était tout aussi intéressant d'être du côté
des Turcs, du moment que l'air demeurait
un champ libre pour leurs évolutions. Aus-
si, le gouvernement ottoman reçoit-ils cha-
que jour de nombreuses propositions. D'un
autre côté, les demandes de renseignements
affluent à 1" « Aérp ».
Pourtant, pas plus aue 1 Itabe, la Tur-
quie n'accepte le service des volontaires.
Assurément, la Turquie achetant des appa-
reils, aura besoin de pilotes. Mais le re-
nom de nos aviateurs s'est répandu assez
loin pour que le gouvernement turc sache
à oui s'adresser ; quand le moment sera
venu, il le fera directement et personnelle-
ment. E> A>
NOMS avisons donc les nombreux ayto>-
leur? oui nous ont écrit, nous priant a of-
frir tours services à la Turquie, m^P^
Vinstant il ne veut être donne suite à leur
^sUim Errons que cela «eut dire.
en termes diplomatiques, que la paix est
Vroohnine. ^ «; D. Ii D.
Les aviateurs italien» en Tripolitaine
Le gouvernement italien, enchante des
résultats obtenus là, vient de décider que
do nouveaux aviateurs partiraient renfor-
cer le contingent ;,ac1ucl.
Une nouvelle équipe, composée des lieu-
tenants da Barlo, Cannonierri, Conti, Lam-
pugnano et Roberti, vient d'arriver en Tri-
politaine.
Vont bientôt rejoindre tous ces pilotes,
les aviateurs civils, Manissero. Maffei, Ve-
rona et Rossi sur Blériot-Gnôme ; Dal
Màstro sur Deperdussin ; Cagno, Ruggc-
ronc et Cavalieri sur biplans Farmna.
Le ministre de la guerre tient encore à sa
disposition une réserve composée de Del-
lo-Noce, Pizzagalli, Faccioli, Graziani, Ra-
maratto, Bulli, etc.
La liquidation de la
poste aérienne anglaise
L'accident survenu à Charles Hubert,
l'un des aviateurs du service do poste aé-
rienne entre Hendon et Windsor, a mis fin
à cette tentative.
Le comité do la poste aérienne vient de
liquider, et l'actif restant, en dehors des
frais et de l'indemnité à Charles Hubert, a
permis de verser 23.750 francs dans la cais-
se de l'hôpital Roi-Edouard.
COURSE A PIED
Jean Bouin à 1" Aéro "
Le recordman du mondo do la demi-
heure, qui, on le sait, a ^co^V,ï,c.u,f,!J«
plus bel exploit dont s'honore l'athlétisme
français, est venu nous voir hier soir, à
VAéro, W Bouin était accompagné du
svmpàthique sportsman marseillais M. Ar-
thur Gibassier et de M. Paslaïre, un en-
tant aussi do la Cannebière. Bouin ne, se
ressentait nullement de son formidahle ef-
fort d'nv.ant-hier, et si la saison n était pas
aussi avancée, il est certain qu." aurait
continué h s'entraîner pour s'attaquer au
record do l'heure.
Jean Bouin rentrera lundi soir h Mar-
seille et il disputera cet hiver toutes les
grandes épreuves de cross-country rôgio-
ffialcs.
Bouin est très heuraix, cela va do soi,
d'avoir réussi dans 6a tentative, mais il
veut travailler encore sérieusement pour
faire mieux si possible l'année prochaine.
11 fst certain cependant que la date du
1C. Novembre 1011 restera gravée en lettres
d'or dans Vos aimâtes de l'athlétisme fran-
çais, même si âf. nouveaux exploits vien-
nent grossir nolro bagage sportif déjà im-
posant.
Gaston BÉNAC.
Ui) dti)eF d'adieu à Boùii)
Encore tout impressionnés par l'a sensa-
tionnelle performance réalisée jeudi der-
nier par Bouin, et celui-ci nous ayant an-
noncé son départ pour MarseiUc, lundi pro-
chain à neuf heuiros du *soir, nous avons
cru bien faire on le conviant à un dîner
d'adieu.
I) a bien voulu accepter et nous convions
ses amis et ses admirateurs pour lundi
prochain h sept heures à la Taverne Gni-
ber, en face do la gare de Lyon. Ce ne sera
pas un -banquet pompeux, ce sera simple-
ment, un dtnor d'adieu, où les convives
viendront dans la tenno qui anira leur pré-
férence, ce sera surtout un dernier 'témoi-
gnage d'admiration et de sympathie pour
je coureur marseillais. Il passera ainsi les
damiers momonts dans la capitale, à la-
quelle il a réservé la faveur dc son ma-
gnifique exploit, au milieu do ses amis, au
milieu des sportsmen ■ qui, spectateurs ou
■non do sa performance, ne seront pas fû-
■chés do lui apporter, au dernier moment
.leur témoignage de sympathie.
Le prix do. ce simple dîner sera do cinq
francs. Nous prions tes personnes désireu-
ses d'v assister d'envoyer leur adhésion
accompagnée de son montant, le plus tôt,
possible, car le nombre des convives sera
forcément limité è M. Daniel Crivclli, h
VAéro, 23 boulevard des 1 talions.
D. C.
Le vérilaDle appareil de guerre
Le concours militaire et l'Aéro-Cible Mi-
chelin ont. stimulé l'activité des construc-
teurs français; parmi ceux-ci, Maurice Far-
man a été le premier a effectuer des expé-
riences de télégraphie sans fil à -bord de;
son appareil ; il a réussi à communiquer
avec le sol d'une distance de quinze kilo-:
mètres.
Son esprit inventif lui a fait trouver en-,
suite Un ingénieux dispositif de lancement
de'bombes qu'il a' expérimenté hier, à Bue,
par grand vent, avec Senouque.
Il\ étudie enfin, avec Banbaroux, l'ihgâ-;
nieur en chef des établissements Delaunay-
Beileville, un système de phares puissants
pour permettre les réconnaissances de nuit.
Ces- projecteurs,- au nombre de deux, pour-
Un aviateur découvre une floîtè ennemie
rorit éclairer le sol d'une hauteur de cihq
cents, mètres. Maurice Farman, qui est
cacaotier comme son frère Henry, travaille
en. silence et attend, avec impatience une
nuit très obscure pour faire un essai très
sérieux de cette nouvelle, invention. Il au>
rait l'intention de faire, avec passager, une
longue reconnaissance au-dessus de la cam-
pagne, avec un phare de chaque côté' de
son siège. L'électricità est produite, sur son
appareil ,par une dynamo mue par jmo
courroie; Une batterie d'accumulateurs est
installée sur le biplan afin que la lumière
ne prisse faire défaut en cas d^rèt db là
###&■ *êccmnliasances-iàé nuirsérthi fialuï'
relleraènrd'une très-grande utilité en tempe
de guerre. Les phares projetteront" dès
rayons puissants a une distance tS» cinq
cents metret.
Maurice Farmahn a déjà effectué des es-
sais à cent cinquante mètres de hauteur,
et il a pu voir le sol très distinctament, à
l'aide de ses projecteurs qui pouvant être
tournis dons toutes les directiong.
Une autre expérience, qui donne de très
beaux résultats, c'est, l'emploi d'un « si-
lencieux », d'un nouveau système, pour
le moteur, et, réduisant le bruit un-mini-
mum. On ne peut pas entendre un appareil,
muni dc ce dispositif, môme ïorsiu'il se
trouv* AMjtemont A cen» mètre? 4 Avec le silencieux, Maurice Farman el
Senouque, dans leur essai d'hi°r, tnalsré
le vent, ont pu causer ensemble avec la plua
grande facilité, ce qui nécessitait jusqu'à
prisent un système d'acoustique très com.
pliqué.
FRANK HEWARTSON.
AUTOMOBILE
Les Salons de 1912
Ramenez en France la clientèle étrangère 1
demande le constructeur Louis Godard
Le aSlon aéronautique qui va ouvrir ses
portes le 16 décembre prochain n'intéresse
pas seulement les aviateurs et construc-
teurs d'aéroplanes, mais aussi les cons-
tructeurs des bons vieux sphériques.
Interviewé sur cette question d'actua-
lité : L'Exposition de Locomotion aérienne,
Louis Godard nous a fait les déclarations
suivantes :
« J'estime quo les Salons d'aéronautique
et d'automobile s'imposent, grâce à eux, la
clientèle étrangère va être ramenée à 'Pa-
ris, et ce sera pour ces branches si floris-
santes dc notre industrie une excellente oc-
casion pour mettre en valeur les qualités
des admirables engins que le çonic fran-
çais a créas presque de toutes pièces en
ces dernières unnôes.
« C'est tous les ans que nous devrions
avoir un Salon de l'automobile et. un Salon
do la locomotion aérienne. De celle façon,
en admettant, que chaque exposition attire
à Paris 50.000 visiteurs, nous aurons alors
une clientèlo de plus de 100.000 personnes.
Pour tirer de ces expositions le meilleur
parti commercial, il faudrait, que ces deux
halons fussent réunis ou, si cela n'est pas
possible, faire l'ouverture du deuxième à
quelques jours seulement dc dislance dc la
clôture du premier.
On objectera que le Grand Palais est in-
suffisant pour contenir aéroplanes, automo-
biles et, cycles. Il n'est nay non plus facile
d'organiser des Salons les uns après les
autres.
L'installation d'une telle exposition ne
pouvant, .se faire en quelques jours. Une
grosse faute a été commise il y a deux ans
lorsque la suppression du Salon d'automo-
bile fut, décidée. Qu'arriva-l-il alors ? Nos
voisins les Anglais, plus conmieeranls, ré-
solurent de faire une exposition d'automo-
biles .pour attirer a Londres une partio de
notre clientèle,
En aéronautique, pareille concurrence
est, à eraindne, car les pays étrangers s'in-
téressent très vivement è.'l'aéroslàtion et, h
l'aviation. Nous ne. devons donc pas nous
endormir sur nos lauriers et. carder noire
avance. Notre industrie a besoin de lutter
pour vivre. U ne faut pas craindre d'ex-
poser ou grand jourdans l'aviaiion comme dans beaucoup d'm-
dustries, il n'y a pas de secrets à cacher,
les copieurs ne sont pas a cranidre,.' les
secrets d'un appareil tont dans le cerveau
des inventeurs.
Celui qui construirait une. machine si
merveilleuse, fut-elle, pour la garder chez
luiet l'admirer, n'aurait aucune chance de
réussir dans son entreprise. ~,
Aujourd'hui, 'il-faut..-expérimenter au de-
hors et ne'pàs cràihdi'eliïnvifèr la nrésse
et toutes les personnes /capables de porter
un jugement sur votre oeuvre. L'on ne doit
pas redouter la critique, car souvent. elle
peut vous-donner d'excellentes idées.
Les expositions sont donc en tous points
d'une grande utilité «t tous. les consrtuc-
teurs ne pourront qu'applaudir ceux qui
prennent l'initiative de ley organiser»
L'assemblée générale
-■iïm*&j&«Çiï&,
Les membres de l'Automobile Club de
France étaient convoqués, hier après-midi,
en assemblée- générale, pour statuer sur
4a proposition faite par la commission des
sports intérieurs et le comité, de consen-
tir les crédits nécessaires pour l'établis-
. sèment d'une piscine et de salles de" sporis
"dans l'hôtel Pustoret. '• ' -
Plus de trois cents membres étaient réu-
nis hier, sous la présidence de M. le baron
de. Zuylen, (président âe T'ÂGF, assisté de
MM. de Vogue, Lemoine et du duc De-
».cazes.
*.. Le projet de M, Loysel a,été approuyé
atvec enthorusiasme et les crédits votés- à
l'unanimité. Lès membres de l'A CF. pour-
ront donc bientôt' se- livrer, « chez eux »,
a leur sport favori : boxe, escrime, cujture
physique, natation et jamais le grand club
n'aura mérité le titre de société d'encoura-
gement... aux sports.
AUJOURD'HUI
Samadi lt novembre
Courses à Vincennes
>rte de VÙtt-Bvtarâ. <—Arpenteur.. A*-
■f ^^p1W^^y^'>^;;^"v^;;i•■;^'•;.-/\:^'i;'-.";- ': ; . ;;,-";.
."'.Pria! de Bondy. — Hunier, Talmont.
. Prix de Monlreuil. — La Barbe, Avenue.
Prix de LaVarcnne. — Kimolo, Bidassoa.
Pria; de Petit-Bru. — Kama 11, Ovide.
Pria: da La Redoute. — Roghui, Pacha IL
Propos en l'Air
Monsieur Janoir, le chef pilote bien connu
au champ d'aviation dc Cercottes près
d'Orléans, nous prie de bien faire savoir à
nos lecteurs que le monoplan sur lequel :1
évolue géné-alcmcnt et avec lequel il a fait le
beau vol que nous avons relaté, est un mono-
plan de sa construction (monoplan Jauoir). 11
a encore à son école un biplan Sommer et -an
monoplan B. G. V.
Notre correspondant d'Etampes annonce
que la limousine aérienne commandée par
M. Deutsch de la Meurthc à Blériot vient
d'arriver à l'aérodrome.
Les essais auront lieu à la première belle
tournée.
Demain doit se disputer, à une heure et
demie, à Saint-Denis, place de la Caserne
un grand concours d'aéroplanes réduits, d«s
ballons pilotes mongolfièrcs et de cerfs-volants
en tous genres.
A deux heures, le spbérique Koto. piloté apr
M. Schweitzer, prendra le départ.
M, Jules Dubois a l'intention de s'attaquer
à. la Coupe dc sphéricités de Lnrnottc-
Breuil. Cette coupe est détenue, on le sait
par M. Bienaimé
La maison Borcl-Moranc s'est attaché, dit-
on, le pilote Ehrmann pour piliv.cr le
monoplan qui fît la réputation
Le Smtâay Rerir-v nous apprend que le gou-
vernement français a décidé ùr. nommer
M. Gnome chevalier de la Légion d'honneur
pour services rendus à l'aviation.
Compliments h. notre confrère anglais si
bien informé. Nous nous eninros^ons d'adres-
ser nos félicitations enthousiastes à M. Gno.iii
bien connu dans notre monde aéroautiouc.
Nouvelle organisation de l'Otiest-Etat.
Le fourmi Officie! de. ce matin porte, la
nomination de M. Louis Delage, ingénieur,
comme directeur général du réseau de l'Ouest-
Etat en remplacement de M. Claveille, appelé
à d'autres fonctions.
Menacé d'interpellations sur les irrégulari-
rités du service du trop fameux réseau, M. Au-
gagneur a tranché dans le vif et pris en dehors
du corps sacro-saint des Ponts et Chaussées
l'ingénieur passé, maître en réirularité de cir-
culation automobile sur T^tifeS pour rétah,
la régularité sur la voie ferrée.
La régularité des automobiles Delagc sur
nos routes nous est g.ivar.te pour celle des
trains de 'l'O-li à l'avenir. Wlfitons donc le
ministre et notre vieil ami TVlage.
•SAXs-Frr..
}£ QUATRIÈME ANNÉE— N« 992.—Samedi 18 Novembre 1911
i ^
..y
QUOTIDIEN SPORTM MIITTÉMÏM
m\mmm^*mvmimttM'::*
ISMEm TOUS SPORTS
DIRECTEUR :
ROCtER SUE
RÉDACTION, ADMINISTRATION
S3, Boulevard, «les Italiens* — I^AJRXS
TÉLÉPHONES 1 3EJ»*S-<3-* , Adresse . > «FR01V4T,
Après minuit : 126-55 ! Interurbain HE S'5'' I télégraphique « J*-MU n"i,*1J
ABONNEMENT D'UN AN :
FRANCE SOfp., — ÉTRANGER (Union postale) 38 fr.
ABONNEMENTS DE SIX MOIS:
FRANCE 12 fr. — ÉTRANGER (Union poBtale) 20 fr.
REDACTEUR EN CHEF
FAFIOTTE
ta: conséquence immédiate, du concours,
c'ést d'abord que le gouvernement va
avoir à solder la note. Tous les journaux
ont détaillé complaisammént les gains des
vainqueurs et il en est resté dans l'esprit
du -public
araison du (précèdent que cela crée. Mais
on peut répondre qu'au contraire, le con-
cours militaire, est pour l'Etat une très
heureuse opération financière. Car on ou-
blie trop volontiers de faire le total de ce
oui iè: .été: de^penéê par l'ensemble des cb»-
iÉuïT^fltS-' ■••^ti#.^:M8'-''ïitueJ^^iin^^"^éii.!lïè
eux seulement soient récompensés. ,'.-,-
Négligeons les douzaines d'appareils' qui
lie sont pas Sortis de l'atelier et ne comp-
tons que lès trente appareils environ ac-
ceptés' au concours. Gès engins, pourvus
rur la plupart de moteurs coûtant de 20
25,000 francs* représentant des mois
d'étude et de mise au point, sont revenus
au minimum à 50,000 francs chacun. To-
tal si million et demi Or, r*Etat doit
payer, :
11 Nieuport ..,>».;^»>•.: 780.000 fr,
6 Deperdussin at\ït.>,.- 240.000 fr.
3 Farman ',.'.'<:-.;..«..» 160.000 fr.
Total j;;-i.iiu. 1.18O.O00 fr.
G'ost-à-dire près de 320,000 francs de
moins que le prix de revient.
En effet, pour arriver à construire par
lui-même des engins comparables au Nieu-
port, il est juste de supposer que l'Aéro-
nautique militaire aurait dû faire au moins
autant d'essais que tous nos constructeurs
l'éuhis et,' par conséquent, dépenser au
moins-autant. De phis, on ne serait arrivé
aumémë résultat final qu'au bout d'études
suivies' ety par conséquent, très longues.
Aurcontraire, sur le vu àa règlement, pu-
■Mi'éM y- è/ un- «ni une foule d!ingéhieurs
^ï^^t^letirs^ijerebjès selon des voie»
du^wn^et^'t^rl^ni^-^^'^^-ï'- -'^.V-V •'-:■";•""'
Il^éiuï'féliéiter bleh Mut %; général Ro-
quëéï âtavolr - imposé: des: -épreuves'irjur
«rbiént d#6i
tèmes*; échelonnées, \jo\\r éliminer la mal»
ohahcè ; et, ce qui est encore plus habile,
que «es épreuves soient les; moins onéreu-
ses pour l'Etat, tout eiv étant les plue
certaineSi
•%-
■ Quant eu résultat positif du concours;
e'est une simple affaire d'interprétation. 11
est évident que puisqu'on discutait déjà si
ôprement avant et pendant le concours sur
la profondeur du labourage, sur le rem-
placement des passagers par le lest équi-
valent, pour gagner sur la résistance à
l'avancement, etc., tous ceux qui ne .sont
pas classés crient maintenant a l'insanité
dès résultats et, parmi les vainqueurs,
iWeymann seul a son éternel sourire, les
autres se considèrent comme le vainqueur
moral»
♦%
'A3nsî,Sav«ry a rèuee! toutes les épreuves
M a fait un voyage sans histoires avec un
moteur d'automobile à peine allégé, le
4 cylindres 70 HP Labor de 100 m/m d'alé-
sage. U a donc de beaucoup, enlevé le plus
de poids utile par cheml. Comme le mo-
teur est l'un des moins, coûteux on peul y
yow l'appareil rêvé pour la guerre ?
De son coté, Maurice Farman estime oue
pour un appareil de guerre la régularité
et là sécurité priment tout. Or deux appa-
reils se classent sur deux engagés. Deux
BUT deux, oela fait ptas que un sur un
comme Nneuport, au sens de la probabilité
mathématique.
En outre, tes deux Maurice Farman ont
fait le parcours dans le môme temps à
5 minutes près. Et au lieu de revenir j.ar
le train, Rénaux et sa femme, accompa-
gnés de Senouquc, passager par destina-
tion, sont revenus en sportsmen, par la
voie des airs. Donc ce qui était peut-être
un raid sportif plus ou moins dangereux
pour d'autres, n'était pour le Maurice Far-
jnan de série qu'une promenade a p'-ne
comparable aux étapes du Circuit Euro-
péen.
Lui aussi est donc en droit do se consi-
'dérer comme te vrai gagnant moral.
*%
Quant à Henry Farman, y a réalisé 'l'ap-
pareil à la fois le plus léger et le pL>s
grand. Et il se classo le premier des bi-
plans. N'est-il pas en droit de considérer
que la .clavette qui laissa échapper unroues de Gougenheim peut influencer peut-
être sur le résultat sportif du concours,
mais pas sur les conséquences commer-
ciales. '
Paricra-t-on du succès de Deperdussin ?
Nous disons succès, car nous ne croyons
pas que l'on doive attacher d'importance à
l'erreur de Prévost qui s'est trompé de
3 mètres sur 800 kilomètres ce qui no re-
présente que... un cent-millième.
Le plus remarquable dans le succès de
Prévost, c'est que son appareil est, h très
peu près de série. On a simplement changé
le 50 HP par un 100.
Bréguet a sacrifié des centaines do mille
francs pour préparer le concours. Or, il y
a un an il était le seul capable d'oser s'on-
§ag«r : il a réalisé les éliminatoires, il v a
mois !!
Tout le mondo le croyait tenant certain
avant le concours et son équipe était vrai-
ment la plus formidable.
Seulement, six moteurs différents ongen-
drent six catégories d'onnuis différents. Le
jAnvre Moineau a eu 'beau se déplumer, il
ne reste à Bréguet que le désagréable sou-
venir d'avoir tenu le premier un résultat
certain, d'avoir collectionné ; toutes les
chances possibles et de se voir finalement
souffler le succès par des concurrents
inattendjUs.
Au reste le Bréguet a ses qualités ; les
officiers aiment ses dispositifs pratiques et
bien étudiés ; et, quoiqu'il ne soit-pas pri-
mé au concours, il est bien certain que
l'armée aussi bien que les particuliers M
garderont la haute estime en laquelle le ;
tiennent les techniciens.
■'.'■V:*'*- ■'
Faut-il parler de Voisin ?
Avoir établi des engins très habilement
résolus, - avec des , dispositifs nouveaux,
orientés -tout à fait spécialement en vue du
Concours; .Avoir des -essais de vitesse et
: de charge autorisant tous les espoirs, puis
se battre pendant un mois avec■< des mo-
teurs rétifs, voilà le ;role éternel de Gabriel
•Voisin,, .notre^j^pài^iàite:;-';*hàm^ion(.':jlu;;,
. monde; déVikïdévèihe:.:;:;-^%**-^"»f'*";;■ ;:?;.»■ -i
Il n'en est pas moins indubitable que
pour atterrir dans dés terres vraiment la-
bourées, c?est le dispositif des Canards qui
est assurément le plus sûr et le plus fa-
cile à. mener. Ceci n'est pas à dédaigner,
car tous les aviateurs n'ont pas la virtuo-
stié d'un Weymann ou d'un Prévost.
Quant aux concurrents malheureux, n'ont-
ils pas le droit de prétendre que le résul-
tat véritable a été faussé par l'esprit du
règlement ?
Après avoir été tant doifois' à la victoire,
est-il possible aux Blériot, Borel-Morane,
Hanriot, de se voir éliminés sans crier à
l'injustice du sort '? Croit-on que le résul-
tat du Concours aura fait baisser d'un point
ces appareils bien connus dans l'estime de
l'aviation militaire, et en cessera-t-elle les
achats ?
Au fait, Voilà.bien le secret du- tout du
Concours, et c'est d'une... stratégie com-
merciale... si habile de-la part du général
Roques, qu'on n'y songe que lorsque fout
est terminé.
Le général a obligé les constructeurs a
travailler en leur promettant d'énormes
primes, et une publicité mondiale. Il leur a
demandé deè choses fantastiques, de façon
à être sûr de ne pas avoir de simples ap-
pareils .de série. Mais il ne.é'ëst engagé à:
^p^t,tKTODt^..a'»j)p»retl»->H;nfroiw^^»éwér^
le .prix élevé de chaque àppareili ooligé à;
ne pas lésiner pour tous les perfectionne-
ments.
'Enfin, l'obligation de livrer l'appareil
type garantit runiformité des suivants.
Le général Roques savait parfaitement
quon atteindrait de beaux résultats et que
cela obligerait le gouvernement à acheter,
non pas vingt, mais des centaines d'aéro-
planes.
„v&5 C
une exposition d'aéroplanes en vol, présen-
tée de telle façon que les qualités de cha-
cun s y précisent nettement, tout en lais-
sant paraître les dehors d'une manifesta-
non sportive ou d'un encouragement au
progrès Et tout compte fait, oela coule
moins à l'Etat que l'achat de deux dirigea-
?i«WtUr,>attcric dc- 75' °" tneme que
le tiers de l augmentation annuelle que se
sont octroyée un tour nos députés!
Maintenant, ce n'est plus le règlement
lui-même qu'il faut admirer, c'est l'habileté
commerciale qu'il cachait.
Mon général, si vous étiez commerçant,
vous seriez vite millionnaire «...
C'est, pour nous, une grande joie que de
voir, parmi les protagonistes de l'Aviation
militaire, un homme qui défend avec la
môme perspicacité les intérêts dc la France
comme il en défendrait, au besoin, le soh
A. ODIER.
Troisième Exposition Internationale
h Locomotion Atone
On commence déjà à s'intéresser à la
Troisième Exposition de Locomotion Aé-
rienne, qui ouvrira ses portes dans moins
d'un mois. Interrogé sur ce que feia:t-m
les aménagements intérieurs d-j Grand
Palais, M. Granet, le secrétaire générai de
l'Exposition, nous a fourni quelques expli-
cations :,
« Depuis quelques jours le Grand PaKTis
est un véritable atelier
on fait disparaître le Salon du Mobilier
pour y installer à la place le Salon de
1 Aéronaul.qu Nous on son -s 'ne..re
à la
quinzaine do jourst 1 7 .a déjà quelque
chose do fait.
— La décoration s^i-t elle !a même qu»
celle des années précédentes ?
— Si vous vous en rappelez, retournez,
vous et rendez-vous compte par vous-mê-
me I »
Sur les murs du bureau de M. Granet s'éta
lent en effet les projets d'aménagement du
Grand Palais.
— Vous pouvez voir, poursuit M. Granet;
les hautes colonnes rastralcs qui sont re-
lises par des portiques et forment le fond
de la décoration; c'est devant elles que se
trouveront placés les stands. Les noms des
constructeurs s'étaleront en caractères
flamboyants sur des étondards de soie aux
teintes chatoyantes. Des couleurs rouge,
verte et autres feront ressortir davantage
les appareils exposas, qui sont par eux-
mêmes naturellement mats.
« Les illuminations seront particulière-
ment brillantes. Onze grands la.-îros, dont
cinq dans la coupole inonderont le grand
hall de mille feux élincelanfs.
« On a fait, cette année, conclut, M. Gra-
net, un très grand effort pour le Salon, et
l'on peut prévoir que jamais il n'aura été
aussi réussi. »
MAX BRUYÈRE.,
lie nouveau moiow lititaife IléFiof
M. Louis Blériot vient de sortir, un nriu-,
vel appareil militaire,, à deux places, type '
21, dont il: livre en ce moment sept exenv',
plaires-à l'armée: française, appareils qui
ont été reçus avec primes pour suppléments
de charges utiles enlevés, économie de
combustible, etc.
Voici une photographie prisé, montrant
let' caractéristiques de ce nouvel engin.de:
guerre...:. :'■.... . ,..•'"'•■
Moteur Gnome 7 cylindres 70 HP rotatif.
Longueur totale : 8 m. 240. •
Envergure : 1.1 m.
Voilure : doux ailes principales.
- Surface portante■■:".25 ma. .'..
Gouvernails : direction, un gouvernail à:
.'arrière : montée et descente, un gouver-
nail horizontal disposé à l'arrière de, l'em-:
nennage.
? Poids à vide; : 330: kilogrammes.
•Contenance du réservoir essence : sous
le siège, 78 litres ;; réserve normale, 35 lt.
ires ; au total, 103 litres.
Contenance du^ réservoir huile, 35 litres.
Durée dé. marche : 3 heures environ.
Vitesse dépassant 90 kilomètres à l'heure.
Cet apareil, spécialement étudié pour les;
besoins militaires, â ses deux place» 1 côte
:àv;jjtttèl abritées upatr; un. capot
"LMTjrgnries do eohduttï de la'ppàféïï Mpt'
disposas de: façon & permettre à l'tuY"6u^;
l'autre des aviateurs de diriger la marche.
.A cet effet, deux pédales sont disposées
en face du conducteur occasionnel et ac-
tionnant le gouvernail de direction en con-
nexion avec la commande habituelle, l'ex-
périence a démontré que la cloche qù''cbm-;
mande le gauchissërinsnt ainsi que la nion-
tée. "et la descente peut être très facilement
manceuvrôs par l'un ou par l'autre des oc-;
ciipants sansdianger de place. Une barre'
taobile, placée en travers du fuselage, porte
les iihstruments nécessaires à là conduite,;
t*ls que : porte-carte, boussole, altimètre,
pwte-bloc-notes, etc.; ces instruments peu-
vent coulisêr ! sur cette barre et être intér-
Vei'tia dans' leurs positions iiespeclivës au
gr,ù' des occupants.
La partie arrière ,du fuselage est complè-
tement garnie de tOile et les côtés latéraux
pro3ênien,t uhé; forme affinée vers l'arrière.
Cette particuilarité a pour but de diminuer
la résistance àe la.queue aux coups de. vent
latéraux et de l'équilibrer en quelque sorte
avec' les surfaces avant soumises aux mô-
mes: coups de vent,, la forme générale de
Tàpparall est ainsi très gracieuse.
Le gouvernail de profondeur est disposé
à l'arrière dé cet empennage et un peu en
■avant se -trouve le gouvernajiil. de direction
disposé seulement à la partie supérieure
du'fuselage». . é ^ .' , «»
Unptttiin. d'atterrissage, en bois souple et
trèsvbasi; complet^ l'arriere^de lappareil.
inclmaMït Afèrs^l^rflerë;*w iquivftïigmerïte
Tihcldertce des' ailés potant la résistance a
l'avancement et freiner sur l'air à l'atter-
rissage qui se fait ainsi tout normalement
et sur >un parcours relativement faible.
L'aviation_à la guerre
Les aviateurs volontaires et la Turquie
La guerre italo-turque a provoqué dans
les milieux d'aviateurs un très vif intérêt,
et de nombreux pilotes Offrirent leurs ser-
vices au gouvernement italien. Celui-ci re-
fusa, n'acceptant que les volontaires de na-
tionalité italienne.
Depuis, comme le gouvernement turc fait
actuellement l'acquisition de plusieurs aéro-
planes, de construction française, nos har-
dis et aventureux pilotes pensèrent qu il
était tout aussi intéressant d'être du côté
des Turcs, du moment que l'air demeurait
un champ libre pour leurs évolutions. Aus-
si, le gouvernement ottoman reçoit-ils cha-
que jour de nombreuses propositions. D'un
autre côté, les demandes de renseignements
affluent à 1" « Aérp ».
Pourtant, pas plus aue 1 Itabe, la Tur-
quie n'accepte le service des volontaires.
Assurément, la Turquie achetant des appa-
reils, aura besoin de pilotes. Mais le re-
nom de nos aviateurs s'est répandu assez
loin pour que le gouvernement turc sache
à oui s'adresser ; quand le moment sera
venu, il le fera directement et personnelle-
ment. E> A>
NOMS avisons donc les nombreux ayto>-
leur? oui nous ont écrit, nous priant a of-
frir tours services à la Turquie, m^P^
Vinstant il ne veut être donne suite à leur
^sUim Errons que cela «eut dire.
en termes diplomatiques, que la paix est
Vroohnine. ^ «; D. Ii D.
Les aviateurs italien» en Tripolitaine
Le gouvernement italien, enchante des
résultats obtenus là, vient de décider que
do nouveaux aviateurs partiraient renfor-
cer le contingent ;,ac1ucl.
Une nouvelle équipe, composée des lieu-
tenants da Barlo, Cannonierri, Conti, Lam-
pugnano et Roberti, vient d'arriver en Tri-
politaine.
Vont bientôt rejoindre tous ces pilotes,
les aviateurs civils, Manissero. Maffei, Ve-
rona et Rossi sur Blériot-Gnôme ; Dal
Màstro sur Deperdussin ; Cagno, Ruggc-
ronc et Cavalieri sur biplans Farmna.
Le ministre de la guerre tient encore à sa
disposition une réserve composée de Del-
lo-Noce, Pizzagalli, Faccioli, Graziani, Ra-
maratto, Bulli, etc.
La liquidation de la
poste aérienne anglaise
L'accident survenu à Charles Hubert,
l'un des aviateurs du service do poste aé-
rienne entre Hendon et Windsor, a mis fin
à cette tentative.
Le comité do la poste aérienne vient de
liquider, et l'actif restant, en dehors des
frais et de l'indemnité à Charles Hubert, a
permis de verser 23.750 francs dans la cais-
se de l'hôpital Roi-Edouard.
COURSE A PIED
Jean Bouin à 1" Aéro "
Le recordman du mondo do la demi-
heure, qui, on le sait, a ^co^V,ï,c.u,f,!J«
plus bel exploit dont s'honore l'athlétisme
français, est venu nous voir hier soir, à
VAéro, W Bouin était accompagné du
svmpàthique sportsman marseillais M. Ar-
thur Gibassier et de M. Paslaïre, un en-
tant aussi do la Cannebière. Bouin ne, se
ressentait nullement de son formidahle ef-
fort d'nv.ant-hier, et si la saison n était pas
aussi avancée, il est certain qu." aurait
continué h s'entraîner pour s'attaquer au
record do l'heure.
Jean Bouin rentrera lundi soir h Mar-
seille et il disputera cet hiver toutes les
grandes épreuves de cross-country rôgio-
ffialcs.
Bouin est très heuraix, cela va do soi,
d'avoir réussi dans 6a tentative, mais il
veut travailler encore sérieusement pour
faire mieux si possible l'année prochaine.
11 fst certain cependant que la date du
1C. Novembre 1011 restera gravée en lettres
d'or dans Vos aimâtes de l'athlétisme fran-
çais, même si âf. nouveaux exploits vien-
nent grossir nolro bagage sportif déjà im-
posant.
Gaston BÉNAC.
Ui) dti)eF d'adieu à Boùii)
Encore tout impressionnés par l'a sensa-
tionnelle performance réalisée jeudi der-
nier par Bouin, et celui-ci nous ayant an-
noncé son départ pour MarseiUc, lundi pro-
chain à neuf heuiros du *soir, nous avons
cru bien faire on le conviant à un dîner
d'adieu.
I) a bien voulu accepter et nous convions
ses amis et ses admirateurs pour lundi
prochain h sept heures à la Taverne Gni-
ber, en face do la gare de Lyon. Ce ne sera
pas un -banquet pompeux, ce sera simple-
ment, un dtnor d'adieu, où les convives
viendront dans la tenno qui anira leur pré-
férence, ce sera surtout un dernier 'témoi-
gnage d'admiration et de sympathie pour
je coureur marseillais. Il passera ainsi les
damiers momonts dans la capitale, à la-
quelle il a réservé la faveur dc son ma-
gnifique exploit, au milieu do ses amis, au
milieu des sportsmen ■ qui, spectateurs ou
■non do sa performance, ne seront pas fû-
■chés do lui apporter, au dernier moment
.leur témoignage de sympathie.
Le prix do. ce simple dîner sera do cinq
francs. Nous prions tes personnes désireu-
ses d'v assister d'envoyer leur adhésion
accompagnée de son montant, le plus tôt,
possible, car le nombre des convives sera
forcément limité è M. Daniel Crivclli, h
VAéro, 23 boulevard des 1 talions.
D. C.
Le vérilaDle appareil de guerre
Le concours militaire et l'Aéro-Cible Mi-
chelin ont. stimulé l'activité des construc-
teurs français; parmi ceux-ci, Maurice Far-
man a été le premier a effectuer des expé-
riences de télégraphie sans fil à -bord de;
son appareil ; il a réussi à communiquer
avec le sol d'une distance de quinze kilo-:
mètres.
Son esprit inventif lui a fait trouver en-,
suite Un ingénieux dispositif de lancement
de'bombes qu'il a' expérimenté hier, à Bue,
par grand vent, avec Senouque.
Il\ étudie enfin, avec Banbaroux, l'ihgâ-;
nieur en chef des établissements Delaunay-
Beileville, un système de phares puissants
pour permettre les réconnaissances de nuit.
Ces- projecteurs,- au nombre de deux, pour-
Un aviateur découvre une floîtè ennemie
rorit éclairer le sol d'une hauteur de cihq
cents, mètres. Maurice Farman, qui est
cacaotier comme son frère Henry, travaille
en. silence et attend, avec impatience une
nuit très obscure pour faire un essai très
sérieux de cette nouvelle, invention. Il au>
rait l'intention de faire, avec passager, une
longue reconnaissance au-dessus de la cam-
pagne, avec un phare de chaque côté' de
son siège. L'électricità est produite, sur son
appareil ,par une dynamo mue par jmo
courroie; Une batterie d'accumulateurs est
installée sur le biplan afin que la lumière
ne prisse faire défaut en cas d^rèt db là
###&■ *êccmnliasances-iàé nuirsérthi fialuï'
relleraènrd'une très-grande utilité en tempe
de guerre. Les phares projetteront" dès
rayons puissants a une distance tS» cinq
cents metret.
Maurice Farmahn a déjà effectué des es-
sais à cent cinquante mètres de hauteur,
et il a pu voir le sol très distinctament, à
l'aide de ses projecteurs qui pouvant être
tournis dons toutes les directiong.
Une autre expérience, qui donne de très
beaux résultats, c'est, l'emploi d'un « si-
lencieux », d'un nouveau système, pour
le moteur, et, réduisant le bruit un-mini-
mum. On ne peut pas entendre un appareil,
muni dc ce dispositif, môme ïorsiu'il se
trouv* AMjtemont A cen» mètre? 4
Senouque, dans leur essai d'hi°r, tnalsré
le vent, ont pu causer ensemble avec la plua
grande facilité, ce qui nécessitait jusqu'à
prisent un système d'acoustique très com.
pliqué.
FRANK HEWARTSON.
AUTOMOBILE
Les Salons de 1912
Ramenez en France la clientèle étrangère 1
demande le constructeur Louis Godard
Le aSlon aéronautique qui va ouvrir ses
portes le 16 décembre prochain n'intéresse
pas seulement les aviateurs et construc-
teurs d'aéroplanes, mais aussi les cons-
tructeurs des bons vieux sphériques.
Interviewé sur cette question d'actua-
lité : L'Exposition de Locomotion aérienne,
Louis Godard nous a fait les déclarations
suivantes :
« J'estime quo les Salons d'aéronautique
et d'automobile s'imposent, grâce à eux, la
clientèle étrangère va être ramenée à 'Pa-
ris, et ce sera pour ces branches si floris-
santes dc notre industrie une excellente oc-
casion pour mettre en valeur les qualités
des admirables engins que le çonic fran-
çais a créas presque de toutes pièces en
ces dernières unnôes.
« C'est tous les ans que nous devrions
avoir un Salon de l'automobile et. un Salon
do la locomotion aérienne. De celle façon,
en admettant, que chaque exposition attire
à Paris 50.000 visiteurs, nous aurons alors
une clientèlo de plus de 100.000 personnes.
Pour tirer de ces expositions le meilleur
parti commercial, il faudrait, que ces deux
halons fussent réunis ou, si cela n'est pas
possible, faire l'ouverture du deuxième à
quelques jours seulement dc dislance dc la
clôture du premier.
On objectera que le Grand Palais est in-
suffisant pour contenir aéroplanes, automo-
biles et, cycles. Il n'est nay non plus facile
d'organiser des Salons les uns après les
autres.
L'installation d'une telle exposition ne
pouvant, .se faire en quelques jours. Une
grosse faute a été commise il y a deux ans
lorsque la suppression du Salon d'automo-
bile fut, décidée. Qu'arriva-l-il alors ? Nos
voisins les Anglais, plus conmieeranls, ré-
solurent de faire une exposition d'automo-
biles .pour attirer a Londres une partio de
notre clientèle,
En aéronautique, pareille concurrence
est, à eraindne, car les pays étrangers s'in-
téressent très vivement è.'l'aéroslàtion et, h
l'aviation. Nous ne. devons donc pas nous
endormir sur nos lauriers et. carder noire
avance. Notre industrie a besoin de lutter
pour vivre. U ne faut pas craindre d'ex-
poser ou grand jour
dustries, il n'y a pas de secrets à cacher,
les copieurs ne sont pas a cranidre,.' les
secrets d'un appareil tont dans le cerveau
des inventeurs.
Celui qui construirait une. machine si
merveilleuse, fut-elle, pour la garder chez
luiet l'admirer, n'aurait aucune chance de
réussir dans son entreprise. ~,
Aujourd'hui, 'il-faut..-expérimenter au de-
hors et ne'pàs cràihdi'eliïnvifèr la nrésse
et toutes les personnes /capables de porter
un jugement sur votre oeuvre. L'on ne doit
pas redouter la critique, car souvent. elle
peut vous-donner d'excellentes idées.
Les expositions sont donc en tous points
d'une grande utilité «t tous. les consrtuc-
teurs ne pourront qu'applaudir ceux qui
prennent l'initiative de ley organiser»
L'assemblée générale
-■iïm*&j&«Çiï&,
Les membres de l'Automobile Club de
France étaient convoqués, hier après-midi,
en assemblée- générale, pour statuer sur
4a proposition faite par la commission des
sports intérieurs et le comité, de consen-
tir les crédits nécessaires pour l'établis-
. sèment d'une piscine et de salles de" sporis
"dans l'hôtel Pustoret. '• ' -
Plus de trois cents membres étaient réu-
nis hier, sous la présidence de M. le baron
de. Zuylen, (président âe T'ÂGF, assisté de
MM. de Vogue, Lemoine et du duc De-
».cazes.
*.. Le projet de M, Loysel a,été approuyé
atvec enthorusiasme et les crédits votés- à
l'unanimité. Lès membres de l'A CF. pour-
ront donc bientôt' se- livrer, « chez eux »,
a leur sport favori : boxe, escrime, cujture
physique, natation et jamais le grand club
n'aura mérité le titre de société d'encoura-
gement... aux sports.
AUJOURD'HUI
Samadi lt novembre
Courses à Vincennes
>rte de VÙtt-Bvtarâ. <—Arpenteur.. A*-
■f ^^p1W^^y^'>^;;^"v^;;i•■;^'•;.-/\:^'i;'-.";- ': ; . ;;,-";.
."'.Pria! de Bondy. — Hunier, Talmont.
. Prix de Monlreuil. — La Barbe, Avenue.
Prix de LaVarcnne. — Kimolo, Bidassoa.
Pria; de Petit-Bru. — Kama 11, Ovide.
Pria: da La Redoute. — Roghui, Pacha IL
Propos en l'Air
Monsieur Janoir, le chef pilote bien connu
au champ d'aviation dc Cercottes près
d'Orléans, nous prie de bien faire savoir à
nos lecteurs que le monoplan sur lequel :1
évolue géné-alcmcnt et avec lequel il a fait le
beau vol que nous avons relaté, est un mono-
plan de sa construction (monoplan Jauoir). 11
a encore à son école un biplan Sommer et -an
monoplan B. G. V.
Notre correspondant d'Etampes annonce
que la limousine aérienne commandée par
M. Deutsch de la Meurthc à Blériot vient
d'arriver à l'aérodrome.
Les essais auront lieu à la première belle
tournée.
Demain doit se disputer, à une heure et
demie, à Saint-Denis, place de la Caserne
un grand concours d'aéroplanes réduits, d«s
ballons pilotes mongolfièrcs et de cerfs-volants
en tous genres.
A deux heures, le spbérique Koto. piloté apr
M. Schweitzer, prendra le départ.
M, Jules Dubois a l'intention de s'attaquer
à. la Coupe dc sphéricités de Lnrnottc-
Breuil. Cette coupe est détenue, on le sait
par M. Bienaimé
La maison Borcl-Moranc s'est attaché, dit-
on, le pilote Ehrmann pour piliv.cr le
monoplan qui fît la réputation
Le Smtâay Rerir-v nous apprend que le gou-
vernement français a décidé ùr. nommer
M. Gnome chevalier de la Légion d'honneur
pour services rendus à l'aviation.
Compliments h. notre confrère anglais si
bien informé. Nous nous eninros^ons d'adres-
ser nos félicitations enthousiastes à M. Gno.iii
bien connu dans notre monde aéroautiouc.
Nouvelle organisation de l'Otiest-Etat.
Le fourmi Officie! de. ce matin porte, la
nomination de M. Louis Delage, ingénieur,
comme directeur général du réseau de l'Ouest-
Etat en remplacement de M. Claveille, appelé
à d'autres fonctions.
Menacé d'interpellations sur les irrégulari-
rités du service du trop fameux réseau, M. Au-
gagneur a tranché dans le vif et pris en dehors
du corps sacro-saint des Ponts et Chaussées
l'ingénieur passé, maître en réirularité de cir-
culation automobile sur T^tifeS pour rétah,
la régularité sur la voie ferrée.
La régularité des automobiles Delagc sur
nos routes nous est g.ivar.te pour celle des
trains de 'l'O-li à l'avenir. Wlfitons donc le
ministre et notre vieil ami TVlage.
•SAXs-Frr..
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 70.83%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 70.83%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6144535q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6144535q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6144535q/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6144535q/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6144535q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6144535q
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6144535q/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest