Titre : Annales de la Société entomologique de France
Auteur : Société entomologique de France. Auteur du texte
Éditeur : Mequignon-Marvis (Paris)
Éditeur : F. G. LevraultF. G. Levrault (Paris)
Éditeur : Pitois-Levrault et CiePitois-Levrault et Cie (Paris)
Éditeur : Ch. PitoisCh. Pitois (Paris)
Éditeur : chez le trésorier de la Sociétéchez le trésorier de la Société (Paris)
Éditeur : au siège de la Sociétéau siège de la Société (Paris)
Éditeur : Le FrançoisLe François (Paris)
Éditeur : Masson & CieMasson & Cie (Paris)
Éditeur : Société entomologique de FranceSociété entomologique de France (Paris)
Date d'édition : 1989-04-01
Contributeur : Viette, Pierre (1921-2011). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34349289k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Langue : anglais
Format : Nombre total de vues : 125079 Nombre total de vues : 125079
Description : 01 avril 1989 01 avril 1989
Description : 1989/04/01 (T25,N2)-1989/06/30. 1989/04/01 (T25,N2)-1989/06/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6141418x
Source : Muséum national d'histoire naturelle. Bibliothèques, 2008-139742
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
Neff & Smith (1979), dans une analyse multivariée de poissons hybrides des genres
Lepomys etNotropis, ont clairement montré qu'il n'était pas possible, même à l'aide d'une
méthode perfectionnée, de discriminer avec sûreté le rang des hybrides. Même si la situa-
tion rencontrée chez les Parnassius est un peu plus favorable, il convient sans doute de
s'en tenir à leur conclusion. De la même manière, Lamb & Avise (1987), chez les Anou-
res, ont montré la supériorité des critères électrophorétiques. La valeur de ceux-ci n'est
cependant pas absolue et il demeure une incertitude, limitée et décroissant avec le nombre
des locus disponibles, sur le rang des hybrides. L'idéal, que nous nous appliquerons à
pratiquer dans les études ultérieures, est de disposer pour chaque individu de données sur
le phénotype et le génotype et d'en faire une synthèse par l'analyse multivariée.
Nous n'avons pas pu analyser les populations parentes et les hybrides provenant
du Mercantour par la méthode précédente. La difficulté provient essentiellement de P. phoe-
bus gazeli, qui présente bien moins de caractères distinctifs sûrs par rapport à P. apollo
que les autres sous-espèces. Bien entendu, nous n'y renonçons pas définitivement; élec;
trophorèse et analyse multivariée permettront vraisemblablement de résoudre le problème.
DONNEES PRELIMINAIRES SUR LES ELEVAGES
A plusieurs reprises, l'un de nous (J.-P. V.) a obtenu des hybrides F,. Moins facile
que chez les Papilio, l'accouplement artificiel est néanmoins praticable. Il est beaucoup
plus délicat entre le mâle de P. apollo et la femelle de P. phoebus qu'entre le mâle de
P. phoebus et la femelle de P. apollo. La difficulté est liée à la taille des animaux : si
on trouve des individus de P. apollo de petite taille, les choses se trouvent grandement
facilitées. En captivité comme dans la nature, l'accouplement est long : il dure plusieurs
heures (une heure est l'ordre de grandeur courant chez les Rhopalocères) ; ce fait est de
toute évidence lié à la sécrétion du sphragis. Nous avons pu constater que celui-ci, bien
développé lorsque le mâle effectue le premier accouplement de sa vie, se réduit au second
et devient rudimentaire, voire absent au troisième. La copulation reste cependant féconde.
Bien entendu, nous avons vérifié ce que nous présumions d'après les observations dans
la nature. C'est le mâle qui détermine la forme du sphragis; la femelle porte ainsi la mar-
que du mâle qui l'a fécondée et un accouplement interspécifique peut être décelé. Rappe-
lons que le terme parfois employé de « poche de ponte » pour le sphragis est tout à fait
injustifié ; ce dispositif est bel et bien une « ceinture de chasteté » dont la fonction est d'inter-
dire un accouplement ultérieur. Tant dans la nature qu'en élevage, il est rigoureusement
impossible de faire subir une deuxième copulation à une femelle munie d'un sphragis. Les
mâles, bien plus habiles et opiniâtres que l'expérimentateur, s'en sont souvent vus faire
l'expérience... En corollaire, il est très probable qu'une femelle fécondée par un vieux
mâle s'étant déjà accouplé plusieurs fois et n'ayant pas formé de sphragis peut, elle, subir
une deuxième copulation. Nous avons d'ailleurs pu obtenir un deuxième accouplement sur
une femelle capturée dans la nature et à laquelle nous avons pu ôter son sphragis, petit,
mal formé et surtout peu adhérent; en effet, dans la plupart des cas, il est fortement collé
à l'abdomen de la femelle et l'on mutile mortellement celle-ci en tentant de l'enlever. Notons
aussi que le deuxième mâle était porteur d'un gène marqueur dominant et que cela nous
a permis de vérifier que, dans ce cas, les descendances des deux mâles sont mélangées
dans une proportion moitié-moitié.
Les chenilles hybrides F1 sont très vigoureuses ; leur homogénéité et leur rapidité
de croissance étonne. Chez les chenilles de souche pure des deux espèces parentes, une
dispersion importante (entre un et trois stades) est toujours observée ; les chenilles hybri-
des arrivent à leur chrysalidation pratiquement toutes le même jour et prennent par ail-
leurs une avance d'environ 10 % (par exemple, deux à quatre jours sur une durée de 25
à 30 jours dans les conditions de température usuellement employées). Elles consomment
toutes les plantes nourricières de leurs parents, mais ce fait est peu significatif, car la spé-
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Lepomys etNotropis, ont clairement montré qu'il n'était pas possible, même à l'aide d'une
méthode perfectionnée, de discriminer avec sûreté le rang des hybrides. Même si la situa-
tion rencontrée chez les Parnassius est un peu plus favorable, il convient sans doute de
s'en tenir à leur conclusion. De la même manière, Lamb & Avise (1987), chez les Anou-
res, ont montré la supériorité des critères électrophorétiques. La valeur de ceux-ci n'est
cependant pas absolue et il demeure une incertitude, limitée et décroissant avec le nombre
des locus disponibles, sur le rang des hybrides. L'idéal, que nous nous appliquerons à
pratiquer dans les études ultérieures, est de disposer pour chaque individu de données sur
le phénotype et le génotype et d'en faire une synthèse par l'analyse multivariée.
Nous n'avons pas pu analyser les populations parentes et les hybrides provenant
du Mercantour par la méthode précédente. La difficulté provient essentiellement de P. phoe-
bus gazeli, qui présente bien moins de caractères distinctifs sûrs par rapport à P. apollo
que les autres sous-espèces. Bien entendu, nous n'y renonçons pas définitivement; élec;
trophorèse et analyse multivariée permettront vraisemblablement de résoudre le problème.
DONNEES PRELIMINAIRES SUR LES ELEVAGES
A plusieurs reprises, l'un de nous (J.-P. V.) a obtenu des hybrides F,. Moins facile
que chez les Papilio, l'accouplement artificiel est néanmoins praticable. Il est beaucoup
plus délicat entre le mâle de P. apollo et la femelle de P. phoebus qu'entre le mâle de
P. phoebus et la femelle de P. apollo. La difficulté est liée à la taille des animaux : si
on trouve des individus de P. apollo de petite taille, les choses se trouvent grandement
facilitées. En captivité comme dans la nature, l'accouplement est long : il dure plusieurs
heures (une heure est l'ordre de grandeur courant chez les Rhopalocères) ; ce fait est de
toute évidence lié à la sécrétion du sphragis. Nous avons pu constater que celui-ci, bien
développé lorsque le mâle effectue le premier accouplement de sa vie, se réduit au second
et devient rudimentaire, voire absent au troisième. La copulation reste cependant féconde.
Bien entendu, nous avons vérifié ce que nous présumions d'après les observations dans
la nature. C'est le mâle qui détermine la forme du sphragis; la femelle porte ainsi la mar-
que du mâle qui l'a fécondée et un accouplement interspécifique peut être décelé. Rappe-
lons que le terme parfois employé de « poche de ponte » pour le sphragis est tout à fait
injustifié ; ce dispositif est bel et bien une « ceinture de chasteté » dont la fonction est d'inter-
dire un accouplement ultérieur. Tant dans la nature qu'en élevage, il est rigoureusement
impossible de faire subir une deuxième copulation à une femelle munie d'un sphragis. Les
mâles, bien plus habiles et opiniâtres que l'expérimentateur, s'en sont souvent vus faire
l'expérience... En corollaire, il est très probable qu'une femelle fécondée par un vieux
mâle s'étant déjà accouplé plusieurs fois et n'ayant pas formé de sphragis peut, elle, subir
une deuxième copulation. Nous avons d'ailleurs pu obtenir un deuxième accouplement sur
une femelle capturée dans la nature et à laquelle nous avons pu ôter son sphragis, petit,
mal formé et surtout peu adhérent; en effet, dans la plupart des cas, il est fortement collé
à l'abdomen de la femelle et l'on mutile mortellement celle-ci en tentant de l'enlever. Notons
aussi que le deuxième mâle était porteur d'un gène marqueur dominant et que cela nous
a permis de vérifier que, dans ce cas, les descendances des deux mâles sont mélangées
dans une proportion moitié-moitié.
Les chenilles hybrides F1 sont très vigoureuses ; leur homogénéité et leur rapidité
de croissance étonne. Chez les chenilles de souche pure des deux espèces parentes, une
dispersion importante (entre un et trois stades) est toujours observée ; les chenilles hybri-
des arrivent à leur chrysalidation pratiquement toutes le même jour et prennent par ail-
leurs une avance d'environ 10 % (par exemple, deux à quatre jours sur une durée de 25
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