Fig. 2, caractères discriminants entre Parnassius apollo (à droite) et P. phoebus (à gauche) mâles (populations des Alpes du sud hors Mercantour). Les numéros correspondent à ceux du tableau II.
Nous avons appelé D la somme des quinze caractères précédemment définis. Un individu parfaitement typique devrait avoir un D de +15 pour P. apollo et de —15 pour P. phoebus. En fait, les valeurs de D sont un peu étalées pour chaque espèce dans les popu- lations de référence (fig. 4) mais laissent un espace vide de quinze points, ce qui est très satisfaisant. Le calcul du coefficient d'aplatissement des distributions de D montre qu'elles sont un peu plus étalées qu'une courbe normale, mais leur asymétrie est négligeable.
TABLEAU III Données biométriques sur Parnassius apollo, P. phoebus et leurs hybrides.
P. apollo P. phoebus Hybrides
Cervières Loc. A Cervières Loc. A Loc. A
A. Taille
Moyenne (mm) 67,56 65,57 60,43 58,84 66,31
Écart-type 3,08 3,23 2,36 3,04 3,34
Aplatissement 2,32 4,68 3,30 4,69 2,12
Asymétrie -0,17 —1,32 +0,27 +0,99 -0,56
B. Coefficient D
Moyenne +12,23 +12,37 —10,88 —10,94 +1,57
Ecart-type 1,63 1,85 2,1 2,46 2,60
Aplatissement 2,42 3,60 2,28 2,20 2,02
Asymétrie —0,18 —0,76 +0,13 +0,13 +0,06
Un coefficient d'aplatissement inférieur à 3 dénote une distribution plus aplatie qu'une distribution nor- male ; supérieur à 3, une distribution plus pointue qu'une distribution normale. Un coefficient d'asymétrie dont la valeur absolue est inférieure à 0,5 indique que la distribution est peu ou pas asymétrique. De 0,5 à 1,0, il indique une asymétrie moyenne, au-dessus de 1, une asymétrie prononcée. Le signe de l'aplatissement est le même que celui du déport. En gras, les valeurs particulièren nt significatives.
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