sternite (fig. 9) énormément développé en longueur, se rétrécissant apicalement, et fort caractéristi-
que à sa partie distale : un profond et large sinus le divise en deux lobes proéminents, chacun nette-
ment séparé par un étroit sinus d'un fort « éperon » latéral. IXe segment plus développé en largeur
qu'en longueur, avec ce qui semble être un étroit sinus médian postérieur (en réalité zone peu chiti-
nisée) ; le segment possède des apodèmes antérieurs et aussi une paire d'appendices grêles se déta-
chant de ses angles postérieurs, appendices qui dépassent visiblement en longueur le reste des genitalia.
Le Xe segment, assez difficile à observer, est représenté de façon plus satisfaisante sur la figure 8
que sur la figure 7 ; il est assez trapu, en grande partie couvert de minuscules épines, tronqué à
l'extrémité, bords latéraux épaissis, pourvu dorsalement d'une paire de sclérites foncés, et présen-
tant d'assez longs apodèmes s'appuyant sur ses angles antérieurs ; à la partie ventrale de ce segment
il y a un grand sclérite en forme de cloche (en pointillé sur la figure 8), qui représente peut-être
le sternite. Phallus en long tube simple mais sinueux, partie basale fortement élargie.
Femelle inconnue.
Remarques. — « Timouchela » est à peu près l'équivalent créole de « la petite
mouche ».
Alisotrichia timouchela n. sp. est certainement l'espèce-soeur d'A. lobata Flint, 1968,
connue uniquement de la Dominique. Elle s'en distingue par plusieurs caractères des geni-
talia du mâle : aspect nettement différent de la partie distale du VIIIe sternite ; IXe segment
plus large que long et à appendices postérieurs plus longs que chez lobata; Xe segment
campaniforme, et à apodèmes plus longs que ceux figurés (?) pour A. lobata (Flint, 1968 :
fig. 95); phallus peut-être plus sinueux.
L'espèce doit être assez rare, comme toutes les autres espèces du genre que j'ai cap-
turées à la Martinique en exemplaires isolés.
Neotrichia iridescens Flint, 1964
Matériel étudié. — Rivière Roxelane (St-Pierre), 15-11-1986, 5 mâles, 16 femelles; Rivière
La Mare (Morne-Vert), 16-11-1986, 50 mâles, 39 femelles; Rivière Coco (Morne-Vert), 14-11-1986,
1 mâle, 2 femelles; Rivière Le Lorrain (Marigot), 11-11-1986, plusieurs centaines d'exemplaires
(dont 20 mâles et 20 femelles au MNHN) ; Rivière St-Jacques à Fond-St-Jacques, 7-II-1986, 2 mâles ;
Rivière St-Jacques près de Pain-de-Sucre, 10-11-1986, plusieurs centaines d'exemplaires ; petit affluent
droit de la Rivière St-Jacques entre Fond-St-Jacques et Pain-de-Sucre, 8-II-1986, 41 exemplaires ;
Rivière Lézarde là où la coupe la route St-Joseph - Gros-Morne, 24-II-1986, 53 exemplaires ; Rivière
Dumauzé à Fontaine Didier, 21-II-1986, 1 mâle, 2 femelles ; Rivière Monsieur à Beauséjour-Jambette,
26-11-1986, 92 exemplaires; Rivière Monsieur là où la coupe la route Fort-de-France - St-Joseph,
2 mâles, 4 femelles; Rivière Jambette là où la coupe la route Fort-de-France - St-Joseph,
200-250 exemplaires; Rivière du Simon, entre François et Vauclin, 23-11-1986, 7 mâles, 6 femel-
les; Grande Rivière Pilote à Fougainville (Rivière Pilote), 22-II-1986, 89 exemplaires.
Remarques. — Avec les espèces de Zumatrichia, cette espèce à large distribution
dans les Indes Occidentales est l'Hydroptilide le plus fréquent et abondant.
Neotrichia tauricornis Malicky, 1980
Matériel étudié. — Rivière Roxelane (Saint-Pierre), 14-11-1986, 1 mâle; Rivière La Mare
(Morne-Vert), 16-11-1986, 6 mâles, 7 femelles; Rivière Le Lorrain (Marigot), 11-11-1986, 2 mâles;
Rivière St-Jacques près de Pain-de-Sucre, 10-11-1986, 3 mâles, 3 femelles; petit affluent droit de
la Rivière St-Jacques entre Fond-St-Jacques et Pain-de-Sucre, 8-II-1986, 6 mâles, 5 femelles ; Rivière
Lézarde, là où la coupe la route St-Joseph - Gros-Morne, 24-11-1986, 23 exemplaires; Rivière
Dumauzé à Fontaine Didier, 21-11-1986, 1 mâle; Rivière Jambette là où la coupe la route Fort-de-
France - St-Joseph, 19-11-1986, 6 mâles, 3 femelles; Grande Rivière Pilote à Fougainville (Rivière
Pilote), 22-11-1986, 38 exemplaires (dont 6 mâles et 6 femelles au MNHN).
Description de la femelle. — La femelle de cette espèce n'étant pas décrite, j'en donne une
figure des genitalia (fig. 10). Le VIIIe sternite est caractérisé par la présence d'une paire de sclérites
en forme de virgule, qui sont bien individualisés et en général faciles à observer même sur les exem-
plaires non éclaircis à la potasse ; sur ces sclérites pourvus d'une crête en diagonale, semblent pren-
dre appui les apodèmes du VIIIe segment ; l'aspect est nettement différent de celui de N. corniculans
Flint (Flint, 1968 : fig. 128), espèce voisine de N. tauricornis.
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