Transnewsteadia nepalensis présente une curieuse évolution; toutefois, n'ayant pu observer le comportement de cette espèce, il est impossible de se prononcer à ce sujet qui mérite une plus grande attention. Il est cependant indéniable que Transnewsteadia possède certains caractères ancestraux des genres Newsteadia Green et Nipponorthezia Kuwana.
TRANSNEWSTEADIA NOV. GEN.
Diagnose. — Transnewsteadia est un genre charnière représentant un exemple typi- que d'une espèce où se trouvent mêlés certains caractères distinctifs de deux genres d'Orthe- ziidae, — avec comme dominante le faciès général et la structure particulière de l'antenne du genre Newsteadia Green (Morrison, 1952); celle-ci se distinguant essentiellement dans ce genre par l'aspect des deux premiers articles spécialement développés, proéminents et de forme cylindrique allongée; — le complexe buccal du genre Nippon- orthezia Kuwana (Morrison, 1952) de deux segments distincts, se singularisant principa- lement par la forme du labium long et cylindrique (fig. 1, segment basai), ce caractère paraissant encore plus accentué chez Transnewsteadia (fig. 3). Ces particularités ancestra- les ne permettent pas de classer l'espèce dans l'un ou l'autre genre.
Espèce type : T. nepalensis, n. sp.
Transnewsteadia nepalensis, n. sp. (fig. 2 à 18)
Femelle adulte (fig. 2 à 18). — Forme du corps ovalaire allongée s'amincissant progressi- vement, à partir du premier segment abdominal, vers l'apex de l'abdomen, la partie la plus large située au niveau du métathorax, les dimensions relatives étant de 1 450-1 720 µ pour la longueur et 1 200-1 400 µ pour la largeur.
Face dorsale. — Soies digitiformes, évasées à la base et striées longitudinalement (fig. 5), réparties de manière caractéristique. Pores de deux types, cruciformes à pourtour protubérant (fig. 6) et microtubulaires (fig. 7).
Segmentation bien visible, les plaques marginales de soies digitiformes séparées par des espaces intersegmentaires comportant chacun un groupe de soies simples localisées sur les marges. Bandes trans verses non interrompues dans le milieu, la partie antérieure de chacune d'elles munie de quel- ques soies simples. Pores cruciformes (fig. 6, 8, 10) et microtubulaires (fig. 7) s'intercalant assez régulièrement parmi les soies digitiformes mais présents également dans les espaces intersegmen- taires, les pores cruciformes étant parfois accolés entre eux (fig. 8) en plus ou moins grand nombre, les uns par rapport aux autres paraissant alors atrophiés.
A partir du premier segment abdominal, présence d'une multitude de spicules (fig. 4) lon- geant la partie antérieure des bandes médianes transverses.
Existence de cinq paires de stigmates abdominaux (fig. 9) bien distincts et localisés sur les marges des derniers segments.
Aire périanale avec de nombreux pores cruciformes (fig. 10). Anneau anal (fig. 11) portant 3 paires d'épines courtes et robustes (30 µ de long); pourtour de l'orifice anal constitué d'une struc- ture réticulée (fig. 12) faisant partie des expansions du derme à fonction incertaine.
Face ventrale. — Soies digitiformes présentes sur toute la partie submarginale. Pores cruci- formes groupés essentiellement dans la zone médiane du pro-, méso-, et métathorax (fig. 15 et 17) et en quantité innombrable dans l'espace entouré et délimité par l'ovisac (fig. 18).
OEil nettement plus long (80-90 µ) que large (40 µ) proche du scape antennaire. Antenne de quatre segments (fig. 14) d'une longueur totale de 770-830 µ; l'article basai le plus développé, long et cylindrique (250-260 µ); le deuxième article le plus court (150-160 µ), la troisième (190-230 µ) environ de même longueur que la massue antennaire (210-230 µ), celle-ci portant apicalement une longue soie robuste (130 µ) et une paire de digitules excessivement courts (10 µ); soies peu nom- beuses mais présentes sur tous les articles.
Complexe buccal (fig. 3) de même nature que celui des Nipponorthezia (fig. 1) et paraissant même plus long que chez ces derniers, la longueur totale atteignant 300-340 µ. Mentum de deux segments distincts, le labium (segment basai) le plus développé, long et cylindrique, mesurant à lui seul 230-250 µ, pourvu de soies spiniformes et apicalement de deux paires de soies plus fortes. Stigmates thoraciques (fig. 16) bien développés sans glande sur le pourtour des pavillons.
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