pas pu être déterminés, ils ont tous des oeufs isolés. Les Chrysopes sont des Ch. carnea. Les « oeufs divers » sont pour la plupart ceux de Lépidoptères, dont Eligomodonta ziczac (L.) (Notodontidae) qui a été élevé sur peuplier.
Des parasitoïdes, appartenant à 4 espèces dont 2 du genre Alaptus (Mymaridae) (tableau II, fig. 6), n'ont été trouvés que dans les oeufs de Psocoptères et de Chrysopes. Les premiers sont infestés car Alaptus pallidicornis Foerster et par A. stammeri Soyka, les seconds par Trichogramma evanescens et Telenomus acrobates. Les 2 espèces d'Alap- tus parasitent les Psocoptères sur 1 plante en mars, 2 en avril, 3 en juin et juillet, 1 en novembre (4 espèces végétales au total). T. evanescens et T. acrobates parasitent les Chryso- pes seulement sur le maïs.
D'autres Hyménoptères oophages, dont les hôtes restent inconnus, ont été obtenus début 1989. Au mois de février, nous avons en effet coupé des branchages sur une dizaine de plantes et les avons placés dans des cages à 23 °C. Peu de temps après, nous avons observé l'émergence de 6 espèces dont Alaptus pallidicornis issu de branchages de lierre et 5 autres restant indéterminées, issues de branches de peuplier : Polynema sp. 1 (Myma- ridae) , peut-être P. longum Soyka ; Polynema sp.2, peut-être P. nigrocoxale Soyka ; Ooc- tonus sp. (Mymaridae), peut-être O. vulgatus Haliday ; Anagrus sp. (Mymaridae), peut-être A. holci Walker ; Mirufens sp. (Trichogrammatidae), certainement M. longicauda Blood.
2) Influence de la plante sur les parasitoïdes oophages
Nous avons fait la liste des plantes sur lesquelles des hôtes potentiels de Telenomus sp., Telenomus acrobates, Trichogramma evanescens et Alaptus sp. ont été trouvés durant la période d'activité de ces parasitoïdes à Vénissieux et Vaulx-en-Velin (tableau III).
En ce qui concerne T. acrobates et T. evanescens, nous constatons que les espèces végétales ayant porté plus de 10 hôtes potentiels durant la période de vol des parasitoïdes ont toujours été visitées par ceux-ci. Des oeufs-hôtes déposés en nombre restreint sur quel- ques plantes ont aussi été infestés, mais la plupart ont échappé au parasitisme. Nous pou- vons conclure que la nature des plantes portant des oeufs-hôtes n'exerce pas d'influence notable sur les parasitoïdes. Les parasitoïdes sont donc capables de trouver des hôtes quelle que soit la plante qui les héberge, même si elle appartient à une espèce très récemment introduite dans le biotope (Pittosporum tobira, par exemple), à condition que ceux-ci soient assez nombreux.
En ce qui concerne Telenomus sp., le même phénomène est constaté à une excep- tion près : Lycopersicon esculentum a porté plus de 10 hôtes potentiels et n'a pas été visité par ce parasitoïde. Nous pouvons alors penser que cette plante exerce une action répul- sive. Une action répulsive, exercée par 2 autres plantes, semble plus nette chez Alaptus :
Fig. 6, nombre de parasitoïdes oophages (en fait, nombre d'oeufs isolés et d'ooplaques d'Insectes parasités) capturés dans le biotope de Vaulx-en-Velin en 1988. Les tirets indiquent une période durant laquelle la prospection a été interrompue. Les Alaptus (Mymaridae) sont représentés par 2 espèces.
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