Ant I et II portant respectivement 10 et 11 soies. Massue antennaire trilobée.
2 + 2 cornéules sans pigment. Pièces buccales très réduites, la mandibule bidentée, la dent apicale étant finement denticulée. Labre « 2 soies distales + 2 soies basales.
Pas de dent à la crête interne de la griffe. Verticilles apicaux des tibiotarses de formule 18-18-17.
Derivatio nominis : espèce cordialement dédiée à Louis Deharveng, en souvenir de notre mission commune au Népal en 1984.
STRUCTURES CHROMOSOMIQUES
La possibilité que nous avons eue de ramener vivants en France un certain nombre d'individus de Singalimeria et de Synameria nous a permis d'aborder l'étude cytogénéti- que des noyaux polytènes des glandes salivaires suivant les techniques en cours dans notre laboratoire.
Singalimeria (fig. 30). Les chromosomes salivaires de S. pachyderma sont fins, peu polytènes et peu colorables. Il subsiste de grandes écharpes mal structurées entre les bras rabanes. De nombreux points (une vingtaine) d'hétérochromatine intercalaire ou termi- nale entraînent des adhérences entre chromosomes, ce qui rend impossible leur dénombre- ment, en particulier autour d'un chromocentre commun volumineux (flèche sur la figure 30).
Synameria. Dans ce genre, les chromosomes sont beaucoup mieux structurés en rubans très colorables. L'absence de tambours hétérochromatiques permet de les étaler plus faci- lement, le degré de polyténie étant beaucoup plus élevé ici. Chez Synameria miranda (fig. 31), on en dénombre 8 couples (2n = 16) soit 3 paires de longs chromosomes ruba nés numérotés 1, 2, 3 sur la figure 31,1 paire courte régulièrement structurée (4), 1 pair courte à télomères floconneux adhérant souvent aux télomères des chromosomes 1 et (5) et 3 paires de chromosomes très courts peu structurés en bandes (6, 7 et 8). Le détai des séquences de bandes n'a pas encore été abordé, mais il semble que l'on ait ici aus un très fort taux d'hétézozygotie structurale comme chez les Bilobella de la région méd' terranéenne. Les chromosomes de S. orientalis et S. intermedia sont très comparables qua à l'architecture générale. Il faut noter que ce type longuement rubané se retrouve ch les Parvatinura et les Himalmeria s. str. que nous avons pu étudier ainsi que chez les Pale nura (Cassagnau & Lee, 1982), ce qui semble plaider pour un enracinement des Synam ria près de la souche paléonurienne par l'intermédiaire des Parvatinura, malgré les stru tures très évoluées du tégument et le développement de l'hétérogastrie.
Affinités. — Les trois genres étudiés ci-dessus font partie de ce que nous avo défini comme la « lignée phylliomérienne », sans donner pour l'instant une quelconq valeur taxinomique à ce terme. Rappelons qu'elle se caractérise, au sein des forme 2+2 cornéules dépigmentées, par la tendance à la soudure des deux à trois derniers s ments abdominaux, ceux-ci pouvant prendre un développement plus important que les tr premiers qui conservent des proportions comparables à celles des segments abdomin des autres Neanurinae (phénomène d'hétérogastrie). La localisation des phylliomériens essentiellement bipolaire : Afrique et Madagascar d'une part, chaîne himalayenne et I du Sud d'autre part.
L'habitus des espèces tend vers deux types morphologiques opposés :
— un aplatissement dorso-ventral et un élargissement du corps chez des espèces à té ments épaissis sur la face dorsale à grain secondaire souvent hypertrophié;
— un étirement antéro-postérieur, les bords latéraux restant subparallèles, chez des e ces à téguments relativement fins.
Synameria et Singalimeria appartiennent au premier type, Stenomeria au sec
Ces deux types s'enracinent au Népal, par l'intermédiaire des Himalmeria s. dans les moins différenciés des phylliomériens, les Parvatinura, eux mêmes très pro du genre souche pan-tropical Paleonura (Cassagnau, 1984), comme il a été dit plus
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