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- TABLE DES MATIERES
- LA VARIATION GEOGRAPHIQUE DU MIMETISME CHEZ LES LEPIDOPTERES par G. BERNARDI SOMMAIRE
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- TABLE DES GENRES, ESPECES ET SOUS-ESPECES DECRITS DANS CE VOLUME
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- TABLE DES MATIERES
116 R. LANEYRIE
Enfin, si l'on examine le cas de certains Trichaphaenops, on constate que, si
T. (Agostinia) launai Gestro se trouve dans la grotte horizontale de Camosciere
(Val Pesio, Italie) sous des pierres le long de la rivière souterraine, H. COIFFAIT l'a
capturé en 1952 au piège dans une petite grotte éclairée du Plan de Scevolaï, dans le
massif du Marguareis, au-dessus de Tende. Nous avons personnellement visité cette
cavité, et si nos recherches ont été infructueuses, nous sommes quasi certains que
cette petite grotte n'est pas reliée à un réseau de fentes périodiquement inondées.
De même nous avons trouvé, le 6 juin 1950, le T. (s. s.) gounellei annae à la grotte
de la Ture (Vercors) en un lieu qui paraissait très éloigné de toute rivière souterraine.
Un piégeage à l'endroit précis de la première capture nous a donné trois autres
exemplaires de ce Trichaphaenops. Durant le mois qui a précédé le relevage du
piège, il n'y a pas eu de pluies notables, donc pas d'augmentation possible du
volume des eaux souterraines, ce qui nous permet de penser que cet insecte était
en place.
En attendant de plus amples informations, on ne peut donc pas affirmer pour
l'instant qu'il y a ou qu'il n'y a pas de faune propre à la zone phréatique périodique-
ment inondée, mais cette faune, si elle existe, ne comporte pas toutes les espèces
qui y avaient été groupées.
2. — La faune des grottes glaciaires. — Le genre Isereus (Bathysciinae) est
représenté en France par trois espèces inféodées à des grottes où la température est
très basse, parfois voisine de 0°. Par contre les quatre espèces connues d'Arctaphae-
nops (sous-genre de Trichaphaenops) paraissent vivre de façons passablement diffé-
rentes. Le T. (A.) angulipennis Meixn. « n'est guère connu que par les cadavres que
les gigantesques glaciers souterrains du Dachstein rejettent de temps en temps dans
les grottes inférieures » (JEANNEL : Foss. viv. des cav., p. 177). Le mode d'existence
T. (A.) styriacus Winkl. paraît être à peu près le même. Le T. (A.) gaudini Jeann. a
été trouvé dans des chouruns du Dévoluy (Notes biosp., 7, p. 36), de profondeur
relativement modeste (environ —80 m.), grottes froides, avec des névés sans doute
pérennes, mais petits. L'insecte y semble bien en place puisque, avec les imagos,
il a été capturé une larve adulte. Beaucoup plus intéressante est la découverte du
T. (A.) gineti Jeann. (Notes biosp., 10, p. 21) au grouffre de Caladaïre, à l'ouest de
Banon dans les Basses-Alpes. Le Dr JEANNEL constate que cet insecte vit beaucoup
plus au sud que le T. (A.) gaudini, et il pense que « sa présence au Caladaïre doit être
interprétée comme la survivance, dans cet aven profond, d'une espèce nivicole des-
cendue très bas pendant le glaciaire ».
Mais GINET, qui a découvert cet Arctaphaenops, a donné les précisions suivantes
sur les conditions de sa capture (Notes biosp., 10, p. 139 et suiv.). L'insecte a été
capturé à —72 (le gouffre a —180 environ), dans une petite chambre basse au sol
et aux parois recouverts d'argile, et où suinte une minuscule source dont l'eau se
perd aussitôt. Ce lieu n'est en relation ni avec des fentes périodiquement inondées,
ni même avec une circulation notable d'eau relativement proche. Le climat actuel
du Caladaïre ne correspond en rien à celui des stations des autres Arctaphaenops
connus (temp. + 11°2 le jour du piégeage, 11°9 le jour du relevage du piège). L'exten-
sion maximum des glaciers aux temps géologiques est située à 30 kilomètres au nord
du Caladaïre, soit en aval de Sisteron. Ce point est séparé du gouffre par la Montagne
de Lure qui, comme le Ventoux, n'a pas engendré de glaciers pendant la période
glaciaire. Le T. (A.) gineti semble donc n'avoir pas plus été lié à la présence de la
neige autrefois qu'il ne l'est maintenant.
Enfin, si l'on examine le cas de certains Trichaphaenops, on constate que, si
T. (Agostinia) launai Gestro se trouve dans la grotte horizontale de Camosciere
(Val Pesio, Italie) sous des pierres le long de la rivière souterraine, H. COIFFAIT l'a
capturé en 1952 au piège dans une petite grotte éclairée du Plan de Scevolaï, dans le
massif du Marguareis, au-dessus de Tende. Nous avons personnellement visité cette
cavité, et si nos recherches ont été infructueuses, nous sommes quasi certains que
cette petite grotte n'est pas reliée à un réseau de fentes périodiquement inondées.
De même nous avons trouvé, le 6 juin 1950, le T. (s. s.) gounellei annae à la grotte
de la Ture (Vercors) en un lieu qui paraissait très éloigné de toute rivière souterraine.
Un piégeage à l'endroit précis de la première capture nous a donné trois autres
exemplaires de ce Trichaphaenops. Durant le mois qui a précédé le relevage du
piège, il n'y a pas eu de pluies notables, donc pas d'augmentation possible du
volume des eaux souterraines, ce qui nous permet de penser que cet insecte était
en place.
En attendant de plus amples informations, on ne peut donc pas affirmer pour
l'instant qu'il y a ou qu'il n'y a pas de faune propre à la zone phréatique périodique-
ment inondée, mais cette faune, si elle existe, ne comporte pas toutes les espèces
qui y avaient été groupées.
2. — La faune des grottes glaciaires. — Le genre Isereus (Bathysciinae) est
représenté en France par trois espèces inféodées à des grottes où la température est
très basse, parfois voisine de 0°. Par contre les quatre espèces connues d'Arctaphae-
nops (sous-genre de Trichaphaenops) paraissent vivre de façons passablement diffé-
rentes. Le T. (A.) angulipennis Meixn. « n'est guère connu que par les cadavres que
les gigantesques glaciers souterrains du Dachstein rejettent de temps en temps dans
les grottes inférieures » (JEANNEL : Foss. viv. des cav., p. 177). Le mode d'existence
T. (A.) styriacus Winkl. paraît être à peu près le même. Le T. (A.) gaudini Jeann. a
été trouvé dans des chouruns du Dévoluy (Notes biosp., 7, p. 36), de profondeur
relativement modeste (environ —80 m.), grottes froides, avec des névés sans doute
pérennes, mais petits. L'insecte y semble bien en place puisque, avec les imagos,
il a été capturé une larve adulte. Beaucoup plus intéressante est la découverte du
T. (A.) gineti Jeann. (Notes biosp., 10, p. 21) au grouffre de Caladaïre, à l'ouest de
Banon dans les Basses-Alpes. Le Dr JEANNEL constate que cet insecte vit beaucoup
plus au sud que le T. (A.) gaudini, et il pense que « sa présence au Caladaïre doit être
interprétée comme la survivance, dans cet aven profond, d'une espèce nivicole des-
cendue très bas pendant le glaciaire ».
Mais GINET, qui a découvert cet Arctaphaenops, a donné les précisions suivantes
sur les conditions de sa capture (Notes biosp., 10, p. 139 et suiv.). L'insecte a été
capturé à —72 (le gouffre a —180 environ), dans une petite chambre basse au sol
et aux parois recouverts d'argile, et où suinte une minuscule source dont l'eau se
perd aussitôt. Ce lieu n'est en relation ni avec des fentes périodiquement inondées,
ni même avec une circulation notable d'eau relativement proche. Le climat actuel
du Caladaïre ne correspond en rien à celui des stations des autres Arctaphaenops
connus (temp. + 11°2 le jour du piégeage, 11°9 le jour du relevage du piège). L'exten-
sion maximum des glaciers aux temps géologiques est située à 30 kilomètres au nord
du Caladaïre, soit en aval de Sisteron. Ce point est séparé du gouffre par la Montagne
de Lure qui, comme le Ventoux, n'a pas engendré de glaciers pendant la période
glaciaire. Le T. (A.) gineti semble donc n'avoir pas plus été lié à la présence de la
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