Presse et revues
16 pages
Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 01 novembre 1904 01 novembre 1904
Description : 1904/11/01 (A7,N343)-1904/11/14. 1904/11/01 (A7,N343)-1904/11/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6132462c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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REVUE MUNICIPALE
blisscments classés, régis par le décret du
15 octobre 1810, les fabriques de combustibles
gîzeux autres que le gaz de houille et l'acé-
tylène.
Ces combustibles gazeux sont : le gaz à l'eau,
le gaz de gazogène, le gaz de hauts fourneaux,
l'hydrogène et l'air carburé, d'après le rapport
présenté par M. le Professeur Jungfleisch dis-
cuté par le Conseil d'hygiène. Le gaz à l'eau
est théoriquement un mélange à volumes égaux
d'hydrogène et d'oxyde de carbone; les gaz de
gazogène sont, suivant leur mode de produc-
tion, des mélanges d'azote et d'oxyde de car-
bone,auxquels se trouve associée une proportion
importante d'hydrogène quand on injecte de la
vapeur d'eau dans la masse de charbon incan-
descent. La composition théorique de ces mé-
langes varie entre les limites de 65,6 volumes
d'azote pour 34,6 volumes d'oxyde de carbone,
si la réaction se passe entre l'air et le carbone
seul, et de 38 volumes d'azote, 21 volumes d'hy-
drogène et 41 volumes d'oxyde de carbone, s'il
y a introduction de vapeur d'eau. Quant au gaz
des hauts-fourneaux, sa composition est variable
suivant leur allure, et, en général, il contient
un peu d'hydrogène et d'acide carbonique,
beaucoup d'azote et moins de 25 0/0 en volume
d'oxyde de carbone.
Les combustibles gazeux, tels que les gaz de
gazogène et de hauts-fourneaux, conviennent
aux chauffages industriels et à la production
économique de la force motrice. Depuis long-
temps, les premiers ont leur emploi dans les
fours à haute température de la céramique, de
la verrerie et de la métallurgie, et les seconds
sont utilisés clans les forges et aciéries au chauf-
fage des chaudières à vapeur et du vent des
souffleries; les uns et les autres voient aujour-
d'hui se multiplier leurs applications aux mo-
teurs à gaz dits à gaz pauvre. Quant au gaz à
l'eau pur ou enrichi par des vapeurs de benzine
ou d'essence de pétrole, il se prête à l'éclairage
aussi bien qu'au chauffage et à la force motrice.
« Sous les deux formes de gaz à l'eau et de
« gaz de gazogène, dit M. le Professeur Jung-
« fleisch, les combustibles gazeux ont rendu
« d'immenses services dans les industries qui
« exigent des températures élevées et régu-
« lières. Il est certain qu'à l'étranger, l'éclairage
« public des grandes villes comme Koenigs-
« berg ou Erfuhrt, et celui de localités moins
« importantes, telles que Remscheid, Iserlohn,
« etc., est assuré avec le gaz à l'eau carburé
« par le gaz de houille et la vapeur de benzine.
« Quelques villes, comme Brummen, en IIol-
« lande, ou OEsterfeld et Warstein, en Alle-
« magne, emploient le gaz à l'eau non carburé.
« agissant par incandescence ; en Amérique, les
« villes éclairées par le gaz à l'eau ou le gaz
« de gazogène à l'eau, carburé par le pétmle
« léger, sont presque innombrables. Il n'est ras
« douteux que l'emploi, clans les habitations.de
« combustibles gazeux riches en oxyde de c:r-
« bone peut occasionner -plus de risques d';n-
« toxication que l'emploi industriel ; toutefois,
« il faut reconnaître que l'usage public de ce
« gaz, qui est fait dans des villes nombreuses
« et importantes, ne semble pas appuyer le
« projet d'une réglementation à leur appîi-
« quer. »
En s'inspirant des considérations précédentes,
le Conseil d'hygiène et de salubrité du dépar-
tement de la Seine a adopté à l'unanimité la
proposition rédigée par son rapporteur clans
les termes suivants : « Il y a lieu d'inscrire, sur
la nomenclature des établissements classés, en
2e classe la fabrication pour l'usage public, et
en 3e classe la fabrication pour l'usage parti-
culier, des combustibles gazeux autres que le
gaz de houille et l'acétylène, lorsqu'ils sont
employés dans les habitations. »
Après un avis aussi nettement formulé, jus-
tifié et adopté, le classement des fabriques de
gaz à l'eau carburé ne dépend plus que de
l'accomplissement des formalités administra-
tives, et la question du gaz à l'eau se trouve
avoir fait un grand pas.
Nous ajouterons que, en 1902, en Angle-
terre, les usines à gaz municipales ont fourni
4.459.916.000 pieds cubes (125.769.631 mètres
cubes) de gaz à l'eau à quelques millions de
consommateurs, et que, à Londres même, la
plus importante des Compagnies de gaz en a
fourni à ses abonnés 4.474.416.000 pieds cubes
(126.178.530 mètres cubes).
Les débuts au Théâtre municipal d'Alger
En vertu d'un arrêté du Maire, en date du
10 octobre, sont astreints aux débuts tous les
artistes de la troupe lyrique, de comédie et de
drame, qui sont prévus au Cahier des charges,
sauf les choristes et le corps du ballet.
Les artistes composant ces trois troupes
sont :
Fort ténor.
Premier ténor léger en tous genres.
Deuxième ténor léger, des premiers au
besoin.
Baryton de grand opéra.
Baryton d'opéra-comique.
Basse profonde.
Première basse en tous genres.
REVUE MUNICIPALE
blisscments classés, régis par le décret du
15 octobre 1810, les fabriques de combustibles
gîzeux autres que le gaz de houille et l'acé-
tylène.
Ces combustibles gazeux sont : le gaz à l'eau,
le gaz de gazogène, le gaz de hauts fourneaux,
l'hydrogène et l'air carburé, d'après le rapport
présenté par M. le Professeur Jungfleisch dis-
cuté par le Conseil d'hygiène. Le gaz à l'eau
est théoriquement un mélange à volumes égaux
d'hydrogène et d'oxyde de carbone; les gaz de
gazogène sont, suivant leur mode de produc-
tion, des mélanges d'azote et d'oxyde de car-
bone,auxquels se trouve associée une proportion
importante d'hydrogène quand on injecte de la
vapeur d'eau dans la masse de charbon incan-
descent. La composition théorique de ces mé-
langes varie entre les limites de 65,6 volumes
d'azote pour 34,6 volumes d'oxyde de carbone,
si la réaction se passe entre l'air et le carbone
seul, et de 38 volumes d'azote, 21 volumes d'hy-
drogène et 41 volumes d'oxyde de carbone, s'il
y a introduction de vapeur d'eau. Quant au gaz
des hauts-fourneaux, sa composition est variable
suivant leur allure, et, en général, il contient
un peu d'hydrogène et d'acide carbonique,
beaucoup d'azote et moins de 25 0/0 en volume
d'oxyde de carbone.
Les combustibles gazeux, tels que les gaz de
gazogène et de hauts-fourneaux, conviennent
aux chauffages industriels et à la production
économique de la force motrice. Depuis long-
temps, les premiers ont leur emploi dans les
fours à haute température de la céramique, de
la verrerie et de la métallurgie, et les seconds
sont utilisés clans les forges et aciéries au chauf-
fage des chaudières à vapeur et du vent des
souffleries; les uns et les autres voient aujour-
d'hui se multiplier leurs applications aux mo-
teurs à gaz dits à gaz pauvre. Quant au gaz à
l'eau pur ou enrichi par des vapeurs de benzine
ou d'essence de pétrole, il se prête à l'éclairage
aussi bien qu'au chauffage et à la force motrice.
« Sous les deux formes de gaz à l'eau et de
« gaz de gazogène, dit M. le Professeur Jung-
« fleisch, les combustibles gazeux ont rendu
« d'immenses services dans les industries qui
« exigent des températures élevées et régu-
« lières. Il est certain qu'à l'étranger, l'éclairage
« public des grandes villes comme Koenigs-
« berg ou Erfuhrt, et celui de localités moins
« importantes, telles que Remscheid, Iserlohn,
« etc., est assuré avec le gaz à l'eau carburé
« par le gaz de houille et la vapeur de benzine.
« Quelques villes, comme Brummen, en IIol-
« lande, ou OEsterfeld et Warstein, en Alle-
« magne, emploient le gaz à l'eau non carburé.
« agissant par incandescence ; en Amérique, les
« villes éclairées par le gaz à l'eau ou le gaz
« de gazogène à l'eau, carburé par le pétmle
« léger, sont presque innombrables. Il n'est ras
« douteux que l'emploi, clans les habitations.de
« combustibles gazeux riches en oxyde de c:r-
« bone peut occasionner -plus de risques d';n-
« toxication que l'emploi industriel ; toutefois,
« il faut reconnaître que l'usage public de ce
« gaz, qui est fait dans des villes nombreuses
« et importantes, ne semble pas appuyer le
« projet d'une réglementation à leur appîi-
« quer. »
En s'inspirant des considérations précédentes,
le Conseil d'hygiène et de salubrité du dépar-
tement de la Seine a adopté à l'unanimité la
proposition rédigée par son rapporteur clans
les termes suivants : « Il y a lieu d'inscrire, sur
la nomenclature des établissements classés, en
2e classe la fabrication pour l'usage public, et
en 3e classe la fabrication pour l'usage parti-
culier, des combustibles gazeux autres que le
gaz de houille et l'acétylène, lorsqu'ils sont
employés dans les habitations. »
Après un avis aussi nettement formulé, jus-
tifié et adopté, le classement des fabriques de
gaz à l'eau carburé ne dépend plus que de
l'accomplissement des formalités administra-
tives, et la question du gaz à l'eau se trouve
avoir fait un grand pas.
Nous ajouterons que, en 1902, en Angle-
terre, les usines à gaz municipales ont fourni
4.459.916.000 pieds cubes (125.769.631 mètres
cubes) de gaz à l'eau à quelques millions de
consommateurs, et que, à Londres même, la
plus importante des Compagnies de gaz en a
fourni à ses abonnés 4.474.416.000 pieds cubes
(126.178.530 mètres cubes).
Les débuts au Théâtre municipal d'Alger
En vertu d'un arrêté du Maire, en date du
10 octobre, sont astreints aux débuts tous les
artistes de la troupe lyrique, de comédie et de
drame, qui sont prévus au Cahier des charges,
sauf les choristes et le corps du ballet.
Les artistes composant ces trois troupes
sont :
Fort ténor.
Premier ténor léger en tous genres.
Deuxième ténor léger, des premiers au
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