Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 01 février 1904 01 février 1904
Description : 1904/02/01 (A7,N325)-1904/02/14. 1904/02/01 (A7,N325)-1904/02/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6132422v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
860
REVUE MUNICIPALE
le four de cuisson, d'employer un four à gaz.
On peut objecter le prix élevé de l'anthra-
cite, prix qui s'accroîtrait encore démesurément
par suite d'une plus grande demande de la part
du public; mais le coke peut être obtenu en
quantités presque illimitées.
Il est, en effet, facile de convertir, comme on le
fait déjà beaucoup en Allemagne, le poussier de
charbon en coke et il existe dans les différentes
mines d'Angleterre des centaines de milliers de
tonnes de houille menue pouvant être ainsi
transformée. La distillation de cette houille
menue laisserait des sous-produits ayant une va-
leur commerciale établie et pourrait être con-
duite de manière à fournir un coke plus riche en
matières volatiles que le coke provenant de la
manufacture du gaz, et par conséquent beaucoup
plus puissant que celui-ci comme combustible.
L'offre de cet article pourrait toujours être égal
à la demande ; par suite, les prix n'auraient au-
cune tendance à croître. Ce coke, riche revien-
drait moins cher que le charbon bitumineux dont
on se sert généralement et aurait l'avantage, en
étant proprement allumé, de ne répandre aucune
'fumée dans l'atmosphère.
Bien que l'atmosphère de Paris ne soit pas en-
core aussi enfumée que celle de Londres, il n'est
pas à nier que le développement des fabriques
sur beaucoup de points de la ville, l'extension des
usines d'électricité, l'usage de plus en plus ré-
pandu de la houille dans les fourneaux de cui-
sine et les fourneaux de chauffage des restau-
rants, des hôtels et des maisons particulières
assombrissent de plus en plus l'atmosphère pari-
sienne, témoin les statues de la façade de notre
Opéra qui paraissent déjà des oeuvres d'art nè-
gres. Les autorités et habitants de Paris peuvent
donc tirer leur profit jusqu'à un certain point des
observations ci-dessus. La suppression de la
fumée devient dans toutes les grandes villes une
question d'actualité de jour en jour plus pres-
sante.
GEORGE AVRÈDE.
LA SURVEILLANCE DES EAUX
destinées
A L'ALIMENTATION DES VILLES
Par M. Félix MARBOUTIN, sous-chef du Service chimique
de ia Ville de Paris.
La question des méthodes propres à fixer la
valeur hygiénique des eaux destinées à l'alimen-
tation d'une ville est, sans contredit, une des
plus importantes pour les municipalités.
Le XL- Congrès international d'hygiène, tenu
à Bruxelles en septembre dernier, a adopté à
l'unanimité les conclusions suivantes proposées
par une Commission spéciale de la section de
technologie sanitaire :
« Les alimentations au moyen d'eaux issues
des terrains calcaires doivent être l'objet d'une
attention particulière en raison des imperfections
possibles du filtrage dans les terrains fissurés.
« Une enquête minutieuse au double point de
vue hydro-géologique et chimico-biologique
s'impose donc avant le captage.
« La distribution d'eau étant établie, des me-
sures de surveillance doivent être instituées et
poursuivies tant en ce qui concerne les eaux cap-
tées que leur bassin d'alimentation. »
Comme l'a rappelé M. l'Ingénieur Félix Mar-
boutin, chef de la Mission hydrologique du Val
d'Orléans, dans une conférence faite à la Société
de médecine publique et de génie sanitaire de la
Seine, en novembre dernier, ces voeux du Con-
grès de Bruxelles consacrent brillamment les
méthodes d'études adoptées en France, depuis
trois années, à la suite de la circulaire ministé-
rielle du 10 décembre 1900. Nous emprunterons
à cette conférence ainsi qu'à celle donnée tout
récemment (le 23 décembre 1903) par le même
technicien les conclusions qui suivent et qui pré-
sentent, on le comprend, le plus grand intérêt
pour les administrations municipales des villes.
Le programme de la méthode de surveillance
peut se résumer ainsi :
D'où vient l'eau proposée ?
Qu'a-t-elle rencontré sur son chemin ?
Que contient-elle ?
On se trouve donc tout d'abord en face de ces
deux problèmes hydrologiques à résoudre :
i° La détermination de l'origine des nappes
aquifères et de leur mode de propagation.
20 La détermination des points où ces nappes
peuvent recevoir des eaux superficielles, la nature
des pollutions qu'apportent ces eaux et l'impor-
tance des contaminations qui en résultent.
La connaissance géologique de la région des
sources et des études qui précèdent le captage,
études basées généralement sur l'emploi de la
fluorescéine et l'examen au fluoroscope, permet-
tent de connaître le régime général de la source
et son périmètre d'alimentation et d'adopter les
mesures de protection nécessaires. Les analyses
chimiques et bactériologiques renseignent sur la
composition des eaux et l'hydrologie, en déter-
minant l'allure des nappes, rend compte des
variations normales de la composition des eaux
suidant les saisons. Toutes précautions peuvent
donc être prises contre ces perturbations.
Mais il s'agit aussi de découvrir rapidement les
variations anormales de la composition des eaux,
REVUE MUNICIPALE
le four de cuisson, d'employer un four à gaz.
On peut objecter le prix élevé de l'anthra-
cite, prix qui s'accroîtrait encore démesurément
par suite d'une plus grande demande de la part
du public; mais le coke peut être obtenu en
quantités presque illimitées.
Il est, en effet, facile de convertir, comme on le
fait déjà beaucoup en Allemagne, le poussier de
charbon en coke et il existe dans les différentes
mines d'Angleterre des centaines de milliers de
tonnes de houille menue pouvant être ainsi
transformée. La distillation de cette houille
menue laisserait des sous-produits ayant une va-
leur commerciale établie et pourrait être con-
duite de manière à fournir un coke plus riche en
matières volatiles que le coke provenant de la
manufacture du gaz, et par conséquent beaucoup
plus puissant que celui-ci comme combustible.
L'offre de cet article pourrait toujours être égal
à la demande ; par suite, les prix n'auraient au-
cune tendance à croître. Ce coke, riche revien-
drait moins cher que le charbon bitumineux dont
on se sert généralement et aurait l'avantage, en
étant proprement allumé, de ne répandre aucune
'fumée dans l'atmosphère.
Bien que l'atmosphère de Paris ne soit pas en-
core aussi enfumée que celle de Londres, il n'est
pas à nier que le développement des fabriques
sur beaucoup de points de la ville, l'extension des
usines d'électricité, l'usage de plus en plus ré-
pandu de la houille dans les fourneaux de cui-
sine et les fourneaux de chauffage des restau-
rants, des hôtels et des maisons particulières
assombrissent de plus en plus l'atmosphère pari-
sienne, témoin les statues de la façade de notre
Opéra qui paraissent déjà des oeuvres d'art nè-
gres. Les autorités et habitants de Paris peuvent
donc tirer leur profit jusqu'à un certain point des
observations ci-dessus. La suppression de la
fumée devient dans toutes les grandes villes une
question d'actualité de jour en jour plus pres-
sante.
GEORGE AVRÈDE.
LA SURVEILLANCE DES EAUX
destinées
A L'ALIMENTATION DES VILLES
Par M. Félix MARBOUTIN, sous-chef du Service chimique
de ia Ville de Paris.
La question des méthodes propres à fixer la
valeur hygiénique des eaux destinées à l'alimen-
tation d'une ville est, sans contredit, une des
plus importantes pour les municipalités.
Le XL- Congrès international d'hygiène, tenu
à Bruxelles en septembre dernier, a adopté à
l'unanimité les conclusions suivantes proposées
par une Commission spéciale de la section de
technologie sanitaire :
« Les alimentations au moyen d'eaux issues
des terrains calcaires doivent être l'objet d'une
attention particulière en raison des imperfections
possibles du filtrage dans les terrains fissurés.
« Une enquête minutieuse au double point de
vue hydro-géologique et chimico-biologique
s'impose donc avant le captage.
« La distribution d'eau étant établie, des me-
sures de surveillance doivent être instituées et
poursuivies tant en ce qui concerne les eaux cap-
tées que leur bassin d'alimentation. »
Comme l'a rappelé M. l'Ingénieur Félix Mar-
boutin, chef de la Mission hydrologique du Val
d'Orléans, dans une conférence faite à la Société
de médecine publique et de génie sanitaire de la
Seine, en novembre dernier, ces voeux du Con-
grès de Bruxelles consacrent brillamment les
méthodes d'études adoptées en France, depuis
trois années, à la suite de la circulaire ministé-
rielle du 10 décembre 1900. Nous emprunterons
à cette conférence ainsi qu'à celle donnée tout
récemment (le 23 décembre 1903) par le même
technicien les conclusions qui suivent et qui pré-
sentent, on le comprend, le plus grand intérêt
pour les administrations municipales des villes.
Le programme de la méthode de surveillance
peut se résumer ainsi :
D'où vient l'eau proposée ?
Qu'a-t-elle rencontré sur son chemin ?
Que contient-elle ?
On se trouve donc tout d'abord en face de ces
deux problèmes hydrologiques à résoudre :
i° La détermination de l'origine des nappes
aquifères et de leur mode de propagation.
20 La détermination des points où ces nappes
peuvent recevoir des eaux superficielles, la nature
des pollutions qu'apportent ces eaux et l'impor-
tance des contaminations qui en résultent.
La connaissance géologique de la région des
sources et des études qui précèdent le captage,
études basées généralement sur l'emploi de la
fluorescéine et l'examen au fluoroscope, permet-
tent de connaître le régime général de la source
et son périmètre d'alimentation et d'adopter les
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minant l'allure des nappes, rend compte des
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suidant les saisons. Toutes précautions peuvent
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