Presse et revues
16 pages
Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 16 janvier 1904 16 janvier 1904
Description : 1904/01/16 (A7,N324)-1904/01/31. 1904/01/16 (A7,N324)-1904/01/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6132421f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
REVUE MUNICIPALE
845
lices représentait 7, 1 0/0 de la population, il
est actuellement de li 0/0.
Sous le régime de la Compagnie des Eaux, le
nombre des concessions ménagères était de
27,533 ; il est aujourd'hui de 46,83'/. En tablant
sur une moyenne de trois personnes par mé-
nage, ou voit que la Compagnie alimentait
89,569 personnes, alors que la Ville alimente
140,502 personnes.
Voilà donc, en réalité, quel a été le résultat
de la reprise de possession du service des Eaux
par la Ville: l'eau est actuellement fournie à
50,933 personnes de plus, qui ne l'utilisaient
pas auparavant.
Il y a autre chose : sous le régime de la régie
directe, l'égalité la plus absolue règne entre
les contribuables et aucun traitement diffé-
rentiel n'est appliqué en ce qui concerne les
abonnés. Tandis qu'il peut arriver parfois avec
la complicité des Compagnies, que tel gros in-
dustriel soit favorisé considérablement, luttant
ainsi avec avantage contre des concurrents
moins heureux ou moins fortunés, rien de sem-
blable ne peut se produire sous le régime de
l'exploitalion en régie par une Ville.
Le maire de Lyon s'en félicite, et il ajoute :
« Pour un service public, être aux mains d'une
Ville est le plus sûr garant d'une bonne admi-
nistration. Dans ses relations avec les contri-
buables, la Ville ne peut qu'être plus morale
qu'un particulier et surtout qu'une Société ano-
nyme, parce qu'elle est plus surveillée d'abord,
parce qu'ensuite les contribuables ont le droit
de protester et de faire entendre leurs protes-
tations et qu'enfin, un commerçant peut faire
des choses absolument interdites à une admi-
nistration. La municipalisation des services de
la Ville est donc absolument morale s.
Les économistes orthodoxes ne préconisent-
ils pas l'institution de co .pératives en tout ce
qui concerne la consommation? Or, la munici-
palisation des services publics, c'est la coopé-
ration étendue à tous les habitants d'une ville.
Le service des Eaux est le type des industries
que les Villes ont avantage à régir directement.
Quand une Ville veut exploiter une pareille
industrie, elle peut le faire hardiment, sans
craindre aucune concurrence, avec la certitude
qu'aucune Société, anonyme ne fera mieux
qu'elle. Telle est la conclusion de M. le maire
de Lyon. A BERTIN.
\'OUN prévenons ceux >te nos Abonnes dont
rationnement expire le 31 Janvier prochain
(|iie,sauf avis contraire de leur part,nous ferons
présenter pur la poste* sans déranijcmcnr peur
eux, une quittance de renouvellement.
Conditions de transformation de l'Eclairage public
DANS DIVERSES VILLES
Voici les renseignements recueillis par le
maire de Valenciennes sur les contrats passés
dans d'autres villes de la région pour la trans-
formation de l'éclairage public (l):
Tourcoing. - L'usine à gaz est gérée par la
Ville et l'éclairage à incandescence ne laisse
rien à désirer sous le rapport de l'entretien.
L'entretien soigné des lanternes, y compris
le remplacement des verres, manchons, brû-
leurs, etc., coûte à la Ville, au maximum,
pour les manchons nc 2: 9 fr. ; pour les man-
chons n" 3 : H fr.
Douai. — La transformation des lanternes
a été faite par les soins et aux frais de la Com-
pagnie du Gaz, qui bénéficie de la différence de
consommation pour l'entretien des lanternes,
le remplacement des verres et manchons, etc..
Lille. — L'éclairage est en ce moment en
transformation.
A la suite d'un accord intervenu entre la Ville
et la Compagnie, celle-ci se charge de la trans-
formation des lanternes.
La Ville paie 5 francs par an et par bec pour
l'entretien des lanternes et bénéficie de la
différence totale de consommation. Le contrat
avec la Compagnie du Gaz a été modifié.
Soissons. — La transformation des lanternes
a été faite aux frais de la Compagnie ; l'entretien
complet est à sa charge, mais elle bénéficie de
la différence de consommation entre le bec
papillon et le bec à incandescence, soit environ
11 francs par bec n° 2 et 13 francs par bec n° 3.
Cambrai. — La transformation des lanternes
est à la charge de la Ville ainsi que le remplace-
ment des manchons et verres. La Compagnie
prend à sa charge l'entretien soigné des nou-
veaux appareils et bénéficie, pour ce travail,
des 15 litres de différence de consommation
entre les becs, soit une moyenne de 14 francs
par bec n° 3, compris manchons et verres.
Nîmes. — La Compagnie a pris à sa charge
les frais de transformation et d'entretien des
lanternes; elle bénéficie de la différence de
consommation des becs (50 litres par bec et par
heure). *
Boulogne-sur-Mer. - La transformation des
lanternes a été faite par la Ville. L'entretien et
le remplacement des manchons et des verres
sont effectués par la Compagnie moyennant
une redevance de 16 francs par bec et par an.
(1) La Revue Municipale a fourni sur plusieurs de ces
traités des détails très complets.
845
lices représentait 7, 1 0/0 de la population, il
est actuellement de li 0/0.
Sous le régime de la Compagnie des Eaux, le
nombre des concessions ménagères était de
27,533 ; il est aujourd'hui de 46,83'/. En tablant
sur une moyenne de trois personnes par mé-
nage, ou voit que la Compagnie alimentait
89,569 personnes, alors que la Ville alimente
140,502 personnes.
Voilà donc, en réalité, quel a été le résultat
de la reprise de possession du service des Eaux
par la Ville: l'eau est actuellement fournie à
50,933 personnes de plus, qui ne l'utilisaient
pas auparavant.
Il y a autre chose : sous le régime de la régie
directe, l'égalité la plus absolue règne entre
les contribuables et aucun traitement diffé-
rentiel n'est appliqué en ce qui concerne les
abonnés. Tandis qu'il peut arriver parfois avec
la complicité des Compagnies, que tel gros in-
dustriel soit favorisé considérablement, luttant
ainsi avec avantage contre des concurrents
moins heureux ou moins fortunés, rien de sem-
blable ne peut se produire sous le régime de
l'exploitalion en régie par une Ville.
Le maire de Lyon s'en félicite, et il ajoute :
« Pour un service public, être aux mains d'une
Ville est le plus sûr garant d'une bonne admi-
nistration. Dans ses relations avec les contri-
buables, la Ville ne peut qu'être plus morale
qu'un particulier et surtout qu'une Société ano-
nyme, parce qu'elle est plus surveillée d'abord,
parce qu'ensuite les contribuables ont le droit
de protester et de faire entendre leurs protes-
tations et qu'enfin, un commerçant peut faire
des choses absolument interdites à une admi-
nistration. La municipalisation des services de
la Ville est donc absolument morale s.
Les économistes orthodoxes ne préconisent-
ils pas l'institution de co .pératives en tout ce
qui concerne la consommation? Or, la munici-
palisation des services publics, c'est la coopé-
ration étendue à tous les habitants d'une ville.
Le service des Eaux est le type des industries
que les Villes ont avantage à régir directement.
Quand une Ville veut exploiter une pareille
industrie, elle peut le faire hardiment, sans
craindre aucune concurrence, avec la certitude
qu'aucune Société, anonyme ne fera mieux
qu'elle. Telle est la conclusion de M. le maire
de Lyon. A BERTIN.
\'OUN prévenons ceux >te nos Abonnes dont
rationnement expire le 31 Janvier prochain
(|iie,sauf avis contraire de leur part,nous ferons
présenter pur la poste* sans déranijcmcnr peur
eux, une quittance de renouvellement.
Conditions de transformation de l'Eclairage public
DANS DIVERSES VILLES
Voici les renseignements recueillis par le
maire de Valenciennes sur les contrats passés
dans d'autres villes de la région pour la trans-
formation de l'éclairage public (l):
Tourcoing. - L'usine à gaz est gérée par la
Ville et l'éclairage à incandescence ne laisse
rien à désirer sous le rapport de l'entretien.
L'entretien soigné des lanternes, y compris
le remplacement des verres, manchons, brû-
leurs, etc., coûte à la Ville, au maximum,
pour les manchons nc 2: 9 fr. ; pour les man-
chons n" 3 : H fr.
Douai. — La transformation des lanternes
a été faite par les soins et aux frais de la Com-
pagnie du Gaz, qui bénéficie de la différence de
consommation pour l'entretien des lanternes,
le remplacement des verres et manchons, etc..
Lille. — L'éclairage est en ce moment en
transformation.
A la suite d'un accord intervenu entre la Ville
et la Compagnie, celle-ci se charge de la trans-
formation des lanternes.
La Ville paie 5 francs par an et par bec pour
l'entretien des lanternes et bénéficie de la
différence totale de consommation. Le contrat
avec la Compagnie du Gaz a été modifié.
Soissons. — La transformation des lanternes
a été faite aux frais de la Compagnie ; l'entretien
complet est à sa charge, mais elle bénéficie de
la différence de consommation entre le bec
papillon et le bec à incandescence, soit environ
11 francs par bec n° 2 et 13 francs par bec n° 3.
Cambrai. — La transformation des lanternes
est à la charge de la Ville ainsi que le remplace-
ment des manchons et verres. La Compagnie
prend à sa charge l'entretien soigné des nou-
veaux appareils et bénéficie, pour ce travail,
des 15 litres de différence de consommation
entre les becs, soit une moyenne de 14 francs
par bec n° 3, compris manchons et verres.
Nîmes. — La Compagnie a pris à sa charge
les frais de transformation et d'entretien des
lanternes; elle bénéficie de la différence de
consommation des becs (50 litres par bec et par
heure). *
Boulogne-sur-Mer. - La transformation des
lanternes a été faite par la Ville. L'entretien et
le remplacement des manchons et des verres
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