Titre : France-Maroc : revue mensuelle illustrée : organe du Comité des foires du Maroc / directeur Alfred de Tarde
Auteur : Comité des foires du Maroc. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rabat)
Date d'édition : 1922-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32777958s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6556 Nombre total de vues : 6556
Description : 01 décembre 1922 01 décembre 1922
Description : 1922/12/01 (A6,N73)-1922/12/31. 1922/12/01 (A6,N73)-1922/12/31.
Description : Collection numérique : Originaux conservés à... Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Arts Collection numérique : Arts
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61203127
Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2010-103818
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/02/2011
MASSIFS ET VALLEES DU HAUT-ATLAS
307
Asni
Collection de M. de Mazières.
sont saignés tout le long de leur cours par des séguias
d'irrigation. Sans doute, on ne peut les comparer
à nos rivières alpines ; ce sont cependant de belles
rivières. Le Réraia en juin, donne, d'après Troussu
et Saint-Yves 10 me. à la seconde, 4 d'après Paul
Penet. A Dar Kaid Ouriki, l'Ourika est un cours
d'eau d'environ 20 mètres de large, qui donne, d'après
les mêmes auteurs, 1 7 me. à la seconde en juin.
Y a-t-il là des réserves de houille blanche justifiant
des travaux de barrage ? C'est ce qu'une attentive
des régimes devrait bientôt nous dire. Mais il est
bien entendu qu'il faut renoncer aux vastes espoirs
que l'ignorance avait jadis fait concevoir.
Notons dès l'abord que dans ces vallées, l'eau
remplit déjà son office. C'eût l'eau qui crée le paysage
et qui crée la fertilité du sol. A coté des pentes cou-
vertes de maquis, tout près des roches arides et
presque chauves, l'on est étonné de retrouver les
paysages de nos montagnes familières, d'évoquer,
réduites, il est vrai, à l'état de miniatures, les prairies
des vallées vosgiennes.
Deux aspects typiques : celui de la moyenne
vallée jusqu'à Tagadirt Ait Ali sur le Réraia ou
Zaouia Mohammed sur l'Ourika, celui de la haute
vallée que l'on découvre à Arround, à Tachdirt ou
à Timichi. Dans la moyenne vallée, se mêlent les
essences les plus variées : tout près de la rivière,
sur la première terrasse, voici les trembles, les
peupliers, les frênes ; plus haut, près des> villages
ou sur les bords des séguias, des bosquets d'oliviers,
des groupes de caroubiers avec leurs fruits en forme
de lèves pendantes, des amandiers, des grenadiers,
dont les fleurs éclatent en cette saisond'été, et enfin
la vigne et le figuier. Quand la vallée s'évase la
prairie s'en empare, mais c'est dans la haute mon-
tagne qu'elle frappe davantage. Aux Ait Mezan, à
Arround, au-dessous des champs disposés en
terrasses, s'étendent, gorgées d'eau, de minuscules
prairies où l'on distingue des mousses, des
renoncules, des trèfles et les graminées familières de
nos prés.
En remontant Ourika et Réraia, on voit disparaître
grenadiers et oliviers, vignes et lauriers. L'amandier
subsiste jusqu'à Timichi ; çà et là on note de
magnifiques mûriers, mais le noyer, puissant et feuillu
encore que mal soigné, est le roi de ces hautes vallées.
Il borde les séguias dont il dénonce de loin l'étroite
cicatrice au liane de la montagne. Il dépasse même
les derniers villages et doit certainement atteindre la
limite de 2.400 mètres.
II. La vie de l'Atlas
Les vallées sont, dans l'Atlas, les seuls couloirs de
vie, car la montagne par elle-même n'est point ici
propice à une occupation temporaire, même de
faible durée. De ci, de là, quelques troupeaux de
chèvres sautillant parmi les rochers, un abri délabré
et c'est tout, rien que le vide humain. Pour l'indigène,
la montagne est hostile, elle recèle sans doute de
terribles génies comme en témoigne la légende de
Sidi Chamarouch ; il la connaît peu et n'y cherche
que quelques broussailles ou quelques troncs d'arbres.
Il n'y a pas dans l'Atlas de véritable économie mon-
tagnarde, d'intime association entre la montagne et
sa vallée. Celle-ci est la seule région vivante : aussi
séduit-elle au premier abord par un aspect de fraî-
cheur, de verdure qui fait illusion sur la richesse
réelle ; c'est une vie ralentie, qui anime ces vallées
à peine touchées par l'évolution qui renouvelle le
Maroc. a) Maisons et viUages
Cependant les villages apparaissent relativement
nombreux. On en compte au moins neuf dans le
cirque des Ait Mezan et, dans la vallée de l'Ourika,
quatorze d'Iref à Ouriki. Les vallées de l'Atlas,
surtout quand la vallée s'évase en bassin ou quand
307
Asni
Collection de M. de Mazières.
sont saignés tout le long de leur cours par des séguias
d'irrigation. Sans doute, on ne peut les comparer
à nos rivières alpines ; ce sont cependant de belles
rivières. Le Réraia en juin, donne, d'après Troussu
et Saint-Yves 10 me. à la seconde, 4 d'après Paul
Penet. A Dar Kaid Ouriki, l'Ourika est un cours
d'eau d'environ 20 mètres de large, qui donne, d'après
les mêmes auteurs, 1 7 me. à la seconde en juin.
Y a-t-il là des réserves de houille blanche justifiant
des travaux de barrage ? C'est ce qu'une attentive
des régimes devrait bientôt nous dire. Mais il est
bien entendu qu'il faut renoncer aux vastes espoirs
que l'ignorance avait jadis fait concevoir.
Notons dès l'abord que dans ces vallées, l'eau
remplit déjà son office. C'eût l'eau qui crée le paysage
et qui crée la fertilité du sol. A coté des pentes cou-
vertes de maquis, tout près des roches arides et
presque chauves, l'on est étonné de retrouver les
paysages de nos montagnes familières, d'évoquer,
réduites, il est vrai, à l'état de miniatures, les prairies
des vallées vosgiennes.
Deux aspects typiques : celui de la moyenne
vallée jusqu'à Tagadirt Ait Ali sur le Réraia ou
Zaouia Mohammed sur l'Ourika, celui de la haute
vallée que l'on découvre à Arround, à Tachdirt ou
à Timichi. Dans la moyenne vallée, se mêlent les
essences les plus variées : tout près de la rivière,
sur la première terrasse, voici les trembles, les
peupliers, les frênes ; plus haut, près des> villages
ou sur les bords des séguias, des bosquets d'oliviers,
des groupes de caroubiers avec leurs fruits en forme
de lèves pendantes, des amandiers, des grenadiers,
dont les fleurs éclatent en cette saisond'été, et enfin
la vigne et le figuier. Quand la vallée s'évase la
prairie s'en empare, mais c'est dans la haute mon-
tagne qu'elle frappe davantage. Aux Ait Mezan, à
Arround, au-dessous des champs disposés en
terrasses, s'étendent, gorgées d'eau, de minuscules
prairies où l'on distingue des mousses, des
renoncules, des trèfles et les graminées familières de
nos prés.
En remontant Ourika et Réraia, on voit disparaître
grenadiers et oliviers, vignes et lauriers. L'amandier
subsiste jusqu'à Timichi ; çà et là on note de
magnifiques mûriers, mais le noyer, puissant et feuillu
encore que mal soigné, est le roi de ces hautes vallées.
Il borde les séguias dont il dénonce de loin l'étroite
cicatrice au liane de la montagne. Il dépasse même
les derniers villages et doit certainement atteindre la
limite de 2.400 mètres.
II. La vie de l'Atlas
Les vallées sont, dans l'Atlas, les seuls couloirs de
vie, car la montagne par elle-même n'est point ici
propice à une occupation temporaire, même de
faible durée. De ci, de là, quelques troupeaux de
chèvres sautillant parmi les rochers, un abri délabré
et c'est tout, rien que le vide humain. Pour l'indigène,
la montagne est hostile, elle recèle sans doute de
terribles génies comme en témoigne la légende de
Sidi Chamarouch ; il la connaît peu et n'y cherche
que quelques broussailles ou quelques troncs d'arbres.
Il n'y a pas dans l'Atlas de véritable économie mon-
tagnarde, d'intime association entre la montagne et
sa vallée. Celle-ci est la seule région vivante : aussi
séduit-elle au premier abord par un aspect de fraî-
cheur, de verdure qui fait illusion sur la richesse
réelle ; c'est une vie ralentie, qui anime ces vallées
à peine touchées par l'évolution qui renouvelle le
Maroc. a) Maisons et viUages
Cependant les villages apparaissent relativement
nombreux. On en compte au moins neuf dans le
cirque des Ait Mezan et, dans la vallée de l'Ourika,
quatorze d'Iref à Ouriki. Les vallées de l'Atlas,
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