Presse et revues
16 pages
Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 01 août 1908 01 août 1908
Description : 1908/08/01 (A11,T11,N433)-1908/08/15. 1908/08/01 (A11,T11,N433)-1908/08/15.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6118259h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
REVUE MUNICIPALE
223
d'être remplacés par des becs à incandescence
dont les uns brûlent 70 litres et les autres 105
litres à l'heure.
Là puissance lumineuse totale des foyers à
gaz peut être fixée, en admettant qu'un bec
Auer représente 50 bougies, au chiffre de
113.000 bougies.
Sauf.de rares exceptions, les becs d'éclairage
sont placés à des distances variant de 35 à
80 met. les uns des autres. Dans les communes
avoisinanfes, cette distance atteint 60 mètres,
120 mètres, et même davantage.
Il y a lieu de compter le remplacement de
4,9 manchons par bec dans le courant d'une
année.
Les communes auxquelles la ville de Genève
fournit le gaz, paient à celle-ci une somme de
39 francs par année et par bec. Ce chiffre, qui
comprend le service proprement dit, c'est-à-dire
l'allumage et l'extinction, le nettoyage, l'entre-
tien du bec et de la lanterne, le remplacement
des tubes et manchons, représente assez exacte-
ment les dépenses faites par la ville.
Ainsi qu'il a été dit plus haut, les becs à in-
candescence qui ne comportent que le système
de suspension centrale, sont, à de rares excep-
tions, pourvus de veilleuses. Les appareils de la
campagne sont également pourvus de veilleuses
avec allumeurs-extincteurs automatiques.
L'éclairage électrique est assuré uniquement
par des lampes à arc, au nombre de 351, qui,
pour une puissance lumineuse de 800 bougies,
consomment 17 ampères sous 30 volts.
Les lampes sont alimentées par le courant
alternatif monophasé à 48 périodes.
La puissance lumineuse totale des foyers
'électriques établis sur les voies publiques, qui
est de 380,800 bougies, correspond à une sur-
face éclairée de 322,810 mètres carrés.
Le prix du foyer-heure, fixé pour l'année, est
évalué à 100 francs (1).
Projet d'un grand parc municipal boisé à Hambourg
Au moment où, au sujet de l'aliénation d'une
partie des fortifications dePâris,un mouvement
se dessine en faveur de la création du plus
grand périmètre possible d'espaces libres et
agrestes pour la santé physique'et morale des
habitants de la capitale (2), il nous paraît à pro-
(1) Rapport présenté au Conseil municipal de
Paris par une délégation de membres de cette assem-
blée chargés d'étudier en France et à l'étranger les
questions de revêtements de chaussées, d'éclairage,
de nettoiement et d'ordures ménagères.
... (2) Signalons dans cet ordre d'idées une proposi-
tion présentée à la Chambre par M. Charles Beau-
pos de mentionner ce que veut faire dans le
même but la Avilie libre de Hambourg, qui
compte aujourd'hui plus de 700.000 habitants.
Dès igoijesautoritéshambourgeoises acqué-
raient, au nord de la ville, dans le faubourg de
Winterhude, à quelque 5 kilomètres de l'Hôtel
de Ville centre delà Cité, un terrain de 178 hec-
tares environ, dont 45 boisés, en vue de la créa-
tion d'un parc municipal. Actuellement le Sénat
et le Conseil de Bourgeoisie ont voté un crédit
de 40.000 marks (50.000 francs) pour un con-
cours, entre les dessinateurs allemands de jar
dins, de projets d'utilisation de ce terrain au
point de vue hygiénique et artistique.
Voici sommairement les conditions auxquel-
les doivent satisfaire les projets :
Le parc doit demeurer ouvert, sans grilles ou
haies. Il sera entouré d'un boulevard, large au
moins de 2 5 mètres et ayant des allées pour les
piétons, les voitures, les cavaliers et les cyclis-
tes. L'allée intérieure des piétons conduisant au
parc devra être bordée de pelouses, de parties
boisées ou de parterres de fleurs. L/allée exté-
rieure des piétons aura pour bordures tes jar-
dins des maisons construites sur la ceinture
extérieure du boulevard. Ces maisons ne pour-
ront être ni des fabriques, ni des entrepôts ou
magasins, ce seront des villas détachées lais-
sant un espace de 10 mètres entre leurs cons-
tructions et le boulevard du parc.
Les concurrents devront se préoccuper de la
meilleure disposition à donner aux routes d'ac-
cès, au boulevard du parc et aussi aux autres
allées du parc. Ils auront à tenir compte, dans
le tracé de ces routes et allées, des stations ou
haltes marquées pour le chemin de fer en cons-
truction devant relier la ville et ses faubourgs.
Ils placeront à leur choix dans leurs plans le
château d'eau que la Ville se propose d'élever
sur l'un des plus hauts points du parc (l'altitude
du terrain varie de 8 m. 1/2 à 26 mètres au-
quier et tendant à la création, autour de Paris, de
réserves nationales « boisées » en vue de l'hygiène
et de la conservation de la beauté des sites. » Les
parties des bois et forêts, dépendant du domaine de
l'Etat, et situées autour de Paris dans un rayon de
80 kilomètres, qui seraient jugées intéressantes soit
au point de vue de l'hygiène publique, soit à celui
de la beauté du paysage, seraient classées par la
Commission départementale des sites instituée en
vertu de la loi du 21 avril. Elles deviendraient réser-
ves nationales et seraient soumises à un aménage-
ment forestier spécial. Elles seraient administrées
par le service des eaux et forêts.
Cette proposition est à rapprocher de l'heureuse
action accomplie en 1903 par la Municipalité de la
capitale de l'Autriche en assurant à Vienne une
ceinture agreste de 4.400 hectares et la conservation
perpétuelle à son profit des espaces boisés l'entou-
rant dans un rayon de 10 kilomètres). Voir notre
n° 413, du 10 octobre 1907, page 300).
223
d'être remplacés par des becs à incandescence
dont les uns brûlent 70 litres et les autres 105
litres à l'heure.
Là puissance lumineuse totale des foyers à
gaz peut être fixée, en admettant qu'un bec
Auer représente 50 bougies, au chiffre de
113.000 bougies.
Sauf.de rares exceptions, les becs d'éclairage
sont placés à des distances variant de 35 à
80 met. les uns des autres. Dans les communes
avoisinanfes, cette distance atteint 60 mètres,
120 mètres, et même davantage.
Il y a lieu de compter le remplacement de
4,9 manchons par bec dans le courant d'une
année.
Les communes auxquelles la ville de Genève
fournit le gaz, paient à celle-ci une somme de
39 francs par année et par bec. Ce chiffre, qui
comprend le service proprement dit, c'est-à-dire
l'allumage et l'extinction, le nettoyage, l'entre-
tien du bec et de la lanterne, le remplacement
des tubes et manchons, représente assez exacte-
ment les dépenses faites par la ville.
Ainsi qu'il a été dit plus haut, les becs à in-
candescence qui ne comportent que le système
de suspension centrale, sont, à de rares excep-
tions, pourvus de veilleuses. Les appareils de la
campagne sont également pourvus de veilleuses
avec allumeurs-extincteurs automatiques.
L'éclairage électrique est assuré uniquement
par des lampes à arc, au nombre de 351, qui,
pour une puissance lumineuse de 800 bougies,
consomment 17 ampères sous 30 volts.
Les lampes sont alimentées par le courant
alternatif monophasé à 48 périodes.
La puissance lumineuse totale des foyers
'électriques établis sur les voies publiques, qui
est de 380,800 bougies, correspond à une sur-
face éclairée de 322,810 mètres carrés.
Le prix du foyer-heure, fixé pour l'année, est
évalué à 100 francs (1).
Projet d'un grand parc municipal boisé à Hambourg
Au moment où, au sujet de l'aliénation d'une
partie des fortifications dePâris,un mouvement
se dessine en faveur de la création du plus
grand périmètre possible d'espaces libres et
agrestes pour la santé physique'et morale des
habitants de la capitale (2), il nous paraît à pro-
(1) Rapport présenté au Conseil municipal de
Paris par une délégation de membres de cette assem-
blée chargés d'étudier en France et à l'étranger les
questions de revêtements de chaussées, d'éclairage,
de nettoiement et d'ordures ménagères.
... (2) Signalons dans cet ordre d'idées une proposi-
tion présentée à la Chambre par M. Charles Beau-
pos de mentionner ce que veut faire dans le
même but la Avilie libre de Hambourg, qui
compte aujourd'hui plus de 700.000 habitants.
Dès igoijesautoritéshambourgeoises acqué-
raient, au nord de la ville, dans le faubourg de
Winterhude, à quelque 5 kilomètres de l'Hôtel
de Ville centre delà Cité, un terrain de 178 hec-
tares environ, dont 45 boisés, en vue de la créa-
tion d'un parc municipal. Actuellement le Sénat
et le Conseil de Bourgeoisie ont voté un crédit
de 40.000 marks (50.000 francs) pour un con-
cours, entre les dessinateurs allemands de jar
dins, de projets d'utilisation de ce terrain au
point de vue hygiénique et artistique.
Voici sommairement les conditions auxquel-
les doivent satisfaire les projets :
Le parc doit demeurer ouvert, sans grilles ou
haies. Il sera entouré d'un boulevard, large au
moins de 2 5 mètres et ayant des allées pour les
piétons, les voitures, les cavaliers et les cyclis-
tes. L'allée intérieure des piétons conduisant au
parc devra être bordée de pelouses, de parties
boisées ou de parterres de fleurs. L/allée exté-
rieure des piétons aura pour bordures tes jar-
dins des maisons construites sur la ceinture
extérieure du boulevard. Ces maisons ne pour-
ront être ni des fabriques, ni des entrepôts ou
magasins, ce seront des villas détachées lais-
sant un espace de 10 mètres entre leurs cons-
tructions et le boulevard du parc.
Les concurrents devront se préoccuper de la
meilleure disposition à donner aux routes d'ac-
cès, au boulevard du parc et aussi aux autres
allées du parc. Ils auront à tenir compte, dans
le tracé de ces routes et allées, des stations ou
haltes marquées pour le chemin de fer en cons-
truction devant relier la ville et ses faubourgs.
Ils placeront à leur choix dans leurs plans le
château d'eau que la Ville se propose d'élever
sur l'un des plus hauts points du parc (l'altitude
du terrain varie de 8 m. 1/2 à 26 mètres au-
quier et tendant à la création, autour de Paris, de
réserves nationales « boisées » en vue de l'hygiène
et de la conservation de la beauté des sites. » Les
parties des bois et forêts, dépendant du domaine de
l'Etat, et situées autour de Paris dans un rayon de
80 kilomètres, qui seraient jugées intéressantes soit
au point de vue de l'hygiène publique, soit à celui
de la beauté du paysage, seraient classées par la
Commission départementale des sites instituée en
vertu de la loi du 21 avril. Elles deviendraient réser-
ves nationales et seraient soumises à un aménage-
ment forestier spécial. Elles seraient administrées
par le service des eaux et forêts.
Cette proposition est à rapprocher de l'heureuse
action accomplie en 1903 par la Municipalité de la
capitale de l'Autriche en assurant à Vienne une
ceinture agreste de 4.400 hectares et la conservation
perpétuelle à son profit des espaces boisés l'entou-
rant dans un rayon de 10 kilomètres). Voir notre
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