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- Bibliographie
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çant constamment n'a pas pensé qu'on pût le suivre avec plaisir
dans ses longues randonnées en pirogue ; il n'a pas même laissé
voir l'immense labeur auquel il devait fournir dans une mission
de pareille étendue. Mais de tout ce qu'il a dit, si plein d'enseigne-
ments, l'auditoire tout entier l'a remercié avec le Président.
SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1927
Présidence de M. le Capitaine de vaisseau JUIN, Vice-Président de la Société
Conférence par M. Henry-Louis DUBLY
L'Ecosse
Le Président présente le conférencier. 11 rappelle que M. Dubly,
homme de lettres, auteur apprécié, est aussi un remarquable
conférencier fort connu dans la région du Nord. L'Ecosse, dont
il va nous parler, ce pays des légendes et des beaux faits d'armes,
lui est bien connu : il l'a parcouru plusieurs fois et c'est de ce qu'il
a vu qu'il va nous entretenir.
Quelques mots d'introduction, un souvenir à Pierre Loti, dont
il envie, dit-il, l'exceptionnel talent de peindre en •écrivant,^et
M. Dubly entre dans son sujet. Une carte projetée sur l'écran nous
montre fort clairement la configuration géographique de l'Ecosse.
De l'embouchure de la Tweed et des monts Cheviott qui la séparent
de l'Angleterre, jusqu'à son extrême pointe nord, l'Ecosse s'étend
sur environ 465 kilomètres, tandis que sa largeur, qui ne dépasse
pas 240 kilomètres, se réduit parfois jusqu'à 60 kilomètres. Côtes
extrêmement découpées, le littoral, surtout à l'Ouest, n'est qu'une
succession de firths plus ou moins profonds et de presqu'îles elles-
mêmes très irrégulières. Des îles nombreuses, les Hébrides, les Orca-
des, les Shettand, d'autres, du Nord au Sud, accentuent encore cette
sorte de chaos. La partie de l'Ecosse la plus au Nord, du canal
Calédonien à la pointe Duncasby, constitue les Highlands du Nord :
c'est une région montagneuse difficile, peu propre à la culture, où
d'ailleurs les pluies et les brumes sont constantes. En dépit du
pittoresque incontestable de ce pays •extraordinairement accidenté,
en dépit même de la valeur de ses habitants, c'est en somme, dit
M. Dubly, une région sévère, plutôt triste, où la vie ne laisse pas
que d'être assez pénible. Au delà du canal Calédonien, le climat
est meilleur et si les Highlands du Sud ne sont pas sans analogie
avec ceux du Nord, les Lowlands, terrains de plaine, permettent
des cultures variées, en majeure partie céréales et pommes de
terre, et le pâturage de millions de moutons ; la vie y est donc
moins rude et le charme plus grand.
Deux races différentes ont peuplé l'Ecosse : dans les Highlands
domine l'élément primitif, l'élément celtique ; mais les Lowlands
ont été peu à peu envahies par les Anglo-Saxons. Deux langues
aussi, mais de plus en plus l'anglais tend à se substituer au vieil
idiome celtique. Pour cette population dont il a fort goûté l'ex-
trême hospitalité et l'accueil aimable, M. Dubly tient à conquérir
çant constamment n'a pas pensé qu'on pût le suivre avec plaisir
dans ses longues randonnées en pirogue ; il n'a pas même laissé
voir l'immense labeur auquel il devait fournir dans une mission
de pareille étendue. Mais de tout ce qu'il a dit, si plein d'enseigne-
ments, l'auditoire tout entier l'a remercié avec le Président.
SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1927
Présidence de M. le Capitaine de vaisseau JUIN, Vice-Président de la Société
Conférence par M. Henry-Louis DUBLY
L'Ecosse
Le Président présente le conférencier. 11 rappelle que M. Dubly,
homme de lettres, auteur apprécié, est aussi un remarquable
conférencier fort connu dans la région du Nord. L'Ecosse, dont
il va nous parler, ce pays des légendes et des beaux faits d'armes,
lui est bien connu : il l'a parcouru plusieurs fois et c'est de ce qu'il
a vu qu'il va nous entretenir.
Quelques mots d'introduction, un souvenir à Pierre Loti, dont
il envie, dit-il, l'exceptionnel talent de peindre en •écrivant,^et
M. Dubly entre dans son sujet. Une carte projetée sur l'écran nous
montre fort clairement la configuration géographique de l'Ecosse.
De l'embouchure de la Tweed et des monts Cheviott qui la séparent
de l'Angleterre, jusqu'à son extrême pointe nord, l'Ecosse s'étend
sur environ 465 kilomètres, tandis que sa largeur, qui ne dépasse
pas 240 kilomètres, se réduit parfois jusqu'à 60 kilomètres. Côtes
extrêmement découpées, le littoral, surtout à l'Ouest, n'est qu'une
succession de firths plus ou moins profonds et de presqu'îles elles-
mêmes très irrégulières. Des îles nombreuses, les Hébrides, les Orca-
des, les Shettand, d'autres, du Nord au Sud, accentuent encore cette
sorte de chaos. La partie de l'Ecosse la plus au Nord, du canal
Calédonien à la pointe Duncasby, constitue les Highlands du Nord :
c'est une région montagneuse difficile, peu propre à la culture, où
d'ailleurs les pluies et les brumes sont constantes. En dépit du
pittoresque incontestable de ce pays •extraordinairement accidenté,
en dépit même de la valeur de ses habitants, c'est en somme, dit
M. Dubly, une région sévère, plutôt triste, où la vie ne laisse pas
que d'être assez pénible. Au delà du canal Calédonien, le climat
est meilleur et si les Highlands du Sud ne sont pas sans analogie
avec ceux du Nord, les Lowlands, terrains de plaine, permettent
des cultures variées, en majeure partie céréales et pommes de
terre, et le pâturage de millions de moutons ; la vie y est donc
moins rude et le charme plus grand.
Deux races différentes ont peuplé l'Ecosse : dans les Highlands
domine l'élément primitif, l'élément celtique ; mais les Lowlands
ont été peu à peu envahies par les Anglo-Saxons. Deux langues
aussi, mais de plus en plus l'anglais tend à se substituer au vieil
idiome celtique. Pour cette population dont il a fort goûté l'ex-
trême hospitalité et l'accueil aimable, M. Dubly tient à conquérir
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