Source : Archives départementales de Charente, 2010-76533
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
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Jourdain V, son fils, nous apparaît dans tout l'appa- reil de sa puissance féodale en confirmant à Foucher-, abbé de Lesterps, la donation de l'église de Loubert> devant la porte de son château de Chabanais et en pré- sence de tous ceux qui s'y étaient rendus pour plaider devant ses assises judiciaires ; la charte de confirmation mentionne même les quatre deniers placés par le dona- teur sur la tête du donataire, symbole matériel du dé- sistement, suivant d'anciennes coutumes.
(Voir la vue du vieux château de Chabanais, aujourd'hui disparu, et sur l'emplacement duquel ont été construites les écoles.)
D'après A.-R. DU VIGXALD, La Motte féodale de Loubcrl, Bull, de lu Soc. arch. et hisl'. de la Charente, 18'J;). (Communiqué par M. THAPATEAU, insl. à Loubert, Petil-Madieu.)
4. — LE PASSAGE DE LA DRONNE
DEVANT AUBETERRE AU XVIe SIÈCLE
Aube terre était placé sur le grand chemin qui condui- sait de Guyenne et Saintonge; de Bergerac, il passait à Mussidan, puis à Bibérac, à Cumond, à Saint-Antoine et a Aubeterre; de là, il se dirigeait sur Saintes par Chalais, Brossac, Barbezieux et Archiac.
On traversait la Dronne sur trois points à Aubeterre même : 1° au lieu encore appelé le Grand-Pont, il exis- tait un bac qui appartenait au seigneur d'Aubeterre, de- puis que le pont avait été détruit au commencement de la guerre de Cent ans; c'était le plus fréquenté des trois passages; 2° on la traversait encore à 200 mètres em aval, en passant sur les écluses du moulin de Pont- Vieux; 3° enfin, à 300 mètres environ en amont, existait le moulin des Gabris, qui appartenait au Chapitre de Saint-Sauveuir d'Aubeterre et dont les écluses pouvaient aussi servir de passage ; ce moulin n'existe plus aujour- d'hui. Il a été abandonné vers la fin du XVIIII 6 siècle, après être devenu la propriété des seigneurs d'Aube- terre. Il était d'un entretien extrêmement coûteux, car le terrain était marécageux tout autour.
Indépendamment de ces trois points, que franchis- saient seules les troupes qui n'avaient rien à craindre de la garnison du château, il existait à deux kilomètres
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