Titre : Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité
Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)
Éditeur : G. WildensteinG. Wildenstein (New York)
Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (New York)
Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (Paris)
Date d'édition : 1938-07-01
Contributeur : Blanc, Charles (1813-1882). Directeur de publication
Contributeur : Reinach, Théodore (1860-1928). Directeur de publication
Contributeur : Wildenstein, Georges (1892-1963). Directeur de publication
Contributeur : Wildenstein, Daniel (1917-2001). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 86102 Nombre total de vues : 86102
Description : 01 juillet 1938 01 juillet 1938
Description : 1938/07/01 (A80,T20)-1938/12/31. 1938/07/01 (A80,T20)-1938/12/31.
Description : Collection numérique : Originaux conservés à... Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61017413
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE JUILLET-AOUT 1938
- SOMMAIRE SEPTEMBRE 1938
- SOMMAIRE OCTOBRE 1938
- SOMMAIRE NOVEMBRE 1938
- SOMMAIRE DECEMBRE 1938
- TABLE DES MATIERES DEUXIEME SEMESTRE 1938
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- AVANT-PROPOS
- Drapeaux Numéro de Juillet-Août
- Le voyage interdit Numéro de Septembre
- Congrès Numéro de Octobre
- Manifestes Numéro de Novembre
- La jeune gravure contemporaine Numéro de Décembre
- BIBLIOGRAPHIE
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- - Châteaux et Manoirs de France, Ile de France, vol. I. Notes d'histoire et d'art, par ERNEST DE GANAY (G. W.), p.
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BIBLIOGRAPHIE
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tion, est précédé d'une Note sur Emile Bernard, ren-
dant compte de la carrière de cet artiste, de son amitié
avec Gauguin et Van Gogh et du rôle qu'il joua dans
la peinture de ce temps. Enfin, dans une excellente In-
troduction, M. Douglas Lord situe le problème Van
Gogh et, en particulier, nous donne de fines observa-
tions sur ce qu'on pourrait appeler la réaction du Midi
— le Midi de Cézanne, le Midi de Renoir, de 81,
l'Arles de Van Gogh et de Gauguin — contre l'Impres-
sionnisme. Nous signalerons l'erreur qui s'est glissée
dans les notes de la page 43, où l'exégète, afin de faire
comprendre un passage des Lettres, produit le tableau
des dimensions de toiles usitées en France dans le com-
merce et intervertit les « figures » et les « paysa-
ges ».
G. w.
Châteaux et Manoirs de France. — Ile de
France, vol. 1. Notes d'histoire et d'art, par
Ernest DE GANAY. Préface d'Edmond PILON.
Avec une carte des châteaux de l'Ile de France
dressée par J. C. Moreux, architecte D.P.L.G.
M. Ernest de Ganay poursuit sa recension des châ-
teaux de France, émouvante quête du « passé vivant ».
Ce premier volume de la série qui sera consacrée à
l'Ile de France évoque la région de Fontainebleau, y
compris Fontainebleau même, cette « seconde Rome »
— Vasari dixit — dont, déclare M. de Ganay, « l'his-
toire reste encore à écrire ». Vaste sujet dont bien
des points, en effet, sont à éclaircir, comme par exem-
ple, celui de savoir si le portique dit de Serlio est bien
de cet architecte ou de Gilles Lebreton. Mais à côté de
ce domaine, l'un des plus admirables du monde, voici
quelques belles demeures moins illustres, mais dignes,
néanmoins, du plus respectueux intérêt : Surville, dont
la position embrasse à la fois les rives de l'Yonne et
celles de la Seine ; Valléry, qu'on attribue à Philibert
Delorme ; Fleury-en-Bière, dont certaines parties in-
tactes sont si caractéristiques du xvi" siècle bellifontin ;
Couranle, avec sa magnifique arrivée, sa galerie des
Singes et ses beaux jardins; Farcheville, construction
féodale; Chamarande, Jeurre, Baville, le Marais. Et
enfin deux demeures particulièrement célèbres : Sceaux
et cette émouvante Vallée aux Loups que hante l'ombre
de M. de Chateaubriand.
G. w.
HENRI MALO. — Le Château de Chantilly, avec
un hors texte et deux plans (« Châteaux, dé-
cors de l'histoire », nouvelle collection his-
torique). — Paris, Calmann-Lévy, 1938.
M. Henri Malo, qui conserve avec tant de soin et
d'intelligence le musée légué par le duc d'Aumale, nous
montre les transformations subies par le domaine de
Chantilly selon la fortune de ses maîtres et l'évolution
historique de la France : le château féodal des Mont-
morency se dépouille des « pièces de son armure » et
devient le séjour décoratif et délicieux des Condé. Nous
suivons les métamorphoses et les embellissements des
bâtiments et dès jardins; en ces derniers s'opère, selon
l'expression de Mercier dans son Tableau de Paris, « le
plus beau mariage qu'aient jamais fait l'art et la na-
ture ». Bientôt ces jardins offrent aux regards le mo-
dèle des trois styles : une partie, en effet, est de Le
Nôtre : la partie orientale du parc présente les taillis,
les charmilles, les allées et les sables de verdure du
XVIII" siècle, enfin le xixc siècle romantique est repré-
senté par le jardin anglais de la partie occidentale.
C'est dans un de ses exils, à Twickenham, que le
duc d'Aumale entreprit les collections qui font la gloire
de Chantilly. En 1850, Cuvillier-Fleury et J.-J. Teche-
ner font pour lui les premiers achats de livres. En
1851, il achète la bibliothèque d'Armand Cigogne. En
18=; z,, il a découvert, sur les indications de Panizzi, les
Très riches heures du duc de Berry.
Sur l'oeuvre du duc d'Aumale, sur cette figure géné-
reuse, touchante et anachronique, sur ses goûts d'ama-
teur patriote et chevaleresque, M. Malo nous rapporte
mainte anecdote, qui fait désormais partie de la légende
de Chantilly. Lui-même nous prouve, par son étude, très
complète et très vivante, l'attachement qu'il a conçu
pour ce domaine, l'un des plus admirables de notre
couronne artistique et historique.
G. w.
LÉO LARGUIER. — Les Dimanches de la rue
Jacob. — Ed. de la Nouvelle Revue critique.
M. Léo Larguier est citoyen de cette république de
Saint-Germain-des-Prés où survit le goût du bric-à-
brac, de la flânerie, de la curiosité, de la gastronomie
et des plaisants et paisibles entretiens. Toutes ces choses
délicieuses, il en dit la louang:e dans un livre écrit à
bâtons rompus et où se retrouvent évoquées les figures
de tels solitaires et rêveurs illustres, poursuivant leur
chimère en marge de leur temps, qu'il s'agisse de Joris-
Karl Huysmans allant, en maugréant contre le pro-
saïsme du siècle, manger le délectable pot-au-feu du
sonneur Carhaix, ou des Impressionnistes réunis dans la
boutique secrète du père Tanguy, ou du doux Spinoza
dialoguant avec Rembrandt dans le crépuscule d'un in-
térieur hollandais. A travers ces aimables fantaisies,
M. Larguier nous apparaît, non point seulement comme
un amateur exclusif des choses passées, mais aussi
comme un vrai poète, pénétré du sentiment de la com-
munauté profonde des grands esprits.
G. w.
La Sculpture grecque au Ve siècle avant J .-C. In-
troduction de Charles PICARD, de l'Institut. —
Encyclopédie Alpina illustrée, Collection pu-
bliée sous la direction de M. François Gébelin.
— Paris, 1938, in-f°, 8 p. et XL pi.
« L'art hellénique, le vrai, est resté essentiellement
religieux et social ; quand on le connaît bien,, il apparaît
toujours sincère. » Voici, je crois, une conclusion à
retenir, quand elle tombe des lèvres d'un maître entre
les connaisseurs de l'art antique, et quand elle résume
une longue expérience. M. Ch. Picard, qui commente
ces admirables images, sait de science profonde quelle
est la vie spirituelle qui animait, à l'époque classique, la
statuaire grecque, et comment se sont égarés ceux qui
ont porté leurs hommages à des formes dépouillées de
leur âme. Ces quelques pages sont les plus sensibles
qu'on ait écrites sur un art où la nuance à la force se
joint, prenons comme une préface à ce gros volume que
l'auteur nous annonce sur le même sujet, ces « qua-
rante-huit aspects du miracle grec. »
j. B.
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tion, est précédé d'une Note sur Emile Bernard, ren-
dant compte de la carrière de cet artiste, de son amitié
avec Gauguin et Van Gogh et du rôle qu'il joua dans
la peinture de ce temps. Enfin, dans une excellente In-
troduction, M. Douglas Lord situe le problème Van
Gogh et, en particulier, nous donne de fines observa-
tions sur ce qu'on pourrait appeler la réaction du Midi
— le Midi de Cézanne, le Midi de Renoir, de 81,
l'Arles de Van Gogh et de Gauguin — contre l'Impres-
sionnisme. Nous signalerons l'erreur qui s'est glissée
dans les notes de la page 43, où l'exégète, afin de faire
comprendre un passage des Lettres, produit le tableau
des dimensions de toiles usitées en France dans le com-
merce et intervertit les « figures » et les « paysa-
ges ».
G. w.
Châteaux et Manoirs de France. — Ile de
France, vol. 1. Notes d'histoire et d'art, par
Ernest DE GANAY. Préface d'Edmond PILON.
Avec une carte des châteaux de l'Ile de France
dressée par J. C. Moreux, architecte D.P.L.G.
M. Ernest de Ganay poursuit sa recension des châ-
teaux de France, émouvante quête du « passé vivant ».
Ce premier volume de la série qui sera consacrée à
l'Ile de France évoque la région de Fontainebleau, y
compris Fontainebleau même, cette « seconde Rome »
— Vasari dixit — dont, déclare M. de Ganay, « l'his-
toire reste encore à écrire ». Vaste sujet dont bien
des points, en effet, sont à éclaircir, comme par exem-
ple, celui de savoir si le portique dit de Serlio est bien
de cet architecte ou de Gilles Lebreton. Mais à côté de
ce domaine, l'un des plus admirables du monde, voici
quelques belles demeures moins illustres, mais dignes,
néanmoins, du plus respectueux intérêt : Surville, dont
la position embrasse à la fois les rives de l'Yonne et
celles de la Seine ; Valléry, qu'on attribue à Philibert
Delorme ; Fleury-en-Bière, dont certaines parties in-
tactes sont si caractéristiques du xvi" siècle bellifontin ;
Couranle, avec sa magnifique arrivée, sa galerie des
Singes et ses beaux jardins; Farcheville, construction
féodale; Chamarande, Jeurre, Baville, le Marais. Et
enfin deux demeures particulièrement célèbres : Sceaux
et cette émouvante Vallée aux Loups que hante l'ombre
de M. de Chateaubriand.
G. w.
HENRI MALO. — Le Château de Chantilly, avec
un hors texte et deux plans (« Châteaux, dé-
cors de l'histoire », nouvelle collection his-
torique). — Paris, Calmann-Lévy, 1938.
M. Henri Malo, qui conserve avec tant de soin et
d'intelligence le musée légué par le duc d'Aumale, nous
montre les transformations subies par le domaine de
Chantilly selon la fortune de ses maîtres et l'évolution
historique de la France : le château féodal des Mont-
morency se dépouille des « pièces de son armure » et
devient le séjour décoratif et délicieux des Condé. Nous
suivons les métamorphoses et les embellissements des
bâtiments et dès jardins; en ces derniers s'opère, selon
l'expression de Mercier dans son Tableau de Paris, « le
plus beau mariage qu'aient jamais fait l'art et la na-
ture ». Bientôt ces jardins offrent aux regards le mo-
dèle des trois styles : une partie, en effet, est de Le
Nôtre : la partie orientale du parc présente les taillis,
les charmilles, les allées et les sables de verdure du
XVIII" siècle, enfin le xixc siècle romantique est repré-
senté par le jardin anglais de la partie occidentale.
C'est dans un de ses exils, à Twickenham, que le
duc d'Aumale entreprit les collections qui font la gloire
de Chantilly. En 1850, Cuvillier-Fleury et J.-J. Teche-
ner font pour lui les premiers achats de livres. En
1851, il achète la bibliothèque d'Armand Cigogne. En
18=; z,, il a découvert, sur les indications de Panizzi, les
Très riches heures du duc de Berry.
Sur l'oeuvre du duc d'Aumale, sur cette figure géné-
reuse, touchante et anachronique, sur ses goûts d'ama-
teur patriote et chevaleresque, M. Malo nous rapporte
mainte anecdote, qui fait désormais partie de la légende
de Chantilly. Lui-même nous prouve, par son étude, très
complète et très vivante, l'attachement qu'il a conçu
pour ce domaine, l'un des plus admirables de notre
couronne artistique et historique.
G. w.
LÉO LARGUIER. — Les Dimanches de la rue
Jacob. — Ed. de la Nouvelle Revue critique.
M. Léo Larguier est citoyen de cette république de
Saint-Germain-des-Prés où survit le goût du bric-à-
brac, de la flânerie, de la curiosité, de la gastronomie
et des plaisants et paisibles entretiens. Toutes ces choses
délicieuses, il en dit la louang:e dans un livre écrit à
bâtons rompus et où se retrouvent évoquées les figures
de tels solitaires et rêveurs illustres, poursuivant leur
chimère en marge de leur temps, qu'il s'agisse de Joris-
Karl Huysmans allant, en maugréant contre le pro-
saïsme du siècle, manger le délectable pot-au-feu du
sonneur Carhaix, ou des Impressionnistes réunis dans la
boutique secrète du père Tanguy, ou du doux Spinoza
dialoguant avec Rembrandt dans le crépuscule d'un in-
térieur hollandais. A travers ces aimables fantaisies,
M. Larguier nous apparaît, non point seulement comme
un amateur exclusif des choses passées, mais aussi
comme un vrai poète, pénétré du sentiment de la com-
munauté profonde des grands esprits.
G. w.
La Sculpture grecque au Ve siècle avant J .-C. In-
troduction de Charles PICARD, de l'Institut. —
Encyclopédie Alpina illustrée, Collection pu-
bliée sous la direction de M. François Gébelin.
— Paris, 1938, in-f°, 8 p. et XL pi.
« L'art hellénique, le vrai, est resté essentiellement
religieux et social ; quand on le connaît bien,, il apparaît
toujours sincère. » Voici, je crois, une conclusion à
retenir, quand elle tombe des lèvres d'un maître entre
les connaisseurs de l'art antique, et quand elle résume
une longue expérience. M. Ch. Picard, qui commente
ces admirables images, sait de science profonde quelle
est la vie spirituelle qui animait, à l'époque classique, la
statuaire grecque, et comment se sont égarés ceux qui
ont porté leurs hommages à des formes dépouillées de
leur âme. Ces quelques pages sont les plus sensibles
qu'on ait écrites sur un art où la nuance à la force se
joint, prenons comme une préface à ce gros volume que
l'auteur nous annonce sur le même sujet, ces « qua-
rante-huit aspects du miracle grec. »
j. B.
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