Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1929-08-28
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 126844 Nombre total de vues : 126844
Description : 28 août 1929 28 août 1929
Description : 1929/08/28 (Numéro 19174). 1929/08/28 (Numéro 19174).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG15 Collection numérique : BIPFPIG15
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : BIPFPIG37 Collection numérique : BIPFPIG37
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k607679t
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2008
28-8-29
LE PETIT PARISIEN 95S=–
La 3
SERVICES TÉLÉGRAPHIQUES & TÉLÉPHONIQUES SPÉCIAUX DU Petit Parisien ET DU fgtnug
La conférence de la Haye
SUITE DE LA PREMIERE PAUE t-
Une heure plus tard, sir Maurice
Hankey se rendait à son tour au-
près de M. Jaspar et lui demandait,
au nom de M. Snowden de convo-
quer une réunion des six puissances
invitantes pour 15 heures. M. Snow-
den suggérait en même temps qu'une
séance plénière et publique soit pré-
vue pour demain matin.
A cette communication, M. Jas-
par a répondu qu'il était déjà saisi
de demande^ française et italienne
et qu'il avait résolu de réunir les
six puissances à 17 heures.
Quant à la séance plénière sug-
gérée pour demain, M. Jaspar a fait
connaitre au chef de la délégation
britannique qu'il appartiendrait à la
réunion des six d'en décider.
La requête ferme et énergique de
M. Briand a été l'événement dominant
de la matinée. Elle a suscité une
approbation unanime dans les mi-
lieux journalistiques où, députe hier
soir, à vrai dire, on l'attendait.
Et chacun de se demander si la
réunion prévue pour 17 heures allait
consommer la rupture, régler le pro-
tocole d'ajournement ou, par un mi-
racle inattendu, faire de la confé-
rence un succès en sauvant le plan
Young.
La réunion des « Rhénans »
A midi, M. Briand s'est rendu à la
réunion dite des Rhénans, et à la-
quelle prenaient part les ministres
des Affaires étrangères des trois puis-
sances occupantes, celui du Reich et
le ministre allemand des Régions li-
bérées.
A cette séance, le président du
Conseil s'est d'ailleurs borné à faire
connaître à ses collègues que la réu-
nion de la commission politique pré-
vue pour cet après-midi devenait
sans objet, puisque toutes ses déci-
sions sont subordonnées à un accord
qui paraissait de plus en plus impro-
bable à la commission financière.
A l'issue de cette réunion le D'
Wirlh a conHrmé d'ailleurs la nou-
velle en ces termes a Nous avons
accroché nos dossiers au porte-man-
teau en attendant des jours meil-
leurs. »
Conférence des « Quatre »
et des « Six »
C'est, dans cette atmosphère que
se sont ouvertes à 15 h. 30, entre
Française, Belges, Italiens et Japonais
c'est-à-dire les représentants des
quatre puissances co-fréancières. les
délibérations de l'après-midi.
A 16 heures les délégués allemands
sont entrés en séance et 17 heu-
res les Anglais sont arrivés à leur
tour. L'assemblée des six puissances
invitantes était alors complète, Elle
est encore en séance à 22 heures
tandis que je vous téléphone.
Que se passe-t-il dans la salle du
Binnenhof, nul ne parait le savoir à
l'extérieur. A 20 heures il y eut une
courte suspension de séance pour
permettre aux délégués de prendre
une légèro collation avec des sand-
wiches apportés du restaurant voi-
sin. A 21 heures, M. Briand a de-
mandé qu'on lui fasse parvenir de
l'hôtel des Indes de quoi se restau-
rer.
A 21 h. 30, les délégués allemands
sont sortis et ont déclaré qu'ils al-
laient diner, qu'ils attendraient un
appel des Alliés et qu'ils espéraient
reprendre leur place à la réunion à
22 h. 30.
Le D' VVirth, très entouré et pressé
de questions dans la cour du Binnen-
hof par une centaine de journalistes
qui attendaient là depuis la fin de
1 après-midi, a fait cette déclaration
dont la signification paraît assez
claire « La glace est rompuo »
Mais par qui et comment ?
Jean MASSIF
UN AVERTISSEMENT
du « Manchester Guardian
à M. Snowden
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Bien que l'on suive ici. avec autant
d'intérêt que de vigiltinee les derniers
événements qui se déroulent à. la Haye,
ni la presse du matin, à l'exception du
Manchester Guardian, ni la presse du
soir, sauf l'Evening Standard, ne se
livrent au moindre commentaire. Pru-
dence naturelle ou tactique délibérée de
Fleet Street ?
Il semble que, par un renversement
assez singulier de leur rôle. les grands
organes d'opinion ne veuillent plus se
prononcer que sur des faits accomplis
et des conséquences irrévocables.
De tous les effets qu'a déjà produite
en Grande-Bretagne l'avénement d'un
gouvernement travailliste, cette modifi-
cation radicale de l'attitude de la presse
à l'égard des pouvoirs publics n'est,
assurément, pas la moins inattendue.
Au reste, sans être prophète, on peut
prévoir ce que seront demain les ap-
préciations de la presse londonienne. Sé-
vères à l'égard des puissances continen-
tales, elles seront d'une bienveillance
chaleureuse envers le gouvernement an-
glais. Une fois de plus, M. Snowden sera
représenté comme un redresseur de
torts et Justine; On rappellera les sacri-
floea de la Grande-Bretagne et l'on dé-
noncera en termes indignés les injustice?
dont elle a étd victime.
L'Eventng Standard écrit en substance:
Si NI. Snowden a mené la bataille
que l'on sait, ce n'est point parce que
la somme dont il s'agit est importante,
c'est parce que le principe qui est en
cause est décisif. Depuis la guerre, la
Grande-Bretagne a fait les frais de tou-
tes les grandes réunions internationa-
les elle n'a connu que l'injustice. Cha-
que fois qu'elle a voulu réconcilier,
ajuster et satisfaire les revendications
des autres puissances, l'opération s'est
faite sur son dos. On conçoit donc que
ces nations s'étonnent et s'indignent des
résistances auxquelles elles se heurtent
aujourd'hui et qu'elles tiennent particu-
lièrement pour désagréable cette alterna-
tive ou bien d'assister à la destruc-
tion du plan Young ou de se repentir
publiquement de leur rapacité. Pour-
tant, nous devons tenir bon. SI nous
cédions une fois de plus, nous nous
livrerions pieds et poings liés à la merci
du continent et toutes futures négocia-
tions ne seraient pour nous qu'une
farce.
Sans être très tendre pour les puis-
sances continentales, le Manchester
Guardian émet, ce matin, une autre
appréciation et laisse entendre un autre
son. Songeant sans doute à l'Allemagne,
dont le plan Young favoriserait spécia-
lement les intérêts et redresserait la
situation, le grand organe libéral écrit
« quelle que soit ia valeur exacte des
dernières offres faites à l'Angleterre,
elles constituent clairement une avance
sur les propositions antérieures. Toute-
fois, assure-on, M. Snowden n'a pas cru
devoir les accepter et tout indique que la
conférence marche un échec. S'il en est
ainsi, notre chancelier de l'Echiquier
peut s'attendre à être représenté à
l'étranger comme le grand saboteur de
la conférence. Nous observerons, pour
notre compte, que si vraiment les offres
qui lui ont été faites excèdent la moitié
de la somme qu'il réclamait, son refus
pur et simple ne sera pas sans provo-
quer des protestations chez nous. »
Pour qui eonnait l'autorité du Man- c
chesler Guardian et l'actinn qu'il exerce
sur certains milieux influents en An-
gleterre, cet avertissement n'est pas
sans valeur. Il signifie que l'unanimité
britannique, dont légitimement NI. Snow-
den a pu se prévaloir à la Haye. est
menacée et qu'une fissure se prépare.
L'IMPRESSION DE LA DÉLÉGATION
ALLEMANDE c
Berlin, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Le Berliner Tageblatt, qui paraitra
demain, publie une information de la
Haye qui reflète, parait-il, l'état d'es-
prit de la délégation allemande. Dans
cette délégation, il y a bien entendu
des pessimistes et des optimistes, et ce
sont les derniers qui ont les meilleurs
arguments. Lets optimistes disent que
l'Allemagne ne croit pas qu'on veuille
remettre en question les points sur les-
quels un accord a déjà été réalisé. Sur
le terrain financier, l'Allemagne peut
enregiâtrer la consolidation du plan
Young comme timite extrême de ses
prestations. De plus, les comités prévus
au plan Yonug ont commencé a tra-
vailler. La préparation du passage du
plan Dawes au plan Young est égale-
ment examinée. Enfin, la question des
livraisons en nature est éclaircie.
En ce qui concerne l'ensemble de la
conférence, les voix de la presse alle-
mande ne sont pas absolument pessi-
mistes. Elles signalent rue la lettre de
.NI. Briand a été rédigée avec beaucoup
de prudence et qu'elle lai6se la porte
ouverte il une solution en dernière heure.
La délégation française
à la S. D. N.
La composition de la délégation fran-
çaise à la prochaine assemblée de la
S. t). N. est définitivement arrêtée.
Nous avons déjà annoncé que les dé-
légués titulaires seront MM. Briand, Lou-
cheur et Lucien Hubert.
Voici la liste des autres membres de
la délégation
Délégués suppléants MM. Labrousse,
sénateur; Robert Sérot, député; Froma-
geot, jurisconsulte du ministère.
Délégués adjoints MM. Marcel Plai-
sant, sénateur; Georges Pernot, député;
Joseph Paganon, deputé; Pierre Cot,
député; Jean Mistler, député; René Cas-
sin, professeur à ia F'aculté de droit de
Paris président honoraire de l'Union
fédérale des mutilés et anciens com-
battants René MusBigli, ministre pléni-
potentiaire. chef du service français à
la S. D. N.
Experts MM. Jules Gautier président
oc section au Conseil d'Etat; Peycelon.
directeur du cabinet du président du
Conseil; Léger, ministre plénipoten-
tiaire, chef du cabinet du ministre des
Affaires étrangères; Cahen Salvador,
conseiller d'Etat, secrétaire général du
Consen natfonal économique: Elbel, di-
recteur du service des accords commer-
ciaux au ministère du Commerce; Ré-
voillaud, de Chalendar, inspecteur des
finances; Auber; Bomgeois, du service
français de la S D, N. le professeur
Hesnard, le général Requin, le comman-
dant Deleuze et le commandant Lucien.
Un fonctionnaire chinois
voulant jouer au moraliste
crée un ridicule incident
dans une concession française
Chantai'. 27 août (via Eastern.)
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Un incident franco-chinois a surgi
à Hankéou, provoqué par un fonction-
naire chinois désireux de se donner de
l'importance. Récemment, le maire de
Hankéou interdisait dans la ville chi-
noise les représentations grivoises dans
les théâtres très appréciés des Chinois.
Une troupe dramatique était installée
sur la concession française. Les autori-
tés chinoises demandèrent au consul
français, M. Leunjuin, de fermer cet
établissement. M. Leurquin promit de
faire une enquête immédiate, et déclara
qu'il statuerait ensuite selon la justice.
Le maire partit en voyage.
Alors, le commissaire des Affaires
étrangères pour la province du Houpé,
nommé Li Fou, se présenta chez le
consul et, selon la presse chinoise, au-
rait reproché à la concession française
d'être un refuge pour les établissements
et les individus immoraux. ce qui fait
rêver quand on songe que les quartiers
chinois de Hankéou sont pleins de fume-
ries d'opium, que les jardins publics
sont le domaine des prostituées et que
chaque jour s'élèvent des protestations
contre les abus de l'administration
chinoise.
Le commissaire Li Fou menace main-
tenant de provoquer une grande agita-
tion pour réclamer la rétrocession de la
concession française. Cette agitation
consiste généralement à rassembler
quelques centaines de coolies aveo la
mission de hurler aux abords des con-
cessions.
Toutefois, le gouvernement chinois
est saisi de l'affaire, et tout permet de
croire qu'il mettra vite fin aux incar-
tades du commissaire Li Fou. G. M.
UN MISSIONNAIRE BELGE
ASSASSINÉ DANS LE HOUPÊ
Changhal, 27 août (dép. Petit Parisien.)
On annonce l'assassinat du P. Ti-
burce Cloodts, missionnaire franciscain
belge, tué à Itchang, dans la province de
Houpé, où il exerçait son ministère de-
puis six ans.
La catastrophe du rapide
Paris-Varsovie
Le mécanicien, tout d'abord tenu pour
fautif, voit sa responsabilité dégagée
Berlin, 27 août (dép. Petit Parisien.)
La responsahilité de ln oatastrophe du
rapide Paris-Varsovie en gare de Buir,
dimanche matin, avait été attribuée jus-
qu'ici au mécanicien Mordhans. qu'on
avait dit, par ailleurs, avoir été tué dans
l'accident. Or l'enqu8te a démontré que
le mécanicien n'était pas responsable. car
les instructions qui lui avaient été don-
nées en gare de Duren étaient faus-
ses ou, plus exactement, périmées. Ces
instructions concernaient des travaux de
réfection de la voie qui étaient terminés
et elles auraient dû se rapporter à un
changement de voie rendu nécessaire à
partir de ce dimanche matin par des
réfections exécutées Il un pont dans le
même endroit. Le dimanche avait été
choisi pour les travaux du pont en rai-
son du trafic moins actif ce jour-là.
Mis en possession, en Rare de Duren,
d'intructions se rapportant à une an-
cienne situation qu'il connaissait d'ail-
leurs, le mécanicien a bien ralenti avant
d'arriver Buir au moment où il le
devait d'après les travaux de la vole,
mais il était trop tard. A cause du chan-
gement de vole pour les travaux du pont,
le ralentissement aurait dû se produire
plusieurs centaines de mètres plus tôt.
La catastrophe est donc due a des ordres
erronés concernant des travaux terminés
alors qu'ils aurnient dû eoncerner les
travaux en cours.
Belgrade. Le roi est arrivé, venant de
Leled.
Les troubles
de Palestine
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien.)
On se rendra compte de la gravité
tlos événements de Palestine par le fait
que les autorités britanniques ont décidé
l'envoi de nouveaux renforts et que
d'ici deux ou trois jours elles dispose-
ront pour rétablir l'ordre en Terre Sainte t
de trois cuirassés, un croiseur, deux na-
vires porte-avions, deux destroyers, trois
sloops, trois bataillons d'infanterie, des
détachements de sapeurs et de signa-
leurs, quelques batteries d'artillerie, un
escadron d'uutos blindées, de nombreuses
escadrilles d'avions et, enfin, de troupes
de Transjordnnie.
Déjà, elles ont sur place deux bâtait-
lons d'infanterie et deux cent soixante- i
dix fusiliers marins du croiseur Susses.
Neuf cents hommes seront débarqués la
nuit prochaine du cuirassé Burnliam.
Enfin, le gouverneur de Jérusalem
a décidé d'adjoindre immédiatement à
ces forces policières, militaires et
aériennes, les régiments juifs qui avalent
été licenciés et qu'on arme en toute
haie.
Les avions britanniques
bombardent les Arabes
L'arrivée du premier contingent bri-
tannique a eu pour effet d'empêcher la
panique de se propager à toute la popu-
lation et particulièrement à Jérusalem.
rilais, contrairement à ce qu'on espérait,
eile n'a pas suffi à rétablir le calme.
Bien au contraire, l'état de guerre per-
siste toujours entre juifs et Arabes dans
tout le pays et les messagers, qui, en
raison de la censure rigoureuse établie
il y a trois jours, nous parviennent par
des voies détournées, sont unanimes à
constater que le gouvernement du man-
dat n'est pas encore vraiment maître de
la situation et que tout danger d'un sou-
lèvement général n'est pas encore dis-
paru.
Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui
même les avions britanniques sont en-
trés en action au-dessus de Jérusalem
et qu'ils bombardent tous les attroupe-
ments arabes qu'ils peuvent apercevoir,
cependant qu'à tout instant les forces
de police doivent intervenir pour faire
cesser les combats des rues entre juifs
et Arabes. Les autorités sont obligées de
garder les hôtels où se sont réfugiés les
israélites. La guerre religieuse se pro-
page dans toute la Palestine et un très
grand nombre de petites localités et de
villages sont en proie à un régime de
terreur.
Le pogrom est général
A Motza, les Arabes ont brùlé sept
juifs, torturé et mutilé des hommes et
des femmes. Dans cette ville, les habi-
tations des chrétiens ont été marquées
de croix bleues. A Bethalfa et il Esdralon,
les musulmans s'étant attaqués aux juifs
ont été dispersés par les avions britan-
niques.
Des Bédouins ont fait irruption dans
la colonie juive d'Affoule, où 200 mai-
sons ont été incendiées. On signale que
d'autres Arabes venant de Beersheba se
dirigent vers Jaffa. La colonie ju'tve do
Beisan aurait été détruite et il y aurait
un très grand nombre de victimes.
A Telaviv, près de Jaffa, des musul-
mans, qui accompagnaient le convoi
mortuaire de l'un des leurs, se sont
tout à coup répandus dans les rues de
la ville. La police a ouvert le feu et a
tué six des manifestants.
A Jaffa même, de nouveaux désordres,
qui ont coûté la vie il plusieurs juifs, se
sont produits, malgré la présence des
troupes britanniques. Dans cette ville,
comme à Haiffa, où un employé de che-
min de fer anglais, M. Sykes, a été toé
à coups de pierres, tandis qu'il condui-
sait une auto, les services téléphoniques
ont été interrompus. Enfin, on signale
un peu partout des actes de pillage et
des incendies.
Ajoutons que d'après le message de
source juive et non confirmé. les Arabes
se seraient attaqués, près d'Haiffa, il, un
train transportant des soldats britanni-
ques dont certains auraient été désarmés.
L'inquiétude de Londres
Londres s'inquiète vivement de cette
déplorable situation qui expose la
Grande-Bretagne aux violentes critiques
des juifs du monde entier. Cet après-
midi, le premier ministre a eu à Downing
Street une longue discussion avec le
ministre des Colonies, lord Passfield, sur
les événements du Proche-Orient. Dans
les milieux officiels, on déclare que les
Etats-Unis n'ont pas adressé de note au
gouvernement britannique, mais que
néanmoins le département d'Etat de
Washington a prié son ambassadeur il
Londrea de s'enquérir auprès du Foreign
Office de la situation en Palestine.
D'autre part, sir Esme Hnward, am-
bassadeur britannique à Washington,
s'est rendu auprès de M. Stimson, secré-
taire d'Etat, et lui a exprimé ses regrets
de la mort des sujets américains tués à
Hebron.
L'indignation du mon^e juif
Cependant, les organisations sionistes
du monde entier et surtout celles des
Etals-Unis, d'Angleterre et de Pologne
s'indignent de ce qu'elles appellent la
politique hésitante et vascillante de la
Grande-Bretagne, à qui elles reprochent
de ne pas avoir tenu ses engagements de
protéger efficacement les juifs. Des mee-
tings de protestation sont annoncés à
New- York et à Londres. Lord Nfilchett,
vice-président du conseil de l'agence
juive, constituée récemment et compo-
sée de représentants des juifs de tous
les pays, est rentré précipitamment
d'Ecosse afin de conférer sur la situa-
tion avec ses collègues.
LA COUPE SCHNEIDER
DES HYDRAVIONS
Les Italiens, se ravisant,
la disputeraient
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien )
En ce qui concerne la participation de
t Italie à la Coupe Schneider, on annonce
aujourd'hui que l'équipe Italienne se
mesurera probablement avec l'équipe
britannique le 7 septembre. Un message
British United Press de Rome annonce
même que les pilotes italiens partiront
demain pour l'Angleterre.
D'autre part, un communiqué officiel
déciare que les hydravions anglais dis-
puteront l'épreuve entre eux, à la date
fixée, au cas où aucun aviateur étrangler
ne se présenterait.
On a retrouvé le cadavre
du capitaine Motta
Rome, 27 août (dép. Petit Parisien.)
On annonce que le cadavre du capi-
taine Italien Motta. qui se tua l'autre
jour sur le lac de Garde, en s'essayant
en vue de la Coupe Schneider, vient
d'être retrouvé Il 48 mètres de profon-
deur au fond du lac.
ACCIDENTS D'AVIATION
L'Américain Warren Packard,
fils du grand constructeur automobile
se tue en hydravion
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Suivant un message Reuter de Detroit,
M. Warren Packard, fils du célèbre
constructeur américain des automobiles
Packard, oui avait pris place dans un
petit hydravion avec un de ses amis.
s'est tué, son appareil s'étant écrasé dans
la rivière d'une hauteur de plus de
300 mètres.
Son compagnon a été blessé griève-
ment.
Le "Graf -Zeppelin"
vogue au-dessus
du continent américain
Il a quitté Los Angeles hier
matin à 0 h. 14 (heure locale)
se dirigeant vers Lakehurst,
diatant d'environ 4.000 km.
Cette nouvelle étape demandera
une quarantaine d'heurea
Le Gra/-Zeppelin aura passé quel-
ques heures seulement à Los Angeles,
Il avait. en effet, atterri lundi au le-
ver du jour, et dès la nuit suivante,
hier matin, à 0 h. 14 (heure locale),
iil reprenait la voie des airs, pour
entreprendre la traverséé du conti-
nent américain de l'ouest à l'est.
Les conditions atmosphériques
étaient tout à fait favorables. Un vent
de nord-est assez vif facilitant la
marche du dirigeable. Aussi est-ce à
une allure de record que le Graf-
Zeppelin, se di'rigeant d'abord vers
le sud, afin d'éviter la haute chaîne
des montagnes Rocheuses, dont cer-
tains sommets dépassent 3.000 mè-
tres d'altitude, vint virer non loin
de la frontière du Mexique pour
pointer ensuite nettement vers l'est.
La distance séparant Los Angeles
de Kew-York est, nous le disions
hier, d'environ 4.000 kilomètres à
vol d'oiseau. Si les conditions
atmosphériques se maintiennent fa-
vorables, il faut prévoir que la tra-
versée de l'Amérique demandera
environ quarante heures. Avec le
décalage de troic heures existant
entre les deux points extrêmes,
c'est donc aujourd'hui vers 19 heu-
res, heure de Itew-York (minuit,
heure de Paris), que le poussant
aéronef arriverait sur la côte de
l'Atlantique.
Voici maintenant des dépêches qui
nous ont relaté les premières heures
de vol du Graf-Zeppelin au cours de
l'étape transaméricaine
Los Angeles, 27 août (dép. gavas.)
Le Graf-Zeppelin a pris le départ
0 h. 14 (9 h. 14, heure de France), pour
gagner Lakehurst, but de la troisième
étape de son voyage autour du monde.
Le Dr Eckener dut fendre une foule
compacte de curieux assemblés sur le
terrain, vers minuit, pour monter bord.
Interviewé, le commandant a déclaré
qu'un voyage transpacifique est très pra-
ticable avec des zeppelins plus grands
et plus rapides.
Notre vol à travers la pluie et le
brouillard, a-t-il ajouté, prouve qu'il n'y
a aucune crainte avoir des troubles
atmosphériques. Le temps est venu d'éta-
blir des transports transocéaniques com-
merciaux par dirigeables.
On annonce que le nombre des passa-
gers n'est plus que de seize, trois Japo-
nais étant restés à Los Angeles.
L'embarquement, aux dernières mi-
nutes, de plusieurs tonnes de courrier,
a retardé encore le départ et il était
0 h. 14 quand le Graf-Zeppelin disparut
dans l'obscurité, pointant vers l'est.
Le dirigeable suivrait la route du sud
,jusqu'à El Paso (Texas), remonterait
ensuite vers le. nord par Saint-Louis, en
direction des grands lacs. Il se pourrait
cependant que. suivant les avis de la mé-
téoroloqie, le Dr Eckener continue, par la
route du Sur (via la Nouvelle Orléans),
pour atteindre ensuite Washington et
Philadelphie, puis Lakehurst.
LE DIRIGEABLE SUIT
LA LIGNE DU SOUTHERN PACIFIC
Berlin, 27 août (dèp. Petit Parisien.)
Les dernières informations reçues
à Berlin signalent le zeppelin au-
dessus de la ville d'Aztec, dans l'Ari-
zona. se dirigeant selon la ligne du
Southern Pacifie. Il vole à cinq cents
mètres de hauteur et à une vitesse
d'environ 120 kilomètres à l'heure.
LE « GRAFF-ZEPPELIN
A ÉCHAPPÉ
A UN GRAVE ACCIDENT
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien.)
A son départ de Los Angeles, la
nuit dernière, le Graf Zeppelin a
échappé de peu à un accident qui
aurait pu avoir des conséquences
tragiques-
Le zeppelin venait de s'élever
assez difficilement. Sur son chemin
se trouvaient tendus, sur l'un des
côtés de l'aérodrome, plusieurs fils
électriques à haute tension. Pendant
quelques secondes, la foule qui assis-
tait au dépari, eut l'impression que le
dirigeable allait inévitablement les
heurter. Il n'en fut rien heureuse-
ment, grâce à la maîtrise du
Dr Eckener, et le zeppelin effleura
simplement de sa queue l'un des
câbles.
Quelques minutes après, on appre-
nait par un message sans-fit éma-
nant du zeppelin que les dégâts cau-
sés par cette légère collision étaient
insignifiants et n'empêchaient en au-
cune façon le dirigeable de poursui-
vre sa route.
Effectivement, le zeppelin était
signalé à 8 h. 43 (heure locale) au-
dessus de Yuma (Arizona) et au-des-
sus de Gina-Bend (Arizona' un peu
plus de deux heures après. A ce mo-
ment. les conditions atmosphériques
étaient très favorables.
L'incendie à bord du « Paris »
a été causé par un court-circuit
Le Havre. 27 août (dép. Havas.)
L'enquête ouverte par les commissaires
spéciaux sur l'incendie qui endommagea
le paquebot Paris est close définitivement.
h;lle écarte nettement l'hypothèse de la
malveillance et conclut à l'existence d'un
court-circuit qui, ayant éclaté dans la ca-
bine 3, au-dessus d'une armoire, a causé
l'incendie.
Martin n'a pas pris part
au double crime d'Avrilly
Moulins, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Martin, le redoutable bandit arrété
boulevard de Strasbourg. à Paris, est
accusé, entre autres méfaits, d'être l'au-
teur du cambriolages de l'église de Bes-
siiy-sur-Allier, pres Moulins.
On avait également pensé un moment
que Martin avait participé au crime de
l'Etang-Velit, à Avrilly. dont furent vic-
times, dans la nuit du 8 au 9 décembre
dernier, deux septuagénaires, les époux
Chevalier. Mme Chevalier avait été tuée
dans son Ut d'un coup de feu; son mari
avait été traîné en chemise dans une
pièce voisine, où les bandits lui avaient
brûlé les pieds pour lui faire dire où se
trouvait son argent. Cette hypothèse est
maintenant écartée, les empreintes digi-
tales de Martin ne présentant pas de
similitude avec celles qui ont été relevées
sur le lieu du drame.
LE MYSTERE DE LA FEMME
COUPEE EN MORCEAUX
Il ne reste plus
que deux "disparues"
à retrouver
M""Legrand, née Eugénie Lemare
disparue depuis. 16 ans, et Jeanne
Coudert, disparue depuis juin
dernier, époque du crime
Grâce à la ténacité et à la perspi-
cacité du brigadier-chef Moreux et
de ses collaborateurs de la police ju-
diciaire, le chiffre impressionnant de
vingt-huit femmes disparues suscep-
tibles chacune d'être la victime du
crime mystérieux classé sous le titre
de la a femme dépecée de Saint-
Maur » a fondu petit à petit.
Hier il était encore à quatre. Mais
la « piste signalée par la police
bruxelloise1 s'est vite yolatiliteée. Mlle
Raymonde GuiUlez, qui! n'a pas quitté
la région parisienne, s'est présentée
à la police judiciaire, et Mlle Marie-
Louise Bataille, ayant habité en der-
nier lieu en hOtel, 9, rue Saint-Sau-
veur, a révélé son existence.
La piste Jeanne Coudert
Deux disparues, deux femmes
ayant une cicatrice Mentiique à celle
relevée sur les funèbres débris de
l'inconnue de Saint-Maur, retiennent
donc désormais l'attention des en-
quêteurs, placés entre ces deux an-
goissants point d'interrogation
Est-ce Mme Legrand, née Eugénie-
Vfrginie Lemare, âgée de trente-trois
ans, disparue depuis 1913 de-
puis seize ans qui fut assassinée
et coupée en morceaux.
N'est-ce pas plutôt Jeanne Cou-
dert, l'ex-domestique orléanaise
âgée de vingt-six ans, émigrée en
1927 à Paris et devenue « danseuse »
et amis de « protecteurs » peu. re-
commandables, la victime du crime
découvert à Saint-Maur ?
L'affirmation du ménage d'Orléans,
ami' de Jeanne Coudert, disparue de-
puis juin dernier à une époque
où l'inconnue dépecée fut certaine-
ment assassinée,-va-t-elle se véri-
fier ? « Il y a quatre-vingt-dix-neuf
chances sur cent pour q2ce Jeanne
Coudert soit la femme coupée en
morceaux a-t-il déclaré il y a de
cela une dizaine de jours.
Que Mme Legrand, disparue de-
puis seize ans, ne puisse être retrou-
vée, qu'elle ne révèle pas son exis-
tence pour des raisons multiples, on
le conçoit. Il est peut-être pénible
pour cette « disparue » de dévoiler
sa retraite, surtout si elle s'est fait
une nouvelle vie après avoir, à l'âge
de dix-sept ans, fui son mari et
rompu avec tous ceux qui la con-
naissaient.
Au contraire Jeanne Coudert, fem-
me légère, arrêtée pour complicité
de vol, photographiée et mensurée,
devrait, si elle est vivante, n'avoir nï
honte nil peur du qu'en-dira-t-on
et faire connaître qu'elle n'est pas
tombée sous les coups d'un assassin.
Pourquoi ce silence de Jeanne
Coudert, dont les proches et les amis
sont sans nouvelles depuis seulement
deux mois et demi ?
Pourquoi, n'a-t-elle pas été déjà
dépistée, reconnue, à la suite de la
diffusion à des müllions d'exemplai!-
res de son portrait fort ressemblant,
publié de face et de profil ?
Faut-il admettre- que c^est- bien
elle la' femme coupée en fflofcéau'x ?'
Ce sera sans doute d'itef à quelques
jours, la conclusion de la délicate et
difficile enquête menée par la police
judiciaire.
LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
Un électricien de la Ferté-Vidame
tué dans l'Orne
Alenço-n, 27 août (dép. Pettt Parisien.)
Un électricien de la Ferté-Vidame,
près de Dreux, a été tué net au cours
d'un accident d'auto survenu à proximité
de Moussonvilliers.
Le professeur Baby et une dame
contusionnés
Toulouse, 27 août (dép. Radio.)
M. Baby, professeur au lycée de Tou-
louse et militant communiste, a été vic-
time d'ufl accident sur la route de Cas-
telsarrasin. Les freins de l'automobile
dans laquelle il se trouvait ayant mal
fonctionné, une femme fut renversée de
bicyclette et prise sous le véhicule, mais
elle fut dégagée sans trop de mal. Par
contre, une dame, qui accompagnait M.
Baby, fut sérieusement blessée le pro-
fesseur lui-même a reçu quelques con-
tusions sans gravité.
Collision près de Meaux: cinq blessés
Meaux, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Près du hameau de Dainviile, au'car-
refour des Trois-Routes, territoire de la
commune de Coutevroult, une auto
conduite par M. Marcel Hettick. dix-neuf
ans, négociant à Gosselie, province du
Hainaut (Belgique), dans laquelle se
trouvaient ses parents et sa belle-soeur,
accompagnée de son enfant, est entrée
en collision avec la voiture de M. Beau-
cote, agent technique des ponts et
chaussées à la Ferté-Gaucher.
Sous la violence du choc, M. Marcel
Hettick a eu le bras droit fracturé; sa
belle-seur, Mme Graindorge, a été for-
tement contusionnée. Tous deux ont été
transportés à l'hospice de Meaux. Les
autres personn n'avaient que des
contusions légères. A'cun des occupants
de la voiture de M. Beaucoté n'a été
blessé.
L'accident de Nivillers
Une erreur de transmission téléphoni-
que nous a fait commettre, hier, une
erreur de nom dans la relation de l'ao-
cident d'automobile survenu à Niviilers.
C'est Mme Marguerite Dubreuil, de Le-
vallois-Perret, qui a été tuée sur le
coup. Qua-at M. Descourtils, Il a été
légèrement blessé. Ajoutons que les
deux voitures ont été mises sous scellés
sur les ordres du juge d'instruction.
Des coups de revolver sont tirés
sur l'express Paris-Lille
Arras, 27 août (dép. [lavas.)
Au passage de l'express Paris-Lille, en-
tre Vitry et Bréhières, des coupe de revot-
ver ont été tirés sur le train. Une glace a
été brisée. Une enquête a été ouverte
Dernières nouvelles sportives
LE BELGE WAUTERS REMPORTE
LE CRITERIUM DES « AIGLONS
Thao n-les- Vosges, 27 août (dép. Radio.)
La troisième et dernière étape du
dixième Critérium cycliste des Aiglons,
organisé par \'Echo des Sports, s'est
déroulée aujourd'hui sur le parcours
neims-Thaon-Ie3-Vo3ges (273 km.). C'est
le Belge Declercq qui a gagné oette
étape, couvrant le parcours en 9 heures
10' 8". Voici, du reste, quel a été le
classement
1. Declercq, en 9 h. 10' 8" S. Neuhard,
à une demi-longueur 3. Vervaeclre, A une
roue i. Armand Van Bruaene 5 Rémy
Décrois 6. Emile Decrolx 7. Van'tlerhac-
gen 9. Ghesquière (tous re coureurs dans
le même temps que Declercq) 9. Perraln
en 9 h. 49" 10. Wauters tf. Louvisux
12. Pynckett 13. Dosscne i4. Dhogde.
La première place du classement géné-
rai revint au uelge Wauters, en 23 h.
24' 22".
DANS LA RÉGION
PARISIENNE
AISNE
OHIGKT. Un enfant de trou au., Micliel
Moïin, qui avait accompagné son père dans
tes champs, a eu le pied coupé par une
faucheuse-lieuse.
LAOK. M. Pierre Devillers, vingt-deux
ans, employé Il l'usine Il gaz, s'est griève-
ment blessé Il la tête à la suite d'une chute
de bicyclette, au bas de la cité de Nonamp-
tenil. Il a été admls à 1 'Hôtel-Dieu.
SQISSOKS. En rentrant d'un court
voyage, M. Fag-iatn, coiffeur rue des Corde-
liers s'aperçut que, profitant de son absence,
un cambrioleur s'était Introduit dans son
appartement et avait dérobé pour 5.000 tr.
d'objets divers.
EURE-ET-LOIR
CHATEAOBEUF. La société de gymnas-
tique l'Avenir a obtenu au concours de
Saim-Malo le championnat d'athlétisme et
cinq prix d'excellence.
DREUX. Un commencement d'incendie
s'est déclaré Il l'usine d'aluminium de la
rue Saint-Jean. Grâce aux prompts secours
apportés par les pompiers, le sinistre a pu
être conjuré. Les dég-ats sont peu Important?.
MOULBARD. Une souscription publique
vient d'être ouverte en vue de faire à
l'église les réparations qui s'imposent d'ur-
gence.
OISE
25 hectare* de taillis ont brûlé
L'imprudence d'un fumeur a déter-
miné un incendde dans le bois ri'Avelon.
à Blucourt, propriété de M. Ducraquette. Les
pompiers et les habitants du pays ont
lutté pendant deux heures contre le si-
nistre. Ving-t-cmq hectares de taillls ont
été détruits.
Le repos hebdomadaires
des boulangera
Les ouvriers boulangers viennent d'adres-
ser au président du syndlcat patronal de la
boulangerie de l'Oise une demande collec-
tive pour l'application du repos bebdoma-
daire dans la corporation.
Une réunion générale des patrons et ou-
vriers aura lieu Incessamment. Un arrêté
prétectoral déterminera ensuite res moda-
lités d'application.
GREMEV1LLEES. Venu chez ses enfants
se soigner d'une grave maladie, M. Emile
Rémy, cinquante-neuf an·, propriétaire à
Méziéres en Santerre (Somme), a trompé
la surveillance dont il était l'objet et s'est
pendu dans une buanderie.
JAMERICOUHT. Un bieycllste, le jeune
Auguste Terra, seize ans, a été renversé
par l'automobile de M. Robert Bouet, 36, rue
des Jeun«urs, a Paris. Atteint à la tête et
à la jambe droite. le blessé a été recon-
duit à son domicile par l'auteur Involon-
taire de l'accident.
MOUT. Le conseil municipal a attribué
le prix ronde par Mme de Baucby il Mlle
Marguerite Dubois, demeurant rue des
Hetlles.
La jeune rostêre sera couronnée le di-
manche 6 septembre,.
REUiL-sur-ERECHE. Mme Deruelle cir-
culait à bicyclette lorsque un chien vint se
jeter dans sa machinç. Dans sa chute,
Mme Deruelle s'est blessée au pied gau-
che.
SERIFONTAIME. Louis Vibail. qui fut
surpris ivre-mort dans la cave de M. Le-
roux, agriculteur, vient d'être condamné 2
six mois de prison par le tribunal correc-
tionnel de Beauvals.
SEINE-ET-MARNE
TRILBARDOU. Sur mandat du Juge d'il)-
cruction de Meaux, la gendarmerie a arrêté
le livreur Joseph Lalaiide, inculpé d'abus
de confiance au préjudice de son patron.
M. Trioux, d'Esly.
SEINE-ET-OISE
Un cycliste blessé mortellement
par une auto
A l'angle de la Grande-Rue et de la rue
Louise-Michel, a Valenton, un cytliste,
M. Arcaro Dieudonné, trente-cinq ans, aide
ouvrier au P.-L.-M., demeurant 4, rue du
Lavoir, fut renversé par l'automobile de
M. Dyon, épicier, Grande-Rue.
Grieremeat blessé sur diverses parties du
eorpa, M. Dieudon-né succomba peu après
tsou "3EZANVILLE. Des malfaiteurs ont coupé
et emporté 280 mètres de câble électrique
d'une ligue en construction appartenant à la
société Force et Lumière. Le montant du
vol se monte a t.800 francs.
SAINT-GRATIEN. En rentrant chez lut,
M. Girard, chemin de Sannols, a trouvé sa
villa cambriolée. On lui a soustrait deux
bagues en or et une somme de 2.500 francs
en argent.
SEVRES. Un restaurateur, Af. Pierre
LhéTlssoua, établi 2, rue Vllle-d'Avray, a
-porté plainte contre l'un de ses pension-
naires, Robert Bouchereau, dix-neuf ans.
qui a disparu en emportant une bicyclette et
en négligeant de régler sa note, se mon-
tant à sir francs.
VERSAILLES. A la suite d'une Interven-
tion de M. Henrt Haye, député, et de la
municipalité, le mlmstfii'e de l'Agriculture
et l'administration des Beaux-Arts ont décidé
de proroger d'une année l'autorisation ac-
cordée A l'Association sportive versaillaise
que préside le général Eon et à « l'Ecole au
soleil du docteur Wapler qui occupent le
stade des Sabotiers situé en bordure du
parc et de la route de Salnt-Cyr-1'Ecole.
Par décision de l'évêque de Versailles,
l'abbé Métayer, professeur de rhétorique au
petit séminaire en est nommé supérieur en
remplacement de M. Camus, chanoine hono-
raire, démissionnaire pour raison de santé.
Parmi les prêtres de la dernière ordina-
tion, l'abbé Bonnemaison et l'abbé de Por-
caro ont été nommés professeurs du petit
séminaire.
VHLIERS-StfR-MÀHNE. Un inconnu
a dérobé plusieurs ballots de lingerie, d'une
valeur de 900 francs, qu'une marchande
foraine, Mme Françoise Gonot, de Nogent-
sur-Seine, avait déposés dans un hangar.
Pour les vieillards des hospices
M. Brocard, député de la Seine, vient
d'adresser une lettre au préfet de la
Seine, pour lui demander d'étudier, d'ac-
cord avec la Société des transports en
commun de la région parisienne, la
création d'un tarif réduit pour les vieil-
lards des hospices de Paris et de sa
banlieue.
M. Brocard souligne que la S.T.C.R.P.
ne peut faire aucune objection cette
mesure d'humanité, d'autant plus qu'elle
doit y trouver logiquement un certain
avantage financier, puisque les vieillards
ne pouvant sortir qu'aux heures de
moindre affluence, feront des déplace-
ments assez fréquents qui leur sont au-
jourd'hui presque impossibles.
LE MYSTÈRE DES ALPES
N'EST PAS ECLAIRCI
On n'a pas retrouvé les excursionnistes
en détresse dont les appels ont cessi
Grenob!e, 2î août (dép. Petit Parisien.)
Le mystère de la barre des Ecrina,
dans le massif du Pelvoux, aû des
àppels de détresse furent entendus pen-
dant trois Jours, n'est pas encore éclairci.
La caravane de secours est rentrée
aujourd'hui il la Bérarde, après avoir
exploré sans résultat les parois du Coo-
lidge et des Ecrins. Demain malin, une
nouvelle caravane se mettra en route et
orientera ses recherches dans le col des
Avalanches. L'identité des deux dispa-
rus n'est pas nettement établie. On croit
qu'il s'agirait des fils de M. Pierre,
ancien maire de Marseille,.
en I heure
C'est si facile de
faire d'un vieux
vélo une machine
neuve avec l'émail
ROBBIALAC
Boulogne- iut-5«iM
Qu'est-ce que le c GELOX 7 ?
« GELOX est une gelée a base de viande
et de légumes qu'on prépare Instantanémont
avec simple addition d'eau.
« OELOX » permet a tous, ménagère, cuisi-
nier, traiteur et charcutier, de faire en 4 mi-
nutes et avec la plus grande facilité une
gelée exquise alors qu'il fallait autrefois
5 à 6 heures de travail.
• GELOX » ne demande que de l'eau bouil-
tante représentant la quantité de gelée néces-
saire et 4 minutes de cuisson. Sa réussite
est toujours parfaite.
• GELOX n'est pas un Ingrédient, c'?it
un produit complet.
Que fait-on avec « GELOX »?
Avec GELOX s, chacun peut préparer,
moyennant un prix minime, n'Importe quel
plat froid aspic, mousse de foie gras, Jtm-
bon, oeufs pochés, volaille, gibier, poisson,
garniture da pâté, etc.-
*-tFEL0X""» eSVirgï
satlon des resl*s- de cuïsiae (veiu, hœuf,
gigot, volaille, etc.), soit a la maison comme
au restaurant.
GELûX sert aussl admirablement pour
corser, lier potages, sauces, etc.
e GELOX eut vendu en 0ol/es-pour 1/4, et 1 litre d'eau. Demandez
« GELOX dans toutes bonnes maisons
d'alintenlullon, produits Potin, etc. A dé-
faut et d titre d'échantillons, ailrcsses
mandat de 12 francs, aux Etab" BELL1BI,
la Flèche (Sarthe), et vous recevrez franco
six boues-doses de 1/4 de litre.
Agent dépositaire demandé pour Paris et
principales villes.
Pacifie Petroleum G! j
Société Anonyme Française
(RCSein. 392.123)
17, rue Pelleport 90, rue d'Amsterdam
PARIS
En vente dans toute la France
en bidons de 2 litres non consignés,
chez tous nos Concessionnaires
Lubrifier avec les huiles hautement raffinées de la 5
PACIFIC PETROLEUM C
c'est assurer le RENDEMENT de votre moteur
avec le MINIMUM D'USURE 1
̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃«̃̃̃-̃̃•̃a.
LE PETIT PARISIEN 95S=–
La 3
SERVICES TÉLÉGRAPHIQUES & TÉLÉPHONIQUES SPÉCIAUX DU Petit Parisien ET DU fgtnug
La conférence de la Haye
SUITE DE LA PREMIERE PAUE t-
Une heure plus tard, sir Maurice
Hankey se rendait à son tour au-
près de M. Jaspar et lui demandait,
au nom de M. Snowden de convo-
quer une réunion des six puissances
invitantes pour 15 heures. M. Snow-
den suggérait en même temps qu'une
séance plénière et publique soit pré-
vue pour demain matin.
A cette communication, M. Jas-
par a répondu qu'il était déjà saisi
de demande^ française et italienne
et qu'il avait résolu de réunir les
six puissances à 17 heures.
Quant à la séance plénière sug-
gérée pour demain, M. Jaspar a fait
connaitre au chef de la délégation
britannique qu'il appartiendrait à la
réunion des six d'en décider.
La requête ferme et énergique de
M. Briand a été l'événement dominant
de la matinée. Elle a suscité une
approbation unanime dans les mi-
lieux journalistiques où, députe hier
soir, à vrai dire, on l'attendait.
Et chacun de se demander si la
réunion prévue pour 17 heures allait
consommer la rupture, régler le pro-
tocole d'ajournement ou, par un mi-
racle inattendu, faire de la confé-
rence un succès en sauvant le plan
Young.
La réunion des « Rhénans »
A midi, M. Briand s'est rendu à la
réunion dite des Rhénans, et à la-
quelle prenaient part les ministres
des Affaires étrangères des trois puis-
sances occupantes, celui du Reich et
le ministre allemand des Régions li-
bérées.
A cette séance, le président du
Conseil s'est d'ailleurs borné à faire
connaître à ses collègues que la réu-
nion de la commission politique pré-
vue pour cet après-midi devenait
sans objet, puisque toutes ses déci-
sions sont subordonnées à un accord
qui paraissait de plus en plus impro-
bable à la commission financière.
A l'issue de cette réunion le D'
Wirlh a conHrmé d'ailleurs la nou-
velle en ces termes a Nous avons
accroché nos dossiers au porte-man-
teau en attendant des jours meil-
leurs. »
Conférence des « Quatre »
et des « Six »
C'est, dans cette atmosphère que
se sont ouvertes à 15 h. 30, entre
Française, Belges, Italiens et Japonais
c'est-à-dire les représentants des
quatre puissances co-fréancières. les
délibérations de l'après-midi.
A 16 heures les délégués allemands
sont entrés en séance et 17 heu-
res les Anglais sont arrivés à leur
tour. L'assemblée des six puissances
invitantes était alors complète, Elle
est encore en séance à 22 heures
tandis que je vous téléphone.
Que se passe-t-il dans la salle du
Binnenhof, nul ne parait le savoir à
l'extérieur. A 20 heures il y eut une
courte suspension de séance pour
permettre aux délégués de prendre
une légèro collation avec des sand-
wiches apportés du restaurant voi-
sin. A 21 heures, M. Briand a de-
mandé qu'on lui fasse parvenir de
l'hôtel des Indes de quoi se restau-
rer.
A 21 h. 30, les délégués allemands
sont sortis et ont déclaré qu'ils al-
laient diner, qu'ils attendraient un
appel des Alliés et qu'ils espéraient
reprendre leur place à la réunion à
22 h. 30.
Le D' VVirth, très entouré et pressé
de questions dans la cour du Binnen-
hof par une centaine de journalistes
qui attendaient là depuis la fin de
1 après-midi, a fait cette déclaration
dont la signification paraît assez
claire « La glace est rompuo »
Mais par qui et comment ?
Jean MASSIF
UN AVERTISSEMENT
du « Manchester Guardian
à M. Snowden
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Bien que l'on suive ici. avec autant
d'intérêt que de vigiltinee les derniers
événements qui se déroulent à. la Haye,
ni la presse du matin, à l'exception du
Manchester Guardian, ni la presse du
soir, sauf l'Evening Standard, ne se
livrent au moindre commentaire. Pru-
dence naturelle ou tactique délibérée de
Fleet Street ?
Il semble que, par un renversement
assez singulier de leur rôle. les grands
organes d'opinion ne veuillent plus se
prononcer que sur des faits accomplis
et des conséquences irrévocables.
De tous les effets qu'a déjà produite
en Grande-Bretagne l'avénement d'un
gouvernement travailliste, cette modifi-
cation radicale de l'attitude de la presse
à l'égard des pouvoirs publics n'est,
assurément, pas la moins inattendue.
Au reste, sans être prophète, on peut
prévoir ce que seront demain les ap-
préciations de la presse londonienne. Sé-
vères à l'égard des puissances continen-
tales, elles seront d'une bienveillance
chaleureuse envers le gouvernement an-
glais. Une fois de plus, M. Snowden sera
représenté comme un redresseur de
torts et Justine; On rappellera les sacri-
floea de la Grande-Bretagne et l'on dé-
noncera en termes indignés les injustice?
dont elle a étd victime.
L'Eventng Standard écrit en substance:
Si NI. Snowden a mené la bataille
que l'on sait, ce n'est point parce que
la somme dont il s'agit est importante,
c'est parce que le principe qui est en
cause est décisif. Depuis la guerre, la
Grande-Bretagne a fait les frais de tou-
tes les grandes réunions internationa-
les elle n'a connu que l'injustice. Cha-
que fois qu'elle a voulu réconcilier,
ajuster et satisfaire les revendications
des autres puissances, l'opération s'est
faite sur son dos. On conçoit donc que
ces nations s'étonnent et s'indignent des
résistances auxquelles elles se heurtent
aujourd'hui et qu'elles tiennent particu-
lièrement pour désagréable cette alterna-
tive ou bien d'assister à la destruc-
tion du plan Young ou de se repentir
publiquement de leur rapacité. Pour-
tant, nous devons tenir bon. SI nous
cédions une fois de plus, nous nous
livrerions pieds et poings liés à la merci
du continent et toutes futures négocia-
tions ne seraient pour nous qu'une
farce.
Sans être très tendre pour les puis-
sances continentales, le Manchester
Guardian émet, ce matin, une autre
appréciation et laisse entendre un autre
son. Songeant sans doute à l'Allemagne,
dont le plan Young favoriserait spécia-
lement les intérêts et redresserait la
situation, le grand organe libéral écrit
« quelle que soit ia valeur exacte des
dernières offres faites à l'Angleterre,
elles constituent clairement une avance
sur les propositions antérieures. Toute-
fois, assure-on, M. Snowden n'a pas cru
devoir les accepter et tout indique que la
conférence marche un échec. S'il en est
ainsi, notre chancelier de l'Echiquier
peut s'attendre à être représenté à
l'étranger comme le grand saboteur de
la conférence. Nous observerons, pour
notre compte, que si vraiment les offres
qui lui ont été faites excèdent la moitié
de la somme qu'il réclamait, son refus
pur et simple ne sera pas sans provo-
quer des protestations chez nous. »
Pour qui eonnait l'autorité du Man- c
chesler Guardian et l'actinn qu'il exerce
sur certains milieux influents en An-
gleterre, cet avertissement n'est pas
sans valeur. Il signifie que l'unanimité
britannique, dont légitimement NI. Snow-
den a pu se prévaloir à la Haye. est
menacée et qu'une fissure se prépare.
L'IMPRESSION DE LA DÉLÉGATION
ALLEMANDE c
Berlin, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Le Berliner Tageblatt, qui paraitra
demain, publie une information de la
Haye qui reflète, parait-il, l'état d'es-
prit de la délégation allemande. Dans
cette délégation, il y a bien entendu
des pessimistes et des optimistes, et ce
sont les derniers qui ont les meilleurs
arguments. Lets optimistes disent que
l'Allemagne ne croit pas qu'on veuille
remettre en question les points sur les-
quels un accord a déjà été réalisé. Sur
le terrain financier, l'Allemagne peut
enregiâtrer la consolidation du plan
Young comme timite extrême de ses
prestations. De plus, les comités prévus
au plan Yonug ont commencé a tra-
vailler. La préparation du passage du
plan Dawes au plan Young est égale-
ment examinée. Enfin, la question des
livraisons en nature est éclaircie.
En ce qui concerne l'ensemble de la
conférence, les voix de la presse alle-
mande ne sont pas absolument pessi-
mistes. Elles signalent rue la lettre de
.NI. Briand a été rédigée avec beaucoup
de prudence et qu'elle lai6se la porte
ouverte il une solution en dernière heure.
La délégation française
à la S. D. N.
La composition de la délégation fran-
çaise à la prochaine assemblée de la
S. t). N. est définitivement arrêtée.
Nous avons déjà annoncé que les dé-
légués titulaires seront MM. Briand, Lou-
cheur et Lucien Hubert.
Voici la liste des autres membres de
la délégation
Délégués suppléants MM. Labrousse,
sénateur; Robert Sérot, député; Froma-
geot, jurisconsulte du ministère.
Délégués adjoints MM. Marcel Plai-
sant, sénateur; Georges Pernot, député;
Joseph Paganon, deputé; Pierre Cot,
député; Jean Mistler, député; René Cas-
sin, professeur à ia F'aculté de droit de
Paris président honoraire de l'Union
fédérale des mutilés et anciens com-
battants René MusBigli, ministre pléni-
potentiaire. chef du service français à
la S. D. N.
Experts MM. Jules Gautier président
oc section au Conseil d'Etat; Peycelon.
directeur du cabinet du président du
Conseil; Léger, ministre plénipoten-
tiaire, chef du cabinet du ministre des
Affaires étrangères; Cahen Salvador,
conseiller d'Etat, secrétaire général du
Consen natfonal économique: Elbel, di-
recteur du service des accords commer-
ciaux au ministère du Commerce; Ré-
voillaud, de Chalendar, inspecteur des
finances; Auber; Bomgeois, du service
français de la S D, N. le professeur
Hesnard, le général Requin, le comman-
dant Deleuze et le commandant Lucien.
Un fonctionnaire chinois
voulant jouer au moraliste
crée un ridicule incident
dans une concession française
Chantai'. 27 août (via Eastern.)
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Un incident franco-chinois a surgi
à Hankéou, provoqué par un fonction-
naire chinois désireux de se donner de
l'importance. Récemment, le maire de
Hankéou interdisait dans la ville chi-
noise les représentations grivoises dans
les théâtres très appréciés des Chinois.
Une troupe dramatique était installée
sur la concession française. Les autori-
tés chinoises demandèrent au consul
français, M. Leunjuin, de fermer cet
établissement. M. Leurquin promit de
faire une enquête immédiate, et déclara
qu'il statuerait ensuite selon la justice.
Le maire partit en voyage.
Alors, le commissaire des Affaires
étrangères pour la province du Houpé,
nommé Li Fou, se présenta chez le
consul et, selon la presse chinoise, au-
rait reproché à la concession française
d'être un refuge pour les établissements
et les individus immoraux. ce qui fait
rêver quand on songe que les quartiers
chinois de Hankéou sont pleins de fume-
ries d'opium, que les jardins publics
sont le domaine des prostituées et que
chaque jour s'élèvent des protestations
contre les abus de l'administration
chinoise.
Le commissaire Li Fou menace main-
tenant de provoquer une grande agita-
tion pour réclamer la rétrocession de la
concession française. Cette agitation
consiste généralement à rassembler
quelques centaines de coolies aveo la
mission de hurler aux abords des con-
cessions.
Toutefois, le gouvernement chinois
est saisi de l'affaire, et tout permet de
croire qu'il mettra vite fin aux incar-
tades du commissaire Li Fou. G. M.
UN MISSIONNAIRE BELGE
ASSASSINÉ DANS LE HOUPÊ
Changhal, 27 août (dép. Petit Parisien.)
On annonce l'assassinat du P. Ti-
burce Cloodts, missionnaire franciscain
belge, tué à Itchang, dans la province de
Houpé, où il exerçait son ministère de-
puis six ans.
La catastrophe du rapide
Paris-Varsovie
Le mécanicien, tout d'abord tenu pour
fautif, voit sa responsabilité dégagée
Berlin, 27 août (dép. Petit Parisien.)
La responsahilité de ln oatastrophe du
rapide Paris-Varsovie en gare de Buir,
dimanche matin, avait été attribuée jus-
qu'ici au mécanicien Mordhans. qu'on
avait dit, par ailleurs, avoir été tué dans
l'accident. Or l'enqu8te a démontré que
le mécanicien n'était pas responsable. car
les instructions qui lui avaient été don-
nées en gare de Duren étaient faus-
ses ou, plus exactement, périmées. Ces
instructions concernaient des travaux de
réfection de la voie qui étaient terminés
et elles auraient dû se rapporter à un
changement de voie rendu nécessaire à
partir de ce dimanche matin par des
réfections exécutées Il un pont dans le
même endroit. Le dimanche avait été
choisi pour les travaux du pont en rai-
son du trafic moins actif ce jour-là.
Mis en possession, en Rare de Duren,
d'intructions se rapportant à une an-
cienne situation qu'il connaissait d'ail-
leurs, le mécanicien a bien ralenti avant
d'arriver Buir au moment où il le
devait d'après les travaux de la vole,
mais il était trop tard. A cause du chan-
gement de vole pour les travaux du pont,
le ralentissement aurait dû se produire
plusieurs centaines de mètres plus tôt.
La catastrophe est donc due a des ordres
erronés concernant des travaux terminés
alors qu'ils aurnient dû eoncerner les
travaux en cours.
Belgrade. Le roi est arrivé, venant de
Leled.
Les troubles
de Palestine
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien.)
On se rendra compte de la gravité
tlos événements de Palestine par le fait
que les autorités britanniques ont décidé
l'envoi de nouveaux renforts et que
d'ici deux ou trois jours elles dispose-
ront pour rétablir l'ordre en Terre Sainte t
de trois cuirassés, un croiseur, deux na-
vires porte-avions, deux destroyers, trois
sloops, trois bataillons d'infanterie, des
détachements de sapeurs et de signa-
leurs, quelques batteries d'artillerie, un
escadron d'uutos blindées, de nombreuses
escadrilles d'avions et, enfin, de troupes
de Transjordnnie.
Déjà, elles ont sur place deux bâtait-
lons d'infanterie et deux cent soixante- i
dix fusiliers marins du croiseur Susses.
Neuf cents hommes seront débarqués la
nuit prochaine du cuirassé Burnliam.
Enfin, le gouverneur de Jérusalem
a décidé d'adjoindre immédiatement à
ces forces policières, militaires et
aériennes, les régiments juifs qui avalent
été licenciés et qu'on arme en toute
haie.
Les avions britanniques
bombardent les Arabes
L'arrivée du premier contingent bri-
tannique a eu pour effet d'empêcher la
panique de se propager à toute la popu-
lation et particulièrement à Jérusalem.
rilais, contrairement à ce qu'on espérait,
eile n'a pas suffi à rétablir le calme.
Bien au contraire, l'état de guerre per-
siste toujours entre juifs et Arabes dans
tout le pays et les messagers, qui, en
raison de la censure rigoureuse établie
il y a trois jours, nous parviennent par
des voies détournées, sont unanimes à
constater que le gouvernement du man-
dat n'est pas encore vraiment maître de
la situation et que tout danger d'un sou-
lèvement général n'est pas encore dis-
paru.
Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui
même les avions britanniques sont en-
trés en action au-dessus de Jérusalem
et qu'ils bombardent tous les attroupe-
ments arabes qu'ils peuvent apercevoir,
cependant qu'à tout instant les forces
de police doivent intervenir pour faire
cesser les combats des rues entre juifs
et Arabes. Les autorités sont obligées de
garder les hôtels où se sont réfugiés les
israélites. La guerre religieuse se pro-
page dans toute la Palestine et un très
grand nombre de petites localités et de
villages sont en proie à un régime de
terreur.
Le pogrom est général
A Motza, les Arabes ont brùlé sept
juifs, torturé et mutilé des hommes et
des femmes. Dans cette ville, les habi-
tations des chrétiens ont été marquées
de croix bleues. A Bethalfa et il Esdralon,
les musulmans s'étant attaqués aux juifs
ont été dispersés par les avions britan-
niques.
Des Bédouins ont fait irruption dans
la colonie juive d'Affoule, où 200 mai-
sons ont été incendiées. On signale que
d'autres Arabes venant de Beersheba se
dirigent vers Jaffa. La colonie ju'tve do
Beisan aurait été détruite et il y aurait
un très grand nombre de victimes.
A Telaviv, près de Jaffa, des musul-
mans, qui accompagnaient le convoi
mortuaire de l'un des leurs, se sont
tout à coup répandus dans les rues de
la ville. La police a ouvert le feu et a
tué six des manifestants.
A Jaffa même, de nouveaux désordres,
qui ont coûté la vie il plusieurs juifs, se
sont produits, malgré la présence des
troupes britanniques. Dans cette ville,
comme à Haiffa, où un employé de che-
min de fer anglais, M. Sykes, a été toé
à coups de pierres, tandis qu'il condui-
sait une auto, les services téléphoniques
ont été interrompus. Enfin, on signale
un peu partout des actes de pillage et
des incendies.
Ajoutons que d'après le message de
source juive et non confirmé. les Arabes
se seraient attaqués, près d'Haiffa, il, un
train transportant des soldats britanni-
ques dont certains auraient été désarmés.
L'inquiétude de Londres
Londres s'inquiète vivement de cette
déplorable situation qui expose la
Grande-Bretagne aux violentes critiques
des juifs du monde entier. Cet après-
midi, le premier ministre a eu à Downing
Street une longue discussion avec le
ministre des Colonies, lord Passfield, sur
les événements du Proche-Orient. Dans
les milieux officiels, on déclare que les
Etats-Unis n'ont pas adressé de note au
gouvernement britannique, mais que
néanmoins le département d'Etat de
Washington a prié son ambassadeur il
Londrea de s'enquérir auprès du Foreign
Office de la situation en Palestine.
D'autre part, sir Esme Hnward, am-
bassadeur britannique à Washington,
s'est rendu auprès de M. Stimson, secré-
taire d'Etat, et lui a exprimé ses regrets
de la mort des sujets américains tués à
Hebron.
L'indignation du mon^e juif
Cependant, les organisations sionistes
du monde entier et surtout celles des
Etals-Unis, d'Angleterre et de Pologne
s'indignent de ce qu'elles appellent la
politique hésitante et vascillante de la
Grande-Bretagne, à qui elles reprochent
de ne pas avoir tenu ses engagements de
protéger efficacement les juifs. Des mee-
tings de protestation sont annoncés à
New- York et à Londres. Lord Nfilchett,
vice-président du conseil de l'agence
juive, constituée récemment et compo-
sée de représentants des juifs de tous
les pays, est rentré précipitamment
d'Ecosse afin de conférer sur la situa-
tion avec ses collègues.
LA COUPE SCHNEIDER
DES HYDRAVIONS
Les Italiens, se ravisant,
la disputeraient
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien )
En ce qui concerne la participation de
t Italie à la Coupe Schneider, on annonce
aujourd'hui que l'équipe Italienne se
mesurera probablement avec l'équipe
britannique le 7 septembre. Un message
British United Press de Rome annonce
même que les pilotes italiens partiront
demain pour l'Angleterre.
D'autre part, un communiqué officiel
déciare que les hydravions anglais dis-
puteront l'épreuve entre eux, à la date
fixée, au cas où aucun aviateur étrangler
ne se présenterait.
On a retrouvé le cadavre
du capitaine Motta
Rome, 27 août (dép. Petit Parisien.)
On annonce que le cadavre du capi-
taine Italien Motta. qui se tua l'autre
jour sur le lac de Garde, en s'essayant
en vue de la Coupe Schneider, vient
d'être retrouvé Il 48 mètres de profon-
deur au fond du lac.
ACCIDENTS D'AVIATION
L'Américain Warren Packard,
fils du grand constructeur automobile
se tue en hydravion
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Suivant un message Reuter de Detroit,
M. Warren Packard, fils du célèbre
constructeur américain des automobiles
Packard, oui avait pris place dans un
petit hydravion avec un de ses amis.
s'est tué, son appareil s'étant écrasé dans
la rivière d'une hauteur de plus de
300 mètres.
Son compagnon a été blessé griève-
ment.
Le "Graf -Zeppelin"
vogue au-dessus
du continent américain
Il a quitté Los Angeles hier
matin à 0 h. 14 (heure locale)
se dirigeant vers Lakehurst,
diatant d'environ 4.000 km.
Cette nouvelle étape demandera
une quarantaine d'heurea
Le Gra/-Zeppelin aura passé quel-
ques heures seulement à Los Angeles,
Il avait. en effet, atterri lundi au le-
ver du jour, et dès la nuit suivante,
hier matin, à 0 h. 14 (heure locale),
iil reprenait la voie des airs, pour
entreprendre la traverséé du conti-
nent américain de l'ouest à l'est.
Les conditions atmosphériques
étaient tout à fait favorables. Un vent
de nord-est assez vif facilitant la
marche du dirigeable. Aussi est-ce à
une allure de record que le Graf-
Zeppelin, se di'rigeant d'abord vers
le sud, afin d'éviter la haute chaîne
des montagnes Rocheuses, dont cer-
tains sommets dépassent 3.000 mè-
tres d'altitude, vint virer non loin
de la frontière du Mexique pour
pointer ensuite nettement vers l'est.
La distance séparant Los Angeles
de Kew-York est, nous le disions
hier, d'environ 4.000 kilomètres à
vol d'oiseau. Si les conditions
atmosphériques se maintiennent fa-
vorables, il faut prévoir que la tra-
versée de l'Amérique demandera
environ quarante heures. Avec le
décalage de troic heures existant
entre les deux points extrêmes,
c'est donc aujourd'hui vers 19 heu-
res, heure de Itew-York (minuit,
heure de Paris), que le poussant
aéronef arriverait sur la côte de
l'Atlantique.
Voici maintenant des dépêches qui
nous ont relaté les premières heures
de vol du Graf-Zeppelin au cours de
l'étape transaméricaine
Los Angeles, 27 août (dép. gavas.)
Le Graf-Zeppelin a pris le départ
0 h. 14 (9 h. 14, heure de France), pour
gagner Lakehurst, but de la troisième
étape de son voyage autour du monde.
Le Dr Eckener dut fendre une foule
compacte de curieux assemblés sur le
terrain, vers minuit, pour monter bord.
Interviewé, le commandant a déclaré
qu'un voyage transpacifique est très pra-
ticable avec des zeppelins plus grands
et plus rapides.
Notre vol à travers la pluie et le
brouillard, a-t-il ajouté, prouve qu'il n'y
a aucune crainte avoir des troubles
atmosphériques. Le temps est venu d'éta-
blir des transports transocéaniques com-
merciaux par dirigeables.
On annonce que le nombre des passa-
gers n'est plus que de seize, trois Japo-
nais étant restés à Los Angeles.
L'embarquement, aux dernières mi-
nutes, de plusieurs tonnes de courrier,
a retardé encore le départ et il était
0 h. 14 quand le Graf-Zeppelin disparut
dans l'obscurité, pointant vers l'est.
Le dirigeable suivrait la route du sud
,jusqu'à El Paso (Texas), remonterait
ensuite vers le. nord par Saint-Louis, en
direction des grands lacs. Il se pourrait
cependant que. suivant les avis de la mé-
téoroloqie, le Dr Eckener continue, par la
route du Sur (via la Nouvelle Orléans),
pour atteindre ensuite Washington et
Philadelphie, puis Lakehurst.
LE DIRIGEABLE SUIT
LA LIGNE DU SOUTHERN PACIFIC
Berlin, 27 août (dèp. Petit Parisien.)
Les dernières informations reçues
à Berlin signalent le zeppelin au-
dessus de la ville d'Aztec, dans l'Ari-
zona. se dirigeant selon la ligne du
Southern Pacifie. Il vole à cinq cents
mètres de hauteur et à une vitesse
d'environ 120 kilomètres à l'heure.
LE « GRAFF-ZEPPELIN
A ÉCHAPPÉ
A UN GRAVE ACCIDENT
Londres, 27 août (dép. Petit Parisien.)
A son départ de Los Angeles, la
nuit dernière, le Graf Zeppelin a
échappé de peu à un accident qui
aurait pu avoir des conséquences
tragiques-
Le zeppelin venait de s'élever
assez difficilement. Sur son chemin
se trouvaient tendus, sur l'un des
côtés de l'aérodrome, plusieurs fils
électriques à haute tension. Pendant
quelques secondes, la foule qui assis-
tait au dépari, eut l'impression que le
dirigeable allait inévitablement les
heurter. Il n'en fut rien heureuse-
ment, grâce à la maîtrise du
Dr Eckener, et le zeppelin effleura
simplement de sa queue l'un des
câbles.
Quelques minutes après, on appre-
nait par un message sans-fit éma-
nant du zeppelin que les dégâts cau-
sés par cette légère collision étaient
insignifiants et n'empêchaient en au-
cune façon le dirigeable de poursui-
vre sa route.
Effectivement, le zeppelin était
signalé à 8 h. 43 (heure locale) au-
dessus de Yuma (Arizona) et au-des-
sus de Gina-Bend (Arizona' un peu
plus de deux heures après. A ce mo-
ment. les conditions atmosphériques
étaient très favorables.
L'incendie à bord du « Paris »
a été causé par un court-circuit
Le Havre. 27 août (dép. Havas.)
L'enquête ouverte par les commissaires
spéciaux sur l'incendie qui endommagea
le paquebot Paris est close définitivement.
h;lle écarte nettement l'hypothèse de la
malveillance et conclut à l'existence d'un
court-circuit qui, ayant éclaté dans la ca-
bine 3, au-dessus d'une armoire, a causé
l'incendie.
Martin n'a pas pris part
au double crime d'Avrilly
Moulins, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Martin, le redoutable bandit arrété
boulevard de Strasbourg. à Paris, est
accusé, entre autres méfaits, d'être l'au-
teur du cambriolages de l'église de Bes-
siiy-sur-Allier, pres Moulins.
On avait également pensé un moment
que Martin avait participé au crime de
l'Etang-Velit, à Avrilly. dont furent vic-
times, dans la nuit du 8 au 9 décembre
dernier, deux septuagénaires, les époux
Chevalier. Mme Chevalier avait été tuée
dans son Ut d'un coup de feu; son mari
avait été traîné en chemise dans une
pièce voisine, où les bandits lui avaient
brûlé les pieds pour lui faire dire où se
trouvait son argent. Cette hypothèse est
maintenant écartée, les empreintes digi-
tales de Martin ne présentant pas de
similitude avec celles qui ont été relevées
sur le lieu du drame.
LE MYSTERE DE LA FEMME
COUPEE EN MORCEAUX
Il ne reste plus
que deux "disparues"
à retrouver
M""Legrand, née Eugénie Lemare
disparue depuis. 16 ans, et Jeanne
Coudert, disparue depuis juin
dernier, époque du crime
Grâce à la ténacité et à la perspi-
cacité du brigadier-chef Moreux et
de ses collaborateurs de la police ju-
diciaire, le chiffre impressionnant de
vingt-huit femmes disparues suscep-
tibles chacune d'être la victime du
crime mystérieux classé sous le titre
de la a femme dépecée de Saint-
Maur » a fondu petit à petit.
Hier il était encore à quatre. Mais
la « piste signalée par la police
bruxelloise1 s'est vite yolatiliteée. Mlle
Raymonde GuiUlez, qui! n'a pas quitté
la région parisienne, s'est présentée
à la police judiciaire, et Mlle Marie-
Louise Bataille, ayant habité en der-
nier lieu en hOtel, 9, rue Saint-Sau-
veur, a révélé son existence.
La piste Jeanne Coudert
Deux disparues, deux femmes
ayant une cicatrice Mentiique à celle
relevée sur les funèbres débris de
l'inconnue de Saint-Maur, retiennent
donc désormais l'attention des en-
quêteurs, placés entre ces deux an-
goissants point d'interrogation
Est-ce Mme Legrand, née Eugénie-
Vfrginie Lemare, âgée de trente-trois
ans, disparue depuis 1913 de-
puis seize ans qui fut assassinée
et coupée en morceaux.
N'est-ce pas plutôt Jeanne Cou-
dert, l'ex-domestique orléanaise
âgée de vingt-six ans, émigrée en
1927 à Paris et devenue « danseuse »
et amis de « protecteurs » peu. re-
commandables, la victime du crime
découvert à Saint-Maur ?
L'affirmation du ménage d'Orléans,
ami' de Jeanne Coudert, disparue de-
puis juin dernier à une époque
où l'inconnue dépecée fut certaine-
ment assassinée,-va-t-elle se véri-
fier ? « Il y a quatre-vingt-dix-neuf
chances sur cent pour q2ce Jeanne
Coudert soit la femme coupée en
morceaux a-t-il déclaré il y a de
cela une dizaine de jours.
Que Mme Legrand, disparue de-
puis seize ans, ne puisse être retrou-
vée, qu'elle ne révèle pas son exis-
tence pour des raisons multiples, on
le conçoit. Il est peut-être pénible
pour cette « disparue » de dévoiler
sa retraite, surtout si elle s'est fait
une nouvelle vie après avoir, à l'âge
de dix-sept ans, fui son mari et
rompu avec tous ceux qui la con-
naissaient.
Au contraire Jeanne Coudert, fem-
me légère, arrêtée pour complicité
de vol, photographiée et mensurée,
devrait, si elle est vivante, n'avoir nï
honte nil peur du qu'en-dira-t-on
et faire connaître qu'elle n'est pas
tombée sous les coups d'un assassin.
Pourquoi ce silence de Jeanne
Coudert, dont les proches et les amis
sont sans nouvelles depuis seulement
deux mois et demi ?
Pourquoi, n'a-t-elle pas été déjà
dépistée, reconnue, à la suite de la
diffusion à des müllions d'exemplai!-
res de son portrait fort ressemblant,
publié de face et de profil ?
Faut-il admettre- que c^est- bien
elle la' femme coupée en fflofcéau'x ?'
Ce sera sans doute d'itef à quelques
jours, la conclusion de la délicate et
difficile enquête menée par la police
judiciaire.
LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
Un électricien de la Ferté-Vidame
tué dans l'Orne
Alenço-n, 27 août (dép. Pettt Parisien.)
Un électricien de la Ferté-Vidame,
près de Dreux, a été tué net au cours
d'un accident d'auto survenu à proximité
de Moussonvilliers.
Le professeur Baby et une dame
contusionnés
Toulouse, 27 août (dép. Radio.)
M. Baby, professeur au lycée de Tou-
louse et militant communiste, a été vic-
time d'ufl accident sur la route de Cas-
telsarrasin. Les freins de l'automobile
dans laquelle il se trouvait ayant mal
fonctionné, une femme fut renversée de
bicyclette et prise sous le véhicule, mais
elle fut dégagée sans trop de mal. Par
contre, une dame, qui accompagnait M.
Baby, fut sérieusement blessée le pro-
fesseur lui-même a reçu quelques con-
tusions sans gravité.
Collision près de Meaux: cinq blessés
Meaux, 27 août (dép. Petit Parisien.)
Près du hameau de Dainviile, au'car-
refour des Trois-Routes, territoire de la
commune de Coutevroult, une auto
conduite par M. Marcel Hettick. dix-neuf
ans, négociant à Gosselie, province du
Hainaut (Belgique), dans laquelle se
trouvaient ses parents et sa belle-soeur,
accompagnée de son enfant, est entrée
en collision avec la voiture de M. Beau-
cote, agent technique des ponts et
chaussées à la Ferté-Gaucher.
Sous la violence du choc, M. Marcel
Hettick a eu le bras droit fracturé; sa
belle-seur, Mme Graindorge, a été for-
tement contusionnée. Tous deux ont été
transportés à l'hospice de Meaux. Les
autres personn n'avaient que des
contusions légères. A'cun des occupants
de la voiture de M. Beaucoté n'a été
blessé.
L'accident de Nivillers
Une erreur de transmission téléphoni-
que nous a fait commettre, hier, une
erreur de nom dans la relation de l'ao-
cident d'automobile survenu à Niviilers.
C'est Mme Marguerite Dubreuil, de Le-
vallois-Perret, qui a été tuée sur le
coup. Qua-at M. Descourtils, Il a été
légèrement blessé. Ajoutons que les
deux voitures ont été mises sous scellés
sur les ordres du juge d'instruction.
Des coups de revolver sont tirés
sur l'express Paris-Lille
Arras, 27 août (dép. [lavas.)
Au passage de l'express Paris-Lille, en-
tre Vitry et Bréhières, des coupe de revot-
ver ont été tirés sur le train. Une glace a
été brisée. Une enquête a été ouverte
Dernières nouvelles sportives
LE BELGE WAUTERS REMPORTE
LE CRITERIUM DES « AIGLONS
Thao n-les- Vosges, 27 août (dép. Radio.)
La troisième et dernière étape du
dixième Critérium cycliste des Aiglons,
organisé par \'Echo des Sports, s'est
déroulée aujourd'hui sur le parcours
neims-Thaon-Ie3-Vo3ges (273 km.). C'est
le Belge Declercq qui a gagné oette
étape, couvrant le parcours en 9 heures
10' 8". Voici, du reste, quel a été le
classement
1. Declercq, en 9 h. 10' 8" S. Neuhard,
à une demi-longueur 3. Vervaeclre, A une
roue i. Armand Van Bruaene 5 Rémy
Décrois 6. Emile Decrolx 7. Van'tlerhac-
gen 9. Ghesquière (tous re coureurs dans
le même temps que Declercq) 9. Perraln
en 9 h. 49" 10. Wauters tf. Louvisux
12. Pynckett 13. Dosscne i4. Dhogde.
La première place du classement géné-
rai revint au uelge Wauters, en 23 h.
24' 22".
DANS LA RÉGION
PARISIENNE
AISNE
OHIGKT. Un enfant de trou au., Micliel
Moïin, qui avait accompagné son père dans
tes champs, a eu le pied coupé par une
faucheuse-lieuse.
LAOK. M. Pierre Devillers, vingt-deux
ans, employé Il l'usine Il gaz, s'est griève-
ment blessé Il la tête à la suite d'une chute
de bicyclette, au bas de la cité de Nonamp-
tenil. Il a été admls à 1 'Hôtel-Dieu.
SQISSOKS. En rentrant d'un court
voyage, M. Fag-iatn, coiffeur rue des Corde-
liers s'aperçut que, profitant de son absence,
un cambrioleur s'était Introduit dans son
appartement et avait dérobé pour 5.000 tr.
d'objets divers.
EURE-ET-LOIR
CHATEAOBEUF. La société de gymnas-
tique l'Avenir a obtenu au concours de
Saim-Malo le championnat d'athlétisme et
cinq prix d'excellence.
DREUX. Un commencement d'incendie
s'est déclaré Il l'usine d'aluminium de la
rue Saint-Jean. Grâce aux prompts secours
apportés par les pompiers, le sinistre a pu
être conjuré. Les dég-ats sont peu Important?.
MOULBARD. Une souscription publique
vient d'être ouverte en vue de faire à
l'église les réparations qui s'imposent d'ur-
gence.
OISE
25 hectare* de taillis ont brûlé
L'imprudence d'un fumeur a déter-
miné un incendde dans le bois ri'Avelon.
à Blucourt, propriété de M. Ducraquette. Les
pompiers et les habitants du pays ont
lutté pendant deux heures contre le si-
nistre. Ving-t-cmq hectares de taillls ont
été détruits.
Le repos hebdomadaires
des boulangera
Les ouvriers boulangers viennent d'adres-
ser au président du syndlcat patronal de la
boulangerie de l'Oise une demande collec-
tive pour l'application du repos bebdoma-
daire dans la corporation.
Une réunion générale des patrons et ou-
vriers aura lieu Incessamment. Un arrêté
prétectoral déterminera ensuite res moda-
lités d'application.
GREMEV1LLEES. Venu chez ses enfants
se soigner d'une grave maladie, M. Emile
Rémy, cinquante-neuf an·, propriétaire à
Méziéres en Santerre (Somme), a trompé
la surveillance dont il était l'objet et s'est
pendu dans une buanderie.
JAMERICOUHT. Un bieycllste, le jeune
Auguste Terra, seize ans, a été renversé
par l'automobile de M. Robert Bouet, 36, rue
des Jeun«urs, a Paris. Atteint à la tête et
à la jambe droite. le blessé a été recon-
duit à son domicile par l'auteur Involon-
taire de l'accident.
MOUT. Le conseil municipal a attribué
le prix ronde par Mme de Baucby il Mlle
Marguerite Dubois, demeurant rue des
Hetlles.
La jeune rostêre sera couronnée le di-
manche 6 septembre,.
REUiL-sur-ERECHE. Mme Deruelle cir-
culait à bicyclette lorsque un chien vint se
jeter dans sa machinç. Dans sa chute,
Mme Deruelle s'est blessée au pied gau-
che.
SERIFONTAIME. Louis Vibail. qui fut
surpris ivre-mort dans la cave de M. Le-
roux, agriculteur, vient d'être condamné 2
six mois de prison par le tribunal correc-
tionnel de Beauvals.
SEINE-ET-MARNE
TRILBARDOU. Sur mandat du Juge d'il)-
cruction de Meaux, la gendarmerie a arrêté
le livreur Joseph Lalaiide, inculpé d'abus
de confiance au préjudice de son patron.
M. Trioux, d'Esly.
SEINE-ET-OISE
Un cycliste blessé mortellement
par une auto
A l'angle de la Grande-Rue et de la rue
Louise-Michel, a Valenton, un cytliste,
M. Arcaro Dieudonné, trente-cinq ans, aide
ouvrier au P.-L.-M., demeurant 4, rue du
Lavoir, fut renversé par l'automobile de
M. Dyon, épicier, Grande-Rue.
Grieremeat blessé sur diverses parties du
eorpa, M. Dieudon-né succomba peu après
tsou "3
et emporté 280 mètres de câble électrique
d'une ligue en construction appartenant à la
société Force et Lumière. Le montant du
vol se monte a t.800 francs.
SAINT-GRATIEN. En rentrant chez lut,
M. Girard, chemin de Sannols, a trouvé sa
villa cambriolée. On lui a soustrait deux
bagues en or et une somme de 2.500 francs
en argent.
SEVRES. Un restaurateur, Af. Pierre
LhéTlssoua, établi 2, rue Vllle-d'Avray, a
-porté plainte contre l'un de ses pension-
naires, Robert Bouchereau, dix-neuf ans.
qui a disparu en emportant une bicyclette et
en négligeant de régler sa note, se mon-
tant à sir francs.
VERSAILLES. A la suite d'une Interven-
tion de M. Henrt Haye, député, et de la
municipalité, le mlmstfii'e de l'Agriculture
et l'administration des Beaux-Arts ont décidé
de proroger d'une année l'autorisation ac-
cordée A l'Association sportive versaillaise
que préside le général Eon et à « l'Ecole au
soleil du docteur Wapler qui occupent le
stade des Sabotiers situé en bordure du
parc et de la route de Salnt-Cyr-1'Ecole.
Par décision de l'évêque de Versailles,
l'abbé Métayer, professeur de rhétorique au
petit séminaire en est nommé supérieur en
remplacement de M. Camus, chanoine hono-
raire, démissionnaire pour raison de santé.
Parmi les prêtres de la dernière ordina-
tion, l'abbé Bonnemaison et l'abbé de Por-
caro ont été nommés professeurs du petit
séminaire.
VHLIERS-StfR-MÀHNE. Un inconnu
a dérobé plusieurs ballots de lingerie, d'une
valeur de 900 francs, qu'une marchande
foraine, Mme Françoise Gonot, de Nogent-
sur-Seine, avait déposés dans un hangar.
Pour les vieillards des hospices
M. Brocard, député de la Seine, vient
d'adresser une lettre au préfet de la
Seine, pour lui demander d'étudier, d'ac-
cord avec la Société des transports en
commun de la région parisienne, la
création d'un tarif réduit pour les vieil-
lards des hospices de Paris et de sa
banlieue.
M. Brocard souligne que la S.T.C.R.P.
ne peut faire aucune objection cette
mesure d'humanité, d'autant plus qu'elle
doit y trouver logiquement un certain
avantage financier, puisque les vieillards
ne pouvant sortir qu'aux heures de
moindre affluence, feront des déplace-
ments assez fréquents qui leur sont au-
jourd'hui presque impossibles.
LE MYSTÈRE DES ALPES
N'EST PAS ECLAIRCI
On n'a pas retrouvé les excursionnistes
en détresse dont les appels ont cessi
Grenob!e, 2î août (dép. Petit Parisien.)
Le mystère de la barre des Ecrina,
dans le massif du Pelvoux, aû des
àppels de détresse furent entendus pen-
dant trois Jours, n'est pas encore éclairci.
La caravane de secours est rentrée
aujourd'hui il la Bérarde, après avoir
exploré sans résultat les parois du Coo-
lidge et des Ecrins. Demain malin, une
nouvelle caravane se mettra en route et
orientera ses recherches dans le col des
Avalanches. L'identité des deux dispa-
rus n'est pas nettement établie. On croit
qu'il s'agirait des fils de M. Pierre,
ancien maire de Marseille,.
en I heure
C'est si facile de
faire d'un vieux
vélo une machine
neuve avec l'émail
ROBBIALAC
Boulogne- iut-5«iM
Qu'est-ce que le c GELOX 7 ?
« GELOX est une gelée a base de viande
et de légumes qu'on prépare Instantanémont
avec simple addition d'eau.
« OELOX » permet a tous, ménagère, cuisi-
nier, traiteur et charcutier, de faire en 4 mi-
nutes et avec la plus grande facilité une
gelée exquise alors qu'il fallait autrefois
5 à 6 heures de travail.
• GELOX » ne demande que de l'eau bouil-
tante représentant la quantité de gelée néces-
saire et 4 minutes de cuisson. Sa réussite
est toujours parfaite.
• GELOX n'est pas un Ingrédient, c'?it
un produit complet.
Que fait-on avec « GELOX »?
Avec GELOX s, chacun peut préparer,
moyennant un prix minime, n'Importe quel
plat froid aspic, mousse de foie gras, Jtm-
bon, oeufs pochés, volaille, gibier, poisson,
garniture da pâté, etc.-
*-tFEL0X""» eSVirgï
satlon des resl*s- de cuïsiae (veiu, hœuf,
gigot, volaille, etc.), soit a la maison comme
au restaurant.
GELûX sert aussl admirablement pour
corser, lier potages, sauces, etc.
e GELOX eut vendu en 0ol/es-pour 1/4, et 1 litre d'eau. Demandez
« GELOX dans toutes bonnes maisons
d'alintenlullon, produits Potin, etc. A dé-
faut et d titre d'échantillons, ailrcsses
mandat de 12 francs, aux Etab" BELL1BI,
la Flèche (Sarthe), et vous recevrez franco
six boues-doses de 1/4 de litre.
Agent dépositaire demandé pour Paris et
principales villes.
Pacifie Petroleum G! j
Société Anonyme Française
(RCSein. 392.123)
17, rue Pelleport 90, rue d'Amsterdam
PARIS
En vente dans toute la France
en bidons de 2 litres non consignés,
chez tous nos Concessionnaires
Lubrifier avec les huiles hautement raffinées de la 5
PACIFIC PETROLEUM C
c'est assurer le RENDEMENT de votre moteur
avec le MINIMUM D'USURE 1
̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃«̃̃̃-̃̃•̃a.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.52%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.52%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k607679t/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k607679t/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k607679t/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k607679t/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k607679t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k607679t
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k607679t/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest