Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1929-04-09
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Description : 09 avril 1929 09 avril 1929
Description : 1929/04/09 (Numéro 19033). 1929/04/09 (Numéro 19033).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2008
TEMPS PROBABLE:
f REOION PARISIENNE. Beau, peu OM* ;fj
geux, un peu brumeux plus dont apt*» a
Nuit encore trttche. Vent faible varia_¡¡
Nuit jour, v
EN FRANCE. Moitié Nord, comme et-
S dessus, un peu plut nuageux dans le '*Çj
Nord-Est.
Moitié Sud beau, nuageux, assez cheud.
\18 'SOLEIL-: Lev. 5 h. 14; coucher h. M. ̃
1 LUNE Prem. quartier le la pleine le
MARDI
9
AVRIL 1929
l Saints Marie Egfyptieune
AU COMITÉ YOUNG
Les experts alliés
cherchent à réaliser
une entente
sur le chiffre global
La matinée d'hier, au comité des
experts, s'est passée en conversa-
tions particulières entre les repré-
sentants des créanciers. C'est ainsi,
notamment, que M. Moreau a eu un
long entretien avec M. Francqui,
délégué de la Belgique.
Dans l'après-midi, tous les experts
alliés réunis ont tenu une impor-
tante séance au cours de laquelle ils
ont comparé les revendications pré-
sentées séparément par chaque délé-
gation au Dl Schacht. Comme l'addi-7
tion totale atteint un chiffre que le
délégué du Reich trouve inaccepta-
ble, on s'efforce de réaliser une
entente qui permette de le réduire,
sans léser toutefois les intérêts
essentiels de chacun.
La presse allemande affirme que la
conférence est arrivée à une impasse
par suite des prétentions trop élevées
des créanciers et du manque dé
bonne volonté qu'ils manifestent à
consentir de sérieux sacrifices.
Présenter ainsi les choses, c'est
assurément les dramatiser. Il est en
somme assez naturel que chacun
des créanciers défende son bien avec
énergie. Mais il est, hétas exact que
les travaux? des experts auraient
beaucoup gagné en rapidité et en
harmonie si les puissances créan-
cières s'étaient entendues au préa-
lable d'une façon plus précise sur les
réclamations respectives qu'elles for-
muleraient.
La méthode qui a été, en fait,
adoptée favorise toutes les suren-
chères, et le spectacle de cette
concurrence encourage singulière-
ment le Dr Schacht à rester sur ses
positions. Les créanciers devraient
pourtant avoir présente à l'esprit
cette vérité première que l'union
seule fait la force devant le débiteur
et qu'en définitive chacun perd à
marcher en ordre dispersé.
La France est venue à la confé-
rence avec des demandes aussi
nettes que modérées. Afin de faci-
liter l'évolution des débats, nos re-
présentants ont laissé entrevoir, dès
le début de la discussion sur les
chiffres, que pour les réparations
proprement dites ils consentiraient
un abattement de moitié. Avec une
absolue bonne foi, on pensait du
côté français que les autres créan-
ciers, entraînés par le bon exemple,
en feraient autant. Mais, pour l'ins-
tant, cette juste espérance ne s'est
pas encore réalisée. Alors que la
Franco a déjà fait le sacrifice d'une
soixantaine de milliards de francs,
les revendications des autres alliés
demeurent pour ainsi dire intégra-
les. Cette situation, si elle se pro-
longe, risque fort de tout compro-
mettre.
Le président, qui, dans ce? sortes
de debats, assume ordinairement un
rôle modérateur, se trouve, en
l'occurrence, assez mal placé pour
le jouer. L'Amérique, en effet, consi-
dère comme intangibles les créances
résultant de ses accords avec les
alliés européens et ne paraît guère,
non plus, disposée à abandonner sa
part des réparations ou des frais
d'occupation. Aussi M. Owen Young
garde-t-il une attitude fort réser-
vée, qui n'est pas de nature à hâter
l'issue des pourparlers.
Si le nécessaire n'r. pas été fait
au commencement, ou, mieux en-
core, à la veille des travaux, il sem-
ble qu'il soit grand temps pour les
créanciers de se ressaisir et de
substituer à des vues trop particula-
ristes le franc désir d'un succès
général. Lucien BouRouÈs.
Les Etats-Unis interdisent
le survol de leur territoire
aux avions rebelles mexicains
New-York, 8 avril {dép Times).
Dix-huit avions militaires américains
de Fort-Huachaca, près de Naco (Ari-
zona). ont reçu l'ordre d'effectuer des
reconnaissances le long de la frontière
et d'abattre tout avion des rebelles mexi-
cains qui survolera le territoire des
Etats-Unis.
Le général fédéral Gonzales, qui dé-
fendit Naco (Sonora), a été avisé d'avoir
empêcher ses avions de prendre l'air,
parce que les Américains pourraient
peut-être ne pas les distinguer des appa-
relis des rebelles.
Le général Escobar, chef des insurgés,
se dirige de Juarez sur Casas-Grandes,
dans le nord-ouest de Chihuahua, avec
six trains chargés de troupes, dans l'es-
poir de traverser la passe de Pulpito,
avant que les fédéraux ne s'en emparent.
Son intention est apparemment de com-
biner4ses forces avec celles du Sonora.
Trois de ses aviateurs ont déserté hier.
Deux d'entre eux se sont rendus à Fort-
ftliss, en territoire américain, où ils ont
été internés leur propre requête. Le
troisième un Américain franchit
la frontière et se rendit à une destina-
tion inconnue.
Les fédéraux ont occupé la ville de
DEUX BOMBES FONT EXPLOSION
AU PARLEMENT DE L'INDE
Cinq membres de l'Assemblée
sont grièvement blessés
Cet attentat, dont les auteurs
sont arrêtés, marque le pa-
roxysme des passions dé-
chaînées aux Indes
Londres, 8 avril (dép. Petit Paris.i
Le palais de l'Assemblée législative
à Delhi a été aujourd'hui le théâtre
d'un attentat dont les conséquences
ont été des plus graves au moment
où les députés allaient aborder la
discussion du projet de loi sur la
sécurité publique, deux bombes lan-
cées de la tribune des visiteurs sont
tombées entre les bancs du gouver-
nement et ont éclaté avec un fracas
terrifiant. Cinq membres de l'Assem-
blée, dont sir George Schuster.
conseil financier du comité exécutif.
ont été grièvement blessés et ont du
être transportés d'urgence à l'hôpital.
Les quatre autres victimes sont sir
Bamaga Lalal, l'un des plus riches
propriétaires t.erriens de la résidence
due Baroda M. Roy, secrétaire ad-
joint du comité central de l'Inde, qui,
lui, se trouvait non pas sur les bancs
de l'Assemblée, mais dans la tribune
réservée aux officiers M. Raghven-
dra Rao, et M. Shanker Rao, tous
deux personnalités notables et mem-
bres influents de la Chambre.
Les trois bancs ministériels ont
été littéralement réduits en miettes,
et ce n'est évidemment que par une
chance miraculeuse qu'il n'y a pas
eu de morts et que le nombre de
blessés n'a pas été plus élevé.
Sir John Simon, président de la
commission anglo-hindoue, qui est
actuellement aux Indes pour étudier
la situation générale du pays et y
recueillir les éléments d'un rapport
dont le gouvernement britannique
sera ultérieurement saisi, se trou-
vait dans la tribune présidentielle,
mais n'a pas eu de mal.
En même temps que les bombes,
un tract émanant de l'armée répu-
blicaine socialiste de l'Inde et por-
tant la signature de Balraf, chef
honoraire, a été lancé dans l'im-
meuble. Un examen sommaire de la
brochure a suffi à établir qu'elle
constituait un appel direct à la
révolte et à l'assassinat.
La soudaineté et la violence de
l'attentat ont provoqué, dans la salle
et dans les tribunes, une panique qui
a donné lieu à de nombreuses scènes
APRES LES OBSEQUES
DE M. MYRON T. HERRICK
Le chargé iTalfairei des Etals-Unis exprime
d M. Doumergat Ut remerciements
de un gouvernement
M. Norman Armour, chargé d'affaires
des Etats-Unis, s'est présenté hier au
palais de l'Elysée pour exprimer au
Président de la République les remer-
ciements du gouvernement des Etats-
Unis et ceux de la famille de M. Myron
T. Herrick pour les marques de sympa-
thie qui leur ont été témoignées l'oc-
casion des obsèques de l'ambassadeur
défunt.
LES PROCHAINES DÉLIBÉRATIONS
DU GOUVERNEMENT
Ainsi qu'il avait été prévu, les mem-
bres du gouvernement se réuniront jeudi
prochain, 11 courant, en conseil de ca-
binet.
La séance du conseil des ministres, qui
devait avoir lieu le samedi 13 avril. sera
remplacée par une réunion du conseil
supérieur de la Défense nationale.
Un dément
au ministère des Finances
C'est un receveur de la S. T. C. R. P.
reaa pour tuer le priridmt da Comeil
Un jeunes homme se présljatait, hier
vers l'i h. 20, au ministère des'Finances,
pénétrait dans un bureau et demandait
à un employé où il pourrait rencontrer
M. Poincaré. Comme on lui demandait
le but de sa visite, l'inconnu répliqua:
Je viens pour tuer !1I. Poincaré.
Des gardiens de la paix requis appré-
hendèrent le singulier individu qui ne
portait aucune arme et le conduisirent
au commissariat du quai de l'Horloge,
où' l'on se convainquit bien vite qu'on se
trouvait .'̃n présence d'un dément.
Il s'agit d'Edmond Latabrègue, âgé
de vingt-six ans, né il Milhau (AVeyron),
receveur de la S. T. C. R. P., demeurant
76, rue Jules-Ferry, à Ivry. Il a été dirigé
sur l'infirmerie spéciale du dépôt.
UN AVIATEUR
DU CENTRE DE ROCHEFORT
MEURT CARBONISE
Rochefort, 8 avril (dép. Petit Paris.)
Ce soit', vers 17 heures, le lieute-
nant de vaisseau Jean Bastard,
commandant l'escadrille du centre
d'aviation maritime de Rochefort et
habitant 2, rue des Fleurs, venait de
décoller avec un biplan nouvellement
revisé, quand ['avion se renversa et
retomba sur le terrain de l'aviation
civile, où le réservoir d'essence prit
feu.
Le quartier-maître mécanicien qui
accompagnait l'officier put être re-
tiré avec des brûlures dans la région
dorsale M fut transporté à l'hôpital
maritime.
L'officier fut complètement carbo-
nisé. II laisse une veuve et deux
petites enfants.
UN2 ASSIETTE A DESSERT
DE 25.000 FRANCS
A l'hôtel dos ventes, hier, a été adju-
gée, sur une enchère de 21.000 francs,
une assiette à dessert, une assiette de
Delft il est vrai.
De finesse remarquable, revêtue de
décors polychromes et dorés, cette
assiette porte, à son centre, les armoiries
d'une vieille famille française, les de
Lespine, qui, réfugiée au xvn* siècle,
en Allemagne, y prit le nom de Spina.
Cette assiette, fort rare, revient, avec
les frais et les droits, à 25.000 francs à
son acquéreur,
de désordre et à plusieurs accidents.
Pour parer aux dangers de la situa-
tion, comme aussi pour découvrir les
coupables, la police a ordonné aussi-
tôt la fermeture des portes. Les
tribunes ont été inspectées minu-
tieusement, et deux suspects Butu-
kes Wara Dutt et Bhagat Singh
tous deux originaires du Pendjab,
n'ont pas tardé à être arrêtés.
Les deux détenus auraient fait des
aveux complets.
L'attentat d'aujourd'hui marque le
point culminant des passions qu'ont
soulevées aux Indes les récentes me-
sures prises par l'Assemblée pour
mettre un terme à l'agitation révolu-
tionnaire.
Dans cet ordre d'idées, rappelons
l'arrestation, il y a une quinzame de
jours, de trente-trois agitateurs no-
toires.
Mentionnons également le « Trade
Disputes Act » qui, voté il v a quel-
ques jours seulement par l'Assem-
blée, vise à la suppression du droit
d'écrire.
Enfin, indiquons le « Public Safety
Bitl » dont, comme nous l'avons dit
plus haut, l'examen devait être pré-
cisément abordé aujourd'hui par
l'Assemblée et qui confère au gou-
vernement des Indes le droit d'ex-
pulser sans débat tout agitateur
étranger reconnu dangereux ou
même simplement indésirable.
UN GALA DE BOXE
au bénéfice
de l'U. N.
des combattants
L'Union nationale
des combattants
donne ce soir, au
Cirque de Paris, le
gala de boxe qu'elle
organise annuelle-
ment au bénéfice de
sa caisse.de se-
cours et auquel
participera A 1 f
Brown, ohampinn
du monde des
poids coq.
Le général Per-
shing et le général
Gouraud préside-
ront la-réunion.
(En 4e page, le programme de la soirée.)
L'avion Croix-du-Sud
aurait atterri
aux environs de Port-George
Perth (Australie Occid1"), 8 an. (Tintes.)
Il semble qu'on n'ait guère de chance
de retrouver les aviateurs Kingsford et
Olm qu'en fouillant la région voisine de
Port-George. On est, en effet, parvenu à
établir que la Croix-du-Sud survola, le
31 mars, le poste de Drysdale. puis celui
de Port-George, et que, selon toutes pro-
habilitées, l'avion s'abattit à moins de
80 kilomètres de cette dernière localité,
dans la zone de la rivière Regent. C'est
donc dans ces parages que les recher-
ches vont se concentrer. Les explorations
aériennes seront effectuées en partie de
Port-George, d'Avon-Valley, dans l'anse
de Walcott et de Derby.
̃ llfllllinilllil!lllll!lllll!llllllllli:i>lll!!l!ll!IIIIIIIIUIIIIIIIIIIllllllll
UN GALA A l'OPÉRA-COMIQUE
Pour que Debussy
ait son monument
Mm« LOTTE SCHOENE
VA CHANTER
« PELLÊAS ET kÊLISANDE »
De plus pure gloire musicale, la
France n'en a point. SiI Claude
Debussy avait été musicien alle-
mand, chaque ville de Germanie lui
eût dressé un kolossal monument,
son rare génie étant de ceux dont
une nation civilisée puisse' s'enor-
gueillir. A Wagner, divinité d'outre-
Rhin, nous pouvons opposer Debussy,
en'qui!se trouvent les qualités ache-
véeyde notre race subtilité d'esprit,
humeur frondeuse, exquise sensibi-
lité. L'atmosphère si douce d'Ile-de-
France baigne toutes les pages de
son œuvre. Mélteande est une petilte
fille de chez nous elle est fragile,
candide et malicieuse comme nos
midinettes. Peltéas, ce grand garçon
rêveur et passionné, nous le connais-
sons bien. La rudesse de Uolaud est
celle de nos vieux terriens, nos vieil-
lards ont la sensible sérénité d'Arkei.
En cette œuvre, la France tout
entière peut se reconnaître. Que
tarde-t-elle donc de rendre hom-
mage à l'artiste unique quii l'a com-
posée ? Je sais qu'en cette patrie des
lettres qu'est la nôtre, les musiciens
sont un peu dédaignés. Chaque
dimanche, le peuple de Parte envahit
le Louvre et s'en va écouter au Fran-
çais les chefs.d'oeuvre de la langue.
Pour la musique, il se satisfait trop
fréquemment de son phono, qui lui
moud des chansonnettes, ou bien il
1 s'assemble dans les squares pour
entendre des orchestres de bonne
volonté. Il ne lui en faut pas davan-
tage.
II semble qu'en honorant un très
grand musicien et très inconnu de la
masse, la masse, devenue curieuse,
irait vers lui. Et peut-être le décou-
vrirait-elle cet art, si subtil qu'il
soit, est tellement émouvant et
simple.
On a pensé pour cela, non point à
Paris, enfer bruyant, mais à Saint-
Germain, bien connu au reste des
Parisiens, où naquit Debussy. A l'orée
de la forêt, dans le parc calme et
grand aux arbres mus à peine par la
brise, la place est toute prête pour
le monument projeté. Les frères Mar-
tel en ont composé la maquette
l'oeuvre, avec les lignes nettes et
pures de ses colonnades et l'eau
claire de son bassin, évoque irrésis-
tiblement le visage de l'artiste et son
étonnante musique.
Pour élever ce monument, il fal-
lai't trouver des subsides. Un comité
s'est constitué, que présida au début
le regretté Andre Messager. De toutes
parts; les encouragements sont venus,.
l'argent moins vite,
Mercredi soîr 17, l'Opéra-Comique
donnera une représentation de gala
de Pelléas et Mélisande la recette en
sera consacrée au monument.
Mélisande, ce sera l'incomparable
cantatrice Lotte Schoene. Ceux qui
l'ont entendue savent ce qu'elle fera
de ce rôle, quelle perfection trou-
blante elle apportera dans sa tâche.
Cette soirée fera peut-être que,
bientôt, sous des frondaisons mysté-
rieuses, un hymne de marbre blanc
commencera d'éclore, qui chantera la
gloire de celui que Gabriele d'Annun-
zio, son ami, nommait Claude de
France. Yves Dautun.
Sept unités navales françaises
seront lancées en avril
Parmi ces bâtiments figure le croiseur
de 10.000 tonne» c Foch >
La marine française va s'accroître,
dans le courant du mois d'avril, de sept
bâtiments de guerre faisant un total de
31.000 tonnes.
Demain mercredi, l'arsenal de Lorient
doit mettre Il l'eau 1r mouilleur de mines
Pluton (5.300 tonnes), et les sous-marins
de 1.500 tonnes Ucnri-Poincaré et Poin-
celet.
Le même jour, le sous-marin Acteon
sera lancé à Saint-N^zaire.
Le lendemain, 11 avril, le sous-marin
Argo, identique aux précédents, sera
lancé Nantes.
Le 12 avril, le transport d'aéronauti-
que CommanUaiU-Teste (10.000 tonnes)
sera lancé à Bordeaux.
Enfin le 24 avril, l'arsenal de Brest
mettra à l'eau le croiseur de 10.000 ton-
nes, auquel le ministre de la Marine a
récemment donné le nom de Foch.
Le crime des jeunes bandits
a été reconstitué à Vaucresson
LA PART DE CHACUN DES DEUX GAMINS
DANS L'HORRIBLE FORFAIT S'EST PRÉCISÉE:
Le Guen fut l'instigateur, en proposant à Hélie d'assassiner
Mme Barry avec cette recommandation e Surtout tue-la,
car elle pourrait me reconnaître
Hélie a été l'exécutant il a frappé la victime et s'est
acharné sur elle avec rage.
Le Guen éclairait la scène effroyable une bougie à la main.
Hé oui 1. ce sont deux gamins de
quatorze et de quinze ans qui ont sauva-
gement, férocement assassiné la parc
vieille dame de Vaucresson.
Ce sont deux moutards » qui ont
frappé, frappé la malheureuse, pour
ne s'arrêter qu'après lui avoir mis le
crâne en bouillie.
Je demandais récemment s'il allait falloir
construire une guillotine-baby, une guil-
lotine pour gosses ?. Sept ou huit mio-
ches de l'âge de ces deux petits bandits
venaient de se signaler à l'attention pu-
blique par une série de crimes, de vols, de
cambriolages. Les gamins rouges, les
moutards tragiques continuent.
Qu'est-ce que peut faire, hélas! la so-
ciété en pareil cas?. Rien, presque rien.
La société ne peut pas envoyer à l'écha-
faud des gosses dont le corps entier
passerait par la lunette. Elle ne peut pas
créer au bagne une section enfantine, une
pouponnière pour bébés-forçats.
Le Guen et Hélie seront fatalement
considérés comme ayant agi sans discer-
nement. On les enfermera jusqu'à
leur majorité. Et pvis on leur ouvrira
toutes grandes les portes de la maison de
correction. On les lâchera dans la vie, 1
ces deux petites bêtes féroces qui ne se-
ront que plus dangereuses, ayant grandi
et pris des forces.
La société ne peut rien devant des
crimes pareils qui font dresser les che-
veux sur la tête. Rien, hélas!
Mais la société devrait, nuit et jour,
veiller avec une sévère, une rigide vigi-
lance sur l'enfance, sur toute l'enfance,
sur l'enfance qui ne doit pas devenir l'en-
fance coupable, l'enfance criminelle.
La société vis-à-vis As l'enfance, des
devoirs immenses et lourds dont elle
s'acquitte petitement, légèrement. Pas un
enfant ne devrait pouvoir vagabonder.
La loi devrait être d'une rigueur abso-
lue ou l'école ou l'atelier, ou l'arresta-
tion immédiate et d'immédiates sanctions.
Tout enfant surpris traînant dans la
rue, la cigarette au bec, entre le cinéma
et le bal musette, devrait être conduit sur-
le-champ au commissariat de police et
retenu jusqu'à l'intervention de ses pa-
rents. A Paris, en province, cela se fait.
Mais cela ne se fait pas toujours; et,
ailleurs, cela ne se fait jamais. Dans
une ville comme Marseille, par exemple,
on voit de véritables troupeaux d'enfants
abandonnés qui courent tout le jour, toute
la nuit, entre la Canebière et le port.
Que peuvent devenir les gosses perdus,
ces petits chiens sans collier et sans
maitre?. La société, qui a charge de
cette enfance et qui en a la responsa-
bilité, la laisse délibérément se perdre,
̃iimumiiHii i!i]iii!i:iiii«itli!iifll!lllltll!tll!fl!ll!lllll!l![l!!ll!l!!l!!l!
la condamne à la débauche, au vol, si ce
n'est au crime.
La société, qui abandonne des enfants
à eux-mêmes, agit, elle, avec discerne-
ment. Elle, est sûrement coupable.
Maurice Prax.
LA RECONSTITUTION
DU CRIME
On sait, comment, retrouvés au
dépôt où :'s étaient détenus depuis
le 5 avril, ies deux jeunes assassins
de Mme Barry, Emile Le Guen et
Louis Hétie. avaient été questionnés
par M. Balmadier et l'inspecteurs
Bascou, de la première brigade
mobile. au sujet du crime de \*au-
cresson. Le Guen, fondant en larmes.
avait fini par avouer qu'ils en étaient
les auteurs. Mais, interrogé à son
tour sur les aveux de son complice,
Hélie avait opposé un mutisme com-
plet aux enquêteurs.
La confrontation, qui a eu lieu hier
matin sur les lieux mêmes du crime,
a permis de préciser les conditions
dans lesquelles il fut commis et de
recueillir enfin les aveux de Louis
Hélie, son auteur principal.
Dès le début de la matinée, une
foule composée d'habitants des envi-
rons stationnait aux abords de la
villi de Mme Barry. Un service d'or-
dre, composé des gendarmes de
Ville-d'Avray, sous le commandement
du brigadier Desfontaines, et des
collaborateurs de M. Rider, direc-
teur de la société de vigilance de
Vaucresson, avait été fort heureu-
sement établi pour protéger les jeu-
nes crimirfels contre !a fureur de la
foule.
A 10 h. 30, lorsque Le Guen et
Hélie, liés l'un à l'autre pa.r le poi-
gnet, descendirent de l'auto de la
brigade mobile qui venait de stopper
devant la villa, ils furent accueillis
par les cris hostiles des curieux
massés alentour « A mort 1 A
mort », criait-on. Et tandis que
les gendarmes s'opposaient aux
remous de la foule, M. Balmadier,
aidé des inspecteurs Bascou et Ma-
lécot, poussait vivement, dans le jar-
dinet de la villa les jeunes criminels,
pâles eU défaits.
Ils ont l'air d'enfants.
Tous deux ont l'air d'enfants. Le
Guen, qui mesure à peine 1 m. 50,
paraît âgé de douze ans. II a un
visage renfermé et tient constam-
ment les yeux baissés pour jeter, de
temps à autre, un regard furtiT sur
les choses qui t'entourent. Des larmes
coulent sans discontinuer sur son
visage, tandis que son complice, légè-
rement plus petit mais râblé, reste
calme et ne paraît pas se rendre un
compte exact de la gravité de l'acte
commis.
Un quart d'heure^ plus tard, une
autre auto arrive, amenant le par-
quet de Versailles MM. Robillard.
substitut Gay, juge d'instruction, et
le greffier Loquet. On retire la chaîne
liant l'un à l'autre Le Guen et Hélie,
qui sont amenés devant les magis-
trats, et la reconstitution commence
aussitôt.
Comment êtes vous entrés
demande M. Gay.
Le Guen, indicateur du coup, fait
manœuvrer avec facMité le cliquet
secret fermant le verrou du portail
et, sur une demande du juge quant
à la connaissance de ce dispositif, le
jeune homme, d'une petite voix
douce, semblable à celle d'une fillette,
déclare
Mme Barry m'avait amené chez
elle, l'iîté dernier, pour me montrer son
poulailler. C'est alors que je l'avais vue
opérer.
Les aveux du meurtrier
Tous deux miment ensuite la scène
de l'entrée dans la place. leis, sur
les ordres de M. Gay, Le Guen prend
la table de fer et. à tour de rôle, cha-
ci'n des criminels monte sur le gué-
ridon. Mais celm-ci, branlant, n'offre
aucune sécurité.
A ce moment, on suspend les opé-
rations de reconstitution du crime.
et l'inspecteur Bascou, qui avait em-
mené Hélie dans l'intérieur de la
maison, reparaît sur le perron en
disant
Ça y est, il a tout avoué.
Cédant aux objurgations du poli-
cier qui, tout dQucement, lui a fait
entrevoir l'invraisemblance de son
système de défense, Hélie a répliqué
Oui, c'est moi qui ai frappé, mais
c'est l'autre qui m'a conseillé.
Il est alors conduit devant M. Gay.
C'est moi qui a tué souffle-t-il.
Très calme, et avec un sang-froid
qui peut être considéré en partie
comme de l'inconscience, à moins que
ce ne soi't du cynisme, celui qui; était
chasseur dans un dancing de Dieppe
et dont les parents habituent Londi-
nières (Seine-Inférieure), où son
père est chef cantonnier, confesse
ensuite que le coup lui fut indiqué
par son compagnon.
SuftouL. m'avait recommandé Le
Guen, tuo-la dès que nous aurons péné-
tré dans la chambre, car si tu ratais
ton coup elle lue reconnaîtrait.
Puis il reprend la scène de l'esca-
lade de la fenêtre, pour laquelle il
alla chercher dans le jardin, contre
le mur du fond, une échelle.
Tandis qu'il la tenait, Le Guen
escalada les barreaux, coupa la
ficelle, mais effrayé. dit-il, par un
panier posé sur l'appui de celle-ci,
il redescendit vivement les degrés.
Son complice monta alors à son
tour et, comme le tuyau d'acier
ramassé dans le jardin le gênait
pour enjamber l'appui, iI le tendit à
bout de bras au jeune épicier. Puis
l'ancien chasseur sauta dans la pre-
mière pièces. Son complice, aussitôt,
l'imita.
Tous deux ne s'attardent pas dans
la cuisine, mais Le Guen ouvre la
petite porte donnant sur l'escalier de
bois.
C'était, déclare-t-il, sur une ques-
t'ion, pour fuir plus vite en cas de quel-
que chose.
Il retire de sa poche la bougie
achelée par Iiélie à Saint-Cloud, et,
pas de toup, ils pénètrent dans la
pièce suivante Hélie le premier,
tenant sa barre de la main droite, Le
Guen le suivant avec la bougie à
bout de bras.
L'assassinat
Par précaution, ils prennent, dai*.
la seconde pièce, un torchon, aflâr
que, si lime Barry se réveille, Le
Guen puisse cacher son visage. Les
voilà près de leur future victime,
Hélie frappe un premier coup sur le
front de puis un se-
cond. La mnlheur^us0 s'agite, puis
ne bouge plus. Alors tous deux,
croyant que la mort a fait son
oeuvre, passent dans la chambre à
côté, où ils commencent à fouiller le
tiroir' d'une commode. Mais à ce
moment, quelques râles s'élèvent de
la chambre. Alors Le Guen, un doigt
tendu et tremblant de peur, dit, dans
un souffre, il son compagnon
Ecou'p, écoule, j'ai peur!
Le visage de l'autre se contracte
de colère et, les yeux méchants, il dit
f REOION PARISIENNE. Beau, peu OM* ;fj
geux, un peu brumeux plus dont apt*» a
Nuit encore trttche. Vent faible varia_¡¡
Nuit jour, v
EN FRANCE. Moitié Nord, comme et-
S dessus, un peu plut nuageux dans le '*Çj
Nord-Est.
Moitié Sud beau, nuageux, assez cheud.
\18 'SOLEIL-: Lev. 5 h. 14; coucher h. M. ̃
1 LUNE Prem. quartier le la pleine le
MARDI
9
AVRIL 1929
l Saints Marie Egfyptieune
AU COMITÉ YOUNG
Les experts alliés
cherchent à réaliser
une entente
sur le chiffre global
La matinée d'hier, au comité des
experts, s'est passée en conversa-
tions particulières entre les repré-
sentants des créanciers. C'est ainsi,
notamment, que M. Moreau a eu un
long entretien avec M. Francqui,
délégué de la Belgique.
Dans l'après-midi, tous les experts
alliés réunis ont tenu une impor-
tante séance au cours de laquelle ils
ont comparé les revendications pré-
sentées séparément par chaque délé-
gation au Dl Schacht. Comme l'addi-7
tion totale atteint un chiffre que le
délégué du Reich trouve inaccepta-
ble, on s'efforce de réaliser une
entente qui permette de le réduire,
sans léser toutefois les intérêts
essentiels de chacun.
La presse allemande affirme que la
conférence est arrivée à une impasse
par suite des prétentions trop élevées
des créanciers et du manque dé
bonne volonté qu'ils manifestent à
consentir de sérieux sacrifices.
Présenter ainsi les choses, c'est
assurément les dramatiser. Il est en
somme assez naturel que chacun
des créanciers défende son bien avec
énergie. Mais il est, hétas exact que
les travaux? des experts auraient
beaucoup gagné en rapidité et en
harmonie si les puissances créan-
cières s'étaient entendues au préa-
lable d'une façon plus précise sur les
réclamations respectives qu'elles for-
muleraient.
La méthode qui a été, en fait,
adoptée favorise toutes les suren-
chères, et le spectacle de cette
concurrence encourage singulière-
ment le Dr Schacht à rester sur ses
positions. Les créanciers devraient
pourtant avoir présente à l'esprit
cette vérité première que l'union
seule fait la force devant le débiteur
et qu'en définitive chacun perd à
marcher en ordre dispersé.
La France est venue à la confé-
rence avec des demandes aussi
nettes que modérées. Afin de faci-
liter l'évolution des débats, nos re-
présentants ont laissé entrevoir, dès
le début de la discussion sur les
chiffres, que pour les réparations
proprement dites ils consentiraient
un abattement de moitié. Avec une
absolue bonne foi, on pensait du
côté français que les autres créan-
ciers, entraînés par le bon exemple,
en feraient autant. Mais, pour l'ins-
tant, cette juste espérance ne s'est
pas encore réalisée. Alors que la
Franco a déjà fait le sacrifice d'une
soixantaine de milliards de francs,
les revendications des autres alliés
demeurent pour ainsi dire intégra-
les. Cette situation, si elle se pro-
longe, risque fort de tout compro-
mettre.
Le président, qui, dans ce? sortes
de debats, assume ordinairement un
rôle modérateur, se trouve, en
l'occurrence, assez mal placé pour
le jouer. L'Amérique, en effet, consi-
dère comme intangibles les créances
résultant de ses accords avec les
alliés européens et ne paraît guère,
non plus, disposée à abandonner sa
part des réparations ou des frais
d'occupation. Aussi M. Owen Young
garde-t-il une attitude fort réser-
vée, qui n'est pas de nature à hâter
l'issue des pourparlers.
Si le nécessaire n'r. pas été fait
au commencement, ou, mieux en-
core, à la veille des travaux, il sem-
ble qu'il soit grand temps pour les
créanciers de se ressaisir et de
substituer à des vues trop particula-
ristes le franc désir d'un succès
général. Lucien BouRouÈs.
Les Etats-Unis interdisent
le survol de leur territoire
aux avions rebelles mexicains
New-York, 8 avril {dép Times).
Dix-huit avions militaires américains
de Fort-Huachaca, près de Naco (Ari-
zona). ont reçu l'ordre d'effectuer des
reconnaissances le long de la frontière
et d'abattre tout avion des rebelles mexi-
cains qui survolera le territoire des
Etats-Unis.
Le général fédéral Gonzales, qui dé-
fendit Naco (Sonora), a été avisé d'avoir
empêcher ses avions de prendre l'air,
parce que les Américains pourraient
peut-être ne pas les distinguer des appa-
relis des rebelles.
Le général Escobar, chef des insurgés,
se dirige de Juarez sur Casas-Grandes,
dans le nord-ouest de Chihuahua, avec
six trains chargés de troupes, dans l'es-
poir de traverser la passe de Pulpito,
avant que les fédéraux ne s'en emparent.
Son intention est apparemment de com-
biner4ses forces avec celles du Sonora.
Trois de ses aviateurs ont déserté hier.
Deux d'entre eux se sont rendus à Fort-
ftliss, en territoire américain, où ils ont
été internés leur propre requête. Le
troisième un Américain franchit
la frontière et se rendit à une destina-
tion inconnue.
Les fédéraux ont occupé la ville de
DEUX BOMBES FONT EXPLOSION
AU PARLEMENT DE L'INDE
Cinq membres de l'Assemblée
sont grièvement blessés
Cet attentat, dont les auteurs
sont arrêtés, marque le pa-
roxysme des passions dé-
chaînées aux Indes
Londres, 8 avril (dép. Petit Paris.i
Le palais de l'Assemblée législative
à Delhi a été aujourd'hui le théâtre
d'un attentat dont les conséquences
ont été des plus graves au moment
où les députés allaient aborder la
discussion du projet de loi sur la
sécurité publique, deux bombes lan-
cées de la tribune des visiteurs sont
tombées entre les bancs du gouver-
nement et ont éclaté avec un fracas
terrifiant. Cinq membres de l'Assem-
blée, dont sir George Schuster.
conseil financier du comité exécutif.
ont été grièvement blessés et ont du
être transportés d'urgence à l'hôpital.
Les quatre autres victimes sont sir
Bamaga Lalal, l'un des plus riches
propriétaires t.erriens de la résidence
due Baroda M. Roy, secrétaire ad-
joint du comité central de l'Inde, qui,
lui, se trouvait non pas sur les bancs
de l'Assemblée, mais dans la tribune
réservée aux officiers M. Raghven-
dra Rao, et M. Shanker Rao, tous
deux personnalités notables et mem-
bres influents de la Chambre.
Les trois bancs ministériels ont
été littéralement réduits en miettes,
et ce n'est évidemment que par une
chance miraculeuse qu'il n'y a pas
eu de morts et que le nombre de
blessés n'a pas été plus élevé.
Sir John Simon, président de la
commission anglo-hindoue, qui est
actuellement aux Indes pour étudier
la situation générale du pays et y
recueillir les éléments d'un rapport
dont le gouvernement britannique
sera ultérieurement saisi, se trou-
vait dans la tribune présidentielle,
mais n'a pas eu de mal.
En même temps que les bombes,
un tract émanant de l'armée répu-
blicaine socialiste de l'Inde et por-
tant la signature de Balraf, chef
honoraire, a été lancé dans l'im-
meuble. Un examen sommaire de la
brochure a suffi à établir qu'elle
constituait un appel direct à la
révolte et à l'assassinat.
La soudaineté et la violence de
l'attentat ont provoqué, dans la salle
et dans les tribunes, une panique qui
a donné lieu à de nombreuses scènes
APRES LES OBSEQUES
DE M. MYRON T. HERRICK
Le chargé iTalfairei des Etals-Unis exprime
d M. Doumergat Ut remerciements
de un gouvernement
M. Norman Armour, chargé d'affaires
des Etats-Unis, s'est présenté hier au
palais de l'Elysée pour exprimer au
Président de la République les remer-
ciements du gouvernement des Etats-
Unis et ceux de la famille de M. Myron
T. Herrick pour les marques de sympa-
thie qui leur ont été témoignées l'oc-
casion des obsèques de l'ambassadeur
défunt.
LES PROCHAINES DÉLIBÉRATIONS
DU GOUVERNEMENT
Ainsi qu'il avait été prévu, les mem-
bres du gouvernement se réuniront jeudi
prochain, 11 courant, en conseil de ca-
binet.
La séance du conseil des ministres, qui
devait avoir lieu le samedi 13 avril. sera
remplacée par une réunion du conseil
supérieur de la Défense nationale.
Un dément
au ministère des Finances
C'est un receveur de la S. T. C. R. P.
reaa pour tuer le priridmt da Comeil
Un jeunes homme se présljatait, hier
vers l'i h. 20, au ministère des'Finances,
pénétrait dans un bureau et demandait
à un employé où il pourrait rencontrer
M. Poincaré. Comme on lui demandait
le but de sa visite, l'inconnu répliqua:
Je viens pour tuer !1I. Poincaré.
Des gardiens de la paix requis appré-
hendèrent le singulier individu qui ne
portait aucune arme et le conduisirent
au commissariat du quai de l'Horloge,
où' l'on se convainquit bien vite qu'on se
trouvait .'̃n présence d'un dément.
Il s'agit d'Edmond Latabrègue, âgé
de vingt-six ans, né il Milhau (AVeyron),
receveur de la S. T. C. R. P., demeurant
76, rue Jules-Ferry, à Ivry. Il a été dirigé
sur l'infirmerie spéciale du dépôt.
UN AVIATEUR
DU CENTRE DE ROCHEFORT
MEURT CARBONISE
Rochefort, 8 avril (dép. Petit Paris.)
Ce soit', vers 17 heures, le lieute-
nant de vaisseau Jean Bastard,
commandant l'escadrille du centre
d'aviation maritime de Rochefort et
habitant 2, rue des Fleurs, venait de
décoller avec un biplan nouvellement
revisé, quand ['avion se renversa et
retomba sur le terrain de l'aviation
civile, où le réservoir d'essence prit
feu.
Le quartier-maître mécanicien qui
accompagnait l'officier put être re-
tiré avec des brûlures dans la région
dorsale M fut transporté à l'hôpital
maritime.
L'officier fut complètement carbo-
nisé. II laisse une veuve et deux
petites enfants.
UN2 ASSIETTE A DESSERT
DE 25.000 FRANCS
A l'hôtel dos ventes, hier, a été adju-
gée, sur une enchère de 21.000 francs,
une assiette à dessert, une assiette de
Delft il est vrai.
De finesse remarquable, revêtue de
décors polychromes et dorés, cette
assiette porte, à son centre, les armoiries
d'une vieille famille française, les de
Lespine, qui, réfugiée au xvn* siècle,
en Allemagne, y prit le nom de Spina.
Cette assiette, fort rare, revient, avec
les frais et les droits, à 25.000 francs à
son acquéreur,
de désordre et à plusieurs accidents.
Pour parer aux dangers de la situa-
tion, comme aussi pour découvrir les
coupables, la police a ordonné aussi-
tôt la fermeture des portes. Les
tribunes ont été inspectées minu-
tieusement, et deux suspects Butu-
kes Wara Dutt et Bhagat Singh
tous deux originaires du Pendjab,
n'ont pas tardé à être arrêtés.
Les deux détenus auraient fait des
aveux complets.
L'attentat d'aujourd'hui marque le
point culminant des passions qu'ont
soulevées aux Indes les récentes me-
sures prises par l'Assemblée pour
mettre un terme à l'agitation révolu-
tionnaire.
Dans cet ordre d'idées, rappelons
l'arrestation, il y a une quinzame de
jours, de trente-trois agitateurs no-
toires.
Mentionnons également le « Trade
Disputes Act » qui, voté il v a quel-
ques jours seulement par l'Assem-
blée, vise à la suppression du droit
d'écrire.
Enfin, indiquons le « Public Safety
Bitl » dont, comme nous l'avons dit
plus haut, l'examen devait être pré-
cisément abordé aujourd'hui par
l'Assemblée et qui confère au gou-
vernement des Indes le droit d'ex-
pulser sans débat tout agitateur
étranger reconnu dangereux ou
même simplement indésirable.
UN GALA DE BOXE
au bénéfice
de l'U. N.
des combattants
L'Union nationale
des combattants
donne ce soir, au
Cirque de Paris, le
gala de boxe qu'elle
organise annuelle-
ment au bénéfice de
sa caisse.de se-
cours et auquel
participera A 1 f
Brown, ohampinn
du monde des
poids coq.
Le général Per-
shing et le général
Gouraud préside-
ront la-réunion.
(En 4e page, le programme de la soirée.)
L'avion Croix-du-Sud
aurait atterri
aux environs de Port-George
Perth (Australie Occid1"), 8 an. (Tintes.)
Il semble qu'on n'ait guère de chance
de retrouver les aviateurs Kingsford et
Olm qu'en fouillant la région voisine de
Port-George. On est, en effet, parvenu à
établir que la Croix-du-Sud survola, le
31 mars, le poste de Drysdale. puis celui
de Port-George, et que, selon toutes pro-
habilitées, l'avion s'abattit à moins de
80 kilomètres de cette dernière localité,
dans la zone de la rivière Regent. C'est
donc dans ces parages que les recher-
ches vont se concentrer. Les explorations
aériennes seront effectuées en partie de
Port-George, d'Avon-Valley, dans l'anse
de Walcott et de Derby.
̃ llfllllinilllil!lllll!lllll!llllllllli:i>lll!!l!ll!IIIIIIIIUIIIIIIIIIIllllllll
UN GALA A l'OPÉRA-COMIQUE
Pour que Debussy
ait son monument
Mm« LOTTE SCHOENE
VA CHANTER
« PELLÊAS ET kÊLISANDE »
De plus pure gloire musicale, la
France n'en a point. SiI Claude
Debussy avait été musicien alle-
mand, chaque ville de Germanie lui
eût dressé un kolossal monument,
son rare génie étant de ceux dont
une nation civilisée puisse' s'enor-
gueillir. A Wagner, divinité d'outre-
Rhin, nous pouvons opposer Debussy,
en'qui!se trouvent les qualités ache-
véeyde notre race subtilité d'esprit,
humeur frondeuse, exquise sensibi-
lité. L'atmosphère si douce d'Ile-de-
France baigne toutes les pages de
son œuvre. Mélteande est une petilte
fille de chez nous elle est fragile,
candide et malicieuse comme nos
midinettes. Peltéas, ce grand garçon
rêveur et passionné, nous le connais-
sons bien. La rudesse de Uolaud est
celle de nos vieux terriens, nos vieil-
lards ont la sensible sérénité d'Arkei.
En cette œuvre, la France tout
entière peut se reconnaître. Que
tarde-t-elle donc de rendre hom-
mage à l'artiste unique quii l'a com-
posée ? Je sais qu'en cette patrie des
lettres qu'est la nôtre, les musiciens
sont un peu dédaignés. Chaque
dimanche, le peuple de Parte envahit
le Louvre et s'en va écouter au Fran-
çais les chefs.d'oeuvre de la langue.
Pour la musique, il se satisfait trop
fréquemment de son phono, qui lui
moud des chansonnettes, ou bien il
1 s'assemble dans les squares pour
entendre des orchestres de bonne
volonté. Il ne lui en faut pas davan-
tage.
II semble qu'en honorant un très
grand musicien et très inconnu de la
masse, la masse, devenue curieuse,
irait vers lui. Et peut-être le décou-
vrirait-elle cet art, si subtil qu'il
soit, est tellement émouvant et
simple.
On a pensé pour cela, non point à
Paris, enfer bruyant, mais à Saint-
Germain, bien connu au reste des
Parisiens, où naquit Debussy. A l'orée
de la forêt, dans le parc calme et
grand aux arbres mus à peine par la
brise, la place est toute prête pour
le monument projeté. Les frères Mar-
tel en ont composé la maquette
l'oeuvre, avec les lignes nettes et
pures de ses colonnades et l'eau
claire de son bassin, évoque irrésis-
tiblement le visage de l'artiste et son
étonnante musique.
Pour élever ce monument, il fal-
lai't trouver des subsides. Un comité
s'est constitué, que présida au début
le regretté Andre Messager. De toutes
parts; les encouragements sont venus,.
l'argent moins vite,
Mercredi soîr 17, l'Opéra-Comique
donnera une représentation de gala
de Pelléas et Mélisande la recette en
sera consacrée au monument.
Mélisande, ce sera l'incomparable
cantatrice Lotte Schoene. Ceux qui
l'ont entendue savent ce qu'elle fera
de ce rôle, quelle perfection trou-
blante elle apportera dans sa tâche.
Cette soirée fera peut-être que,
bientôt, sous des frondaisons mysté-
rieuses, un hymne de marbre blanc
commencera d'éclore, qui chantera la
gloire de celui que Gabriele d'Annun-
zio, son ami, nommait Claude de
France. Yves Dautun.
Sept unités navales françaises
seront lancées en avril
Parmi ces bâtiments figure le croiseur
de 10.000 tonne» c Foch >
La marine française va s'accroître,
dans le courant du mois d'avril, de sept
bâtiments de guerre faisant un total de
31.000 tonnes.
Demain mercredi, l'arsenal de Lorient
doit mettre Il l'eau 1r mouilleur de mines
Pluton (5.300 tonnes), et les sous-marins
de 1.500 tonnes Ucnri-Poincaré et Poin-
celet.
Le même jour, le sous-marin Acteon
sera lancé à Saint-N^zaire.
Le lendemain, 11 avril, le sous-marin
Argo, identique aux précédents, sera
lancé Nantes.
Le 12 avril, le transport d'aéronauti-
que CommanUaiU-Teste (10.000 tonnes)
sera lancé à Bordeaux.
Enfin le 24 avril, l'arsenal de Brest
mettra à l'eau le croiseur de 10.000 ton-
nes, auquel le ministre de la Marine a
récemment donné le nom de Foch.
Le crime des jeunes bandits
a été reconstitué à Vaucresson
LA PART DE CHACUN DES DEUX GAMINS
DANS L'HORRIBLE FORFAIT S'EST PRÉCISÉE:
Le Guen fut l'instigateur, en proposant à Hélie d'assassiner
Mme Barry avec cette recommandation e Surtout tue-la,
car elle pourrait me reconnaître
Hélie a été l'exécutant il a frappé la victime et s'est
acharné sur elle avec rage.
Le Guen éclairait la scène effroyable une bougie à la main.
Hé oui 1. ce sont deux gamins de
quatorze et de quinze ans qui ont sauva-
gement, férocement assassiné la parc
vieille dame de Vaucresson.
Ce sont deux moutards » qui ont
frappé, frappé la malheureuse, pour
ne s'arrêter qu'après lui avoir mis le
crâne en bouillie.
Je demandais récemment s'il allait falloir
construire une guillotine-baby, une guil-
lotine pour gosses ?. Sept ou huit mio-
ches de l'âge de ces deux petits bandits
venaient de se signaler à l'attention pu-
blique par une série de crimes, de vols, de
cambriolages. Les gamins rouges, les
moutards tragiques continuent.
Qu'est-ce que peut faire, hélas! la so-
ciété en pareil cas?. Rien, presque rien.
La société ne peut pas envoyer à l'écha-
faud des gosses dont le corps entier
passerait par la lunette. Elle ne peut pas
créer au bagne une section enfantine, une
pouponnière pour bébés-forçats.
Le Guen et Hélie seront fatalement
considérés comme ayant agi sans discer-
nement. On les enfermera jusqu'à
leur majorité. Et pvis on leur ouvrira
toutes grandes les portes de la maison de
correction. On les lâchera dans la vie, 1
ces deux petites bêtes féroces qui ne se-
ront que plus dangereuses, ayant grandi
et pris des forces.
La société ne peut rien devant des
crimes pareils qui font dresser les che-
veux sur la tête. Rien, hélas!
Mais la société devrait, nuit et jour,
veiller avec une sévère, une rigide vigi-
lance sur l'enfance, sur toute l'enfance,
sur l'enfance qui ne doit pas devenir l'en-
fance coupable, l'enfance criminelle.
La société vis-à-vis As l'enfance, des
devoirs immenses et lourds dont elle
s'acquitte petitement, légèrement. Pas un
enfant ne devrait pouvoir vagabonder.
La loi devrait être d'une rigueur abso-
lue ou l'école ou l'atelier, ou l'arresta-
tion immédiate et d'immédiates sanctions.
Tout enfant surpris traînant dans la
rue, la cigarette au bec, entre le cinéma
et le bal musette, devrait être conduit sur-
le-champ au commissariat de police et
retenu jusqu'à l'intervention de ses pa-
rents. A Paris, en province, cela se fait.
Mais cela ne se fait pas toujours; et,
ailleurs, cela ne se fait jamais. Dans
une ville comme Marseille, par exemple,
on voit de véritables troupeaux d'enfants
abandonnés qui courent tout le jour, toute
la nuit, entre la Canebière et le port.
Que peuvent devenir les gosses perdus,
ces petits chiens sans collier et sans
maitre?. La société, qui a charge de
cette enfance et qui en a la responsa-
bilité, la laisse délibérément se perdre,
̃iimumiiHii i!i]iii!i:iiii«itli!iifll!lllltll!tll!fl!ll!lllll!l![l!!ll!l!!l!!l!
la condamne à la débauche, au vol, si ce
n'est au crime.
La société, qui abandonne des enfants
à eux-mêmes, agit, elle, avec discerne-
ment. Elle, est sûrement coupable.
Maurice Prax.
LA RECONSTITUTION
DU CRIME
On sait, comment, retrouvés au
dépôt où :'s étaient détenus depuis
le 5 avril, ies deux jeunes assassins
de Mme Barry, Emile Le Guen et
Louis Hétie. avaient été questionnés
par M. Balmadier et l'inspecteurs
Bascou, de la première brigade
mobile. au sujet du crime de \*au-
cresson. Le Guen, fondant en larmes.
avait fini par avouer qu'ils en étaient
les auteurs. Mais, interrogé à son
tour sur les aveux de son complice,
Hélie avait opposé un mutisme com-
plet aux enquêteurs.
La confrontation, qui a eu lieu hier
matin sur les lieux mêmes du crime,
a permis de préciser les conditions
dans lesquelles il fut commis et de
recueillir enfin les aveux de Louis
Hélie, son auteur principal.
Dès le début de la matinée, une
foule composée d'habitants des envi-
rons stationnait aux abords de la
villi de Mme Barry. Un service d'or-
dre, composé des gendarmes de
Ville-d'Avray, sous le commandement
du brigadier Desfontaines, et des
collaborateurs de M. Rider, direc-
teur de la société de vigilance de
Vaucresson, avait été fort heureu-
sement établi pour protéger les jeu-
nes crimirfels contre !a fureur de la
foule.
A 10 h. 30, lorsque Le Guen et
Hélie, liés l'un à l'autre pa.r le poi-
gnet, descendirent de l'auto de la
brigade mobile qui venait de stopper
devant la villa, ils furent accueillis
par les cris hostiles des curieux
massés alentour « A mort 1 A
mort », criait-on. Et tandis que
les gendarmes s'opposaient aux
remous de la foule, M. Balmadier,
aidé des inspecteurs Bascou et Ma-
lécot, poussait vivement, dans le jar-
dinet de la villa les jeunes criminels,
pâles eU défaits.
Ils ont l'air d'enfants.
Tous deux ont l'air d'enfants. Le
Guen, qui mesure à peine 1 m. 50,
paraît âgé de douze ans. II a un
visage renfermé et tient constam-
ment les yeux baissés pour jeter, de
temps à autre, un regard furtiT sur
les choses qui t'entourent. Des larmes
coulent sans discontinuer sur son
visage, tandis que son complice, légè-
rement plus petit mais râblé, reste
calme et ne paraît pas se rendre un
compte exact de la gravité de l'acte
commis.
Un quart d'heure^ plus tard, une
autre auto arrive, amenant le par-
quet de Versailles MM. Robillard.
substitut Gay, juge d'instruction, et
le greffier Loquet. On retire la chaîne
liant l'un à l'autre Le Guen et Hélie,
qui sont amenés devant les magis-
trats, et la reconstitution commence
aussitôt.
Comment êtes vous entrés
demande M. Gay.
Le Guen, indicateur du coup, fait
manœuvrer avec facMité le cliquet
secret fermant le verrou du portail
et, sur une demande du juge quant
à la connaissance de ce dispositif, le
jeune homme, d'une petite voix
douce, semblable à celle d'une fillette,
déclare
Mme Barry m'avait amené chez
elle, l'iîté dernier, pour me montrer son
poulailler. C'est alors que je l'avais vue
opérer.
Les aveux du meurtrier
Tous deux miment ensuite la scène
de l'entrée dans la place. leis, sur
les ordres de M. Gay, Le Guen prend
la table de fer et. à tour de rôle, cha-
ci'n des criminels monte sur le gué-
ridon. Mais celm-ci, branlant, n'offre
aucune sécurité.
A ce moment, on suspend les opé-
rations de reconstitution du crime.
et l'inspecteur Bascou, qui avait em-
mené Hélie dans l'intérieur de la
maison, reparaît sur le perron en
disant
Ça y est, il a tout avoué.
Cédant aux objurgations du poli-
cier qui, tout dQucement, lui a fait
entrevoir l'invraisemblance de son
système de défense, Hélie a répliqué
Oui, c'est moi qui ai frappé, mais
c'est l'autre qui m'a conseillé.
Il est alors conduit devant M. Gay.
C'est moi qui a tué souffle-t-il.
Très calme, et avec un sang-froid
qui peut être considéré en partie
comme de l'inconscience, à moins que
ce ne soi't du cynisme, celui qui; était
chasseur dans un dancing de Dieppe
et dont les parents habituent Londi-
nières (Seine-Inférieure), où son
père est chef cantonnier, confesse
ensuite que le coup lui fut indiqué
par son compagnon.
SuftouL. m'avait recommandé Le
Guen, tuo-la dès que nous aurons péné-
tré dans la chambre, car si tu ratais
ton coup elle lue reconnaîtrait.
Puis il reprend la scène de l'esca-
lade de la fenêtre, pour laquelle il
alla chercher dans le jardin, contre
le mur du fond, une échelle.
Tandis qu'il la tenait, Le Guen
escalada les barreaux, coupa la
ficelle, mais effrayé. dit-il, par un
panier posé sur l'appui de celle-ci,
il redescendit vivement les degrés.
Son complice monta alors à son
tour et, comme le tuyau d'acier
ramassé dans le jardin le gênait
pour enjamber l'appui, iI le tendit à
bout de bras au jeune épicier. Puis
l'ancien chasseur sauta dans la pre-
mière pièces. Son complice, aussitôt,
l'imita.
Tous deux ne s'attardent pas dans
la cuisine, mais Le Guen ouvre la
petite porte donnant sur l'escalier de
bois.
C'était, déclare-t-il, sur une ques-
t'ion, pour fuir plus vite en cas de quel-
que chose.
Il retire de sa poche la bougie
achelée par Iiélie à Saint-Cloud, et,
pas de toup, ils pénètrent dans la
pièce suivante Hélie le premier,
tenant sa barre de la main droite, Le
Guen le suivant avec la bougie à
bout de bras.
L'assassinat
Par précaution, ils prennent, dai*.
la seconde pièce, un torchon, aflâr
que, si lime Barry se réveille, Le
Guen puisse cacher son visage. Les
voilà près de leur future victime,
Hélie frappe un premier coup sur le
front de puis un se-
cond. La mnlheur^us0 s'agite, puis
ne bouge plus. Alors tous deux,
croyant que la mort a fait son
oeuvre, passent dans la chambre à
côté, où ils commencent à fouiller le
tiroir' d'une commode. Mais à ce
moment, quelques râles s'élèvent de
la chambre. Alors Le Guen, un doigt
tendu et tremblant de peur, dit, dans
un souffre, il son compagnon
Ecou'p, écoule, j'ai peur!
Le visage de l'autre se contracte
de colère et, les yeux méchants, il dit
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