Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1927-08-04
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 août 1927 04 août 1927
Description : 1927/08/04 (Numéro 18419). 1927/08/04 (Numéro 18419).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2008
TEMPS PROBABLE:
REGION PARISIENNE. Encore une belle
Journée un peu plus cltaad par vent faillis
on modéré de nord-est. Ciel peu nuageux. s
Mult Jour j
| EN FRANCE. Temps nuageux a orageux 1
sur net réglons Ouest, Sud-Ouest et Sud
température assez élevée. Ailleurs Beau et
plue chaud. Vent d'est.
SOLEIL lever, 5 h. 28 coucher, 20 h. 25.
LUNE pramler quartier, le S pleine, le 13. j
*W_ J
25 cent.
K LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DU MONDE ENTIERl
1 ♦
r se' ANNEE. H«
J^E U D I
Saint Dominique j
LA RENONCIATION
DE M, COOLID6E
PROVOQUE AUX ETATS-UNIS
UNE PROFONDE SENSATION
L'OPINION AMÉRICAINE
EST DIVISEE EN DEUX CAMPS
Les ans pensent qu'an appel populaire
ou une désignation par la conten-
lion républicaine pourraient décider
le président à se représenter.
Les autres estiment, au contraire, qu'il
ne vent ni ne sent revenir sur
sa décision
Kew-York, 3 août (d. Petit Parisien.)
Comme d'un coup de baguette ma-
elque, la brève déclaration faite hier
ar le président Coolidge a ùrusque-
lent transtormé de fond en comble
a situation politique en Amérique,
bouleversant non seulement le camp
des républicains, où un nouveau can-
didat doit maintenant sortir de l'om-
bre, mais aussi les milieux démocra-
tes, qui se voient obligés de repointer
toutes leurs batteries.
Aussi les journaux, ce matin, ne
Ibonnaissent-ils qu'un seul sujet le
communiqué des Black Hills. Sacco
et Vanzetti, la conférence navale de
Genève on), comme par enchante-
ment, disparu de la scène. Le fameux
« statement » (déclaration) occupe
toute la place. On en publie des fac-
similés photographiques. On le sou-
pèse, on en compte les mots. On le
poumet à une exégèse systématique.
Les interprétations et les commen-
taires diffèrent, bien enlendtt. gran-
dement, suivant les partis et les frac-
tions de partis. On n'est pas mëme
d'accord sur le nombre de mots, les
« douzistes décomposant en ses élé-
menta le millésime 1928, et les
« dixhtrs » lr> traitant comme un
eeul mol.
La controverse s'exerce surtout sur
le sens qu'il faut attribuer à cette
exDression «I do not choose to l'un
{or président e, certains interpréta-
teurs y discernant une ambiguïté
intentionnelle et faisant remarquer
que, s'il ne se portera pas lui-môme
Candidat, M. Coolidge pourrait fort
bien, l'an prochain, accepter, sans
tnanquer à sa parole, une candidature
qui lui serait en quelque sorte impo-
sée d'acclamation par son propre
parti.
Le A'ew York Herald, notamment,
iqui, dans sa première page, reproduit
pn un tableau les définitions que
donnent du verbe clioosc les trois
principaux
\Webstev et Standard, fait observer
que choos? marque seulement une
préférence personnelle, et il écrit
flans son éditorial
M. Coolidge ne désire pas personnelle-
hient une nouvelle magistrature, mais le
parti républicain et le pays tout entier
̃peuvent aussi avoir leurs préférences.
iDes considérations politiques et écono-
miques peuvent rendre hautement dési-
table une continuation de l'administra-
tion Coolidge. Quelle serait l'attitude du
̃présid-ent si un tcl appei impératif lui
était adressé ? N'aurait-il pas à faire un
nouveau choiz entre ses préférence
rorsonnf'llps et son devoir de citoyen et
d'\méricain ? Quant nous, nous sommes
intimement persuadés qu'un tel appel
Tiendra et que M. Ooolidge n'y restera
Vas sourd.
Cette interprvtatton est loin, du
teste, de recueillir la majorité des
suffrages. A Washington, notamment,
la 'plupart des hommes politiques,
tant républicains que démocrates,
aont enclins à penser que la renon-
ciation de NI. Coolidge est définitive,
qu'un homme occupant sa position
ne saurait jouer sur les mots et
que, par conséquent, i1! serait non
seulement erroné, mais même imper-
tinent de vouloir découvrir dans son
laconique message le double sens qui
.caractérisait les uracles de Delphes.
Les raisons de M. Coolidge
L'opinion prévaut dans le? milieux
politiques que la décision était de-
puis longtemps arrêtée dans l'esprit
du président et qu'elle fut le résultat
d'un examen d'ensemble de la sihia-
tion pnlitique et non point spéciale-
ment de telle ou telle condition :r,o-
mentanée. La supposition la plus
répandue est que la renonciation de
Il. Coolidge doit être avant tout
attribuée au désir de neipoinj. rom-
re avec la tradition établie p:>r
.Washington ot qui interdit aut pré-
sidents d'occuper plus de huit ans
la Maison Blanche.
Une brève panique
en Bourse de New-York
Le président publia son fameux
(communiqué midi, heure locale,
soit alors qu'il était déjà 15 heures
à New-vork, au moment de la fer-
jneture de la Bourse.
En vert.u de l'axiome qui associe
indissolublement les mots « Goolidge »
et prospérité », il fallait, en effet,
s'attendre une violente attaque des
spéculateurs à la baisse. Wall Street
n'a pas échappé ce matin à la bour-
rasque, mais si elle fut impétueu-
ses, elle ne dura guère. A midi,
les principales valeurs industrielles,
après avoir perdu de dix à seize
points, avaient déjà à peu près tou-
tes regagné leur mveau antérieur.
Bourdiv.
LES NÉGOCIATIONS ÉCONOMIQUES
FRANCO-ALLEMANDES
L'accord n'est pas encore complet
tntre les négociateurs des deux pays.
Les experts dn la soierie et de la laine
t»nt travaillé toute la journée au minis-
tère du Commerce, car ils n'ont pas
encore reçu des Allemands les satisfic-
lions qu'ils ont demandées. D'autre
Kart, nos experts étudient encore les
crétentions formulées par les Alle-
ands au sujet des produits de leur
Industrie mécanique et électrique. Quoi
qu'il en soit, les négociations touchent à
leur terme. Il est il. présumer ye le
prochain conseil des ministre, qui se
tiendra samedi prochain, enregistra
leur épilogue. Sera-co la conclusion
heureuse de l'accord ? Il faut le sou-
haiter. Mais ce n'est pas absolument
SAGCO ET VANZETTI
ONT ETE TRANSFÉRÉS
DANS LES CELLULES
DES CONDAMNÉS A MORT
C'est là qu'ils apprendront la déciaion
suprême et sans appel du
gouverneur Fuller
New-York, 3 août (d, Petit Parisien.)
Sacco et Vanzetti ont été transfé-
rés la nuit dernière dans tes cellu-
les spéciales que les condamnés à
mort doivent. selon les lois du Mas-
sachusetts, occuper pendant- les huit
jours qui précèdent leur supplice.
C'e«t là, quelques mètres seulement
de la chaise électrique, qu'ils appren-
dront, la nuit prochaine, entre 20 et
21 heures probablement, l'arrêt sans
appel du gouverneur Àlvan Fuller.
Si celui-d décide de laisser la justice
En haut le juge Webster Tbayer, qui •
rendu la sentence. Au centre Vanzetti
(à ffaudwî et Sacco. En bas le gouver-
neur du Massachusetts, M. A. Fuller
suivre son cours, aucun moyen juri-
dique ne subsistera pour' empocher
leur exécution, qui est pour l'instant
fixée au 10 août.
Bien que le gouverneur Fuller
n'ait aujourd'hui encore fourni abso-
lument aucune indication sur ce que
sera sa décision, divers symptômes
semblent écarter l'hypothèse de l'exé-
cution. Le principal de ces symptô-
mes est que le gouverneur a cru
devoir ajourner à demain la réunion
de son. conseil exécutif. Cet orga-
nisme, qui constitue en quelque sorte
son ministère, n'aurait pas voix au
chapitre dans le cas où le gouver-
neur se bornerait à maintenir pure-
ment et simplement l'arrêt des. tri-
bunaux.
Dans, les trois autres cas, au con-
triaire nouveau sursis, commutation
ou grâce, la décision du gouverneur
devrait recevoir l'approbation de la
majorité de son conseil exécutif.
De ces trois dernières solutions
c'est la première qui est générale-
ment considérée comme la plus,pro-
babie. L'enquête très longue, très
approfondie laquelle s'est.livré lo
gouverneur, amene de nombreux
1 observateurs croire que des doutes
graves subsistent dans son esprit sur
la culpabilité ou l'innocence des
deux condamnés et qu'il conclura en
conséquence à ta nécessité d'un lieu.
veau jugement judiciaire. Mais la
loi ne lui fournit aucun moyen juri-
dique lui permettant de rouvrir
l'affaire devant les tribunaux. Dans
ces conditi'ons, une seule solution
subsiste un nouveau sursis qui per-
mettra il. la législature de voter les
textes de,loi nécessaires quand elle
se réunira le 4 janvier prochain.
Bourdin.
Mlle Vanzeiti, soeur du condamné
voit son départ pour l'Amériqae
ajourné à samedi
Boulogne-s.-Mer, 3 août (dép.Radio.)
Mlle Luigia Vanzetti, sœur de
l'anarchiste italien, condamné à
mort, est arrivée dans la soirée pour
s'embarquer à bord du Volcndam.
transatlantique en partance pour
New-York. Mais l'autorisation d em-
barquetnent a été refusée à ta jeune
fille. sans que des explications dé-
taillées lui' aient été fournies.
Mlle Luigia Vanzetti avait reçu,
le 22 juillet, un radio télégramme
expédié par des amis de sou frère
disant que celui-ci demandait abso-
lument à la voir avant le 10 août,
date il laquelle il s'attendait être
électrocute à Boston.
Les autorités ont promis àj Mlle
Luigia Vanzetti qu'elle pourrait par.
.tic ^samedi çroçhaiafc
LE CHARME HOUVEAU DES CARTOHS 1ESTS
UN QUART D'HEURE AVEC
"MADAME LE SOUS-CHEF"
Pour la première fois, une femme
M"" Pichot vient d'être nom.
mée aoun-cfccf de bureau à la
préfecture de la Seine
Un jour viendra, sans doute, où
Paris sera administré par des fem-
Peut être les choses n'en
iront-elles pas plus mal..Mais le fait,
c'est que tous les postes de l'adminis-
tration préfectorale tombent à tour
de rôle, en quenouille comme au-
raient dit fort irrévérencieusement
nos pères en ce sens que les fem-
mes s'y substituent aux hommes
chaque jour un peu plus que la
veille.
En pour la première lois,
elles furent admises à concourir pour
l'emploi de rédacteur à la préfecture
de la Seine. Les difficultés du recru-
tement, après la guerre, justifiaient
cette admission. Mais l'on pensait
bien que la « rédactrice » serait l'ex-
ception, le rédacteur » demeurant
la règle. Or, que vit-on ? L'on vit, dès
ce premier concours, plus de candi-
dates que de candidats et ptus d'ad-
mises que d'admis.
Cela paasera, dirent, en un sourire
un peu railleur, les vétérans blanchis à
l'ombre des dossiers. C'est le déchet de
la guerre. Attendez un an ou deux.
Or, cela n'a pas passé. Cela s'est
accentué. Après huit ans, nous
voyons -le Bulletin municipal
le proclamait avant-hier un con-
cours où, sur vingt-deux rédacteurs
admis, il y a quatorze femmes, con-
tre huit hommes.
Résultat dès à présent, plus de
soixante pour cent des postes de
rédacteurs de la préfecture de la
Seine sont tenus par des femmes. Et
ce n'est pas flni.
Mesdames les rédactrices peuvent
encore, en effet, enregistrer un nou-
veau progrès. En leur ouvrant la car-
rière administrative, il était clair
qu'on leur donnait l'accès aux grades
supérieurs de cette carrière. Ce
n'était que justice. Jusqu'à présent,
toutefois, cette faculté était demeu-
rée purement théorique. Depuis quel-
ques jours, elle est entrée dans le
domaine des réalités. !Le précédent
est créé. Une femme vient d'être
nommée sous-chef de bureau.
Madame le sous-chef
Escalier B. 2'étage. porte 105.
C'est là que travaille Mme Pichot,
sous-chef à la direction des affaires
municipales. C'est une jeune femme
brune, mince, élégante, et dont les
yeux rayonnent d'intelligence.
Vous désirez?.
Sous la menace de l'interview, le
regard de madame le sous-chef »
se durcit, le sourcil se fronce.
Mars non, je vous eU,prie, ne parlez
pas de moi. Ma situation n'a rien d'ex-
traordinaire. Il était normal, dès lors
que les femmes étaient admises à l'em-
plol de rédacteur, qu'elle pussent mon-
ter en grade. C'est par hasard que je
suis la première. D'autres suivront.
Y a-t-il longtemps que vous ap-
partenez à l'administration
Elle soupire, se résigne, consent
enfin à répondre
Je suis entrée à la préfecture en
janvier 1920, à la suite du premier
concours où l'on admit les femmes.
Et comment aviez-vous eu l'idée de
vous présenter à ce concours ?
Tout simplement quand je l'ai vu
annoncer. Je faisais alors des études
plutôt littéraires. J'ai entrevu là une
carrière qui pouvait être intéressante, et
je me suis mise 8 apprendra le droit.
J'ai été reçue et c'est tout.
Mais à quoi attribuez-vous la pré-
dominance de l'élément féminin dans les
concours pour l'entrée dans cette car-
rière ?
Je ne sais. J'imagine que les jeu-
nes hommes trouvent peut-être plus lu-
cratives et sûrement plus faciles les pro-
fessions commerciales et industrielles.
Savez-vous que nos concours d'admis-
sion sont très difficiles et surtout très
arides ? i II fant être cale, » en droit
administratif et même en droit civil.
« Madame le sous-chef » s'est
levée. De toute sa mince personne
émane une autorité indéniable. Il
faut bien se soumettre, saluer, s'ex-
cuser, prendre congé, en admirant le
charme nouveau des cartons verts,
dû' à la présence parmi eux de ces
gracieuses jeunes femmes, si calées
en droit administratif. -Léon Groc.
DOUBLE PENOAISON DE VOLEURS- ASSASSINS
DANS UNE PRISON DE LONDRES
Londres, 3 août (dép. Petit Parisien.)
En mai dernier, les nommés Frédéric
Fuller, trente-cinq ans, et James Mur-
this, vingt-neul ans, tuèrent le veilleur
de nuit, Stanton, quarante-deux ans, qui
les avait surpris volant des plaques de
cuivre dars un chantier de Sandcrstead
et de Croydon.
Avant de prendre la fuite, ils déro-
bèrent à leur victime une enveloppe
contenant quatorze billets d'une livre
sterling.
Arrêtés quelques jours plus tard à
Dancaster, ils furent traduits devant la
cour d'assises du Ferret qui les con-
damna à mort.
Leur appel ayant été rejeté, les deux
hommes ont été pendus ce matin à la
prison de Wandsworth, sud-ouest de
Londres. Fuller était le pdre de sept
enfants, dont le dernier, qu'il n'a jamais
tu, naquit après le jugement de la cour
d'assises.
L'AFFAIRE DU LOTUS DEVANT LA COUR PERMANENTE DE JUSTICE INTERNATIONALE
Photographie prise au cours de la plaidoirie du représentant de la France, le professeur Basdevant, juriscon-
suite-adjoint du ministère des Affaires étrangères, que l'on voit de dos et debout. De face et siégeant.
les membres de la cour Au centre, M. Max Huber (Suisse), président, ayant à sa gauche, M. Ch.-André
Weiss (France), vice-président; et A sa droite, M. B. C. J. Loder (Pays-Bas), ancien président de la cour de la Haye
le désaccord entre Drouhin et Levine
n'est pas très profond
t Qu'an garaiéate simplement f avenir
de$ mieiu, demande Droahin. et
je pars
On sait qu'il' y Il une affaire Drouhin-
Levine.
L'aviateur français, passé au service
du manager américain, n'est pas en com-
plet accord avec lui. Engagé, sur d'inté-
ressantes promesses, pour traverser
l'Atlantique à bord du Miss Columbia, il
veut bien il désire ardemment traverser
l'Atlantique. *Si on lui demande autre
chose, par exemple faire le « chauffeur
de taxi » entre Paris et l'Angleterre, il
discute, et en cela nous ne lui donne-
rons pas tort.
.viuis certain» eut yreseiiiu uv uc&au-
oord comme une querelle, ce en quoi ils
ont eu tort ils ont eu tort surtout de
vouloir l'envenimer. Ne répandait-on pas,
hier après-midi, le bruit que le Miss
Columbla avait été mis sous scellés à la
requête de Drouhin.
Drouhin, avec qui nous avons eu une
longue conversation, a tenu à mettre les
choses au point.
Lorsqu'on est venu me demander
de prendre possession du nfiss Colvm-
bia pour effectuer, avec M. Levine, la
traversée de l'Atlantique de Paris à
New-York, nous a-t-il déclaré, il m'a
été fait de helles promesses qui
ne sont pas, du reste, celles qui ont été
publiées. Seront-elles tenues ? Pour le
moment, je n'en sais rien, mais je ne
le crois guère. Malgré cela, je suis
prêt il tenter la traversée. Je n'ai pas
besoin de contrat pour cela. Mais, parmi
les promesses qui m'ont été faites, il
en est une dont j'exige absolument
l'exécution et, à ce moment, la voix
de Drouhin prend une gravit{, inaccou-
tumée c'est celle qui garantira l'ave-
nir de ceux qui sent derrière moi
Je veux et là-dessus je resterai
intraitable que le dépôt en banque de
la somme de francs destinée A
garantir les miens en cas d'accident soit
effectué avant mon départ.
Il n'est, pensons-nous, pas un homme
au monde qui songera à blâmer Drouhin
d'une telle exigence, bien modeste étant
donné la situation.
Mais reconnaissons que nous sommes
loin des âpres querelles d'intérêt dont il
a été question ces jours-ci dans les mi-
lieux aéronautiques.
€ Je ne demande qu'à partir avec
Drouhiu. et le plus tôt
D'autre part, nous avons rencontré
M Levine dans la soirée. Tout comme
Drouhin, il ne songe nullement à rom-
pre l'entente conclue avec le pilote
J'ai établi, nous a-t-il dit, avec
Drouhin, un accord provisoire que je
suis tout disposé à transformer en con-
trat définitif. Je ne désire qu'une chose
partir avec Drouhin. et le plus tôt pos-
sible i
Cette brève déclaration résume-t-elle
6xactement la pensée de M. Levine ?
Nous ne voulons pas le .mettre, en
doute.
Alors ?. Demain nous dira sans
doute ce que nous devons en penser.
Mais, si nous envisageons d'une part
la crâne attitude de Drouhin, d'autre
part l'affirmation de Levine, il nous faut
reconnaître que l'entente n'est pas
impossible.
LES ESSAIS
DES AVIONS TRANSATLANTIQUES
Au Bourget, le Bcrnard-FerboU de
Tarascon et Laulhé a été de nouveau
sorti hier. Des essais d'hélices ont été
effectués.
L' Oiseau Bleu » a reçu un nouveau
train d'atterrissage qui sera posé au-
jourd'hui.
UN RAID ALLEMAND
Berlin. 3 août (dép. Havas.)
On communique ce soir une note à
la presse annonçant que l'on procède,
pour le compte d'une entreprise privfe,
à des essais en vue de la traversée de
l'océan. Si ces essais sont satisfaisants,
la traversée de l'Atlantique sera tentée
avec deux appareils qui porteront les
noms de Europa et de Brame/
UN HYDRAVION ESPAGNOL
TOMBE A LA MER
Barcelone, 3 août {dép. Havas.)
Un hydravion appartenant au service
do l'aéronautique navale et qui effectuait
des exercices au-dessus du port, est
tombé à la mer par suite d'une avarie.
Un sous-officier et un soldat ont été
tués.
LA LÉGION AMÉRICAINE
EN FRANCE
Le progrinuK da «éjoar des incita»
Voici le programme du séjour en
France de la Légion amérieaine qui,
on le sait, y tiendra à Paris son Il
grand convent annuel, du 18 au
1 septembre |
Dimanche 18, 13 heures g discours de
U. Howard P. Savage, à la tour Eiffel ?
heures dépôt d'une couronne par ?
¡¡ le 'commandeur' national à Ja. tombe du
¡¡¡ Soldat inconnu.
Lundi le, ii heures c'«ffUé de la i,é-
lion américaine. Départ ('panade des
invalides, place d'Iéna, Arc de trlom-
? plie, Champs Elysées, rue Royal»,
grands Boulevards, boulevard Sébasto-
? pol, rue de Rivoli; dislocation aux
Tuileries heures dlner offert par »
= le Kouvernement français IL la Légion ̃
= américaine. 7
Mardi 20, 15 heures dépôt d'une cou-
= rorme sur la tombe de Lafayette au ci-
metière de Picpus par le commandeur
i uatlonail, accompayé d'une délégation
¡¡ des aïs de la 'révolution américaine
17 h. 30 Fervico religieux au cime-
s tlère de 20 heures dîner
» offert au gouvernement français par la =
Légation américaine.
Mercredi 21, dans ia la matiaée. tnau-
g guratlon de l'ossuaire de n»u:itimnnt,
discours du général Persliing heu-
s res visite de Villacoublay, fête à >
Fontainebleau 18 heures grandes ̃
= eaux à Versailles 21 heures dîner
donné en l'honneur de la Légion auxi- 5
Maire.
Des individus introdnisaient à Lisbonne
un panier de bombes
Mm 3* s'enfuient devant la police, abandonnant
leur dangereux fardeau
Lisbonne, 3 août (dép. Havas.)
La ipolice' ayant appris que des indi-
vidus tentaient d'Introduire "à -Lisbonne
un panier contenant des bombes avait,
pris ses dispositions à l'entrée de la vilie.
Lorsque ces individus se présentèrent,
elle leur ordonna de s'arrêter. Les indi-
vidus s'enfuirent alors en tirant sur la
police et en abandonnant le panier, qui
contenait trente-trois bombes.
POUR ET COJVTRE
Nous avons le bonheur de vivre
présentement sous le régime de la
soixante-quinzième loi des loyers. En
vertu de cette loi bienfaisante, les
choses restent ce qu'elles sont et ce
qu'elles étaient.
Les sans-logis continuent à être
sans logis.
Les propriétaires qui ne sont pas
consciencieux (il y en a) continuent à
exploiter les infortunés locataires. Et
les locataires qui ne sont pas de bonne
foi (il y en a) continuent à faire le
malheur de certains propriétaires.
En somme, tout va bien.
Je veux raconter aujourd'hui la
désolante et scandaleuse histoire d'un
pauvre propriétaire. Les locataires
vont-ils, à leur tour, m'en vouloir ?
Et je veux raconter une histoire
qui n'est malheureusement pas un cas
isolé. Je veux raconter une triste his-
toire dans laquelle le rôle de M. Vau-
tour, le traitre, le « vil exploiteur »,
est joué et joué avec un succès
tout particulier par le locataire.
Une lectrice, qui est bien loin d'être
millionnaire, achète une petite maison
en Normandie. Elle l'achète pour y
habiter, tout simplement. Un locataire
occupe cette maison, mais son bail
prend fin au i" avril 1927. Au avril
1027, la « nouvelle propriétaire »
espère donc ingénument pouvoir s'ins-
taller dans « sa » maison. Espoir
insensé! Le locataire se refuse à– s'en
aller et demande froidement une pro-
rogation. que les juges de L. lui
accordent immédiatement. Voilà donc
notre pauvre « propriétaire » sans
abri.
Mais son locataire est peut-être un
malheureux, un vieillard, un infirme,
un père de famille nombreuse? Non!
Non Son locataire est seulement un
malin, qui sait profiter des lois mal
faites et des temps mal équilibrés.
Son locataire est propriétaire Son
locataire est propriétaire d'un immeu-
ble qu'il loue trois mois par an et qui
reste inoccupé tout le reste de l'an-
née Son locataire, d'autre part, qui
paie un loyer de deux mille francs,
n'habite pas non plus, pendant la belle
saison, la maison d'où il ne ve.ut plus
s'en aller. Il sous-loue la maison pen-
dant ces trois mois d'été et il la
sous-loue pour le prix de sept mille
francs!!
Ainsi cet ingénieux locataire est
devenu locataire de profession. Etre
locataire, c'est pour lui un métier qui
lui rapporte cinq mille francs par an.
Ainsi l'infortunée propriétaire est
à la fois exploitée et sans abri.
Ainsi, il y a des juges en France
qui sont obligés de légaliser, si l'on
peut dire, de pareilles énormités, de
pareils abus.
Mais nous avons une soixante-quia-
zième loi des loyers. A la millième,
il faudra organiser une petite fête.
M. LÉON DAUDET
EST EN BELGIQUE
Un communiqué de I' e Action Fr»nç«iie
amoace qu'il il est allé prendre ses
Ticmaeei habituelles avec les rient
Dans un communiqué adressé à la
presse, l'Actiau française annonce
que, la lettre publique dans laquelle
son directeur déclarait qu'il était
prêt à regagner la prison de la Santé
sous deux conditions étant restée
sans effet, M. Léon Daudet « a résolu
de ne pas retarder davantage la tran-
quitte villégiature qu'il prend chaque
été avec les siens. Il la prendra cette
fois en Belgique ».
La note ajoute que, dès la journée
de lundi, toutes les mesures étaient
prises fut que M. Léon Daudet, con-
duit par des camelots du roi. a passé
la frontière du pays hospitalier où il
va séjourner quelques semaines.
LEEOIiïlliG£liTAinPp¥ii&VEMBSE
La loi du 13 juillet sur l'organi-
sation générale de l'armée prescrit au
gouvernement de préparer la mise en
vigueur du projet de loi sur le recrute-
ment de l'armer, ciéposé le 11 aotlt 1926
sur le bureau de la Chambre, qui prévoit
aotamnnnt le passage à l'incorporation
des classes k vingt et un ans révolue.
Déjà le décret du 28 décembre li)26 a
disposé que la fraction de 'classe à in-
corporer au mois de mai 1927 compren-
drait seulement les jeunes gens nés dans
les quatre première mois de 1907, au iicû
des jeunes jren.= né? pendant les cinq
premiers mois de la mùme année, ainsi
qu'il était prévu à l'article 11 de la loi
du 1er avril 1923.
Il est indispeusable de poursuivre, on
novembre 1927 et dans les semestres
suivants, les opérations ainsi amorcées
et de réduire; en conséquence,- les con-
tingents successifs à incorporer.
Dans ce but, M. Paul Painlevé vient de
faire signer au Président de la Républi-
que le décret suivant
En vue de ramener progressivement Vtge
de l'incorporation des clauses a vingt e4 vit
ans révolus, et par modification aux dtspo-
sitions de l'article Il de la. loi-du l"r avril
le ministre de la Guerre est autorisé
n'incorporer au mois de novembre 19i7
i/ue les jeunes yens nfa entr" le or mai
et le 3t octobre
Les blessures du pilote Bajac
ne sont pas graves
Le chef pilote de i'Air-Union Roli'rt
Bajac, victime au Havre de l'accident
quo nous avons relaté, quoique fiyant
subi l'amputation de deux phalanges de
deux doigts de la main droite, l'index et
le médium, sera rétabli d'ici moins d'un
mois et pourra certainement repïen Itf-
son service.
OU VONT NOS FÊTES FORAINES ?
LA MÉNAGERIE
LE DOMPTEUR MARCEL ET SA TIGRESSE BOMBAT
A l'époque où, les fêtes foraines
connurent leur plus grande vogue,
aux environs de 1880, les dompteurs
furent, avec les lutteurs, l'attrac-
tion-type du champ de foire. Le
music-hall n'étant pas encore né,
le belluaire, à part quelques incur-
sions sur les pistes des cirquea, ne
se produisait que dans la ménagerie
foraine.
Les exhibitions ambulantes de
hêtes sauvages et étranges ont existé
de toute éternité. Mais le dompteur
moderne laissons dans leur cen-
dre Egyptiens, Chaldéens, Grecs et
Romains, le dompteur moderne
ne remonte guère qu'à 1830.
Auparavant, on avait parfois vu,
de loin en loin, un précurseur dans
les petits ménageries de raboins.
C'est ainsi qu'en 1708, une jeune
demoiselle de Saint-Cyr, Mlle de
Penchrée, en vacances à Fontaine-
bleau, vit travailler un lion dont elle
fit ce portrait savoureux
« Il a sept ans et bâille pour
recevoir la compagnie. Quand sr:n
maître veut lui donner la majesté
du lion, il lui meU une couronne sur
la: tête, il-$% couebs à terre, sa le.»,
LiniliiEiR
Il[«HD!II
EUffltËiSlEIit
Lum:res, 3 août (dép. Petit Parisien.l
Pour la troisième fois en trois mois, le
lieutenant aviateur britannique Carr
vient d'échouer dans sa tentative de vol
sans escale d'Angleterre aux Indes.
En mai dernier, Carr, ayant comme
navigateur le lieutenant Gilman, partit
de l'aérodrome de Cranwelt pour aller
s'abattre dans le golfe Persique, où les
cieux hommes faillirenf se noyer et où
leur appareil fut presque complètement
détruit.
De retour à Londres, où, rappelons-
le en passant, personne ne se rendit it
la gare pour lui souhaiter la bienvenue,
décida de repartir une semaine plus
tard, le 18 ,juin, en compagnie d'un
nouveau navigateur, le lieutenant Marc-
worth, il s'envolait encore de Cran\v?ll«
mais cette seconde tentative échoua
presque aussitôt qu'entreprise, quatre-
vingt-cinq milles du point de départ, à
Martlesham, daçs le Suffolk, où l'appa-
trop lourd,' dut atterrir.
Depuis lors, le silence s'était fait sur
Carr et'son projet. Qu'on juge donc de
la surprise éprouvée par le public au-
jourd'hui au reçu dun message dd
Vienne annonçant que Carr et le lieu-
tenant aviateur Dearth avaient été for-
cés de se poser la nuit dernière sur lè
Danube, à Sommerberg, près d'A»-
chach (Autriche). La cause de cettal
descente forcée est attribuée à l'éctnuf-;
fement du moteur.
Tout le monde ici ignorait que lit
courageux aviateur projetait de repren-
dre si tôt la route des Indes du moins.
les autorités avaient gardé le secret le
plus absolu sur son départ, et, sans la
malencontreuse panne en Autriche, les
lieutenants Carr et Dearth auraient pu
atteindre leur point de destination et
peut-être battre le record de distance
avant que leurs parents era-mfmes
aient été prévenus qu'ils avaient quitté
l'aérodrome de Cranvell.
Ce silence officiel s'explique toutefois
si l'on se souvient que, tout récemment
encore, sir Samuel lloare. ministre de
l'Air, déclarait aux Communes que les
officiers aviateurs britanniques étaient,
d'une manière générale, ennemis de toute
publicité.
L'ancien capitaine au long cours Revert
qui provoqua un incident diplomatique
meurt accidenteilement à Saint-Malo
Saim-Malo, 3 août (dép. Petit Parisien.)
M. Revert, soixante-seize ans, ancien
capitaine au long cours et armateur, est
tombé de la toiture d'un garage qu'il
construisait, rue Alphonse-Thébaux. Il
est mort des suites de ses blessures.
Curieuse figure de marin, M. Revert,
qui commandait lui-mzme son navire
sur les bancs de Terre-Neuve, n'avait
jamais voulu reconnaître l'accord franco-»
britannique relatif au French shore
tt il était retourné, en 1904. pêcher sur
tes ,o0tes de Terre-Neuve, causant ainsi
un incident diplomatique.
ROUTIS
VAINQUEUR
A NEW-YORK
DE JOE MALONE
New-York, 3 août
'dép. Radio.)
Le boxeur français
André Routis a été
déclaré vainqueur
de Joè ë M a 1 o n,e,
après un matoh en.
dix rounds.
Au sixième round,
le boxeur français
avait l'œil gauChe
complètement fer-
mé, mais il put ce-4
pendant continuer
ia lutte et rempor-
ter la décision saux
points.
montre ses pieds et baise son maî-
tre. Il est grand comme un tros
cochon. Il est haut comme Ses
rugissements m'ont pensé faire éva-
nouir. »
Elle ajoute que, parfois, son maî-
tre mettait sa tête dans la gueule
du lion, mais que le roi, ayant appris
qu'il devenait pâle comme un Imiro
au moment de cet exercice, lui fit
défendre de le renouveler. Louis XIV
appréciait les belluaires à leur juste
prix et) s'intéressait à la conserva-
tion de l'espèce.
Le premier dompteur in;tU-nie fu8
un Marseillais. Cela n'est tas pour
surprendre. Henri Martin, qui avait
débuté par être écuyer dans ies cir-
ques.ambulants, épousa, v.;m 1S20
la fille d'un directeur de ménagerie.
Il eut l'audacieuse idée de dresser
ses pensionnaires et de les présents*
en public et fut ainsi 1? créateur
du genre.
En 1829, il vint installer ses cages
eu plein Paris. rue Basse-Porte-
Saint-Denis, à peu près sur l'actuel
emplacement des magasins de la
ménagère, Il obtint un succès fou,
REGION PARISIENNE. Encore une belle
Journée un peu plus cltaad par vent faillis
on modéré de nord-est. Ciel peu nuageux. s
Mult Jour j
| EN FRANCE. Temps nuageux a orageux 1
sur net réglons Ouest, Sud-Ouest et Sud
température assez élevée. Ailleurs Beau et
plue chaud. Vent d'est.
SOLEIL lever, 5 h. 28 coucher, 20 h. 25.
LUNE pramler quartier, le S pleine, le 13. j
*W_ J
25 cent.
K LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DU MONDE ENTIERl
1 ♦
r se' ANNEE. H«
J^E U D I
Saint Dominique j
LA RENONCIATION
DE M, COOLID6E
PROVOQUE AUX ETATS-UNIS
UNE PROFONDE SENSATION
L'OPINION AMÉRICAINE
EST DIVISEE EN DEUX CAMPS
Les ans pensent qu'an appel populaire
ou une désignation par la conten-
lion républicaine pourraient décider
le président à se représenter.
Les autres estiment, au contraire, qu'il
ne vent ni ne sent revenir sur
sa décision
Kew-York, 3 août (d. Petit Parisien.)
Comme d'un coup de baguette ma-
elque, la brève déclaration faite hier
ar le président Coolidge a ùrusque-
lent transtormé de fond en comble
a situation politique en Amérique,
bouleversant non seulement le camp
des républicains, où un nouveau can-
didat doit maintenant sortir de l'om-
bre, mais aussi les milieux démocra-
tes, qui se voient obligés de repointer
toutes leurs batteries.
Aussi les journaux, ce matin, ne
Ibonnaissent-ils qu'un seul sujet le
communiqué des Black Hills. Sacco
et Vanzetti, la conférence navale de
Genève on), comme par enchante-
ment, disparu de la scène. Le fameux
« statement » (déclaration) occupe
toute la place. On en publie des fac-
similés photographiques. On le sou-
pèse, on en compte les mots. On le
poumet à une exégèse systématique.
Les interprétations et les commen-
taires diffèrent, bien enlendtt. gran-
dement, suivant les partis et les frac-
tions de partis. On n'est pas mëme
d'accord sur le nombre de mots, les
« douzistes décomposant en ses élé-
menta le millésime 1928, et les
« dixhtrs » lr> traitant comme un
eeul mol.
La controverse s'exerce surtout sur
le sens qu'il faut attribuer à cette
exDression «I do not choose to l'un
{or président e, certains interpréta-
teurs y discernant une ambiguïté
intentionnelle et faisant remarquer
que, s'il ne se portera pas lui-môme
Candidat, M. Coolidge pourrait fort
bien, l'an prochain, accepter, sans
tnanquer à sa parole, une candidature
qui lui serait en quelque sorte impo-
sée d'acclamation par son propre
parti.
Le A'ew York Herald, notamment,
iqui, dans sa première page, reproduit
pn un tableau les définitions que
donnent du verbe clioosc les trois
principaux
\Webstev et Standard, fait observer
que choos? marque seulement une
préférence personnelle, et il écrit
flans son éditorial
M. Coolidge ne désire pas personnelle-
hient une nouvelle magistrature, mais le
parti républicain et le pays tout entier
̃peuvent aussi avoir leurs préférences.
iDes considérations politiques et écono-
miques peuvent rendre hautement dési-
table une continuation de l'administra-
tion Coolidge. Quelle serait l'attitude du
̃présid-ent si un tcl appei impératif lui
était adressé ? N'aurait-il pas à faire un
nouveau choiz entre ses préférence
rorsonnf'llps et son devoir de citoyen et
d'\méricain ? Quant nous, nous sommes
intimement persuadés qu'un tel appel
Tiendra et que M. Ooolidge n'y restera
Vas sourd.
Cette interprvtatton est loin, du
teste, de recueillir la majorité des
suffrages. A Washington, notamment,
la 'plupart des hommes politiques,
tant républicains que démocrates,
aont enclins à penser que la renon-
ciation de NI. Coolidge est définitive,
qu'un homme occupant sa position
ne saurait jouer sur les mots et
que, par conséquent, i1! serait non
seulement erroné, mais même imper-
tinent de vouloir découvrir dans son
laconique message le double sens qui
.caractérisait les uracles de Delphes.
Les raisons de M. Coolidge
L'opinion prévaut dans le? milieux
politiques que la décision était de-
puis longtemps arrêtée dans l'esprit
du président et qu'elle fut le résultat
d'un examen d'ensemble de la sihia-
tion pnlitique et non point spéciale-
ment de telle ou telle condition :r,o-
mentanée. La supposition la plus
répandue est que la renonciation de
Il. Coolidge doit être avant tout
attribuée au désir de neipoinj. rom-
re avec la tradition établie p:>r
.Washington ot qui interdit aut pré-
sidents d'occuper plus de huit ans
la Maison Blanche.
Une brève panique
en Bourse de New-York
Le président publia son fameux
(communiqué midi, heure locale,
soit alors qu'il était déjà 15 heures
à New-vork, au moment de la fer-
jneture de la Bourse.
En vert.u de l'axiome qui associe
indissolublement les mots « Goolidge »
et prospérité », il fallait, en effet,
s'attendre une violente attaque des
spéculateurs à la baisse. Wall Street
n'a pas échappé ce matin à la bour-
rasque, mais si elle fut impétueu-
ses, elle ne dura guère. A midi,
les principales valeurs industrielles,
après avoir perdu de dix à seize
points, avaient déjà à peu près tou-
tes regagné leur mveau antérieur.
Bourdiv.
LES NÉGOCIATIONS ÉCONOMIQUES
FRANCO-ALLEMANDES
L'accord n'est pas encore complet
tntre les négociateurs des deux pays.
Les experts dn la soierie et de la laine
t»nt travaillé toute la journée au minis-
tère du Commerce, car ils n'ont pas
encore reçu des Allemands les satisfic-
lions qu'ils ont demandées. D'autre
Kart, nos experts étudient encore les
crétentions formulées par les Alle-
ands au sujet des produits de leur
Industrie mécanique et électrique. Quoi
qu'il en soit, les négociations touchent à
leur terme. Il est il. présumer ye le
prochain conseil des ministre, qui se
tiendra samedi prochain, enregistra
leur épilogue. Sera-co la conclusion
heureuse de l'accord ? Il faut le sou-
haiter. Mais ce n'est pas absolument
SAGCO ET VANZETTI
ONT ETE TRANSFÉRÉS
DANS LES CELLULES
DES CONDAMNÉS A MORT
C'est là qu'ils apprendront la déciaion
suprême et sans appel du
gouverneur Fuller
New-York, 3 août (d, Petit Parisien.)
Sacco et Vanzetti ont été transfé-
rés la nuit dernière dans tes cellu-
les spéciales que les condamnés à
mort doivent. selon les lois du Mas-
sachusetts, occuper pendant- les huit
jours qui précèdent leur supplice.
C'e«t là, quelques mètres seulement
de la chaise électrique, qu'ils appren-
dront, la nuit prochaine, entre 20 et
21 heures probablement, l'arrêt sans
appel du gouverneur Àlvan Fuller.
Si celui-d décide de laisser la justice
En haut le juge Webster Tbayer, qui •
rendu la sentence. Au centre Vanzetti
(à ffaudwî et Sacco. En bas le gouver-
neur du Massachusetts, M. A. Fuller
suivre son cours, aucun moyen juri-
dique ne subsistera pour' empocher
leur exécution, qui est pour l'instant
fixée au 10 août.
Bien que le gouverneur Fuller
n'ait aujourd'hui encore fourni abso-
lument aucune indication sur ce que
sera sa décision, divers symptômes
semblent écarter l'hypothèse de l'exé-
cution. Le principal de ces symptô-
mes est que le gouverneur a cru
devoir ajourner à demain la réunion
de son. conseil exécutif. Cet orga-
nisme, qui constitue en quelque sorte
son ministère, n'aurait pas voix au
chapitre dans le cas où le gouver-
neur se bornerait à maintenir pure-
ment et simplement l'arrêt des. tri-
bunaux.
Dans, les trois autres cas, au con-
triaire nouveau sursis, commutation
ou grâce, la décision du gouverneur
devrait recevoir l'approbation de la
majorité de son conseil exécutif.
De ces trois dernières solutions
c'est la première qui est générale-
ment considérée comme la plus,pro-
babie. L'enquête très longue, très
approfondie laquelle s'est.livré lo
gouverneur, amene de nombreux
1 observateurs croire que des doutes
graves subsistent dans son esprit sur
la culpabilité ou l'innocence des
deux condamnés et qu'il conclura en
conséquence à ta nécessité d'un lieu.
veau jugement judiciaire. Mais la
loi ne lui fournit aucun moyen juri-
dique lui permettant de rouvrir
l'affaire devant les tribunaux. Dans
ces conditi'ons, une seule solution
subsiste un nouveau sursis qui per-
mettra il. la législature de voter les
textes de,loi nécessaires quand elle
se réunira le 4 janvier prochain.
Bourdin.
Mlle Vanzeiti, soeur du condamné
voit son départ pour l'Amériqae
ajourné à samedi
Boulogne-s.-Mer, 3 août (dép.Radio.)
Mlle Luigia Vanzetti, sœur de
l'anarchiste italien, condamné à
mort, est arrivée dans la soirée pour
s'embarquer à bord du Volcndam.
transatlantique en partance pour
New-York. Mais l'autorisation d em-
barquetnent a été refusée à ta jeune
fille. sans que des explications dé-
taillées lui' aient été fournies.
Mlle Luigia Vanzetti avait reçu,
le 22 juillet, un radio télégramme
expédié par des amis de sou frère
disant que celui-ci demandait abso-
lument à la voir avant le 10 août,
date il laquelle il s'attendait être
électrocute à Boston.
Les autorités ont promis àj Mlle
Luigia Vanzetti qu'elle pourrait par.
.tic ^samedi çroçhaiafc
LE CHARME HOUVEAU DES CARTOHS 1ESTS
UN QUART D'HEURE AVEC
"MADAME LE SOUS-CHEF"
Pour la première fois, une femme
M"" Pichot vient d'être nom.
mée aoun-cfccf de bureau à la
préfecture de la Seine
Un jour viendra, sans doute, où
Paris sera administré par des fem-
Peut être les choses n'en
iront-elles pas plus mal..Mais le fait,
c'est que tous les postes de l'adminis-
tration préfectorale tombent à tour
de rôle, en quenouille comme au-
raient dit fort irrévérencieusement
nos pères en ce sens que les fem-
mes s'y substituent aux hommes
chaque jour un peu plus que la
veille.
En pour la première lois,
elles furent admises à concourir pour
l'emploi de rédacteur à la préfecture
de la Seine. Les difficultés du recru-
tement, après la guerre, justifiaient
cette admission. Mais l'on pensait
bien que la « rédactrice » serait l'ex-
ception, le rédacteur » demeurant
la règle. Or, que vit-on ? L'on vit, dès
ce premier concours, plus de candi-
dates que de candidats et ptus d'ad-
mises que d'admis.
Cela paasera, dirent, en un sourire
un peu railleur, les vétérans blanchis à
l'ombre des dossiers. C'est le déchet de
la guerre. Attendez un an ou deux.
Or, cela n'a pas passé. Cela s'est
accentué. Après huit ans, nous
voyons -le Bulletin municipal
le proclamait avant-hier un con-
cours où, sur vingt-deux rédacteurs
admis, il y a quatorze femmes, con-
tre huit hommes.
Résultat dès à présent, plus de
soixante pour cent des postes de
rédacteurs de la préfecture de la
Seine sont tenus par des femmes. Et
ce n'est pas flni.
Mesdames les rédactrices peuvent
encore, en effet, enregistrer un nou-
veau progrès. En leur ouvrant la car-
rière administrative, il était clair
qu'on leur donnait l'accès aux grades
supérieurs de cette carrière. Ce
n'était que justice. Jusqu'à présent,
toutefois, cette faculté était demeu-
rée purement théorique. Depuis quel-
ques jours, elle est entrée dans le
domaine des réalités. !Le précédent
est créé. Une femme vient d'être
nommée sous-chef de bureau.
Madame le sous-chef
Escalier B. 2'étage. porte 105.
C'est là que travaille Mme Pichot,
sous-chef à la direction des affaires
municipales. C'est une jeune femme
brune, mince, élégante, et dont les
yeux rayonnent d'intelligence.
Vous désirez?.
Sous la menace de l'interview, le
regard de madame le sous-chef »
se durcit, le sourcil se fronce.
Mars non, je vous eU,prie, ne parlez
pas de moi. Ma situation n'a rien d'ex-
traordinaire. Il était normal, dès lors
que les femmes étaient admises à l'em-
plol de rédacteur, qu'elle pussent mon-
ter en grade. C'est par hasard que je
suis la première. D'autres suivront.
Y a-t-il longtemps que vous ap-
partenez à l'administration
Elle soupire, se résigne, consent
enfin à répondre
Je suis entrée à la préfecture en
janvier 1920, à la suite du premier
concours où l'on admit les femmes.
Et comment aviez-vous eu l'idée de
vous présenter à ce concours ?
Tout simplement quand je l'ai vu
annoncer. Je faisais alors des études
plutôt littéraires. J'ai entrevu là une
carrière qui pouvait être intéressante, et
je me suis mise 8 apprendra le droit.
J'ai été reçue et c'est tout.
Mais à quoi attribuez-vous la pré-
dominance de l'élément féminin dans les
concours pour l'entrée dans cette car-
rière ?
Je ne sais. J'imagine que les jeu-
nes hommes trouvent peut-être plus lu-
cratives et sûrement plus faciles les pro-
fessions commerciales et industrielles.
Savez-vous que nos concours d'admis-
sion sont très difficiles et surtout très
arides ? i II fant être cale, » en droit
administratif et même en droit civil.
« Madame le sous-chef » s'est
levée. De toute sa mince personne
émane une autorité indéniable. Il
faut bien se soumettre, saluer, s'ex-
cuser, prendre congé, en admirant le
charme nouveau des cartons verts,
dû' à la présence parmi eux de ces
gracieuses jeunes femmes, si calées
en droit administratif. -Léon Groc.
DOUBLE PENOAISON DE VOLEURS- ASSASSINS
DANS UNE PRISON DE LONDRES
Londres, 3 août (dép. Petit Parisien.)
En mai dernier, les nommés Frédéric
Fuller, trente-cinq ans, et James Mur-
this, vingt-neul ans, tuèrent le veilleur
de nuit, Stanton, quarante-deux ans, qui
les avait surpris volant des plaques de
cuivre dars un chantier de Sandcrstead
et de Croydon.
Avant de prendre la fuite, ils déro-
bèrent à leur victime une enveloppe
contenant quatorze billets d'une livre
sterling.
Arrêtés quelques jours plus tard à
Dancaster, ils furent traduits devant la
cour d'assises du Ferret qui les con-
damna à mort.
Leur appel ayant été rejeté, les deux
hommes ont été pendus ce matin à la
prison de Wandsworth, sud-ouest de
Londres. Fuller était le pdre de sept
enfants, dont le dernier, qu'il n'a jamais
tu, naquit après le jugement de la cour
d'assises.
L'AFFAIRE DU LOTUS DEVANT LA COUR PERMANENTE DE JUSTICE INTERNATIONALE
Photographie prise au cours de la plaidoirie du représentant de la France, le professeur Basdevant, juriscon-
suite-adjoint du ministère des Affaires étrangères, que l'on voit de dos et debout. De face et siégeant.
les membres de la cour Au centre, M. Max Huber (Suisse), président, ayant à sa gauche, M. Ch.-André
Weiss (France), vice-président; et A sa droite, M. B. C. J. Loder (Pays-Bas), ancien président de la cour de la Haye
le désaccord entre Drouhin et Levine
n'est pas très profond
t Qu'an garaiéate simplement f avenir
de$ mieiu, demande Droahin. et
je pars
On sait qu'il' y Il une affaire Drouhin-
Levine.
L'aviateur français, passé au service
du manager américain, n'est pas en com-
plet accord avec lui. Engagé, sur d'inté-
ressantes promesses, pour traverser
l'Atlantique à bord du Miss Columbia, il
veut bien il désire ardemment traverser
l'Atlantique. *Si on lui demande autre
chose, par exemple faire le « chauffeur
de taxi » entre Paris et l'Angleterre, il
discute, et en cela nous ne lui donne-
rons pas tort.
.viuis certain» eut yreseiiiu uv uc&au-
oord comme une querelle, ce en quoi ils
ont eu tort ils ont eu tort surtout de
vouloir l'envenimer. Ne répandait-on pas,
hier après-midi, le bruit que le Miss
Columbla avait été mis sous scellés à la
requête de Drouhin.
Drouhin, avec qui nous avons eu une
longue conversation, a tenu à mettre les
choses au point.
Lorsqu'on est venu me demander
de prendre possession du nfiss Colvm-
bia pour effectuer, avec M. Levine, la
traversée de l'Atlantique de Paris à
New-York, nous a-t-il déclaré, il m'a
été fait de helles promesses qui
ne sont pas, du reste, celles qui ont été
publiées. Seront-elles tenues ? Pour le
moment, je n'en sais rien, mais je ne
le crois guère. Malgré cela, je suis
prêt il tenter la traversée. Je n'ai pas
besoin de contrat pour cela. Mais, parmi
les promesses qui m'ont été faites, il
en est une dont j'exige absolument
l'exécution et, à ce moment, la voix
de Drouhin prend une gravit{, inaccou-
tumée c'est celle qui garantira l'ave-
nir de ceux qui sent derrière moi
Je veux et là-dessus je resterai
intraitable que le dépôt en banque de
la somme de francs destinée A
garantir les miens en cas d'accident soit
effectué avant mon départ.
Il n'est, pensons-nous, pas un homme
au monde qui songera à blâmer Drouhin
d'une telle exigence, bien modeste étant
donné la situation.
Mais reconnaissons que nous sommes
loin des âpres querelles d'intérêt dont il
a été question ces jours-ci dans les mi-
lieux aéronautiques.
€ Je ne demande qu'à partir avec
Drouhiu. et le plus tôt
D'autre part, nous avons rencontré
M Levine dans la soirée. Tout comme
Drouhin, il ne songe nullement à rom-
pre l'entente conclue avec le pilote
J'ai établi, nous a-t-il dit, avec
Drouhin, un accord provisoire que je
suis tout disposé à transformer en con-
trat définitif. Je ne désire qu'une chose
partir avec Drouhin. et le plus tôt pos-
sible i
Cette brève déclaration résume-t-elle
6xactement la pensée de M. Levine ?
Nous ne voulons pas le .mettre, en
doute.
Alors ?. Demain nous dira sans
doute ce que nous devons en penser.
Mais, si nous envisageons d'une part
la crâne attitude de Drouhin, d'autre
part l'affirmation de Levine, il nous faut
reconnaître que l'entente n'est pas
impossible.
LES ESSAIS
DES AVIONS TRANSATLANTIQUES
Au Bourget, le Bcrnard-FerboU de
Tarascon et Laulhé a été de nouveau
sorti hier. Des essais d'hélices ont été
effectués.
L' Oiseau Bleu » a reçu un nouveau
train d'atterrissage qui sera posé au-
jourd'hui.
UN RAID ALLEMAND
Berlin. 3 août (dép. Havas.)
On communique ce soir une note à
la presse annonçant que l'on procède,
pour le compte d'une entreprise privfe,
à des essais en vue de la traversée de
l'océan. Si ces essais sont satisfaisants,
la traversée de l'Atlantique sera tentée
avec deux appareils qui porteront les
noms de Europa et de Brame/
UN HYDRAVION ESPAGNOL
TOMBE A LA MER
Barcelone, 3 août {dép. Havas.)
Un hydravion appartenant au service
do l'aéronautique navale et qui effectuait
des exercices au-dessus du port, est
tombé à la mer par suite d'une avarie.
Un sous-officier et un soldat ont été
tués.
LA LÉGION AMÉRICAINE
EN FRANCE
Le progrinuK da «éjoar des incita»
Voici le programme du séjour en
France de la Légion amérieaine qui,
on le sait, y tiendra à Paris son Il
grand convent annuel, du 18 au
1 septembre |
Dimanche 18, 13 heures g discours de
U. Howard P. Savage, à la tour Eiffel ?
heures dépôt d'une couronne par ?
¡¡ le 'commandeur' national à Ja. tombe du
¡¡¡ Soldat inconnu.
Lundi le, ii heures c'«ffUé de la i,é-
lion américaine. Départ ('panade des
invalides, place d'Iéna, Arc de trlom-
? plie, Champs Elysées, rue Royal»,
grands Boulevards, boulevard Sébasto-
? pol, rue de Rivoli; dislocation aux
Tuileries heures dlner offert par »
= le Kouvernement français IL la Légion ̃
= américaine. 7
Mardi 20, 15 heures dépôt d'une cou-
= rorme sur la tombe de Lafayette au ci-
metière de Picpus par le commandeur
i uatlonail, accompayé d'une délégation
¡¡ des aïs de la 'révolution américaine
17 h. 30 Fervico religieux au cime-
s tlère de 20 heures dîner
» offert au gouvernement français par la =
Légation américaine.
Mercredi 21, dans ia la matiaée. tnau-
g guratlon de l'ossuaire de n»u:itimnnt,
discours du général Persliing heu-
s res visite de Villacoublay, fête à >
Fontainebleau 18 heures grandes ̃
= eaux à Versailles 21 heures dîner
donné en l'honneur de la Légion auxi- 5
Maire.
Des individus introdnisaient à Lisbonne
un panier de bombes
Mm 3* s'enfuient devant la police, abandonnant
leur dangereux fardeau
Lisbonne, 3 août (dép. Havas.)
La ipolice' ayant appris que des indi-
vidus tentaient d'Introduire "à -Lisbonne
un panier contenant des bombes avait,
pris ses dispositions à l'entrée de la vilie.
Lorsque ces individus se présentèrent,
elle leur ordonna de s'arrêter. Les indi-
vidus s'enfuirent alors en tirant sur la
police et en abandonnant le panier, qui
contenait trente-trois bombes.
POUR ET COJVTRE
Nous avons le bonheur de vivre
présentement sous le régime de la
soixante-quinzième loi des loyers. En
vertu de cette loi bienfaisante, les
choses restent ce qu'elles sont et ce
qu'elles étaient.
Les sans-logis continuent à être
sans logis.
Les propriétaires qui ne sont pas
consciencieux (il y en a) continuent à
exploiter les infortunés locataires. Et
les locataires qui ne sont pas de bonne
foi (il y en a) continuent à faire le
malheur de certains propriétaires.
En somme, tout va bien.
Je veux raconter aujourd'hui la
désolante et scandaleuse histoire d'un
pauvre propriétaire. Les locataires
vont-ils, à leur tour, m'en vouloir ?
Et je veux raconter une histoire
qui n'est malheureusement pas un cas
isolé. Je veux raconter une triste his-
toire dans laquelle le rôle de M. Vau-
tour, le traitre, le « vil exploiteur »,
est joué et joué avec un succès
tout particulier par le locataire.
Une lectrice, qui est bien loin d'être
millionnaire, achète une petite maison
en Normandie. Elle l'achète pour y
habiter, tout simplement. Un locataire
occupe cette maison, mais son bail
prend fin au i" avril 1927. Au avril
1027, la « nouvelle propriétaire »
espère donc ingénument pouvoir s'ins-
taller dans « sa » maison. Espoir
insensé! Le locataire se refuse à– s'en
aller et demande froidement une pro-
rogation. que les juges de L. lui
accordent immédiatement. Voilà donc
notre pauvre « propriétaire » sans
abri.
Mais son locataire est peut-être un
malheureux, un vieillard, un infirme,
un père de famille nombreuse? Non!
Non Son locataire est seulement un
malin, qui sait profiter des lois mal
faites et des temps mal équilibrés.
Son locataire est propriétaire Son
locataire est propriétaire d'un immeu-
ble qu'il loue trois mois par an et qui
reste inoccupé tout le reste de l'an-
née Son locataire, d'autre part, qui
paie un loyer de deux mille francs,
n'habite pas non plus, pendant la belle
saison, la maison d'où il ne ve.ut plus
s'en aller. Il sous-loue la maison pen-
dant ces trois mois d'été et il la
sous-loue pour le prix de sept mille
francs!!
Ainsi cet ingénieux locataire est
devenu locataire de profession. Etre
locataire, c'est pour lui un métier qui
lui rapporte cinq mille francs par an.
Ainsi l'infortunée propriétaire est
à la fois exploitée et sans abri.
Ainsi, il y a des juges en France
qui sont obligés de légaliser, si l'on
peut dire, de pareilles énormités, de
pareils abus.
Mais nous avons une soixante-quia-
zième loi des loyers. A la millième,
il faudra organiser une petite fête.
M. LÉON DAUDET
EST EN BELGIQUE
Un communiqué de I' e Action Fr»nç«iie
amoace qu'il il est allé prendre ses
Ticmaeei habituelles avec les rient
Dans un communiqué adressé à la
presse, l'Actiau française annonce
que, la lettre publique dans laquelle
son directeur déclarait qu'il était
prêt à regagner la prison de la Santé
sous deux conditions étant restée
sans effet, M. Léon Daudet « a résolu
de ne pas retarder davantage la tran-
quitte villégiature qu'il prend chaque
été avec les siens. Il la prendra cette
fois en Belgique ».
La note ajoute que, dès la journée
de lundi, toutes les mesures étaient
prises fut que M. Léon Daudet, con-
duit par des camelots du roi. a passé
la frontière du pays hospitalier où il
va séjourner quelques semaines.
LEEOIiïlliG£liTAinPp¥ii&VEMBSE
La loi du 13 juillet sur l'organi-
sation générale de l'armée prescrit au
gouvernement de préparer la mise en
vigueur du projet de loi sur le recrute-
ment de l'armer, ciéposé le 11 aotlt 1926
sur le bureau de la Chambre, qui prévoit
aotamnnnt le passage à l'incorporation
des classes k vingt et un ans révolue.
Déjà le décret du 28 décembre li)26 a
disposé que la fraction de 'classe à in-
corporer au mois de mai 1927 compren-
drait seulement les jeunes gens nés dans
les quatre première mois de 1907, au iicû
des jeunes jren.= né? pendant les cinq
premiers mois de la mùme année, ainsi
qu'il était prévu à l'article 11 de la loi
du 1er avril 1923.
Il est indispeusable de poursuivre, on
novembre 1927 et dans les semestres
suivants, les opérations ainsi amorcées
et de réduire; en conséquence,- les con-
tingents successifs à incorporer.
Dans ce but, M. Paul Painlevé vient de
faire signer au Président de la Républi-
que le décret suivant
En vue de ramener progressivement Vtge
de l'incorporation des clauses a vingt e4 vit
ans révolus, et par modification aux dtspo-
sitions de l'article Il de la. loi-du l"r avril
le ministre de la Guerre est autorisé
n'incorporer au mois de novembre 19i7
i/ue les jeunes yens nfa entr" le or mai
et le 3t octobre
Les blessures du pilote Bajac
ne sont pas graves
Le chef pilote de i'Air-Union Roli'rt
Bajac, victime au Havre de l'accident
quo nous avons relaté, quoique fiyant
subi l'amputation de deux phalanges de
deux doigts de la main droite, l'index et
le médium, sera rétabli d'ici moins d'un
mois et pourra certainement repïen Itf-
son service.
OU VONT NOS FÊTES FORAINES ?
LA MÉNAGERIE
LE DOMPTEUR MARCEL ET SA TIGRESSE BOMBAT
A l'époque où, les fêtes foraines
connurent leur plus grande vogue,
aux environs de 1880, les dompteurs
furent, avec les lutteurs, l'attrac-
tion-type du champ de foire. Le
music-hall n'étant pas encore né,
le belluaire, à part quelques incur-
sions sur les pistes des cirquea, ne
se produisait que dans la ménagerie
foraine.
Les exhibitions ambulantes de
hêtes sauvages et étranges ont existé
de toute éternité. Mais le dompteur
moderne laissons dans leur cen-
dre Egyptiens, Chaldéens, Grecs et
Romains, le dompteur moderne
ne remonte guère qu'à 1830.
Auparavant, on avait parfois vu,
de loin en loin, un précurseur dans
les petits ménageries de raboins.
C'est ainsi qu'en 1708, une jeune
demoiselle de Saint-Cyr, Mlle de
Penchrée, en vacances à Fontaine-
bleau, vit travailler un lion dont elle
fit ce portrait savoureux
« Il a sept ans et bâille pour
recevoir la compagnie. Quand sr:n
maître veut lui donner la majesté
du lion, il lui meU une couronne sur
la: tête, il-$% couebs à terre, sa le.»,
LiniliiEiR
Il[«HD!II
EUffltËiSlEIit
Lum:res, 3 août (dép. Petit Parisien.l
Pour la troisième fois en trois mois, le
lieutenant aviateur britannique Carr
vient d'échouer dans sa tentative de vol
sans escale d'Angleterre aux Indes.
En mai dernier, Carr, ayant comme
navigateur le lieutenant Gilman, partit
de l'aérodrome de Cranwelt pour aller
s'abattre dans le golfe Persique, où les
cieux hommes faillirenf se noyer et où
leur appareil fut presque complètement
détruit.
De retour à Londres, où, rappelons-
le en passant, personne ne se rendit it
la gare pour lui souhaiter la bienvenue,
décida de repartir une semaine plus
tard, le 18 ,juin, en compagnie d'un
nouveau navigateur, le lieutenant Marc-
worth, il s'envolait encore de Cran\v?ll«
mais cette seconde tentative échoua
presque aussitôt qu'entreprise, quatre-
vingt-cinq milles du point de départ, à
Martlesham, daçs le Suffolk, où l'appa-
trop lourd,' dut atterrir.
Depuis lors, le silence s'était fait sur
Carr et'son projet. Qu'on juge donc de
la surprise éprouvée par le public au-
jourd'hui au reçu dun message dd
Vienne annonçant que Carr et le lieu-
tenant aviateur Dearth avaient été for-
cés de se poser la nuit dernière sur lè
Danube, à Sommerberg, près d'A»-
chach (Autriche). La cause de cettal
descente forcée est attribuée à l'éctnuf-;
fement du moteur.
Tout le monde ici ignorait que lit
courageux aviateur projetait de repren-
dre si tôt la route des Indes du moins.
les autorités avaient gardé le secret le
plus absolu sur son départ, et, sans la
malencontreuse panne en Autriche, les
lieutenants Carr et Dearth auraient pu
atteindre leur point de destination et
peut-être battre le record de distance
avant que leurs parents era-mfmes
aient été prévenus qu'ils avaient quitté
l'aérodrome de Cranvell.
Ce silence officiel s'explique toutefois
si l'on se souvient que, tout récemment
encore, sir Samuel lloare. ministre de
l'Air, déclarait aux Communes que les
officiers aviateurs britanniques étaient,
d'une manière générale, ennemis de toute
publicité.
L'ancien capitaine au long cours Revert
qui provoqua un incident diplomatique
meurt accidenteilement à Saint-Malo
Saim-Malo, 3 août (dép. Petit Parisien.)
M. Revert, soixante-seize ans, ancien
capitaine au long cours et armateur, est
tombé de la toiture d'un garage qu'il
construisait, rue Alphonse-Thébaux. Il
est mort des suites de ses blessures.
Curieuse figure de marin, M. Revert,
qui commandait lui-mzme son navire
sur les bancs de Terre-Neuve, n'avait
jamais voulu reconnaître l'accord franco-»
britannique relatif au French shore
tt il était retourné, en 1904. pêcher sur
tes ,o0tes de Terre-Neuve, causant ainsi
un incident diplomatique.
ROUTIS
VAINQUEUR
A NEW-YORK
DE JOE MALONE
New-York, 3 août
'dép. Radio.)
Le boxeur français
André Routis a été
déclaré vainqueur
de Joè ë M a 1 o n,e,
après un matoh en.
dix rounds.
Au sixième round,
le boxeur français
avait l'œil gauChe
complètement fer-
mé, mais il put ce-4
pendant continuer
ia lutte et rempor-
ter la décision saux
points.
montre ses pieds et baise son maî-
tre. Il est grand comme un tros
cochon. Il est haut comme Ses
rugissements m'ont pensé faire éva-
nouir. »
Elle ajoute que, parfois, son maî-
tre mettait sa tête dans la gueule
du lion, mais que le roi, ayant appris
qu'il devenait pâle comme un Imiro
au moment de cet exercice, lui fit
défendre de le renouveler. Louis XIV
appréciait les belluaires à leur juste
prix et) s'intéressait à la conserva-
tion de l'espèce.
Le premier dompteur in;tU-nie fu8
un Marseillais. Cela n'est tas pour
surprendre. Henri Martin, qui avait
débuté par être écuyer dans ies cir-
ques.ambulants, épousa, v.;m 1S20
la fille d'un directeur de ménagerie.
Il eut l'audacieuse idée de dresser
ses pensionnaires et de les présents*
en public et fut ainsi 1? créateur
du genre.
En 1829, il vint installer ses cages
eu plein Paris. rue Basse-Porte-
Saint-Denis, à peu près sur l'actuel
emplacement des magasins de la
ménagère, Il obtint un succès fou,
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