Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1923-02-15
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 février 1923 15 février 1923
Description : 1923/02/15 (Numéro 16788). 1923/02/15 (Numéro 16788).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/09/2008
a
Le F*et.rt Parisien.
par sa femme et ses enfants qui, pendant
'«.procès qui va s'ouvrir, continueront à
habiter le paisible chalet « Eucomia ».
Une lettre de M. Judet au président
du tribunal fédéral de Lausanne
En quittant la Suisse, Judet laisse der-
rière lui plusieurs procès en diffamation.
Le plus important est celui qu'il a intenté
contre la femme divorcée du peintre Hans
Bossard l'autre concerne une demoiselle
Guillian, cuisinière de Mme Bossard.
Voici, à ce propos, la lettre que le 11 fé-
vrier, il a adressée au président du tri-
«imnal fédéral qui siège à Lausanne.
Monsieur le président,
̃ '.le vais sous peu quitter la Suisse pour nie
prasenter devant la justice française. En pour-
suivant à Lucerne et à Lausanne les complices
principaux de la machination ourdir, grâce à
leiTcs diffamations calomnieuses, j'ai déclaré
que le jury de la Seine lerminorart l'œuvre de
libération et de clarté commencée ici. Je
1 ft"tk>rauv« donc pas plus d'embarras que d'émo-
tîen à recourtr aux immunités inviolables dont
.la.,garantie m'est assurée par une hœpHaliw
généreuse mate j'aurais voulu ne me rendre
& Paris uu'apW's la clMure totale des procès
engagés par moi devant les tribunaux canto-
naux et fédéral- Je m'imaginais que quatre an-
nées suffiraient pour épuiser l'effort dilatoire
ilt» moe adversaire-, habiles à retarder les 60-
Allons définitives p\ à ee dérober par des
moyens variés que fournit, partout à qui s y
réfugie, le maquis de la procédure-
H parait que les tactiques adoptées tendent
m&lna à clieroher la lumière qu'à seconder.
par des diversions ou dos chinoiseries jundl-
qi'i's le travail haineux de mes ennemis poli-
tique?, or qui »;<|uivaut presque il collaborer
.avec eux.
̃•'U'est pourquoi, en dépit de votre u:li£ciu"
j'ai le regret de n'avoir pas encore rempli le
programme, dont la cûnrtamnallou obtenue déjà
p'àf, mon excellent avocat, le I)p Hacher, forme
'la première partie.
*tinsl je suis obliaé de pas^ei- la frontière
'au delà de laquelle d'autres lui tus me soiiici-
4*n* sans -avoir achevé le cycle ries instances
-.qui conduisent sûrement, maie lentement, au
but..
Permettez-moi. miniMcur le privaient, rie
'̃vais signaler, tlan> du de-
que je nw -ute inif.'>> 1>'S difficultés avec
3f^r;;ie!ïeê je ^uis aux prise* par il' fait de l'ab-
si'iife et d'une prévention dont j'affronte vo-
lontairement les risques, pour la vérité comnw
• pour mon honneur. En confiant mon sort à la
justice suprême dont vous êtes, la haute per-
sonnification, ie souhaite que ma cause ne souf-
fre pas des lenteur» que justifierai!, dans un
cas ordinaire, l'impossibilité ou je vais être do
veiller moi-môme pratiquement à la garde de
«n«s intérêts.
C'est au tribunal fédéral que je compte de-
.ui'ander la continuation et le complément des
-juteements rendus ou à rendre. Connaissant
l'équité des magistrats suisses envers quicon-
'que étranger ou non, qui s'adresse à leur clair-
"'VA-yanoe je pars sans la moindre inquiétude
pour les affaires que je laisse en souffrance.
En disant un adieu momentané à mon loyer,
',liai iVallïeurs pleinement la certitude que je
̃Btb-sorai jamais reparti comme un étranger
dans ce pays où je mliimoru d'avoir vécu
'dûtnmc dans" une seconde patrie.
veuillez agréer, monsieur le président, 1 as-
surance de mon profond respect.
\Jpne attestation de la police de Berne
La direction de la police du canton de
Berne a délivré. le 15 janvier, l'attestation
-ti-ivante, légalisée le ler-demain au consu-
>«iat de France
r"' Nous certifions par !a présente que M. Er-
nest Judet, écrivain, née à- -Avesnes le 11 jan-
vier 1851, et résidant à Gunten, a déposé à no-
ire bureau un certificat ^'immatriculation dé-
livré par le consul de France à Berne V 12 avril
̃ lïtl'8 et valable jusqu'au 12 avril Avec 'A
cOrisentement de la c-orriimune et de l'Office
central de la police des «ranjrcrs à Herne, un
permis d'établissement lu; a été délivré en date
ity-13 mars 1930 suivant les prescri-plions de
la- convention d'établissement passée avec la
France.
UNE CONFÉRENCE AU PALAIS DE JUSTICE
Une conférence 'le plusieurs heures a
été tenue hier après-midi au Palais de
justice entre MM. Léseouvé, procureur gé-
néral Scherdliri, procureur de la Républi-
que, et Gazier, substitut du procureur de
la République, qui « régla » If dossier Ju-
ck-Jr-Bossard-Paul Meunier-Bernain de Ila-
'^J3 s'agissait de prendre las dispositions
nécessaires pour le retour do M. Ernest
JfQJet.
ÏE PAIEMENT DES AVANCES
E?f ACOMPTES AUX SINISTRÉS
Entendu par la commission des Régions
libérées sur sa circulaire du 3 janvier,
relative aux paiements des avances et, des
acomptes aux sinistrés. M. Reibel a dé-
daré que ceite circulaire qui a paru né-
cessaire en raison de la loi de douzièmes
du 31 janvier 192-. vu être mo-
'Çjfflk'o dan.- son application et sera pro-
Cftainem.ent, remplacée en conséquence des
THiposifions nouvelles qui seront insérées
,/ljyis la loi du troisième douzième provi-
.soire et qui régleront définitivement les
prédits de l'année 1923.
'̃j^ Ces crédits seront de 1 1 rntiliards, somme
« 'sensiblement égale h celte-'admise en 1932
et ainsi composée: crédit national () mil-
"̃ liards emprunt par les sinistrés, un mii-
;î*rd 750 millions enlln. 3 milliards 250
millions en obligations décennales ou plu-
sexennales, puisqu'elles viennent à
échéance en 1929.
Le président a remercié le ministre de
:•$* déclarations.
LA HAUSSE DU SUCRE
Les prix (in sucre ont monte hier à la Bourse
du commerce de Paris de plus de 60 francs
jtiw 100 kilos.
Cette hausse sans précédent est la consé-
quence d'une hausse d'un dollar qui s'est pro-
duite sur le marché 11 terme de New-York.
N" 1– Feuilleton du Petit Parisien du 15-2-1923
/1/Vr wrk s\
Grand roman-ciné historique inédit
PAR
ARTHUR BERNÈDE
PREMIER ÉPISODE
LE FORÇAT ÉVADÉ
1
Le chien enragé
Le 12 juillet 1809 avait été le jour le
--plus chaud de l'année et le crépuscule du
soir n'avait môme pas apporté à la cani-
cule qui, lourdement, pesait sur la campa-
gite, cette détente qui permet aux êtres
vivants de respirer un peu plus à' l'ai.«p.
,-Les routes, grises de poussière, étaient
désertes. 1a\* rhamps au.*si. Dans les
prés jaunis ol desseohés, les troupeaux
.-Muaient cessé • t paître pour se réfugier, en
+SS, dans les rares coins d'ombre que leur
ulénazeaient le? iiaie.s brùiées par le soleil,
r ou sous les arbres dont les feuilles gril-
iées se détachaient lentement en tour-
billonnant vers le sol.
__Le3 oiseaux, invisibles, se taisaient. Les
ruisseaux, desséchés, n'avaient plus.de
ijriurmures. Partout, le silence, coi, une l'air,
était de plomb. et tout 'un lointain, la cio-
ch« d'une église 'le villact: égrenant l'an-
^éliK, ajoutait encore pur ses sonorités
Copyrlg-ht by Arthur Bernèd*, Tous droits de
reproduction et traduction réservés pour tous pays.,
LA SITUATION DE NOTRE TRÉSORERIE
M. DE LASTEYRIE
devant la commission des finances
La commission des finances de la Chaim-
bre, ayant à examiner le projet de loi auto-
risant l'émise km et le renouvellement des
valeurs du Trésor à court terme pendant
l'année a entendu à ce propos le mi-
nistre des Finances.
M. de Lastevxie s'est expliqué sur la
situation de la 'trésorerie. Au cours ée ses
déclarations il a fait connaître que les
plus-vahies réalisées pendant le mois de
janvier 1923, par rapport à Janvier 1922
pour ta perception des impôts, s'élevaient
à un total de 247 miiMion«, dont 59 pour les
contributions directes et l'impôt sur de re-
venu et 188 pour les contributions indirec-
tes et les. monopoles.
Le ministre, parlant ensuite de la situa-
tion générale a fait observer que la cirou-
lation fJdiieiaire est res'tée sensiblement la
même, 37.45« mWioiw, si l'on compare les
chiffres de janvier 1920 avec ceux de jan-
vier Et, raailprê cela, tes disponibilités
laissées aux besoins du commerce se sont
accrues puisqu'elles élaient en 1920 de
il 800 million? et qu'elles sont, en janvier
1923 de 14.125 millions différence qui
s'explique par co fait que le montant des
avances de la Banque à l'Etat, était en jan-
vier 1920 de 25 milliards environ, alors
qu'elle ne dépasse pas actuellement 23.500
\pre-i l'audition du ministre, la commis-
sion a aUtt! ie projet de loi, qui viendra
aujourd'hui en discussion devant la
Chambre.
Ajoutons que M. de LasteyrH1 déposera
d'ici a quelques jours, un projet portant
ouverture des crédits applicables aux dé-
penses de l'occupation de ia Ruhr.
Le budget de 1923
La eomnn^ion sénatoriale des nuances,
sur les conclurions de M- Henry Béren-
gLM-, rapporteur jréuéral, a décidé d en-
tontlre prochainement M. d« Lasloyrie. mi-
nistre des Finances, sur la procédure
concernant la mise à sou ordre du jour
du projet de budget de 1923 et des lois
de Iinances destinées à assurer l'équilibre
budgétaire.
Le projet d'avances à la Pologne
La Chambre a fixé à son ordre du jour
d'aujourd'hui la discussion du projet dp
loi portant autorisation d'avances, jusqu a
concurrence de 400 millions, au gouverne-
ment polonais. A cet effet, M. Raynaldy a
réd.'iré un avis au nom de la commission
des "Affaires étrangères, qui l'a discute
hier M MouJ.et, notamment, a demandé
certains' éclaircissements, et la commis-
sion a chargé M. Raynaldy d'aller vois a
ce propos le président du Conseil. Apres
quoi, la commission se prononcera délini-
tiyemeut sur l'avis.^
L'IMPOT SUR LES BÉNÉFICES AGRICOLES
Chambre a examiné le projet de loi du gou-
vernement ralatif au coefficient devant
servir de base à .l'impôt sur les bénéfices
agricoles pour Elile a critiqué unani-
mement l'application défectueuse de la loi
at'ftielle et réclamé une profonde modiin-
ration dans le seras d'une perception plus
facile et plus juste.
La commission a exprime son désir a être
saisie par le gouvernement du projet de loi
nouveau et elle a coplirmé à l'unanimité
M. Ambroise Rendu dans ses fonctions de
rapporteur.
Le conseil supérieur des chemins Uo fer s'est
réuni, hier, au ministère des Travaux publics,
si. us la présidence (le M. Mahieu.
11 a étudié la question fin classement des
chemins de fer départementaux de la Corrèze
dans le réseau d'inténH gOnoi-al.
Le conseil supérieur a. d>- plus, examiné les
tarifs- suivants tarifs U. V. 8–108 (voyages
collectifs). Le nouveau tarif donnera des faci-
lités nouvelles aux membres de sociétés spor-
tives, artistiques, littéraires et scientifiques
vovnsreant en groupe». Des abaissements de
tarifs, particulièrement importants. seront ac-
cnrilf'S aux membres d'associations d'anciens
combattants se déplaçant pour assister à des
cérémonies coaimémorativs célébrées dans la
région des cham-ps de bataille.
Les réductions de tarifs de-3 denrées en G. V.
Tarif G.- Y. 3 103 (denrées;. Le nouveau
tarif comportera des réductions pour le lait, et
pour les viandes. Les réductions temporaires
de 15 et 20 0/0 pour les légumes et pour les
fruits, consentie» en 1920, seront
Les réseaux ont élé invités à étudier des faci-
litas que l'on pourrait donner "nur le charge-
ment et les conditions d'emballage de certaines
Enfin, le conseil supérieur a émis des avis
d'émission d'obligations présentées par les
compagnies P.-L.-M. fi_ du Midi.
k LA COMMISSION SÉNATORIALE DU COMMERCE
Réunie sous la presidenec de M; Clémentel,
la eomimission sénatoriale du commerce a
approuvé l'avis de M. Henry Roy qui conclut
û l'adoption de la proposition de loi relative au
régime des sociétés.
M. Coi^net a présenta ensuite un a.vis sur
les projets relatifs aux zon«s franches. Cet
avis conclut à la ratification des projets de
convention sous certaines réserves générales,
au cas où le référendum suisse serait opposé
à l'adoption des conventions.
M. Roustan a fait adopter un rapport sur les
modifications à introduire dans le code de, com-
merce, en vue do remplacer tout ce qui a trait
a l'affichage imposé aux commerçants, par
l'Immatriculation au registre de commerce.
lasses et monotones h la torpeur des êtres
et à l'engourdissement des choses.
Animant la nature morne, assoupie, de
sa silhouette osseuse et fatiguée de vaga-
bond des grandes routes, un homme ou
plutôt le spectre d'un homme suivait, la
sueur aux tempes, les lèvres desséchées,
un ohemin creux, encaissé, rocailleux que
bordait un double fossé embroussaillé de
ronces et de mûriers sauvages.
Portant sur son dos courbé une besace
vide, s'appuyant à un gourdin solide, il
marchait, les pieds nus, ses loques de men-
diant coHées à son corps efflanqué. et
tout en mâchonnant, ces mots que lui ins-
piraient la fièvre ou la démence
Maudite société Qu'as-tu fait de
moi ?. Ah mais je ne crèverai pas avant
de m'être vengé. Non, non, je ne crève-
rai pas Ils n'ont pas eu ma peau. ils
ne l'auront jamais. Va, mon vieux, va
toujours. Le diable est en toi et le diable
est plus fort que le monde
Tout à coup, le chemineau qui avait
.heurté une grosse pierre trébuoha et fail-
lit choir.
Hé là fit– iî, qu'est-ce que j'ai
donc ?. On dirait que ça tourne! C'est que
ça fait deux jours au moins que je n'ai pas
eu une croûte de pain sous la dent; et
dame, des fruits verts, des betteraves, des
pommes de terre crues, c'est pas fait pour
vous donner beaucoup de force
» Un peu de courage. Il fera nuit dans
deux heures et peut-être que je trouverai
dans quelque basse-cour un œuf ou deux
à gober, en attendant que je puisse me faire
cuire une bonne poule
Le vagabond voulut continuer sa route
mais, de nouveau, il chancela.
Allons, bon, voilà maintenant que ça
me chante dans les oreilles, pire que d
c'était un essaim d'abeilles qui bourdon-
nerait autour de moi.
» Y a pas. faut que j© irfarrété ou je-
Cohen avait encore escroqué
59.000 francs de fourrures
.il le nie formellement
Avant d'escroquer le bijoutier Mayer
dans l'antichambre du préfet de police
André Cohen ben Mammouch avait réussi
à s'emparer de trois manteaux une cape
« Sémiramis » rie petit gris valant 14.000
francs, un manteau de vison de 33.000
francs et un manteau « Donaziado » de
kolinsky de 12.000 francs.
Auprès d'un fourreur de la place de la
Bourse, il s'était fait passer pour repré-
sentant d'une maison de couture des
Champs-Elysées auprès de ce couturier, il
s'était dit envoyé par la maison de four-
rures I
Les faits se déroulèrent le 15 saptëmbrt
1922, Cohen faisant la navette entre la
place de la Bourse et les Champs-Elysée?
dans une automobile de grande remise con-
duite par le chauffeur Croisilles.
Il s'agissait d'éclaircir toute cette aiTan'e.
et Cohen, guéri de sa sinusite frontale, a été
introduit hier au cabinet do M. Laroque
juge d'instruction, pour y être interrogé.
Je ne connais rien de toute cette histoire
déclara tout de go Cohen, qui était assisté de
M* Campinohi et de son secrétaire, M* Jacque-
mart.
M. Laroque fit entrer le chauffeur Croi-
silles
Ce monsieur, dit-il, est parti des Champs*
Klysées avec trois manteaux. Il m'a dit de le
conduire rue Montmartre. Arrivé à. destination
il t"*t descendu avec ses fourrures et m», pria
de l'attendre. Trois heures après, M n'était pas
encore do retour. Je m'informai et je constatai
que lu maison avait deux issues J'en suis de
sis heures à vingt-cinq francs, soit de cent cin-
quante francs. Je porte plainte contre ce client
trop facétieux 'sic*.
Enfin, c'est bien lui ? interrogea M. La-
-»• .Trimais je n'ai vu oe chauffeur répliqua
froidement Cuhen.
Ce fut alors le défilé des employés des
deux maisons et de coulure et de fourru-
res ayant eu affaire à l'escroc dans la jour-
née du 15 septembre, et le dialogue sui-
vant s'engagea
Je reconnais l'inculpé dit le premier té-
moin, je le reconnais à la loupe de graisse qui
se trouve sur son «r&ne.
Oh si vous me regardez à la Toupe ré-
pondit Cohen d'un ton gouailleur.
Ces yeux dit le second témoin, c'est JuJ,
c'est bien lui
Il v a six mois que vous ne m'avez pas
vu, répliqua Cohen, et vous me reconnaissez.
Vous lites bien « reconnaissante ».
C'est bien monsieur reprit un troisièm»,
je le reconnais à sa « calvitie centrale ».
Et moi je ne vous connais pas répondit
Cohen.
Ce qui attira cette épithète
Oh le menteur.
Enfin, intervint M. Daroque, vous mainte-
nez vos dénégations ?
Je les maintiens absolument, répliqua l'in-
culpé.
Pour terminer, le juge d'instruction con-
fronta Cohen avec M. Rousselet, rédacteur
à V Information, qui connut l'inculpé à la
préfecture de police.
Pas de doute 1 dit le publiciste. c'est lui.
Monsieur. s'écria très digne Cohen.
Il n'y a pas de monsieur, reprit le témoin,
voyons André, regardez-moi, j'ai été gentil avec
vous.
Je ne vous connais pas
Il est fou conclut Si. Rousselet.
Avant de regagner sa cellule, Cohen sou-
tint, à nouveau qu'il était ben Sauveur et
non ben Hammoud, et il produisit un acte
signé du rabbin Nataf, daté du 20 juillet
1922 et attestant qu'il avait circoncis ben
Sauveur le 12 mars 1890
Du reste, poursuivit J'inculpe, j'ai été élevé
à Nice chez des religieuses qui pourront vous
renseigner. Avouez que pour Mu juif c'est assez
original
Ce fut le mot do la fin. mais M. Laroque
n'est point convaincu que son '« client »
n'est que le sosie d'un escroc.
Mort de M. Samuel, maire de Clamart
et bibliothécaire du Sénat
Nous apprenons la
mort, à l'âge de soixan-
te-deux ans. de M. Sa-
muel, maire de Cla-
mart, qui a subitement
succombé hier matin
à une affection cardia-
que, alors que, la veille
au soir encore, il pré-
sidait h ia mairie une
réunion de commis-
sion.
M. Samuel qui s'était
tvvéki administrateur
furt. habile était, en ou-
tre, uu écrivain et un
l'rudit fort apprécié.
Depuis fort longtemps,
il exerçait les fonctions
de bihliottuV.uiv du Sénat, où il jouissait de
l'estime, et de la sympathie de touc ceux qui
l'approchaient, membres de la Haute Assem-
blée et journalistes.
Au début de la guerre, quand le Parlement
s'instaiia à Bordeaux. M. Samuel fut délégué
aux fonctions de secrétaire général du Sériât
pendant l'absence de Paris du titulaire. Un de
se!! livres a d'ailleurs pour titre te Parlement
et la Guerre. Il est également l'auteur d'un
annuaire du Parlement en collaboration avec
•M. Bonet-Maury. et d'une notice sur la biblio-
thèque du Sénat.
Le défunt avait éto" élu conseiller municipal
de Clamart en 1912 et maire en 191!). M. Sa-
muel, qui était offlciT de la Légion d'honnour,
avait été très affecté par la mort, a, la suite
de blessures de guerre, de deux de ses Jils.
La date de ses obsèques n'est pas encore fixée.
miiiiiHHiiiirHiiiiiiiiniiiiimiiiiiiiiiiiiMiimiHiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiH
Lire demain la suite de uotrn feuilleton
SOUVIENS-TOI, par Jacques Brienne.
inniiimliiiiiniiiiiiiliiiuiiiiiiiinimniiimmiitiimiiiiiiiniiiiiiiiiilil
vais tomber « faible «. et ils seraient
trop contents, messieurs les gendarmes,
s'ils ramassaient ma guenille, avant que
j'aie pu seulement leur crier gare
Le malheureux, lourdement, se laissa
glisser sur le talus. et enlevant le mé-
chant bonnet en coton déteint qui lui re-
couvrait le crâne, il essuya son front ruis-
selant avec la manche déchirée d'une vieille
veste trouée au coude et qui avait dû, dix
ans auparavant, servir d'uniforme h un
soldat d'infanterie.
Cet homme qui venait on ne sait d'où,
représentait vraiment la misère dans ce
qu'elle a de plus affreux et de plus dépri-
mant.
Impossible de lui donner un âge, tant son
corps étique, ses joues émaciées, sa barbe
de plusieurs jours, sa chevelure poussée
en touffes inégales et parsemée de nom-
breux fils d'argent contrastaient avec-
l'extraordinaire acuité d'un regard aussi
clair, aussi brillant que celui d'un garçon
de vingt ans.
Tout à coup, il poussa un cri
Aïe. ma jambe
D'un geste las, il retroussa son panta-
lon de toile effilochée, qui laissait appa-
raître, à la hauteur de la cheville gonflée
à éclater, une bande rougeâtre, qui, large
de plusieurs centimètres, ressemblait à une
cicatrice.
Y a pas, grommela-t-il en hochant
la tète. Quand les « argousins » vous
marquent, c'est bien pour la vie.
» On a beau leur échapper, faut toujours
qu'ils vous fassent souffrir
Et, poussant un profond soupir, Il
ajouta
C'est dur, tout de même d'en être
là. surtout quand on ne l'a pas mérité
>> Ah 1 si je pouvais seulement une fois
manger à ma faim, boire à ma soif, et
surtout me coucher dans un lit nux draps
bien propres, bien frais. et m'endormir
doucement», tout doucement, sans p'us
nos échos
LA SUPERSTITION DE L'ENNUI
L'entrée du grand dessinateur J.-i.. Forain
à l'Institut vient d'étonner bien des gens. Le
talent, passe encore, mais l'esprit? « Je
n'aime pas l'esprit, disait M. de Marcrilus,
il a quelque chose de satanique. » Donner à
l'esprit cette consécration, voilà qui est grave.
« Nous pratiquons, écrivait Sainte-Beuve,
la superstition de l'ennui. » On pardonne, en
effet, difficilement à un artiste d'être amu-
sant. Les amateurs ont mis une cinquantaine
d'années à reconnaître le mérite de Cons-
tantin Guys, parce que ce dessinateur exquis
aivait pris ses sujets au bois de Boulogne ou
'Sur les boulevards. Les hommages les plus
solennels, les honneurs les plus considéra-
bles ont été décernés de tous temps aux pires
raseurs. Il a fallu des efforts surhumains
po-ur mettre à leur vraie place les bienfai-
teurs de l'humanité, ceux qui ont distrait
leurs contemporains et n'en ont été pour
cela ni moins sincères ni moins profonds.
Une farce vaut une tragédie, si vous consi-
dère: comme farces ces œuvres immortelles
qui ont fait rire et penser des générations.
Mais l'amuseur met un temps infini à s'im-
poser. Et si l'on ne veine pas attentivement
sur sa gloire, il tombe bien vite dans l'oubli.
Je pense à la fin de Gavarni, qui avait été
illustre, et qui est mort à peu près ignoré.
Je pense à la misère de Daumier. Sait-on
aujourd'hui que Gavarni a été un grand écri-
vain? Il paraît que son dessin, souple et sa-
vant, a cessé de plaire. Du moins c'est ce
que m'ont affirmé d'excellents dessinateurs
humoristes. Ils donnent à cela des raisons
techniques qu'il convient d'admettre. Mais
les légendes ? Gavarni a été le précurseur,
non seulement des dessins, mais encore de
toute une littérature qui repose sur l'obser-
vation humaine. Vous connaisses ses légea-
des célèbres. Il y eit a d'autres presque il!-
connues et qui me ravissent pour leur con-
cision, pour leur vérité et pour la pitié qui
en émane. Dans les Lorettes vieillies., cette
réflexion d'une octogénaire sur son grabat:
« Les poètes de mon temps m'ont couron-
née de roses. et ce matin, je n'ai pas eu. ma
goutte! Et pas de tabac pour mon pauvre
nez! »
Une autre « lorette vieillie »
« Encore, si j'avais autant de ménages à
faire que j'en ai défait! »
Et cette phrase effroyable de la men-
diante
« Charitable monsieur, que Dieu garde
vos fils de mes filles! »
Et ceci qui contient en germe tant de ro-
mans et tant de pièces! Un élégant est vau-
tré dans un fauteuil et lit un livre. Il a la
pipe à la bonche et le chapeau sur la tête.
Toute son attitude respire la muflerie. Non
loin de lui, une femme qui regarde par la
fenêtre et dont on devine la résignation dou-
loureuse, dit simplement:
« Ote ton chapeau. Voilà mon mari! »
Celui qui a trouvé ce type Thomas Vire-
loqite ct les u enfants terribles » et les scènes
de carnaval, mériterait de demeurer classi-
que. Il donnerait en tout cas une fa-m-eusc
leçon à ceux qui ont besoin de trois cents
pages pour dire quelque chose qu'ils n'arri-
vent pas toujours à exprimer. Mais il a eu
de l'esprit! Quel crime dans le pays de Ra-
belais, de Molière, de Voltaire et de Beau-
marchais! Henri Duveknois.
Epllogue à l'histoire de l'avion qui atterrit
devant le Grand Palaits.
Vous vous rappelez cet incident do l'avia-
teur qui, lors du Salon de l'atronautique, vint
prendre terre en vol plané sur l'avenue Alexan-
dre-III. Fait divers un peu spécial, sortant de
l'ordinaire et qui fit son petit bruit.
Contravention fut dressée contre l'aviateur.
Et hier, inaperçue parmi la multitude des au-
tres, condamnation fut prononcée contre l'avia-
teur par le tribun»! de simple police.
Cinq francs d'amende par défaut, soit
seize franos vingt-cinq en principal.
Atterrir en avion dans Paris, malgré les
dangers de cette prouesse pour les piétons, ça
ne coûte pas plus cher que de secouer, à onze
heures du matin, un chiffon par la fenêtre.
Après cela, qui osera prétendre que nos lois
n'encouragent pas l'aviation ?
Aujourd'hui
Sénat ̃ Séance il 15 heures (ouverture de la discus-
sion sur 1« projet relatif au recrutement de
l'anne-e;.
Chambre des députés Séance h 15 heure. (projets
divers nvfuiees il la Pologne régime d«s Jbouii-
Inauguration île l"«xposition agricole, U h.. Grand
Valais.
Réception de :M. Goyau. 13 h., Académie française.
Banqueta.– OrvJe commercial et industriel, U h. 15,
19, boiik-vard des Italiens. Unlnu syndicale des
restaurateurs et limouaillers, 19 h. 30, hôtel
Commentai.
Concert. Association V»l«ntln-H»ûy, 15 îi., 100,
rue de Hlclietku.
Conférences. fiénéral Aubier « lA) peuplement
frasieais dans rAiIWqiH* du Nord », 20 h. 45, 5, rue
La, 3 M Gémlar « Le tuéatre. éducateur
par la Joie », 21 h.. Sorbonnc Ni. (le la Barra
« Le droit international de l'Amérique •<, 13 h. Su,
Faculté de droit.
Réunions.. En raveur des victimes des événement:;
d'Oripnt, lfl h. 30. IS», boulevard Saint-Germain.
Anciens combattants du 73» R, 1., 20 h. 30. 48, bou-
levard de strasbourtr. Anciens combattants de
la 136» 1). I., 20 n.. 2, rue d'Amsterdam.
Visite des agricultf un lorrains aux Halles et à
l'rxpasition asrflcole.
Courses & Aiiteuil.
Théâtres. Répétition rénér»l« aux Variétés pre-
penser à rien. Ce nie serait égal, après,
de ne plus me réveiller.
» Car mieux vaut mourir libre que
vivre au bagne, rivé à un boulet et roué
do coups par les « ohiourmes ».
» Hein! qu'est-ce que tu dis là, mon.
vieux François Mourir Toi Mais tu
deviens fou, mon bonhomme
» Mourir Allons Allons Réveille-toi,
olampin Tu sais ce que tu vaux, car tu
sais ce que tu veux. Debout. oui, de-
bout donc.
» En avant, maudite carcasse Conti-
nue ton voyage. Dans trois jours tu seras
à Paris. et alors. oui alors. on verra
ce qu'on verra
Réconforté par l'exhortation mystérieuse
qu'il venait de s'adresser, le vagabond se
redressa sur les genoux et cueillant quel-
ques mûres qui. saupoudrées de poussière,
semblaient, ironiquement s'offrir à sa dé-
iresse, il les portait lentement à sa bouche,
lorsque tout à coup, il s'arrêta.
Deux voix claires, argentines, s'élevaient
d'un p^lit bois qui surplombait In chemin
cpïux dans lequel il s'était arrêté.
L'une ordonnait, déjà impérieuse
Viens donc, Tiennot, viens vite. Ren-
tre chez nous
L'autre répondait, mutine, obstinée
Non, Fanchclle, non. j'veux pas
La figure du miséreux s'éclaira d'un
rayonnement révélant, sous la sauvagerie
de' ses allures, et l'àpreté de ses traits,
une sorte de bonté inférieure qui, subite-
ment, tranformait la "bête fauve traquée
qu'il semblait être en une créature profon-
dément sensible et humaine.
Rampant lo long du talus, il écarta avec
précaution, de ses mains maigres* parche-
minées, aux doigts longs et, noueux, les
épines acérées dont il ne sentait pas les
piquants.
Aussitôt, sa figure s'adoucit en un atten-
drissement étrange.
Maintenant il était presque beau. tant
mii'-res au théâtre Edouard vu et au Oraud-Gui-
ifnol (Voir au courrier de? théâtres.
Cinéma. Présentation par la Paraniount la
sMlp Marivaux (voir au courrier des théâtres'.
T. S. F. Conférence de M. Ofrmifr il la SiirbimiP,
traus-rnli-o en téléphonie -ans ni pour le pu-te de
l'Eculi- supérieure des P, T. T. n&dio-Concert
(in la Tour ElITeJ et auditions nadlola.– Concert de
la Haye. (Voir au Courrier des Amateurs de T.S.F.;
Le prince Paul do Serbie a quitté Belprade
pour Paris. Le prince se rendra ensuite à
Londres pour présenter au duc d'York ses
félicitations à l'occasion de son mariage.
Lo cconsul de France en Nouvcile-Zélunde si-
gnale t(M'&rra.p{nquement l'accueil chaleureux
qui a été fait au Julen-Michelet et au Virtor-
Ilugo à Auckland et à Wellington.
Danemark qui. récemment, contrac-ta \m en-
gagenient dans la légion étrangère, prendra
passage aujourd'hui sur le paquebot DaukUalu,
courriel" du Maroc. Il sera affecté k l'ctat-
major du général Lyautey.
Pour obvier à rarlliritfcme et à ces nom-
breux méfaits, pour assurer une bonne élimi-
nation des aliments, neulraliser l'acidité et éli-
miner les-urates, il suffit de boire aux repas
Viehy-Célestine, éliniinaieur parfait.
La vie chez soi. Maison de repos; que dirige,
a Arc-action (T, rue FranQOis-Lcgallais) à proxi-
mité de ia place, Mme Pierre Ferrand, ex-inllr-
mière diplômée de* hôpitaux de Paris, convient
k ceux qui ont besoin de mener au Krand
air tins existence agréable et réconfortante.
A des prix très modères (avec ou «ans pen-
sion), de grandes chambres sont disponibles
dans cet établissement, qui, à l'exception des
contagieux, reçoit les enfants (aeconvp-agnés ou
non), lee convalescente, les vieillards inllrmes
et les mutilés.
LES EMPLOYÉS DEMftNCEKTJJE^IIAlHTIEII DE L'HEURE D'ÉTÉ
La ehambre syndicale des employés a adopté
!•_̃ vfi'ii suivant
« Considérant que l'heure dVti'1 fs.t appli-
quée depuis plusieurs années s.ms qui- la mar-
che du commerce, de l'industrie s'en trouvent
gfrir qu'au contraire elle procure une écono-
mie d'éclairage et de force motrice apprécia-
ble: que, d'autre part, elle apporte aux tra-
vailleurs des cités et en particulier aux em-
ployés, un surcroît d'hygiène et de blen-ôtre
de clarté supplémentaire au moment de leur
repos; que, de ce fait, l'heure d'été est un
propres social sur le passé,' la chambre syn-
dicale des employés de la région parisienne
demanda le maintien de l'heure dété. »
Pour la résurrection d'une industrie parisienne
Comme caractères d'affichés on uti'.tse toujours,
on lft sait, le procédé simpliste, cher aux pre-
miers Imprimeurs, de te lettre mobile, en hr.is
gravée, qui prêc«da l'Invention du caractère mé-
tallique. 'La fabrication Ue ces caraetfrœ roimll-
lualt jadis une industrie essentiellement parisienne,
qui est aujourd'hui abandonnée au. profit de l'Alle-
magne.
Pour la ressusciter, M. René au
conseil municipal une proposition (U'uiarwlailt la
création à l'écoJe Estlenne d'un cours de dessin et
de gravure de la lettre typographique en bols, ce
cours riovant demeurer, certain? soirs, ouvert aux
apprentis et ouvriers de l'industrie privée.
Une lettre anonyme
Mme dfi B. qui est une de nos mondaines
les plus fêlées, a reçu une lettre anonyme
dont voici îe passage principal
.Je sais pourquoi vous avez un *ù joli
teint que vos amis vous demandent voire ee-
prêt. En réalité, vous avez la peau grasse, j
\"D> :ni :1[11' lu connaissent et j'en ai été (cher-
che-/ M.iis dans votre cabinet de toilette,
en' grand secret, vous avez recourt; il la Mala-
céïno. crème sèche pour peau grasse. qui
vous permet de corriger la nature..Te suis au
courant et quand tout le monde dit « Elle
a un teint merveilleux, la baronne », .je me
M"1" (le B. attribue cette lettre a une de
ses anciennes femmes de chambre. ou à une
de ses actuelles bonnes amies.
AUJOURD'HUI
nous commençons la publication de
le grand roman d'
ARTHUR BERNÈDE
dont voici les titres des 10 épisodes
1er Épisode Le Forçat évadé
2e •– Les Enfants du Soleil
3" La Truite qui file
4e Manon-la-Blonde
5° L'Homme au domino rouge
6e Dans la gueule du loup
7e Le Bandit gentilhomme
8e La Mère douloureuse
96 Vers la lumière
10e La Bataille suprême.
il émanait de lui de sincère émotion, de
naïve tendresse.
Un enfant murrnura-t-il d'une voix
tremblante.
Ses yeux qui se voilaient d'une, buée
légère, ses yeux qui ne devaient plus savoir
pleurer, demeurèrent fixés avec une sorte
d'extase sur un petit paysan de six à sept
ans qui, un doigt; dans 'lu bouohr» et l'air
buté, dodelinait son front rosé ?ou< J'au-
réole rie =e* beaux cheveux blonds, tandis
qu'une fillette, pu sœur sans doute, à peine
plus âgée que lui, le tirait par Je bras en
menaçant
Si tu ne m'obéis pas, je le dirai à
la « mère ». Tu spras encore fouetté.
et avec des orties, e'te fois
Mais le gamin s'obstinait.
J'veux chercher Bas-Rouge
Bas-Rouge est un vilain chien qui se
sauve tout le temps de la maison. Voila
trois jours qu'il est parti. Il ne revien-
dra plus maintenant.
Echappant à sa sœur, le petit Tiennot
se mit à courir sous les arbres tout en
appelant
Bas-Rouge Bas-Rouge 1
Panchette s'ôlança à sa poursuite.
Mais le petit avait de l'avance et trot-
tait vite. Elle allait pourtant le rejoindre,
lorsque soudain elle demeura %ée sur
place, les traits convulsés par une frayeur
Un gros chien beauceron, sans collier, à
poil noir et ras, aux pattes couleur de. feu,
maigri-. efiianqué,- l'œil fixt". ardent, la
queue basse, la gueule écumante, la lan-
gue pendante, bleuâtre et couverte de
poussière, venait de surgir d'un fossé à
quelques mètres de Tiennot qui, l'aper-
cevant, s'écria en gambadant
Bas-Rouge mon p'tit Bas-flouge 1
Tout joyeux, il s'approchait pour cares-
ser l'animal qui faisait entendre un aboie-
ment rauque, ininterrompu, lorsque Fan-
1 GOMMENT ACCROITRE SES BEYENUS
SANS TOOEH SON CAPITAL
En souscrivant aux Bons de la Défense
Nationale, on réalise if placement le plus
commode, le mieux garanti >̃[ ic plus avan-
tageux. Les billets de banque qu'on prête a
l'Etat sont remboursés à la (la-te. choisir»
d'avance flt ils procurent des intérêts qui
augmentent sans Le moindre risque le re-
venu dfts ftouscripWura. Lf meilleur moyeu
de ne pas perdra son argent ou de no pas
être tenté de le gaspiller corniste a le placer
en Bons de la Défense Xaiioiralc à trois ou
six mois, ou à un an. On accomplit ainsi
une œu/vre de sa-.ce prévoyance et on s'as-
sure des avantage* immédiats. Les intérêts
des Bons payés d'avance est exonérés do
l'impôt sur tes valeurs mobilières pern>ef~
tent' de tourner à l'échéawcp une somme
supérieure il ceHe qu'un a et, d'ac-
croître aiiiM son capital, dont, on peut fair>?
ensuite l'emploi le plus
On a InangurA hier, salle des lnff*ntpurs civils,
la première exposition d'appamils, oBjectirs, acces-
soires i-t tous objets ooncprniiit ki pliotugrapble
d'aaiaiieurs. Cette exposition, organisée pur la
rlminbrf sjiwllcalc d»s fabricantsi>are!ls et pro-
En présence des
nombreuses qualités
de
pâtes alimentaires
offertes chaque jour
aux consommateurs
la Maison
RIVOIRË
CARRET
croit nécessaire d'in-
diquer la manière
de reconnaître les
bonnes pâtes.
*^«_^ Voir en dernière page.
P™" CLAUDE FARRËRE ̃̃̃M
LES HOMMES NOUVEAUX
̃ ROMAN NOUVEAU H
I SO xraJJJLe I
HHHHBHHBB Flammarion, 7 te
BARPIIVET BORDEAUX
pU plus de zoo phctcgfuphies du Film mthè Hj
̃ «LEX&HDRE DlflHAS ̃
VINGT ANS APRÈS
̃I-TROIS MOUSQUETAIRES J H
1 ^gffifrl
THÉ CHAMBARD
le plus agréable des Purgatifs,
le meilleur remède de la
CONSTIPATION
chette. blême d'effroi. bondit sur son frère
en damant.
N'y touche ims. Tiennot N'y touche
pas. Il est enr,ré
Elle voulut pntrainiT l'enfant. ^Vnfuir
avec lui. Elle n'm eut pa- ic temps. Lu
chien s'était précipité vers eux. h>< crocs
menaçants et lout luisants il • la ba\e im.r-
I l'Ile. Déjà son mu-eau de béto en furie
frôlait presque le bra- du pauvre enfant,
qui ne pouvait que répéter suppliant et
terrifié
me,
mords pas. ne niij munis pa- (lui moi,
ton pcf.it. Tieni)"t
L'horrible mâchoire sVnfr'ouvrait pour
l'étreinte- morteulp. lor.-qu'un coup de
matraque formidable atteignit Bas-Rouge
aux rcriist. le forçant ;i rouler su" le soi.
Le chien, à moitié assommé, mais furieux
encore, ee retourna contre le bâton du che-
mineau et' y enfone» ses crocs avec
frénésie.
Sauvez-vous, les petits! Sauvez-vougi
hurlait j'homnic. qui, prompt comme
l'éclair, empoignait aiidncinusemont Bas-
Roiiso par le cou et. l'immobilisant dans
ses doigts d'acier. serrait .jusqu'au moment
cù les yeux injectés de la bcHe se voilè-
rent, on même temps qu'un dernier spasme
lui roielissait les membres et qu'un râle
suprême s'exhalait àf sa gorge écra.'ée.
Senfar' qu'il n'ava;! \t]u> entre les mains
qu'un
éh-eni!»"1 et Bas-flot: '">a à terre, où
.il demeura étendu i;
Le chien enragé était mort
Ah 1 les vilain? mioches Vrai Ils
me feront mourir, ils me feront damner I
lançait la voix courroucée d'une robuste
paysanne qui accourait. essoufflée, la
coiffe au vent, toute vibrante de colère e(j
d'angoisse- J
C'était la mère (A suivre.) I
rilm Société du Cioéî-Homan».Edit.Fathé-Con»ortiun3
Le F*et.rt Parisien.
par sa femme et ses enfants qui, pendant
'«.procès qui va s'ouvrir, continueront à
habiter le paisible chalet « Eucomia ».
Une lettre de M. Judet au président
du tribunal fédéral de Lausanne
En quittant la Suisse, Judet laisse der-
rière lui plusieurs procès en diffamation.
Le plus important est celui qu'il a intenté
contre la femme divorcée du peintre Hans
Bossard l'autre concerne une demoiselle
Guillian, cuisinière de Mme Bossard.
Voici, à ce propos, la lettre que le 11 fé-
vrier, il a adressée au président du tri-
«imnal fédéral qui siège à Lausanne.
Monsieur le président,
̃ '.le vais sous peu quitter la Suisse pour nie
prasenter devant la justice française. En pour-
suivant à Lucerne et à Lausanne les complices
principaux de la machination ourdir, grâce à
leiTcs diffamations calomnieuses, j'ai déclaré
que le jury de la Seine lerminorart l'œuvre de
libération et de clarté commencée ici. Je
1 ft"tk>rauv« donc pas plus d'embarras que d'émo-
tîen à recourtr aux immunités inviolables dont
.la.,garantie m'est assurée par une hœpHaliw
généreuse mate j'aurais voulu ne me rendre
& Paris uu'apW's la clMure totale des procès
engagés par moi devant les tribunaux canto-
naux et fédéral- Je m'imaginais que quatre an-
nées suffiraient pour épuiser l'effort dilatoire
ilt» moe adversaire-, habiles à retarder les 60-
Allons définitives p\ à ee dérober par des
moyens variés que fournit, partout à qui s y
réfugie, le maquis de la procédure-
H parait que les tactiques adoptées tendent
m&lna à clieroher la lumière qu'à seconder.
par des diversions ou dos chinoiseries jundl-
qi'i's le travail haineux de mes ennemis poli-
tique?, or qui »;<|uivaut presque il collaborer
.avec eux.
̃•'U'est pourquoi, en dépit de votre u:li£ciu"
j'ai le regret de n'avoir pas encore rempli le
programme, dont la cûnrtamnallou obtenue déjà
p'àf, mon excellent avocat, le I)p Hacher, forme
'la première partie.
*tinsl je suis obliaé de pas^ei- la frontière
'au delà de laquelle d'autres lui tus me soiiici-
4*n* sans -avoir achevé le cycle ries instances
-.qui conduisent sûrement, maie lentement, au
but..
Permettez-moi. miniMcur le privaient, rie
'̃vais signaler, tlan> du de-
que je nw -ute inif.'>> 1>'S difficultés avec
3f^r;;ie!ïeê je ^uis aux prise* par il' fait de l'ab-
si'iife et d'une prévention dont j'affronte vo-
lontairement les risques, pour la vérité comnw
• pour mon honneur. En confiant mon sort à la
justice suprême dont vous êtes, la haute per-
sonnification, ie souhaite que ma cause ne souf-
fre pas des lenteur» que justifierai!, dans un
cas ordinaire, l'impossibilité ou je vais être do
veiller moi-môme pratiquement à la garde de
«n«s intérêts.
C'est au tribunal fédéral que je compte de-
.ui'ander la continuation et le complément des
-juteements rendus ou à rendre. Connaissant
l'équité des magistrats suisses envers quicon-
'que étranger ou non, qui s'adresse à leur clair-
"'VA-yanoe je pars sans la moindre inquiétude
pour les affaires que je laisse en souffrance.
En disant un adieu momentané à mon loyer,
',liai iVallïeurs pleinement la certitude que je
̃Btb-sorai jamais reparti comme un étranger
dans ce pays où je mliimoru d'avoir vécu
'dûtnmc dans" une seconde patrie.
veuillez agréer, monsieur le président, 1 as-
surance de mon profond respect.
\Jpne attestation de la police de Berne
La direction de la police du canton de
Berne a délivré. le 15 janvier, l'attestation
-ti-ivante, légalisée le ler-demain au consu-
>«iat de France
r"' Nous certifions par !a présente que M. Er-
nest Judet, écrivain, née à- -Avesnes le 11 jan-
vier 1851, et résidant à Gunten, a déposé à no-
ire bureau un certificat ^'immatriculation dé-
livré par le consul de France à Berne V 12 avril
̃ lïtl'8 et valable jusqu'au 12 avril Avec 'A
cOrisentement de la c-orriimune et de l'Office
central de la police des «ranjrcrs à Herne, un
permis d'établissement lu; a été délivré en date
ity-13 mars 1930 suivant les prescri-plions de
la- convention d'établissement passée avec la
France.
UNE CONFÉRENCE AU PALAIS DE JUSTICE
Une conférence 'le plusieurs heures a
été tenue hier après-midi au Palais de
justice entre MM. Léseouvé, procureur gé-
néral Scherdliri, procureur de la Républi-
que, et Gazier, substitut du procureur de
la République, qui « régla » If dossier Ju-
ck-Jr-Bossard-Paul Meunier-Bernain de Ila-
'^J3 s'agissait de prendre las dispositions
nécessaires pour le retour do M. Ernest
JfQJet.
ÏE PAIEMENT DES AVANCES
E?f ACOMPTES AUX SINISTRÉS
Entendu par la commission des Régions
libérées sur sa circulaire du 3 janvier,
relative aux paiements des avances et, des
acomptes aux sinistrés. M. Reibel a dé-
daré que ceite circulaire qui a paru né-
cessaire en raison de la loi de douzièmes
du 31 janvier 192-. vu être mo-
'Çjfflk'o dan.- son application et sera pro-
Cftainem.ent, remplacée en conséquence des
THiposifions nouvelles qui seront insérées
,/ljyis la loi du troisième douzième provi-
.soire et qui régleront définitivement les
prédits de l'année 1923.
'̃j^ Ces crédits seront de 1 1 rntiliards, somme
« 'sensiblement égale h celte-'admise en 1932
et ainsi composée: crédit national () mil-
"̃ liards emprunt par les sinistrés, un mii-
;î*rd 750 millions enlln. 3 milliards 250
millions en obligations décennales ou plu-
sexennales, puisqu'elles viennent à
échéance en 1929.
Le président a remercié le ministre de
:•$* déclarations.
LA HAUSSE DU SUCRE
Les prix (in sucre ont monte hier à la Bourse
du commerce de Paris de plus de 60 francs
jtiw 100 kilos.
Cette hausse sans précédent est la consé-
quence d'une hausse d'un dollar qui s'est pro-
duite sur le marché 11 terme de New-York.
N" 1– Feuilleton du Petit Parisien du 15-2-1923
/1/Vr wrk s\
Grand roman-ciné historique inédit
PAR
ARTHUR BERNÈDE
PREMIER ÉPISODE
LE FORÇAT ÉVADÉ
1
Le chien enragé
Le 12 juillet 1809 avait été le jour le
--plus chaud de l'année et le crépuscule du
soir n'avait môme pas apporté à la cani-
cule qui, lourdement, pesait sur la campa-
gite, cette détente qui permet aux êtres
vivants de respirer un peu plus à' l'ai.«p.
,-Les routes, grises de poussière, étaient
désertes. 1a\* rhamps au.*si. Dans les
prés jaunis ol desseohés, les troupeaux
.-Muaient cessé • t paître pour se réfugier, en
+SS, dans les rares coins d'ombre que leur
ulénazeaient le? iiaie.s brùiées par le soleil,
r ou sous les arbres dont les feuilles gril-
iées se détachaient lentement en tour-
billonnant vers le sol.
__Le3 oiseaux, invisibles, se taisaient. Les
ruisseaux, desséchés, n'avaient plus.de
ijriurmures. Partout, le silence, coi, une l'air,
était de plomb. et tout 'un lointain, la cio-
ch« d'une église 'le villact: égrenant l'an-
^éliK, ajoutait encore pur ses sonorités
Copyrlg-ht by Arthur Bernèd*, Tous droits de
reproduction et traduction réservés pour tous pays.,
LA SITUATION DE NOTRE TRÉSORERIE
M. DE LASTEYRIE
devant la commission des finances
La commission des finances de la Chaim-
bre, ayant à examiner le projet de loi auto-
risant l'émise km et le renouvellement des
valeurs du Trésor à court terme pendant
l'année a entendu à ce propos le mi-
nistre des Finances.
M. de Lastevxie s'est expliqué sur la
situation de la 'trésorerie. Au cours ée ses
déclarations il a fait connaître que les
plus-vahies réalisées pendant le mois de
janvier 1923, par rapport à Janvier 1922
pour ta perception des impôts, s'élevaient
à un total de 247 miiMion«, dont 59 pour les
contributions directes et l'impôt sur de re-
venu et 188 pour les contributions indirec-
tes et les. monopoles.
Le ministre, parlant ensuite de la situa-
tion générale a fait observer que la cirou-
lation fJdiieiaire est res'tée sensiblement la
même, 37.45« mWioiw, si l'on compare les
chiffres de janvier 1920 avec ceux de jan-
vier Et, raailprê cela, tes disponibilités
laissées aux besoins du commerce se sont
accrues puisqu'elles élaient en 1920 de
il 800 million? et qu'elles sont, en janvier
1923 de 14.125 millions différence qui
s'explique par co fait que le montant des
avances de la Banque à l'Etat, était en jan-
vier 1920 de 25 milliards environ, alors
qu'elle ne dépasse pas actuellement 23.500
\pre-i l'audition du ministre, la commis-
sion a aU
aujourd'hui en discussion devant la
Chambre.
Ajoutons que M. de LasteyrH1 déposera
d'ici a quelques jours, un projet portant
ouverture des crédits applicables aux dé-
penses de l'occupation de ia Ruhr.
Le budget de 1923
La eomnn^ion sénatoriale des nuances,
sur les conclurions de M- Henry Béren-
gLM-, rapporteur jréuéral, a décidé d en-
tontlre prochainement M. d« Lasloyrie. mi-
nistre des Finances, sur la procédure
concernant la mise à sou ordre du jour
du projet de budget de 1923 et des lois
de Iinances destinées à assurer l'équilibre
budgétaire.
Le projet d'avances à la Pologne
La Chambre a fixé à son ordre du jour
d'aujourd'hui la discussion du projet dp
loi portant autorisation d'avances, jusqu a
concurrence de 400 millions, au gouverne-
ment polonais. A cet effet, M. Raynaldy a
réd.'iré un avis au nom de la commission
des "Affaires étrangères, qui l'a discute
hier M MouJ.et, notamment, a demandé
certains' éclaircissements, et la commis-
sion a chargé M. Raynaldy d'aller vois a
ce propos le président du Conseil. Apres
quoi, la commission se prononcera délini-
tiyemeut sur l'avis.^
L'IMPOT SUR LES BÉNÉFICES AGRICOLES
Chambre a examiné le projet de loi du gou-
vernement ralatif au coefficient devant
servir de base à .l'impôt sur les bénéfices
agricoles pour Elile a critiqué unani-
mement l'application défectueuse de la loi
at'ftielle et réclamé une profonde modiin-
ration dans le seras d'une perception plus
facile et plus juste.
La commission a exprime son désir a être
saisie par le gouvernement du projet de loi
nouveau et elle a coplirmé à l'unanimité
M. Ambroise Rendu dans ses fonctions de
rapporteur.
Le conseil supérieur des chemins Uo fer s'est
réuni, hier, au ministère des Travaux publics,
si. us la présidence (le M. Mahieu.
11 a étudié la question fin classement des
chemins de fer départementaux de la Corrèze
dans le réseau d'inténH gOnoi-al.
Le conseil supérieur a. d>- plus, examiné les
tarifs- suivants tarifs U. V. 8–108 (voyages
collectifs). Le nouveau tarif donnera des faci-
lités nouvelles aux membres de sociétés spor-
tives, artistiques, littéraires et scientifiques
vovnsreant en groupe». Des abaissements de
tarifs, particulièrement importants. seront ac-
cnrilf'S aux membres d'associations d'anciens
combattants se déplaçant pour assister à des
cérémonies coaimémorativs célébrées dans la
région des cham-ps de bataille.
Les réductions de tarifs de-3 denrées en G. V.
Tarif G.- Y. 3 103 (denrées;. Le nouveau
tarif comportera des réductions pour le lait, et
pour les viandes. Les réductions temporaires
de 15 et 20 0/0 pour les légumes et pour les
fruits, consentie» en 1920, seront
Les réseaux ont élé invités à étudier des faci-
litas que l'on pourrait donner "nur le charge-
ment et les conditions d'emballage de certaines
Enfin, le conseil supérieur a émis des avis
d'émission d'obligations présentées par les
compagnies P.-L.-M. fi_ du Midi.
k LA COMMISSION SÉNATORIALE DU COMMERCE
Réunie sous la presidenec de M; Clémentel,
la eomimission sénatoriale du commerce a
approuvé l'avis de M. Henry Roy qui conclut
û l'adoption de la proposition de loi relative au
régime des sociétés.
M. Coi^net a présenta ensuite un a.vis sur
les projets relatifs aux zon«s franches. Cet
avis conclut à la ratification des projets de
convention sous certaines réserves générales,
au cas où le référendum suisse serait opposé
à l'adoption des conventions.
M. Roustan a fait adopter un rapport sur les
modifications à introduire dans le code de, com-
merce, en vue do remplacer tout ce qui a trait
a l'affichage imposé aux commerçants, par
l'Immatriculation au registre de commerce.
lasses et monotones h la torpeur des êtres
et à l'engourdissement des choses.
Animant la nature morne, assoupie, de
sa silhouette osseuse et fatiguée de vaga-
bond des grandes routes, un homme ou
plutôt le spectre d'un homme suivait, la
sueur aux tempes, les lèvres desséchées,
un ohemin creux, encaissé, rocailleux que
bordait un double fossé embroussaillé de
ronces et de mûriers sauvages.
Portant sur son dos courbé une besace
vide, s'appuyant à un gourdin solide, il
marchait, les pieds nus, ses loques de men-
diant coHées à son corps efflanqué. et
tout en mâchonnant, ces mots que lui ins-
piraient la fièvre ou la démence
Maudite société Qu'as-tu fait de
moi ?. Ah mais je ne crèverai pas avant
de m'être vengé. Non, non, je ne crève-
rai pas Ils n'ont pas eu ma peau. ils
ne l'auront jamais. Va, mon vieux, va
toujours. Le diable est en toi et le diable
est plus fort que le monde
Tout à coup, le chemineau qui avait
.heurté une grosse pierre trébuoha et fail-
lit choir.
Hé là fit– iî, qu'est-ce que j'ai
donc ?. On dirait que ça tourne! C'est que
ça fait deux jours au moins que je n'ai pas
eu une croûte de pain sous la dent; et
dame, des fruits verts, des betteraves, des
pommes de terre crues, c'est pas fait pour
vous donner beaucoup de force
» Un peu de courage. Il fera nuit dans
deux heures et peut-être que je trouverai
dans quelque basse-cour un œuf ou deux
à gober, en attendant que je puisse me faire
cuire une bonne poule
Le vagabond voulut continuer sa route
mais, de nouveau, il chancela.
Allons, bon, voilà maintenant que ça
me chante dans les oreilles, pire que d
c'était un essaim d'abeilles qui bourdon-
nerait autour de moi.
» Y a pas. faut que j© irfarrété ou je-
Cohen avait encore escroqué
59.000 francs de fourrures
.il le nie formellement
Avant d'escroquer le bijoutier Mayer
dans l'antichambre du préfet de police
André Cohen ben Mammouch avait réussi
à s'emparer de trois manteaux une cape
« Sémiramis » rie petit gris valant 14.000
francs, un manteau de vison de 33.000
francs et un manteau « Donaziado » de
kolinsky de 12.000 francs.
Auprès d'un fourreur de la place de la
Bourse, il s'était fait passer pour repré-
sentant d'une maison de couture des
Champs-Elysées auprès de ce couturier, il
s'était dit envoyé par la maison de four-
rures I
Les faits se déroulèrent le 15 saptëmbrt
1922, Cohen faisant la navette entre la
place de la Bourse et les Champs-Elysée?
dans une automobile de grande remise con-
duite par le chauffeur Croisilles.
Il s'agissait d'éclaircir toute cette aiTan'e.
et Cohen, guéri de sa sinusite frontale, a été
introduit hier au cabinet do M. Laroque
juge d'instruction, pour y être interrogé.
Je ne connais rien de toute cette histoire
déclara tout de go Cohen, qui était assisté de
M* Campinohi et de son secrétaire, M* Jacque-
mart.
M. Laroque fit entrer le chauffeur Croi-
silles
Ce monsieur, dit-il, est parti des Champs*
Klysées avec trois manteaux. Il m'a dit de le
conduire rue Montmartre. Arrivé à. destination
il t"*t descendu avec ses fourrures et m», pria
de l'attendre. Trois heures après, M n'était pas
encore do retour. Je m'informai et je constatai
que lu maison avait deux issues J'en suis de
sis heures à vingt-cinq francs, soit de cent cin-
quante francs. Je porte plainte contre ce client
trop facétieux 'sic*.
Enfin, c'est bien lui ? interrogea M. La-
-»• .Trimais je n'ai vu oe chauffeur répliqua
froidement Cuhen.
Ce fut alors le défilé des employés des
deux maisons et de coulure et de fourru-
res ayant eu affaire à l'escroc dans la jour-
née du 15 septembre, et le dialogue sui-
vant s'engagea
Je reconnais l'inculpé dit le premier té-
moin, je le reconnais à la loupe de graisse qui
se trouve sur son «r&ne.
Oh si vous me regardez à la Toupe ré-
pondit Cohen d'un ton gouailleur.
Ces yeux dit le second témoin, c'est JuJ,
c'est bien lui
Il v a six mois que vous ne m'avez pas
vu, répliqua Cohen, et vous me reconnaissez.
Vous lites bien « reconnaissante ».
C'est bien monsieur reprit un troisièm»,
je le reconnais à sa « calvitie centrale ».
Et moi je ne vous connais pas répondit
Cohen.
Ce qui attira cette épithète
Oh le menteur.
Enfin, intervint M. Daroque, vous mainte-
nez vos dénégations ?
Je les maintiens absolument, répliqua l'in-
culpé.
Pour terminer, le juge d'instruction con-
fronta Cohen avec M. Rousselet, rédacteur
à V Information, qui connut l'inculpé à la
préfecture de police.
Pas de doute 1 dit le publiciste. c'est lui.
Monsieur. s'écria très digne Cohen.
Il n'y a pas de monsieur, reprit le témoin,
voyons André, regardez-moi, j'ai été gentil avec
vous.
Je ne vous connais pas
Il est fou conclut Si. Rousselet.
Avant de regagner sa cellule, Cohen sou-
tint, à nouveau qu'il était ben Sauveur et
non ben Hammoud, et il produisit un acte
signé du rabbin Nataf, daté du 20 juillet
1922 et attestant qu'il avait circoncis ben
Sauveur le 12 mars 1890
Du reste, poursuivit J'inculpe, j'ai été élevé
à Nice chez des religieuses qui pourront vous
renseigner. Avouez que pour Mu juif c'est assez
original
Ce fut le mot do la fin. mais M. Laroque
n'est point convaincu que son '« client »
n'est que le sosie d'un escroc.
Mort de M. Samuel, maire de Clamart
et bibliothécaire du Sénat
Nous apprenons la
mort, à l'âge de soixan-
te-deux ans. de M. Sa-
muel, maire de Cla-
mart, qui a subitement
succombé hier matin
à une affection cardia-
que, alors que, la veille
au soir encore, il pré-
sidait h ia mairie une
réunion de commis-
sion.
M. Samuel qui s'était
tvvéki administrateur
furt. habile était, en ou-
tre, uu écrivain et un
l'rudit fort apprécié.
Depuis fort longtemps,
il exerçait les fonctions
de bihliottuV.uiv du Sénat, où il jouissait de
l'estime, et de la sympathie de touc ceux qui
l'approchaient, membres de la Haute Assem-
blée et journalistes.
Au début de la guerre, quand le Parlement
s'instaiia à Bordeaux. M. Samuel fut délégué
aux fonctions de secrétaire général du Sériât
pendant l'absence de Paris du titulaire. Un de
se!! livres a d'ailleurs pour titre te Parlement
et la Guerre. Il est également l'auteur d'un
annuaire du Parlement en collaboration avec
•M. Bonet-Maury. et d'une notice sur la biblio-
thèque du Sénat.
Le défunt avait éto" élu conseiller municipal
de Clamart en 1912 et maire en 191!). M. Sa-
muel, qui était offlciT de la Légion d'honnour,
avait été très affecté par la mort, a, la suite
de blessures de guerre, de deux de ses Jils.
La date de ses obsèques n'est pas encore fixée.
miiiiiHHiiiirHiiiiiiiiniiiiimiiiiiiiiiiiiMiimiHiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiH
Lire demain la suite de uotrn feuilleton
SOUVIENS-TOI, par Jacques Brienne.
inniiimliiiiiniiiiiiiliiiuiiiiiiiinimniiimmiitiimiiiiiiiniiiiiiiiiilil
vais tomber « faible «. et ils seraient
trop contents, messieurs les gendarmes,
s'ils ramassaient ma guenille, avant que
j'aie pu seulement leur crier gare
Le malheureux, lourdement, se laissa
glisser sur le talus. et enlevant le mé-
chant bonnet en coton déteint qui lui re-
couvrait le crâne, il essuya son front ruis-
selant avec la manche déchirée d'une vieille
veste trouée au coude et qui avait dû, dix
ans auparavant, servir d'uniforme h un
soldat d'infanterie.
Cet homme qui venait on ne sait d'où,
représentait vraiment la misère dans ce
qu'elle a de plus affreux et de plus dépri-
mant.
Impossible de lui donner un âge, tant son
corps étique, ses joues émaciées, sa barbe
de plusieurs jours, sa chevelure poussée
en touffes inégales et parsemée de nom-
breux fils d'argent contrastaient avec-
l'extraordinaire acuité d'un regard aussi
clair, aussi brillant que celui d'un garçon
de vingt ans.
Tout à coup, il poussa un cri
Aïe. ma jambe
D'un geste las, il retroussa son panta-
lon de toile effilochée, qui laissait appa-
raître, à la hauteur de la cheville gonflée
à éclater, une bande rougeâtre, qui, large
de plusieurs centimètres, ressemblait à une
cicatrice.
Y a pas, grommela-t-il en hochant
la tète. Quand les « argousins » vous
marquent, c'est bien pour la vie.
» On a beau leur échapper, faut toujours
qu'ils vous fassent souffrir
Et, poussant un profond soupir, Il
ajouta
C'est dur, tout de même d'en être
là. surtout quand on ne l'a pas mérité
>> Ah 1 si je pouvais seulement une fois
manger à ma faim, boire à ma soif, et
surtout me coucher dans un lit nux draps
bien propres, bien frais. et m'endormir
doucement», tout doucement, sans p'us
nos échos
LA SUPERSTITION DE L'ENNUI
L'entrée du grand dessinateur J.-i.. Forain
à l'Institut vient d'étonner bien des gens. Le
talent, passe encore, mais l'esprit? « Je
n'aime pas l'esprit, disait M. de Marcrilus,
il a quelque chose de satanique. » Donner à
l'esprit cette consécration, voilà qui est grave.
« Nous pratiquons, écrivait Sainte-Beuve,
la superstition de l'ennui. » On pardonne, en
effet, difficilement à un artiste d'être amu-
sant. Les amateurs ont mis une cinquantaine
d'années à reconnaître le mérite de Cons-
tantin Guys, parce que ce dessinateur exquis
aivait pris ses sujets au bois de Boulogne ou
'Sur les boulevards. Les hommages les plus
solennels, les honneurs les plus considéra-
bles ont été décernés de tous temps aux pires
raseurs. Il a fallu des efforts surhumains
po-ur mettre à leur vraie place les bienfai-
teurs de l'humanité, ceux qui ont distrait
leurs contemporains et n'en ont été pour
cela ni moins sincères ni moins profonds.
Une farce vaut une tragédie, si vous consi-
dère: comme farces ces œuvres immortelles
qui ont fait rire et penser des générations.
Mais l'amuseur met un temps infini à s'im-
poser. Et si l'on ne veine pas attentivement
sur sa gloire, il tombe bien vite dans l'oubli.
Je pense à la fin de Gavarni, qui avait été
illustre, et qui est mort à peu près ignoré.
Je pense à la misère de Daumier. Sait-on
aujourd'hui que Gavarni a été un grand écri-
vain? Il paraît que son dessin, souple et sa-
vant, a cessé de plaire. Du moins c'est ce
que m'ont affirmé d'excellents dessinateurs
humoristes. Ils donnent à cela des raisons
techniques qu'il convient d'admettre. Mais
les légendes ? Gavarni a été le précurseur,
non seulement des dessins, mais encore de
toute une littérature qui repose sur l'obser-
vation humaine. Vous connaisses ses légea-
des célèbres. Il y eit a d'autres presque il!-
connues et qui me ravissent pour leur con-
cision, pour leur vérité et pour la pitié qui
en émane. Dans les Lorettes vieillies., cette
réflexion d'une octogénaire sur son grabat:
« Les poètes de mon temps m'ont couron-
née de roses. et ce matin, je n'ai pas eu. ma
goutte! Et pas de tabac pour mon pauvre
nez! »
Une autre « lorette vieillie »
« Encore, si j'avais autant de ménages à
faire que j'en ai défait! »
Et cette phrase effroyable de la men-
diante
« Charitable monsieur, que Dieu garde
vos fils de mes filles! »
Et ceci qui contient en germe tant de ro-
mans et tant de pièces! Un élégant est vau-
tré dans un fauteuil et lit un livre. Il a la
pipe à la bonche et le chapeau sur la tête.
Toute son attitude respire la muflerie. Non
loin de lui, une femme qui regarde par la
fenêtre et dont on devine la résignation dou-
loureuse, dit simplement:
« Ote ton chapeau. Voilà mon mari! »
Celui qui a trouvé ce type Thomas Vire-
loqite ct les u enfants terribles » et les scènes
de carnaval, mériterait de demeurer classi-
que. Il donnerait en tout cas une fa-m-eusc
leçon à ceux qui ont besoin de trois cents
pages pour dire quelque chose qu'ils n'arri-
vent pas toujours à exprimer. Mais il a eu
de l'esprit! Quel crime dans le pays de Ra-
belais, de Molière, de Voltaire et de Beau-
marchais! Henri Duveknois.
Epllogue à l'histoire de l'avion qui atterrit
devant le Grand Palaits.
Vous vous rappelez cet incident do l'avia-
teur qui, lors du Salon de l'atronautique, vint
prendre terre en vol plané sur l'avenue Alexan-
dre-III. Fait divers un peu spécial, sortant de
l'ordinaire et qui fit son petit bruit.
Contravention fut dressée contre l'aviateur.
Et hier, inaperçue parmi la multitude des au-
tres, condamnation fut prononcée contre l'avia-
teur par le tribun»! de simple police.
Cinq francs d'amende par défaut, soit
seize franos vingt-cinq en principal.
Atterrir en avion dans Paris, malgré les
dangers de cette prouesse pour les piétons, ça
ne coûte pas plus cher que de secouer, à onze
heures du matin, un chiffon par la fenêtre.
Après cela, qui osera prétendre que nos lois
n'encouragent pas l'aviation ?
Aujourd'hui
Sénat ̃ Séance il 15 heures (ouverture de la discus-
sion sur 1« projet relatif au recrutement de
l'anne-e;.
Chambre des députés Séance h 15 heure. (projets
divers nvfuiees il la Pologne régime d«s Jbouii-
Inauguration île l"«xposition agricole, U h.. Grand
Valais.
Réception de :M. Goyau. 13 h., Académie française.
Banqueta.– OrvJe commercial et industriel, U h. 15,
19, boiik-vard des Italiens. Unlnu syndicale des
restaurateurs et limouaillers, 19 h. 30, hôtel
Commentai.
Concert. Association V»l«ntln-H»ûy, 15 îi., 100,
rue de Hlclietku.
Conférences. fiénéral Aubier « lA) peuplement
frasieais dans rAiIWqiH* du Nord », 20 h. 45, 5, rue
La, 3 M Gémlar « Le tuéatre. éducateur
par la Joie », 21 h.. Sorbonnc Ni. (le la Barra
« Le droit international de l'Amérique •<, 13 h. Su,
Faculté de droit.
Réunions.. En raveur des victimes des événement:;
d'Oripnt, lfl h. 30. IS», boulevard Saint-Germain.
Anciens combattants du 73» R, 1., 20 h. 30. 48, bou-
levard de strasbourtr. Anciens combattants de
la 136» 1). I., 20 n.. 2, rue d'Amsterdam.
Visite des agricultf un lorrains aux Halles et à
l'rxpasition asrflcole.
Courses & Aiiteuil.
Théâtres. Répétition rénér»l« aux Variétés pre-
penser à rien. Ce nie serait égal, après,
de ne plus me réveiller.
» Car mieux vaut mourir libre que
vivre au bagne, rivé à un boulet et roué
do coups par les « ohiourmes ».
» Hein! qu'est-ce que tu dis là, mon.
vieux François Mourir Toi Mais tu
deviens fou, mon bonhomme
» Mourir Allons Allons Réveille-toi,
olampin Tu sais ce que tu vaux, car tu
sais ce que tu veux. Debout. oui, de-
bout donc.
» En avant, maudite carcasse Conti-
nue ton voyage. Dans trois jours tu seras
à Paris. et alors. oui alors. on verra
ce qu'on verra
Réconforté par l'exhortation mystérieuse
qu'il venait de s'adresser, le vagabond se
redressa sur les genoux et cueillant quel-
ques mûres qui. saupoudrées de poussière,
semblaient, ironiquement s'offrir à sa dé-
iresse, il les portait lentement à sa bouche,
lorsque tout à coup, il s'arrêta.
Deux voix claires, argentines, s'élevaient
d'un p^lit bois qui surplombait In chemin
cpïux dans lequel il s'était arrêté.
L'une ordonnait, déjà impérieuse
Viens donc, Tiennot, viens vite. Ren-
tre chez nous
L'autre répondait, mutine, obstinée
Non, Fanchclle, non. j'veux pas
La figure du miséreux s'éclaira d'un
rayonnement révélant, sous la sauvagerie
de' ses allures, et l'àpreté de ses traits,
une sorte de bonté inférieure qui, subite-
ment, tranformait la "bête fauve traquée
qu'il semblait être en une créature profon-
dément sensible et humaine.
Rampant lo long du talus, il écarta avec
précaution, de ses mains maigres* parche-
minées, aux doigts longs et, noueux, les
épines acérées dont il ne sentait pas les
piquants.
Aussitôt, sa figure s'adoucit en un atten-
drissement étrange.
Maintenant il était presque beau. tant
mii'-res au théâtre Edouard vu et au Oraud-Gui-
ifnol (Voir au courrier de? théâtres.
Cinéma. Présentation par la Paraniount la
sMlp Marivaux (voir au courrier des théâtres'.
T. S. F. Conférence de M. Ofrmifr il la SiirbimiP,
traus-rnli-o en téléphonie -ans ni pour le pu-te de
l'Eculi- supérieure des P, T. T. n&dio-Concert
(in la Tour ElITeJ et auditions nadlola.– Concert de
la Haye. (Voir au Courrier des Amateurs de T.S.F.;
Le prince Paul do Serbie a quitté Belprade
pour Paris. Le prince se rendra ensuite à
Londres pour présenter au duc d'York ses
félicitations à l'occasion de son mariage.
Lo cconsul de France en Nouvcile-Zélunde si-
gnale t(M'&rra.p{nquement l'accueil chaleureux
qui a été fait au Julen-Michelet et au Virtor-
Ilugo à Auckland et à Wellington.
Danemark qui. récemment, contrac-ta \m en-
gagenient dans la légion étrangère, prendra
passage aujourd'hui sur le paquebot DaukUalu,
courriel" du Maroc. Il sera affecté k l'ctat-
major du général Lyautey.
Pour obvier à rarlliritfcme et à ces nom-
breux méfaits, pour assurer une bonne élimi-
nation des aliments, neulraliser l'acidité et éli-
miner les-urates, il suffit de boire aux repas
Viehy-Célestine, éliniinaieur parfait.
La vie chez soi. Maison de repos; que dirige,
a Arc-action (T, rue FranQOis-Lcgallais) à proxi-
mité de ia place, Mme Pierre Ferrand, ex-inllr-
mière diplômée de* hôpitaux de Paris, convient
k ceux qui ont besoin de mener au Krand
air tins existence agréable et réconfortante.
A des prix très modères (avec ou «ans pen-
sion), de grandes chambres sont disponibles
dans cet établissement, qui, à l'exception des
contagieux, reçoit les enfants (aeconvp-agnés ou
non), lee convalescente, les vieillards inllrmes
et les mutilés.
LES EMPLOYÉS DEMftNCEKTJJE^IIAlHTIEII DE L'HEURE D'ÉTÉ
La ehambre syndicale des employés a adopté
!•_̃ vfi'ii suivant
« Considérant que l'heure dVti'1 fs.t appli-
quée depuis plusieurs années s.ms qui- la mar-
che du commerce, de l'industrie s'en trouvent
gfrir qu'au contraire elle procure une écono-
mie d'éclairage et de force motrice apprécia-
ble: que, d'autre part, elle apporte aux tra-
vailleurs des cités et en particulier aux em-
ployés, un surcroît d'hygiène et de blen-ôtre
de clarté supplémentaire au moment de leur
repos; que, de ce fait, l'heure d'été est un
propres social sur le passé,' la chambre syn-
dicale des employés de la région parisienne
demanda le maintien de l'heure dété. »
Pour la résurrection d'une industrie parisienne
Comme caractères d'affichés on uti'.tse toujours,
on lft sait, le procédé simpliste, cher aux pre-
miers Imprimeurs, de te lettre mobile, en hr.is
gravée, qui prêc«da l'Invention du caractère mé-
tallique. 'La fabrication Ue ces caraetfrœ roimll-
lualt jadis une industrie essentiellement parisienne,
qui est aujourd'hui abandonnée au. profit de l'Alle-
magne.
Pour la ressusciter, M. René au
conseil municipal une proposition (U'uiarwlailt la
création à l'écoJe Estlenne d'un cours de dessin et
de gravure de la lettre typographique en bols, ce
cours riovant demeurer, certain? soirs, ouvert aux
apprentis et ouvriers de l'industrie privée.
Une lettre anonyme
Mme dfi B. qui est une de nos mondaines
les plus fêlées, a reçu une lettre anonyme
dont voici îe passage principal
.Je sais pourquoi vous avez un *ù joli
teint que vos amis vous demandent voire ee-
prêt. En réalité, vous avez la peau grasse, j
\"D> :ni :1[11' lu connaissent et j'en ai été (cher-
che-/ M.iis dans votre cabinet de toilette,
en' grand secret, vous avez recourt; il la Mala-
céïno. crème sèche pour peau grasse. qui
vous permet de corriger la nature..Te suis au
courant et quand tout le monde dit « Elle
a un teint merveilleux, la baronne », .je me
M"1" (le B. attribue cette lettre a une de
ses anciennes femmes de chambre. ou à une
de ses actuelles bonnes amies.
AUJOURD'HUI
nous commençons la publication de
le grand roman d'
ARTHUR BERNÈDE
dont voici les titres des 10 épisodes
1er Épisode Le Forçat évadé
2e •– Les Enfants du Soleil
3" La Truite qui file
4e Manon-la-Blonde
5° L'Homme au domino rouge
6e Dans la gueule du loup
7e Le Bandit gentilhomme
8e La Mère douloureuse
96 Vers la lumière
10e La Bataille suprême.
il émanait de lui de sincère émotion, de
naïve tendresse.
Un enfant murrnura-t-il d'une voix
tremblante.
Ses yeux qui se voilaient d'une, buée
légère, ses yeux qui ne devaient plus savoir
pleurer, demeurèrent fixés avec une sorte
d'extase sur un petit paysan de six à sept
ans qui, un doigt; dans 'lu bouohr» et l'air
buté, dodelinait son front rosé ?ou< J'au-
réole rie =e* beaux cheveux blonds, tandis
qu'une fillette, pu sœur sans doute, à peine
plus âgée que lui, le tirait par Je bras en
menaçant
Si tu ne m'obéis pas, je le dirai à
la « mère ». Tu spras encore fouetté.
et avec des orties, e'te fois
Mais le gamin s'obstinait.
J'veux chercher Bas-Rouge
Bas-Rouge est un vilain chien qui se
sauve tout le temps de la maison. Voila
trois jours qu'il est parti. Il ne revien-
dra plus maintenant.
Echappant à sa sœur, le petit Tiennot
se mit à courir sous les arbres tout en
appelant
Bas-Rouge Bas-Rouge 1
Panchette s'ôlança à sa poursuite.
Mais le petit avait de l'avance et trot-
tait vite. Elle allait pourtant le rejoindre,
lorsque soudain elle demeura %ée sur
place, les traits convulsés par une frayeur
Un gros chien beauceron, sans collier, à
poil noir et ras, aux pattes couleur de. feu,
maigri-. efiianqué,- l'œil fixt". ardent, la
queue basse, la gueule écumante, la lan-
gue pendante, bleuâtre et couverte de
poussière, venait de surgir d'un fossé à
quelques mètres de Tiennot qui, l'aper-
cevant, s'écria en gambadant
Bas-Rouge mon p'tit Bas-flouge 1
Tout joyeux, il s'approchait pour cares-
ser l'animal qui faisait entendre un aboie-
ment rauque, ininterrompu, lorsque Fan-
1 GOMMENT ACCROITRE SES BEYENUS
SANS TOOEH SON CAPITAL
En souscrivant aux Bons de la Défense
Nationale, on réalise if placement le plus
commode, le mieux garanti >̃[ ic plus avan-
tageux. Les billets de banque qu'on prête a
l'Etat sont remboursés à la (la-te. choisir»
d'avance flt ils procurent des intérêts qui
augmentent sans Le moindre risque le re-
venu dfts ftouscripWura. Lf meilleur moyeu
de ne pas perdra son argent ou de no pas
être tenté de le gaspiller corniste a le placer
en Bons de la Défense Xaiioiralc à trois ou
six mois, ou à un an. On accomplit ainsi
une œu/vre de sa-.ce prévoyance et on s'as-
sure des avantage* immédiats. Les intérêts
des Bons payés d'avance est exonérés do
l'impôt sur tes valeurs mobilières pern>ef~
tent' de tourner à l'échéawcp une somme
supérieure il ceHe qu'un a et, d'ac-
croître aiiiM son capital, dont, on peut fair>?
ensuite l'emploi le plus
On a InangurA hier, salle des lnff*ntpurs civils,
la première exposition d'appamils, oBjectirs, acces-
soires i-t tous objets ooncprniiit ki pliotugrapble
d'aaiaiieurs. Cette exposition, organisée pur la
rlminbrf sjiwllcalc d»s fabricants
En présence des
nombreuses qualités
de
pâtes alimentaires
offertes chaque jour
aux consommateurs
la Maison
RIVOIRË
CARRET
croit nécessaire d'in-
diquer la manière
de reconnaître les
bonnes pâtes.
*^«_^ Voir en dernière page.
P™" CLAUDE FARRËRE ̃̃̃M
LES HOMMES NOUVEAUX
̃ ROMAN NOUVEAU H
I SO xraJJJLe I
HHHHBHHBB Flammarion, 7 te
BARPIIVET BORDEAUX
pU plus de zoo phctcgfuphies du Film mthè Hj
̃ «LEX&HDRE DlflHAS ̃
VINGT ANS APRÈS
̃I-TROIS MOUSQUETAIRES J H
1 ^gffifrl
THÉ CHAMBARD
le plus agréable des Purgatifs,
le meilleur remède de la
CONSTIPATION
chette. blême d'effroi. bondit sur son frère
en damant.
N'y touche ims. Tiennot N'y touche
pas. Il est enr,ré
Elle voulut pntrainiT l'enfant. ^Vnfuir
avec lui. Elle n'm eut pa- ic temps. Lu
chien s'était précipité vers eux. h>< crocs
menaçants et lout luisants il • la ba\e im.r-
I l'Ile. Déjà son mu-eau de béto en furie
frôlait presque le bra- du pauvre enfant,
qui ne pouvait que répéter suppliant et
terrifié
me,
mords pas. ne niij munis pa- (lui moi,
ton pcf.it. Tieni)"t
L'horrible mâchoire sVnfr'ouvrait pour
l'étreinte- morteulp. lor.-qu'un coup de
matraque formidable atteignit Bas-Rouge
aux rcriist. le forçant ;i rouler su" le soi.
Le chien, à moitié assommé, mais furieux
encore, ee retourna contre le bâton du che-
mineau et' y enfone» ses crocs avec
frénésie.
Sauvez-vous, les petits! Sauvez-vougi
hurlait j'homnic. qui, prompt comme
l'éclair, empoignait aiidncinusemont Bas-
Roiiso par le cou et. l'immobilisant dans
ses doigts d'acier. serrait .jusqu'au moment
cù les yeux injectés de la bcHe se voilè-
rent, on même temps qu'un dernier spasme
lui roielissait les membres et qu'un râle
suprême s'exhalait àf sa gorge écra.'ée.
Senfar' qu'il n'ava;! \t]u> entre les mains
qu'un
éh-eni!»"1 et Bas-flot: '">a à terre, où
.il demeura étendu i;
Le chien enragé était mort
Ah 1 les vilain? mioches Vrai Ils
me feront mourir, ils me feront damner I
lançait la voix courroucée d'une robuste
paysanne qui accourait. essoufflée, la
coiffe au vent, toute vibrante de colère e(j
d'angoisse- J
C'était la mère (A suivre.) I
rilm Société du Cioéî-Homan».Edit.Fathé-Con»ortiun3
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