Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1923-01-13
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 janvier 1923 13 janvier 1923
Description : 1923/01/13 (Numéro 16755). 1923/01/13 (Numéro 16755).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/09/2008
TEMPS PROBABLE:
REGION PARISIENNE
Très courte période de
froid beau temps brumeux,
puis ciel tendant à se recou-
vrir avec neiges et pluies
prochaines. Vent faible de
nord Il nord-est, devenant
variable, passant prochaine-
ment Il sud. Radoucissement.
Nuit: Jour + 3°.
EN FRANCE
Moitié Nord, même temps,
1 qu'Il Parts moitié Sud vie-
lent mistral en Méditerranée;
1 temps frais, nuageux avec
I éclalrcies ondées en Gas-
cogne.
SOLEIL: lev.7h.43; coocli.ih.18
iUJIE non*. pr. qu. 25
48e ANNÉE, -N' 16.755
SAMEDI
JANVIER 1923
Baptême de N.-S.
ABONNEMENTS 3 mit 0 mois I 11
Seine et S.-O.
France etCoL 13. n 25.» 48.»
Etranger »
18, RUE DXNGHCEN. PARIB
L'ALLEMAGNE
ESQUISSE
LA RÉSISTANCE
PASSIVE
,Ga discussion du moratorium
devant la C. D.
est retardée de quelques jours
En vue de l'échéance du 15 janvier, ou
espérait que la commission des répara-
tions pourrait aborder la discussion du
moratorium, sollicité par l'Allemagne, dès
la réunion d'aujourd'hui.
Un nouvel ajournement de cette discus-
sion a toutefois été jugé nécessaire. A la
séance de ce matin, M. Louis Barthou pro-
postera un délai de quelques jours et sug-
gérera probablement, à l'exemple de ce qui
eut lieu au mois d'août dernier, que
déchéance du 15 janvier soit renvoyée
jusqu'au 31.
Pourquoi ce retard ? Pour permettrc,
d'une part, au gouvernement français
d^examiner plus à 'loisir le plan préparé
par la délégation française de la commis-
sion, et, d'autre part, afin de donner aux-
délégués alliés le temps de soumettre ce
plan, dès qu'il leur aura été communique
officieusement, à l'agrément de leurs pro-
pres gouvernements respectifs.
Ce second point va de soi. Dans une
Mfaire aussi importante et dont dépend
toute la politique des gages que les alliés
vont suivre à l'égard de l'Allemagne, on ne
saurait brusquer le consentement fie per-
sonne.
En ce qui concerne 1 examen du plan
par le gouvernement français, ce nouveau
délai s'explique, avant tout, par une. raison
fort simple l'incertitude qui règne encore
sur l'attitude de l'Allemagne et des auto-
rités allemandes de la Ruhr comme des
grands industriels.
Tout semble indiquer, jusqu'à présent,
que le gouvernement allemand, à l'exemple
du Kohlensyndikat, va tenter de se déro-
ber par tous les moyens. C'est ainsi qu'il
a interrompu toutes les négociations en
cours non seulement sur les réparations
proprement dites, mais sur les compensa-
tions, les restitutions et même sur les
arrangements douaniers relatifs à l'Alsace-
Lorraine, que prévoit l'article 68 du traité
de Versailles.
Si cette obstination devait durer, on
eerait sans doute amené, du côté français,
sans rien changer aux gages prévus, à
serrer les écrous. La première évaluation
du rendement de ces gages était d'environ
un milliard de marks or. On parait esti-
mer qu'en augmentant- le- -prélèvement sur
le charbon et par divers autres moyens, ce
rendement pourrait être porté à environ
un milliard et demi.
A r'et égard, les travaux qui viennent de
commencer à Essen, sous la direction de,,
M. Coste, et qui ont été marqués hier par
des entretiens avec les représentants des
mines fiscales et de l'industrie régionale,
ne manqueront pas d'exercer une influence
sur les prochaines décisions alliées.
Ph. M.
LE REICH REPOND AUX NOTES
DE LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE
Berlin, 12 janvier (dép. Petit Parisien.)
!Le gouvernement d'Empire a remis ce
boir, à l'ambassadeur de France et au chargé
d'affaires belge une cote répondant à la
leur. L'Allemagne ne roconnait pas le droit
sur lequel la France et la Belgique basent
leur action et qualifie cette action de vio-
lation du droit des peuples, de violation du
traité de VersaiMes ct d'empiétement sur
Jes droits de souveraineté de l'Allemagne.
L'Allemagne n'e!st pas décidée à se soumet-
tre ni à collaborer aux instructions indi-
quées dans la note franco-belge. L'Allema-
une rejette les raspostsabilités éventuelles
sur la France et la Belgique et déclare nie
pas être en état de; continuer à fai'e de
nouvelles prestations.
LES SYNDICATS DU BENZOL
ET DE L'AMMONIAQUE
QUITTENT BOCHUM
Bochum, 12 janvier (dép. Havas.)
Les services du syndicat de l'ammonia-
que et celui du benzol qui étaient installés
ici, suivant l'exemple du Kohlensyndikat
ont quitté Bochum.
L'ARRET PAR L'ALLEMAGNE
DES LIVRAISONS DE CHARBON
Essen, 12 janvier (dép. Havas.)
Le commissaire d'Empire pour les char-
Dons a fait les déclarations suivantes
Maintenant que la Franee et la Belgique ont
pénétré militairement dans ces régions jus-
qu'Ici inoocupées, l'Allemagne n'est plus en
mesure de faire les prestations de charbons
pour les réparations.
'Le gouvernement n'assurera plus aucun
paiement pour les charbons qui seront livrés
au titre des réparations, pas plus qu'il n'as-
surera le paiement des frais de transport de
ces charbons par voie ferrée et par eau. Tout
le charbon que l'on livrait jusqu'ici au titre
mins de fer, aux usines à gaz et d'électricité,
dans la mesure où il pourra être utilisé par
ces industries. Le charbon qui ne sera pas
utilisé pour les usines à gaz et d'électricité
devra, »Hre expédié on premier lieu aux usi-
nes à gaz et d'électricité de l'Allemagne du
éud et des pays rhénans occupés.
LES FONCTIONNAIRES RHENANS
DES ZONES FRANÇAISE ET BELGE
DEVRONT ASSURER LES LIVRAISONS
Dusseldorf, 12 janv. {dép. Petit Parisien.)
A la suite des déclarations du commis-
saire d'empire iilliimaiiil des charbons,
M. TiraroV a adressé, d'accord avec son
collègue belge, la circulaire suivante aux
délégués supérieurs des zones française et
Les journaux allemands ayant fait connaître
r-e matin que le gouvernement allemand aurait,
titi ordre général, prescrit aux fonction-
naires des territoires occyiés de suspendre les
envois de charbon des réparations, en raison
de ¡'action entreprise par les gouvernements
frinçais, belge et italien, d'accord avec mon
collègue belge, je fais connaître aux délégués
supérieurs de la haute commission de la zone
française et de la zone belge, que cet ordre
général n'ayant pas été soumis il l'agrément
fil' la haute commission des territoires, rhénans,
nv?t, pas exécutoire dans les pays occupés.
Fn conséquence les fonctionnaires 'qui, se'
conformeront eef, ordre sernnt passibles des
sanctions administratives et judiciaires prévues
par tes ordonnances.
L'ARRIVEE DES TROUPES FRANÇAISES A ESSEN
En haut Un ouvrier allemand regarde la mlae en position d'un fusil-mitrailleur;' une usine occupée. Au milieu Chasseurs cyclistes et auto -mitrailleuse
dans une rue le général Boyer, commandant une des brigades, et son porte-fanion. En bas L'arrivée de la cavalerie davant la gare, en
présence de nombreux habitants. {Photographies prises par l'un des envoyés spécfaux du Petit Parisien.)
ESSEN TR A VAILLE
Dusseldorf, '2 janvier (de notre env. spée.)
A huit heures du soir, on ne connais-
sait pas à Dusseldorf le résultat de l'entre-
vue que M. Coste, inspecteur général des
mines, et le général Danvigne ont eue à
Essen aujourd'hui avec tes représentants
des grands industriels allemands. Faut-il
en conclure que la conférence n'aura pas
eu le succès que l'on escomptait ? Ecartons
ce mauvais présage. Le « Regierungsprœsi-
dent » lui-même qui accompagnait la délé-
gation allemande et. assisté à l'entretien
nous autorise, au contraire, à garder con-
fiance dans le succès des négociations. Ne
soyons donc pas pressés de savoir. Demain,
sans doute, nous apprendrons ce qui s'est
passé.
Essen vit toujours sa vie ardente de tra-
vail qui est sa vie de toujours. La popula-
tion continue à garder la plus parfaite
tranquillité elle n'a rien changé à ses
habitudes quotidiennes, et il semble que
pour elle rien ne se soit passé qui ait pu
lui donner quelque inquiétude. Elle garde
sans doute quelque mauvaise humeur,
mais elle n'en fait rien paraître. La pré-
sence de nos soldats ne la trouble pas. A
peine, d'ailleurs, si elle se révèle. La popu-
lation d'Essen n'a presque aucun contact
avec eux, à moins d'avoir affaire aux ad-
ministrations publiques qu'ils occupent
sur les différents points de la ville la gare,
le télégraphe, le Kohlensyndikat.
Dans la zone belge de' protection, la
population a fait aux troupes du général
belge Boremans un accueil que je n'ose
pas dire sympathique, mais pourtant d'une
certaine politesse, d'ailleurs assez remar-
quée. On salue les officiers et les sous-
officiers on s'empresse autour des sol-
dats, on leur donne tous les renseigne-
ments qu'ils désirent, et je puis dire qu'on
est presque aimable avec eux. Toute la
population sent que le bien-être arrive
avec eux. J. Rogier.
M. TANNERY EST ARRIVE
Essen, 12 janvier {dép. Havas.)
Du côté français, on semble très satis-
fa.it des résultats de la réunion qui s'est
4enue ce matin, au point que NI. Coste, qui
ne devait se transporter à Essen que dans
quelques jours, s'y fixera des demain.
En effet, si les directeurs deq mines et
les gros industriels ne sont pas venus eux-
mèmes, les principales maisons étaient
représentées dans la délégation patronale et
des conversations utiles ont pu être amor-
cées.
La grosse question est Mite du paiement
des prestations de charbon, paiement que
le Reich ne veut pas assumer.
M. Tannery est arrivé aujourd'hui, ve-
nant de Paris, pour mettre cette question
au point avec M. Coste.
LE GENERAL DEGOUTTE
PARLE AUX JOURNALISTES
Dusseldorf, 12 janvier {dép. Havas.)
Le général Dégoutte, commandant l'ar-
du Rhin, a reçu ce matin, au quartier
'général, les représentants de la presse
française et alliée. En quelques mots très
simples, il leur. a souhaité la bienvenue.
La France, dit-il, ne désire qu'uue chose
qu'on éclaire l'opinion publique sur ses véri-
tables intentions. J'avais deux missions à rem-
plir une militaire, l'autre économique. Celle-
ci consistait installer nos ingénieurs et nos
teohniciens leur poste. Toutes les deux sont
remplies. Les militaires sont au seévice d'une
mission économique. Je suis un utilitaire. Je
sais que vous Clés tous des amis et je vou-
drais vous annexer. C'est d'ailleurs tout ce
que je viens annexer ici.
Le commandant en chef parle ensuite
longuement et en véritable père de famille
du bien-être des troupes. En terminant,
il dit
Nous devons nous efforcer de ménager le
plus possible les finances allemandes. Elles
n'ont jamais eu plus besoin qu'à l'heure ac-
tuelle d'être ménagées.
LES FRANÇAIS A GELSENKIRCHEN
Mayence, 12 janvier (dép. Petit Parisien.)
On mande de Bochum au Journal de
Francfort, que la ville de Gelsenkirchen.
qui compte environ 200.000 habitants, a été
occupée aujourd'hui par les Français. Le
bruit court dans cette ville que Bochum
sera également occupé dès demain.
M. MEYER RENONCERAIT A SON POSTE
D'AMBASSADEUR A PARIS
Berlin, 12 janvier (dép. Petit Parisien.)
On annonce que le dooteur Mayer ne re-
prendra pas son ^poste d'ambassadeur à
Paris.
LES ETATS-UNIS NE RÉPONDRONT PAS
A LA PROTESTATION ALLEMANDE
Washington. 12 janvier {dép. Havas.)
On déclarait aujourd'hui, à la Maison
Blanche, que le gouvernement américain
ne fera aucune réponse à la protestation de
l'Allemagne contre l'occupation française,
de la Ruhr.
LES DRAMES DU TERME
m.
L'affaire Judet-Bossard
ne pourra pas venir
avant le 1er février
C'est décidément le samedi 20 courant
que le président de la cour d'assises de la
Seine signera l'ordonnance portant que
n MM. Ernest Judet- et Hans Bossard se-
ront tenus de se représenter dans un nou-
veau délai de dix jours, sinon ils seront
déclarés rebelles la loi ils seront sus-
pendus de l'exercice des droits de citoyens
leurs biens seront séquestrés pendant l'ins-
truction de la- contumace toute action en
justice leur sera interdite pendant le méme
temps, qu'il sera procédé contre eux, et,
qtie toute personne est tenue d'indiquer le
lieu où ils se trouvent. »
Le lendemain dimanche 21 janvier, cette
ordonnance sera publiée à son de caisse et
aftlchée à la porte des deux accusés, à celle
du maire de Neuillv-sur-Seine et à celle
de l'auditoire de la cour d'assises de la
Seine.
Le procureur général adressera au«si
cette ordonnance au directeur des domai-
nes et droits d'enregistrement dont dépend
Neuilly.
C'est à, partir du lundi 22 janvier que
courra le nouveau délai de dix jours pres-
crit par l'article 467 du code d'instruc-
tion criminelfe.
Après un délai de dix jours, déclare
cet article, il sera procédé au jugement
de la contumace. »
Les dix jours se terminent le 31 jan-
vier au soir, et c'est seulement à partir
du lendemain 1" février que le jugement
pourra avoir lieu.
Quel jour sera choisi
Le 1", .In 2, le 3 février? Le procureur
général ne l'a pas encore flxé définiti-
vement.
M. Sarraut est parti de New-York
pour le Canada
New- York, 12 janvier {dép. Havas.)
̃" m. Sarraut; ministre français des Colo-
îiiës, est arrivé hier dans la soirée, par le
Bouissillon. Il est parti aujourd'hui pour
le Canada, d'où il s'embarquera pour Saint-
Pierre.
UN AVION MILITAIRE GÉANT
Londres, 12 janvier {dép. Radio).
On va procéder aux essais d'un grand
biplan militaire possédant deux moteurs
de mille chevaux et qui serait capable de
transporter vingt-cinq soldats, trois hom-
mez d'équipage et des mitrailleuses. Le
plus grand secret-est observé sur la cons-
iruction de cet appareil.
UN NEUROLOGISTE ALLEMAND
appelé au chevet de Lenine
Londres, 12 janvier {dép. Petit Parisien.)
On mande de Berlin à l'agence Reutcr que
le Dr VogL le fameux rveurologiste ane-
mand. appelé en consultation auprès de
Lénine, vient de partir pour, Moscou.
La traversée du Sahara
en automobile
LA MISSION HAABDT A TOMBOUCTOU
Noua avons pu annoncer, dès le 9 janvier,
1'arrivée à Tombouctou des chenilles de
la mission Haardt-Audouin-Dubreuil, grâce
il un télégramme de notre envoyé spécial
Royer, déposé le 7, à 10 heures du matin,
au moment même de t'entrée de la mission
dans la grande cité nigérienne. On commu-
rique aujourd'hui la dépêche suivante, du
chef de l'expédition qui, envoyée le 9, est
parvenue hier soir à Paris, et qui confirme
ce que savaient déjà les lecteurs du Petit
Parisien
Tombouctou, 9 janvier.
Nous avons campé le 6 janvier au soir devant
Tombouctou.
Le 7 janvier. par ame matine radieuse, au
complet, tels que.nous étions partis de Toug-
gourt, avec nos cinq voltures et tout notre
personnel, nous faisions notre entrée dans la
grande ville snudanaise. Le colonel Mangeât,
commandant la région (le Tombouctou, accom-
pagné du commantkmt Fauché, des administra-
teurs, des officiers, des et escorté
par des cavaliers noirs et des Touareg, noua
avait fait l'honneur de venir au devant de nous
pour rendre hommage, au au du gouverneur.
au succès de nos efforts et au but élevé de notre
mission. C'est, précédées par le colonel galo-
pant à la tête (le son état-major, que nos voi-
tures, entourées de j'ombreux cavaliers toua-
reg, pénétrèrent dans Tombouctou, au milieu
d'une fouie en délire.
La remise officielle du premier courrier pos-
tat tnmssahanen automobile, transporté par le
raid Citroën de Touggowrt Tombouctou en
vingt jours, dont quinze étapes de marche, fut
faite soiennelternent devant te palais du gou-
verneur, à notre descente de voiture.
Une liaison pratique et rapide vient d'être
ainsi établie par la voiz du Sahara, entre la
riche Aitgérie et l'opulente Afrique occidentale
française.
Notre mission est terminée.
Signé HAARDT, Audouin-Dijbreuil.
Des télégrammes de félicitations ont été
adressés aux membres de la mission et à
M. Cifroënpar le Président de la Républi-
que, le roi des Belges, les ministres de la
Guerre et des Colonies. le gouverneur de
l'A. O. F., M. Merlin, etc.
De son côté, M. Citroën a télégraphié à
es collaborateurs les remerciements sui-
vants
Au moment où vous entrez dans la perle du
Niger, après avoir accompli au prix d'efforts
surhumains un travail de Titans pour la cause
de l'humanité et pour le triomphe de ^l'indus-
trie française, je liens à vous exprimer du fond
du cœur la joie que je ressens. Tous mes col-
tremaîtres, ouvriers et employés vous envoienl.
ainsi, qu'à tous les membres de la mission,
leurs vives félicitations et l'expression de leur
profonde admiration. Pour moi personnelle-
ment, aucun mot ne peut traduire ma pensée.
Merci à tous, merci, merci, et vive la France
̃ A.NUTll'" ClTHOI-N.
SJÏNS COULEUR?.
Je sais aujourd'hui ce que c'est (jut le système
décimal. Je ne le savais pas encore, ce qui
démontre ma coupable faiblesse en arithmétique.
Le système décimal, c'est notre système
financier.
On prend un contribuable bien tendre et
à seule fin d'équilibrer le budget on lui
applique un décime sur le dos. Après quoi,
à seule fin d'équilibrer le budget qui n'est pas
encore très droit on recolle un autre décime
'ur le dos du contribuable bien tendre. Après
c,uoi, on continue et c'est comme l'histoire du
petit navire. Et quand il n'y en a plus de?*'
décimes. il y en a encore.
On nous annonce aujourd'hui une heureuse
innovation budgétaire. Nous allons être mis au
régime doublement décimal. On va provisoire-
ment et à titre d'essai nous coller deux
décimes coup sur la nuque. Et il parait
que cours ne sentirons rien.
Il faut lire le projet d'établissement de ce
doub!e décime pour pouvoir apprécier toutes les
finesses de la langue française, toutes les subti-
lités et toutes les ruses de la langue adminis-
trative. C'est un vrai petit chef-d'œuvre. Les
deux décimes sont présentés avec tant de dis-
crétion et de tact qu'on ne les voit pour ainsi
dire pas.
D'abord, la margarine très peu pour moi,
s'il vous plait, monsieur le ministre est
tenue en dehors de ce mouvement bidécimal.
Les droits d'épreuves des appareils à gaz liqué-
fiés sont également épargnés. Ainsi l'assiette
au beurre à condition qu'elle ne contienne
que de la margarine ne subit aucun affront
fisal. Les gaz liquéfiés non plus.
Ces exemptions sont si belles qu'elles nous
éblouissent au point de nous empêcher de dis-
tinguer les doubles décimes. Cherchons-les
pourtant. Nous les trouverons, aux titres deux,
trois, quatre et cinq du funeste projet. Mais
quand je vous dis que nous ne sentirons rien
Le droit de passeport serait porté simplement
à trois francs. Ce n'est pas grave. Et puis,
nous pouvons si bien nous dispenser de voyager.
Le tout petit droit de timbre fixé, par l'ar-
chaïque loi de 1881 à la misérable somme de
dix centimes sera porté à quinze centimes.
Quoi ? Quoi ?.
Ailons-nous gémir pour un malheureux petit
sou ?.
Le tarif de l'impôt sur les spécialités pharma-
ceutiques est majoré d'un petit sou, ou de deux
petits sous, ou de trois petits sous. En vérité,
y a-t-il en cela de quoi alarmer les citoyens ?.
Nous avons tous, d'ailleurs, une bonne santé I.
Nous paierons trois sous de plus pour nos bulle-
tins de bagage misère Misère Peuh
Passons au tabac le passage au tabac, le
fisc connaît ça. eh bien le tabac, avec le
nouveau système bidécimal, va être tout juste
augmenté de cinquante sous par kilo. Qu'est-ce
que c'est que deux francs cinquante ? Il y a tous
les jours des hausses plus fortes sur le bifteck
et nous ne geignons pas
Ainsi, le ministre des Finances nous invite à
monter à l'échafaud en souriant. II nous assure
que ce ne sera rien. Il nous cache le couperet
de la guillotine et nous montre des petites colle:-
tions de timbres.
Voyons, mon cher contribuable, vous
pouvez bien payer un sou de plus sur vos
spécialités pharmaceutiques
Oui. oui. mon cher ministré Seaie-
n cnt pourquoi avez-vous fait dresser réc:*a-
faud ? Est-ce seulemcnt pour nous demander un
petit sou et nous apprendre que vous ne voulez
faire aucun mal aux appareils à gaz liquéfiés.
Nous voyons luire l'acier cruel du couperet
Et vous nous parlez de la margarine
.Nous savons bien, hélas !'que l'échafaud est
pour nous. Nous reposerons, tous, bientôt, dans
le grand trou du budget. Et l'on lira sur nos
tombes cette simple épitaphe
Ci-yisent les contribuables Jrançmis
décimés par les décitnes, les doubles déciniea
et les triples décimes.
Maurice PRA.X.
LES MITES CONTRE LES COMMUNISTES
Requête de M. Lescouvé
procureur général
contre M. Marcel Cachin
TROIS PERQUISITIONS NOUVELLES
ONT ÉTÉ OPÉREES HIER MATIN
Le bruit avait couru, dans la soirée de
jeudi, que M. Marins Paquereaux, secré-
taire de M. Marcel Cachin, avait été arrêté
à Saint-Quentin. Le secrétaire général
de la Fédération communiste de Seine-et-
(lise court encore, et la gendarmerie de
Méry-sur-Oise surveille toujours son
dnmieile, à Auvers. dont il est, on le sait.
conseiller municipal.
On a commencé, hier, dans tous les
commissariats de Paris, toute une série
de vérifications concernant les étrangers.
Ces opérations aboutiront, en toute cer-
titude, à un certain nombre d'expulsions.
En attendant, irois nouvelles perquisi-
tions ont été pratiquées hier chez M. Louis
ellier, conseiller municipal Ker, rédac-
ter iL l'Humanité, et Provosf, secrétaire
des Jeunesses communistes de Seine'et-
Ce que dit M. Lonis Sellier
Victime de la crise du logement, le con-
seiller municipal de la Goutte-d'Or a dit
chercher refuge chez son beau-père. 5i.
rue Myrha.
Cest à cette adresse que M. Karalicq
commissaire à la direction de la police
judiciaire, s'est présenté hier, vers neuf
heures du matin.
Il y fut reçu .par M. Louis Sellier qui
nous a fait Pn ees terme.-? le récit de cette
visite domiciliaire
Après avoiv t'a:1, observer à M. Fara-
licq que j'éfn.i?. l'iiAie cle mon beau-père,
j'ouvris la p>-ie de la bibliothèque, où le
magistrat a l:\mve quelques papiers du
conseil municipal et des journaux. Tou-
[!'fois. comme je m'attendais à cette visite.
j'ava:- rassemblé dans une enveloppe
sei/.i'1 documents recuei'lis au cours de mon
et dessinés à éclairer M. Jousse-
!'il sur la réalisation économique et so-
I ciale du régime russe.
M. Faralieq a. en outre, emporté un car-
net d'adresses personnelles, trouvé par lui
dans la poche de mon veston.
Pour conclure. M. Louis Sellier déclare
que les accusations dont ses amis font
l'objel. sont dénuées de tout fondement.
ajoutons que je conseiller municipal du
dix-huitième arrondissement n'est pas
impliqué dans les poursuites actuelles.
Chez M. Keim dit Ker »
Rédacteur à YHumanité, M. Antonin-
Louis Keim dit « Ker », accompagnait M.
Marcel Cachin dans son récent voyage
Hier, vers huit heures du matin. Y. Guil-
laume, commissaire à la direction de la
police judiciaire, se présentait à son domi-
cile. J. rue Pergolèse, où il fut reçu par
Le magistrat procéda à une perquisition
qui parait avoir donnf de médiocres résul-
tats. Au moment où il allait se retirer, sur-
vint M. Keim; si celui-ci ne parut pas
autrement surpris de cette visite, en revan-
che il ne dissimula pas sa stupéfaction de
n'être point prié d'accompagner M. Gui-
iaume
Vous ne m'arrêtez pas demanda-
t-il au magistrat.
Non Je n'ai pas reçu de mandat.
C'est sans doute un oubli du juge,
répliqua M. Keim. N'en parlons plus
On perquisitionne à Bezons
Un troisième mandat de perquisition
avait été confié à M. F.-P. Bidet, commis-
saire de Sainte-Avoie, qui se rendit rue
du Fort-Manon, 12, à Boxons, où, en com-
pagnie de M. Scl'iamber, commissaire de
la localité, il opéra une visite au domicile
légal de M. Pierre-Ferdinand Provost,
vingt-sept ans, ouvrier mécanicien, secré-
taire de la Fédération des jeunesses com-
munistes de Seine-et-Oise.
La perquisition n'a donné aucun ré-
sultat. L'intéressé était abstent.
LE CAS DE M. MARCEL CACHIN
La requête du procureur général
Dans sa requête à la Chambre des de-
puté.c. M. Lescouvé, procureur général,
expose qu'en novembre dernier s'est tenu
en Russie le quatrième cor.grès de la
IIP Internationale communiste, auquel ont
pris part les dirigeants de la section fran-
çaise, dont M. Mai-cri Cachin. Dans un dis-
cours-programmie, NI. BouKariue « invite
les communistes français à trahir, le ca?
échéant, leur pays pour parvenir, en défl-
niiive, au renversement de ses institutions
et de l'ordre social ».
Aussitôt, à Paris, se constitua le « co-
mité d'action contre l'impérialisme et la
guerre », qui prit la décision de s'opposer,
par tous Ies moyens, aux opérations éven-
tuelles que pourrait prescrire le gouver-
nement français pour assurer, contre l'Al-
lemagne, l'exécution des stipulations- du
traité de Versailles. Un manifeste en ce
sens fut publié par l'Humanité du 27 dé-
cembre et un meeting organisé pour ie
3 janvier.
M. Lescouvé poursuit alors en ces
termes
Un meeting était annoncé par une afflche
portant l'en-tête du comité d'action et le titre
suivant « Contre la guerre. Contre le traité
de Versailles et invltait les ouvriers à se
dresser contre la guerre et à soutenir la révo-
lution M. Cachin ifgurait parmi les orateurs
annoncés Le meeting eut lieu et, en outre des
orateurs portés sur l'affiche, on entendit une
dame Rosi Wolfstein, Allemande. députée au
Landtag prussien et déléguée par le comité
central du parti communiste allemand. L'un
des orateurs, Treint, résuma enfin ainsi les
directives de la propagande suivie Il y a
l'armée rouge qui est une armée de classe au
service du prolétariat tout entier. Si une révo-
lution éclatait en Allemagne, le rôle de cette
armée ne serait pas de rester l'arme au pied
et si les soldats rwges venaient sur les bords
du Rhin, c'est nous-mêmes, camarades,¡ qui
Irions leur ouvrir les portes de nos villes et
les saluer au nom de tout le prolétariat de
France.- »
Après celte manifestation, i laquelle prit
part M. Cachin, celui-ci partit pour Essen,
ainsi que MM. Monmousseau, Sémand et Treint.
tous appartenant au parti communiste. Il est
établi que M. Caehin a assisté, Essen. aux
travaux d'une conférence communiste, tenue
ou la présidence de l'nn des membres les
ns aitils..du parti -communiste, international,
̃ Humjbert DToz, personnage déjà très connu
'donf' la prop&gonde germanophile pendant la
guerre est présente à tous les esprits.
Ni. «Oachiit se livra, en outre. Hans le Iîuhr
h une propagande active par des conférences
dans diverses villes d'Allemagne. tne l'eu!
REGION PARISIENNE
Très courte période de
froid beau temps brumeux,
puis ciel tendant à se recou-
vrir avec neiges et pluies
prochaines. Vent faible de
nord Il nord-est, devenant
variable, passant prochaine-
ment Il sud. Radoucissement.
Nuit: Jour + 3°.
EN FRANCE
Moitié Nord, même temps,
1 qu'Il Parts moitié Sud vie-
lent mistral en Méditerranée;
1 temps frais, nuageux avec
I éclalrcies ondées en Gas-
cogne.
SOLEIL: lev.7h.43; coocli.ih.18
iUJIE non*. pr. qu. 25
48e ANNÉE, -N' 16.755
SAMEDI
JANVIER 1923
Baptême de N.-S.
ABONNEMENTS 3 mit 0 mois I 11
Seine et S.-O.
France etCoL 13. n 25.» 48.»
Etranger »
18, RUE DXNGHCEN. PARIB
L'ALLEMAGNE
ESQUISSE
LA RÉSISTANCE
PASSIVE
,Ga discussion du moratorium
devant la C. D.
est retardée de quelques jours
En vue de l'échéance du 15 janvier, ou
espérait que la commission des répara-
tions pourrait aborder la discussion du
moratorium, sollicité par l'Allemagne, dès
la réunion d'aujourd'hui.
Un nouvel ajournement de cette discus-
sion a toutefois été jugé nécessaire. A la
séance de ce matin, M. Louis Barthou pro-
postera un délai de quelques jours et sug-
gérera probablement, à l'exemple de ce qui
eut lieu au mois d'août dernier, que
déchéance du 15 janvier soit renvoyée
jusqu'au 31.
Pourquoi ce retard ? Pour permettrc,
d'une part, au gouvernement français
d^examiner plus à 'loisir le plan préparé
par la délégation française de la commis-
sion, et, d'autre part, afin de donner aux-
délégués alliés le temps de soumettre ce
plan, dès qu'il leur aura été communique
officieusement, à l'agrément de leurs pro-
pres gouvernements respectifs.
Ce second point va de soi. Dans une
Mfaire aussi importante et dont dépend
toute la politique des gages que les alliés
vont suivre à l'égard de l'Allemagne, on ne
saurait brusquer le consentement fie per-
sonne.
En ce qui concerne 1 examen du plan
par le gouvernement français, ce nouveau
délai s'explique, avant tout, par une. raison
fort simple l'incertitude qui règne encore
sur l'attitude de l'Allemagne et des auto-
rités allemandes de la Ruhr comme des
grands industriels.
Tout semble indiquer, jusqu'à présent,
que le gouvernement allemand, à l'exemple
du Kohlensyndikat, va tenter de se déro-
ber par tous les moyens. C'est ainsi qu'il
a interrompu toutes les négociations en
cours non seulement sur les réparations
proprement dites, mais sur les compensa-
tions, les restitutions et même sur les
arrangements douaniers relatifs à l'Alsace-
Lorraine, que prévoit l'article 68 du traité
de Versailles.
Si cette obstination devait durer, on
eerait sans doute amené, du côté français,
sans rien changer aux gages prévus, à
serrer les écrous. La première évaluation
du rendement de ces gages était d'environ
un milliard de marks or. On parait esti-
mer qu'en augmentant- le- -prélèvement sur
le charbon et par divers autres moyens, ce
rendement pourrait être porté à environ
un milliard et demi.
A r'et égard, les travaux qui viennent de
commencer à Essen, sous la direction de,,
M. Coste, et qui ont été marqués hier par
des entretiens avec les représentants des
mines fiscales et de l'industrie régionale,
ne manqueront pas d'exercer une influence
sur les prochaines décisions alliées.
Ph. M.
LE REICH REPOND AUX NOTES
DE LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE
Berlin, 12 janvier (dép. Petit Parisien.)
!Le gouvernement d'Empire a remis ce
boir, à l'ambassadeur de France et au chargé
d'affaires belge une cote répondant à la
leur. L'Allemagne ne roconnait pas le droit
sur lequel la France et la Belgique basent
leur action et qualifie cette action de vio-
lation du droit des peuples, de violation du
traité de VersaiMes ct d'empiétement sur
Jes droits de souveraineté de l'Allemagne.
L'Allemagne n'e!st pas décidée à se soumet-
tre ni à collaborer aux instructions indi-
quées dans la note franco-belge. L'Allema-
une rejette les raspostsabilités éventuelles
sur la France et la Belgique et déclare nie
pas être en état de; continuer à fai'e de
nouvelles prestations.
LES SYNDICATS DU BENZOL
ET DE L'AMMONIAQUE
QUITTENT BOCHUM
Bochum, 12 janvier (dép. Havas.)
Les services du syndicat de l'ammonia-
que et celui du benzol qui étaient installés
ici, suivant l'exemple du Kohlensyndikat
ont quitté Bochum.
L'ARRET PAR L'ALLEMAGNE
DES LIVRAISONS DE CHARBON
Essen, 12 janvier (dép. Havas.)
Le commissaire d'Empire pour les char-
Dons a fait les déclarations suivantes
Maintenant que la Franee et la Belgique ont
pénétré militairement dans ces régions jus-
qu'Ici inoocupées, l'Allemagne n'est plus en
mesure de faire les prestations de charbons
pour les réparations.
'Le gouvernement n'assurera plus aucun
paiement pour les charbons qui seront livrés
au titre des réparations, pas plus qu'il n'as-
surera le paiement des frais de transport de
ces charbons par voie ferrée et par eau. Tout
le charbon que l'on livrait jusqu'ici au titre
dans la mesure où il pourra être utilisé par
ces industries. Le charbon qui ne sera pas
utilisé pour les usines à gaz et d'électricité
devra, »Hre expédié on premier lieu aux usi-
nes à gaz et d'électricité de l'Allemagne du
éud et des pays rhénans occupés.
LES FONCTIONNAIRES RHENANS
DES ZONES FRANÇAISE ET BELGE
DEVRONT ASSURER LES LIVRAISONS
Dusseldorf, 12 janv. {dép. Petit Parisien.)
A la suite des déclarations du commis-
saire d'empire iilliimaiiil des charbons,
M. TiraroV a adressé, d'accord avec son
collègue belge, la circulaire suivante aux
délégués supérieurs des zones française et
Les journaux allemands ayant fait connaître
r-e matin que le gouvernement allemand aurait,
titi ordre général, prescrit aux fonction-
naires des territoires occyiés de suspendre les
envois de charbon des réparations, en raison
de ¡'action entreprise par les gouvernements
frinçais, belge et italien, d'accord avec mon
collègue belge, je fais connaître aux délégués
supérieurs de la haute commission de la zone
française et de la zone belge, que cet ordre
général n'ayant pas été soumis il l'agrément
fil' la haute commission des territoires, rhénans,
nv?t, pas exécutoire dans les pays occupés.
Fn conséquence les fonctionnaires 'qui, se'
conformeront eef, ordre sernnt passibles des
sanctions administratives et judiciaires prévues
par tes ordonnances.
L'ARRIVEE DES TROUPES FRANÇAISES A ESSEN
En haut Un ouvrier allemand regarde la mlae en position d'un fusil-mitrailleur;' une usine occupée. Au milieu Chasseurs cyclistes et auto -mitrailleuse
dans une rue le général Boyer, commandant une des brigades, et son porte-fanion. En bas L'arrivée de la cavalerie davant la gare, en
présence de nombreux habitants. {Photographies prises par l'un des envoyés spécfaux du Petit Parisien.)
ESSEN TR A VAILLE
Dusseldorf, '2 janvier (de notre env. spée.)
A huit heures du soir, on ne connais-
sait pas à Dusseldorf le résultat de l'entre-
vue que M. Coste, inspecteur général des
mines, et le général Danvigne ont eue à
Essen aujourd'hui avec tes représentants
des grands industriels allemands. Faut-il
en conclure que la conférence n'aura pas
eu le succès que l'on escomptait ? Ecartons
ce mauvais présage. Le « Regierungsprœsi-
dent » lui-même qui accompagnait la délé-
gation allemande et. assisté à l'entretien
nous autorise, au contraire, à garder con-
fiance dans le succès des négociations. Ne
soyons donc pas pressés de savoir. Demain,
sans doute, nous apprendrons ce qui s'est
passé.
Essen vit toujours sa vie ardente de tra-
vail qui est sa vie de toujours. La popula-
tion continue à garder la plus parfaite
tranquillité elle n'a rien changé à ses
habitudes quotidiennes, et il semble que
pour elle rien ne se soit passé qui ait pu
lui donner quelque inquiétude. Elle garde
sans doute quelque mauvaise humeur,
mais elle n'en fait rien paraître. La pré-
sence de nos soldats ne la trouble pas. A
peine, d'ailleurs, si elle se révèle. La popu-
lation d'Essen n'a presque aucun contact
avec eux, à moins d'avoir affaire aux ad-
ministrations publiques qu'ils occupent
sur les différents points de la ville la gare,
le télégraphe, le Kohlensyndikat.
Dans la zone belge de' protection, la
population a fait aux troupes du général
belge Boremans un accueil que je n'ose
pas dire sympathique, mais pourtant d'une
certaine politesse, d'ailleurs assez remar-
quée. On salue les officiers et les sous-
officiers on s'empresse autour des sol-
dats, on leur donne tous les renseigne-
ments qu'ils désirent, et je puis dire qu'on
est presque aimable avec eux. Toute la
population sent que le bien-être arrive
avec eux. J. Rogier.
M. TANNERY EST ARRIVE
Essen, 12 janvier {dép. Havas.)
Du côté français, on semble très satis-
fa.it des résultats de la réunion qui s'est
4enue ce matin, au point que NI. Coste, qui
ne devait se transporter à Essen que dans
quelques jours, s'y fixera des demain.
En effet, si les directeurs deq mines et
les gros industriels ne sont pas venus eux-
mèmes, les principales maisons étaient
représentées dans la délégation patronale et
des conversations utiles ont pu être amor-
cées.
La grosse question est Mite du paiement
des prestations de charbon, paiement que
le Reich ne veut pas assumer.
M. Tannery est arrivé aujourd'hui, ve-
nant de Paris, pour mettre cette question
au point avec M. Coste.
LE GENERAL DEGOUTTE
PARLE AUX JOURNALISTES
Dusseldorf, 12 janvier {dép. Havas.)
Le général Dégoutte, commandant l'ar-
du Rhin, a reçu ce matin, au quartier
'général, les représentants de la presse
française et alliée. En quelques mots très
simples, il leur. a souhaité la bienvenue.
La France, dit-il, ne désire qu'uue chose
qu'on éclaire l'opinion publique sur ses véri-
tables intentions. J'avais deux missions à rem-
plir une militaire, l'autre économique. Celle-
ci consistait installer nos ingénieurs et nos
teohniciens leur poste. Toutes les deux sont
remplies. Les militaires sont au seévice d'une
mission économique. Je suis un utilitaire. Je
sais que vous Clés tous des amis et je vou-
drais vous annexer. C'est d'ailleurs tout ce
que je viens annexer ici.
Le commandant en chef parle ensuite
longuement et en véritable père de famille
du bien-être des troupes. En terminant,
il dit
Nous devons nous efforcer de ménager le
plus possible les finances allemandes. Elles
n'ont jamais eu plus besoin qu'à l'heure ac-
tuelle d'être ménagées.
LES FRANÇAIS A GELSENKIRCHEN
Mayence, 12 janvier (dép. Petit Parisien.)
On mande de Bochum au Journal de
Francfort, que la ville de Gelsenkirchen.
qui compte environ 200.000 habitants, a été
occupée aujourd'hui par les Français. Le
bruit court dans cette ville que Bochum
sera également occupé dès demain.
M. MEYER RENONCERAIT A SON POSTE
D'AMBASSADEUR A PARIS
Berlin, 12 janvier (dép. Petit Parisien.)
On annonce que le dooteur Mayer ne re-
prendra pas son ^poste d'ambassadeur à
Paris.
LES ETATS-UNIS NE RÉPONDRONT PAS
A LA PROTESTATION ALLEMANDE
Washington. 12 janvier {dép. Havas.)
On déclarait aujourd'hui, à la Maison
Blanche, que le gouvernement américain
ne fera aucune réponse à la protestation de
l'Allemagne contre l'occupation française,
de la Ruhr.
LES DRAMES DU TERME
m.
L'affaire Judet-Bossard
ne pourra pas venir
avant le 1er février
C'est décidément le samedi 20 courant
que le président de la cour d'assises de la
Seine signera l'ordonnance portant que
n MM. Ernest Judet- et Hans Bossard se-
ront tenus de se représenter dans un nou-
veau délai de dix jours, sinon ils seront
déclarés rebelles la loi ils seront sus-
pendus de l'exercice des droits de citoyens
leurs biens seront séquestrés pendant l'ins-
truction de la- contumace toute action en
justice leur sera interdite pendant le méme
temps, qu'il sera procédé contre eux, et,
qtie toute personne est tenue d'indiquer le
lieu où ils se trouvent. »
Le lendemain dimanche 21 janvier, cette
ordonnance sera publiée à son de caisse et
aftlchée à la porte des deux accusés, à celle
du maire de Neuillv-sur-Seine et à celle
de l'auditoire de la cour d'assises de la
Seine.
Le procureur général adressera au«si
cette ordonnance au directeur des domai-
nes et droits d'enregistrement dont dépend
Neuilly.
C'est à, partir du lundi 22 janvier que
courra le nouveau délai de dix jours pres-
crit par l'article 467 du code d'instruc-
tion criminelfe.
Après un délai de dix jours, déclare
cet article, il sera procédé au jugement
de la contumace. »
Les dix jours se terminent le 31 jan-
vier au soir, et c'est seulement à partir
du lendemain 1" février que le jugement
pourra avoir lieu.
Quel jour sera choisi
Le 1", .In 2, le 3 février? Le procureur
général ne l'a pas encore flxé définiti-
vement.
M. Sarraut est parti de New-York
pour le Canada
New- York, 12 janvier {dép. Havas.)
̃" m. Sarraut; ministre français des Colo-
îiiës, est arrivé hier dans la soirée, par le
Bouissillon. Il est parti aujourd'hui pour
le Canada, d'où il s'embarquera pour Saint-
Pierre.
UN AVION MILITAIRE GÉANT
Londres, 12 janvier {dép. Radio).
On va procéder aux essais d'un grand
biplan militaire possédant deux moteurs
de mille chevaux et qui serait capable de
transporter vingt-cinq soldats, trois hom-
mez d'équipage et des mitrailleuses. Le
plus grand secret-est observé sur la cons-
iruction de cet appareil.
UN NEUROLOGISTE ALLEMAND
appelé au chevet de Lenine
Londres, 12 janvier {dép. Petit Parisien.)
On mande de Berlin à l'agence Reutcr que
le Dr VogL le fameux rveurologiste ane-
mand. appelé en consultation auprès de
Lénine, vient de partir pour, Moscou.
La traversée du Sahara
en automobile
LA MISSION HAABDT A TOMBOUCTOU
Noua avons pu annoncer, dès le 9 janvier,
1'arrivée à Tombouctou des chenilles de
la mission Haardt-Audouin-Dubreuil, grâce
il un télégramme de notre envoyé spécial
Royer, déposé le 7, à 10 heures du matin,
au moment même de t'entrée de la mission
dans la grande cité nigérienne. On commu-
rique aujourd'hui la dépêche suivante, du
chef de l'expédition qui, envoyée le 9, est
parvenue hier soir à Paris, et qui confirme
ce que savaient déjà les lecteurs du Petit
Parisien
Tombouctou, 9 janvier.
Nous avons campé le 6 janvier au soir devant
Tombouctou.
Le 7 janvier. par ame matine radieuse, au
complet, tels que.nous étions partis de Toug-
gourt, avec nos cinq voltures et tout notre
personnel, nous faisions notre entrée dans la
grande ville snudanaise. Le colonel Mangeât,
commandant la région (le Tombouctou, accom-
pagné du commantkmt Fauché, des administra-
teurs, des officiers, des et escorté
par des cavaliers noirs et des Touareg, noua
avait fait l'honneur de venir au devant de nous
pour rendre hommage, au au du gouverneur.
au succès de nos efforts et au but élevé de notre
mission. C'est, précédées par le colonel galo-
pant à la tête (le son état-major, que nos voi-
tures, entourées de j'ombreux cavaliers toua-
reg, pénétrèrent dans Tombouctou, au milieu
d'une fouie en délire.
La remise officielle du premier courrier pos-
tat tnmssahanen automobile, transporté par le
raid Citroën de Touggowrt Tombouctou en
vingt jours, dont quinze étapes de marche, fut
faite soiennelternent devant te palais du gou-
verneur, à notre descente de voiture.
Une liaison pratique et rapide vient d'être
ainsi établie par la voiz du Sahara, entre la
riche Aitgérie et l'opulente Afrique occidentale
française.
Notre mission est terminée.
Signé HAARDT, Audouin-Dijbreuil.
Des télégrammes de félicitations ont été
adressés aux membres de la mission et à
M. Cifroënpar le Président de la Républi-
que, le roi des Belges, les ministres de la
Guerre et des Colonies. le gouverneur de
l'A. O. F., M. Merlin, etc.
De son côté, M. Citroën a télégraphié à
es collaborateurs les remerciements sui-
vants
Au moment où vous entrez dans la perle du
Niger, après avoir accompli au prix d'efforts
surhumains un travail de Titans pour la cause
de l'humanité et pour le triomphe de ^l'indus-
trie française, je liens à vous exprimer du fond
du cœur la joie que je ressens. Tous mes col-
tremaîtres, ouvriers et employés vous envoienl.
ainsi, qu'à tous les membres de la mission,
leurs vives félicitations et l'expression de leur
profonde admiration. Pour moi personnelle-
ment, aucun mot ne peut traduire ma pensée.
Merci à tous, merci, merci, et vive la France
̃ A.NUTll'" ClTHOI-N.
SJÏNS COULEUR?.
Je sais aujourd'hui ce que c'est (jut le système
décimal. Je ne le savais pas encore, ce qui
démontre ma coupable faiblesse en arithmétique.
Le système décimal, c'est notre système
financier.
On prend un contribuable bien tendre et
à seule fin d'équilibrer le budget on lui
applique un décime sur le dos. Après quoi,
à seule fin d'équilibrer le budget qui n'est pas
encore très droit on recolle un autre décime
'ur le dos du contribuable bien tendre. Après
c,uoi, on continue et c'est comme l'histoire du
petit navire. Et quand il n'y en a plus de?*'
décimes. il y en a encore.
On nous annonce aujourd'hui une heureuse
innovation budgétaire. Nous allons être mis au
régime doublement décimal. On va provisoire-
ment et à titre d'essai nous coller deux
décimes coup sur la nuque. Et il parait
que cours ne sentirons rien.
Il faut lire le projet d'établissement de ce
doub!e décime pour pouvoir apprécier toutes les
finesses de la langue française, toutes les subti-
lités et toutes les ruses de la langue adminis-
trative. C'est un vrai petit chef-d'œuvre. Les
deux décimes sont présentés avec tant de dis-
crétion et de tact qu'on ne les voit pour ainsi
dire pas.
D'abord, la margarine très peu pour moi,
s'il vous plait, monsieur le ministre est
tenue en dehors de ce mouvement bidécimal.
Les droits d'épreuves des appareils à gaz liqué-
fiés sont également épargnés. Ainsi l'assiette
au beurre à condition qu'elle ne contienne
que de la margarine ne subit aucun affront
fisal. Les gaz liquéfiés non plus.
Ces exemptions sont si belles qu'elles nous
éblouissent au point de nous empêcher de dis-
tinguer les doubles décimes. Cherchons-les
pourtant. Nous les trouverons, aux titres deux,
trois, quatre et cinq du funeste projet. Mais
quand je vous dis que nous ne sentirons rien
Le droit de passeport serait porté simplement
à trois francs. Ce n'est pas grave. Et puis,
nous pouvons si bien nous dispenser de voyager.
Le tout petit droit de timbre fixé, par l'ar-
chaïque loi de 1881 à la misérable somme de
dix centimes sera porté à quinze centimes.
Quoi ? Quoi ?.
Ailons-nous gémir pour un malheureux petit
sou ?.
Le tarif de l'impôt sur les spécialités pharma-
ceutiques est majoré d'un petit sou, ou de deux
petits sous, ou de trois petits sous. En vérité,
y a-t-il en cela de quoi alarmer les citoyens ?.
Nous avons tous, d'ailleurs, une bonne santé I.
Nous paierons trois sous de plus pour nos bulle-
tins de bagage misère Misère Peuh
Passons au tabac le passage au tabac, le
fisc connaît ça. eh bien le tabac, avec le
nouveau système bidécimal, va être tout juste
augmenté de cinquante sous par kilo. Qu'est-ce
que c'est que deux francs cinquante ? Il y a tous
les jours des hausses plus fortes sur le bifteck
et nous ne geignons pas
Ainsi, le ministre des Finances nous invite à
monter à l'échafaud en souriant. II nous assure
que ce ne sera rien. Il nous cache le couperet
de la guillotine et nous montre des petites colle:-
tions de timbres.
Voyons, mon cher contribuable, vous
pouvez bien payer un sou de plus sur vos
spécialités pharmaceutiques
Oui. oui. mon cher ministré Seaie-
n cnt pourquoi avez-vous fait dresser réc:*a-
faud ? Est-ce seulemcnt pour nous demander un
petit sou et nous apprendre que vous ne voulez
faire aucun mal aux appareils à gaz liquéfiés.
Nous voyons luire l'acier cruel du couperet
Et vous nous parlez de la margarine
.Nous savons bien, hélas !'que l'échafaud est
pour nous. Nous reposerons, tous, bientôt, dans
le grand trou du budget. Et l'on lira sur nos
tombes cette simple épitaphe
Ci-yisent les contribuables Jrançmis
décimés par les décitnes, les doubles déciniea
et les triples décimes.
Maurice PRA.X.
LES MITES CONTRE LES COMMUNISTES
Requête de M. Lescouvé
procureur général
contre M. Marcel Cachin
TROIS PERQUISITIONS NOUVELLES
ONT ÉTÉ OPÉREES HIER MATIN
Le bruit avait couru, dans la soirée de
jeudi, que M. Marins Paquereaux, secré-
taire de M. Marcel Cachin, avait été arrêté
à Saint-Quentin. Le secrétaire général
de la Fédération communiste de Seine-et-
(lise court encore, et la gendarmerie de
Méry-sur-Oise surveille toujours son
dnmieile, à Auvers. dont il est, on le sait.
conseiller municipal.
On a commencé, hier, dans tous les
commissariats de Paris, toute une série
de vérifications concernant les étrangers.
Ces opérations aboutiront, en toute cer-
titude, à un certain nombre d'expulsions.
En attendant, irois nouvelles perquisi-
tions ont été pratiquées hier chez M. Louis
ellier, conseiller municipal Ker, rédac-
ter iL l'Humanité, et Provosf, secrétaire
des Jeunesses communistes de Seine'et-
Ce que dit M. Lonis Sellier
Victime de la crise du logement, le con-
seiller municipal de la Goutte-d'Or a dit
chercher refuge chez son beau-père. 5i.
rue Myrha.
Cest à cette adresse que M. Karalicq
commissaire à la direction de la police
judiciaire, s'est présenté hier, vers neuf
heures du matin.
Il y fut reçu .par M. Louis Sellier qui
nous a fait Pn ees terme.-? le récit de cette
visite domiciliaire
Après avoiv t'a:1, observer à M. Fara-
licq que j'éfn.i?. l'iiAie cle mon beau-père,
j'ouvris la p>-ie de la bibliothèque, où le
magistrat a l:\mve quelques papiers du
conseil municipal et des journaux. Tou-
[!'fois. comme je m'attendais à cette visite.
j'ava:- rassemblé dans une enveloppe
sei/.i'1 documents recuei'lis au cours de mon
et dessinés à éclairer M. Jousse-
!'il sur la réalisation économique et so-
I ciale du régime russe.
M. Faralieq a. en outre, emporté un car-
net d'adresses personnelles, trouvé par lui
dans la poche de mon veston.
Pour conclure. M. Louis Sellier déclare
que les accusations dont ses amis font
l'objel. sont dénuées de tout fondement.
ajoutons que je conseiller municipal du
dix-huitième arrondissement n'est pas
impliqué dans les poursuites actuelles.
Chez M. Keim dit Ker »
Rédacteur à YHumanité, M. Antonin-
Louis Keim dit « Ker », accompagnait M.
Marcel Cachin dans son récent voyage
Hier, vers huit heures du matin. Y. Guil-
laume, commissaire à la direction de la
police judiciaire, se présentait à son domi-
cile. J. rue Pergolèse, où il fut reçu par
Le magistrat procéda à une perquisition
qui parait avoir donnf de médiocres résul-
tats. Au moment où il allait se retirer, sur-
vint M. Keim; si celui-ci ne parut pas
autrement surpris de cette visite, en revan-
che il ne dissimula pas sa stupéfaction de
n'être point prié d'accompagner M. Gui-
iaume
Vous ne m'arrêtez pas demanda-
t-il au magistrat.
Non Je n'ai pas reçu de mandat.
C'est sans doute un oubli du juge,
répliqua M. Keim. N'en parlons plus
On perquisitionne à Bezons
Un troisième mandat de perquisition
avait été confié à M. F.-P. Bidet, commis-
saire de Sainte-Avoie, qui se rendit rue
du Fort-Manon, 12, à Boxons, où, en com-
pagnie de M. Scl'iamber, commissaire de
la localité, il opéra une visite au domicile
légal de M. Pierre-Ferdinand Provost,
vingt-sept ans, ouvrier mécanicien, secré-
taire de la Fédération des jeunesses com-
munistes de Seine-et-Oise.
La perquisition n'a donné aucun ré-
sultat. L'intéressé était abstent.
LE CAS DE M. MARCEL CACHIN
La requête du procureur général
Dans sa requête à la Chambre des de-
puté.c. M. Lescouvé, procureur général,
expose qu'en novembre dernier s'est tenu
en Russie le quatrième cor.grès de la
IIP Internationale communiste, auquel ont
pris part les dirigeants de la section fran-
çaise, dont M. Mai-cri Cachin. Dans un dis-
cours-programmie, NI. BouKariue « invite
les communistes français à trahir, le ca?
échéant, leur pays pour parvenir, en défl-
niiive, au renversement de ses institutions
et de l'ordre social ».
Aussitôt, à Paris, se constitua le « co-
mité d'action contre l'impérialisme et la
guerre », qui prit la décision de s'opposer,
par tous Ies moyens, aux opérations éven-
tuelles que pourrait prescrire le gouver-
nement français pour assurer, contre l'Al-
lemagne, l'exécution des stipulations- du
traité de Versailles. Un manifeste en ce
sens fut publié par l'Humanité du 27 dé-
cembre et un meeting organisé pour ie
3 janvier.
M. Lescouvé poursuit alors en ces
termes
Un meeting était annoncé par une afflche
portant l'en-tête du comité d'action et le titre
suivant « Contre la guerre. Contre le traité
de Versailles et invltait les ouvriers à se
dresser contre la guerre et à soutenir la révo-
lution M. Cachin ifgurait parmi les orateurs
annoncés Le meeting eut lieu et, en outre des
orateurs portés sur l'affiche, on entendit une
dame Rosi Wolfstein, Allemande. députée au
Landtag prussien et déléguée par le comité
central du parti communiste allemand. L'un
des orateurs, Treint, résuma enfin ainsi les
directives de la propagande suivie Il y a
l'armée rouge qui est une armée de classe au
service du prolétariat tout entier. Si une révo-
lution éclatait en Allemagne, le rôle de cette
armée ne serait pas de rester l'arme au pied
et si les soldats rwges venaient sur les bords
du Rhin, c'est nous-mêmes, camarades,¡ qui
Irions leur ouvrir les portes de nos villes et
les saluer au nom de tout le prolétariat de
France.- »
Après celte manifestation, i laquelle prit
part M. Cachin, celui-ci partit pour Essen,
ainsi que MM. Monmousseau, Sémand et Treint.
tous appartenant au parti communiste. Il est
établi que M. Caehin a assisté, Essen. aux
travaux d'une conférence communiste, tenue
ou la présidence de l'nn des membres les
ns aitils..du parti -communiste, international,
̃ Humjbert DToz, personnage déjà très connu
'donf' la prop&gonde germanophile pendant la
guerre est présente à tous les esprits.
Ni. «Oachiit se livra, en outre. Hans le Iîuhr
h une propagande active par des conférences
dans diverses villes d'Allemagne. tne l'eu!
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