Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1923-01-11
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 janvier 1923 11 janvier 1923
Description : 1923/01/11 (Numéro 16753). 1923/01/11 (Numéro 16753).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6052608
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/09/2008
TEMPS PROBABLE
REGION PARISIENNE
Temps nuageux aveo belles
éclalrcies, un peu brumeux
la matin vent de nord-ouest
modéré à faible. Tempéra-
ture plus fraîche.
Nuit: il. Jour
EN FRANCE
Sur la moitié Nord, amélio-
ration, temps brumeux le
matin, nuageux avec éclair-
oies dans la journée vent
de nord-ouest modéré ra-
fraîchissement. Sur la moitié
Sud, même temps.
SOLEIL: Iev.7h.M; coach.41i.14
LUNE nouv. pr. qu.
*8' ANNÉE.. N° 16.753
JEUDI
JANVIER 1923
Sainte Hortense
ABONNEMENTS 3 MB 6 Mi» lu
Seine et S.-O.
France rt Col. 13. a 25.»
Etranger. 22. n 43. 82..
18. RUE D ENGmEK, PARTS
Aujourd'hui, Tentrée dans la Ruhr.
LA FRANCE A NOTIFIÉ SA DÉCISION A BERLIN
QUI RAPPELLE SES AMBASSADEURS A PARIS ET A BRUXELLES
L'Allemagne cherche
à se dérober
Le gouvernement français a notifié,
hier, au gouvernement allemand, par
un document que nous reproduisons
plus loin, les mesures que, d'accord
avec la Belgique et l'Italie, il a décidé
de prendre dans la Ruhr.
Dans le même temps, l'Allemagne a
esquissé un premier geste de parade en
faisant déménager d'Essen le syndicat
du charbon (K ohlensyndikat), avec le-
quel la nouvelle mission de contrôle,
créée par les trois alliés, devait entrer
en rapport. Non content de se transpor-
ter à, Hambourg, ce syndicat paraît
avoir dénoncé, à partir de la -ffa de
mars, les contrats qui l'unissaient aux
mines particulières. En d'autres termes,*
ayant pris la fuite, il menace par sur-
croît de se disloquer.
La manœuvre est apparente. Elle
n'est pas sans riposte.
Le Kohlensyndikat, qui groupe toutes
les houillères de la Ruhr, est une sorte
de rouage central, qui non seulement
règle la répartition du charbon et du
coke, mais assure, d'accord avec le gou-
vernement allemand, la perception ds
l'impôt sur le charbon (Kohlenstener).
En provoquant la suppression de ce
rouage, MM. Stinnes, Thyssen et Kir-
dorf ont dû se dire qu'ils empêcheraient
la France et ses alliés soit de contrôler
la production, soit de percevoir éven-
tuellement cet impôt.
Ce calcul serait peut-être juste, si le
Kohlensyndikat avait pu déménager les
mines. Tel n'étant pas le cas, le seul
résultat qu'obtiendraient les grands
industriels récalcitrants, s'ils s'obsti-
naient dans leur attitude, serait d'obli-
ger la France et ses alliés à occuper non
plus seulement Essen, mais la totalité
de la Ruhr. Cette occupation totale pour-
rait, en effet, devenir nécessaire pour
permettre de reconstituer, sur une base
nivelle, l'organisation minière dis-
parue.
On saura, d'ailleurs, bientôt si ces
grands industriels qui, il y a quelques
jours à peine, semblaient encore offrir
au gouvernement français d'organiser
un emprunt de plusieurs milliards,
choisiront la paix ou une guerre indus-
trielle, dont ils risquent de faire les
frais.
De même, les prochaines journées
montreront si le gouvernement alle-
mand, qui fait annoncer le rappel de
ses représentants à Paris et à Bruxelles,
prendra parti pour la résistance au lieu
d'accepter de bon gré des mesures aussi
justes qu'inévitables. Ph. M.
LA NOTIFICATION AU REICH
Le ministère des Affaires étrangères a
fait remettre, hier après-midi, à iM. Mayer,
ambassadeur d'Allemagne à Paris, une
Ilote par laquelle le gouvernement fran-
çais notifie au gouvernement du Reich les
mesures que la France se juge autorisée à
prendre dans la Ruhr, comme sanction des
manquements constatés. Cette note a
également été remise directement à la
.Wil'hehnstrasse par notre ambassadeur à
Berlin, M. de aiargerie.
En voici le texte, ainsi que celui de deux
annexes définissant les pouvoirs de la
mission induslriello envoyée dans la Ruhr
et les conditions dans lesquelles sera effec-
tué le contrôle des livraisons de charbon
En raison des maaqucmcnts constatés
pur la commission des réparations et com-
mia par l'Allemagne, dans l'exécution des
programmes de la commission des répara-
fions, le gouvernement français a décidé
l'envoi dans la Ruhr d'une miasion de con-
trôle, cenrposée d'ingénieurs, pour surveil-
lor t'action dit Kohlensyndikat, et pour
asaurer, nu moyen d'ordres donnés par
son président, soit à ce syndicat, soit aux
•services allemands de transports, l'appli-
catiott stricte des programmes fixés par
la commission des réparations et pour
prendre toutes mesures nécessaires au
paiement des réparations.
Le gouvernement italien a également
décidé d'y faire participer les ingénieurs
italiens.
Cette mission aura des pouvoirs définis
par les deu.r documents ci-joints, dont le
gouvernement allemand est prié de donner
connaissancc aux autorités intéressées, en
les munissant des instructions nécessaires
pour qu'elles se conforment exactement
nur prescriptions qu'il.s contiennent.
T.o çfonvernement français n'a pas la
UNE VUE rANOHAMIQUB SfESSBN
pensée de procéder une opération d'or-
dre militaire, ni à une occupation de ca-
ractère politique. Il envoie simplement
dans la Ruhr une mission d'ingénieurs et
de fonctionnaires dont l'objet est nette-
ment défini. Elle doit assurer le respect
par l'Allemagne des obligations contenues
dans le traité de Versailles.
Il ne fait entrer dans la Ruhr que les
troupes nécessaires pour sauvegarder la
mission et garantir l'exécution de son
mandat.
Aucun trouble, aucun changement ne 'se:
ront donc apportés à la vie normale de la
poprelatian, qtti pottrra continuer à travail-
ler dans l'ordre et dans le calme.
Le gouvernement allemande a le plus grand
intérêt faciliter le travail de la mission
et l'installation des troupes destinées à la
protéger. Le gouvernement français compte
sur la bararde volonté du gouvernement alle-
mand et sur celle due toutes le.s autorités
quelles qu'elles soient.
Au cas oit, par utae manœuvre quelcon-
que, les opérations des fonctionnaires de la
mission et l'installation des troupes qui les
accompagnent seraient entravées ou com-
promiscs, et oit les autorités locales appor-
teraient, soit par Leur action, soit par leur
abstention, un trouble quelconque il la oie
matérielle et économique de la région, tou-
tes mesures coercitives ou toutes sanctions
jugées nécessaires seraient immédiatement
prises.
Les pouvoirs de la mission industrielle
Annnexe I. En raison des manquements
de l'Allemagne constatés par la commission.des
réparations à effectuer les livraisons de bois et
de charbon dues conformément aux program-
mes établis par ladite commission, et en vue
d'assurer il. l'avenir la stricte exécution des
clauses du traité de 1'émailles relatives aux ré-
parations, une mission de contrôle des mines et
usines des territoires occupés composée d'in-
génieurs et de fonctionnaires est créée à partir
de ce jour.
Las ingénieurs et fonctionnaires de cette mis-
sion, auront pleins pouvoirs pour se faire com-
munirluor par les organes administratifs, cham-
bres de commerce, groupements patronaux et
ouvriers, industriels, commerçants, etc., tous
renseignements statistiques ou autres qu'ils
jugercmt utile de demander. Ils auront le droit
de circuler sur toute l'étendue des territoires
occupés, de pénétrer dans les bureaux, mines,
usines, gares, etc., et d'y consulter tous docu-
ments comptables et statistiques.
Le personnel de t'administration allemande,
les représentants des groupements industriels
et commerçants devronl, sous peine de sanc-
tions sévères se mettre à leur entiére dispo-
sition pour l'accomplissement de teur service
et .se conlormer éventuellement aux ordres
qar'ils recevront du chef de la mission. Celui-ci
aura quatfté pour prescrire toutes modifications
aux états de répartition du combustible ou tous
déroutements de wagons et de péniches char-
gés de combustibles.
Les ingénieurs et fonctionnaires de la mis-
sion seront porteurs d'un ordre de service spé-
rial délivré par les autorités militaires et qui
leur servira de pièce d'identité.
Le contrôle des livraisons de charbon
Annexe II. A partir dit Il janvier 1923, les
programmes de répartition des ohaT6orts et dit
coke établis ou exécutés par le Kohlensyndikat
seront soumis l'approbation de la mission
industrielle de la Ruhr, qui Nonrra les modi-
fier si elle le juge nécessaire.
l'es programmes devront, en particulier,
comporter la livraison intégrale des quantités
préeues
Pour les pays de l'Entente
Pour les territoires occupés de la rive gau-
che du Rhin et devront donner satisfaction aux
besoins des nouveaux territoires occupés.
Soua ces réserves, rien n'est .modifié en prin-
cipe il la répartition générale des combustibles
actuellement en vlr/ueur.
Si des infractions au.r prescriptions ci-dessus
riment constatées de la part dit Kohlensyndi-
kat ou des mines, ou si les qualités livrées
laissaicnt désirer, des sanctions sévères se-
raierrt prises, indépendamment des déroutements
de trains ou de péniches qui pourraient être
ordonnées par la mission industrielle.
Des sondages fréquents seront opérés par des
ingénieurs de lu mission pour s'assurer glte les
ordres du Kohlensyndikat ont été correctement
La déclaration de M. Poincaré
aux Chambres
C'est aussitôt après l'installation du bu-
reau définitif et le discours d'usage de
M. (Raoul Péret que M. Poincaré fera, cet
après-midi, la déclaration annoncée à la
Chambre des députés.
Cette déclaration portera uniquement
sur ta politique extérieure, elle visera sur-
tout :la conférence de Paris et les condi-
tions dans lesquelles s'est faite la
entre la France et la Grande-Bretagne. Le
président du Conseil ne pourra faire
qu'une allusion à la Ruhr il lui sera, en
effet, impossible de fournir des rer.seigne-
ments précis sur la prise des gages, puis-
que « la première étape de la marche
dans la Ruhr ne sera atteinte qj"î vers
̃1 heures de l'après-midi.
Après avoir entendu le chof du gouver-
nement, la Chambre sera appelée naturet*
lement à fixer la date de la discussion des
interpellations déposées depuis le 31 dé-
cembre dernier et. concernant la conférence
de Paris et l'occupation de la Ruhr.
Ces interpellations sont, en ce qui con-
cerne la conférence de Paris, au nombre
de quatre. Elles émanent de MM. Albert
Favre, Aubriot, Girod et Deyris. Une cin-
quième interpellation, déposée par M. Er-
lich, vise les menées communistes et plus
particulièrement le cas de M. Marcel Cachin.
Enfin, le groupe socialiste, après un débat
auquel ont pris part notamment MM. Léon
Blum, Lebar, Varenno. Grumbach, Renau-
déi, Pressemane, Bracke, Mistral. Moutet et
Inghels, a décidé, hier, le dépôt de trois
̃interpellations par MM. Léon Blum. Lebas
et Bracke, sur la question de la Ruhr.
M. Léon Blum interviendra au nom du
groupe pour demander la discussion im-
médiate des interpell.ations.
M. Poincaré demandera à la Chambre
d'ajourner au mois de février toutes les
interpellations concernant la Ruhr ou vi-
sant des faits qui s'y rattachent.
Le président du Conseil se rendra ensuite
au Sénat, où il fera la même déclaration
qu'à la Chambre.
L'opération en préparation sur Essen
va nous donner le contrôle des 4/5
de la houille et du fer allemands..
L'opératian militaire que prépare le gé-
néral Degoutte et dont nous avons laisse
prévoir, hier, le programme, aura pour ob-
jet, en nous livrant le bassin d'Essen de
nous assurer le contrôle de toutes les gros-
ses affaires industrielles allemandes. Au
nard de Rnhrort, nous tiendrons les établis-
sements Thyssen, au centre les exploita-
tions Stinnes-Gelsenkirchen qui s'étalent de
Ruhrort à Dortmund. à Essen. même, les
établissements Krupp, dans la région de
Düsseldorf sont les entreprises Mannesmaun,
Haniel et Phoenix. L'ensemble de la pro-
duction de toutes ces exploitations forme
!es quatre cinquièmes de la production to-
tale du fer et de la houille de l'Allemagne.
La marine française participera égale-
ment à l'opération. La flotülle du Rhin qui
est commandée par un capitaine de cor-
vett.e et se compose de trois bâtiments tlu-
viaux, le Lorelcy, le Pursifal et le Rhcins-
lein, de quatre canonnières fluviales et de
neuf pinasses et qui fait régulièrement
partie de l'armée du Rhin, est chargée de
transporter des troupes et du matériel et
d'assurer la police nr le Rhin, ses affluentes
et dans les canaux. Cette petite force navale
r.'a pas été renforcée en vue de l'opération
projeté.
LE RAPPEL DES AMBASSADEURS ALLEMANDS
Berlin, 10 janvier (clép. Havas.)
L'agence Wolff annonce que le Dr Mayor,
ambassadeur d'Allemagne à Paris, a été
avisé télégraphiquemont de remettre les
affaires de l'ambassade au conseil d'ambas-
sade de Paris et de quitter Paris.
Le même ordre a été envoyé au D' Lands-
berg, ministre d'Allemagne à Bruxelles.
LA NOTIFICATION DU GOUVERNEMENT BELGE
Bruxelles, 10 janvier (dép. Petit Parisien.)
M. Japar a convoqué, cet après-midi,
à 4 heures, au ministère des Affaires
étrangères, M. Lansberg, chargé d'affaires
d'Allemagne, pour lui notifier officielle-
ment l'attitude prise par le gouvernement
belge et les mesures militaires et autres
qui sont en voie d'exécution.
Bruxelles, 10 janvier (dép. Havas.)
lf. Lebaez, directeur général des mines
au ministère de 'l'Industrie et du Travail,
accompagné, de plusieurs ingénieurs bel-
ges, part ce soir pour Dusseldnrf, afin de
rejoindre la mission de contrôle dans la
Ruhr.
̃IIIMIImilllltllUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII||l|||llllllllllllllllllllllllll!!l!!llll
A la Dernière heure, les impressions
de notre envoyé spécial dans la Rhur.
A BOUT DE PATIENCE
Le calme de ce pays est vraiment im-
pressionnant. S'il n'a pas plus de fièvre à
la veille de la prise de gages, c'est sans
douté parce qu'il a les nerfs solides, qu'il
en a vu bien d'autres et qu'il sait bien
qu'il ne s'agit pas d'une opération mili-
taire, mais d'une simple saisie. Mais c'est
surtout parce qu'il se rend compte que
tous les gouvernements qui se sont suc-
cédé, en France, depuis la paix, ont tout
fait pour éviter ce recours aux huissiers
bleu horizon.
Les concessions faites sont présentes à
tous les esprits. Nous avons commencé, à
Versailles même, par nous charger de tous
nos frais de guerre, qui représentent un
chiffre respectable de milliards, pour ne
demander à l'Allemagne que la répara-
tion des dévastations commises sur notre
territoire et les pensions de nos victimes
de la guerre. En mai 1921, nous avons
consenti à accepter, pour l'ensemble des
réparations dues aux alliés, le chiffre de
132 milliards de marks or, très inférieur
à celui que l'on aurait pu exiger. Les
Allemands devaient le payer en annuités,-
dont la première devait être de 2 milliards
de marks or, augmentés d'un chiffre va-
riable, correspondant aux 26 0/0 des ex- j
portations allemandes. Après avoir, en
1921, payé un premier milliard, les AI-
lemands se déclarent incapables de payer
une si forte annuité. On la réduit, pour
l'année 1922, à 720 millions de marks or
en espèces et à 1.450 millions en nature.
A l'échéance du 15 juillet 1922, ils dé-
clarent qu'ils ne peuvent plus rien payer
en espèces, et il nous est impossible d'ob-
tenir des réparations en nature pour un
chiffre raisonnable. Aujourd'hui, ils ré-
clament un moratorium de deux ans, aussi
bien pour les réparations en espèces que
pour les réparations en nature, avec une
énorme réduction de leur dette totale.
On patientait encore, malgré la certi-
tude que l'on a, dans les sphères gouver-
nementales et industrielles de France,
d'Italie et de Belgique, que cette faillite
allemande est en grande partie volontaire,
que l'Allemagne a tiré des billets de ban-
que par centaines de milliards, en grande
partie pour pouvoir nous dire, en pré-
sence de la chute de son mark papier:
« Vous voyez, je suis dans l'impossibilité
de payer », malgré la certitude que l'on a
que les banquiers et les grandes industries
allemandes ont pour des milliards de
marks or en dollars et en livres sterling
dans leurs caisses.
On patientait dans l'espoir que l'Amé-
rique et l'Angleterre, qui prêchaient la
réduction de la dette allemande et qui,
parmi les alliés, ont été les moins éprou-
vés par la .guerre, nous inviteraient à leur
payer notre dette de guerre avec des
obligations allemandes, qu'elles seraient li- j
bres de détruire pour decharger l'Allema-
gne. La conférence de Paris a montré qu'il
fallait renoncer à cet espoir.
Il ne restait plus qu'à saisir des gages,
si nous ne voulions pas que les réparations
restent à notre charge, et que la vie chère
et les loyers inabordables soient notre lot
pour cinquante ans au moins.
Opération désagréable et délicate Sans
doute. Ceux qui la critiquent ils ne
sont pas nombreux en France connais-
sent-ils un autre moyen d'obliger l'Alle-
magne à s'exécuter 1
LE BEAU VOYAGE
Un ministre espagnol me racontait un jour
ses impressions de voyage au Maroc. Il avait,
en effet, parcouru toute notre vaste terre ma-
rocaine, invité et piloté par le maréchal Lyau-
tey.
Vous ne savez pas ce qui m'a le plus
étonné dans mon voyage ?. Ce qui m'a per-
pétuellement ébahi et bouleversé ?.
.Je ne devine pas.
C'est que nous circulions tous deux en
auto, le maréchal et moi.
Eh bien
Eh bien il n'y avait pas de troupes d'es-
corte, il n'y avait pas de postes de secours 1
II n'y avait ni gardes ni- gendarmes. Il y avait
tout juste le chauffeur et un officier d'ordon-
nance. Je demandais toujours au maréchal
« Vous vous promenez ici comme dans un
parc. Vous n'avez donc pas peur de faire une
mauvaise rencontre f » Et le maréchal me ré-
pondait en souriant a Des mauvaises rencon-
tres ici. Dites donc, mon cher ministre, nous
ne sommes pas à Montmartre »
.Le mot du maréchal sera toujours d'actua-
lité. Hier soir chronique de Paris la nuit.
un passant qui repoussait les avances d'une
fille a reçu un coup de couteau dans le ventre.
Un autre passant a été dévalisé. En plein
jour, autre agression.
Mais les vainqueurs du Sahara, les hardis
missionnaires qui viennent d'arriver à Tom-
bouctou, après avoir parcouru trois mille kilo-
mètres au milieu du désert, n'ont pas trouvé
le moindre rôdeur. Même dans la traversée du
Hosrgar où trainent. si l'on en croit M. Pierre
Benoît. de dangereux apacites, tous attachés
étroitement à la fille Antinéa !es courageux
automobilistes n'ont pas eu à faire usage de
leurs brownings. Le Hoggar était aussi tran-
quille que le parc Monceau en plein midi. Et
il n'y avait pr. îeuifrnent un sergent de ville.
Il n'y avait p.u de sergent de ville.
Mais sur tous ces immenses -territoires, inac-
cessibles il y a moins de vingt ans, et d'où au-
cun voyageur ne serait revenu vivant, il y a
aujourd'hui, planté dans le sable, le drapeau
français. Et l'on peut dire que notre drapeau
suffit à assurer l'ordre, la paix, la discipline
sur tous ces immenses pays qui nous semblent
encore des pays de légende.
Par-ci, par-là, tous les trois cents, tous les
cinq cents kilomètres, il y a deux ou trois offi-
ciers français, une poignée de soldats. Et le
drapeau.
Et c'est tout. Et la tranquillité règne. Et
les indigènes sont nos amis. Croyez-vous que
nous savons coloniser ? Mavricc Prax.
LES SOVIETS DÉMENTENT CATÉGORIQUEMENT
QU'ILS AIENT FAIT APPEL AU MARÉCHAL JOFFRE
Lausanne, 10 janvier. (dép. Havas.)
La délégation soviétique dément catégo-
riquement les nouvelles parues dans cer-
tains journaux étrangers pt d'après les-
quelles une proposition aurait été faite au
gouvernement français par le gouverne-
ment russe d'envoyer, en 'Russie, une mis-
sion militaire ayant à sa Mte le maméoha0
Joffre ou tout autre officier.
DOUZE MILITANTS COMMUNISTES INCULPES
DE COMPLOT CONTRE LA SURIT[ DE l'ÉTAT
SEPT SONT ARRÊTÉS A PARIS
TROIS DANS LE RAPIDE DE CQLOGNE
»-•-«
Deux autres mandats non exécutés visent MM. Cachin, que
couvre l'immunité parlementaire, et Paquereau,
qui n'a pu être rejoint
(1) M. Cachin M. Lartigue (3) M. (iourdeaux (4) M. Treint (5) M. Mon-
mousseau (6) M. Piétri (7) M. Sémard (en fuite) (8) M. Maranne.
(Photographies prises hier, àaui celles dc MM. Caciiin et Stimard, dans lfs couloirs du Palais.)
Dès qu'il fut question de prendre, lés
manquements volontaires » constatés,
des sanctions contre l'Allemagne, une cer-
taine agitation s'ensuivit dans les milieux
communistes, provoquée ;.>a:- le « comité
partenant par moitié à Ia Confédération
générale du travail unitaire et
au parti communiste (section francise de
l'Internationale communiste). Un meeting
fut organisé. le 3 janvier dernier, rne
Orange-aiix-Bellf;s, où. après avoir entendu
MM. Marcel Cachin. Moïirhousseau, Treint.
Sémard, et aussi la « camarade » Rosi
Wolstein, déléguée du parti comnnmi.-te
allemand, fut voté un ordre du jour disant
entre autres clioSes
Les travailleurs français se. déclarent priHs
à mener, en accord avec Ieurs camarades
d'Allemagne et d'Autriche, tontes les actions
concertées qui seraient, nécessaires. Ils don-
nent mandat aux organisations, ouvrières rii-:
volutionn.iirles «te. pays de multiplier'
leurs contacts, et de préparer iqs' actions- com-
munes les plus énergiques..
Lr 6 janvier, un c'ertam nombre de com-
munisiV'si français, notamment, .MM. M-arcel
Caehin. Monmousseau. Treint. Sémard et
Lauridan, se rendaient à Kssen. où ils
rejoindre des délégations? allemandes et at-
tendre Ces résultats d'une consultation faite
auprès de divers syndicats français adhé-
renls à la G.G.T.U. sur le déclenchement
d'une grève générale en France.
Mais .les renseignements parvenus à
Essen ne paraissent, point a.^oir été fort
encourageants, car il fut décidé de limiter
jusqu'à nouvel ordre aux .mines et che-
mins de fer de la RuHr la grève générale
prévue par le « programme de Moscou ».
Çn môme temps, :'IL Marcel Gachin et les
syndicalistes .français- étaient invités à
rentrer, pour organiser sans retard une
campagne de meetings dans certains
grands centres.
On assure, d'autre part,, que le gouverne-
ment du Reich leur signifia des arrêtés
d'expulsion. Bref, plusieurs d'entre eux .ré-
passèrent la frontière sans incident.
La sûreté générale apprit leur retour et
leur intention de convpquer, hier, rue
Grange-auxr.Be.ltes, une réunion pour de-
cider de l'attitude à prendre.
C'est alors que le gouvernement reeah.it
d'agir.
Comment furent décidées les arrestations
Dans l'après-midi de mardi, une confé-
rence s'était tenue au Palais de justice,
dans le cabinet du procureur général,
M. Le-oeuvé.
M. Prou'haram, directeur dès afïaires cri-
minelles au ministère de la Justice, y assis-
tait, ainsi que MM. Scherdiin, procureur
de la République, et Dumas, chef du ser-
vice des •renseignements généraux à la pré-
de police.
\n foui1? de cet. 'entretien, furent exami-
nées les mesures à prendre pour mettra tin
à la propagande antifrançaisc dans le bas-
sin de la Kuhr.et décider toutes les sanc-
tioTis nécessaires;
Un peu plus tard dans la soirée, à la pré-
sidence du Conseil, une seconde conférence
réunit autour de M. Poincaré MM. Mau-
nom-y, ministre de l'Inléricur; Coirat, mi-
nistre de la Justice, et Le.-couve, procureur
général.
A 4 heures du mat.in, quinze commissaires
de Paris et de la bapieue étaient convoquée
chez le préfet de police, où ils recevaient
ordre d'exécuter des arrestations et des.per-
cjiiisilions chez un certain nombre de com-
muniste « inculpés de comp!oi contre la
sûreté extérieure et- intérieure de l'Kt-at
A 3 h. -Sri. tes quinze commissaires quit-
taient' le boulevard du Palais avec !es man-
dats délivrés par M. Joussetin, juge d'ins-
truotion.
DIX ARRESTATIONS SONT OPÉRÉES
M. Monmousseau
M. Guillaume, commissaire à la
tion de la police judiciaire, se n-mm
directement rue Emile-rZola, 1, h Saint-
Ouen, au domicile de Ni. Gaston-René-
Louis Monmousseau.
Le secrétaire général de la C. G. T. U.
ne parut point trop surpris de cette visite
matinale
Vous- avez de la chance de me trou-
ver ici, dit-il à :IL tîuiilauine, car je suis
rentré hier soir d'Essen. Vous pouvez per-
quisitionner vous. ne trouverez rien chez
moi.
M. Monmousseau, âgé de quarante ans,
est originaire de Lynes (Indre-et-Loire)
après avoir remplacé M. Bidegarray à la
tô.te de la Fédération des cheminots, il prit
Ja'tête du mouvement contre M. Jouhaux
et les militants de la C. G. T. M. Monmous-
"sefru fut l'un des fondateurs de la C. G. T.
unitaire et devint, après la retraite de
!'IL Monatte, directeur de la Vie mirricre,
organe des syndicalistes atlilifes à l'Inter-
nationate de Moscou.
Le. secrétaire général de la C. G. T. U.
avait pris la parole, dimanche dernier, à
Essen* dans un meeting international con-
REGION PARISIENNE
Temps nuageux aveo belles
éclalrcies, un peu brumeux
la matin vent de nord-ouest
modéré à faible. Tempéra-
ture plus fraîche.
Nuit: il. Jour
EN FRANCE
Sur la moitié Nord, amélio-
ration, temps brumeux le
matin, nuageux avec éclair-
oies dans la journée vent
de nord-ouest modéré ra-
fraîchissement. Sur la moitié
Sud, même temps.
SOLEIL: Iev.7h.M; coach.41i.14
LUNE nouv. pr. qu.
*8' ANNÉE.. N° 16.753
JEUDI
JANVIER 1923
Sainte Hortense
ABONNEMENTS 3 MB 6 Mi» lu
Seine et S.-O.
France rt Col. 13. a 25.»
Etranger. 22. n 43. 82..
18. RUE D ENGmEK, PARTS
Aujourd'hui, Tentrée dans la Ruhr.
LA FRANCE A NOTIFIÉ SA DÉCISION A BERLIN
QUI RAPPELLE SES AMBASSADEURS A PARIS ET A BRUXELLES
L'Allemagne cherche
à se dérober
Le gouvernement français a notifié,
hier, au gouvernement allemand, par
un document que nous reproduisons
plus loin, les mesures que, d'accord
avec la Belgique et l'Italie, il a décidé
de prendre dans la Ruhr.
Dans le même temps, l'Allemagne a
esquissé un premier geste de parade en
faisant déménager d'Essen le syndicat
du charbon (K ohlensyndikat), avec le-
quel la nouvelle mission de contrôle,
créée par les trois alliés, devait entrer
en rapport. Non content de se transpor-
ter à, Hambourg, ce syndicat paraît
avoir dénoncé, à partir de la -ffa de
mars, les contrats qui l'unissaient aux
mines particulières. En d'autres termes,*
ayant pris la fuite, il menace par sur-
croît de se disloquer.
La manœuvre est apparente. Elle
n'est pas sans riposte.
Le Kohlensyndikat, qui groupe toutes
les houillères de la Ruhr, est une sorte
de rouage central, qui non seulement
règle la répartition du charbon et du
coke, mais assure, d'accord avec le gou-
vernement allemand, la perception ds
l'impôt sur le charbon (Kohlenstener).
En provoquant la suppression de ce
rouage, MM. Stinnes, Thyssen et Kir-
dorf ont dû se dire qu'ils empêcheraient
la France et ses alliés soit de contrôler
la production, soit de percevoir éven-
tuellement cet impôt.
Ce calcul serait peut-être juste, si le
Kohlensyndikat avait pu déménager les
mines. Tel n'étant pas le cas, le seul
résultat qu'obtiendraient les grands
industriels récalcitrants, s'ils s'obsti-
naient dans leur attitude, serait d'obli-
ger la France et ses alliés à occuper non
plus seulement Essen, mais la totalité
de la Ruhr. Cette occupation totale pour-
rait, en effet, devenir nécessaire pour
permettre de reconstituer, sur une base
nivelle, l'organisation minière dis-
parue.
On saura, d'ailleurs, bientôt si ces
grands industriels qui, il y a quelques
jours à peine, semblaient encore offrir
au gouvernement français d'organiser
un emprunt de plusieurs milliards,
choisiront la paix ou une guerre indus-
trielle, dont ils risquent de faire les
frais.
De même, les prochaines journées
montreront si le gouvernement alle-
mand, qui fait annoncer le rappel de
ses représentants à Paris et à Bruxelles,
prendra parti pour la résistance au lieu
d'accepter de bon gré des mesures aussi
justes qu'inévitables. Ph. M.
LA NOTIFICATION AU REICH
Le ministère des Affaires étrangères a
fait remettre, hier après-midi, à iM. Mayer,
ambassadeur d'Allemagne à Paris, une
Ilote par laquelle le gouvernement fran-
çais notifie au gouvernement du Reich les
mesures que la France se juge autorisée à
prendre dans la Ruhr, comme sanction des
manquements constatés. Cette note a
également été remise directement à la
.Wil'hehnstrasse par notre ambassadeur à
Berlin, M. de aiargerie.
En voici le texte, ainsi que celui de deux
annexes définissant les pouvoirs de la
mission induslriello envoyée dans la Ruhr
et les conditions dans lesquelles sera effec-
tué le contrôle des livraisons de charbon
En raison des maaqucmcnts constatés
pur la commission des réparations et com-
mia par l'Allemagne, dans l'exécution des
programmes de la commission des répara-
fions, le gouvernement français a décidé
l'envoi dans la Ruhr d'une miasion de con-
trôle, cenrposée d'ingénieurs, pour surveil-
lor t'action dit Kohlensyndikat, et pour
asaurer, nu moyen d'ordres donnés par
son président, soit à ce syndicat, soit aux
•services allemands de transports, l'appli-
catiott stricte des programmes fixés par
la commission des réparations et pour
prendre toutes mesures nécessaires au
paiement des réparations.
Le gouvernement italien a également
décidé d'y faire participer les ingénieurs
italiens.
Cette mission aura des pouvoirs définis
par les deu.r documents ci-joints, dont le
gouvernement allemand est prié de donner
connaissancc aux autorités intéressées, en
les munissant des instructions nécessaires
pour qu'elles se conforment exactement
nur prescriptions qu'il.s contiennent.
T.o çfonvernement français n'a pas la
UNE VUE rANOHAMIQUB SfESSBN
pensée de procéder une opération d'or-
dre militaire, ni à une occupation de ca-
ractère politique. Il envoie simplement
dans la Ruhr une mission d'ingénieurs et
de fonctionnaires dont l'objet est nette-
ment défini. Elle doit assurer le respect
par l'Allemagne des obligations contenues
dans le traité de Versailles.
Il ne fait entrer dans la Ruhr que les
troupes nécessaires pour sauvegarder la
mission et garantir l'exécution de son
mandat.
Aucun trouble, aucun changement ne 'se:
ront donc apportés à la vie normale de la
poprelatian, qtti pottrra continuer à travail-
ler dans l'ordre et dans le calme.
Le gouvernement allemande a le plus grand
intérêt faciliter le travail de la mission
et l'installation des troupes destinées à la
protéger. Le gouvernement français compte
sur la bararde volonté du gouvernement alle-
mand et sur celle due toutes le.s autorités
quelles qu'elles soient.
Au cas oit, par utae manœuvre quelcon-
que, les opérations des fonctionnaires de la
mission et l'installation des troupes qui les
accompagnent seraient entravées ou com-
promiscs, et oit les autorités locales appor-
teraient, soit par Leur action, soit par leur
abstention, un trouble quelconque il la oie
matérielle et économique de la région, tou-
tes mesures coercitives ou toutes sanctions
jugées nécessaires seraient immédiatement
prises.
Les pouvoirs de la mission industrielle
Annnexe I. En raison des manquements
de l'Allemagne constatés par la commission.des
réparations à effectuer les livraisons de bois et
de charbon dues conformément aux program-
mes établis par ladite commission, et en vue
d'assurer il. l'avenir la stricte exécution des
clauses du traité de 1'émailles relatives aux ré-
parations, une mission de contrôle des mines et
usines des territoires occupés composée d'in-
génieurs et de fonctionnaires est créée à partir
de ce jour.
Las ingénieurs et fonctionnaires de cette mis-
sion, auront pleins pouvoirs pour se faire com-
munirluor par les organes administratifs, cham-
bres de commerce, groupements patronaux et
ouvriers, industriels, commerçants, etc., tous
renseignements statistiques ou autres qu'ils
jugercmt utile de demander. Ils auront le droit
de circuler sur toute l'étendue des territoires
occupés, de pénétrer dans les bureaux, mines,
usines, gares, etc., et d'y consulter tous docu-
ments comptables et statistiques.
Le personnel de t'administration allemande,
les représentants des groupements industriels
et commerçants devronl, sous peine de sanc-
tions sévères se mettre à leur entiére dispo-
sition pour l'accomplissement de teur service
et .se conlormer éventuellement aux ordres
qar'ils recevront du chef de la mission. Celui-ci
aura quatfté pour prescrire toutes modifications
aux états de répartition du combustible ou tous
déroutements de wagons et de péniches char-
gés de combustibles.
Les ingénieurs et fonctionnaires de la mis-
sion seront porteurs d'un ordre de service spé-
rial délivré par les autorités militaires et qui
leur servira de pièce d'identité.
Le contrôle des livraisons de charbon
Annexe II. A partir dit Il janvier 1923, les
programmes de répartition des ohaT6orts et dit
coke établis ou exécutés par le Kohlensyndikat
seront soumis l'approbation de la mission
industrielle de la Ruhr, qui Nonrra les modi-
fier si elle le juge nécessaire.
l'es programmes devront, en particulier,
comporter la livraison intégrale des quantités
préeues
Pour les pays de l'Entente
Pour les territoires occupés de la rive gau-
che du Rhin et devront donner satisfaction aux
besoins des nouveaux territoires occupés.
Soua ces réserves, rien n'est .modifié en prin-
cipe il la répartition générale des combustibles
actuellement en vlr/ueur.
Si des infractions au.r prescriptions ci-dessus
riment constatées de la part dit Kohlensyndi-
kat ou des mines, ou si les qualités livrées
laissaicnt désirer, des sanctions sévères se-
raierrt prises, indépendamment des déroutements
de trains ou de péniches qui pourraient être
ordonnées par la mission industrielle.
Des sondages fréquents seront opérés par des
ingénieurs de lu mission pour s'assurer glte les
ordres du Kohlensyndikat ont été correctement
La déclaration de M. Poincaré
aux Chambres
C'est aussitôt après l'installation du bu-
reau définitif et le discours d'usage de
M. (Raoul Péret que M. Poincaré fera, cet
après-midi, la déclaration annoncée à la
Chambre des députés.
Cette déclaration portera uniquement
sur ta politique extérieure, elle visera sur-
tout :la conférence de Paris et les condi-
tions dans lesquelles s'est faite la
entre la France et la Grande-Bretagne. Le
président du Conseil ne pourra faire
qu'une allusion à la Ruhr il lui sera, en
effet, impossible de fournir des rer.seigne-
ments précis sur la prise des gages, puis-
que « la première étape de la marche
dans la Ruhr ne sera atteinte qj"î vers
̃1 heures de l'après-midi.
Après avoir entendu le chof du gouver-
nement, la Chambre sera appelée naturet*
lement à fixer la date de la discussion des
interpellations déposées depuis le 31 dé-
cembre dernier et. concernant la conférence
de Paris et l'occupation de la Ruhr.
Ces interpellations sont, en ce qui con-
cerne la conférence de Paris, au nombre
de quatre. Elles émanent de MM. Albert
Favre, Aubriot, Girod et Deyris. Une cin-
quième interpellation, déposée par M. Er-
lich, vise les menées communistes et plus
particulièrement le cas de M. Marcel Cachin.
Enfin, le groupe socialiste, après un débat
auquel ont pris part notamment MM. Léon
Blum, Lebar, Varenno. Grumbach, Renau-
déi, Pressemane, Bracke, Mistral. Moutet et
Inghels, a décidé, hier, le dépôt de trois
̃interpellations par MM. Léon Blum. Lebas
et Bracke, sur la question de la Ruhr.
M. Léon Blum interviendra au nom du
groupe pour demander la discussion im-
médiate des interpell.ations.
M. Poincaré demandera à la Chambre
d'ajourner au mois de février toutes les
interpellations concernant la Ruhr ou vi-
sant des faits qui s'y rattachent.
Le président du Conseil se rendra ensuite
au Sénat, où il fera la même déclaration
qu'à la Chambre.
L'opération en préparation sur Essen
va nous donner le contrôle des 4/5
de la houille et du fer allemands..
L'opératian militaire que prépare le gé-
néral Degoutte et dont nous avons laisse
prévoir, hier, le programme, aura pour ob-
jet, en nous livrant le bassin d'Essen de
nous assurer le contrôle de toutes les gros-
ses affaires industrielles allemandes. Au
nard de Rnhrort, nous tiendrons les établis-
sements Thyssen, au centre les exploita-
tions Stinnes-Gelsenkirchen qui s'étalent de
Ruhrort à Dortmund. à Essen. même, les
établissements Krupp, dans la région de
Düsseldorf sont les entreprises Mannesmaun,
Haniel et Phoenix. L'ensemble de la pro-
duction de toutes ces exploitations forme
!es quatre cinquièmes de la production to-
tale du fer et de la houille de l'Allemagne.
La marine française participera égale-
ment à l'opération. La flotülle du Rhin qui
est commandée par un capitaine de cor-
vett.e et se compose de trois bâtiments tlu-
viaux, le Lorelcy, le Pursifal et le Rhcins-
lein, de quatre canonnières fluviales et de
neuf pinasses et qui fait régulièrement
partie de l'armée du Rhin, est chargée de
transporter des troupes et du matériel et
d'assurer la police nr le Rhin, ses affluentes
et dans les canaux. Cette petite force navale
r.'a pas été renforcée en vue de l'opération
projeté.
LE RAPPEL DES AMBASSADEURS ALLEMANDS
Berlin, 10 janvier (clép. Havas.)
L'agence Wolff annonce que le Dr Mayor,
ambassadeur d'Allemagne à Paris, a été
avisé télégraphiquemont de remettre les
affaires de l'ambassade au conseil d'ambas-
sade de Paris et de quitter Paris.
Le même ordre a été envoyé au D' Lands-
berg, ministre d'Allemagne à Bruxelles.
LA NOTIFICATION DU GOUVERNEMENT BELGE
Bruxelles, 10 janvier (dép. Petit Parisien.)
M. Japar a convoqué, cet après-midi,
à 4 heures, au ministère des Affaires
étrangères, M. Lansberg, chargé d'affaires
d'Allemagne, pour lui notifier officielle-
ment l'attitude prise par le gouvernement
belge et les mesures militaires et autres
qui sont en voie d'exécution.
Bruxelles, 10 janvier (dép. Havas.)
lf. Lebaez, directeur général des mines
au ministère de 'l'Industrie et du Travail,
accompagné, de plusieurs ingénieurs bel-
ges, part ce soir pour Dusseldnrf, afin de
rejoindre la mission de contrôle dans la
Ruhr.
̃IIIMIImilllltllUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII||l|||llllllllllllllllllllllllll!!l!!llll
A la Dernière heure, les impressions
de notre envoyé spécial dans la Rhur.
A BOUT DE PATIENCE
Le calme de ce pays est vraiment im-
pressionnant. S'il n'a pas plus de fièvre à
la veille de la prise de gages, c'est sans
douté parce qu'il a les nerfs solides, qu'il
en a vu bien d'autres et qu'il sait bien
qu'il ne s'agit pas d'une opération mili-
taire, mais d'une simple saisie. Mais c'est
surtout parce qu'il se rend compte que
tous les gouvernements qui se sont suc-
cédé, en France, depuis la paix, ont tout
fait pour éviter ce recours aux huissiers
bleu horizon.
Les concessions faites sont présentes à
tous les esprits. Nous avons commencé, à
Versailles même, par nous charger de tous
nos frais de guerre, qui représentent un
chiffre respectable de milliards, pour ne
demander à l'Allemagne que la répara-
tion des dévastations commises sur notre
territoire et les pensions de nos victimes
de la guerre. En mai 1921, nous avons
consenti à accepter, pour l'ensemble des
réparations dues aux alliés, le chiffre de
132 milliards de marks or, très inférieur
à celui que l'on aurait pu exiger. Les
Allemands devaient le payer en annuités,-
dont la première devait être de 2 milliards
de marks or, augmentés d'un chiffre va-
riable, correspondant aux 26 0/0 des ex- j
portations allemandes. Après avoir, en
1921, payé un premier milliard, les AI-
lemands se déclarent incapables de payer
une si forte annuité. On la réduit, pour
l'année 1922, à 720 millions de marks or
en espèces et à 1.450 millions en nature.
A l'échéance du 15 juillet 1922, ils dé-
clarent qu'ils ne peuvent plus rien payer
en espèces, et il nous est impossible d'ob-
tenir des réparations en nature pour un
chiffre raisonnable. Aujourd'hui, ils ré-
clament un moratorium de deux ans, aussi
bien pour les réparations en espèces que
pour les réparations en nature, avec une
énorme réduction de leur dette totale.
On patientait encore, malgré la certi-
tude que l'on a, dans les sphères gouver-
nementales et industrielles de France,
d'Italie et de Belgique, que cette faillite
allemande est en grande partie volontaire,
que l'Allemagne a tiré des billets de ban-
que par centaines de milliards, en grande
partie pour pouvoir nous dire, en pré-
sence de la chute de son mark papier:
« Vous voyez, je suis dans l'impossibilité
de payer », malgré la certitude que l'on a
que les banquiers et les grandes industries
allemandes ont pour des milliards de
marks or en dollars et en livres sterling
dans leurs caisses.
On patientait dans l'espoir que l'Amé-
rique et l'Angleterre, qui prêchaient la
réduction de la dette allemande et qui,
parmi les alliés, ont été les moins éprou-
vés par la .guerre, nous inviteraient à leur
payer notre dette de guerre avec des
obligations allemandes, qu'elles seraient li- j
bres de détruire pour decharger l'Allema-
gne. La conférence de Paris a montré qu'il
fallait renoncer à cet espoir.
Il ne restait plus qu'à saisir des gages,
si nous ne voulions pas que les réparations
restent à notre charge, et que la vie chère
et les loyers inabordables soient notre lot
pour cinquante ans au moins.
Opération désagréable et délicate Sans
doute. Ceux qui la critiquent ils ne
sont pas nombreux en France connais-
sent-ils un autre moyen d'obliger l'Alle-
magne à s'exécuter 1
LE BEAU VOYAGE
Un ministre espagnol me racontait un jour
ses impressions de voyage au Maroc. Il avait,
en effet, parcouru toute notre vaste terre ma-
rocaine, invité et piloté par le maréchal Lyau-
tey.
Vous ne savez pas ce qui m'a le plus
étonné dans mon voyage ?. Ce qui m'a per-
pétuellement ébahi et bouleversé ?.
.Je ne devine pas.
C'est que nous circulions tous deux en
auto, le maréchal et moi.
Eh bien
Eh bien il n'y avait pas de troupes d'es-
corte, il n'y avait pas de postes de secours 1
II n'y avait ni gardes ni- gendarmes. Il y avait
tout juste le chauffeur et un officier d'ordon-
nance. Je demandais toujours au maréchal
« Vous vous promenez ici comme dans un
parc. Vous n'avez donc pas peur de faire une
mauvaise rencontre f » Et le maréchal me ré-
pondait en souriant a Des mauvaises rencon-
tres ici. Dites donc, mon cher ministre, nous
ne sommes pas à Montmartre »
.Le mot du maréchal sera toujours d'actua-
lité. Hier soir chronique de Paris la nuit.
un passant qui repoussait les avances d'une
fille a reçu un coup de couteau dans le ventre.
Un autre passant a été dévalisé. En plein
jour, autre agression.
Mais les vainqueurs du Sahara, les hardis
missionnaires qui viennent d'arriver à Tom-
bouctou, après avoir parcouru trois mille kilo-
mètres au milieu du désert, n'ont pas trouvé
le moindre rôdeur. Même dans la traversée du
Hosrgar où trainent. si l'on en croit M. Pierre
Benoît. de dangereux apacites, tous attachés
étroitement à la fille Antinéa !es courageux
automobilistes n'ont pas eu à faire usage de
leurs brownings. Le Hoggar était aussi tran-
quille que le parc Monceau en plein midi. Et
il n'y avait pr. îeuifrnent un sergent de ville.
Il n'y avait p.u de sergent de ville.
Mais sur tous ces immenses -territoires, inac-
cessibles il y a moins de vingt ans, et d'où au-
cun voyageur ne serait revenu vivant, il y a
aujourd'hui, planté dans le sable, le drapeau
français. Et l'on peut dire que notre drapeau
suffit à assurer l'ordre, la paix, la discipline
sur tous ces immenses pays qui nous semblent
encore des pays de légende.
Par-ci, par-là, tous les trois cents, tous les
cinq cents kilomètres, il y a deux ou trois offi-
ciers français, une poignée de soldats. Et le
drapeau.
Et c'est tout. Et la tranquillité règne. Et
les indigènes sont nos amis. Croyez-vous que
nous savons coloniser ? Mavricc Prax.
LES SOVIETS DÉMENTENT CATÉGORIQUEMENT
QU'ILS AIENT FAIT APPEL AU MARÉCHAL JOFFRE
Lausanne, 10 janvier. (dép. Havas.)
La délégation soviétique dément catégo-
riquement les nouvelles parues dans cer-
tains journaux étrangers pt d'après les-
quelles une proposition aurait été faite au
gouvernement français par le gouverne-
ment russe d'envoyer, en 'Russie, une mis-
sion militaire ayant à sa Mte le maméoha0
Joffre ou tout autre officier.
DOUZE MILITANTS COMMUNISTES INCULPES
DE COMPLOT CONTRE LA SURIT[ DE l'ÉTAT
SEPT SONT ARRÊTÉS A PARIS
TROIS DANS LE RAPIDE DE CQLOGNE
»-•-«
Deux autres mandats non exécutés visent MM. Cachin, que
couvre l'immunité parlementaire, et Paquereau,
qui n'a pu être rejoint
(1) M. Cachin M. Lartigue (3) M. (iourdeaux (4) M. Treint (5) M. Mon-
mousseau (6) M. Piétri (7) M. Sémard (en fuite) (8) M. Maranne.
(Photographies prises hier, àaui celles dc MM. Caciiin et Stimard, dans lfs couloirs du Palais.)
Dès qu'il fut question de prendre, lés
manquements volontaires » constatés,
des sanctions contre l'Allemagne, une cer-
taine agitation s'ensuivit dans les milieux
communistes, provoquée ;.>a:- le « comité
partenant par moitié à Ia Confédération
générale du travail unitaire et
au parti communiste (section francise de
l'Internationale communiste). Un meeting
fut organisé. le 3 janvier dernier, rne
Orange-aiix-Bellf;s, où. après avoir entendu
MM. Marcel Cachin. Moïirhousseau, Treint.
Sémard, et aussi la « camarade » Rosi
Wolstein, déléguée du parti comnnmi.-te
allemand, fut voté un ordre du jour disant
entre autres clioSes
Les travailleurs français se. déclarent priHs
à mener, en accord avec Ieurs camarades
d'Allemagne et d'Autriche, tontes les actions
concertées qui seraient, nécessaires. Ils don-
nent mandat aux organisations, ouvrières rii-:
volutionn.iirles «te. pays de multiplier'
leurs contacts, et de préparer iqs' actions- com-
munes les plus énergiques..
Lr 6 janvier, un c'ertam nombre de com-
munisiV'si français, notamment, .MM. M-arcel
Caehin. Monmousseau. Treint. Sémard et
Lauridan, se rendaient à Kssen. où ils
rejoindre des délégations? allemandes et at-
tendre Ces résultats d'une consultation faite
auprès de divers syndicats français adhé-
renls à la G.G.T.U. sur le déclenchement
d'une grève générale en France.
Mais .les renseignements parvenus à
Essen ne paraissent, point a.^oir été fort
encourageants, car il fut décidé de limiter
jusqu'à nouvel ordre aux .mines et che-
mins de fer de la RuHr la grève générale
prévue par le « programme de Moscou ».
Çn môme temps, :'IL Marcel Gachin et les
syndicalistes .français- étaient invités à
rentrer, pour organiser sans retard une
campagne de meetings dans certains
grands centres.
On assure, d'autre part,, que le gouverne-
ment du Reich leur signifia des arrêtés
d'expulsion. Bref, plusieurs d'entre eux .ré-
passèrent la frontière sans incident.
La sûreté générale apprit leur retour et
leur intention de convpquer, hier, rue
Grange-auxr.Be.ltes, une réunion pour de-
cider de l'attitude à prendre.
C'est alors que le gouvernement reeah.it
d'agir.
Comment furent décidées les arrestations
Dans l'après-midi de mardi, une confé-
rence s'était tenue au Palais de justice,
dans le cabinet du procureur général,
M. Le-oeuvé.
M. Prou'haram, directeur dès afïaires cri-
minelles au ministère de la Justice, y assis-
tait, ainsi que MM. Scherdiin, procureur
de la République, et Dumas, chef du ser-
vice des •renseignements généraux à la pré-
de police.
\n foui1? de cet. 'entretien, furent exami-
nées les mesures à prendre pour mettra tin
à la propagande antifrançaisc dans le bas-
sin de la Kuhr.et décider toutes les sanc-
tioTis nécessaires;
Un peu plus tard dans la soirée, à la pré-
sidence du Conseil, une seconde conférence
réunit autour de M. Poincaré MM. Mau-
nom-y, ministre de l'Inléricur; Coirat, mi-
nistre de la Justice, et Le.-couve, procureur
général.
A 4 heures du mat.in, quinze commissaires
de Paris et de la bapieue étaient convoquée
chez le préfet de police, où ils recevaient
ordre d'exécuter des arrestations et des.per-
cjiiisilions chez un certain nombre de com-
muniste « inculpés de comp!oi contre la
sûreté extérieure et- intérieure de l'Kt-at
A 3 h. -Sri. tes quinze commissaires quit-
taient' le boulevard du Palais avec !es man-
dats délivrés par M. Joussetin, juge d'ins-
truotion.
DIX ARRESTATIONS SONT OPÉRÉES
M. Monmousseau
M. Guillaume, commissaire à la
tion de la police judiciaire, se n-mm
directement rue Emile-rZola, 1, h Saint-
Ouen, au domicile de Ni. Gaston-René-
Louis Monmousseau.
Le secrétaire général de la C. G. T. U.
ne parut point trop surpris de cette visite
matinale
Vous- avez de la chance de me trou-
ver ici, dit-il à :IL tîuiilauine, car je suis
rentré hier soir d'Essen. Vous pouvez per-
quisitionner vous. ne trouverez rien chez
moi.
M. Monmousseau, âgé de quarante ans,
est originaire de Lynes (Indre-et-Loire)
après avoir remplacé M. Bidegarray à la
tô.te de la Fédération des cheminots, il prit
Ja'tête du mouvement contre M. Jouhaux
et les militants de la C. G. T. M. Monmous-
"sefru fut l'un des fondateurs de la C. G. T.
unitaire et devint, après la retraite de
!'IL Monatte, directeur de la Vie mirricre,
organe des syndicalistes atlilifes à l'Inter-
nationate de Moscou.
Le. secrétaire général de la C. G. T. U.
avait pris la parole, dimanche dernier, à
Essen* dans un meeting international con-
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